BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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TW : addictions, substances illicites, drogue, alcool, état d'ébriété

« Était-il beau ? Avait-il bu ? Quel est ce dos ?
Suis-je encore nue ? Où ai-je mis ma robe noire ?
Fait-il encore nuit ?
» Elodie Frégé.



Il est au bas mot trois heures du matin quand Lux commence à tambouriner à la porte de Bree. Malgré son état d'ébriété avancé, elle ne hurle pas, et se tient à peu près droite, à peu près digne. C'est qu'elle reste Lucrèce Harcourt, la parfaite et très lisse Lucrèce Harcourt. Il n'y a, finalement, que ses pupilles dilatées et son sourire (trop) goguenard qui la trahissent. Et c'est déjà trop. Trop pour qu'elle puisse rentrer chez elle. Trop pour qu'elle puise même n'est-ce que s'approcher des beaux quartiers du Londres sorcier. Trop. Juste trop.

Alors c'est ici qu'elle a échoué à la place. Chez Bree.

Pour se cache le temps de redescendre. Quelque part à Camden, dans le Londres moldu. Lux déteste le monde moldu, déteste les rues moldues, car elles concentrent tout ce qu'ils font de pire. Tout ce qu'ils sont de pire. Bref. C'est définitivement un endroit où on ne s'attend pas à ce qu'elle soit, et où on n'aura jamais l'idée de la chercher. Comme personne n'est bien au courant de son amitié éclopée avec Bree Southwark, une sang-mêlée, du reste, tout à fait respectable, d'ailleurs. C'est mieux ainsi. Il y aurait trop d'explications à fournir. Trop de mensonges à tisser. Trop. Juste trop.

Bree tarde à ouvrir. Lux n'imagine même pas qu'elle puisse être absente, avoir une vie, quelqu'un chez elle, ou n'importe quelle option qui la laisserait pour compte. Pourtant, Lucrèce n'a pas donné de nouvelles depuis la dernière fois qu'elle est venue, il y a un mois et demi, ni n'a pris la peine d'en demander, n'est-ce que par hibou.
Bree est pourtant une bonne amie. Une meilleure amie que ne le sera jamais Lux. Lux l'ingrate. Lux la princesse. Lux la capricieuse. Lux la sophistiquée. Lux qui n'a pas le temps pour Bree. Lux qui, à chaque fois, est trop accaparée par Paris. Où est Paris, maintenant ? Si seulement elle savait. Paris lui manque. Terriblement. Et son image la hante. Tout le temps. , maintenant. C'est insupportable.

Lucrèce se tord un peu sur place en fermant les yeux. Ses phalanges frottent frénétiquement ses tempes, comme pour essayer de rincer les pensées parasites. Elle est censée être heureuse. Ou est-ce que c'était parfaite ?

Ses élucubrations d'âme semblent faiblir au moment où ses yeux se rouvrent sur la silhouette de Bree, qui se découpe enfin dans l'encadrement de la porte. Un morceau de soleil perce dans son sourire.

« Bree ! S'exclame-t-elle en forçant sur le EE. »

Quelques pas titubants et ses bras grands ouverts la conduisent à l'intérieur, pour la faire directement s'accrocher au cou de son amie. Le mélange de nicotine, de spitfire et d'alcool la rend particulièrement joyeuse, d'autant qu'il n'y a plus personne pour la juger, maintenant qu'elle est entrée. Sa main se pose tendrement sur la joue de Bree. Et son expression faciale laisse penser qu'elle s'apprête à éclater de rire. Mais voila que soudain, une larme coule le long de son visage. Puis d'autres.

Sa vie n'a jamais été à propos d'être heureuse.
Et elle ne l'est pas.
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@Lucrèce Harcourt | Juillet 2007

