BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €


 

 Sabbath bloody sabbath (Jolena #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Sabbath bloody sabbath
@Elena Alvarez | juin 2007
Assis au salon de jardin, une biographie de Churchill sous le nez, une cannette de bière devant lui et le chant d’un merle tapageur en fond sonore, il lisait seulement pour prétendre faire quelque chose, sinon il regardait les arbres et avait envie de mourir plutôt que de continuer à ne rien faire. Il attendait en fait le moment où il pourrait partir sans arriver une heure en avance, ça ne valait pas le coup d’aller se faire chier ailleurs quand il pouvait juste finir sa bière et guetter du coin de l’œil l’oiseau bruyant en se demandant quand est-ce qu’il allait enfin de barrer.

C’est comme ça qu’il rata l’heure, un coup d’œil à sa montre et il bondit de sa chaise, envoya le bouquin à l’intérieur de la caravane en notant distraitement qu’il avait atterri sur l’égouttoir à vaisselle, et il verrouilla la porte d’un mouvement de baguette pressé. C’était une précaution inutile, il avait fait ce qu’il fallait pour que son domicile soit imperceptible à l’œil de quiconque n’était pas en sa compagnie, alors personne ne risquait de venir voler au hasard les trois tasses qui se battaient en duel dans le placard ou les chemises hawaïennes de touriste dans l’armoire, mais tout de même.

Il transplana donc à l’endroit mentionné de manière particulièrement floue dans le dernier message en date affiché sur le téléphone jetable, regarda à droite, à gauche : partout la lande dans laquelle on pouvait marcher des heures sans trouver âme qui vive (moutons exceptés). Avantage : si un indésirable débarquait, on le remarquait immédiatement, inconvénient : le caillou au bord du chemin n’était pas un indice suffisant pour retrouver la personne que l’on cherchait. Mais Jo était en retard alors Elena était forcément déjà là, il marcha un peu, trouva un arbuste, trouva la brune en même temps. « Hey ! » Il esquissa le sourire habituel quoiqu’un peu plus rayonnant encore. La dernière fois qu'il l'avait vue commençait à remonter ; les aléas de la vie de résistante et de celle de Jo qui en plus de ne pas pouvoir être vu en compagnie de fugitifs avait en plus tout intérêt à resté planqué pour ne pas finir enfermé à double tour par quiconque ne faisait pas partie des quatre personnes au courant de son affiliation. « So you texted me ? » Il avait conservé son sourire vaguement grivois, à croire que voir son ex-pote (ex tout court ?) de classe avait refait sa journée en le faisait déplacer. C’était peut-être un peu le cas, il aimait bien Elena.

Sauf qu’elle n’avait en fait pas sa tête habituelle et qu’il le remarqua avec un temps de retard, aussi fronça-t-il les sourcils en visualisant toutes les causes probables. Quelqu’un était mort ? Sa mère ? No way. Elle avait besoin de quelque chose ? Il avait fait une connerie ? Quelqu’un l’avait attaquée ? Quelqu’un de sa brigade ? Trop de questions, pas assez de réponses, il se garda bien de s’approcher de la brune, elle avait sa gueule des mauvais jours alors il ne voulait vraiment pas la contrarier, et surtout : « wow your nose is fucking blue, » il avait certes dû l’être bien plus dans un passé récent, mais tout de même, ça valait la peine d’être mentionné, au cas où elle aurait pu passer à côté de ce léger détail sur son faciès.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
sabbath bloody sabbath
june 2007 - quelque part en angleterre moldue - @joseph jane
En rogne – comme à chaque fois qu’elle connait une telle phase d’ébullition, Elena s’est ruée sur le terrain, et, comme à chaque fois, elle s’est vite rendu compte que ça ne suffisait pas à épancher l’incendie. Comme à chaque fois, elle s’en retrouve donc d’autant plus furieuse, frustrée au point de se confondre avec un fauve en cage sitôt le moindre semblant d’accalmie dans sa vie ; comme à chaque fois, elle s’est donc immédiatement remise en quête de ‘‘problèmes à régler’’ (comprendre : de gens à cogner). La première piste lui est apparue assez naturellement en la personne de Joseph Jane, qu’elle n’avait pas encore eu le temps d’attraper au col – mais il avait été plus compliqué que prévu de fomenter son plan quand un Rip un peu trop familier avec ce mécanisme s’était acharné à lui coller aux basques toute la semaine. Lena avait fini par trouver une petite heure pour se faufiler côté moldu, investir dans un téléphone prépayé, et le déposer à l’emplacement habituel (comme elle l’aurait fait avec un foutu agent double) ; ensuite, il n’y avait plus eu qu’à attendre. A peine un jour et demi plus tard, elle avait sa réponse. Deux jours plus tard, en fin d’après-midi, elle était donc plantée dans une lande anglaise désertique, un arbre ridiculement petit pour seule protection du vent (et du reste).
Et elle fulminait.

Elle fulminait, parce qu’elle commençait à trouver le lieu mal choisi, trop découvert, qu’elle savait que ce serait une galère si des encapuchonnés venaient à débarquer, et puis parce que si c’était le cas de toute manière elle devrait courir, parce qu’elle ne pouvait pas continuer à ‘’rentrer dans un état pareil’’ ou on ‘’ne pourrait décemment pas l’emmener’’ sur cette foutue île.
Et elle fulminait, parce que Joseph Jane était un abruti (pas nouveau) et un putain de traître (nouveau), que le nase de flic qui leur servait d’agent-double depuis tout ce temps était bloody Siham Al-Massri et pas lui, qu’elle lui avait confiance comme une crétine, et qu’en plus Al-Massri lui avait tant et si bien cassé le nez qu’il avait fallu mobiliser pas moins de trois médicomages pour réparer les dégâts le plus rapidement possible (et sans endommager son profil, fallait pas déconner non plus).
Et elle menaçait même de sérieusement exploser, maintenant, parce que JJ, évidemment, était en retard.
Si elle n’était pas autant une rageuse occupée à littéralement trembler de colère, elle aurait fait demi-tour.

‘’Hey!’’ Elena relève les yeux lentement, dans un rare effort de self-control ; elle scrute le visage de Jo, souriant comme si de rien n’était, comme s’il pouvait continuer à se foutre d’elle éternellement, et elle ne trouve rien d’autre à lui répondre qu’un regard un peu trop noir et des traits un peu trop durs. Elle sent que sa baguette a déjà commencé à crépiter, bien au chaud dans sa poche ventrale, et agite légèrement un poing qui la démange au moins tout autant. ‘‘So you texted me?’’ En réalité, elle a la mâchoire si serrée qu’elle n’est pas certaine de pouvoir parler ; Lena se contente donc d’un hochement de tête succinct, détourne même le regard l’espace d’un instant. Puis, toujours aussi adroit, et sans doute face à son silence, Jo finit par mentionner l’état de son nez – cette fois-ci elle braque un regard furibard sur lui, commence à véritablement songer à l’assommer. “Yeah, well, you should try being a police inspector or something”. Ses inflexions sont trop lentes pour être honnêtes, pas amicales pour un sou ; elle gronde. Elle aimerait pouvoir s’appuyer contre l’arbuste pour gagner en prestance, mais celui-ci est éminemment trop petit, et elle doit donc se contenter de croiser les bras. Grincement des dents.

Obviously I could never do that, because I’m just so stupid.” Regard toujours à la recherche de celui de son interlocuteur, même si elle sait d’avance qu’elle ne pourra pas supporter sa mascarade de confusion. C’est la deuxième fois de la semaine qu’elle prend un couteau dans le dos – d’abord de Kingsley, puis de lui, elle pourrait presque s’y habituer si c’était dans son tempérament. A la place, Elena est furieuse, encore, et commence à avoir du mal à le cacher. “What does it feel like to be a traitor, Jo?” (Expression plus franchement courroucée.) “Are you going to call your little friends, maybe?” (Ça l’aide aussi à ne pas trop psychoter sur les informations qu’elle a bien pu lâcher, toutes ces années, à se sentir stupidement en confiance. Et dire qu’elle lui donnait des nouvelles de sa mère !)

