BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (sitrist) how deep is the ocean

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Enfin revenu, tu as eu vite fait de troquer ton blouson trempé de pluie londonienne pour pouvoir récupérer un tee-shirt digne de ce nom. Un rendez-vous de dernière minute à 7h du matin là-bas. Pour un mois de congé bien mérité, on te fait pourtant chier de temps à autre ; c’est qu’apparemment on peut pas se passer de toi. Déjà deux semaines que vous voyagez… t’espères au moins ne plus avoir à recevoir d’hibou d’ici la fin de tes vacances bien méritées.
Tu files entre les longs couloirs boisés, appelle Macca deux ou trois fois avant de pouvoir vous croiser, enfin. Vos lèvres se soudent et il t’annonce qu’il a quelque chose à finir et qu’il reviendra un peu plus tard dans la journée, ce que tu acceptes bien évidemment sans broncher, même si t’aurais apprécié l’avoir avec toi en soirée. Le souci c’est qu’avec le fuseau horaire qui sépare la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne, valait mieux pas tenter pour toi de travailler à temps plein : ce serait un coup à ne plus savoir dans quelle dimension tu te trouves. Ça te foutrait en l’air ton horloge biologique, certes, mais ce serait le prix à payer pour dormir à l’autre bout du monde. Une autre fois peut-être.

Il est donc bientôt huit heures du soir heure locale et t’en profites pour piquer un somme sur le pont, dans un hamac improvisé, le temps de récupérer un peu de ton rendez-vous — enfin, surtout pour te détendre un peu, la moindre des choses, qu’on se le dise. Les bras croisés sur toi, comme si les tensions accumulées ne voulaient pas s’échapper de ta couenne, tu te laisses partir quelques minutes, une quinzaine à tout casser.

« Bullstrong ! » Oh, putain. C’est quoi ça encore ? « Hein ? Quoi ? — C’est pas l’heure pour mettre la viande dans l’torchon, fiston. — Deux minutes, Ed… ! Deux putain de minutes. » Est-ce que c’est trop demander ? Ed gronde un peu, fait craquer l’un des mâts auquel t’es accroché. Quand il a décidé de te faire chier, il s’y met, et comme si ça suffisait pas, y’a ton téléphone moldu qui se met à sonner. Tu regardes l’écran d’un drôle d’air, en fronçant les sourcils. Le numéro qui s’affiche sur la petite banderole vert foncé, c’est celui de Sully.
T’as pas envie de répondre, tu sais même pas si tu vas réussir à bien l’entendre cette fois tellement vous êtes loin, alors tu le laisses sur ton ventre et t’attends, regardant le ciel comme seul rempart face à l’agacement qui pointe. Qu’il t’envoie un hibou, ça ira plus vite que ce téléphone portable trop gros pour passer dans une poche, t’en es persuadé.

Puis ton frère peut bien attendre, si c’est pour te raconter encore ses mésaventures amoureuses, tu préférais autant écouter le sifflement du vent néo-zélandais qui se lève. Même si au fond, tu savais que c’était pour passer le mal qu’avait laissé la perte de votre mère, encore trop fraîche.

Tu profites de ces quelques instants de silence privilégiés pour te recentrer un peu, l’air soudainement prit par une vague de mélancolie. C’est pour ça que t’as du mal à ne pas bosser, faut dire, ou à être seul, maintenant que t’es habitué à ne plus l’être. Mais tu sais que ce qui te remue le plus, c’est d’être ici. Près d’Auckland, là où t’es né, et surtout près du fleuve dans lequel ton géniteur trainait. T’en rêves même la nuit, c’est pour dire. T’as ressenti le besoin d’emmener la gamine ici, tu sais pas trop pourquoi. Déjà parce que l’alchimie maorie l’intéresserait, mais aussi parce que ta mère est morte il y a peu. Tu te rappelles encore bien des mots qu’elle t’a dit, et de toutes ces fois où elle a essayé de te faire croire que ton père, ou quelque créature que ce soit qu’elle ait sauté, t’aimait.

« Grâce à toi j’suis pas prêt d’me reposer, Ed. » Que tu grommelles dans ta barbe, bien conscient que le Tempest se taisait pour mieux guetter tes réactions. « J’pensais que t’étais un vieux pote mais en fait, t’es juste un branque de traître. » Ajoutes-tu gratuitement sur le ton du sérieux. Le ton que tu utilises aussi pour plaisanter — autant dire que beaucoup prennent mal ce que tu racontes, dans un cas comme de l’autre.
« Je ne peux pas encore te payer l’apéritif.Ouais, bah, tu f’rais bien d’essayer… » que tu lui dis alors que t’entends du mouvement sur le pont. Tu penches un peu la tête, plisse les yeux — c’est qu’il commence à faire sombre, — et va chercher du regard l’origine du bruit. À part Sid, y’a pas grande chance que ce soit quelqu’un d’autre, sinon Ed aurait fait un bruit monstre et se serait protégé. T’as eu de la visite pendant la journée, ça t’a vanné d’ailleurs. Là, t’aurais juste besoin d’un bon apéro avec ta fille, et pour une fois que vous alliez être en tête à tête, faudrait bien charger, même si la bonne humeur naturelle de ta petite rouquine finissait toujours par te contaminer naturellement.

Tu comptes bien préparer le tout avec elle, quand elle sera prête, et toi aussi. Alors tu pipes pas mot et ne bouge pas de ton hamac, bien conscient qu’après des recherches infructueuses à l’intérieur du monstre de bois et de toile, elle finirait par aller te chercher plus haut sur le pont. En attendant tu refermes un peu les yeux, espérant avoir encore une petite minute de répit, sauf si Ed se décidait à vendre la mèche à Sid pour te trouver plus rapidement. Un coup qu'il s'empêcherait pas de te faire aujourd'hui, vu l'humeur du rafiot.
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Sinead Bullstrong
ORDER OF THE PHOENIX
Sinead Bullstrong
Date d'inscription : 28/01/2021
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Âge : 11 novembre 1973 c'est ce que j'ai mis, à voir
Occupation : comme plus de la moitié de mes perso elle fait des potions hmokay
Allégeance : ODP, nom de code Thunderbird
Particularité : quart de triton, alchimiste maître
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3650-sinead-mistral-gagn
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Ca f'sait longtemps que Sinead n'avait pas passé un long moment sur le Tempest et avec ses pères. Quand elle était plus jeune, elle passait la plupart de son temps chez sa mère. Puis y'avait eu Poudlard et alors elle n'voyait le paternel que pendant les vacances (qui n'étaient pas assez nombreuses ni assez longues à son goût). Depuis qu'elle était diplomée, Sid attendait le moment où il lui proposerait un ptit voyage. Ce jour était enfin arrivé, alors qu'elle avait eu vingt ans cette année. Y'avait comme un goût particulier dans c'voyage. Pas seulement pour les recherches alchimistes qu'elle pourrait découvrir auprès des Maoris ; mais pour le lieu en lui-même. Y'avait comme une atmosphère solennelle là-dedans et c'était pas peu dire.

Elle avait passé la journée auprès d'une famille qu'on lui avait indiqué à son arrivée sur l'île, au départ ils avaient regardé la jeune rouquine avec une certaine appréhension et méfiance. Faut dire que c'était des secrets qu'on s'passait de personne à personne et qu'on voulait pas refourguer au premier péon venu avec des étoiles dans les yeux et peut-être des ténèbres en arrière-pensées. Sinead leur avait donc tout naturellement proposé une forme de trocs, informations contre informations, un secret pour un autre. Petit à petit, à pas de souris, l'alchimiste en herbe s'faisait une place auprès de cette famille, observant avec de grands yeux ébahis, notant dans son cerveau tout c'qu'ils acceptaient de lui partager. C'était la seule chose sur laquelle ils avaient pas voulu transiger, aucune note. Elle avait dû prêter un serment qui se rapprochait d'un unbreakable mais quand même bien moins barbare (lui avaient-ils souligné quand elle avait fait la comparaison).

Les remerciant une énième fois, bouillonnant de ces nouvelles connaissances qui dansaient la java sous se cheveulure flamboyante, Sinead s'éloigna de quelques pas - en dehors du village - pour transplaner dans un craquement peu maitrisé et électrique. Elle calibra mal l'atterissage perdue dans son excitation à l'idée d'retourner passer la soirée en compagnie de son père et dût se rtenir in extremis au bastingage pour ne pas passer par dessus mort. Le rire moqueur d'Ed comme premier accueil. "Oi, don't even start Ed." Pour reprendre un semblant de dignité suite à cet accueil délicat et subtil (non), Sinead passa une main dans ses cheveux les laissant retomber dans un flottement pareille à une vague s'échouant sur la grève. Ou un truc stylé du genre. Elle sorti son téléphone de sa poche et remarqua les trois appels manqués de son oncle, levant les yeux au ciel en poussant un ptit grognement frustré elle ajouta. "Say Ed. Know where my dad is?" Le silence lui répondit et elle haussa une épaule se mettant à chercher à droite et à gauche, à descendre dans les appartements pour n'y trouver que le vide, à s'impatienter à mesure que cette partie de cache-cache improvisée s'éternisait. La quête entrecoupée des commentaires moqueurs du Navire, cold, colder. Damn you won't find him in the toilet Sid, what you're thinking little woman. Elle en profita pour attraper au passage quelques bouteilles en poussant toute une série de jurons. "Come on Ed. Just tell me," invectiva-t-elle en levant un regard mi-amusé mi-agacé vers le bois qui était sa première maison. Buzzkill. He's on the hamac. "Thanks, you're the best. Truly." Sid ponctua sa remarque d'une caresse sur le bateau avant de se diriger vers l'endroit indiqué.

Et il était bien là son père, allongé et les yeux fermés, profitant ptêtre d'un moment d'silence et d'paix avant la fin de journée, des derniers rayons d'soleil avant l'arrivée de la lune. Elle se posa à quelques pas de lui, son ombre s'étendit sur le visage du Bullstrong, un sourire malicieux sur les lèvres de la gamine. "Found you, you know it's too early for bed dad. Even for an old sailor like you." Elle agita sous son nez les quelques bouteilles récupérées à la va-vite. "Oh and please, pretty please even, call back uncle Sully. He called me like three times today and I'm not your secretary."  Elle était un peu insolente Sin, mais y'avait au fond de ses mirettes océaniques une tendresse que même les commentaires n'auraient pu altérer.

Ce soir, rien n'aurait pu venir ternir toute la joie qu'elle ressentait. Pas même un grumpy dad ou le mauvais temps. Elle s'sentait à sa place, épanouie, et dans l'air iodé sous les couleurs du soleil déclinant y'avait une promesse d'un moment privilégié. Qu'aurait-elle pu demander d'autre la jeune femme ? Vraiment, et ptêtre bien que c'était un peu mièvre mais si une étoile s'était détachée du ciel pour fendre le paysage, y'aurait rien de plus qu'aurait pu souhaiter la sorcière.
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On a connu meilleur moment pour se reposer les paupières, on dira. C’est qu’au vu du boucan que ta fille fait là-dessous, y’a de quoi ronchonner encore pour les dix années à venir. Bien sûr que t’es agacé, mais on peut dire que c’est plus qu’un caractère chez toi, c’est une marque de fabrique : un rien te fait tirer la gueule, mais deux ou trois verres de whisky plus tard, et un bon son funky blasté à bord, t'voilà à nouveau sur pied. Encore mieux si Macca rate ses pancakes : là, vous auriez gagné le gros lot.

Mais pour l’heure, y’a pas l’ombre d’une fumée caractéristique ou d’une odeur de brûlé qui aurait dû inquiéter l’équipage. Équipage restreint au demeurant. Par contre y’a les pas de la rouquine qui font grincer les planches à chaque pas, comme si Ed se retenait de rire. Franchement, le pire tricheur de toute la famille, même après toi au Trivial Pursuit (ouais, c’est que t’arrives à tricher à ce jeu-là, alors qu’on ne peut juste pas tricher à un jeu pareil).

Tu ouvres un œil d’une manière à peine théâtrale dans ta bougonnerie, tombant sur ta morveuse en contre-jour. Et même comme ça, elle a l’air radieuse — c’est qu’elle a dû passer une journée de folie, et t’espères qu’elle ira te raconter tout ça en détail, ne serait-ce que pour t’éviter d’avoir à trop parler.
Tes grosses pompes en l’air (des Grinders stag bleues foncées encore mouillées de pluie londonienne, rien que ça) et en dehors du hamac, et c’est à se demander comment tu réussis à ne pas te casser la gueule sur un côté comme ça, tu la salues par un « hmpf » de ton cru.

« Found you, you know it’s too early for bed dad. » Ouais, merci Ed junior, t’avait bien besoin qu’elle fasse l’écho du navire tiens, comme s’ils s’étaient passé le mot les merdeux. « Even for an old sailor like you. — OLD ?! Watch your mouth you beag sardine- » que tu grommelles en faisant mine de ne pas avoir vu ces bouteilles qu’elle te montre et qui t’aguichent, encore plus qu’un Macca presque à nu dans l’intimité de votre cabine. La gamine te coupe l’herbe sous le pied de bon cœur et poursuis, alors que tu commences à bouger de ton trône de fortune, « Oh and please, pretty please even, call back uncle Sully. He called me like three times today and I’m not your secretary.Three times ?! » Qu’est-ce qu’il a de si important à te dire à la fin ? Son sac à merde de chien est mort ?

Tu balances un ou deux jurons en gaélique avant de te redresser, descendre de ton hamac en faisant claquer lourdement tes semelles sur le pont.
Ton regard océan sur ta fille, tu lui balances sur le ton de l’explication.
« Sully’s dumb, he doesn’t know what a voice message is. » T’irais pas prendre ta fille pour une secrétaire, t’aimes pas les secrétaires. En plus elle a rien d’une secrétaire. Et t’as pas envie d’avoir une fille comme secrétaire, ok ? Tout mais pas quelque chose d’aussi ennuyant que la paperasse, vraiment. « Nothing personal, Nead. » Que tu dis en lui piquant une des bouteilles, non pas pour la débarrasser à proprement parler, mais pour la garder pour toi pour le moment — c’est qu’en général, t’as la main lourde et t’aimes bien en réquisitionner une en particulier. Pour l’honneur, t’as quand même choisi le Bushmills plutôt qu’un Dalwhinnie. La p’tite se dépatouillera très bien avec l’Écossais.

Tu lui passes derrière pour longer le pont tribord, jetant un coup d’œil autour de toi, de vous. C’est plutôt calme, la gîte est quasi-inexistante — on remerciera l’architecte naval et sa magie qui s’est occupé de planquer des runes tout le long de la coque pour améliorer la tenue. C’est qu’il fallait pas que les gabiers finissent à gerber à la moindre tempête, ç’eût été fâcheux. Edward s’est ruiné et endetté à l’époque, c’est qu’avant qu’il soit aux commandes et soit maître des rouages de cette charpente, il fallait bien le faire avancer en bonne et due forme, le Tempest. Et pour ça, il fallait obligatoirement des bras. Beaucoup de bras.

Tu sais que Sid te suit, et pendant que vous longez ces longs mètres qui vous séparent du cockpit, tu lui dis d’une voix suffisamment portante, puisque pour le faire tu ne fais que tourner un peu la tête pour lui parler par-dessus ton épaule.

« Where have ya been t’day ? » t’es pas sûr qu’elle soit allée visiter un musée, sinon elle t’aurait invité à participer — en fait, t’es même pas sûr de ça à vrai dire, c’est que tu la laisses faire la p’tite, elle a besoin de voler de ses propres ailes et faire ses propres trucs. T’as jamais supporté qu’on te colle trop au cul dans ta jeunesse, alors t’es pas prêt de faire subir ça à ta fille. M’enfin, elle est pas à l’abri pour autant de certaines remarques sous-entendues de ta part, ni de quelques parades pour essayer d’avoir des infos. Elle faisait sa vie, mais pas de mises en danger inutiles ; y’avait faire ses armes et faire ses armes, c’est pas pareil.

« Haven’t you fallen in love with a little brunette yet?, » ça c’était gratuit et typiquement boomer. « I bet on a name like… Jessie ? Jake ? Jasper ? Ya like girls too ? Can’t remember. » Tu pouffes grassement, fier de ton petit effet.
C'est que tu pouvais pas t’empêcher d’en placer une pour la taquiner ou l’énerver, même en guise d’entrée pour votre petite soirée entre père et fille. C’est que vous fonctionniez un peu trop pareil pour ces choses-là, à vous renvoyer la balle au prisonnier comme deux demeurés. Mais au moins vous étiez deux demeurés qui vous vous aimiez, et pas qu’un peu.
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Sinead Bullstrong
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Sinead Bullstrong
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Dans la liste des choses qu'aimait Sinead, y'avait l'alchimie, l'océan, le Tempest et faire chier son père. Son sourire (satisfait) s'étirait un peu plus dès qu'elle arrivait à l'faire réagir. C'était ainsi qu'on montrait d'l'amour et d'l'affection chez les Bullstrong, en s'renvoyant la balle sans jamais faiblir ou rougir et surtout pas en l'prenant personnellement. Parce que y'avait rien de plus impressionant pour la jeune femme que son père, et y'avait rien d'plus important que sa famille aussi atypique fusse-t-elle pour un oeil extérieur qui y aurait rien compris aux dynamiques des Bullstrong. Ptêtre que y'avait rien à comprendre, suffisait de ressentir.

Tristram se leva en poussant deux-trois jurons - ça aussi c'était typique, un tic qu'elle lui avait d'ailleurs piqué sans vergogne. Il lui piqua une des bouteilles, ce qui lui fit rouler des yeux doucement ; et se mit en marche. Leurs pieds résonnaient sur l'bois du navire alors qu'elle le suivait comme un ptit oisillon derrière sa maman en accélérant un peu trop l'pas pour s'coller à son rythme. C'est qu'il fsait pas d'efforts pour savoir si elle arrivait à l'suivre. C'est qu'il n'en avait pas besoin en vérité, elle l'aurait suivi jusqu'au bout du monde, l'avait fait en quelque sorte.

« Where have ya been t’day ? » Sa voix est transportée par le vent jusqu'aux oreilles de la rouquine. "Here and there," qu'elle répond en premier lieu. Sinead avait promis de s'taire et d'rien de ce qu'elle fsait avec les Maoris, on rompait pas une promesse, pas chez l'alchimiste en herbe en tout cas. Mais il s'agissait d'son père et sûrement elle pourrait lui dire deux-trois trucs sans trop en révéler non plus. Fallait dire que Sid bouillonnait d'impatience à l'dée d'lui raconter sa journées et ses avancées, de partager quelques ptits bouts de sa vie justement parce qu'il la laissait libre d'ses mouvements. Elle allait même préciser lorsqu'son père décida de renvoyer l'ascenceur - sans doute par vengeance pour sa blague de tantôt - et d'jouer au papa gênant « Haven’t you fallen in love with a little brunette yet?, » Sinead s'arrêta net d'avancer, « I bet on a name like… Jessie ? Jake ? Jasper ? Ya like girls too ? Can’t remember. » Elle plaqua sa main contre son visage en poussant un soupir. "urg dad, donnn't. Like, that's so not your business." C'était ptêtre la seule ligne qu'elle voudrait pas que son père franchisse, elle aimait pas trop ça raconter ses histoires de coeur ou plutôt de cul, en tout cas pas au paternel. "If ya really need to talk about that, grande emphase sur le mot, I'll need to get drunk first. It'd help me to forget we ever talk about it in the first place." Mais y'avait un sourire sur les lèvres de la jeune femme qui aurait trompé personne. Elle lui en voulait pas et si l'embarrassement n'était pas mensonger, c'était plus pour la blaque que pour tout le reste qu'elle rentrait dans son jeu.

Ils arrivèrent au cockpit alors qu'ils continuaient cette discussion et une fois arrivés, Sid alla s'assoir rapidement - avachie - la bouteille restante tenue fermement dans sa main et posée sur sa cuisse. Et de r'prendre la discussion d'plutôt pour éviter de revenir sur ses histoires pseudo-sentimentales. "You should call Sully now, ya know. You'll forget later. Memories' loss is a sign of oldness and all." Ah nan, elle avait dit qu'elle ferait pas les secrétaires et c'était exactement c'qu'elle faisait, en envoyant une autre ptite pique, pas du meilleur goût. "And to answer your other question - not the one about my love life mind ya - I was with an alchemist's family. Way up north." Sid ouvrait sa bouteille tout en parlant mais sans la boire de suite. Le rituel commençait par son père qui choisissait la musique puis la salutation nécessaire et ensuite on pouvait boire. Les rituels c'était important, il n'serait pas dit que la jeune sorcière les romprait parce qu'elle était pas capable d'attendre quelques minutes. "What have ya been doing yourself, except sleeping of course?"
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Elle était pas prête de te cracher le morceau la gamine, alors que tu lui demandais franchement pas la lune ; juste deux-trois cacahuètes à te mettre sous la dent. C’est la moindre des choses quand on rentre picoler avec son père, non ? Parce que clairement, si c’était pas l’eau à la bouche qu’elle lui mettait, ce serait certainement de l’alcool à plus de 60°. Évasive à souhait, tu te dis que tu devras encore être patient encore quelques heures. Et pour le reste, au moins quelques années — voire pire, jusqu’à ce que mort s’en suive. T’es pas très au fait de ses préférences déjà, alors savoir si c’est un Jasper ou une Mikaela, ça risque d’être encore plus coton sur la civière. « Urg dad, donnn’t. Like, that’s so not your business. » Tu pouffes encore un peu dans ta barbe, sa réaction te contente plus que toute info croustillante. « If ya really need to talk about that, I’ll need to get drunk first. It’d help me to forget we ever talk about it in the first place. — Ok, kiddo. See ya in 2 drinks. » Lui rappeler qu’elle tient pas encore très bien l’alcool à ton goût, c’est petit. C’est petit mais c’est absolument de bonne guerre, c’est que tu l’as pas élevée avec des pâquerettes dans les cheveux comme avec sa mère.

Tu luttes contre ton envie de t’échouer comme un cachalot. D’ailleurs, la gamine sait très bien comment te mettre encore quelques krakens dans les quilles.

« You should call Sully now, ya know. You’ll forget later. Memories’ loss is a sign of oldness and all.Alcoholism too, Sherlock. And here we are. » Et tu vas pour regarder l’horizon, l’air à la fois peu inquiété et blasé. Résolu, dira t-on. « Hmpf. I’ll forget then. »

Une chose est sûre donc, Sully va te rappeler en plein milieu de votre apéro. Ma foi, te faudra au moins ça pour… « And to answer your other question - not the one about my love life (t’en es presque déçu) mind ya - I was with an alchemist’s family. Way up north. » Ah, la voilà la belle cacahuète ! Tu la gobes d’un coup, t’es même agréablement surpris qu’elle te lâche ça aussi vite. Une petite victoire que tu savoures déjà avec un petit rictus, tes yeux océan vissés sur sa trogne de rouquine insolente.

« That’s great. » On pourrait avoir l’impression que ça te coule sur la nuque comme sur les plumes d’un canard, mais t’es content qu’elle te parle. T’es content qu’elle avance, qu’elle apprenne de nouvelles choses, même sans toi. Tu sais pas comment lui dire tout ça, que t’es fier d’elle, même quand elle te traite de vieux aigri. Alors tu lui balances des Great ou des Nice qui veulent pourtant tout dire. Ça, ça pèse plus lourd que trois Tempest réunis, et Merlin sait à quel point il a du bide.

Le nord, hein ? Le nord, tu l’as visité y’a longtemps. Certains Maoris faisaient en sorte de donner des offrandes à certains tritons pour que ces derniers leur laisse des poissons à pêcher pour nourrir leur clan et leur famille. Au sud, c’est pareil. Au sud, c’est là où tu les connais le mieux, on dira même.
Toujours des compromis à faire avec ces monstres — t’aurais aimé qu’on en fasse pas avec toi gamin dans les bras de ta mère, ça oui.
Tu te perds à nouveau dans l’horizon et tes pensées, quelques instants, regardant non pas vers le nord mais vers le sud, dérangé par une sensation désagréable sous le plexus. « What have ya been doing yourself, expect sleeping of course? » T’inspires par le nez pour te recentrer dans l’instant présent, fait chuter ton regard sur la morveuse. Pas sorti d’un rêve, mais presque. « Missed useless calls? » Que tu lui dis. C’est pas faux, mais c’est surtout pour l’emmerder que tu lui dis ça en premier. D’autant que tu n’aimes pas trop parler boulot, ça a toujours fait chier sa mère quand elle avait l’occasion de t’entendre répondre à au moins une de ses questions. « I went to London, they pissed me off with a goddamn meeting again » comme d’habitude, tu ne retiens que le plus négatif du lot. Faut dire quand même qu’on a réussi à t’emmerder pour la troisième, quatrième fois (?) pendant tes congés, à croire que t’es devenu indispensable à ta brigade. M’enfin, tu trouveras bien quelque chose de moins grincheux à lui dire.

N’ayant à ton sens plus grand-chose à dire, tu t’éclipses pour aller chercher de quoi grignoter avec vos alcools. Entre temps tu réfléchis à quoi mettre en fond sonore, d’habitude tu lui aurais bien demandé ce qu’elle voulait, mais ce sera son tour à la tournée suivante. « Funk or Punk ? » Que tu brailles d’en bas. La tournée suivante, on a dit. C'est exactement ce que tu fais. C'est un sondage tout à fait innocent. Elle répond, et au final, quand tu remontes sur le pont avec la musique résonnante comme compagne, ça n’a rien à voir avec le choix que tu lui as demandé de faire. De fait, c’est du Steel Pulse avec l’album Smash Hits. Tu fais mine que rien ne cloche et tu vas t’assoir à ton tour pas loin d’elle, dépose lourdement tes pompes (que tu croises) sur un tonneau. Tu lui lances le sachet de cacahuètes (encore des cacahuètes) super salées, te garde les noix de cajou comme un vieux dragon.

Tu la laisses saluer, tu ouvres la bouteille, vous goûtez la première gorgée ensemble, à sec. Ça réveille.

Quelques secondes plus tard, tu reviens un peu à la charge.

« So, alchemist’s family. »

T’as l’air de réfléchir un peu en même temps. En fait, t’as deux lignes de pensées différentes qui se chevauchent. Pas de quoi être fier, ça te fout un peu le tournis.

« Ya learned somethin’ interesting t’day? »

Pas besoin de détails, mais le seul fait de savoir qu’elle a reçu les bénédictions de ce peuple et apprit des choses sur la discipline te suffirait amplement.

« ’Cause I thought they were secret about their recipes and stuff… » on se demande d’ailleurs bien comment quelqu’un comme toi, pas formé pour un sou en alchimie (tu détestes ça, en plus la majeure partie des potions puent la mort ou la barbapapa… ou les deux) était au fait de ce genre de choses. L’intuition? Tablons sur ça pour la version officielle. T’en sais un peu plus que ça, et Macca n’a pas chômé pour t’en raconter certaines ; c’est lui le mec du cru, pas toi, même si t’es né sur la rivière pas loin. Ta fille le sait pas en plus, ça. C’est peut-être le moment de lui dire.
Tu laisses d’ailleurs la discussion un peu traîner avant de balancer.
« Did ya see the Waikato River yet? » Que tu lui demandes en picorant sans grâce aucune tes noix de cajou, bien aise de garder les yeux bas pour poser une question qui te ramène à trop de choses difficiles.
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Sinead Bullstrong
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A choisir entre évoquer sa vie amoureuse avec son père et lui révéler quelques secrets sur sa journée, le choix était vite fait. Elle était pas prude pour un sou la gamine (comme elle s'sentait dès qu'elle était en présence du paternel) et avait aucun soucis à dire que l'grand amour n'faisait pas partie de ses plans pour un futur plus ou moins proche ni qu'elle préférait profiter de simples aventures sans prise de tête. Mais en parler à des presqu'inconnus ou des amis c'était une chose, subir les commentaires nuls de son père une autre toute entière qu'ele n'pouvait supporter qu'avec trois ou quatre verres dans l'pif. Okay, plutôt deux ou trois comme il lui rappela en s'moquant de cette tolérance qu'elle avait pas encore développé pour les breuvages alcoolisés.

Bien sûr, Sin s'doutait bien que son père irait pas appeler Sully parce qu'elle le lui demandait, ils étaient tous bien trop libres et indépendants ches les Bullstrong et d'toutes façons ça n'la concernait pas les histoires qui pouvaient bien y avoir entre les deux frères. Elle en connaissait quelques lignes, mais son père s'était jamais montré loquace sur c'genre de sujets alors qu'il pouvait passer des heures à déblatérer des plaisanteries au goût douteux.

"They can't function without ya or what? Fucking wankers." murmura-t-elle alors qu'son père venait de lui raconter sa journée en deux phrases laconiques. Fallait dire qu'elle se l'était montrée tout autant quelques minutes auparavant, il lui rendait la monnaie de sa pièce, pas grand chose. Tristram s'éclipsa sans même demander son reste et après lui avoir posé une question (punk fusa la réponse) il la rejoignit alors que les basses sortaient un son qui n'était ni funk ni punk. typical!

Elle avait fermé les yeux, laissant les derniers rayons du soleil caresser ses cheveux et le coin de ses joues, y déposer des baisers chaleureux qu'elle pourrait emmener avec elle durant la fraîcheur bienvenue de la nuit ; quand son père réattaqua sur l'sujet des Maoris. On lâchait pas un morceau bien juteux quand on le donnait dans ses griffes, ça valait autant pour des informations que pour une bouteille ou encore d'la nourriture. « So, alchemist’s family. » "Yep." « Ya learned somethin’ interesting t’day? » Ses yeux s'ouvrirent à cette question, pétillants de tous les secrets qu'on avait bien souhaité lui partager. « ’Cause I thought they were secret about their recipes and stuff… » "Oh there is. but we made a deal. A secret for a secret. They're very much isolated ya know, so I guess they don't have a lot of news from the rest of the world. And that's when you're brillant daughter, your favorite one, yours truly, comes in!" Sinead reprit un peu de cet alcool qui commençait déjà à laisser un léger tintement rosé sur ses joues et le bout de son nez déjà bien colorés par les rayons du soleil qui l'avaient bercé toute la journée. Elle aurait plus le teint pâle pour bien longtemps si elle continuait à passer la journée dehors et c'était pas plus mal ! Elle se sentait bien palote ces derniers temps, fallait dire que le temps de Londres n'aidait pas vraiment à prendre quelques couleurs. "I took a vow, kinda like an unbreakable but without the "barbaric repercussions" their words not mine! The only thing I can tell ya for now is that we know nothing dad. Nothing at all!"

Elle aurait pu continuer pendant des heures ; c'était une chose que d'vivre des aventures de son côté, mais Sinead ressentait encore le besoin d'partager avec son père les petits et les grands chamboulements d'sa vie. Parce que même s'il n'se montrait jamais prolixe et qu'il avait pas toujours les bons mots, y'avait dans son regard comme une tendresse qu'Sinead n'retrouvait que dans ses iris à lui. Et ça valait bien tous les discours du monde. Habituée à faire attention aux plus petits changements chez le père Bullstrong qui était capable de dire beaucoup avec pas grand chose, l'aspirante alchimiste remarqua rapidement l'altération du ton d'sa voix et une certaine prudence quand il prononça les mots suivants : « Did ya see the Waikato River yet? » Ses sourcils s'fronçèrent, le nom lui était vaguement familier, c'était pas l'endroit que la famille lui avait montré vers la fin d'la journée avec un regard perçant et entendu. Elle avait pas trop compris pourquoi sur l'moment, mais la "coïncidence" lui mettait comme une ptite puce à l'oreille. "Nah, but the family, they're living not far from it, mind ya. I want to, they said it was a nice place to see." Elle prit une ptite inspiration, laissant couler son regard vers son père, un ptit sourire sur les lèvres mais une solennité dans l'regard, comme si elle pressentait qu'son père lui demandait pas ça simplement pour faire la conversation. "Do ya know why they would recommend it to me?" Est-c'que ça a quelque chose à voir avec la raison de notre venue ici, se retint-elle de d'mander. Sinead était franche, avait peur de dire le fond d'sa pensée, même à son père. Mais elle ressentait une certaine réserve dès qu'on sortait des sentiers connus de la dynamique père/fille qui s'étaient installés entre eux depuis aussi loin qu'elle s'en souvienne.
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C’est que c’est peu dire quand elle fait remarquer qu’ils sont même pas foutus de bosser sans toi, là-bas, à la brigade. Faut croire qu’avec la bouteille que t’as, t’es devenu indispensable à certaines missions, et à certaines prises de décision — le genre de trucs que t’es pas prompt à raconter sur tous les toits, parce que y’en a des Hit Wizard qui aimeraient bien faire plus que du terrain. Toi à l’inverse t’en as ras le cul des papiers et tu préfères passer ton temps à arrêter des vieux sang-mêlés devenus à moitié barrés. T’as besoin d’adrénaline pour fonctionner, c’est ce que naviguer aussi t’a offert dès tes plus jeunes années, à moins que ce soit la piqûre traumatique d’un géniteur violent qui t’ai montré la voie. Paraît que l’être humain, ou le sorcier, comme vous préférez, s’habitue à peu près à tout ce à quoi on lui file dès l’enfance. Que ce sont ces premiers moments qui capturent une vie dans le filet de la souffrance ou dans celle de la liberté. Quitte à choisir, t’as préféré donner un uppercut du droit à la première. À terre, elle est, maintenant que t’as Macca, une fille formidable qui boit presque autant que toi, et ton vieux Ed qui, tu le sens, aide à panser tes plaies.

M’enfin, c’est bien connu, et t’es pas médicomage, mais c’est pas parce que ça saigne pas que ça fait pas mal ou qu’il faut pas s’en occuper. T’en as pas trop conscience sur le moment, mais t’es en train de prendre le taureau par les cornes, parce que ce serait trop con que ta fillotte s’imagine des trucs sur toi alors que tu veux rien lui cacher, pis quelque part, c’est comme se réconcilier avec une part de toi-même, abîmée.

« Oh there is. But we made a deal. A secret for a secret. On vous avait pas dit qu’il y avait du génie chez les Bullstrong ?  They’re very much isolated ya know, so I guess they don’t have a lot of news from the rest of the world. Tu l’as écoutée avec attention quand elle t’a dit ça, parce que t’as beau être fermé sur pas mal de trucs, tu restes quand même porté par une certaine forme de curiosité. +1 si c’est Sid qui part dans ses exposés.  And that’s when you’re brillant daughter, your favorite one, yours truly, comes in! » Elle t’a fait rire à ce moment là, t’as eu comme un ricanement du nez qui t’a fait sursauter, c’est qu’elle a le sens du théâtre, le genre de trucs que t’auras jamais, sauf peut-être en mer quand ton sort pour hisser la dernière voile foire en pleine tempête. « Thanks my Lord for the blessing, » que tu as marmonné, alors que t'es pas croyant pour un sou. Ed, par contre, a senti que tu te fous du Seigneur : c'est qu'il s'met à craquer sous vos fesses comme si un éléphant s'était allongé de son flanc sur les planches.

Tu t’es empiffré de noix de cajou quand elle t’a raconté tout ça, t’as lorgné un peu sur la dose qu’elle s’est prit niveau alcool, de toute façon sa couchette n’est pas bien loin si elle doit y rouler. C’est pas elle qui crèverait d’un cancer du foie, c’est plutôt toi, depuis l’temps. «  I took a vow, kinda like an unbreakable but without the "barbaric repercussions" their words not mine! The only thing I can tell ya for now is that we know nothing dad. Nothing at all! » Ça, on peut dire que ça t’a interpellé, et ton regard sérieux en témoigne, t’as gobé ça comme l’ostie (mais en plus goûtu, faut pas déconner, même de l'eau ça a plus de goût qu'ça). Pis en soi, ça t’étonne pas tant que ça. Les occidentaux ont cette fâcheuse tendance à se croire au dessus de tout, y’a qu’à voir ces dernières décennies de white washing ou de colonisation. Étonnamment, t’espères que les Maoris garderont précieusement leurs trésors, et ne l’offriront qu’à de rares élu‧es comme ta fille. C’est que la piraterie est partout, et pas que sur les mers, pour sûr.

Et donc, lorsqu’elle répond à ta question qui n’a rien à voir, t’as quand même l’audace de relever tes yeux clairs dans sa direction, espérant qu’elle n’y trouve rien d’anormal. Mais, le revers de la médaille, quand on est comme t’es, et quand on vit avec toi depuis longtemps, c’est qu’au bout d’un moment, les moindres subtilités ne passent pas inaperçues. C’est qu’il y a des gens qui font semblant comme des As, à jacasser sans arrêt, de telle façon qu’on oublie tout le reste. Alors t’as beau avoir un caractère difficile et l’expressivité d’une mouche à merde en plein cagnard, t’es quand même pas très furtif dans ces moments-là. «  Nah, but the family, they’re living not far from it, mind ya. I want to, they said it was a nice place to see. »

Penses-tu ! C’est ce que n’importe qui dirait, à moins d’avoir eu un pied dans le monde magique depuis suffisamment longtemps pour se rendre compte d’à quel point certaines zones de cette rivière sont dangereuses. Mais ça, ça n’en ôte pas la beauté, c’est vrai. À voir, ont-ils dit. Pas à vivre. Ni à visiter.
De toute façon, cette rivière est longue, très longue. Et vu ce qu’elle t’a dit un peu plus tôt, cette famille n’habite pas dans la zone à laquelle tu penses précisément. C’est là où, paradoxalement, tu viens quand même à te demander s’il est mort. Ça, ça te ferait rien, tu penses. Mais l’inverse, par contre… ça, ça pue la merde. Tu te sentirais pas super d’être aussi près de ses eaux poisseuses et de cette brute à branchies.

«  Do ya know why they would recommend it to me? » Ah, parce qu’ils lui ont carrément dit qu’elle devrait y faire un tour ? Bordel, t’espères qu’ils ont pas senti qu’elle avait ce petit quelque chose… « Maybe they’re proud of their land? Et veulent montrer les beaux coins, quoi. N'importe qui ferait ça. I respect that. » Tu peux pas parler à leur place, pour le coup. Est-ce que c’est le moment de noyer le poisson ? Tu reprends machinalement de ta boisson, ça pique quand même pas mal avec cette fatigue qui pèse sur tes épaules.
Le problème, c’est que tu sens le regard de ta gamine sur toi. C’est que toi aussi tu la connais ; ptet parce que t’as quand même participé à la conception de cette furie rousse. Ce que sa mère a bien regretté sur le tard semble t-il, ce que tu peux lui accorder au demeurant. T’es pas le meilleur cheval sur lequel il fallait parier, sur ce coup.

Tu t’enfermes dans un silence étrange, une quantité certaine de pensées te traversant entre tes deux tempes. En fait, tu cherches comment le dire, et surtout, comment ne pas le dire.

« I was born next to this river, in the south. » Ah, tu vois pépère, c’était pas si difficile ! L’entrée en matière, comme on dit. Le problème, c’est que si elle y fout un pied, elle risque de foutre le second. T’essaies de ne pas te dire que c’est une erreur, de lui dire. De toute façon, c’est toi le premier qui l’emporterait dans la tombe — même si tu veux pas d’tombe. C’est elle qui, normalement, vivrait avec le plus longtemps à partir de maintenant, c’est une partie de son héritage et tu peux pas le lui enlever, même si ça t’écorche encore le cœur et les lèvres d’en parler. « I don’t think I told ya before. » Et assurément, elle ne le savait pas. Sa mère ne le savait pas non plus, sauf que tu étais né sur le Tempest, comme beaucoup d’autres de tes ancêtres et proches. Ptet même que t'étais un chouia désolé de ne pas lui avoir dit plus tôt. Elle a pas idée de ce que ça représente. Ni de ce que ça va représenter pour elle à l'avenir.

Faudrait au moins ça pour un premier pas. Tu t’enfiles deux bonnes gorgées généreuses, peut-être pour te donner du courage pour ce qui allait arriver — parce que t’allais pas pouvoir t’arrêter en si bon chemin, pour sûr. C’est que t’as lâché son regard depuis quelques petites minutes maintenant, t’as le nez en l’air, cherchant un signe dans la forme des nuages. Tiens, çui-là a l’air d’un espèce de pigeon obèse ! C'est qu'ça a l’air d’être bien parti, que tu te dis.
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Sinead Bullstrong
ORDER OF THE PHOENIX
Sinead Bullstrong
Date d'inscription : 28/01/2021
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Âge : 11 novembre 1973 c'est ce que j'ai mis, à voir
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La première réaction de son père, c’est de répondre à côté. Typique comportement d’un Bullstrong dès qu’on aborde des sujets un tant soit peu sensibles. Tout du moins c’est ce qu’elle s’imagine, son père n’répond pas tout de suite et un long silence s’installe, entrecoupé par les boissons qui coulent dans leur gorge et les bruits de l’eau autour d’eux. Sinead lui laisse ce temps, le silence l’a jamais dérangé et si son père a quelque chose à lui raconter comme elle le suspecte, il le fera selon ses termes et à son rythme. C’est ainsi que ça a toujours fonctionné chez eux et entre eux.

La jeune femme n’est pas la plus fine psychologue, s’entoure pas d’un nombre incalculable de proches ; mais sa famille compte pour elle bien plus qu’elle ne le formule avec des mots. Ça passe par des regards, des sourires et des soirées comme celle-ci à enchaîner des boissons en écoutant un bon son ! Parfois, ils parlent de rien ; parfois ils parlent de tout.

Ce soir a plutôt l’atmosphère de la deuxième possibilité et quand le capitaine reprend la parole, avec le ton de celui qui pèse ses mots et n’veut pas s’presser, Sinead en a le souffle coupé. « I was born next to this river, in the south. » Y’a pas grand chose qu’il lui cache son père, mais y’a des sujets délicats que la gamine a jamais osé aborder parce qu’elle sentait qu’elle pourrait se prendre une vague de plein fouet en réponse. Sa mère avait rien de plus à lui apprendre que ce qu’elle savait déjà ; mais Sinead avait toujours eu l’impression que quelque chose manquait pour compléter le tableau de ce qu’il était, de ce qu’elle était aussi donc. « I don’t think I told ya before. » Bêtement, elle fait non de la tête, à court de mots, bien trop hébétée par cette surprenante bombe lâchée l’air de rien (et pourtant pas si surprenante que ça quand on sait additionner deux et deux).

Sinead imite son père sans l’réaliser en s’enfilant deux gorgées à son tour, pour faire passer la révélation qui n’en est qu’à ses débuts. Sa gorge lui paraît soudainement bien sèche et l’air se charge d’une crépitation d’électricité ; dans ces moments qui ne sont rien dans le Grand Ordre des choses mais qui sont énormes à l’échelle d’une seule personne ; ou en l'occurrence de deux. Tristram Bullstrong est pas du genre à s’confier, y’a des aspects de son passé qui sont des mystères même pour sa fille, dont elle ne peut qu’imaginer l’ampleur.

Ce soir..., ce soir est différent.

Ce soir, Sinead coule un regard pétillant d’intérêt vers son paternel, et pose même son verre, ses deux mains mues par la nécessité de se rejoindre l’une contre l’autre et de se croiser, elle se penche en avant toute ouïe et avec au bout des lèvres plein de questions qui menacent de percer ce nouveau silence. On lui a pas appris la patience, mais s’il y a bien un moment où il n’faut pas s’emporter, c’est peut-être bien maintenant, ici, sur le Tempest - sa maison - près de cet endroit qui porte ses racines. “Nah, ya never told me ‘bout it. I’d like to hear it though. Whatever you’d want to tell me,” presque trop précautionneuse dans sa formule, ça lui ressemble pas. Mais ce moment ne ressemble à aucun autre qu’on serait bien en peine de le lui reprocher.
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