tw. ébriété, mild panick attack

Talons qui claquent contre le bitume à un rythme irrégulier, pas un peu chancelant en faisant le trajet jusqu'à son appartement, elle réprime un frisson la blonde, n'admettra pas qu'elle a eu tord en sortant sans veste, réajuste sa robe aussi, elle a beau être seule dans la rue c'est pas une raison pour laisser le vêtement trop remonter, elle a moyen envie de finir à poil dehors Bree. Sa mère serait là qu'elle lui aurait dit de mettre quelque chose de plus long, moins décolleté, moins fab en soit, pour éviter ce genre de problème, mais ça il en était absolument hors de question, Bree elle préfère mourir de froid que de ressembler à rien lorsqu'elle sort et clairement aucune veste ni aucun collant n'aurait pu aller. Bref, elle arrive enfin devant sa porte, preuve de son état plus que correct, elle ne se trompe pas de porte et arrive à entrer la clé dans la serrure après seulement trois essais, un exploit. Ou pas, il est pas si tard que ça, même pas encore une heure, puis elle travaille demain, ne peut pas se permettre d'arriver complètement ensuquée, ça ferait mauvais genre et elle veut pas faire mauvais genre.

Chaussures enlevées, elle se dirige au radar jusqu'à la salle de bain, grimace quand le néon se décide à lui agresser la rétine, eau froide pour se débarbouiller le visage, elle en profite pour boire aussi, éteint tout avant de se rendre dans sa chambre. Pause de marquée devant le lit, inspire, expire, inspire, expire, coeur qui commence à tambouriner un peu trop fort, fatigue qui semble soudainement s'envoler, hop absolument aucun besoin de dormir, demi-tour, retour là d'où elle vient, ou pas, elle étouffe un bâillement dans son coude la blonde, compte les jours depuis sa dernière nuit quasi complète, un, deux, trois, quatre, ça passe, cinq ça va commencer à devenir tendu. Inspire, expire, ne surtout pas pleurer c'est ridicule, c'est juste une nuit, pas une guerre, aucune raison d'en faire un sketch pareil. Robe laissée tombée sur le sol, elle enfile son pyjama, attrape le chat le plus calme des deux (Jess, parce qu'elle peut entendre Pam mettre son salon à sac) et se glisse dans son lit, sous la couverture pour une fois.

Yeux clos, tête qui tourne, Bree qui gesticule, chat qui fuit au bout de trente secondes. Elle ouvre de nouveau les yeux, regard au réveil, une heure dix, très bien très bien, ça va être long. Couverture remontée, blonde qui pivote de l'autre côté du lit, prunelles de nouveau fermées, se concentre pour faire le vide, essaie de calmer sa respiration, de ne pas penser aux cauchemars (ils vont arriver, ils sont toujours là quand elle décide de dormir, une nuit sans eux c'est pas une option), elle se retourne, regarde encore le réveil. Deux heures. Bien. Ixième bâillement de la soirée, elle se demande à quel point elle va se faire envoyer chier si elle appelle quelqu'un pour lui tenir compagnie à cette heure-ci (à quel point Joseph rapplique vite si elle mentionne son lit ?) abandonne l'idée, elle a pas envie de déranger, retente plutôt l'endormissement par elle même.

Noir autour d'elle, pas un bruit dans l'appartement, même les monstres se sont enfin endormies, silence angoissant qui finit par être brisé. Elle a le sommeil trop léger pour ne pas les entendre, Bree, elle a aussi trop la tête dans le cul pour comprendre tout de suite que c'est à sa porte qu'on toque. Ouvre les yeux difficilement, iris qui viennent (encore) se poser sur le réveil, trois heures passé, wtf ? Blonde se lève du lit, pas traînant en se dirigeant vers la porte d'entrée, battant d'ouvert, regard qui se pose sur Lucrèce. « Bree ! » Is that a joke ? Non probablement pas. « Lucrèce. » De répondu, ton nettement moins enjoué que celui de l'autre blond(ass)e, la récupère dans ses bras quand elle se jette à son cou. « Qu'est-ce que tu fais... » Le ici reste en suspend lorsqu'elle baisse le regard sur le visage de Lux, les larmes lui coulant le long des joues qui coupent à Bree toute envie de râler. Elle referme les bras autour de son amie, porte fermée d'un coup de pied, alors qu'elle entraîne Lucrèce à l'intérieur. « Chaton. » Murmuré doucement, elle aime pas voir les gens pleurer Bree. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu veux en parler ? » Qu'elle demande sur le même ton.

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Heureusement pour Lucrèce, Bree est beaucoup plus gentille, et beaucoup plus sobre qu'elle. Bree a toujours été comme ça. Gentille. Qui pardonne vite. Qui endure cette amitié ingrate envers et contre tout. Si ça avait été l'inverse, probablement que Lux n'aurait pas été si encline à renvoyer l'ascenseur. Car Lux pille et rançonne sans savoir donner.

