i think i had an excuse for being an idiot
✘ Fleur & Johannes
sweet river, janvier 2007
▬ (@fleur weasley) Johannes était seul ce soir dans le petit village qu'était Sweet River, il était souvent seul, en tout cas depuis qu'il était devenu vampire, il n'avait plus son frère qui le suivait comme son ombre et avec qui il avait passé beaucoup de temps, surtout après le décès de l'épouse de son dernier. S'il avait su faire sa place à Sweet River, Johannes avait trouvé des amis en Warren et Fleur, des élèves, un médecin et quelques voisins compréhensifs, bien qu'au final, il gardait ses distances. En vérité, il avait réalisé quel point sa vie en tant qu'auror et ensuite comme membre de l'Ordre avait changé sa vie sociable, peut-être que s'il avait déteint sur Elias pour sa sociabilité, il avait à son tour pris un peu de son asociabilité. Toujours aussi volontaire et sociable quand il le fallait, il fuyait néanmoins les petites réunions plus légère organisées et finalement, lorsqu'il était en groupe, il laissait les autres faire la conversation. Il y avait quelque chose qui s'était éteint en lui, derrière ses sourires et l'énergie qu'il déployait en public. C'était bien malgré lui et ces derniers temps, il avait évité de se retrouver en one-on-one avec les membres de la planque avec qui il s'était rapproché, mais surtout Fleur.

Fleur, la compagne de Bill et belle-soeur de Charlie, était certainement la personne avec qui Johannes avait le plus parlé depuis son arrivée à Sweet River, déjà parce qu'ils se connaissaient d'avant. Lorsque Johannes avait proposé le manoir Runcorn comme planque de passage avant 2001, il était souvent en contact avec le couple. Il ne s'en était pas vraiment rendu compte de ce retrait au début, surtout que lorsqu'elle lui avait annoncé la nouvelle, il avait eu l'impression de regagner un peu d'espoir pour l'avenir, parce que c'était bien cela d'apporter un enfant dans ce monde, un signe d'espoir et d'optimisme que seul des parents aimant peuvent avoir. En tout cas, il le prenait comme tel, même si ce n'était l'intention des dis parents au départ. Mais Fleur, enceinte, voulait dire prendre soin d'elle, de la ménager et surtout d'éloigner les potentielles menaces. Johannes avait pris ses distances, inconsciemment d'abord, puis une fois qu'il s'en était rendu compte, il a commencé à l'éviter. Il y a eu quelques excuses, quelques gestes de salutation au loin avant que le vampire s'éclipse, sans explications et peut-être parce qu'il vivait la lui, parce que l'un et l'autre était occupé, le temps s'est étiré et maintenant, Fleur était plus qu'enceinte.

C'était la réflexion que se faisait le vampire alors qu'il aperçut la jeune femme alors qu'il rentrait chez lui.

Ah.

Il réalisait soudain qu'elle l'avait vu, mais surtout qu'elle était déjà en chemin vers chez lui, à moins qu'elle ne connaissait quelqu'un d'autre qui habité dans cette rue. Elle lui fit un signe, celui que l'on faisait quand on s'attendait à ce que l'autre s'apprête à prendre la fuite. Johannes ne pouvait pas vraiment revenir en arrière, sauf s'il voulait prétendre avoir oublier quelque chose, mais le manque de subtilité la mettrait surement dans tout ses état et tourner le dos à une sorcière n'était jamais une bonne idée, encore moins lorsqu'elle était enceinte. Alors Johannes finissait son chemin jusqu'à la porte du bâtiment de son appartement et attendait que son amie le rejoigne et ce à grand pas. Si pour une troisième personne la situation serait amusante, Johannes lui sentait qu'il allait s'en prendre une, alors il tenta de diffuser la situation un peu dès que Fleur arriva à son niveau.

« Tu peux vraiment être effrayante, tu sais ? » Qu'il lui disait avec un rire nerveux pour toute forme de salutation. Accolé à un mur invisible, sans possibilité de s'échapper, Johannes savait que le courroux de la jolie blonde aller tomber. « T-Tu vas bien ? » Il n'avait pas compté les mois où elle l'avait laissé dans le silence, mais voilà, maintenant, il était temps de justifier son comportement et le sorcier était à cours d'arguments, comme d'excuses. Peut-être qu'il devrait l'inviter à rentrer avant, elle était vraiment enceinte.