Elena a sorti sa baguette, pas tant pour appeler au duel (pas que pour ça en tous cas) que pour sauver son pull d’une combustion instantanée bien malvenue. “Shite, I should know better coming from someone who genuinely like Al-Massri and was left behind by his own mother…” Elle laisse l’information glisser, fausse patiente occupée à décrypter les sentiments de Bloody JJ. (Qu’il n’essaye même pas de nier ou elle lui casse les dents une par une.)
Fuck, JJ quoi. Elle est tellement déçue, tellement tombée des nues que Lena ne juge même pas de devoir des explications à son vieil ami. (Ils se connaissent depuis qu’ils ont onze ans, merde.) Devoir des explications à un vendu de sa trempe, et puis quoi encore ?!
Fausse patiente donc, la voilà qui rompt les quelques mètres qui les séparent, s’avançant presque au pas de charge ; et elle le bouscule d’une main, au niveau de l’épaule, avec force mais un peu maladroitement puisqu’elle n’a vraiment qu’un bras fonctionnel, l’autre ayant été malmené par… quelqu’un-sans-grande-importance. “Go ahead and tell me about it Jo, are you too getting your own little tattoo soon?!” (Elle fait bien évidemment référence à la marque, puisqu’Al-Massri devrait se retrouver marquée bientôt, alors qu’en fait Al-Massri est un putain d’agent-double, à quel moment leurs vies ont-elles commencé à faire si peu de sens…)
Et elle le bouscule, encore, mais elle ne lui a pas encore collé son poing sur le nez, c’est donc qu’elle a encore un semblant d’affection pour lui (fucking JJ).
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Sabbath bloody sabbath
@Elena Alvarez | juin 2007
Jo était absolument certain que tout allait bien se passer, de un, parce que son flegme était légendaire, ensuite parce que le message venait de Lena et qu’elle devait simplement avoir besoin de quelque chose. Rien d’alarmant, la routine, aussi débarqua-t-il sur les lieux de rendez-vous les mains dans les poches, sourire aux lèvres, plus surpris par l’air passablement contrarié de la brune que par quoique ce soit d’autre. Il la jaugea du regard, paupières légèrement plissées en tentant de déterminer ce qui n’allait pas. Visiblement, rien n’allait, et l’air de cocotte minute sous pression n’augurait rien de bon, aussi Jo se repassa-t-il rapidement les évènements de la dernière semaine à la recherche d’un problème. Ça ne vint pas, il en conclut que le soucis ne venait pas de lui.

« Yeah, well, you should try being a police inspector or something. » Il passa au froncement de sourcil maintenant qu’il était plutôt clair que la fureur Elenesque était dirigée contre lui. Il se présageait un sale quart d'heure, parce que dans la vie, il y avait les gens qu’il adorait provoquer et il y avait Lena qui le fusillait du regard. Mauvais plan. « Okayy, » dit-il, sourire légèrement vacillant. Il n’aimait pas tellement les confrontations, de toute façon, il était loin d’avoir la rancune tenace et s’embrouiller avec lui menait rarement quelque part. D’ailleurs, il réfléchissait toujours alors qu’il soutenait le regard de la brune, et décidemment, ses souvenirs refusaient de coopérer. « What’s up ? » demanda-t-il finalement, quand à peine trois secondes plus tard il arriva au terme de sa patience et de l’envie d’avoir une surprise. « What does it feel like to be a traitor, Jo? » Ses sourcils se froncèrent un peu plus, l’incompréhension se peignant sur ses traits alors que son cerveau turbinait à nouveau à la recherche de ce qui pouvait causer ce genre d’allégations. « What ? » Ça ne venait toujours pas, il commençait à se demander s’il n’aurait pas agit bêtement bourré et si ce n’était pas en train de lui retomber dessus, mais quelqu’un d’autre lui en aurait probablement parlé avant que ça n’arrive aux oreilles d’Elena. « Are you going to call your little friends, maybe? » Le cerveau passa en error 404, c’était le résultat d’une concentration excessive chez Jo qui resta donc à dévisager la brune. C’était à  se demander si c’était un genre de blague, or il avait le regard rivé à celui de Lena qui était visiblement très sérieuse. C’était inquiétant. « I don’t understand a shit, » déclara-t-il finalement. Il en était à se demander si elle parlait de Siham, puisque de tous les amis  que Jo pouvait avoir, c’était toujours la rivalité qu’Elena avait avec elle qui revenait sur le tapis. Si c’était ça, il vendait ses potes et s’en trouvait d’autres.

A l’apparition d’une baguette dangereusement crépitante, il prit le parti de lever une main qui se voulait apaisante, « what are you doing ? » demanda-t-il presque trop tranquillement pour la situation. C’était son côté gestionnaire de crise qui ressortait dans les situations un peu tendues et parfaitement déconcertantes (tout ça avant qu'il ne perde toute nonchalance au profit de la simple panique) « Shite, I should know better coming from someone who genuinely like Al-Massri, » il le savait, que c’était encore la faute de Siham, « and was left behind by his own mother… » C’était vache, ça lui arracha une grimace et un « hey ! » de protestation alors qu’il était toujours plongé dans la plus grande des incompréhensions, ce qu’il tentait de résoudre en interrogeant le regard noir d’Elena. L’attente était insupportable, plus encore que le douloureux rappel que sa mère était quelque part, tout près et qu’il ne pouvait pas la voir pour des raisons de sécurité. « What the fuck are you talking about ?! » Qu’elle balance et vite, le suspens commençait à le faire monter en pression. Lena aussi apparemment, puisqu’elle bougea enfin, rompant les quelques mètres qui les séparaient. A vu d'œil, le niveau d’énervement de la brune était bien trop élevé pour qu’il attende gentiment de voir ce qu’elle comptait faire, aussi recula-t-il d’un pas, rien qui ne l’empêcha de voir de très près le nez à la couleur étrange qu’elle arborait. La secousse le fit tituber, « what are you doing ? » répéta-t-il un peu plus sèchement, yeux se mettant à lancer des éclairs maintenant que de stressé il commençait à virer agacé. Trop de mystères, trop de sous-entendus, de quoi le faire câbler. « Go ahead and tell me about it Jo, are you too getting your own little tattoo soon?! » Le flou artistique persistait alors qu’il pensa (bêtement) dans un premier temps qu’elle parlait d’un tatouage normal ; tout ça avant  que la partie rationnelle de son esprit n’en déduise qu’on parlait bien de la charmante marque de l’élite du pays. « Yeah, that's not my type of tattoos, » rétorqua-t-il, sourire provocateur arboré en réponse à la soudaine vague de déception charriée par les doutes manifestés à son égard.

