BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 (DANVER) Rien compris

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MessageSujet: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 14 Fév - 10:49
début juillet 2007 — marsh's
Ils sourient rouge et me parlent gris
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C’est compliqué d’être à la maison dernièrement.
Et pour un garçon qui a déçu ses parents et manqué de se faire renvoyer de son école, même majeur, c’est tout de même mieux vu d’y être souvent, à la maison. De passer les repas avec son père au moins, de pas rentrer trop tard, de lui dire où il va et ce qu’il fait, même si Dan ne lui dit pas toujours la vérité. C’est des mensonges divers, d’adolescent, qui vont et viennent selon les jours. Parfois il ment juste parce qu’il dit que ça se passe bien avec Neith. Parfois c’est plus grave, et il prétend réviser dans sa chambre alors qu’il s’envole de sa fenêtre pour aller voir Ocean. Et le plus souvent il a juste l’impression de mentir parce qu’il ne parle pas à son père, parce qu’il ne lui dit pas ce qui ne va pas, parce qu’il ne lui raconte pas ce qui le tracasse.
Et ça, c’est pas normal.
Parce que même si c’est compliqué, ça a toujours été compliqué, Dan a toujours parlé de ses soucis à son père. Ses soucis avec les copains, avec Maman, avec les cours, avec la famille. Depuis qu’il est adolescent bien sûr ça a changé, et il y a des trucs qu’il ne lui dit plus mais c’est bizarre, quand même, de voir peu à peu les sujets disparaître et se sentir de moins en moins à l’aise à l’idée de lui raconter des choses. Et surtout, que son père, l’existence même de son père, soit un problème qui le tracasse, l’occupe, le fasse virer bleu et rouge quand il est tout seul dans sa chambre et qu’il s’explose l’intérieur du crâne à faire sens de tout ça.

Ça rend le quotidien gênant, les repas sympathiques mais toujours à contre-temps, les regards fuyants, les réponses évasives. Il ose par le regarder en face, son père. Des milliards de questions l’assaillent et il a peur que s’il reste trop avec lui, s’il lui parle trop honnêtement, même d’un sujet complètement autre, tout va sortir d’un coup. Comme à Hogwarts. Et de ça, Dan est quand même vachement gêné, même si ça lui a permis d’avoir ses parents un peu ensemble, un peu unis. Un souvenir qui continue de sonner faux dans l’histoire générale de sa vie.
Malheureusement pour lui, il ne peut pas vraiment éviter son père toute sa vie. Ses rêves de fugue restent des rêves, et même s’il Sol lui fait espérer être un jour indépendant et autonome il ne sait pas quand il arrivera à partir et ne plus jamais parler à ses parents.
Et aujourd’hui, il y a quelque chose qu’il doit lui dire.
Il choisit bien son moment, au sens où il choisit le pire moment après avoir hésité pendant très longtemps et avoir repoussé l’échéance autant qu’il pouvait. Un classique.
C’est donc trente minutes avant de devoir partir pour son rendez-vous chez Neith qu’il finit par sortir de la maison pour rejoindre son père au jardin. Il vérifie d’un regard que sa mère n’est pas là (le jardin est la seule zone non-dupliquée de la maison) puis le rejoint vraiment. Dans ses mains, il tient un paquet de feuilles.
Au fait papa ! s’exclame-t-il comme s’ils avaient été dans une conversation depuis dix minutes et brusquement se souvenait d’un sujet qu’il devait aborder. Je t’ai pas dit ce midi, j’attendais la confirmation, qui vient d’arriver, mais j’ai trouvé un stage, comme tu voulais !
C’est Silver qui a insisté, pour que son fils se fasse une idée du monde du travail, pour qu’il arrête de se tourner les pouces, pour qu’il se confronte au monde, tout un tas de truc qui a fait comprendre à Dan que c’était une façon de lui passer l’envie d’être artiste. Bien sûr, il l’a pas prévenu pour Sol.
C’est chez une architecte ! Brygida Strugatsky, chez les Golden Wands, c’est un truc très sérieux.
Comme si son père ne savait pas très bien qui ils étaient. Et comme pour prouver ses dires, le fils tend les parchemins à son père pour qu’il puisse bien voir le contrat super sérieux et super véridique qu’il a réussi à trouver comme un adulte. Il sourit un peu, quand même, ce sourire fier qui veut pas trop en faire pour pas qu’on l’accuse d’être prétentieux.
Ça commence dans deux semaines ! Pour trois semaines ! Je vais pouvoir faire qu’une semaine des camps du coup, c’est dommage.
Et il rigole, parce qu’ils savent tous les deux comment Dan vit ces camps. Et que cette année, il le sait, tout va être encore plus compliqué qu’avant.
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyMer 17 Fév - 5:13
Tu ne sais pas ce qu’il se passe avec Dan.