Malgré le soutien de Bree, elle manque de se vautrer plusieurs fois sur un mètre qui lui en paraît dix. Elle a épuisé tout ce qui lui restait d'équilibre et de retenu, là, dehors, sur le chemin jusqu'ici. Et la route vers le canapé ne lui aura jamais paru si longue... A moins que ça soit le lit ? Lucrèce ne se pose pas tellement la question : elle se sent en sécurité, avec Bree. Assez en sécurité pour pleurer d'ailleurs, elle qui n'a pourtant d'yeux que pour ce que les gens pensent d'elle... Elle qui n'a pourtant d'yeux que pour les apparences.
Lux passe son poing sur sa pommette, et essuie quelques larmes qui dévalent maladroitement son visage, alors qu'elle tente d'esquisser un sourire à l'attention de Bree (sans succès, l'aura-t-on deviné).

« Il ne s'est rien passé... Confesse-t-elle tandis que la moitié de ses mots sont mâchés par ses sanglots. »

C'est là tout le problème. Il ne s'est absolument rien passé. Paris est toujours portée disparue. Et Lucrèce est, en définitive, toujours seule. La solitude. La solitude ne lui a jamais autant pesé sur les épaules qu'aujourd'hui, que ce soir. Et peut-être que c'est de sa faute. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû autant s'habituer à sa présence, à ses sourires, à ses étreintes... Peut-être qu'elle aurait dû rester Lucrèce Harcourt, la lisse et parfaite Lucrèce Harcourt, qui s'envoie des cuites avec son amie Bree Southwark. Non que Bree soit indigne de son attention, ou que Paris vaille mieux qu'elle (depuis quand quantifie-t-on la valeur des gens, de toute façon ?), c'est sans doute même le contraire. Mais l'amour. L'amour fait faire, ressentir et penser des choses terriblement stupides. Des choses qu'elle est incapable de combattre, ou de repousser.

Lux est faible, et n'a jamais eu qu'une illusion de pouvoir.

« Je suis désolée, Bree. Fait-elle comme si ça pouvait effacer les silences et les abandons ponctuels. »

A chaque fois, c'est la même rengaine. A chaque fois que Lux finit torchée, pétée, ou éclatée, elle confesse à Bree à quel point elle est désolée, à quel point elle regrette. Des mots qui servent tout juste de pansement à l'hémorragie de leur amitié déséquilibrée.

« C'est toi que j'aurais dû aimer. Se lamente-t-elle encore, et toujours. »

Tout à l'heure, quand Lucrèce se réveillera, elle aura oublié avoir dit ça, ou elle le regrettera et fera semblant d'avoir oublié. En attendant, elle paraît plus sincère que jamais, et pense chacun des mots qu'elle dit.
Elle les arrête soudainement dans leur course effrénée (effrénée dans sa tête) en travers de l'appartement, et réussit enfin à tirer un sourire qui perce la barrière de larmes.

« Je t'ai emmené un cadeau ! »

Comme pour allier le geste à la parole, elle fouille dans sa poche, et sort un sachet avec des gélules. Spitfire. Lux est justement allée récupérer sa nouvelle dose au Dancing Phoenix.

Et c'est l'heure d'en profiter en bonne compagnie.
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@Lucrèce Harcourt | Juillet 2007

tw. alcool, drogues

Bree elle a peut-être l'habitude de voir des fantômes, ça ne change pas le fait que les apparitions soudaines de revenantes sur le pas de sa porte ça la laisse toujours un peu pantoise. Elle sent l'agacement pointer le bout de son nez dès que ses yeux se posent sur Lucrèce, voudrait pouvoir continuer à être en colère, voire elle devrait surement rester en colère, pour que la blonde comprenne que ce n'est absolument pas ok de l'ignorer pendant des semaines et revenir comme une fleur quand elle se fait chier. Sauf qu'elle peut pas, toute rancoeur qu'elle avait contre Lux qui s'envole où elle se met à chouiner, vraiment c'est bas comme attaque ça (l'hôpital, la charité, elle ne les connait pas du tout Bree, c'est faux).

Fierté de la nation récupérée dans ses bras pour la guider dans son modeste, pas si modeste que ça en fait, mais certainement moins extravagant que celui de son amie (elle fait des suppositions là, a toujours refusé de mettre les pieds chez elle pour savoir à quoi ça ressemble vraiment), salon, elle fait de son mieux pour éviter à Lucrèce de se casser la figure entre la porte et le canapé, vise pas plus loin que ça, parce qu'elle a pas fait option ambulancier dans sa formation Bree et n'aura clairement pas la foi de la traîner plus loin. Elle baisse le visage vers celui de Lucrèce, les prunelles remplies de larmes de la blonde qui n'ont pour d'autre effet que de lui briser le coeur, elle ne supporte pas voir les gens avoir de la peine Bree, encore moins ses ami.e.s, le maigre sourire de l'autre blonde n'aidant en rien à la rassurer. « Il ne s'est rien passé... » Une main qui vient saisir celle de Lucrèce pour la serrer, bientôt c'est Bree qui va aussi se mettre à pleurer et elles auront l'air fines. « Oh bichette, je suis désolée. » Qu'elle lui répond tout doucement, parce que Bree elle a pas besoin d'être détective pour deviner où est-ce que Lux était avant de débarquer chez elle, ni qui elle aurait voulu y voir. Commentaire désagréable et jalousie sous-jacente qu'elle ravale, c'est pas le moment de bitcher là, offre plutôt à la blonde un mince sourire, air qui se veut réconfortant, parce que Bree elle est là pour les gens qu'elle aime, qu'elle ne disparaît pas dans la nature sans donner de nouvelle, abandonnant tout le monde derrière elle. Non elle reste la blonde, oublie même qu'elle serait tout à fait dans son droit de râler et apporte son soutien, parce qu'il n'y a rien qui lui importe plus que de savoir ses amis heureux.

« Je suis désolée, Bree. » Prunelles qui se posent sur le visage de Lucrèce. « Je sais Lux. » Elle lui dit, ton qui se fait un peu las, depuis le temps elle commence à avoir l'habitude de son manège, des jours, semaines et mois de ghostage, avant de la voir revenir, jamais très sobre, pour s'excuser et Bree elle écoute, finit toujours par lui pardonner et espère naïvement que cette fois ce sera la dernière. « C'est toi que j'aurais dû aimer. » Elle acquiesce Bree, main qui lache celle de l'autre pour aller se perdre dans la chevelure de son amie. « Ou ton mari. » Elle fait remarquer, coule un regard vers le canapé qui ne lui a jamais paru aussi éloigné. « Mais on aurait fait un plus joli couple. » Rajouté dans un rire, comme ça ne faisait aucun doute que, dans un autre univers, ou si les étoiles se seraient alignées autrement, elles auraient été parfaites, puis heureuses, avec nettement moins de larmes dans leur relation. Mais ce n'est pas le cas, puis ça se saurait si les sentiments ça pouvaient aussi facilement se contrôler, alors au lieu du compte de fée elles vont rester coincées dans leur amitié bancale.

Pause dans le trajet parce que Lucrèce en a décidé ainsi et que Bree n'est personne pour lui refuser (enfin si, mais flemme quoi), puis surtout pas quand la demoiselle sourit enfin. « Je t'ai emmené un cadeau ! » Là c'est le visage de Bree qui s'illumine, les cadeaux elle adore ça, iris qui tombent sur le sachet qu'elle sort de son sac. « Olala, c'est beaucoup trop gentil ça ! » Qu'elle s'exclame, reprenant le chemin jusqu'au sofa pour, enfin, y faire s'assurer Lux. « Bouge pas, je vais nous chercher à boire. » Elle lui annonce en se dirigeant vers la cuisine, frigidaire d'ouvert pour en sortir la bouteille de rosé (elle a pas de rouge, elle aime pas ça) entamée qui s'y trouve, revient dans le salon avec le vin et deux verres. « Madame. » Lancé dramatiquement, verre plein tendu à la française, toute notion de sommeil ou de rester sage pour ne pas arriver avec une gueule de bois au boulot relégué au fin fond de son esprit avant de s'affaler sur le canapé elle aussi.

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Elles auraient définitivement fait un plus beau couple. L'opercule d'idée se dépose dans le fond de son esprit inondé.