Merde à la fin, ils n’avaient pas dépassé le stade de la suspicion ? Depuis une quinzaine d’années qu’ils se connaissaient, il n’avait pas réussi à monter assez dans son estime pour ne pas se retrouver accusé de collaboration pour une raison qu’il ne connaissait même pas ? Mine de rien, le choc était rude, Jo avait toujours espéré qu’au moins quelques personnes parmi celles qu’il appréciait le plus, Lena comprise, se seraient doutées qu’il était dans leur camps, rien que pour contrebalancer le nombre de vagues connaissances d’école qui elles étaient persuadées qu’il était un partisan du régime. Ça faisait mal, à côté, la deuxième bousculade lui fit l’effet d’une pichenette, probablement parce qu’il avait été prêt à l’encaisser. « Stop doing that ! And say it the fuck, what's your bloody problem ?! » Les sourcils toujours froncés, maintenant il avait bien saisi le pourquoi du comment, il avait seulement besoin de l'entendre, et de comprendre pourquoi Elena avait attendu ce jour pour lui jeter à la figure des années de vie intégrée à la nouvelle société sorcière.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
sabbath bloody sabbath
june 2007 - quelque part en angleterre moldue - @joseph jane
tw: crude language
« Yeah, that's not my type of tattoos. »Bullshit.” Elena grogne entre ses dents, a la baguette qui crépite et la furieuse d’envie de lui faire ravaler son sourire à la con d’un crochet du droit bien placé (ça se casse si facilement un nez, elle est bien placée pour le savoir). Mais c’est ce fameux rictus finalement qui la paralyse, parce que qui peut bien sourire dans des circonstances pareilles ?! (The audacity.) Elle ne peut que pousser Joseph, encore, et à la rigueur pointer sa baguette grésillante en direction de son visage – tout pour ce qu’il se départisse de sa sempiternelle expression de petit merdeux (et qu’elle ne connait que trop bien). « Stop doing that! And say it the fuck, what's your bloody problem ?! » Jo a les sourcils froncés et les pieds davantage ancrés dans le sol, mais il reste obstinément calme et Lena voudrait lui hurler dessus, le secouer jusqu’à obtenir les hostilités tant désirées. Il est dur de s’engueuler avec quelqu’un comme Jo, même pour elle ; et avoir passé plus d’une quinzaine d’années à s’y habituer rend encore plus insupportable cette envie de castagne. Est-ce qu’elle peut vraiment lui taper dessus ? On parle pas d’Al-Massri, là.

C’est toujours comme ça, avec Lena ; sa colère enfle, enfle, enfle, presque jusqu’à devenir physiquement insoutenable, sorte de ballon de baudruche au bord de l’explosion. Et elle en a l’impression et l’envie (qu’elle va éclater), mais ensuite elle se heurte à un regard comme celui de Jane ou de Shacklebolt et c’est comme si l’air la quittait, le moteur s’éteignait, le ballon devait se dégonfler (mais ne peut pas le faire, somehow). Elle peut les gifler, leur cramer la moitié des cheveux, leur hurler dessus – mais rien de plus, même si elle aimerait leur arracher les yeux, les tuer, leur casser les dents une par une. C’est dur de s’engueuler avec une montagne, encore plus une montagne pour qui on a un minimum d’affection ; et peut-être que Lena a trop donné, hurlé, tempêté… ces derniers jours. Toujours est-il qu’à l’instant même où sa baguette vient s’enfoncer contre la gorge de son adversaire, Elena ressent une grande vague de lassitude, ou de découragement, ou d’épuisement peut-être.
Elle arrache sa baguette de là tout aussi promptement, laissant à peine une petite marque rougeâtre comme avis de passage.

Fuck you Jo, you can cut it now!” Elle lui a tourné le dos, sans doute un peu trop candidement maintenant qu’elle sait, est désormais occupée à faire les cent pas à travers les hautes herbes. Sa baguette, toujours au poing, s’occupe quant à elle d’en dézinguer les plus récalcitrantes, sans a priori que Lena ne lui demande quoi que ce soit (une furie juste comme elle, comme dirait l’autre). “Fuck, you owe me that at least!” Et Elena pivote à nouveau, revient planter un regard chargé de haine dans celui de Jo. “I know, ok?! I didn’t want to believe it at first but here we bloody go.” Sa voix est grave, elle gronde comme avant une explosion dont Elena doute de plus en plus qu’elle va finir par se produire. P’tain, pourtant Dieu sait qu’elle en aurait bien besoin. (C’est fatiguant d’aimer les gens, surtout les tocards, bordel.) “All this time I thought… I thought…” (Oh madre de dios, les trémolos dans la voix maintenant. Elle ne va pas pleurer quand même ?! Pas encore ?!) “Fuck, I thought you were with us. I was so bloody sure.” Et elle est si peu sûre au quotidien, c’est ça le plus douloureux. Elle entretient deux certitudes pendant six-sept ans et bam, elle se mange la vérité en pleine face, deux fois dans la même semaine par-dessus le marché. Fuck, it bloody hurts, encore plus que son putain de bras. JJ, qu’est-ce qu’il a encore foutu… And why do people keep doing this to her?!And I trusted you,” (ça lui coûte physiquement de le dire – gorge en feu, tripes toutes retournées, crâne douloureux) “and you bloody helped me.” (ça aussi, parce que oui, le début de sa cavale aurait été éminemment plus compliqué sans lui, parce qu’il avait soi-disant retourné la moitié du Ministère pour trouver des indices concernant la localisation de Javi, parce que…) “FUCK!
Elle n’a que ce mot à la bouche, le crache presque courbée comme si elle s’adressait à la terre, ou comme si elle ployait sous le poids de ces immondes révélations – de toute manière, il n’y a pas grand-chose de plus à dire.

Et pourtant, elle lève quand même une main (celle tenant sa baguette, la seule intacte) pour le dissuader de prendre la parole. “Please don’t deny this. I know, alright? Please don’t.” Elle ne le supporterait pas, ne le supporterait plus, et son ton est d’ailleurs devenu vaguement suppliant ; elle grince des dents en le réalisant. Stupid stupid stupid – et le pire qu’elle n’y croit toujours pas vraiment, que Jo puisse être avec eux, genre pour de vrai.I just… How? Why?! What have they done to you?! Lisa’s safe, you know that right?” Parce que c’est invraisemblable, cette histoire. Jo est un abruti, Jo met souvent les pieds dans le plat et mérite parfois plus que les petites claques derrière la tête qu’elle a pu lui réserver, mais Jo n’est pas un bad guy…. Si ?! “Do you… do you believe what they say?” Elena a maintenant la voix blanche et les yeux presque écarquillés, donne l’impression d’être suspendue aux lèvres de l’autre et à ses moindres mots – elle attend tout, désespérément, qui pourrait l’inculper définitivement lui et l’empêcher de regarder en arrière elle. Et comme pour empêcher ce moment, elle continue à ramer toute seule, entre incrédulité et désespoir. “Jo, I –” Il y a tellement de choses qu’elle voudrait dire, tellement d’émotions différentes qui la torpillent de l’intérieur et qu’elle a maladivement besoin d’extérioriser, mais Lena n’a jamais su s’exprimer correctement, et encore moins dans ce genre de moments. A la place, elle se demande d’abord si elle ne va pas plutôt tomber dans les pommes, comme elle se le demande à chaque fois qu’elle est un peu trop dépassée de la sorte. Elle s’amarre à un arbuste trop frêle, qui menace de rompre à chaque instant sous sa pression. (Au moins, elle a remis de la distance entre eux – tant mieux, elle ne supporte plus leur proximité, leur sale tendance à piétiner mutuellement l’espace personnel de l’autre).

Et puis, finalement, elle se demande plutôt si tout ça ne va pas virer à la bagarre – parce que c’est ce qu’elle fait de mieux, et c’est en vérité plus souvent sa réponse que la syncope. “Are you… going to arrest me now? I’ll fight you if I have to. You know I will.” Elena relève le regard, déjà moins nauséeuse à l’idée de retourner vers une situation qu’elle connait davantage (même si ça lui brise quand même un peu le cœur, quoiqu’elle en dise). “And you know I’ll win.” Aucun sourire – son expression est redevenue sombre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Sabbath bloody sabbath
@Elena Alvarez | juin 2007
Il nageait dans une vague d’incompréhension (quoi ? Pourquoi ? Comment ? Pourquoi maintenant ??) mais il avait au moins une certitude : Lena était énervée, c’était mauvais signe, il ne faisait jamais bon mettre en colère la brune. « Bullshit. » Il fronça les sourcils, commençant à saisir la gravité de la situation si ses blagues était si sèchement rejetées. Mieux valait sans doute faire profil bas en attendant qu'elle ne s'explique ou il pariait qu'elle finirait par se venger d'un sort entre les deux yeux ou en prenant ses côtes en guise de cible de lancé de couteau. Et maintenant elle le poussait, lui criait dessus et pourtant elle n’en venait pas aux faits, et lui se noyait dans la tension accumulée à vitesse exponentielle depuis le début de leur échange.

