BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 We're bound to be afraid

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MessageSujet: We're bound to be afraid   We're bound to be afraid EmptyLun 8 Mar - 23:07

C'est finalement arrivé. Après deux années à tenter d'éluder la question, Bérénice a dû s'y résigner. Les lettres d'Emile se faisaient de plus en plus insistantes, l'agaçant presque autant que les regards lourds de Mélpomène et les lettres de mère. « Bérénice, à 27 ans, les gens vont commencer à parler. Tu n'as pas envie de faire un bébé ? À ton âge, toutes les femmes ont envie de faire un bébé. » Quand la cadette envisage cette perspective, elle voit tour à tour le sang tâchant ses mains par litres, et le manque aberrant d'instinct maternel de Lucrèce, loin du feu des projecteurs. Autant de raisons la convaincant d'éviter le fiasco annoncé de sa maternité.

Au lieu de quoi, elle a continué de sourire et de prétendre. « Si, bien sûr, j'en ai très envie. J'espère juste trouver le bon », répondait-elle en dodelinant de la tête.

Si Niklas Von Bäume est le bon, alors elle est la Reine de France. Mais dans le fond, ce qu'elle veut n'a jamais vraiment compté, et ce choix de mariage n'a à voir qu'avec deux choses : calmer les rumeurs sur son célibat et sécuriser un accès à une famille proche du gouvernement. Le père et l'oncle de l'individu étaient presque plus intéressants que l'héritier, mais aussi moins manipulables. Les hommes fiers sont les plus faciles à mener par le bout du nez, trop occupés qu'ils sont à se comparer aux autres pour ouvrir les yeux et remarquer qui annonce le tempo.

Puis, tout ceci se finira assurément dans le sang et les larmes, ou dans sa disparition pure et simple (en quittant le pays ou dans un éclair vert). Dans un mois ou dans dix ans, elle s'arrachera de cet univers qui lui glace le sang. Ce n'est pas sa vie : rien de tout ceci n'est sa vraie vie. Elle en est convaincue, et si cette certitude la protège de certains aspects de son métier, elle se fait parfois pesante. Combien d'années perdues au nom de sa très chère Couronne ? Aura-t-elle des enfants, et si oui, feront-ils partie de cette mascarade malgré eux ? Elle aimerait pouvoir s'y refuser, par réticence à les impliquer, ou pire, à devoir les laisser derrière elle quand le spectacle prendra fin.
Mais qu'elle veuille ou non donner des héritiers à Niklas, ça n'aurait sûrement pas grande importance. Les ordres du Secret seraient les ordres, et ils impliqueraient certainement de satisfaire les Von Bäume.

Autre désavantage des fiançailles ; tout son emploi du temps en était chamboulé. Chacun s'était empressé de lui rendre visite pour lui transmettre ses félicitations, sans parler des multiples invitations chez l'un ou l'autre mondain en mal de potins. Jusqu'ici, elle avait su tenir le rythme, mais son esprit s'en trouvait concentré là dessus plutôt que sur ses autres tâches.

Ainsi arrive-t-elle chez Claude dans un état d'épuisement avancé, malgré le maquillage atténuant les cernes. Même une formation d'espion ne suffit pas toujours à survivre aux plus intenses des mondanités.

Accueillie par l'elfe de maison, qui la guide jusqu'à la maîtresse des lieux, Bérénice tente de se recomposer une mine rayonnante. Apprêtée comme pour un dîner important, elle ne fait jamais les choses à moitié lorsqu'il s'agit de visiter Claude ; pour être charmée, sa mentor doit être impressionnée en tout instant, un exercice exigeant prudence et préparation.

Saluant la Malfoy d'un sourire sans prétention, elle confie son manteau à l'elfe de maison.

« C'est si aimable de m'avoir invité, Madame. Je dois dire que nombreux sont ceux à vouloir s'enquérir de mes fiançailles, mais peu d'entre eux s'avèrent être sincèrement intéressés par mon bonheur. »

Le sous-entendu n'est pas d'une grande subtilité. Si elle nourrit quelques doutes quant à la sincérité de Claude à son égard, hors de question de le montrer. Leur relation n'est-elle pas si touchante, faite de bienveillance et d'une petite touche de fibre maternelle ?

Tout ceci est presque aussi bien feint que la relation entre Lucrèce et ses marmots.
Cette pensée vient bousculer les réflexions de Bérénice comme une boule dans un jeu de quilles, et si rien ne transparaît, elle lutte pour garder une expression composée. Leur dispute est encore fraîche, douloureuse malgré la détermination de la cadette à passer à autre chose. C'était couru d'avance, à quoi bon se lamenter ?

« J'espère que vous prendrez plaisir à assister aux réjouissances. »

Les faussetés s’essoufflent entre ses lèvres. Pourtant, elle ne manque pas de pratique, l'hypocrisie étant une langue parfaitement maîtrisée par les Harcourt comme par les Malfoy. Mais derrière les yeux chaleureux, les doutes s’immiscent : tout l'inquiète, de ce mariage dénué de signification et d'avenir, à sa fratrie déchirée par le temps et l'hybris.