L’adolescence vous a éloigné, sans que tu en sois alarmé ― c’est normal, même sain, que ton fils ait sa vie intérieure, ses secrets, qu’il ne vienne pas te voir au premier pet de travers. C’est maintenant un adulte, par Merlin (et aussi cliché que ça puisse être, tu t’en émerveilles bien trop souvent ces temps-ci, alors que tu tentes de faire concorder la longue silhouette fuyante de Dan avec le bébé menu au creux de tes bras). Tu es à l’écoute, lorsqu’il vient te parler, présent lorsqu’il en a besoin, une présence que tu tentes de ne pas faire trop envahissante, ni trop absente. Un équilibre précaire et fragile qui se casse la gueule cet été, alors que Dan t’évite. Tu ne relèves pas les mensonges, ceux cousus de fil blanc, mais les silences parlent d’eux-mêmes, dans leur accumulation. Dans les repas bordés de malaise, dans les nuits que le fils passe chez des amis (chez elle ?) au lieu de sous leur toit, les conversations coupées.

Alors que tu le vois venir te rejoindre au jardin, du coin de l'œil, tu tressailles à peine. Comme si en manifestant que tu l’as vu, tu pourrais ainsi le faire fuir comme un animal effrayé. Tu lèves le menton lorsqu’il te mentionne, sur le ton de la conversation, avoir trouvé un stage. Un corollaire de sa punition estivale pour sa tentative de fugue.

« C’est chez une architecte ! Brygida Strugatsky, chez les Golden Wands, c’est un truc très sérieux. Architecte, mmh ? » Tu te retiens de lui dire qu’il aurait au moins pu aller voir chez Rosemary Rowle, voyons, et encourager les talents locaux (et par le même coup, ceux favorables au régime). Mais, comme on l’a dit, tu te retiens. C’est déjà bien qu’il se soit trouvé quelque chose et l’architecture… vraiment, tu ne t’y attendais pas. Tu imaginais davantage un poste à une galerie d’art, un contrat à la BCBC, ou quelque chose dans cette idée… Tu parcours les parchemins d’un œil critique, sérieux, sautant de clause en clause (de confidentialité avant tout), avant de t’attarder sur la signature de l’architecte. « La soeur de Vasilisa », poses-tu, paisible, le nom de ta collègue Hit Witch glissant sur ta langue. Tu espères pour ton fils que Miss Brygida ne soit pas tout à fait de la même trempe que l’intrépide Vasya, sinon, ces trois semaines risquent d’être… intéressantes. Il a déjà Miss Neith à tolérer… « Mmh. »
Second mmh.

« Ça commence dans deux semaines ! Pour trois semaines ! Je vais pouvoir faire qu’une semaine des camps du coup, c’est dommage. Vraiment, quel dommage », renchéris-tu avec le même air de malice, celui qui vous donne un indéniable air de famille. Tu n’es toi-même pas vraiment déçu, alors que les camps d’été ont toujours été un fin marchandage avec ton fils. Quelque chose pour vous acheter mutuellement la paix. Tu relèves tes yeux sur la silhouette embêtée de Dan et tu lui fais un petit signe de la main vers une chaise libre, à la table. Là où, les matins les plus tendres des saisons douces, Gina se pose. Quand était-ce déjà, la dernière fois que vous avez partagé un café le matin ? Un verre, le soir ? Un poids, dans ton estomac, alors que tu sais bien ce qui a fait cesser ces instants de grâce de mai et de juin. « Assis-toi, demandes-tu. Ce n’est pas un ordre, tu restes tout en calme et en politesse, mais tu ne laisses pas vraiment de place au refus. J’ai l’impression que tu me fuis, depuis ton arrivée. Tu peux bien passer quelques minutes avec ton père avant d’aller rejoindre Miss Burke. » Ton sourire, plus large quelques secondes, vient apaiser la demande, la boutade un peu vieillotte et presque bourrue. Tu replies la gazette du soir d’un coup de baguette et range ton plateau d’échecs du même geste.
La place faite pour une conversation.
« Je pensais que tu aurais profité de l’occasion pour trouver un stage dans quelque chose de plus artistique. Tu te fais interrogateur, Silver, alors que tu tentes de comprendre ton fils. De comprendre ce qu’il te cache autant que ce qu’il te révèle. Toujours le même sourire calme sur le visage, jusque dans tes yeux dorés. Tu ne m’as jamais parlé d’architecture. »
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 21 Fév - 17:00
début juillet 2007 — marsh's
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Silver n’a pas l’air plus satisfait que cela du stage que Dan a trouvé. C’est facile, de le vexer dernièrement, et bon, il s’était peut-être attendu à une autre réaction de la part de son père. Surtout que ce stage, il l’a pris pour lui faire plaisir. Pour le rassurer. Pour avoir la paix sur son avenir et qu’il puisse dire « j’ai tenté autre chose que l’art et c’est nul ». Mais non, son père a pas vraiment de réaction.
Pas comme s’il était du genre à sauter au plafond de fierté non plus. Un peu con, le Dan, de croire que ça allait vraiment l’exciter. Il aurait dû en parler à Gina en premier, tiens.
Sa légère vexation ne dure pas longtemps alors que son père semble reconnaître sa maîtresse de stage :
La soeur de Vasilisa ? Elle est connue ?
Dan ne se souvient pas de l’avoir vue sur les ondes cristal. Il ne souvient pas que Mme Brygida lui ai parlé d’elle non plus. Enfin, son père connaît plein de gens que Dan ne connaît pas. Peut-être que c’est une mangemorte, comme Antonin. Et bizarrement, cette pensée qui auparavant ne lui faisait rien du tout, cette fois-ci lui fait un peu froid dans le cœur.
Encore une fois, cette sensation légère se volatilise vite quand son père semble s’amuser de sa blague, et Dan de surenchérir que c’est Mme Brygida a insisté il a pas pu lui dire non. Elle a bon dos, Mme Brygida. Et ça l’amuse assez pour qu’il ne se méfie pas quand Silver lui demande de s’assoir. Notamment parce qu’il n’a pas encore envie de partir, alourdi par une question qu’il doit poser mais qu’il veut bien délayer si son père a quelque chose à lui dire.
Qu’est-ce qu’il se passe Papa ? demande-t-il avant que la phrase ne vienne.
Lui fasse un peu froid à l’arrière du cou.
Mais qui amplifie son sourire, écarquille ses yeux, l’air de pas comprendre. C’est que Dan devient presque bon acteur. (Pas assez pour tromper son père, cela dit.)
T’ignorer, moi ? Papa t’exagères ! C’est pas parce que je suis pas tout le temps à la maison que je veux plus te voir va, j’ai dix-sept ans, je suis en vacances, il faut bien que je montre ma baguette ! Mais t’inquiète, t’es pas encore assez vieux pour que je te lâche vraiment.
C’est un peu forcé mais ça peut suffire à rassurer son père s’il n’a pas trop envie d’insister. Dan n’a pas envie de parler de ça. Ça lui fait peur de parler ça, comme ça lui fait peur d’y penser, de se poser des questions auxquelles il n’a pas le début de la réponse.
La suite fait passer la surprise de Dan vers une fausse indignation :
Fais attention Papa, si tu parles comme ça je vais croire que tu veux vraiment que je devienne un artiste.
Ça le fait rire parce que c’est clairement faux. Et il rigole mais ses mains sont nerveuses et pianotent sur ses genoux un peu trop rapidement.
Le but c’est pas de me faire découvrir la vraie vie du vrai travail ? Hm ? Je me suis dit qu’il y avait un peu du dessin dans l’architecture, mais que c’était assez sérieux pour te convenir. Genre je me ferai pas complètement chier non plus tu vois ?
Une inspiration. Une profonde inspiration. Et c’est presque avec le même rythme rapide dans la voix, presque le même sourire qu’il rajoute :
Et puis des vrais horaires de bureau avec ça ! D’ailleurs je me suis dit, que ça allait être v’la crevant comme stage, et peut-être que je pourrais même être appelé le week-end tout ça… Et que du coup, peut-être qu’on pourrait mettre un peu en pause les rendez-vous avec Neith ?
C’est tout ce qu’il souhaite, là, tout de suite.
Juste trois semaines et j’y retourne avant de partir aux camps, tu vois ?
Il sait pas si ça peut passer. Il pense pas que ça va passer. Comme c’est pas passé avec Sol mais peut-être… peut-être… S’il explique à son père, son père entre tous, il sera capable de le tirer de là, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 28 Fév - 2:36
Ta réaction posée a de quoi refroidir l’enthousiasme de ton fils, alors que tu ne te fais pas aussi ravi que prévu à l’entente qu’il a trouvé ce que tu lui avais demandé (ordonné). Tu es trop prudent, peut-être, trop circonspect de ce choix. Tu aurais presque été moins soupçonneux s’il avait décidé de faire un stage chez Guterman Financial : c’est tellement éloigné de Dan que tu n’aurais pas relevé. « La soeur de Vasilisa ? Elle est connue ? Je travaille avec Vasilisa. Hit Witch. » Une Hit Witch redoutable, mais tu n’iras même pas le reconnaître devant Dan. Hors de question que ça remonte aux oreilles des Strugatsky, tu n’es pas là pour faire des compliments à tes collègues et reconnaître leur valeur (sauf peut-être Scylla, et encore, votre compétition est un aveu suffisant de ta part).

Si ton fils a des secrets, et tu n’en doutes pas, tu ne le connais pas moins assez pour savoir que quelque chose ne va pas. Une évidence dans sa posture nerveuse, son phrasé rapide, cette agitation qui caractérise l’enfant (l’homme)(le jeune homme, quand même, donne-toi au moins le temps de progresser dans l’idée qu’il est un adulte) lorsque quelque chose… ne va pas, tout simplement. Tu ne sais pas quoi. Ça t’agace et tu aimerais lui faire cracher le morceau, savoir ce qui dérange autant ta progéniture, mais tu sais aussi que toute tentative de le forcer se retournera contre toi. Il n’a plus sept ans, il en a dix-sept.
Et parfois, tu le sens déjà si loin, tu as peur de ce qu’il pourrait arriver s’il s’éloignait davantage. « Merci de ne pas m’enterrer à quarante-cinq ans », te fais-tu faussement magnanime, en attendant que ton fils éclaire tes lumières à propos de son choix de stage. Quelque chose voué à te satisfaire (tu l’es, soyons honnêtes), à rentrer dans les critères qu’il t’imagine, dans l’objectif de cette punition que tu as désiré constructive. Il te connaît bien, le sacripant. Tu supposes que c’est de juste guerre. « [...] Genre je me ferai pas complètement chier non plus tu vois ? Ton langage », reprends-tu sans perdre le rythme, réprimande qui dure que le temps que Dan reprenne son souffle et poursuive son laïus. Dans une direction… inédite. Et pourtant, pas tant que ça. « [...] Juste trois semaines et j’y retourne avant de partir aux camps, tu vois ? Je vois. » Un espoir perce dans la voix de Dan, dans le sourire qu’il veut certainement neutre et qui semble plutôt te lancer un appel à l’aide. Tu sembles pourtant éviter le sujet alors que tu tiens à d’abord le rassurer sur son initiative : « Je suis content que tu aies trouvé un stage chez les Golden Wands, ce sera très formateur. Puis, tu es un peu vieux pour encore aller aux camps si longtemps, je pense que tu vas préférer passer cet été à Londres. » Tu te fais un peu plus chaleureux. Tu es sincère, après tout, et une part de toi espère que ton fils trouvera un certain appel dans le dessin technique, les sortilèges fabuleux que les sorciers appliquent à l’architecture. L’autre sait très bien que cet enfant artiste et sensible risque de ne pas s’y plaire, de sentir sa créativité étouffée, utilisée, réduite à un assemblage de murs et de matériaux. Tu ne t’empêches pas d’espérer. Ce serait bien plus simple pour lui et tu veux que tout soit simple pour lui.

Puis, tu reprends, la voix douce, appréhendant la réponse : « Ça se passe si mal, avec Miss Burke ? » Tu aimerais lui dire que tu peux tout régler, mettre sur pause ses rendez-vous avec la Métamorphomage, passer par-dessus les consignes ministérielles à propos des gens qui possèdent son don. Tu aimerais, mais tu ne veux pas lui mentir, alors que les limites de tes pouvoirs s’arrêtent à ton sang mêlé et aux directives du Lord lui-même.
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptySam 6 Mar - 11:59
début juillet 2007 — marsh's
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Une Hit Witch. Comme Silver. Dan se retient de demander si elle est mangemort elle aussi. Si elle tue beaucoup de gens. Si elle kidnappe des enfants et les enferme. Si elle trouve des gens comme Ocean et leur fait peur, leur donne envie de fuir et de ne pas faire confiance aux sorciers. Il ne demande pas et il y pense, et même s’il sourit encore, il est troublé. Toute cette discussion le trouble plus qu’elle ne le devrait, sur trop de points, et heureusement pour lui toutes ces raisons permettent à sa gêne générale de ne pas être trop facilement interprétable.
Mais globalement, il est pas là pour ça. Pas là pour faire le procès de son père et de ses collègues. Non. Il a beaucoup, beaucoup trop peur de ce qu’il pourrait découvrir en posant des questions qu’il ne faut pas. Parce que malgré ses doutes, ses désirs de fugue et de rébellion, ses secrets, Dan l’aime son père. Plus que ça, il dépend de lui, pour à peu près tous les éléments de sa vie. Il ne veut pas le perdre, ni perdre l’estime qu’il a pour lui, même si pour ça il doit faire des grands écarts moraux. Sans le savoir, il se rapproche doucement des dilemmes qui animent sa mère.
Heureusement, son père le met à l’aise. Et son Je vois. sonne comme une promesse.
Son père voit, et comprend, et va faire ce qu’il faut. Dan retient le profond soupir de soulagement qui veut s’échapper de ses lèvres et opte plutôt pour un large sourire.
Ça pourrait marcher nan ? surenchérit-il pour faire croire, autant à Silver qu’à lui-même, que cette histoire est une excellente idée.
Il hoche encore la tête à la satisfaction paternelle. Tout roule. Tout va bien. On maîtrise.
Non mais c’est ça, je vais finir par avoir fait le tour de toute la campagne britannique.
Et il hoche encore la tête à l’idée de rester à Londres. Avec Ocean. Il efface Neith, il refuse de penser à Neith, et il pense juste à retrouver Ocean plus souvent. La connaître davantage. Profiter au maximum de sa présence tant qu’il ne repart pas à Hogwarts.

Il n’est pas prêt pour la question qui suit.
Il a cru que c’était bon, la demande était acceptée par le grand conseil parental, elle serait envoyée aux grandes instances et traitée dans les plus brefs délais blablabla. Et il aurait le droit à un autre rendez-vous plus ou moins officiel, avec son père qui lui livrerait le résultat de son enquête et de sa mission.
Bêtement, connement, contre toute logique et alors qu’il devrait s’y attendre venant de son père, il est surpris de le voir s’inquiéter pour lui.
Le sourire disparaît un instant du visage du jeune homme, vite remplacé par quelque chose de gêné et maladroit, un peu bancal, alors que ses mains nerveuses reprennent leurs contorsions l’une contre l’autre.
Non mais non ça se passe pas…. mal.
Il ne sait même pas quoi lui dire.
Enfin aussi mal qu’on peut s’y attendre quand on fait exprès d’être nul devant une… agente du gouvernement.
Il ne dit pas mangemort. Il ne se sent pas capable de prononcer ce mot devant son père, dernièrement. Comme un tabou qui n’était pas là avant. Et qui maintenant pèse lourd sur ses épaules.
Mais rien… de special n’est arrivé.
Et il fait ce petit mouvement désinvolte des épaules, typique, presque symptomatique de l’adolescent qui ment à son parent. Tellement ancré en lui qu’il ne se sent même pas le faire.
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyLun 15 Mar - 6:19
Dan cesse de sourire, brièvement, comme s’il ne s’attendait pas à ta question. Comme s’il ne s’attendait pas à tes inquiétudes, à ce que tu te soucies de son bien-être. Il ne sait pas tout ce que tu as pu faire pour lui, les choix effectués en faveur de sa protection. Ceux forcés auprès des autres, autant que les tiens. Et encore une fois, tu n’es pas dupe ― tu vois que ton enfant est mal à l’aise, devant la franchise de l’interrogation. Devant ce doigt que tu sais désormais posé au bon endroit, sur ce qui dérange. « Non mais non ça se passe pas…. mal. » Un sourcil haussé, subtilement inquisiteur. Tu ne clignes même pas des yeux, ceux-ci toujours aussi calmement posés sur le visage du jeune Marsh. « Enfin aussi mal qu’on peut s’y attendre quand on fait exprès d’être nul devant une… agente du gouvernement. Mais rien… de spécial n’est arrivé. » Tu suis la vague des épaules de ton fils, tu t’attardes à tout ce qui trahit le malaise et le mensonge. Tu tentes de te rappeler d’autres occasions où il a eu ces mêmes tics infimes, que tu as attribué à autre chose. Tu ne te rappelles pas et tu peux seulement te demander à quel point il te cache des choses. À quel point tu es aveugle, parfois, souvent, pour cet enfant.

Tes doigts commencent à claquer une mesure régulière sur la table de jardin. L’inquiétude à l’instant mâtinée d’un certain agacement, alors que ta patience est testée. Ah, vraiment, parfois, lui tirer de force les informations désirées… Tu supposes que tu n’es en rien différent de tous les autres parents, surtout d’enfants de ce tendre âge (non) qu’est l’adolescence.

Tu choisis de poursuivre sur la route de la patience, ainsi que sur celle de la clarté, à propos de sa demande précédente, alors de tout aussi clairement pouvoir apporter ton point : « Je ne peux rien promettre, à propos de tes cours. Je vais essayer de plaider en ta faveur, pour la durée de ton stage. Tu te veux honnête, avec Dan. Au moins sur ce point. La directive vient de bien plus haut que toi, tu ne sais pas quelle influence tu pourras avoir dessus, mais avec les bons mots... Toutefois, si ça ne se passe pas bien… peut-être qu’on pourrait te trouver un autre professeur. » Quelqu’un qui ne soit pas directement Mangemort, par exemple ― il y a bien à quelque part un·e partisan·e du Lord, Métamorphomage, et non Marqué, qui puisse enseigner à ton fils… Quelqu’un de plus sympathique et abordable que Neith Burke, au moins, qui a plusieurs qualités en sa faveur, mais pas la chaleur.

Tu n’as pas quitté ta posture attentive, celle d’écoute et d’ouverture. « Pour ça, cela dit, je dois savoir si quelque chose ne va pas, Dan. Tu insistes, le ton plus ferme, sans perdre de sa douceur (quel putain d’exercice, vraiment ― de ça, tu ne te donnes définitivement la peine, avec Gina). Je peux seulement t’aider si tu me demandes de l’aide. » Ça te va bien de dire cela, avec ton ego encore plus grand que toi (et vu la pièce d’homme, ce n’est pas peu, merci). Mais ce n’est pas de toi qu’on parle, ici, mais de la personne que tu aimes le plus sur cette planète. Celle pour laquelle tu es prêt à faire bien des choses.
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 28 Mar - 11:23
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Dan ne sait pas vraiment dans quoi il s’engage. Il ne sait jamais ce qu’il va se passer quand il se lance dans ce genre de discussions avec son père. Ça peut aller très vite ou durer très longtemps, et s’il sait bien garder des secrets à son père il est vraiment nul pour lui mentir et ça peut vite virer à la crise s’il ne gère pas bien la situation. Malheureusement, cela fait longtemps que Dan a perdu le charme et la douceur de l’enfant qui veut tout bien faire, il a maintenant la maladresse de l’adolescent nerveux, émotif, qui vit tout trop fort et alterne entre amour et rejet de ses parents en fonction de l’heure de la journée et de l’alignement des étoiles ce soir-là.
Il se sent cependant soupirer de soulagement quand Silver ne relève pas ce qu’il dit sur Neith. Que tout va bien. Peut-être de façon trop évidente, d’ailleurs. Dan n’a jamais eu une excellente poker face déjà trop occupé à ne pas laisser ses cheveux changer de couleur en continu.
Ce serait super, Papa, et puis comme ça on pourra se voir un peu plus les week-ends, a-t-il le toupet de souligner, comme si c’était Neith qui l’empêchait de passer du temps avec son père.
Comme s’il n’est pas, surtout, occupé à voir ses copains, trainer dans Londres, photographier ses œuvres et, surtout, glisser là où il peut des balades avec Ocean.

Il ne s’attend pas à la suite.
Parce qu’il n’a pas demandé à son père de le changer de professeur. Ça, il l’a fait avec Sol, il l’a demandé à Sol et Sol a dit que ce n’était pas possible. Parce qu’il n’était passez ami avec le gouvernement. Parce qu’il n’a pas la marque, Sol, et que c’est peut-être justement pour ça qu’il est gentil, et agréable, et qu’il propose du thé et des gâteaux au lieu d’exiger de Dan des choses qu’il ne peut et veut pas faire.
Alors Dan a peut-être un instant de joie, d’enthousiasme, il a peut-être l’instinct de dire oui à son père, oui change-moi de professeur, mais cette illusion s’envole vite et il se renfrogne brusquement. Baisse les yeux en fronçant les sourcils, soucieux, alors que Silver pousse pour lui arracher un aveu.
Non, t’inquiète, c’est rien Papa, dit-il d’abord simplement.
Et il pourrait s’arrêter là. Refuser de répondre, faire l’enfant buté, nier en bloc avant de se lever pour se tirer, faisant tomber la chaise au passage et, surtout, claquant la porte de sa chambre en la refermant brusquement. Il ne le fait pas. Il croise les bras, cependant, pour se refermer un peu plus alors même qu’il se prépare à s’ouvrir davantage.
C’est pas Neith le problème, ce serait pareil avec un autre.
Et un moment, il n’ajoute rien d’autre. Il fixe ses propres genoux, tout le visage froncé, bloqué, pour retenir toute la colère qui bout, qui gronde, qui l’agite depuis des semaines. Cette impression d’être trahi, utilisé, qu’on lui a menti et qu’il se retrouve maintenant comme un imbécile alors que…
Il relève finalement les yeux, des yeux défiants droit dans ceux de celui qui l’a élevé.
Tu sais ce qu’ils veulent que je fasse, au gouvernement ? Tu le savais depuis le début, qu’ils allaient vouloir que je me fasse passer pour d’autres gens ?
Il ne crie pas, pas encore, mais il y a de l’agressivité dans sa voix, des reproches, surtout. Parce que même s’il espère encore, il connaît déjà la réponse à cette question.
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 11 Avr - 3:00
L’émotion est brève, sur le visage du jeune adulte ― un instant d’ouverture, presque de joie, remplacé dans la même seconde par une expression renfrognée. Le malaise plus grand encore, plus palpable, alors que tu insistes auprès de ton fils pour savoir si quelque chose ne va pas, au risque de le fâcher. Au risque de devoir tout gâcher de cette conversation, si rare ces temps-ci, avec ta tentative (maladroite, certainement pas digne de ton emploi) d’investigation. Si Dan un instant se campe dans sa position, ce n’est que pour ensuite laisser passer quelques paroles mystérieuses : « C’est pas Neith le problème, ce serait pareil avec un autre. » Par Salazar : qu’est-ce qu’ils lui font faire ? Est-ce que Miss Burke le torture ?
Ce n’est pourtant pas de la tristesse, ou de la douleur, que le père peut lire sur les traits crispés de son enfant. C’est de la colère. Le réflexe, rapide, de regarder ses cheveux, à la recherche des couleurs qui y apparaissent dans les excès émotifs, même si maintenant le jeune Marsh maîtrise bien mieux tout cela.

Il y a du défi, dans les yeux sombres de Dan, dans sa voix tranchante et incisive : « Tu sais ce qu’ils veulent que je fasse, au gouvernement ? Tu le savais depuis le début, qu’ils allaient vouloir que je me fasse passer pour d’autres gens ? »

Tu pourrais lui mentir.

Tu as l’impression que le serpent tatoué sur ton avant-bras gauche circule sous ta peau, s’enroule autour de tes membres, grandit et grossit jusqu’à serrer ta cage thoracique entre ses anneaux. Serrer, serrer encore, jusqu’à ce que ton souffle se fasse petit. L’impression de chuter sans même bouger. De brûler sous les prunelles inquisitrices de la chair de ta chair.

Tu as promis d’aimer cet enfant.

« Oui. Ta voix est d’un calme olympien, mais il te semble que le tonnerre éclate moins fort que le simple mot de trois lettres qui passe tes lèvres. Je ne sais pas sur quelles missions les Métamorphomages sont envoyés, mais je sais que celles-ci impliquent de prendre l’identité d’autres personnes, fictives ou réelles. » Ce ne sont probablement pas des missions importantes, puisque les civils ne portent pas la Marque des Ténèbres et ne sont donc pas soumis aux mêmes obligations et restrictions que les serviteurs du Lord. De l’observation, peut-être de la filature pour les plus aguerris, ou une simple présence à quelque part. Tu n’en sais rien et ce n’est pas à toi de le savoir ― tu n’es pas dans l’Élite. Et tout Hit Wizard sois-tu, ça ne concerne pas ton emploi.

Ces pensées, Dan ne les connaît pas. Il ne s’en soucie certainement pas non plus, de tes réflexions autour de ton rôle au sein des soldats du Seigneur des Ténèbres, de l’impitoyable hiérarchie qui règne entre celles et ceux qui portent la Marque, ni même des secrets. Tu sais. Tu savais. C’est probablement assez. Tu n’as pas détourné le regard et dans le soleil estival, tes yeux épousent les tons d’or qui leur sont si caractéristiques. « Es-tu surpris, Dan ? » Comprend-il pourquoi Gina et toi avez toujours insisté pour qu’il cache l’étendue de ses capacités ? Pourquoi vous n’avez jamais engagé de précepteur pour l’aider à développer davantage son don, au risque d’en entamer la maîtrise ? Pourquoi, dès sa naissance, vous naviguiez dans l’incertitude face à une Métamorphomagie à la fois rare, admirée et jalousée ? Comprend-il, ton fils, ce que vous avez fait pour tenter de repousser les obligations fatidiques accolées à sa majorité ? « Je ne peux pas répondre à toutes tes questions. » Mais tu peux essayer. S'il en a, s'il ose les poser. S'il ne te déteste pas, pour tout ce qu'il comprend à l'instant.


Dernière édition par Silver Marsh le Dim 25 Avr - 6:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 18 Avr - 19:14
début juillet 2007 — marsh's
Ils sourient rouge et me parlent gris
Je fais semblant d'avoir tout compris


Père et fils se fixent un moment en silence alors que Dan attend, le cœur battant, la réponse de son père. Pourtant il sait ce qu’on va lui répondre. Ou du moins il sait la vérité, se doute que Silver savait mais… son père va-t-il lui mentir ? Refuser de répondre ? Jouer l’hypocrite ou le père sévère ? Dan ne sait pas ce qu’il voudrait, entre une occasion de jouer encore un peu au naïf avec son père ou d’avoir finalement la confrontation qu’ils auraient dû avoir peut-être bien avant. Si Dan n’avait pas été si naïf, s’il n’avait pas si fermement décidé de ne pas comprendre ce qu’il se passait, ce que son père faisait, et avec quel argent on payait cette maison. (Mais ça, il est loin de vraiment le savoir.)
Il s’y attend et pourtant le Oui. fait mal comme un coup de poing au cœur de son plexus solaire.
Il ne bronche pas mais sent le coup à la respiration, la douleur à la poitrine, et l’arrière de ses yeux qui piquent mais ne s’humidifient pas. Pas tant de peine que de frustration, de colère, d’émotions multiples qui l’alimentent et le contrôlent bien plus qu’il ne les contrôle. Finalement, peut-être que s’il laissait son corps davantage exprimer se qu’il ressentait il aurait moins cette impression de prison de sensations où il serait seul face à tous ces conflits.
Tu le savais,répète Dan sans arriver encore à formuler à quel point ça le dérange.
Et la façon qu’il a de… décrire, comme ça, ce qu’on pourrait demander à Dan. Comme si on l’avait préparé, prévenu, comme si on lui avait dit et redit que c’était ça qu’on allait demander de lui. Il n’a peut-être pas posé la question mais…
Il entrouvre les lèvres, sous le choc, quand son père lui demande s’il est surpris.
J’étais censé le deviner ?! s’insurge-t-il en réaction brusque avec le ton qui commence un peu à monter.

Profonde inspiration.
Il grince des dents, contracte sa mâchoire et serre les poings alors que son père, sûrement avec générosité, lui dit qu’il ne peut pas répondre à tout. Et Dan comprend Silver, il sait que ça veut dire qu’il peut répondre à certaines. Et ça l’énerve encore plus. D’avoir l’impression de ne faire que toucher la surface et que son père est un tout autre homme que celui qu’il pensait être.
Tu aurais pu me prévenir, commence-t-il parce que c’est ça qui l’énerve le plus. J’ai eu l’air super con. Et c’est encore plus dur de faire comme si j’étais nul. Parce que je dois quand même faire comme si j’essayais, comme si je voulais.
Et il ne veut pas. Il ne veut pas se passer pour quelqu’un d’autre et lui faire dire des choses qu’iels n’auraient pas dites. Il ne veut pas espionner les gens.
Je croyais que le gouvernement devait respecter la loi. Que tu respectais la loi.
C’est ça qui compte. Au fond, Dan aujourd’hui s’en fiche du gouvernement. Il fixe son père, son modèle et son socle, et il se demande à quel point il s’est trompé sur lui.
Tu fais ça dans ton travail, toi aussi ?
Et la question, derrière, qui perturbe plus sa voix qu’elle ne devrait.
Papa, est-ce que c’est le gouvernement qui fait disparaître des né-moldus ?
Est-ce que c’est son père qui a fait disparaître Charlotte Scully ?
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MessageSujet: Re: (DANVER) Rien compris   (DANVER) Rien compris EmptyDim 25 Avr - 7:54
La réponse choque, la vérité éclate, broie dans son étreinte impitoyable un peu de cette relation de confiance que tu entretiens avec ton fils. Tu le vois, tu le sens, et tu ne détournes pas le regard de l’accident en cours, de la catastrophe imminente. Le temps s’étire, spirale autour de vous, et les secondes s’éternisent dans ce qui souffle Dan. « J’étais censé le deviner ?! Tu es intelligent. » Pourquoi pas ?, sembles-tu demander dans ce haussement d’épaules. De la même façon que tu n’es pas surpris qu’il ait préféré les oeillères, celles que vous lui avez fait porter depuis son enfance, à une vérité bien plus cruelle.

Le claquement de tes doigts s’est immobilisé, sur la table de jardin, bien que ta nervosité soit à son comble. Tu dois tout contrôler. Tes émotions, ce que tu en laisses voir. Ta voix qui reste aussi paisible et égale que celle de Dan menace de s’élever, de tempêter. « Tu aurais pu me prévenir. J’ai eu l’air super con. Et c’est encore plus dur de faire comme si j’étais nul. Parce que je dois quand même faire comme si j’essayais, comme si je voulais. Je sais. » Tu sais surtout que Gina et toi avez réussi à enfanter un enfant bien plus sensible que vous deux, que les deux cuillères à café combinées qui vous servent de jauge d’émotions. Et d’une certaine façon, c’est terrifiant de se retrouver face à cet enfant sensible, fâché, outré, qui exige de toi peut-être plus que ce que tu peux lui donner.
Cloué sur place plus sûrement que si tu étais assis devant le Lord, ou presque, sous l’inquisition des accusations. « Papa, est-ce que c’est le gouvernement qui fait disparaître des né-moldus ? » Qu’est-ce qu’il se cache derrière cette question ? Quelle silhouette anonyme danse dans les mots de Dan, dans cette question jamais posée ?

Tu n’hésites pas dans tes réponses, afin de ne pas donner l’impression de patiner, de chercher des justifications : « Les nés-moldus qui refusent de se recenser, ou contreviennent aux lois, sont incarcérés à Azkaban. Ils servent des sentences légères et reviennent ensuite dans la société. C’est faux et tu le dis sans ciller. Tu mens comme tu respires, en cet instant. Avec beaucoup de calme, de décision, croyant à tes propres mensonges comme si ton fils pouvait lire dans ton esprit. Il y a des choses que tu ne peux littéralement pas dire. Certains quittent le pays, certains rejoignent les terroristes de l’Ordre du Phénix, certains rejoignent le monde moldu et ne sont jamais retrouvés. » Certains meurent dans des arrestations, certains sont transformés et rejoignent la Values Brigade. Et plusieurs, bien trop, ne sont jamais vraiment retrouvés. Tu étales ce qui est connu comme ce qui l’est moins, sans franchir la ligne du secret. « Je m’occupe du crime organisé et des... crimes de tous les jours, si je puis dire. Les nés-moldus sont l’affaire de la Values Brigade. » Tu ne peux pas retenir le reniflement de dédain à la mention de la brigade qui est rivale de la police magique, celle qu’on place au-dessus des HWW, comme s’ils étaient véritablement meilleurs que vous. Un ramassis de traîne-savates liés à des créatures qui peuvent à chaque instant se retourner contre eux.

La responsabilité de tout cela écartée de toi, de ton emploi, de ce que tu fais, comme si tu pouvais ainsi te dédouaner de ce gouvernement que tu supportes, au sein duquel tu travailles, des actes que tu cautionnes par ta simple présence jour après jour. Dire que les nés-moldus disparaissent parfois d’eux-mêmes, sans que ce soit le fait de la répression dont ils sont victimes. Et quant à ce que tu fais en tant que Mangemort... c’est une toute autre chose. Plusieurs autres questions auxquelles tu ne peux pas répondre.

« Ça ne me dérange pas que tu aies l’air con. Dit ainsi, c’est… eum, comme qui dirait, terrible. Et pourtant, il y a quelque chose qui se cache dans ces mots. Quelque chose d’évident, alors que tu poursuis : Ça ne me dérange pas que cet apprentissage prenne le plus de temps possible. » Ça ne te dérange pas que celui-ci soit interrompu par sa septième année à Hogwarts, qu’il régresse pendant l’année, que tout doit être à recommencer, que Dan Marsh ne soit pas une recrue intéressante pour le gouvernement et qu’il soit décidé que les efforts des Mangemorts doivent être dirigés sur un autre que lui. Ça ne te dérange pas de retarder ce qui te semble inévitable, malgré tes efforts. « Tu n’as rien demandé. » Tout ceci n’est pas de sa faute. Peut-être un peu de la tienne.
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