Il s’était préparé à parer ou encaisser un coup, parce que Lena ne pouvait pas continuer à bouillir sans finir par évacuer par une droite. Du moins le pensait-il jusqu’à que plutôt que son poing il ne voit se rapprocher trop vite sa baguette qui crépitait dangereusement depuis un moment. Des années de krav maga l’inspirèrent à réagir vite, ça ne brûlait pas encore mais ça ne tarderait pas, alors d’une impulsion sur son épaule il la força à reculer et sa baguette avec elle. « Stop, » répéta-t-il entre ses dents serrées. Et elle s’était détournée, or maintenant qu’il la voyait fouler les herbes hautes devant lui, Joseph en regrettait presque qu’elle n’ait pas hurlé, tempêté, frappé. Tout aurait été mieux que le « Fuck you Jo, you can cut it now! » qu’elle avait lâché au passage. La baguette crépitait toujours, il suivit des yeux quelques étincelles avant de relever les iris vers sa propriétaire sans qu’il ne sache quoi lui répondre. « Fuck, you owe me that at least! » Il lui semblait qu’une chape de plomb s’était abattue sur ses épaules, la déception cruelle venant lui mordre les tripes alors qu’il lui fallait faire un effort pour se recomposer un visage neutre. « Owe you wh – I know, ok?! I didn’t want to believe it at first but here we bloody go. » Il soutint son regard, la mâchoire serrée par un écrou. Ils y croyaient tous, mais maintenant Lena aussi, or Lena le connaissait bien. Il aurait juré qu’elle avait compris qu’il était de son côté. « Why are you talking to me if you know ? » rétorqua-t-il, lueur de défi brillant au fond des prunelles. Elle savait, elle devait savoir, il avait besoin de la certitude que des gens croyaient encore en lui pour avancer – il avait l’impression que tout volait en éclat.

« All this time I thought… I thought… Fuck, I thought you were with us. I was so bloody sure. » Elle avait su, elle avait eu confiance en lui, jusqu'à ce que ses certitudes aient été balayées. Comment ? Il aurait donné cher pour savoir ce qui avait pu la mettre sur cette (fausse) piste ; sur l’instant, rien n’avait d’importance que trouver le coupable, celui qui lui avait arraché l’une des dernières personnes de qui il était réellement proche et pour qui il nourrissait une affection plus que sincère. « And I trusted you. » Le regard de Lena en face de lui devint insoutenable alors que sa gorge se nouait douloureusement. Il baissa les yeux, trouvant un divertissement salvateur en un brin d’herbe quelconque quand il était à deux doigts de se mettre à pleurer – il ne pouvait pas pleurer. « And you bloody helped me. » Ses iris teintées d’une ombre de provocation revinrent se plonger dans celles d’Elena. « Of course I did, » rétorqua-t-il comme si ça coulait de source. Comment aurait-il pu ne pas le faire ? Il lui avait trouvé un refuge, aurait pu l’aider à mettre au clair la situation de son frère ; il avait échoué et pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il aurait pu faire plus sans doute, il se disait maintenant qu’Elena aurait mérité plus. Peut-être que s’il avait retrouvé Javier, il ne la regarderait pas jurer avec toute la peine du monde à l’heure actuelle.

Il voulait s’excuser, sincèrement, lui expliquer qu’elle ne s’était pas trompée et que quoiqu’il se soit passé, il ne se battait pas du côté de l’ennemi. Il ne pouvait pas, Elena serait en danger, lui, sa mission, tous les secrets qu’il détenait. Le cœur lourd, il passa une main sur son cou là où la baguette l’avait touché et ouvrit la bouche pour se trouver une excuse, n’importe laquelle qui allégerait le douloureux sentiment de culpabilité qui l’affligeait. « Please don’t deny this. I know, alright? Please don’t. » La mine basse, il ne dit rien – le ton chargé d’émotions qu’elle employait lui faisait mal, son regard lui faisait mal, il aurait voulu y mettre un terme d’une manière ou d’une autre, en être incapable était accablant. « I just… How? Why?! What have they done to you?! Lisa’s safe, you know that right? » Par télépathie, le regard rivé au sien, il tenta de lui faire comprendre : son vœu de silence, pourquoi il ne les avait rejoints, pourquoi il affichait un indéniable air coupable alors qu’il cherchait ses mots, ne réussissant à formuler qu’un unique « I … » hésitant. Il reprit son souffle, se concentra sur les sons – ce n’était pas compliqué, formuler une pensée cohérente et l’exprimer – il tritura nerveusement la bague qu’il portait au majeur, baissa les yeux, les releva. « I know, it’s just … » blocage, il verrouilla la mâchoire. Il ne pouvait rien dire, ne s’offraient à lui que deux options : ne rien nier ni infirmer ou laisser croire à Lena qu’elle avait raison. Les deux étaient des crève-cœurs, aucun ne se terminerait bien. Fuck. Qu’il la ferme et trouve un moyen de se barrer. « Do you… do you believe what they say? » Il raccrocha le regard de la brune. « No – I … It’s my job, I just do it. » L’anneau tournait toujours autour de son doigt, il se mordit la joue, hésita. « Jo, I – » Ses yeux passèrent d’une pupille à l’autre, attendant une suite, n’importe quelle suite, juste quelque chose d’autre que l’éloignement qu’elle imposait alors qu’elle semblait frôler la crise de nerf. « I’m so sorry, » lâcha-t-il finalement, une fine pellicule d’eau recouvrant ses iris. Elle allait le détester si ce n’était pas déjà le cas – ça ne ferait qu’une amie de moins dans un monde où il n’en avait en fait pas tant que ça.

« Are you… going to arrest me now? I’ll fight you if I have to. You know I will. » Ses yeux rivés à sa bague (moins difficile à affronter que le regard de Lena) tombèrent sur la silhouette voutée de la brune. « Yeah, I know, » concéda-t-il, l'ombre d'un sourire venant étirer ses lèvres alors qu’enfin un peu de certitude se réinsufflait dans leur échange. Il savait comment Lena réagissait, il savait quoi faire pour déclencher un duel et enfin mettre un terme à la discussion, mais le voulait-il seulement ? « And you know I’ll win. » Le sourire disparut, soufflé par un hochement de tête grave. Il l’avait déjà affrontée pour s’amuser, peut-être que grâce à cela il saurait la contrer, or s'il la connaissait, l’inverse était tout aussi vraie et aucune issue n’était certaine. « I'm not gonna arrest you, I don't mean to harm you, » avoua-t-il piteusement. Jamais il ne l'avait voulu, jamais il ne le voudrait, elle était de ces gens qui représentaient des variables constantes depuis toujours ou presque dans sa vie, il ne voulait pas la perdre pour quelque chose qui n'existait même pas. « Go right now if you want to, » déception, peine, une touche de rancœur, elle semblait sincèrement penser qu'il l'aurait fait, l'arrêter, comme s'ils n'avaient pas partagés assez de choses pour se donner le bénéfice du doute. « You've got your answers anyway, ain't you ? » reprit-il d'un ton bravache, se rabattant sur la provocation en guise de dernière barrière contre le sentiment de trahison qu'il ressentait.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
sabbath bloody sabbath
june 2007 - quelque part en angleterre moldue - @joseph jane
tw: crude language, lowkey violence
& anger issues

Jo a réponse à tout, au moindre petit mot qu’elle parvient péniblement à articuler, à la moindre objection qu’elle daigne présenter, putain de flic qu’il est. Il a réponse à tout, et elle a envie de lui hurler de la fermer, ou peut-être de le forcer à la fermer, mais elle lui tourne le dos, ferme les yeux, s’éloigne, ne fait rien à part cramer quelques mauvaises herbes du bout de sa baguette. Of course I helped you – it’s just a job – I’m sorry – Elena relève les yeux, le SHUT UP! incendiaire coincé dans la gorge ; ça lui devient insupportable, et il a sans doute raison quand il dit qu’elle devrait se barrer, ou au moins arrêter de lui parler, mais… Shut up shut up shut up.