Malgré son état d'ébriété avancé, Lucrèce s'écrase sur le canapé avec une certaine élégance naturelle. Elle hésite toujours entre pleurer et rire, oscille des larmes à un grand sourire d'une seconde à une autre, tandis que Bree lui présente du rosé en grandes pompes, et qu'elle tente une courbette en retour. Si Lux était plus alerte, elle se trouverait plus pathétique. Non parce qu'elle l'est, mais parce qu'elle laisse ses amis boire du vin bas de gamme. Note mentale : faire livrer un carton du vignoble privé à Bree as soon as possible. Ce serait une bien maigre compensation pour ses disparitions régulières. Lucrèce attrape tout de même le verre, et l'apporte une première fois à ses lèvres. Au stade où elle en est, elle ne se formalise plus tant du goût qu'ont les choses et serait sans doute capable d'ingérer du désinfectant.

« Santé ! Crie-t-elle un peu trop fort dans sa langue natale. »

Ses oreilles sifflent : elle n'aurait définitivement pas dû. Lux cligne des yeux, une, deux fois, comme pour se ramener à une réalité qui ne bourdonne pas.

« Au fait, tu dormais pas ? Je suis désolée de me pointer si tard, sans avoir prévenu... Je savais pas où aller... »

Les mots s'enchaînent rapidement, les excuses s'emmêlent dans sa tête. Peut-être qu'elle s'est déjà excusée pour ça ? Peut-être qu'elle devrait recommencer, en réalité. Elle ne s'excusera jamais assez pour tout ce qu'elle fait subir à Bree. Et sur le coup de l'alcool et d'autres stupéfiants, Lucrèce est étrangement lucide à ce propos.

« Tu me fais un câlin ? »

Elle boit une nouvelle gorgée, dépose son verre sur la première surface qui rencontre son contenant, et ouvre ses bras vers son amie. Lux ressemble à une enfant. Et quelque part, c'en est une. En tous les cas, avec un peu d'aide poudreuse dans le sang et entre les quatre murs sordides du petit appartement de Bree (petit en comparaison à chez elle), la régression est indéniable. C'est qu'elle se sent étrangement en sécurité, avec Bree. Parce que Bree aurait déjà pu cracher tout ce qu'elle sait à la presse. Parce que Bree est gentille. Parce que Bree lui ouvre toujours sa porte. Parce que Bree lui passe son ingratitude et son comportement de snob gratinée. Parce que Bree accepte qu'elle pleure.

Est-ce qu'elle s'est remise à pleurer ? Sans doute.
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@Lucrèce Harcourt | Juillet 2007

Ça l'impressionnerait presque Bree, que même en étant complètement ronde et les yeux remplis de larmes, elle garde ses airs de fille élevé bien comme il faut, la fait définitivement ricaner par contre de la voir s'échouer comme une princesse sur son canapé. Disparaît le temps d'aller chercher à boire (évite la bière, se doute que ça ne plairait pas à Madame), revient verres et bouteille en main, éclat de rire en regardant la blonde s'essayer aux révérences, avant de finalement s'assurer sans grâce, parce qu'elle n'est pas aussi élégante que Lucrèce elle, à côté de son amie. Verre porté à ses lèvres, s'étouffe à moitié dans un rire en entendant le « Santé ! » hurlé par Lux. « Cheers ! » D'exclamé un peu moins fort que l'autre, elle pense à ses voisins Bree parfois (les pauvres).

« Au fait, tu dormais pas ? Je suis désolée de me pointer si tard, sans avoir prévenu... Je savais pas où aller... » Gorgée de vin avalée le temps de traiter correctement le flot d'information qui lui arrive en face. « Je venais juste d'aller me coucher, mais c'est pas grave. » Qu'elle lui assure, voit pas trop l'intérêt de lui mentir en racontant que non elle ne dormait pas, elle maitrise pas le mensonge Bree. « T'as pas besoin de prévenir Lux, tu viens quand tu veux. » Au pire c'est elle qui est pas là et qui ouvre pas, mais dans aucun monde ça ne la dérange d'avoir des gens qui sonnent à sa porte, encore moins ses amis. « Vraiment quand tu veux. » Sous-entendu, elle a pas besoin d'être torchée et avec le coeur brisé pour venir pleurer sur son canapé. D'ailleurs si elle pouvait venir dans d'autre conditions Bree ça l'arrange aussi, pas franchement fan de voir sa copine dans un état pitoyable à chaque fois, elle préfère nettement voir ses proches de bonnes humeurs la blonde.

Verre de nouveau amené à ses lèvres, elle tourne la tête quand ça bouge à côté, sourire attendri qui vient prendre place sur ses traits en voyant Lucrèce les bras grands ouverts. « Tu me fais un câlin ? » Blonde qui pose son verre sur la table basse en face d'elle. « Bien sur chat. » Répondu en se retournant vers la française, pour la prendre dans ses bras, parce qu'elle a beau l'exaspérer parfois Lux, à ne venir que quand ça l'arrange, que lorsqu'elle a personne d'autre vers qui se tourner, à l'oublier pendant des semaines entières, elle ne peut pas rester fâchée longtemps Bree, voir pas du tout, pas quand Lux lui pleure dans les bras. « Tu veux en parler ? » Elle demande, passe doucement une main le long du dos de la blonde. « Ou tu veux que je te parle de ma nouvelle robe ? » Elle est pas difficile Bree, peut même rester à pleurer avec elle sur le canapé s'il elle veut.

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Et en conséquence, à l'évidence, même, Lucrèce se permet d'aller et venir chez Bree comme bon lui semble. Ca lui fait du bien. De se rappeler qu'elle n'est pas seule. De se rappeler qu'elle a des amis. Des vrais amis. Une vraie amie. C'est mieux que zéro. Et dix fois mieux encore lorsque les bras de Bree viennent l'entourer. Lux s'installe plus confortablement dans l'étreinte, et réussit à calmer un énième sanglot, avant de presque complètement faire taire ses larmes pour s'exprimer.

« Paris a disparu. Pouf. Fait-elle en ouvrant les mains, comme pour matérialiser le pouf en question. »

Paris n'a peut-être pas disparu volontairement, et même plutôt involontairement, d'après ce qu'affirme Carrie. Mais le doute persiste, et a tendance à grossir lorsque Lucrèce est alcoolisée/droguée/ailleurs. Et si c'était elle, qui l'avait fait fuir ? Et si c'était parce que Paris ne voulait plus d'elle, justement ? La pensée la fait sourire. Rire. D'un rire terriblement triste.

« Et peut-être que c'est tout ce que je mérite. Le karma, et tout ça. »

Là encore, elle agite sa main pour matérialiser le et tout ça. Dans son état normal, Lux ne cause jamais de karma, ou de chance. La chance est un concept qui n'existe que pour rassurer les perdants, et les malheureux. Or la voila, entrain de se morfondre dans les bras de Bree. A propos du karma. A propos de Paris. A propos de la vie. Quand s'est-elle mise à détester sa vie à ce point ? Elle ne se souvient plus. C'est trop loin, maintenant. Déteste-t-elle seulement sa vie ? Elle aimait sa vie. Jusqu'à ce que Paris disparaisse. Ou apparaisse. Ses paumes se posent sur ses tempes qui vrillent. Les souvenirs et les visages se superposent bizarrement.

« J'arrive pas à la sortir de ma tête. J'essaye, pourtant. Très fort. Se plaint-elle à l'image d'une enfant. »

Et peu importe à quel point elle se torche, à quel point elle se drogue, à quel point elle dort profondément. Paris est toujours là. En rêve. En cauchemar. En vision. En souvenir. Partout. Tellement omniprésente que ça en devient insupportable.

« Et j'en ai marre. »

Jusqu'à Paris, ça ne lui paraissait pas compliqué. De feindre, de vivre une vie fantasmée par d'autres, de sourire, et se tenir droite. D'apparaître parfaite en toutes circonstances. C'était même tant là, tant ancré qu'elle n'y prêtait plus d'attention. Avant Paris, c'était Bree. Qui lui faisait entrapercevoir, brièvement, beaucoup plus brièvement, ces fenêtres vers un monde où elle est qui elle est. Et peu importe qui elle est.

« J'en ai marre marre marre marre marre. Régresse-t-elle davantage. »

Lucrèce finit par passer ses bras autour du cou de Bree comme on s'accroche à une bouée de sauvetage (c'est le cas, c'est la sienne). Ses yeux tombent également dans le siens. Ils brillent bizarrement. De nostalgie. D'amertume. D'alcoolisme. On ne sait pas trop dire.

« J'aimerais tout recommencer. Repartir à il y a quelques années. Mais c'est pas possible, hein ? »

Revenir à ces années-là, où les choses étaient simples et linéaires.
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@Lucrèce Harcourt | Juillet 2007

Dire qu'elle n'y était pas habituée serait mentir, il n'y a rien de vraiment exceptionnel à voir Lucrèce arriver chez elle à une heure indue de la nuit (ou du matin, ça dépend du point de vue) dans un état absolument pas digne de Miss Hartcourt-Mkapa, mais en même temps quand est-ce que Bree l'avait déjà vu dans état digne de quoique ce soit (cristal et WW exclu) ça restait un mystère. Dire que ça ne lui faisait absolument rien de voir son amie s'effondrer dans ses bras, ça serait mentir aussi. Elle a le cœur qui se serre en enroulant ses bras autour de la blonde et la sent sangloter contre elle. « Paris a disparu. Pouf. » Ah, on y vient, toujours la même qui cause des problèmes. « Je suis désolée chaton. » Elle lui dit, passe doucement une main entre les mèches blondes de son amie. « Elle va bien réapparaître à un moment. » Parce que la meuf ne peux pas avoir l'audace de lui piquer sa copine quand ça l'arrange et lui briser le coeur et la faire pleurer quand ça l'arrange plus, c'est genre impossible, alors elle a pas le choix, elle va réapparaitre. « Et peut-être que c'est tout ce que je mérite. Le karma, et tout ça. - Dis pas ça, c'est faux. » Elle proteste, regard vaguement courroucé à la blonde dans ses bras qui raconte des bêtises. « Personne mérite d'avoir un karma aussi merdique et certainement pas toi. » Ca lui parait évident à Bree que les gens en général, ses amis en particulier, surtout eux en fait vu qu'elle les choisit si bien, ne peuvent pas être les destinataires d'une colère divine provoquée par elle ne sait qu'elles actions plus ou moins moralement répréhensibles, parce que firsty elle ne fréquente pas des gens aux actions plus ou moins moralement répréhensibles (c'est faux) et que secondo elle choisit de toute façon de ne voir que le bien chez les gens, encore plus chez ses amis (bis) donc personne ne peut mériter un tel traitement, il y a forcément eu erreur sur la distribution des karmas cette semaine.

« J'arrive pas à la sortir de ma tête. J'essaye, pourtant. Très fort. » Prise qui se resserre autour de Lucrèce, vague de chagrin pour son amie qui la saisit. « Arrête d'essayer peut-être. Faut pas forcer ces choses là, ça va se faire naturellement si tu dois l'oublier. » Conseil de grand sage prodigué, parce que c'est tellement plus simple à dire qu'à faire, elle en a conscience Bree qu'oublier quelqu'un qu'on aime c'est pas simple, mais elle sait pas franchement quoi lui dire d'autre, ne peut pas l'oublier à sa place, même si elle voudrait bien. « Et j'en ai marre. » Elle dépose un bisou sur le haut du crâne de la blonde. « J'en ai marre marre marre marre marre. - Je sais ma puce. » Pitchoune, ça lui brise le cœur à Bree de voir son amie comme ça, encore plus de savoir qu'il n'y a pas grand-chose qu'elle peut faire pour l'aider à aller mieux. Prunelles qui s'accrochent à celle de Lucrèce quand elle se redresse, envie de la consoler encore plus grande que trente secondes plus tôt. « J'aimerais tout recommencer. Repartir à il y a quelques années. Mais c'est pas possible, hein ? » Elle secoue doucement la tête de gauche à droite avant de reposer ses yeux sur le visage de la blonde, mine désolée. « Non, c'est pas possible de tout recommencer, ça serait beaucoup trop facile. » Elle s'en veut un peu de lui annoncer une nouvelle, pas si nouvelle, aussi triste. « Puis si tu repartais de zéro, tu perdrais tous les bons moments aussi. » Elle continue de lui dire et Bree elle est presque certaine que, même si Lux elle le voit pas pour l'instant, elle a dû connaître bien plus de bon moment que de mauvais.

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