Les choses sont infiniment plus simples lorsqu'elle est dehors à faire son travail, seule. Même tuer lui semble soudain plus facile que toutes ces paroles vaines, ces mensonges à traîner d'un manoir à l'autre comme autant de boulets.
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MessageSujet: Re: We're bound to be afraid   We're bound to be afraid EmptySam 13 Mar - 19:42
Un mariage. Et pas des moindres. Celui de Bérénice.
Claude a une sainte horreur des mariages. Ce ne sont que de longues cérémonies de l'ego sans aucun intérêt autre que celui de voir tout ce que l'heureux couple a besoin de compenser en balançant l'argent par les fenêtres. Le sien, elle l'a apprécié : c'était elle qu'on mettait à l'honneur, elle qu'on flattait, elle à qui on offrait des cadeaux chers et clinquants, elle qui était au centre de toutes les attentions. Ça, ce n'était pas totalement désagréable. La présence du mari était plus problématique mais le pauvre garçon a vite compris qu'il ne devait pas essayer d'avoir une existence autre que physique dans la scène. Bless him.
Donc, Claude n'aime pas les mariages ; c'est pourtant avec le sourire qu'elle accueille la nouvelle de celui de Bérénice. Avec un Von Baüme, qui plus est. Un mets de choix. Fortuné, de bonne réputation, noble, pur. Plus aisé à manipuler que son ascendance. Le pari peut se révéler risqué mais Claude a toute confiance en sa pupille pour déjouer les éventuels pièges que la famille pourrait placer devant elle.
Von Baüme. Des Arbres. Quel nom stupide.

Bérénice montre une mine rayonnante qui ne dupe pas Claude un seul instant. Elle ne connaît que trop les marques de l'épuisement pour les avoir vues mille fois dans le miroir. Le sourcil haussé et le sourire en coin, Claude tend une main affable à sa pupille, sourit comme le veut la circonstance, effleure sa joue d'un baiser cramoisi, l'invite à s'installer autour de la table avec une tasse de thé fumante. Toujours offrir du thé à ses convives. On ne sait jamais quand on aura besoin d'y glisser un peu de Veritaserum, d'Amortentia ou de poison violent.
« Quelle gentillesse de ta part de m'avoir rendu visite malgré ton emploi du temps surchargé, » minaude-t-elle en se servant généreusement de sucre. Elle préfère son thé noir et amer mais en public, elle le prend toujours débordant de crème et de sucre, comme une gentille dame au cœur aussi doux que le thé qu'elle boit. C'est faire insulte au darjeeling grand cru qu'elle boit, certes, si bien qu'elle a fini par se procurer un thé de moindre qualité qu'elle boit durant ses apparitions publiques, réservant le meilleur cru à ses invités et à sa vie privée. « Tu as tant grandi, ma chérie. Je n'ai pas vu le temps passer... » Elle joue l'émotion, les yeux humides de tendresse, de nostalgie, de tristesse de voir sa pupille partir.
Foutaises. Si Claude ressentait une émotion un jour dans sa vie, ce ne serait certes pas parce que Bérénice s'est trouvé un mari. Qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à foutre ? C'était inévitable, pour une femme de son rang et de sa classe. Elle a fait un bon choix, tant mieux pour elle, tant mieux pour Claude qui n'hésitera pas un instant à aller récolter les bénéfices de cette union dès que possible. Le reste lui indiffère.
Quelqu'un doté d'un peu d'empathie et d'affect se rendrait sans doute compte que quelque chose cloche. Que Bérénice ne nage pas dans le bonheur qu'on attendrait d'une femme qui vient de se fiancer. Peut-être que Claude le voit, à sa manière, qu'elle sait déchiffrer derrière le sourire affable de sa pupille toutes ses interrogations. Seulement... Seulement, elle s'en moque bien.
« Avez-vous déjà choisi une date ? Un lieu ? Je t'aiderai autant que tu le voudras bien, ma chère enfant, tu t'en doutes. Je peux faire venir mon tailleur personnel pour ta robe. Il te faut le meilleur, c'est entendu, il ne faudrait pas que tu te sentes mal à ton aise pour ton grand jour. » Son grand jour, bah, quelle connerie. Parfois, Claude voit des reflets d'elle-même dans l'esprit de Bérénice. Elle se figure que Bérénice désirera s'accomplir de bien d'autres manières plutôt que celle-ci, si fade et sans gloire, pourtant si nécessaire. Elle en a le pouvoir.
« Tu dois être inquiète de ce qu'est la vie maritale, » reprend Claude, la tasse de thé immonde au bord des lèvres. « L'image que ta sœur en offre est des plus... particulières. Peut-être puis-je apaiser certaines craintes ? » Comme si sa propre vie maritale n'était pas particulière – mais quelque part, Claude s'est mise en tête que Bérénice comprendrait bien mieux ce schéma-ci que celui de Lucrèce. À tort ou à raison : là encore, elle s'en moque bien.
En tous cas, la petite découvrira bien assez tôt qu'on peut gagner une liberté incommensurable par le biais du mariage, si seulement on a le courage de faire ce que l'on doit. Un mari n'est là que pour offrir un statut à sa femme et, de préférence, d'importantes sommes d'argent. Le reste du temps, il se doit d'être silencieux, invisible, imperceptible. Si Bérénice le comprend... Elle pourra bientôt s'élever dans les plus hautes strates de la société sans le moindre effort.
Et Claude sera là pour l'y aider.
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