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✘ Fleur & Johannes
sweet river, janvier 2007
▬ C'est un écho qui lui répondait, alors que sonnait le moment des comptes à rendre. Fleur se tenait devant lui, main sur les hanches, les yeux flamboyants. Johannes ne pouvait pas s'empêcher de sourire, il avait vu cette pose par le passé. Un soupire s'échappa de ses lèvres, alors que le sourire furtif s'effaçait alors qu'il accusait les prémisses de la colère son amie. Elle le pensait cloîtrer au fond de son lit et donc indisposé à donner des nouvelles. Un vampire et une femme enceinte, sorcière, ça ne lui semblait pas compatible. Ce n'était pas compatible, mais il voulait que ça le soit. Contradiction, certes, Johannes l'admettait.

« Tu es en colère, c'est compréhensible... » Commençait le vampire, sans trop savoir où aller. Ces derniers temps, lorsqu'il n'était pas en train de se soucier de ses compagnons et leur survie à tous et qu'il se retrouvait face à lui-même dans son petit appartement, il se posait un nombre de questions. Et surtout celles de sa place au sein de l'Ordre, au sein du monde sorcier et des créatures. Il avait toujours cherché à défendre l'intégration, pour lui, les sorciers pouvaient vivre avec ceux qui étaient devenus des êtres sentients. Il devait y avoir des possibilités sans mettre à risque toute une population et mettre tout le monde dans le même panier. Et en même temps, Johannes se pliait aux attentes, restant à sa place et faisant en sorte de ne pas être dans le chemin de qui que ce soit, le plus utile et serviable possible. Penser à l'avenir, son intégration dans le monde des sorciers après cette guerre, parfois ça semblait ridicule, même pour lui, l'optimiste. La guerre n'était pas finie et lui allait peut-être mourir le lendemain d'une mort violente.

En regardant les choses de cette manière-là, ses inquiétudes étaient ridicules, son combat vain et sa décision d'éviter une amie ridicule. Il ne voulait pas que les choses s'arrêtent, pas plus qu'il n'avait envie de mourir, bien qu'il était prêt à accueillir celle-ci d'une manière plus sereine qu'il ne l'aurait pas fait quelques années auparavant. Johannes voulait bien croire que peut-être que cette malédiction sur sa famille n'avait été que la source d'événements malencontreux, mais il avait fait assez de recherches pour savoir que c'était bien réel et que quoi qu'il arrive, il ne pourrait pas y échapper. Il devait vivre et croquer la vie, cela, il l'avait oublié ces dernières années où il avait choisi de l'oublier. Derrière les sourires, Johannes se poser bien des questions, alors qu'il comptait les jours qui se rapprochaient de son quarantième anniversaire. Au-delà de sa nature de vampire, le sorcier pensait qu'en privé, il pouvait rapidement devenir invivable ces derniers temps, peut-être que c'était cela aussi qu'il avait eu envie d'éviter à Fleur. Il n'avait pas pensé un seul instant qu'elle s'inquiétait pour lui. C'était bête de sa part, mais avec Charlie s'occupant du dispensaire, il espérait que s'il lui arrivait quelque chose, elle serait une des premières à l'apprendre, après son frère bien entendu.

« O-oui, je vais bien, finissait-il enfin par répondre avant d'hésiter, je suis désolé. » I'm just an idiot. Qu'il pensait, ses yeux parlaient pour lui. C'était compliqué. Depuis deux ans, les choses étaient compliquées. Il avait perdu contacte avec son frère, ses relations s'étaient effritées, il ne s'était pas habitué à son nouveau rythme de vie et il avait peur. Peur de sa nature, peur de ce qu'il était et peur de ce que les autres pensaient de lui. Bien que cette peur du regard des autres l'avait hanté une partie de son adolescence et vie de jeunes adultes. Et il s'était dit que Fleur finirait par penser comme les autres, surtout avec un enfant en route, le protéger des dangers potentiels était dans l'ADN de tous parents.

« Est-ce que tu veux venir prendre un thé ? » Qu'il proposait en ouvrant la porte qui menait au couloir du bâtiment, lui offrant son bras pour l'accompagner.  « Peut-être une fois en haut, j'aurais trouvé une excuse pour justifier mon silence... » Disait-il avec un sourire désolé qui était sincère. Il n'avait pas vraiment d'explication sur son comportement, il avait décidé pour lui, pour eux que c'était mieux ainsi, sachant qu'il avait tort, mais au fond, il était certain que d'autre soutenaient cette décision de sa part, autant qu'ils approuvaient l'existence de Sweet River.  « Et tu pourras me parler de toi. » Lui aussi, il voulait avoir des nouvelles de son amie.

