BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Let them in. (Mikhail)

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MessageSujet: Let them in. (Mikhail)   Let them in. (Mikhail) EmptyLun 8 Mar - 0:46
« Fire friend, you're chasing hollow shells
Perfect ten with a perfect tale to tell
All the choirs screaming, let them in.
» Diablo Swing Orchestra.



Il a suffi d'un seul instant de relâchement. D'un moment de faiblesse, où Lux a laissé s'effacer le sourire, où elle a cru bon et même nécessaire de consommer du spitfire pour survivre à cette soirée qui s'éternisait en politesses maladives et en fausses déférences. Lucrèce Harcourt est la reine des politesses et de la déférence. Mais elle est, aussi, loin d'être invincible, et même plutôt vulnérable, ces derniers temps. Ses nerfs sont à fleur de peau. Pour beaucoup de raisons.  

Et Mikhail Strugatsky en a profité pour s'infiltrer dans ses failles.

Il l'a vue. Consommer du spitfire. Et plutôt que de l'exposer, il lui a proposé d'apprendre l'occlumancie. C'était trop beau pour qu'elle refuse. Mais comme à chaque fois qu'ils se rencontrent pour ces petites séances éducatives, Lux sent bien que le nœud coulant se resserre autour de sa gorge. Un jour, il réclamera le prix fort. Un jour, il réclamera le prix de son silence. Car tout se paye, et tout se monnaye. Le monde, le leur, de monde, celui des puissants, des riches et des sang-purs, est ainsi bâti.

Seize heures et cinquante-huit minutes. Suite présidentiel de l'hôtel Vertigo. Elle ne voulait pas aller chez lui. Et elle ne voulait pas non plus qu'il vienne chez elle. C'aurait été trop compliqué à expliquer, et trop maladroit à justifier. Alors c'est là qu'ils se retrouvent. En territoire neutre. Comme à l'accoutumée, ils ont discuté de banalités, bu un verre, et fait quelques échauffements. C'est toujours glacé, tout juste civil, et à peine courtois. Mikhail Strugatsky n'apprécie pas les femmes comme Lucrèce Harcourt. Et Lucrèce Harcourt n'apprécie pas les hommes comme Mikhail Strugatsky. Rien de personnel. Ils ne se connaissent franchement pas assez pour parler de personnel.

« Commençons, veux-tu. »

Les voila désormais assis l'un en face de l'autre. Aujourd'hui, la séance sera un peu différente des précédentes. Aujourd'hui, c'est la première fois que Mikhail compte s'introduire dans son esprit, et qu'elle est supposée l'en empêcher. Elle aurait pu refuser. Elle aurait sans doute même refuser. Mais Lucrèce Harcourt est pleine d'égo, et toujours avide de frôler le danger du bout des doigts. Dans sa tête, la réussite est déjà actée. Après tout, c'est une sorcière de talent, une qui réussit la moindre de ses entreprises, et qui ne connaît pas tant l'échec. Accessoirement, elle a aussi l'assurance qu'il ne dira probablement rien. Pas dans un premier temps. Il n'a rien dit pour le spitfire, en tous les cas. Parce qu'un secret révélé, c'est un secret qui ne vaut plus rien.

Qu'il vienne.

Et elle sourit. De son sourire le plus radieux. De son sourire le plus suffisant.
Faire le vide dans son esprit. Respirer. Projeter.
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Mikhail Strugatsky
OPPORTUNIST
Mikhail Strugatsky
Date d'inscription : 20/10/2020
Messages : 162
Crédit : poupoune <3
Âge : presque 30 (25 août 1977)
Occupation : CEO tout à fait respectable de GW et GR
Allégeance : Les Strugatsky, sa famille.
Particularité : oclu - whispering - légi & woodmaker
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MessageSujet: Re: Let them in. (Mikhail)   Let them in. (Mikhail) EmptySam 20 Mar - 9:53
Il faut savoir se saisir de toutes les occasions qui se présentent. Mikhail s'ennuyait le jour où il rencontra Lucrèce, une soirée de plus, quelques heures de perdues. Les tâches qui s'accumulaient à chaque grain de sable qui s'égrenait. L'emploi du temps du Suprême ne laissant que peu de temps à l'oisiveté ces derniers temps, il se devait d'apparaître partout où on l'attendait, remettant alors pour plus tard l'enquête du trépas de leur mère. On ne fait rien sans rien. Prendre sur le fait la française au sang d'argent fut la plus savoureuse des distractions qui entraîna une dizaine de possibilités dans l'esprit du chef des Golden Rings.