Rien ne fait sens. Joseph n’est pas un traître. Joseph n’est pas un lâche (pas assez, même). Joseph ne fait pas juste son boulot. Joseph va l’arrêter ?! Elle ne peut pas y croire – et quand même, elle relève le regard, la baguette, sa garde. Elle n’est pas en mesure de se battre, pas maintenant, pas comme ça, pas contre Jo bordel – mais elle le fera s’il le faut, parce que c’est ce qu’elle fait, foncer tête baissée dans les bagarres et (éventuellement) regretter après. She’s a fighter not a lover, elle le répète assez à qui veut bien l’entendre (ou pas, d’ailleurs).
Sa prise sur sa baguette se raffermit, s’incline davantage en direction de son ancien camarade : le sortilège qui ouvrira les hostilités est prêt à partir à tout instant. Il le sait, suffisamment même pour finir par ravaler son petit sourire à la con. “I'm not gonna arrest you, I don't mean to harm you.” Un grand soupir lui échappe et Elena se sent lever les yeux au ciel d’agacement – quelques secondes seulement, au cas où il s’agisse d’une technique pour la désarmer et prendre l’avantage. “Go right now if you want to,” Sauf que ça n’a pas l’air d’être le cas, qu’elle se retrouve à presque se heurter à ses puppy eyes, qu’elle commence à comprendre que Joseph, lui, n’a aucune envie de se battre (sûrement parce qu’il sait qu’elle remporterait la partie sans problème, même dans son état actuel). Le soupir vire au grognement, et des étincelles impatientes commencent à s’échapper de son arme ; un “C’mon” rageur s’échappe de ses dents pourtant serrées plus que de raison.

Elle va se battre, enfin ils vont se battre, elle est résolue et bientôt elle n’y tiendra plus. Une bonne baston, ça ne peut que lui faire du bien – surtout qu’elle connait Jo, qu’elle sait qu’elle n’aura pas à le ménager (puis est-ce qu’il le mérite seulement ?) “You know I don’t run Joseph, come on.” L’utilisation du nom entier devrait suffire à annoncer la couleur, son hostilité ou sa motivation ; mais au cas où, quand même, Elena l’assortit d’un premier éclair rouge qui vient ricocher aux pieds du fameux Joseph. La réponse ne se fait pas attendre : il a le ton bravache, les intonations provocatrices qu’elle lui connait et qu’elle préfère… Mais il n’a pas les mots qu’elle espère.

You've got your answers anyway, ain't you?” Il ne va pas se battre il ne veut pas se battre Elena ne peut pas y croire. Pourquoi est-ce qu’il la laisserait filer comme ça, elle est un foutu officier de la résistance et la pire occlumens à la ronde, ça n’a aucun sens -- “The fuck, Jo? Is that your job that made you a bloody coward?!” Il y a un vague mélange d’agacement, de fureur et de dégoût dans ses mots ; le sortilège qui fuse à nouveau de sa baguette, cette fois-ci pour venir friser les cheveux du principal intéressé, est plus faiblard qu’elle ne l’aurait voulu. Même elle ne casse pas les dents de quelqu’un à terre (sauf peut-être si c’est Al-Massri), même elle ne s’en prendrait pas à quelqu’un refusant le combat (sauf peut-être si c’est Shacklebolt, et franchement c’était mérité). C’est franchement épuisant, de porter un duel toute seule, puis franchement saoulant aussi. Pour la peine, un troisième sortilège vient titiller le genou de son adversaire, cette fois ; pas de quoi franchement le blesser, mais suffisamment pour le déséquilibrer, le faire réagir merde. “They don’t teach you how to fight at your job or what? Y’all too busy running after gangsters selling cigarettes?!

Elena sent la colère lui glisser entre les doigts, encore, et s’accroche aux meubles comme elle peut. Elle a besoin d’être furieuse, encore, c’est comme ça qu’elle va tenir jusqu’à la prise de cette foutue île – puis plus encore elle en a le droit, de se défendre, de ne pas les laisser la piétiner comme ça. Lui en revanche n’a pas le droit de la priver de son courroux ; il n’a pas le droit de rester apathique, il n’a pas le droit de maîtriser la situation, merde. “BLOODY HELL JO, you do SOMETHING!” Hurler pour avoir l’impression de reprendre le contrôle, de faire ce qu’elle devrait faire ; c’est bien tout ce qu’il lui reste. Fuck off.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Sabbath bloody sabbath
@Elena Alvarez | juin 2007

cw. crude language

Il n’aimait pas se battre, par pour des raisons de compétences, celles-là ils les avaient définitivement après sept ans à se rendre au dojo, c’était plutôt pour des raisons de pacifisme latent. L’intérêt de se battre avec Lena était de toute façon inexistant s’il ne s’agissait pas d’un entraînement qui vaudrait au perdant des moqueries pour les trois semaines suivantes, alors non, il n’allait pas céder et  allait plutôt rester planté là à attendre que la brune se consume dans sa propre rage.

- C’mon.

Elle ne voulait rien savoir, il n’était pas très étonné, c’était presque évident qu’elle continuerait à le faire chier tant qu’il n’aurait pas sorti sa propre baguette. Elle l’emmerdait, la situation l’emmerdait, ce n’était pas le moment et il n’aimait pas qu’on lui tombe dessus sans s’expliquer. Elle le savait très bien Lena, qu’il bossait pour la police, ça n’avait rien de nouveau, ça ne l’avait pas empêché de l’aider quand elle avait fui et de la revoir après, mais maintenant elle le lui reprochait ? En quel honneur ?

- That’s fucking crazy, lança-t-il, plus excédé qu’énervé.

Il secoua la tête devant la puérilité de la situation (elle tournait en rond comme un lion en cage, armée d’une baguette sifflante et menaçante parce qu’il refusait de lui donner son foutu combat ? Un duel déclenché pour dieu savait quoi et qui ne mènerait à rien ?)

- You know I don’t run Joseph, come on.

Il tiqua à l’usage de son prénom, serra la mâchoire. Elle le soulait, vraiment, il détestait qu’on lui force la main.

Un éclair rouge tomba à ses pieds et le força à reculer, lorsqu’il releva les yeux vers Elena, il la fusillait du regard.

- What’s next? You fire straight? provoqua-t-il.

Il voulait bien voir qu’elle s’y risquerait, il n’y croyait surtout pas une seconde. Quoique, dans l’état où elle était, il avait peut-être tout intérêt à se méfier.

- The fuck, Jo? Is that your job that made you a bloody coward?!

Il vit passer le sort suivant de très près, se dit enfin que peut-être (vraiment peut-être) elle était réellement décidée à lui en coller une.

- Fuck off!

Et c’était bien son job le problème, le même job qu’il faisait depuis dix ans et auquel Lena n’avait encore jamais rien trouvé à redire. Il aurait presque cru que c’était évident finalement, que c’était sa couverture, mais apparemment pas, apparemment il devait encore faire ses preuves devant quelqu’un avec qui il s’était presque vu grandir.

- You think I’ll bother to fight you? I’m not a fucking child anymore, I’m done with your bullshit.

S’il y avait un problème à régler, Jo optait généralement pour la fuite, ça évitait d’avoir à assumer et de s’expliquer ; la confrontation lui semblait être encore une moins bonne solution, raison pour laquelle il se garda bien de bouger malgré le ton sec avec lequel il avait craché ses mots. C’était culotté de sa part de jeter au visage de Lena son attitude trop puérile quand les siennes étaient rarement mieux, mais elle le prenait à parti pour quelque chose qu’il n’avait pas fait (il l’aurait su s’il avait fait quelque chose de mal récemment ??) et il trouvait la situation beaucoup trop injuste pour que la tension de ses muscles n’augmente pas en flèche.

Le nouveau sort le fit frémir avant de faire céder son genou sous son propre poids. Au moins avait-il conservé des appuis solides depuis que la brune avait tenté son tour de force physique. Une légère grimace tordit ses traits, la déception s’y lisant aussi facilement qu’on lisait un panneau stop. Elle était partie pour son duel, ou il se barrait avant que ça ne dégénère, ou il la confrontait. Elle l’avait traité de lâche, il allait rester.

- They don’t teach you how to fight at your job or what? Y’all too busy running after gangsters selling cigarettes?!

C’était une boucle temporelle, il était condamné à entendre la même rengaine déclinée à toutes les sauces.

- They rather teach us to take out rebels, wanna see? gronda-t-il. Your face is on every poster downtown, they’ll be so thankful I arrest you.

Il n’en pensait pas un mot, seule sa voix était menaçante, son corps lui n’avait pas bougé, toujours figé et tendu comme un arc. Il ne serait pas le premier à lancer le vrai premier sort, il voulait le provoquer cependant, ou du moins voir jusqu’où elle irait. Elle le connaissait, s’il avait changé depuis la fin de l’école, ce n’était pas pour devenir pire qu’avant, au contraire, pourtant elle était là à tenter de lui faire reconnaître qu’il n’avait jamais été de son côté. Elle se trompait sur toute la ligne, il se sentait abandonné, il ne savait pas comment réagir autrement qu’en la repoussant encore plus. Si elle voulait du traître, il allait lui en donner, aussi faux soit-il.

- BLOODY HELL JO, you do SOMETHING!

Ça lui arracha un sourire sardonique alors qu’il tirait sa baguette et la pointait sur Elena.

- Something like that?

Quand il regretterait ses paroles et ses actes, soit dans quelques heures, il pourrait au moins se rassurer en se disant qu’il n’avait pas déclenché les hostilités, c’était elle qui avait hurlé et tempêté la première, il se dirait qu’il n’avait pas eu d’autre choix. Ou peut-être qu’elle était en train de s’essouffler et qu’à quelques minutes près, il aurait pu la raisonner. Trop tard, torts partagés, est-ce qu'il pourrait tenter un retour en arrière ? Après ce qu’il avait dit, ça lui semblait peu probable ; il n’y pensait même pas encore, trop occupé à bouillonner d’une colère qui avait tardé à venir et dont le combustible était sa propre peur de perdre l’amour de ses proches.

- No shit they want you in particular, you’re so predictable.

Il lui souhaitait de se sentir aussi trahie qu’il l’était alors que presque vingt ans d’amitié ne lui avaient même pas fait se douter que peut-être, il n’avait pas basculé du côté du régime. Surtout il espérait qu’elle se rendrait brusquement compte de l’absurdité de ses accusations, parce qu’il était lui et que ses réflexes de défense étaient toujours les mêmes et jamais les bons. Si elle comprenait maintenant peut-être qu’ils ne perdraient pas un ami de plus dans cette guerre.

Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
sabbath bloody sabbath
june 2007 - quelque part en angleterre moldue - @joseph jane
tw: crude language
Your face is on every poster downtown, they’ll be so thankful I arrest you.
Alors il va le faire. Finalement, il va le faire. Elena hausse un sourcil, raffermit sa prise sur sa baguette. Jo n’est qu’un imbécile de Gryffondor comme ils le sont tous – même lui finit par répondre aux provocations, même lui va finir par marcher, lui envoyer un sortilège dans la face qu’elle aura bien cherché. (Parce que c'est ce qu'elle cherche... right?)

Something like that?” Mais quand même, elle a le cœur qui manque un ou deux battements quand elle se retrouve enfin avec la baguette adverse figée sur elle. Le masque de colère tombe d’un coup et, toujours aussi mauvaise pour cacher ses émotions, Elena se retrouve à ostensiblement écarquiller les yeux – surprise que les choses aillent en son sens, pour une fois, ou outrée que Jo, Jo merde alors, ose le faire (peut-être vaguement paniquée aussi).
Alors c’est vrai. Alors il est avec eux, et alors ils vont se battre. C’est trop con, sur toute la ligne, surtout maintenant, et Elena pourrait déjà soupirer parce qu’elle entend par avance les remontrances de Kingsley quant à son état. Elle connait Jo, elle sait qu’il est doué, et entraîné (même si elle méprise sa formation) – elle sait qu’il pourrait la blesser, peut-être même vraiment l’arrêter ; elle sait qu’elle fout les doigts dans un engrenage dont elle devrait se tenir loin loin loin, mais elle ne recule pas (pas vraiment) pour autant.

Parce que Jo la tient toujours en joue, avec son usuel petit sourire à la con, et ses mots qui grondent, et Elena frémit un peu, mais finit surtout par noter qu’il n’a toujours rien fait. Les mots lui échappent avant qu’elle puisse les retenir. “Not buying your crap,” elle grogne. Réalisant ce qu’elle vient de dire, Elena vient illustrer ses propos en baissant un peu trop dramatiquement sa propre arme, et pousse le manège jusqu’à tourner le dos à son soi-disant adversaire.
C’est peut-être trop con, et sûrement qu’elle joue un peu trop avec le feu – mais elle n’y croit pas. Pas Jo. Pas le môme haut comme trois pommes qu’elle a rencontré à onze ans, pas le gamin imbécile qu’elle a un peu trop embrassé à dix-sept, pas le mec qui les a aidés, elle et sa famille, quand est venu le moment de fuir. Pas possible. Not buying it, même sous la menace. Quelle menace, même ?!

No shit they want you in particular, you’re so predictable.” Elena reprend un peu ses cent pas, pouffe même un peu sous la remarque. “You guys want me in particular? How cute!Not buying it not buying it not buying it. Elle est tellement occupée à énumérer mentalement toutes les raisons qui font que Jo ne peut pas être un foutu Mangemort que son well you sure are not predictable passe à la trappe – même ses névroses habituelles, sa peur maladive de se faire attraper, son angoisse encore plus grande de parler… ne parviennent pas à la submerger. (Pas de place non plus pour son habituelle pseudo-confiance bravache, ses they want me because I’m so damn good, that’s why qui, en temps normal, auraient été son premier réflexe.)

Ça réfléchit trop fort, là-haut – mais dans la confusion et la rancœur et la déception de ces derniers jours, pas grand-chose ne fait sens.

Jo et Siham, par exemple. Agents-doubles, tous les deux. Ça ne fait pas sens.
Puis elle serait tellement facile à amadouer – on l’aide un peu et elle a tôt fait de baisser sa garde. Tout était peut-être calculé. Jo a toujours été plus fuyard, plus sneaky que les autres. Il pourrait faire ça.
Pour sauver sa peau, ou celle de quelqu’un d’autre. Peut-être qu’ils lui font du chantage. Peut-être qu’il n’a pas le choix.
Peut-être qu’elle s’est trompée sur toute la ligne.
P’tain, comme elle aimerait pouvoir être Sofia des fois, et simplement… aller fouiller dans la tête des autres. Vérifier que tout ce qu’on lui dit est vrai. Toujours savoir, ne jamais douter.

Elena s’immobilise à nouveau. Elle écarte les bras, autant que son écharpe le lui permet. “Have me, then.” Excès de confiance – elle a toujours la baguette baissée, elle serait si facile à mettre K.O., attraper. Et si… ?
Elle ne lui fera pas ce plaisir. Ou peut-être… peut-être qu’elle ne lui rendra pas les choses si compliquées. Elena se remet en place, reprend une posture plus offensive – elle relève enfin sa baguette, comme prête à se battre s’il le fallait vraiment. Un soupir volontairement exagéré lui échappe. “That’s all too easy, Jo. (Elle fait un petit signe du menton dans sa direction.) Traitors first. (Parodie d’inclinaison respectueuse.)” Tire en premier, ou j’y croirais pas.
Et s’il tire vraiment…?
Sale journée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Sabbath bloody sabbath
@Elena Alvarez | juin 2007

cw. crude language

Jo gérait mal la pression, c’était un fait comme une évidence, lorsqu’on insistait trop, il cédait presque toujours mais en perdait quasiment à coup sûr ses moyens. Ça le poussait dans ses retranchements et ce n’était jamais une bonne chose, à se sentir acculé, il finissait par ruer dans les brancards  et dire tout ce qui lui passait par la tête dans l’optique de faire reculer l’autre. Généralement, ce qui lui passait par la tête étaient les choses les plus blessantes du répertoire, des choses qu’il ne pensait même pas mais qui semblaient être exactement ce qu’il fallait dire sur le moment, histoire de faire aussi mal qu'il avait mal.

Et ce coup là faisait très mal. Que des personnes qu’il avait vaguement croisées à l’école, avec qui il n’avait échangé que quelques mots soient convaincues de son soutient au gouvernement, très bien, c’était ce qu’il fallait, c’était comme ça qu’il garderait sa place en sécurité, mais Elena ? Elena qu’il connaissait depuis toujours et qui était censée le connaître lui ? Elle n’avait pas le droit de se laisser avoir par son petit jeu de flic dévoué et prêt à la vendre elle pour contenter une hiérarchie qu’il méprisait et qui le méprisait.

Sa baguette désormais levée dans la direction d’Elena, il avait l’air malin maintenant qu’il avait montré qu’il n’était pas si lâche que ça, mais quand même trop pour lancer le moindre sort. Jo n’attaquait jamais le premier, ça ne l’empêchait pas de répondre lorsqu’on le provoquait, mais la situation actuelle était différente, il ne voulait pas se battre contre Lena et il ne lui avait fallu qu’un instant de réflexion après qu’elle ait démontré son envie d’en découdre pour que lui sache qu’il ne s’en prendrait pas à elle quoiqu’il arrive.

- Not buying your crap

Il devina plus ce qu’elle avait dit qu’il ne l’entendit, le geste qui illustrait le propos était assez clair en lui-même pour qu’il n’ait pas besoin de la faire répéter. Jo haussa les sourcils lorsqu’elle lui tourna ostensiblement le dos, son cœur s’en trouva allégé. Peut-être qu’elle avait enfin fini sa comédie, peut-être qu’elle avait finalement remarqué l’absurde de la situation : Elena contre Joseph, lui qui ne faisait rien de plus que la regarder tourner en rond sans rien faire pour la faire taire.

- You guys want me in particular? How cute!

Elle le fatiguait, vraiment. Jo se passa une main dans les cheveux alors qu’il soufflait une expiration pleine de dépit. Son cerveau en profita pour lui rappeler qu’il avait été content de venir parce que ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait voir Lena. S’il avait su, il serait resté sur sa pseudo terrasse et se serait bien gardé de venir voir ce qu’elle voulait.

Face à l’absence de menace imminente, le brun abaissa sa propre baguette, ses iris ne quittant pas Elena qui s’était remise à s’agiter. A ce moment là, il aurait donné beaucoup pour pouvoir savoir à quoi elle pensait. Elle devait bien se rendre compte que son raisonnement ne tenait pas la route, il avait eu tellement d’occasions de lui porter préjudice et n’en avait saisi aucune, il l’avait aidée, lui avait prêté les clés de sa maison, demandé des nouvelles de sa mère. Elle s’en rendait forcément compte, il fallait qu’elle s’en rende compte.

Elle s’arrêta, il eut l’espoir qu’elle se mette  à rire – rien qu’un haha, my bad ferait l’affaire, toute l’histoire serait oubliée immédiatement ou vraisemblablement dans quelque jour quand Jo aurait arrêté d’y penser. Il se redressa légèrement, avec Lena, il s’attendait à tout et surtout au pire.

- So? lança-t-il, le visage mortellement impassible bien que ses sourcils soient toujours arqués, mi attentifs mi provocateurs.

Elle ouvrit les bras, son attitude bravache ne lui disait rien qui vaille.

- Have me, then.

Jo souffla, entre lassitude et exaspération. Elle ne comprenait rien. Rien. Les pupilles du brun glissèrent du bras en écharpe d’Elena à sa baguette de nouveau levée. C’était un genre de blague, il suffisait qu’il baisse la sienne pour qu’elle le mette en joue et inversement ?

Et maintenant quoi, il continuait dans le rôle qu’il tenait brillamment (visiblement du moins, puisque même Lena y croyait) et lui mettait un coup de pression au risque de ne jamais récupérer la relation qu’il avait (autrefois, avant aujourd’hui) avec elle ? Ou est-ce qu’il mettait un terme à la mascarade ? Troisième option et pas des moindres, la fuite, il supposait qu’elle enragerait à se retrouver seule avant même d’avoir pu en découdre. L'idée était tentante.

- That’s all too easy, Jo.

- Oh really? I thought you’ll win, rétorqua-t-il sèchement, citant des mots prononcés cinq minutes plus tôt

Dans un combat contre Elena, il se pensait à armes égales avec elle, quand elle n’était pas handicapée par une blessure du moins. Pourtant il n’était toujours pas décidé à lancer les hostilités, ce n’était pas lui qui voulait ça, il n’avait rien à protéger, rien à gagner. Est-ce que ses quatre cercles valaient vraiment de perdre une amie ? Il n'en était pas sûr.

La colère brute qui faisait tempêter commençait doucement à s’évacuer, remplacée par un vide que Jo connaissait trop bien. Le même qu’il ressentait lorsqu’il contemplait vingt-neuf ans de vie, vingt-neuf ans de rien, qu’il se réveillait à côté de quelqu’un qu’il ne connaissait pas et qui n’avait pas d’affection pour lui, quand il se rendait compte en plein milieu de la nuit qu’il était tout seul, même quand il y avait du monde autour. Elena était une de ses seules vraies amies, elle n’avait pas le droit de lui faire ça.

- Traitors first.

- Fuck you! rétorqua-t-il en haussant le ton.

Il n'était pas un traître, elle ne voulait rien comprendre et Jo n'aimait pas batailler pour rien. C'était pour ça qu'il donnait aux gens ce qu'ils voulaient, pour ça qu'il ne fallait généralement pas grand chose pour le convaincre de faire ce qu'on lui demandait, c'était plus simple que de s'opposer, c'était surtout moins fatiguant. Avec Lena, il avait fait tout ce qu'il pouvait, tenter de la raisonner avait été un échec cuisant, la solution de facilité consistait en la laisser croire qu'elle avait raison sur toute la ligne.

Il releva sa baguette sans trop y penser, le sort franchit ses lèvres sans qu’il ne se soit interrogé sur ses conséquences ; agir d’abord, réfléchir ensuite, c’était bien ce que Lena cherchait à le pousser dans ses retranchements.