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✘ Fleur & Johannes
sweet river, janvier 2007
▬ Il ne savait pas si Fleur allait accepter son invitation, prendre son bras et pendant qu'il attendait une réponse, il cherchait encore une raison pourquoi il avait attendu qu'elle débarque, plus qu'enceinte sur son palier pour la revoir. Une bonne raison. Et finalement, il réalisait qu'il anticipait la réponse de la jeune femme, trépignant un peu, se doutant qu'elle le faisait un peu mariner, même si elle aurait très bien pu lui en mettre une et partir. Enfin, Fleur ne frapperait pas un ami, même s'il avait agi en parfait imbécile. Au contraire, elle acceptait même le thé, avec quelques conditions, qu'il n'était pas certain de compléter, mais il ferait de son mieux. La guidant jusqu'à son appartement à l'étage, l'invitant à rentrer se dirigeant vers le salon et cuisine.

« En tout cas, pour quelqu'un qui semble prête à accoucher dans mon salon tu es en forme. » Renchérissait-il alors qu'il glissait un fauteuil vers elle, le plaçant en face de l'espace cuisine. La jeune femme s'installait et il ajoutait en se penchant vers elle. « Et ton ami à de la chance que tu te déplaces pour venir le voir. » Ajoutait Johannes avec un léger sourire désolé avant de passer de l'autre côté du bar afin de préparer leur thé, quelques flammes s'échappaient de sa baguette et il posait la bouilloire sur la plaque. « On va dire petite forme de mon côté. » Admettait-il, en s'appuyant sur le comptoir, pour ne pas dire qu'il n'allait pas bien, faisant une petite rechute. « Par contre, ça m'étonnerait que tu serves à rien au sein de l'Ordre, avec ton caractère, tu dois bien avoir des moyens de te faire entendre et illuminer un peu leurs journées. » Johannes était le premier à défendre qu'un simple sourire adressé à un étranger suffisait pour rendre les choses un peu plus facile et légère. Voir Fleur enceinte déjà ça mettait du baume au coeur, donner la vie dans le contexte actuel c'était un sacré signe d'espoir et même l'éternel optimiste qu'il était, ou qu'il essayait d'être à nouveau, se demandait bien où elle et Bill avait trouvé cette force et la foi, l'espoir.

Johannes hésitait, tapotant ses doigts entre eux alors qu'il regardait la jeune femme, la future maman, son amie, qui était venu ici pour le voir, pour comprendre. Il n'avait pas d'excuses, il n'avait pas de vraie raison non plus, sauf la peur. « Je suis vraiment désolé de ne pas t'avoir donné de mes nouvelles et je n'ai pas de bonnes excuses. Au départ, ce n'était pas vraiment conscient, plus un oubli et finalement, j'ai eu un peu honte d'être resté silencieux aussi longtemps que j'ai décidé de te laisser tranquille. » De toute façon, Fleur était bien entourée, d'un mari et une famille aimante, sa condition lui permettant un séjour au manoir aussi. Johannes ne pensait pas que son silence puisse la pousser à se déplacer en personne pour lui apprendre une chose ou deux sur l'amitié. « Et de t'éviter, car je peut-être un idiot quand je m'y mets, donc full package. » Autant appeler un chat, un chat, le vampire regardait Fleur, un soupire soulevant sa poitrine. « Pour être tout à fait honnête avec toi, e ne sais plus trop où j'en suis... » Johannes avait passé l'âge des questionnement, mais s'il réfléchissait en tant que vampire, il était un gamin, qui devait apprendre à se gérer, à se contrôler et un sorcier, qui avait connu plus trente ans d'une vie qu'il ne pourrait plus jamais avoir. Il n'allait pas faire le deuil de sa situation en deux ans, surtout quand il ne s'était pas donné le temps de le faire, trop préoccupé de faire sa part et s'assurer de ne pas croquer un sorcier.

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✘ Fleur & Johannes
sweet river, janvier 2007
▬ Il suffisait d'un sourire pour réchauffer les cœurs, ça Johannes en était persuadé, c'était même son arme fatale contre les autres. Ceux qui étaient en colère contre lui, ceux qui n'étaient pas d'humeur à rire et finalement n'importe quel inconnu qui avait juste besoin de voir quelqu'un sourire pour esquisser à son tour un sourire. C'était l'effet miroir, comme pouvait l'être le stress ou la tristesse, la joie était contagieuse. C'était en tout cas ce qu'il croyait, même quand il n'avait pas le cœur à distribuer ses sourires à tout-va, Johannes ne pouvait pas s'empêcher de tout mettre en œuvre pour en voir un s'étirer sur le visage de ses interlocuteurs. Alors, le sourire de Fleur le rassurait, elle était réceptive, tout autant qu'elle était amusé par son ballet et ses tentatives de se rattraper. Même si elle le laisser ramer un peu, encore une fois, c'était de bonne guerre. Il espérait vraiment qu'il allait pouvoir se faire pardonner, mais ce n'était jamais arrivé auparavant, mais rien n'était comme avant, pas depuis ce jour de novembre, pas depuis la dispute avec son frère, son renvoi de la Fawkes. Et si rien n'était comme avant depuis au moins janvier 1997, le mois de novembre 2004 restait le moment où tout avait changé pour lui. Pourtant, Johannes garde ses sourires, son humour, même si au fil du temps ça ne trompait plus personne, parce que le vampire était tendu, caractériel et expéditif, parce que même s'il donnait quelques cours, la moindre mission hors du petit village qu'était Sweet River, il se portait volontaire. Tout pour ne pas lui rappeler sa condition. Tout pour garder les apparences. Enfin, il revenait toujours, parce qu'il fallait bien arroser les quelques plantes qu'il avait commencé à rapporter de ses missions.

Fleur le menaçait une nouvelle fois, après avoir formulé ses excuses, il lui avait manqué. Idiot. Oui, il était un idiot et ça le faisait rire parce qu'elle aussi lui avait manqué. Ils s'étaient rapprochés après son arrivée dans la résistance, encore plus quand il avait été catapulté à Sweet River. C'était lui qui avait fini par prendre ses distances à tort, il avait eu tort, mais il s'était retrouvé incapable de demander de l'aide. Il avait toujours aidé les autres, c'était son rôle à lui, il n'était utile à personne planqué dans son trou et à se lamenter sur son sort. Enfin, il en avait dit bien assez pour qu'elle fronce le nez, qu'elle plante son regard dans le sien alors qu'il relevait les yeux vers elle après s'être concentré sur son propre sachet de thé qui attendait. Ce qui se passe ? Il lâchait un léger rire amusé, un rire jaune, qui ne cache pas son amertume, ni sa gêne. Johannes n'aimait pas admettre qu'il n'allait pas bien, encore moins qu'il commençait à se poser des questions. « Je..., il se coupe, attrapait le sachet de thé le jeter dans la poubelle et s'appuyait sur le comptoir, je commence à me poser des questions sur la réelle position de l'Ordre vis-à-vis des hybrides. » Sec. Straight to the point. Il ne voulait pas ouvertement remettre sa place au sein de l'organisation en question, pas encore, même s'il se posait bien la question. Johannes semblait incapable de parler de lui, voilà qui se lançait dans un débat, mais un débat qui avait une source bel et bien personnelle, « Et je pense que je me pose des questions parce que j'ai encore du mal à accepter ce que je suis devenu. Non pas à cause de qui je suis, mais à cause de ce que les autres pensent de moi. » Et ça, il avait fallut de longue conversation avec les vampires de Sweet River, pour en arriver à cette conclusion.

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✘ Fleur & Johannes
sweet river, janvier 2007
▬ « C'est gentil Fleur, et je voudrais te croire, mais... Justement, il y en a qui me connaissent depuis des années. » Pour ne pas dire depuis leur naissance s'il pensait à son frère. Johannes se trouvait parfois incapable de faire la différence entre une volonté de certain de le rassurer sachant pertinemment que ce n'était pas vrai et ceux qui croyait vraiment que ça n'avait pas d'importance. Ca avait toujours eu une importance pour le sorcier, il avait passé son enfance a devoir prouver à ses camarades que le sang n'avait pas d'importance, que le passé de sa famille, il n'y était pour rien, autant pour le choix de son père de soutenir Voldemort lors de la première guerre sorcière, que celui de son oncle qui avait du assassiner ses propres frères. Et le sorcier avait toujours tout fait pour se détacher de son père, son oncle avait pu le sortir, lui et son frère des cercles des amis de leur parents, coupant parfois des ponts violemment. Il avait su, plus ou moins, faire abstraction de ces préjugés, parce qu'il était déterminé de prouver à tout le monde qu'il pouvait être mieux que son père ou son grand-père, mieux que son oncle aussi. Elias ne semblait jamais avoir été plus troublé que cela sur ce que les gens pensé de lui, alors que pour Johannes ça avait été primordiale de leur prouver qui il était. À l'époque, il savait qui il était, adolescent déjà, il voulait passer au-delà de la réputation des sang-pur, des Runcorn et il y était parvenu en étant lui-même.

Depuis sa transformation, les choses étaient différentes, car finalement, Johannes ignorait de quoi il était réellement capable en tant que vampire. Bien entendu, il était resté le même homme au fond, même si le traitement à son égard l'avait blessé, lui, son ego, certainement, laissant une cicatrice qui était encore trop fraîche. Le vampire avait espéré que le temps pourrait palier la douleur, mais à l'inverse, la colère continuait de monter. Contre lui-même, contre son frère, contre ses amis, contre l'Ordre, une colère qu'il tentait d'enterrer la trouvant non-productive, loin d'être la priorité dans ces temps de guerre et difficile pour tout le monde. Et pourtant, il avait l'impression que ce n'était pas plus productif. Preuve en était, il s'était isolé, petit à petit au point que Fleur enceinte doive se déplacer.

La jeune femme lui disait qu'elle comprenait sa position, comme elle ne pouvait pas savoir ce qu'il ressentait d'être a Sweet River pendant qu'elle avait un toit avec son mari. Le vampire avait envie de lui dire qu'il était plutôt heureux pour elle, qu'elle avait justement ce petit nid douillet, ou elle pouvait aller se ressourcer quand tout devenait trop dur, trop lourd. Comme lui passait des heures dans la forêt la nuit, entre ses missions de ravitaillement ou autre afin de ne pas rester au village où il avait simplement arrêt de tenter de défendre le conseil, alors que lui-même n'avait jamais aimé le concept. Il avait arrêté de tenter les cœurs et esprits échauffés parce qu'il n'avait plus l'impression d'être soutenu, abandonné, même si parfois, on se souvenait de lui pour des missions un peu plus poussées. « Tu as raison d'en profiter, répondait-il avec un sourire sincère, je me dis qu'une famille pourrait profiter de cet appartement vu le peu temps que j'y passe. » Il passe une main dans ses cheveux un soupire fatigué s'échappant de ses lèvres. « Ne t'inquiètes donc pas, Kingsley, comme Molly, entendent bien assez de ma part à chaque occasions qui s'offrent à moi. Après, ils sont tous les deux membres du conseil qui nous ont imposé Sweet River, donc... »

Pour un groupe qui tentait de défendre la démocratie, il y avait beaucoup de questions qui n'étaient pas réglées démocratiquement. Un système qui ne contentait pas tout le monde, mais finalement personne ne l’avait remis en question, leur confiance et foi mise entre les mains du conseil, qui connaissaient Dumbledore, qui semblaient aussi savoir des choses que personne ne savait. Les secrets étaient une chose, pour le reste, Johannes craignait que ça finisse par leur exploser à la figure, il l’avait bien vu ces derniers mois, « Je suis inquiet, confiait-il, pas pour moi, mais pour l’Ordre, les familles que l'on protège, nous diviser après le raid sur Wolverhampton, c’était une erreur. Sweet River, les planques éparpillées, certains passent des semaines seuls, sans nouvelles. Imagine s’il arrive une attaque ciblé sur une autre planque, on pourrait l’apprendre que des semaines plus tard. » Il avait l’impression qu'il avait beau faire part de ses craintes, la réponse restait la même : les remarques étaient prises en compte. L'impression que c'était par fierté qu'on choisissait de ne rien changer, par principe de précaution, parce qu'ils étaient into deep et ça le rendait fou. « Il doit exister de meilleures solutions, je— Il éclatait de rire. Je m’emballe. » Il préférait pourtant parler de tout ça, que de lui, de ses peurs, de ce qu’il était. Et peut-être aussi, il passait trop de temps à discuter avec les hybrides en rage contre l'Ordre.