Et une proposition. Savoir quand parler et quand se taire, le silence renferme parfois une arme bien plus efficace que la parole. Depuis, les deux étrangers se retrouvent dans cette chambre d'hôtel où ils pratiquent l'art de la dissimulation ; il lui a promis qu'elle ne pourrait trouver meilleur professeur. Ils s'échangent des phrases banales et des sourires superficiels puis se mettent à l'ouvrage. exitus acta probat.

Mikhail n'a que faire de la femme présente sous ses yeux, la réciproque est certainement toute aussi vraie. Ce qui l'intéresse c'est l'intérieur de son esprit qu'elle lui livre sur un plateau doré. « Commençons, veux-tu. » Sa patience porte enfin ses fruits, après plusieurs séances passées à l'entraîner, il peut enfin s'installer en face d'elle dans le fauteuil de velours, sortir sa baguette et lancer le sort après un hochement de tête délicat. Il est trop tôt en réalité pour s'élancer ainsi dans son esprit ; il utilise son impatience et sa fierté héritée d'une éducation privilégiée pour presser le pas de ce ballet, augmenter la cadence, accélérer le rythme.

"Legilimens." Le loup impassible fait son entrée dans la bergerie. Pour lui, c'est une promenade dans un infini couloir entouré de portes closes, l'une d'elle finira par s'ouvrir. En l'occurrence, elles le sont presque toutes.  Il y avance doucement, en emprunte une au hasard, délibérément indifférent, prenant son temps. Mikhail n'a jamais été un homme pressé. Il doit de plus donner l'impression de ne point trop chercher, de se déplacer sans but dans les pensées de la sorcière tout en lui laissant le temps de se protéger. Faire exprès de se montrer dans son esprit alors qu'on lui a appris à être aussi discret qu'un soupir.

Il avance, il attend. Assez confiant sur l'échec des protections que Lucrèce Harcourt tentera de déployer.

Ah, эврика!. Une boîte de nuit - un lieu de perdition dirait son prêtre - des lumières tamisées propices aux conversations secrètes et aux échanges interdits ; une musique qu'il entend comme étouffée. Un visage flou qui devient de plus en plus clair, il le reconnaît pour avoir été témoin de l'esclandre risible lors de la dernière entrevue des gangs. Bienvenue chez les Warlocks, Lux. qu'il entend à travers de l'eau, il sent son corps batailler pour rester au milieu de la scène, poussé par des mains invisibles qui tentent de le projeter vers la porte empruntée.  Est-ce que... Le reste de la conversation lui est coupée alors que Mikhail arrête de résister.  Ne pas dévoiler l'intérêt qu'il porte à la scène, ne rien montrer sur ses traits qui restent de marbre.

Dans un coin de son esprit, il ajoute cette information. A utiliser plus tard.

"Pas trop mal pour une première fois, commente-t-il en lui adressant un de ces sourires fats dont ils ont tant l'habitude, mais pas suffisant. qu'as-tu ressenti ? Peux-tu décrire comment tu t'y es prise ?" L'expérience est unique pour chacun d'entre eux. Le professeur pose les questions qui ne l'intéresse pas au détriment de celles qui lui brûlent les lippes tout en dardant son regard analytique sur les expressions de l'élève pour y déceler la moindre information, le plus petit détail.

Il n'abordera pas les découvertes à moins qu'elle ne le fasse. 
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MessageSujet: Re: Let them in. (Mikhail)   Let them in. (Mikhail) EmptyMer 31 Mar - 14:16
On ne pourra jamais reprocher à Lucrèce Harcourt de manquer de confiance. Sans doute qu'elle en déborde de trop, d'ailleurs. Comme lorsque Mikhail Strugatsky pose ses yeux dans les siens, et qu'elle le laisse s'immiscer dans les travers de son esprit plein de verrous. Elle a les clés, là. Toutes dans sa main. Toutes sur son trousseau. Jusqu'à ce qu'elles n'y soient plus. Une sueur froide lui glace l'échine, tandis qu'elle sent le contrôle lui échapper des doigts. Trop tard. Lux dérape. La porte de son esprit claque, et la lumière qui s'échappe du cadre l'aveugle.

Le Dancing Phoenix. Carrie. Le manque de spitfire. Les Warlocks.

L'espace d'une seconde de lucidité fugace, il lui paraît évident qu'elle ne pourra plus prévenir l'intrusion. Alors elle jette le chaos. Ses souvenirs s'embrouillent, se superposent. Et la seule chose qu'elle garde dans une boîte, loin, c'est Paris. Sa précieuse Paris. Une lame de douleur lui plonge dans le cœur, alors qu'elle revient brutalement à la réalité, la respiration courte, et les yeux grands ouverts. Malgré le malaise qui fourmille sous les côtes, Lux se ressaisit vite, laisse à peine les failles apparentes, et reconstruit toute la suffisance de son sourire. Elle n'a pas besoin d'être en contrôle. Elle n'a pas besoin d'être confiante. Elle a juste besoin de le paraître. Pour se convaincre... Pour le convaincre.

Il a l'air calme, lui aussi. Calme et lisse. Comme ils le sont tous, là-haut.

« Est-ce que tu ne sais vraiment pas ? Commence-t-elle d'un pendant énigmatique. »

Lucrèce se redresse un peu mieux sur sa chaise, refait ses allures au fur et à mesure. Peut-être qu'elle essaye de faire diversion. Peut-être qu'elle essaye de gagner du temps. Chaque seconde est précieuse, et chaque détail compte. Il suffirait d'un rien.

« Ce que j'ai ressenti. Précise-t-elle. »

Mikhail doit pouvoir sentir que la situation glisse. Il ne s'agit déjà plus de ce qu'elle vient de vivre, mais de ce qui s'est passé au Dancing Phoenix, ce soir là. C'est le propre de la legilimancie, non ? Percevoir. Qu'a-t-il perçu de l'océan dans lequel elle se noie ? Une goutte ? Une flaque ? Elle était en manque, ce soir là. Mais il sait déjà qu'elle consomme. Maintenant, il sait probablement où. Et par qui. Elle a pêché par orgueil. Et peut-être que sous le vernis de contrariété se terre en fait une certaine appréciation du chaos. Une toute petite étincelle de chaos dont Lux n'a aucune idée de la puissance, elle qui est encore étrangère aux affaires de la pègre.

« Tu l'as vu, non ? L'affliction. Le tourment. L'abandon. »

Lucrèce parle de façon tout à fait posée, tout à fait calme, et tout à fait monocorde, comme on parlerait du beau temps, ou de sa robe de gala. L'illusion de contrôle, toujours. Plus tard, lorsqu'elle s'allongera dans ses draps de satin, et que son regard tombera sur le plafond blanc, de cette maison aux murs blancs (sa maison, celle qui témoigne de la perfection de sa vie bien rangée), elle se sentira pourtant soulagée de s'être délestée de ce poids. Même de force. Même involontairement. Paris n'est plus là. Et elle est seule.

« Je crois que tu l'as vu. »

Il peut essayer de mentir. Elle sait mentir aussi. La preuve étant qu'elle n'a absolument aucune idée de ce qu'il a vu, très précisément. La voila qui tente de lui faire dessiner les contours de ce qu'il a compris de sa vie. De cet événement. Pour limiter la casse. Ou jeter de l'huile sur le feu. Lux n'a pas encore décidé. Toujours est-il que Mikhail Strugatsky a l'ascendant, et qu'elle gagnerait à rééquilibrer la balance.

« Alors ? Comment c'était ? Est-ce que tu souhaites qu'on y retourne ? »

Elle badine ou elle ne badine pas. Elle ment ou elle ne ment pas. Elle est sérieuse ou ne l'est pas.
Qui sait. Lui sait.
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