() Il se saisit de la baguette de la brune lorsqu’elle celle-ci lui vola dans les mains, releva les yeux vers Elena avec un air un peu trop fanfaron pour quelqu’un qui venait de réaliser un sort appris en deuxième année.

- Come get it and see what happens now, déclara-t-il avec une arrogance très caractéristique alors qu'il en agitait l’objet volé.

Il n'arriverait strictement rien, il ne ferait strictement rien. Dans le meilleur des mondes, il lui rendait sa baguette et partait pour ensuite aller chasser sa peine en s'adonnant à une de ses activités préférées réputées parfaitement inefficaces sur le long terme en cas de chagrin. Ce n'était pas le meilleur des mondes alors il se tenait fermement sur ses pieds, guettant la réaction d'Elena comme on guette un fauve tapis dans les fourrés.

- You're so screwed, pour enfoncer le dernier clou dans son cercueil, I don't know who did this to you, il désigna d'un geste vague le bras, le nez, tout, but I feel like I should thank them for making it so easy.

Jo fit tourner la baguette entre ses doigts par pure provocation, la sienne visant le sol alors que son bras reposait le long de son flanc, prêt à réagir à la moindre menace. Lena était désarmée certes, mais il savait qu'elle aimait jouer avec les couteaux, il avait aussi un vague souvenir d'une quelconque mention d'énergie du désespoir qui décuplait les forces et rendait les gens effrayés plus dangereux. Il ne se ferait pas avoir.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
sabbath bloody sabbath
june 2007 - quelque part en angleterre moldue - @joseph jane
tw: langage cru, bagarre/violence
mais chill mdr

Fuck you!” Sourire presque satisfait qui monte automatiquement aux lèvres d’Elena, parce qu’elle avait finalement raison sur toute la ligne et que ça marche – mais sourire crispé, surtout, parce qu’elle avait raison sur toute la ligne et que ça marche. C’est plus l’heure de se poser des questions de toute manière, de contempler des grands et si et si : il faut agir, ou plutôt réagir, accepter que Jo a basculé dans l’autre camp pour une raison x ou y et qu’il faut agir en conséquence. It is what it is.

It is what it is, mais Elena a quand même une expression outrée en voyant sa baguette quitter ses mains pour aller se lover entre celles de Joseph. “What the fuck?!” Elle se sent piquée dans son ego, Elena, désarmée par un sortilège de deuxième année qu’il a appris assis à côté d’elle, et ne peut retenir la plainte indignée. En plus de ça c’est déloyal, et stupide, parce qu’elle a été élevée chez les moldus et qu’elle est trop parano pour se promener avec une seule arme dans les poches, alors—“Come get it and see what happens now.” Elle retient de justesse un nouveau petit couinement scandalisé face à l’affront ; déjà, le sang bouillonne et les dents grincent en voyant la baguette virevolter nonchalamment entre les doigts de son… ancien… ? ami… ? En plus elle le sent gagner du terrain, Jo, non pas parce qu’il l’a techniquement désarmée mais parce qu’elle sent la colère monter, enfler dans son ventre et à deux doigts de l’aveugler.
Elle va faire un truc stupide et se griller. (Elle va faire un truc stupide et il va… l’attraper ?!) One two one two, silence dans le studio.

You're so screwed-- I don't know who did this to you, but I feel like I should thank them for making it so easy.” “Blah, blah, blah.” Gestes agacés et sûrement un peu trop frivoles pour quelqu’un placé sous le joug de deux baguettes dont la sienne – tout ce qu’elle peut noter, c’est que Jo parle beaucoup mais n’a toujours rien fait. Classic Jo, elle a l’impression de se retrouver dans la salle commune une quinzaine d’années plus tôt, déjà à payer les pots cassés de Siham, quelques enjeux en plus peut-être (genre finir en prison ou sur une île, mourir, ce genre de détails moyennement funs en fin de compte). “You’re still such a talker, Jo.” Familiarité qui fait redescendre la colère, encore, et laisse tout juste place à l’adrénaline de la castagne qui peine à se mettre en place, de l’inconnu qui plombe un peu la confrontation (est-ce que ce n’est qu’un jeu d’enfants, est-ce que c’est vraiment la guerre, est-ce que c’est possible… ?)
Elena s’avance doucement vers Jo, comme un fauve qui chercherait le meilleur angle d’attaque, mais elle a enfin de compte surtout envie de lui ricaner au nez. Elle aimerait bien récupérer sa baguette, aussi, elle ne la conserve pas aussi précieusement depuis ses onze ans pour la perdre aussi bêtement, quand même. Elle achève de marcher dans sa direction, garde une distance de quelques mètres tout de même, pense rapidement qu’un petit poignard lancé juste là lui sauverait la mise et lui permettrait de filer comme une reine…

Réalise qu’elle ne veut pas blesser Jo. Genre, vraiment pas. Peut-être un coup de poing qui fait un peu saigner du nez tout au plus – et c’est pas vraiment pratique pour la bagarre, ça.
En même temps, Jo n’a toujours pas lancé de véritable offensive non plus. Ils sont plantés comme deux cons, à se jauger, deux lutteurs qui vont bientôt écoper d’une pénalité pour non-combattivité. C’est pas leur genre.
Pourquoi il ne tente rien ?! C’est de sa faute aussi, et ça a assez duré, alors Elena accélère d’un coup pour rompre les derniers mètres qui les séparent et venir décocher son meilleur kick en plein jarret, à l’arrière du genou là, le genre de trucs qui fait un peu mal sur le coup mais en vrai ça passe. Il l’a saoulée de toute manière, avec ses vieux airs là, alors il peut bien se manger un petit coup de pied même pas vraiment bien placé, il cherche aussiQu’à cela ne tienne, elle enchaîne avec la détermination d’un roquet, et surtout avec une clé de bras qu’elle ne peut pas correctement fermer à cause de sa foutue écharpe (heureusement qu’elle a passablement refait le portrait à l’Al-Massri, parce que sinon elle serait vraiment énervée).

Et elle sait déjà qu’elle va se faire balayer, alors Elena tente de préparer la chute au mieux – juste de quoi minimiser les dégâts et si possible récupérer sa baguette au passage et si possible sans avoir à déployer davantage d’armes plus létales. Elle avance donc un peu son épaule encore intacte, prête à se laisser entraîner au sol ; ensuite un petit coup de coude bien placé, ou un nouveau petit coup de genou, et tout peut être aussitôt réglé. Elle est sûrement pas assez inquiète, Elena, pas assez lucide pour mesurer le fait qu’elle pourrait vraiment être en train de jouer avec le feu ; que si Jo faisait vraiment son boulot, il pourrait vraiment l’attraper et signer son arrêt de mort. Sûrement qu’elle a un peu arrêté de penser, qu’elle prend ça pour un jeu parce que c’est plus simple, ou peut-être juste qu’elle est aussi bête qu’ils le pensent tous un peu.

Y a pas grand-chose à dire des deux côtés, la bagarre doit pas avoir l’air bien sérieuse vue de l’extérieur, mais Elena se sent quand même obligée d’essayer de raffermir sa prise (même si c’est peine perdue) et de grogner un peu un “c’mon Jo, what happens now?! Show me their best skills, uh?!”, comme si elle n’était pas du tout dans une posture délicate. Prête à montrer les crocs, prête à montrer que c’est pas so easy de l’avoir, mais pas très bien partie pour faire ni l’un ni l’autre – ça doit bien rigoler côté Mangemorts, un peu moins côté Ordre, à voir deux soldats s’étriper ainsi.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sabbath bloody sabbath (Jolena #1) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

Sabbath bloody sabbath (Jolena #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés