BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal


 

 coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
riley gallagher
Mass destruction and mass corruption, The souls of suffering men Clutching on deaf ears again, rapture is coming, It's all prophecy and if I gotta be sacrificed for the greater good, Then that's what it gotta be.
Riley et Cormac ont laissé les autres se préoccuper de la réunion de l'Ordre, préférant nettement rester au lit en leur faisant promettre de tout leur dire à leur retour. Cormac sait que Susan aurait aimé qu'il vienne, mais il était hors de question pour lui de laisser Riley toute seule à Sheffield, alors il a prétexté une mélange de fatigue, de flemme et de désintérêt pour y couper. Ils ont passé leurs quelques heures de solitude à traîner dans le lit, à fumer et à regarder la télévision une fois le courage rassemblé de sortir de la chambre de Riley où Cormac a pris ses habitudes.

Quand tout le monde est revenu à la maison, c'est comme si une bombe avait explosé à Sheffield.

Il a fallu plusieurs dizaines de minutes pour que Cormac comprenne de quoi il en retourne, et pour que son esprit parvienne à réellement peser la gravité et toute l'horreur de la situation - et même après avoir tergiversé pendant des heures, discuté avec les autres pendant plus longtemps encore, il n'est pas vraiment parvenu à tout à fait faire sens de ces horror games aussi cruels qu'improbables. Une part de lui refuse d'y croire, préfère penser que ce n'est pas une blague mais une diversion, une évènement fictic et inventé par le gouvernement de Voldemort pour distraire l'Ordre et les forcer à gaspiller leurs ressources.

Mais non. Apparemment, l'Ordre a des preuves. Cormac n'a écouté que d'une oreille les récits de ses amis, leur surprise et leur peur, les commentaires sur Royal et le reste du cercle sept. Il a passé le plus clair de la soirée dans un silence stupéfait, choqué. Il a essayé de s'imaginer cette île, ces chasses, son père, baguette à la main, courrant après les sorciers disparus de l'Ordre. Il n'a pas beaucoup dormi, cette nuit-là, écoutant la respiration de Riley dans le noir, son coeur battant une cavalcade infernale dans sa poitrine sans s'arrêter. Il s'est assoupi au petit matin, bercé par les sons de la ville s'éveillant, aidé par les doigts de Riley glissant dans ses cheveux par intermittence.

Les jours suivants se sont succédés comme à travers un voile, Cormac ayant l'impression d'évoluer dans une masse cotonneuse et difficile à naviguer, le tirant constamment en arrière, comme si une chappe de plomb s'était abattue sur son crâne en apprenant la nouvelle. Il a pressé Susan de questions auxquelles elle n'avait pas de réponse, a essayé d'en savoir plus de la part de Lee lorsqu'il est venu les voir un dimanche, a supplié Dennis d'en apprendre plus - en vain. Les passages à la planque de Sheffield se sont multipliés, et il a dû aider Riley plus d'une fois à faire et refaire l'inventaire des objets magiques dans le sous-sol. Les protections autour de la planque ont été renforcées, et il a même pu accompagner Dennis une ou deux fois à l'extérieur. L'Ordre se prépare à aller en guerre.

Et Cormac, découvre-t-il à mesure que les jours deviennent des semaines, est impatient d'en découdre.

La stupéfaction a laissé place à une colère titanesque, toujours sur le point de déborder. Il a toujours eu cette rage coincée quelque part au fond de lui, sortant aux moments les moins opportuns à son grand déplaisir, l'incitant à se défouler cruellement sur son entourage dans des éclats vexants et parfois violents. Il n'a jamais su quoi faire de cette rage jusqu'à maintenant. Elle semble prendre son sens à ce moment-là, alors que Cormac réalise que cette guerre n'est pas sur le point de finir, loin de là, mais se retrouve à un moment charnière. Que ce qu'il va se passer sur cette île de malheur va définir le sens de ce conflit qui dure depuis presque dix ans maintenant. Il compte bien faire partie de l'Histoire, et il compte bien aussi y tomber du bon côté.

A sa grande surprise, il a été appelé à St-James où il s'est rendu en compagnie de Lee, avant d'être abandonné devant la porte du bureau de Royal. Il a été raccompagné à St-James deux heures plus tard, l'esprit en ébullition, et une excitation impossible à contenir dans un coin du coeur. Cormac veut se battre, il veut se venger de toutes ces années volées, passées à souffrir et à attendre et à résister face aux politiques infectes du gouvernement. Il va enfin avoir la possibilité et le pouvoir de le faire. Et il a hâte.

La maison est silencieuse lorsqu'il rentre, pour une fois. Il est tard mais il ne fait pas encore nuit, le ciel de juillet encore éclairé de quelques rayons timides de soleil, le peignant d'orange et d'un rouge vif à l'air surnaturel. Cormac retire sa veste en pénétrant dans l'entrée, et n'est pas surpris de trouver Riley assise à la table de la cuisine, apparement en train de l'attendre. "Hey." Il n'a pas besoin de lui demander ce qu'elle pense de la soudaine entreprise de l'Ordre, ou même de ces missions multiples où sont envoyés tous les cercle trois et cercle cinq depuis le rendez-vous extraordinaire. Il n'a pas non plus besoin de lui demander ce qu'elle pense du fait que la planque de Sheffield soit devenue une ruche vibrante d'activité, les résistants allant et venant comme dans un moulin, sans aucun égard pour ses habitants. Et, en plus de tout, il n'a pas besoin de lui dire pour savoir qu'elle ne va pas apprécier l'étrange nouvelle qu'il doit lui délivrer.

Cormac va aller sur le terrain. "I stopped by the shop on the way and got those cereals you like." Il pose la boîte en question sur la table après s'en être approché, prenant place sur la chaise à côté de celle de Riley. Il l'étudie silencieusement avant de prendre une de ses mains dans les siennes, jouant distraitement avec ses doigts. Il ne pense pas que sa vaine tentative de faire passer la pillule avec une boîte de céréales bien trop sucrées pour être achetées de manière hebdomadaire, va fonctionner. Et il ne pense pas que Riley est dupe non plus. "Riley... I think we need to talk," dit-il d'une voix étrangement douce, qu'elle provoque chez lui de manière plutôt inédite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
head full of fantasies
of dying like a martyr
July 2007 - Sheffield
tw:consommation de drogue

Probablement Riley était trop embourbée dans les volutes de la drogue et l’ivresse des bras de Cormac dans lesquels elle avait passé la journée pour prendre toute la mesure de ces horror games lorsque leurs colocataires sont rentrés de la réunion de l’Ordre. Elle a saisi sans mal pourquoi ces événements inhumains portaient si bien leur nom ; elle en a même versé une larme de colère et d’abjection, des émotions qui ne lui ressemblent pas en temps normal, quand tout semble la laisser faussement indifférente. Jamais son esprit pourtant fantasque et pessimiste n’aurait su prédire une telle horreur, qui est la réalité de nombreux de ses anciens camarades de classe, anciens amis, même, probablement. Elle a saisi, et elle a eu envie de vomir, jusqu’à être parfaitement étourdie en se rendant compte que si elle n’avait pas été sauvé in extremis par le passeur de l’Ordre, il y a dix ans de cela, elle aurait probablement fini elle-même au coeur de ces jeux cruels - et il ne fait aucune doute qu’elle n’y aurait jamais survécu.

Ce que Riley n’avait pas réalisé, était l’impact que cette nouvelle allait avoir sur elle, sur son quotidien. Sûrement s’était-elle imaginée que ce serait comme avec tout : qu’elle serait indignée en apprenant la nouvelle, qu’elle l’oublierait à grands coups de joints et d’émissions abrutissantes, et que la vie reprendrait son cours impuissant et désolant. Des années qu’elle est dans l’oeil de la tempête, à entendre et sentir la guerre se dérouler autour d’elle sans s’aventurer dehors pour savoir et comprendre ce qu’il se passe - frôler la mort par deux fois, et survivre à sa famille et à certains de ses compagnons, a été bien suffisant pourr Riley.

Mais la guerre s’est invitée chez elle, réellement, cette fois-ci, et ce pour la première fois depuis qu’elle a investi avec Dennis les murs de cette maison. Elle s’est invitée par le biais des commandes qui se sont accumulées ces dernières semaines, des nombreux allers-retours de résistants à Sheffield, de livraisons urgentes et d’inventaires à faire et refaire au sous-sol, laissant Riley aussi épuisée que anxieuse par cette agitation inhabituelle et par trop intense.

Avant tout chose, la guerre s’est invitée chez ses proches - chez Lee, chez Michael, chez Anthony, même chez Dennis. Et surtout, chez Cormac. En s’allongeant le soir dans ses bras, elle peut sentir l’agitation fourmiller sous sa peau contre la sienne ; lorsqu’elle caresse ses cheveux, c’est comme si elle pouvait ressentir les pensées qui grouillent dans son crâne et qu’elle cherche à ignorer à tout prix. Ils n’en parlent pas, pas directement, mais Riley sait pertinemment ce qui est en train de grandir en Cormac, et ses efforts pour prétendre que cela n’existe pas dans sa réalité commencent à être vains. Elle a envie d’arracher cette colère grondante qui passe de l’esprit de Cormac au sien, de lui dire égoïstement de détourner le regard et de laisser le reste du monde s’occuper de cette situation qui semble ronger ses pensées ; d’être comme elle, d’abandonner tout ce qui pourrait ressembler à de l’espoir.

"Hey." Riley a passé la journée, tout comme le reste du mois, dans un brouillard épais et pâteux. Elle n’en a parlé à personne, personne, pas même à Dennis ; comment pourrait-elle ? Il n’y a plus la place pour ses lentes descentes en spiral dans les tréfonds qui menacent en permanence au fond d’elle. Il n’y a plus de place pour elle, chez elle. Elle n’en a parlé à personne, et a attendu que Cormac disparaisse en compagnie de Lee pour se rouler contre Ruairi dans son lit, la fourrure de l’animal absorbant ses larmes et la panique latente provoquée par cette simple question qu’elle n’aurait jamais dû poser à sa plume ce matin. Riley a brisé une promesse qu’elle a faite à elle-même il y a des années de cela, et elle en paye les lourdes conséquences.

Elle ne sait plus à quel moment elle s’est retrouvée assise à la table de la cuisine, à simplement attendre, écaillant le vernis de ses doigts pour en faire un petit tas devant elle, portant occasionnellement le joint fumant entre ses doigts à ses lèvres. "I stopped by the shop on the way and got those cereals you like." En entendant la voix de Cormac, elle s’est redressée sur sa chaise, le cœur battant étrangement rapidement en tournant son visage vers lui, attendant que sa silhouette apparaisse dans son champ de vision restreint pour se laisser de nouveau aller contre le dossier. Et c’est cette silhouette qu’elle continue à suivre de ses yeux clairs, ne prenant pas la peine de les détourner vers le paquet de céréales qu’elle entend être posé sur la table. Riley revient tirer sur son joint, le silence s’alourdissant lorsqu’elle lui laisse volontiers sa main libre pour lier ses doigts aux siens, ce simple contact lui serrant violemment le cœur dans la poitrine - elle pourrait simplement les crocheter et ne jamais les laisser partir. "Riley... I think we need to talk." La voix de Cormac diffuse une onde se répercutant dans sa boîte crânienne, la sortant tout juste de son mutisme, mais loin de la tirer de l’appréhension sensible dans laquelle elle se trouve. "What if I don’t want to?" Ses doigts se referment légèrement sur les siens, en une prise incertaine, tandis qu’elle se redresse sur sa chaise pour se pencher un peu plus vers lui.

Elle n’a pas envie de l’entendre de ses mots à lui, d’entendre sa voix former ce qu’elle redoute et lui tord l’estomac depuis de trop longues semaines ; Riley a simplement envie de fuir, et d’emporter Cormac avec elle, de le garder dans ses bras pour être certaine qu’il ne lui arrivera rien. Elle a envie de changer le cours des choses - pour la première fois depuis longtemps. "What if we get out of here, with Dennis, Hendrix and Ruairi and just disappear?" Sa demande est sérieuse, urgente, pressée par les hélices de la drogue alourdissant chacun de ses mots et de ses pensées - une tentative vaine pour ne pas affronter une conversation qui lui donne envie de se rouler en boule, ou de crier sur la terre entière. Ou les deux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
Avec les semaines qui ont passées - qu'ils ont passé ensemble - Cormac s'est débarassé léger malaise qu'il ressentait, avant, à l'idée de regarder Riley sans qu'elle puisse le voir. Maintenant, il pourrait passer des heures à l'observer, à noter ses expressions et ses habitudes, à se gorger de ses sourires éclatants et de l'éclat discret de ses yeux bleus, les imprimer en lui pour les garder au plus profond de son coeur, comme on collectionnerait des pierres précieuses. Elle est si belle, Riley, et Cormac ne se prive plus d'en profiter. Après tout, avec les temps qui courent, tout le monde dit que c'est le plus important: profiter de la vie à chaque instant, même les plus insignifiants, surtout les plus insignifiants.

Mais même se perdre dans les beaux yeux de Riley ne permet pas à Cormac de calmer l'appréhension sourde qu'il sent monter en lui. Une pression qui ne fait qu'augmenter, augmenter, augmenter, comme dans un ballon de baudruche prêt à éclater. Cormac a l'impression de sentir sa poitrine s'agrandir, ses côtes se mettre à craquer, et il n'a pas envie d'exploser, parce qu'il a peur de ce qui pourrait sortir de lui. "What if I don’t want to?" Un sourire dépité s'étire sur les lèvres de Cormac, et il répond à l'étreinte appuyée de ses doigts avec les siens. Riley est une danseuse émérite autour des sujets qu'elle ne veut pas aborder, Cormac l'a très vite découvert et compris. Ça a été la source de quelques conflits, des accrocs désagréables et nécessaires à la fois, qui leur ont permis de bâtir cette relation en apparence solide sur les fondations branlantes de leurs deux personnalités et, surtout, de leurs peurs propres. Cormac aime entièrement et sincèrement, et Riley ne l'a jamais fait se sentir mal à cause de ça, pas à sa place. Il ne mettrait en péril leur relation pour rien au monde.

Rien au monde, sauf peut-être ça - cette guerre qui les entoure et dont l'étau se resserre autour d'eux et que même elle ne peut plus prétendre ignorer. "Riley," souffle-t-il doucement, la suppliant silencieusement de ne pas esquiver cette conversation qu'ils doivent avoir. "What if we get out of here, with Dennis, Hendrix and Ruairi and just disappear?" Elle est sérieuse, réalise Cormac avec une certaine stupeur. Évidemment qu'elle est sérieuse. Elle n'a jamais voulu rejoindre l'Ordre, n'a jamais voulu être à son service, n'a jamais voulu hériter de ces trois cercles sur son poignet. Cormac, quant à lui, ne trouve de sens à sa vie qu'au sein de l'Ordre, n'a jamais pu concevoir l'idée-même de ne pas rejoindre ses rangs. Ça aurait été simple, pourtant, de s'assimiler à la société sorcière, de suivre le chemin tracé par son père pour lui, de rester dans l'ombre de son nom et de sa famille toute sa vie, rester aveugle à la guerre et ses effets. Mais ça ne lui est jamais venu à l'esprit. Ce n'est pas qui il est.

L'une de ses mains se détache de l'entremêlés de leurs doigts et se lève, vient effleurer la tempe de Riley, descendre le long de sa pommette et de sa joue. "You know we can't do that." Même lui n'aime pas la douceur précautionneuse de son ton, comme si Riley allait se briser en mille morceaux en l'entendant, mais il ne peut pas s'en empêcher. Cormac sait qu'elle a peur, peur pour lui. Et il comprend, parce que bien entendu que lui aussi a peur. Pour Michael, pour Anthony, pour Susan, pour Hermione, pour Ginny, pour Dennis, pour Riley, pour lui-même, pour tellement d'autres gens. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas faire ce qu'il faut, la chose honorable, se battre, quoiqu'il arrive, quitte à y laisser la vie. Cette pensée le terrifie, mais l'idée de fuir est presque plus effrayante encore pour lui.

Il n'a pas envie d'être comme son père - un lâche, prêt à tout abandonner sans un regard en arrière. "I can't do that," se corrige-t-il posément en laissant sa main retomber sur son genou, après avoir effleuré la mâchoire de Riley. "I have to fight, I- I can't not fight, Riley." Cormac déglutit difficilement, en ayant l'impression d'avaler une balle faite en plomb qui sombre dans sa gorge et son ventre en répandant un feu ravageur sur son passage. "There's going to be an attack," chuchote-t-il doucement. Il n'a pas peur qu'on les surprenne, mais Royal a partagé l'aspect secret et exclusif de la mission avec lui, et il n'a pas envie de briser sa confiance. "A big deal kind of attack. Royal asked Susan, Michael, Anthony and I to be a part of it. He says it's very dangerous." There is no guarantee that you will come back, a même dit Royal. Cormac pince des lèvres en regardant Riley, fouillant son visage sans retenue.

Des fois, très honteusement, Cormac aimerait que Riley puisse le voir. Il ne pense pas qu'elle est cassée, loin de là, ou qu'il lui manque quelque chose, pas du tout - mais il aimerait qu'elle puisse le voir, qu'elle puisse lire la douleur dans ses yeux et la détermination sur ses traits comme en cet instant précis. Il ne va pas changer d'avis, il ne peut pas changer d'avis. Une part de lui sait que Riley n'a pas besoin de le voir pour le savoir.

Il raffermit la prise de ses doigts sur les siens, caresse le dos de sa main avec son pouce. "I'm going to go, Riley. I'm sorry." L'excuse est un mensonge, bien entendu, et ils le savent tous les deux - elle laisse derrière elle un goût amer, que Cormac ravale en baissant les yeux, honteux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
head full of fantasies
of dying like a martyr
July 2007 - Sheffield
tw:consommation de drogue

Quelque chose en Riley lui souffle que cette suggestion paniquée est insensée, illogique, et surtout irréalisable. Fuir pour aller où ? Traverser la frontière et risquer de se faire coincer de nouveau par les forces armées du gouvernement ? Risquer la vie des personnes qu’elle aime le plus au monde, parce qu’elle veut simplement fuir la réalité qui les entoure et leur pèse au quotidien ? Ils pourraient toujours se cacher ailleurs, au Royaume-Uni, en passant à la fois sous le radar du gouvernement et celui de l’Ordre, partir loin côté moldu, ne plus jamais utiliser la magie, repartir de zéro, recommencer leur vie, une vie où ils n’auront pas à se préoccuper du sort du monde sorcier, une vie… "You know we can't do that.But can’t we?", insiste-t-elle dans sa désillusion, cillant sous la caresse de Cormac sur son visage, aussi douce que le ton de sa voix - trop douce, face à la nervosité qui agite Riley. Elle déteste cette intonation, qu’elle a trop entendu par le passé, comme si on cherchait l’infantiliser, à ne pas la brusquer, comme si elle était cette petite chose fragile incapable d’entendre ce qu’on cherche à lui.

Riley entend, elle comprend tout également. Elle comprend - elle n’a simplement pas envie de l’accepter sur l’instant, et les traits de son visage se durcissent un peu, sous le voile émotionnel qui s’est emparé de son expression.

"I can't do that. I have to fight, I- I can't not fight, Riley." Et là est toute la différence, entre eux. Riley le sait, elle s’en est rapidement rendue compte, et comme avec beaucoup de choses, elle a enterré cette différence loin au fond d’elle, là où elle ne regarde jamais. Elle a enterré le fait que Cormac vibre d’une envie de se battre, à l’aide de la tendresse de ses baisers, de ses bras autour d’elle, de sa maladresse attendrissante, à l’aide de la drogue, du contact avec la fourrure de Ruairi, les rires de Dennis, leur quotidien agréablement monotone que sa relation avec son nouveau colocataire est venu parfaire. Et cette différence aurait dû rester terrée dans son recoin sombre pour ne jamais en sortir. Parce que Cormac ne devrait pas avoir à se battre. "There's going to be an attack." Le souffle lui manque, et elle se retrouve à serrer bêtement les doigts de Cormac entre les siens sous l’impact de ces quelques mots qui lui font l’effet d’une détonation à même sa cage thoracique. Parce qu’elle connaît très bien la suite, et elle s’accroche d’autant plus à cette main dans la sienne, comme si elle tentait de la retenir, et de la blesser à la fois. "A big deal kind of attack. Royal asked Susan, Michael, Anthony and I to be a part of it. He says it's very dangerous." Le what ? qui lui brûle la gorge y reste coincé, et dans un réflexe bien ancré, Riley porte son joint à ses lèvres pour y prendre une longue bouffée qui ne parvient à calmer la panique qui grandit en elle. Il ne s’agit pas que de Cormac, donc. Susan, Michael, Anthony, autant de personnes qui font intégralement partie de sa vie désormais, de près ou de loin.

Et un écho en elle, face à cette souffrance et cette angoisse, lui rappelle pourquoi elle préférait rester seule.

"I'm going to go, Riley. I'm sorry.But why-", débute la sorcière en retirant en un geste fébrile sa main de celle de Cormac pour la passer nerveusement sur son front. "Why would you do that?", finit-elle par achever, d’une voix plus ferme, confuse également, un maigre reflet du brouillard logé dans sa boîte crânienne. Elle ne parvient à mettre le doigt dessus, sur cette envie de se battre et de risquer sa vie pour quelque chose de plus grand. A quoi bon servir de chair à canon pour briller aux yeux de Royal et de leur caste de moins que rien se cachant pour survivre ? Fuck Kingsley et ses idées brillantes, celle de lui arracher ce qu’elle a de plus précieux, entre autres. "What’s the point? Cormac, you barely even recovered from being beat up by these terrorists and you want to go back? What- what’s the point? Are you ready to die for this?" Riley tente de se contenir, mais sa voix est presque tremblante, trahit cette frustration anxieuse montant en elle, et que même ce énième joint ne parvient à calmer.

Elle en est persuadée, désormais : Cormac va mourir, et il se jette corps et âme dans la gueule du loup. "Royal is using you, so is the Order, and you don’t even see it sweetie...", lâche-t-elle avec autant de désespoir que de poison, dans une vaine tentative de lui ouvrir les yeux. Parce qu’elle a vu, sous son thimble, ce qui allait advenir de lui. Et elle ne peut décemment le laisser se diriger vers une mort certaine.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
Les doigts de Riley s'arrachent aux siens et Cormac aimerait avoir la force de les retenir, de s'y accrocher, mais il a soudainement l'impression que sa main est distante, ne lui appartient pas tout à fait. Une fois le lien de leurs doigts rompu, il sent une angoisse lui retourner l'estomac et son coeur faire un raté dans sa poitrine. Ils n'ont pas exactement défini ce qu'ils étaient tous les deux, et il a soudainement la peur de voir cette relation éclater en mille morceaux à cause de sa décision. L'idée de revenir sur cette dernière pour sauver ce qu'ils ont tous les deux ne lui effleure même pas l'esprit. "But why-" Cormac garde les yeux baissés, regarde ses mains aux rainures nerveuses se serrer, ses doigts s'entremêler entre eux pour pallier à l'absence de ceux de Riley. "Why would you do that?"

Cormac soupire, parce qu'il connait la réponse à cette question, mais qu'il sait aussi que Riley ne l'accepterait pas comme étant valable. Because it's the right thing to do. Lui-même a du mal à réprimer une légère grimace en entendant ces mots s'imposer naturellement à lui. Parce que c'est la chose à faire. Parce qu'il a des centaines de choses à se faire pardonner, et des milliers de choses à prouver. Parce que tout le monde a peur, et que ça ne peut pas être une excuse. Parce qu'il a attendu ce moment pendant des années.

Parce que c'est qui il est. "What’s the point? Cormac, you barely even recovered from being beat up by these terrorists and you want to go back?" Un frisson agite l'échine de Cormac à la mention de l'attaque, comme à chaque fois. Il a fini par récupérer la vision qu'il pensait avoir perdu en partie dans son oeil droit, fait des nuits entières sans que la vieille douleur dans ses côtes se réveille, parvient la plupart du temps à ne pas se laisser consumer par la rage et le désespoir qui le suivent à la trace depuis avril - il va bien, c'est du passé. Et c'est même la raison pour laquelle Royal a proposé à lui, Michael et Anthony de se joindre à lui. Pour se venger.

Il aimerait pouvoir lui dire ça, lui rappeler qu'il est plus fort qu'il en a l'air, mais les mots ne passent pas ses lèvres - à la place, les coudes posés sur ses genoux, Cormac plonge son visage dans ses mains en bannissant le souvenir du regard sombre de Diana de ses pensées. "What- what’s the point? Are you ready to die for this?" La voix tremblante de Riley lui parvient comme à travers un voile. Là aussi, elle connait la réponse. "Riley, I'm not going to die," soupire-t-il en laissant ses mains glisser dans ses cheveux. Il n'en sait rien, bien entendu, mais en parler porte malchance paraît-il.

"Royal is using you, so is the Order, and you don’t even see it sweetie..." L'agacement, nourri par la peur et le désespoir qu'il ressent face à cette conversation, rugit dans sa poitrine comme le lion du blason de Gryffindor et s'abat sur lui comme une vague vindicative: "don't patronise me." Sa voix sèche et dure lui rappelle douloureusement son père, un constat qui ne fait qu'approfondir son trouble et cette soudaine colère qui éclate entre ses côtes, et Cormac se lève d'un mouvement brusque en claquant sa main sur la table pour se dégourdir les jambes. "They're not 'using' me," il signe, par habitude, les guillemets dans les airs, se détournant de Riley pour faire quelques pas dans la cuisine sans avoir à la regarder. "I can think for myself, thank you very much." Cormac pensait que jamais Riley ne le ferait se sentir bête.

Il sait que la soudaine chaleur dans sa voix, et la brûlure dans sa poitrine, ne sont pas de la faute de Riley et qu'il n'a aucune raison d'exploser à son contact et contre elle - mais dans ces moments-là, le calme et la compréhension lui échappent comme si elles n'existaient pas, et Cormac ne réfléchit pas. "What's the point? Well what's the point in staying here all day watching paint dry? What's the point in joining the Order if you're not going to fight for it when it comes down to it?" Cormac regrette déjà ses mots mais, comme toujours, semble physiquement incapable de s'excuser pour revenir dessus, enflammé par ses pensées furieuses qui s'entrechoquent douloureusement dans son crâne. "Yes, I'm ready to die for this. Not for Royal, not for the Order but for what I stand for, which is peace and egality for all witches and wizards." Il fait brusquement volte-face, s'étant retiré vers un coin de la cuisine, appuyé au plan de travail alors que ses yeux bleus vrillent sur Riley, animés d'une colère qui retombera aussi vite qu'elle est montée. "What do you stand for?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
head full of fantasies
of dying like a martyr
July 2007 - Sheffield
tw:consommation de drogue, mention de mort

"Don't patronise me." Riley déteste la sécheresse dans la voix de Cormac, et par dessus tout, elle déteste le son mat de la main du sorcier s’abattant sur la table, puis celui des pieds de la chaise crissant contre le sol de la cuisine lorsque sa silhouette se lève et disparaît, un ensemble la faisant sursauter brusquement - elle manque même de lâcher le joint entre ses doigts sous la surprise, et aussitôt, ses sourcils se froncent sur son visage fermé. "Cormac!", croasse-t-elle d’un ton plus abrupt qu’anticipé, prise à la gorge par la seconde de panique qu’elle ressent toujours aux gestes trop brusques, trop soudains, trop bruyants, autant d’éléments qu’elle ne peut anticiper et la font se sentir aussi faible qu’impuissante. "They're not 'using' me. I can think for myself, thank you very much.That’s not what I said." Du moins, pas intentionnellement, pas comme ça ; mais peut-être est-ce ce qu’elle voulait lui signifier après tout. Peut-être que Cormac ne voit pas clair, qu’il est trop embourbé dans ses idées révolutionnaires et ses illusions de pouvoir sauver le monde en se sacrifiant pour les beaux yeux de cet idéalisme, qui donne à Riley envie de le secouer.

Elle aimerait tant avoir le pouvoir, parfois, de décortiquer son esprit et d’en arracher cette rage qu’elle sait être dangereuse pour lui - preuve en est la conversation qu’ils sont en train d’avoir. Jamais elle n’avouera ces pensées, à peine à elle-même. Parce qu’elle est la première à donner des leçons sur le fait d’accepter, d’aimer les gens tels qu’ils sont, dans leur entièreté, qu’il n’y a rien de plus toxique que de vouloir changer un proche. Et comme de nombreuses leçons qu’elle aime distribuer, Riley bafoue celle-ci en laissant cette pensée-ci grandir en elle, tandis que son cœur presse l’allure face à la voix plus grondante de Cormac. La conversation est en train de lui échapper, de leur échapper, comme le reste de cette situation face à laquelle ils ne devraient pas se retrouver.

D’un geste nerveux, Riley envoie au fond des ses poumons une bouffée de son joint, l’y garde quelques secondes en écoutant Cormac la mordre en retour. "What's the point? Well what's the point in staying here all day watching paint dry? What's the point in joining the Order if you're not going to fight for it when it comes down to it?" Comme à chaque fois qu’elle est blessée, Riley se réfugie derrière sa carapace depuis laquelle elle observe avec une froideur factice le monde ; et les mots du sorcier résonnent contre les paroies de cette carapace vaine pour l’atteindre en plein cœur. Comment est-ce qu’il peut lui dire une chose pareille ? Comment est-ce que-- "Yes, I'm ready to die for this. Not for Royal, not for the Order but for what I stand for, which is peace and egality for all witches and wizards. What do you stand for?" L’impact lui fait l’effet d’une violente claque et la laisse muette, incapable de produire le moindre son pour répliquer dans la seconde.

Parce qu’il y a tant de choses qu’elle voudrait répliquer, et dès que l’une d’entre elles cherche à s’avancer, Riley réalise qu’elle serait inutile. Car Cormac sait tout cela. Il sait qu’elle n’a pas rejoint l’Ordre par choix, qu’il n’y a pas d’autres solutions pour quelqu’un comme elle, qu’elle a honte d’être devenue l’ombre d’elle-même et de ne plus réussir à se lever un matin sur deux, qu’elle n’a plus aucun rêve, plus aucune identité, plus aucune force restante en elle pour chercher à lutter contre une montagne qui lui semble impossible à gravir. Et Riley pensait que jamais Cormac ne mettrait le doigt dans le plus profond de ses maux.

Il lui faut une seconde supplémentaire pour parvenir à sortir de cet état de choc, et tout ce qui file entre ses lèvres est une petite voix soufflée, tremblante, derrière laquelle se cache tout ce qui est encore contenu dans son torse bouillonnant d’une émotion piquée à vif. "That’s so unfair Cormac, so unfair. How could you even say something like that? Let alone think about it in the first place." Le souffle lui manque, et l’énergie encore plus, cette dernière rabotée par l’attaque gratuite de Cormac envers son inaction - comme si elle était réellement capable de faire plus que ce qu’elle ne fait déjà pour l’Ordre. "I don’t know if you mean it, and I don’t care, but that’s disgusting of you to throw that to my face. Do you really think this is the life I want? I didn’t join the Order, I was rescued Cormac, because they murdered my whole family, and what do you think they would do to a blind and useless muggle-born?" C’est injuste, de retourner les paroles du sorcier contre lui pour le faire culpabiliser ; mais aux yeux de Riley commençant à se remplir de larmes, il est plus injuste encore de se prendre un tel assaut quand tout ce qu’elle cherche à faire est lui sauver la vie.

D’un geste maladroit, Riley repose le joint dans le cendrier sur la table en bois, avant de s’y appuyer d’une main tremblante pour se lever. Si seulement, si seulement elle pouvait montrer à Cormac comment elle voit les choses. Si seulement, également, elle était en mesure de faire le tri entre ses pensées blessées, et ce qu’elle aimerait réellement lui dire. "You’re right, I’m not standing for much other than my own life and people I love. I don’t believe I’m some sort of hero who will make a big change dying for something that isn’t even real. Do you think they’ll build a memorial with your name on it? No, as soon as you’ll die they’ll forget about you, because you’ll just be another body dead for nothing. You won’t be a hero, Cormac, just dead meat", gronde Riley en un souffle, avant de dégager du revers de la main les larmes roulant sur ses joues rougies par la colère et la détresse. Et déjà dans son ventre, dès que sa voix est retombée, s’est formé le poids d’un regret écrasant ses entrailles, un retour de son propre venin brûlant jusqu’à sa poitrine en feu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
tw: insecurity spiral

Il y a une seconde de latence, qui a un goût d'éternité, et Cormac sent la rage qui s'est soudainement réveillée en lui s'apaiser un peu, un ressac absurde et violent qui lui vole le souffle et l'envie qu'il a eu de s'éloigner. Il aimerait pouvoir s'approcher, tendre la main, prendre celle de Riley, s'excuser, se pencher, poser sa tête sur ses genoux, fermer les yeux, s'excuser, l'embrasser, s'excuser, s'excuser, s'excuser - mais ses membres sont pétrifiés, ses pensées tournent en rond et son coeur dans sa poitrine est figé lui aussi entre deux battements. "That’s so unfair Cormac, so unfair." Il ferme les yeux, parce qu'elle a raison, mais que ça l'énerve. Non pas qu'elle ait raison, mais parce qu'il sait que c'est injuste, mais la vie est injuste - mais qui est-il pour dire ça à Riley?

Cormac ferme les yeux et lève une main, qu'il passe dans ses cheveux bouclés épais, avant de l'abattre sur ses yeux comme pour s'échapper à la scène, visuellement au moins. "How could you even say something like that? Let alone think about it in the first place." Ses ongles s'enfoncent dans sa peau, lui procurent une ancre qui ne fonctionne qu'à moitié alors qu'il s'enfonce au plus profond de lui-même, là où les mots de Riley se fichent comme autant de flèches au centre d'une cible. "I don’t know if you mean it, and I don’t care, but that’s disgusting of you to throw that to my face." Disgusting, disgusting, disgusting - le mot tourne en boucle, il est disgusting, elle a raison, pour qui se prend-t-il? "Do you really think this is the life I want? I didn’t join the Order, I was rescued Cormac, because they murdered my whole family, and what do you think they would do to a blind and useless muggle-born?" Cormac étouffe. Il a chaud, la nuque tapissée de sueur, les doigts tremblans alors qu'ils retournent dans ses cheveux, les décoiffant douloureusement en laissant des griffures à la surface de son crâne. "It's not- Riley, for fuck's sake, I didn't mean--" Il finit sa phrase dans un soupir souffreteux et pesant, ses côtes lui faisant presque du mal quand elle refuse de laisser de la place à ses poumons dans sa poitrine.

Il sait, il comprend. Peut-être que c'est la preuve qu'ils sont trop différents, aux antipodes parfois même, et qu'ils ne sont pas faits pour... faire ce qu'ils sont en train de faire. Pour être ensemble ou du moins, pour être heureux ensemble. Pourtant, Riley le fait sourire et le fait rire bien plus que tout le monde à Sheffield et, pour être honnête, bien plus que tout le monde dans sa vie. Elle le fait se sentir bien, et pas si bête, et pas si grand, et pas si nul. Elle lui donne l'impression de mériter des choses qu'il pensait inaccessibles jusqu'à la rencontrer. Riley lui a appris plein de choses aussi, sur lui et les autres, et elle le fait se sentir meilleur et il l'aime alors pourquoi est-ce que tout est si compliqué?

Pourquoi? À cause de lui bien sûr - comme toujours.

Riley se lève et la main de Cormac retombe, ses yeux bleus la suivant avec une légère inquiétude. Elle va tourner les talons et partir, lui fermer la porte de sa chambre, de sa vie et de son coeur pour toujours. Elle vient de réaliser qu'il est bête, faible et lâche, qu'il ne sert à rien et qu'il n'est que de la chair à canon, et rien d'autre; elle le voit enfin (ils finissent toujours par le voir) et elle ne veut plus de lui. Pas comme ça, ni jamais, et puis-- "You’re right, I’m not standing for much other than my own life and people I love." --et puis pourquoi voulait-elle de lui au début? Juste parce qu'il était là, non pas pour qui il est, et il n'est que néfaste pour elle et puis-- "I don’t believe I’m some sort of hero who will make a big change dying for something that isn’t even real." --et puis-- a-t-il envie d'être un héros? "Do you think they’ll build a memorial with your name on it?" A-t-il envie qu'on se souvienne de lui? Il pense au regard intense de Kingsley et sa main pesante sur son épaule et à ses mots et à cette mission et à Michael et à Anthony et à Kingsley et à son père et il ne sait plus ce qu'il fait là.

Il a choisi de rejoindre l'Ordre. Il attend ce moment depuis des années. Il veut faire ses preuves, oui. Il est prêt à mourir, oui. Non. Il était prêt à mourir. Mais si ça veut dire ne plus jamais revoir Riley et la rendre triste, est-ce que ça vaut le coup? "No, as soon as you’ll die they’ll forget about you, because you’ll just be another body dead for nothing. You won’t be a hero, Cormac, just dead meat." Et est-ce qu'elle l'oubliera?

Le coeur de Cormac chute dans sa poitrine. "I don't think I could live with myself if I didn't go," dit-il d'une petite voix, hésitante et tremblante. "Don't you always say you should take people as they are?" Il sait que c'est cruel de se dégager de ses questions et de la situation pour mieux contre-attaquer; mais c'est plus simple ainsi, et ses hésitations sont balayées de nouveau pour laisser place à cette colère qui revent, comme les vagues inlassables sur la côte. "I thought- I thought you would support me." Parce qu'ils sont- ils sont- ils sont... rien. Ils ne sont rien, au final, des flatmates with benefits mais sans plus. Ils n'en ont jamais vraiment parlé en tous cas. Et qui l'a jamais supporté dans ses décisions et ses idées dans sa vie, de toutes façons? Il pensait que Riley...

Il avait tort, peu importe. "I- I don't want to die. I don't want to die, but I can't not go, I really can't, Riley. Not with everyone else going. Not with the chance to finally do something." Il se renforgne et croise les bras sur la poitrine, détournant les yeux de la silhouette de Riley pour regarder par la fenêtre. "I thought you could try to understand at least." Sa voix est plaintive, douloureuse, et Cormac renifle en se détachant du plan de travail en décroisant les bras - et comme d'habitude dans ce genre de situations, il choisit la fuite. "I need some air," lâche-t-il comme une sentence, se rapprochant d'elle pour la contourner et s'enfuir, loin, et ne plus avoir à penser à tout ça.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

coy#4 ⊹ head full of fantasies of dying like a martyr.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés