BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 When the party's back - Firefly

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Avril 2006
When the party's back
J'aime pas trop beaucoup ça

« Ça sent.. le poivre » Et aujourd'hui plus particulièrement. C'est le bout du nez qui se plisse, les sourcils qui se froncent. Pour Fish ça voulait dire que tout le monde tirait la gueule, et qu'ça allait péter. Elle avait tenté une fois de demander à Phil si c'était pas ça, le fameux troisième oeil, et puis une chose en menant à une autre ils avaient fini sous champis. Jusqu'à présent en tout cas, ça s'était toujours prouvé - mais y'avait peut-être pas besoin d'être devin pour se douter que les hybrides avaient tout le temps, d'une manière où d'une autre, chaud au cul. Et aujourd'hui plus que d'habitude.
Ensuite ça faisait depuis dix jours que la vieille répétait ça. D'autres diront cinq mois. Imbuvable plus où moins à répétition, quand elle cuvait désormais c'était seule. Plus que le poivre, ça puait surtout la solitude. Alors quand les portes de l'ascenceur se referment sur son Handler Fish a déjà enfilé une manche de sa veste, avec en bouche le goût d'une Guiness fraîche et la promesse d'un coma jusqu'au lendemain. Sans un mot la Hound passe devant les bureaux des autres Greyback, du moins ceux qui restent. Pas comme si elle le leur avait accordé un seul regard : il en manquera toujours un. Éxilé, recherché, visiblement ça dérangeait qu'elle.

« Hey » Firefly callée dans le coin de l'ascenceur aussi se tirait en douce sans le reste de la Meute. Enfin pas se tirait tirait, parce qu'avec elle fallait faire la distinction, mais très clairement partait seule. Pas nouveau. Fish appuie sur le bouton déjà éclairé et la cabine monte. « Toi aussi tu peux plus les supporter ? » La louve montre les dents en un sourire et le fonctionnaire sandwiché entre les deux sort à l'étage suivant, accroché à ses dossiers. « Remarque j'vois pas pourquoi j'pose la question, t'as encore essayé de te tailler y'a deux mois, trois ? J't'en veux pas : si j'pouvais, j'le ferai aussi » Regardez-la, à faire des blagues. Et après les autres disent qu'elle fait que gueuler ; évidemment, si elle leur dit ça ils seraient capable de le prendre au premier degré. Pas certain que la fugueuse soit plus futée - la dernière fois qu'elle avait tenté de s'enfuir, elle a pris le bus. Fish la regarde en coin. « Laisse-moi te payer une tournée, entre deux.. » Deux quoi, deux chieuses ? C'était bien tout ce qu'elles avaient en commun. Jamais trop fait connaissance autrement que lorsqu'il fallait la recadrer, et encore, dans ces moments la matriarche laissait pas beaucoup de chances pour moufter. Mais elle voulait pas qu'elle parte, malgré tout, elle ou d'autres. Un seul c'était bien assez, deux si on comptait Val. Puis elle voulait parler à autre chose que le barman où son Handler, aussi, surtout. Dans un dernier sourbressaut, l'ascenceur s'ouvre finalement au rez-de chaussée où déjà les cheminées commençaient à chauffer. « .. Nanas ? » Sans attendre de réponse, son bras s'accroche de force à celui de la louve et elle la dirige en direction de la cheminée de l'allée des embrumes. « Soit ça soit couper la tête d'une vieille, mais y parraît qu'vous les jeunes c'est plus trop votre truc. On pourra discuter, pour changer » C'est surtout Fish qui pourra déblatérer à la place de passer seule sa soirée. Pour assurer sa prise ses ongles se cramponnent bien à la manche de la sorcière, elle se colle presque, tactile. A ce stade là de proximité, c'était toujours difficile de refuser. « Loin des caravanes puantes et des oreilles qui trainent, tu veras, ça me- nous f'ra du bien. »


@rena marsh


Dernière édition par Sally Greyback le Lun 1 Fév - 10:02, édité 1 fois
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Le quotidien se fait lourd et pesant, gratte et démange l’envie de s’tirer, d’fuir le plus loin possible. Et pourtant, elle s’y cantonne, à ce train de vie, s’y habituerait presque, aux couloirs du Ministère qui se ressemblent tous, les va-et-vient incessants, les ascenseurs bondés et les cheminées qui fument à chaque heure de la journée. Elle n’aura jamais un instant de répit, dans ce monde-là. Surtout pas une fois rentrée à la maison. Elle redoute chaque jour l’instant où il faudra quitter son poste. Mine de rien, le Ministère est toujours plus confortable que les Greyback. Scylla a trop de têtes pour qu’elle ne sache vraiment qui la bouffera en premier, alors qu’au moins son sort est scellé, une fois remise aux bons soins de Charybde, qui l’aspire peu à peu, jusqu’à la dévorer entièrement. Mais l’un dans l’autre, elle serait bien mieux loin, très loin. Ça cogite dans sa tête. Elle se prend au jeu de chercher la moindre faille dans le système, espérer une issue quelque part, un moyen comme un autre de s’échapper sans qu’on ne la retrouve. Parce que c’est bien là que le bas blesse. Facile de s’échapper. Un peu moins de ne pas se faire rattraper. Elle en a trop souvent fait l’expérience pour ne pas s’en rendre compte. Et les échecs sont trop douloureux, ne lui laissent guère l’occasion de se relever pour mieux encaisser, malgré tout ce qu’on peut dire du fait d’apprendre de ses erreurs. Il lui semble qu’elle ne fait jamais que s’enfoncer, attiser la méfiance et le mépris. Faut croire que ça n’plait à personne, de la voir ainsi se rebeller.

Et surtout pas à Fish, qui s’immisce pourtant dans l’ascenseur, l’air de rien, refoule un grain d’animosité pour la saluer, presque amener une certaine familiarité qui lui ferait bien lever les yeux au ciel. Foutue louve. Y’a de quoi se méfier, avec la matriarche, Rena l’a bien appris à ses dépens. Elle a appris à louvoyer dans la meute, sait bien qui il y a à éviter, et qui on peut encore amener à un peu de pitié. Et elle s’est déjà trop souvent fait recadrer par la vieille pour ne pas savoir qu’il faut s’en méfier, malgré le ton léger qu’elle prend et la façon dont elle lui parle, trop insouciante pour être vraie. Elle est tendue comme la corde d’un arc, Rena, ne se départit pas de son air sombre et méfiant, déjà prête à se renfermer, morose, ne laisse aucune chance à Fish de trouver de quoi encore hausser le ton. Une fois arrivée en haut, ne restera qu’à déguerpir le plus vite possible pour rentrer seule auprès de la meute. Pourtant, la proposition de la louve flotte dans l’air, vient la prendre en otage, de même que son bras qui crochète le sien, une fois les portes de l’ascenseur ouvertes. Faut croire qu’elle n’a guère le choix, finalement. « Si c’est toi qu’offre… » Elle joue de son assentiment, hoche la tête et finit bien par abdiquer. Pas trop l’choix, lorsque Fish s’impose ainsi et use de sa force pour l’entrainer dans son sillage. La reddition a un gout amer, bien qu’elle n’en laisse rien paraitre. « Ecoute, ça dépend d'quelle vieille on parle. » Un vieux serait plus plaisant. Couper la tête de Fenrir, un pur bonheur. Ils en seraient tous débarrassés, au moins. Et au vu de sa dernière fuite et des confessions du vieux loup, ça ne l’étonnerait pas qu’il le craigne chaque jour un peu plus, qu’y’en ai un pour se retourner contre lui et tenter de la lui couper, la tête. Mais c’est p’t’être pas une éventualité à énoncer devant Fish, elle pourrait bien revoir ses plans et lui fracasser le crâne contre le mur plutôt que d’lui offrir à boire. Mais pour l’heure, elle se cramponne à elle, ongles sortis, se colle un peu trop à son goût, impose une proximité à lui en retourner l’estomac – encore qu’elle ne dégage pas la même odeur que Fenrir. « Et beh, j’serais à deux doigts de t’proposer de t’tirer loin d’eux avec moi. T’as l’air d’en avoir autant b’soin qu’moi. » Elle s’amuse, les lèvres retroussées, lui adresse un regard presque provocateur, en venant prendre place dans une cheminée. « Fais pas la gueule, ça va, j’plaisante. » A moitié.

Elle est la première à s’évanouir dans un nuage de fumée verdâtre, mais pas le temps de souffler que Fish l’a déjà rejointe. Une autre fois, peut-être, pour la fuite. L’allée des embrumes parait presque familière, dans sa crasse et ses airs lugubres. Enfant, y’avait de quoi avoir peur. Mais elle s’y sentirait presque chez elle, aujourd’hui. Difficile à dire quand est-ce que le basculement s’est opéré, à quel moment la voix de sa mère adoptive a cessé de résonner dans son esprit comme un avertissement, chaque fois qu’elle y mettait les pieds. Elle y a comme sa place, ici, s’accoude au comptoir d’un bar miteux sans plus se poser de questions. « Mauvaise journée ? » Elle ne sait pas bien comment commencer une discussion avec Fish. Faut dire qu’elle n’y est pas habituée, presque gênée, de se trouver dans cette position. En vient à espérer que l’alcool allège la conversation. « C’est pas commun, d'vouloir discuter avec moi. » Souvent, ça gueule plus que ça discute. Faut dire qu’elle était passée reine du recadrement, aussi, inspirait plus la crainte que la sympathie. Fish lui flanque la frousse – comme une bonne partie des Greybacks – mais elle a encore la pauvre bravoure inconsciente de relever le menton et de croire qu’elle peut encore soutenir la comparaison. Faut croire qu’elle serait presque suicidaire. « Si même ma compagnie te parait préférable aux autres, ça tourne pas bien rond, dis-moi. » Elle n’a même pas l’idiotie de la regarder dans les yeux pour appuyer sa provocation, préfère encore héler le serveur pour se trouver de quoi boire et éteindre les angoisses qui flambent dans sa psyché, trop tendue pour vraiment profiter de l’accalmie que lui offre Fish.

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Elle avait dit oui. Non pas que Firefly ai eu le choix mais : elle avait dit oui. Elle lui avait même fait une blague et pas à son insu. Fish savait qu'elle avait toujours su mettre en confiance les p'tits - et face à la plus récalcitrante c'était encore une victoire pour la matriarche. A contre courant des visages baissés et pas pressés la louve avait bien le seul sourire de l'allée des embrumes, un bras autour de sa partenaire de pintes, elle marchait comme si elle était possédait ces rues mal famées. L'odeur de poivre était restée au Ministère, remplacée par celles du souffre et de la pisse : son pub préféré.

« Oï C ! » Le barman tourne un oeil torve vers elle avant d'aller s'en foutre un peu plus loin. « J'te présente les pintes les moins chères de tout Londres » qu'elle dit presque fière, façon gage de qualité. Les tabourets sur lesquelles elles s'assoient collent. Habituée, elle se redresse pour passer un bras derrière le comptoir et se prendre deux petits bols de cacahuètes. Avec la chaleur ambiante, le sel avait commencé à former des croûtes à la surface - pile comme elle les aimait. Portant l'un directement à sa bouche, elle s'en déverse, boit ?, la moitié avant de se mettre à religieusement mastiquer. « Mauvaise journée ? » « Mmh ? » Fish essaie de déglutir avant d'articulier : « 'chai 'a ch'qui t'fait dire cha »  Le plat de sa main frappe sur le comptoir pour rappeller son existence au barman - sans effet. « C’est pas commun, d'vouloir discuter avec moi. » La vieille lève les yeux au ciel et fini enfin sa rasade d'arachides, faisant mine d'être trop occupée à s'enlever les bouts coincés d'entre ses machicoulis pour pas relever la remarque. C'est vrai que c'était pas commun de vouloir discuter avec elle - pas avec des phrases bidons du genre. Encore moins en lui disant que "ça tourne pas rond". « Ah tiens, t'as remarqué ça toi aussi ? » Par ça elle voulait dire : l'oeil crevé du pater. Elle voulait dire : la perte du fils. « Ça nous fait un point commun c'est sympa. » La commande arrive et sur ces bons mots elle tend sa pinte.
Cheers.
Après une première gorgée constituée essentiellement de mousse, la bière la moins chère de Londres, Fish y tourne pensivement son petit doigt le temps que ça retombe. « Tu devrais arrêter de t'penser mal aimée, on t'la d'jà dit ? » Question sincère, un peu franche, mais réelle. « J'étais dans le même ascenceur que toi quand tu t'es barrée en douce tu te rappelles ? Y'a vingt minutes là. » Elle s'interrompt pour prendre une nouvelle gorgée du liquide épais. « Me fait pas ton numéro du vilain p'tit canard alors que y'en a qui se sont littéralement fait bouffer tu veux bien ? C' ! » Dans le même mouvement elle s'essuie les lèvres avant que sa main frappe de nouveau contre le bois, et cette fois, le barman se retourne. La sorcière lève deux doigts et il aquiesce. « T'en fait pas va j'sais comment te décoincer, te faire parler, franchement, à la place de ton chit-chat tout tendu là - l'prend pas mal surtout » L'homme amène deux verres à shot et les remplit à ras.
Oui, c'était aussi les shot les moins chers de Londres.
Il était dix-huit heures et les deux trinquaient pour la seconde fois.


@rena marsh


Dernière édition par Sally Greyback le Lun 1 Mar - 14:23, édité 1 fois
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C’est une autre facette des Greyback que l’on retrouve, une fois la garde abaissée, une fois le bras de Fish crocheté au sien. Comme le sang, ce n’est pas le genre de famille qu’on choisit, on se la fait imposer de force. Mais elle est là. Etrange d’en prendre soudain conscience, d’en frissonner, en observant la louve s’imposer dans l’espace, reine de ce bas monde. On y verrait même une certaine majesté, dans ce naturel outrageant qu’elle manifeste, à prendre ses aises aussi facilement et s’établir en terrain conquis. Elle ne quémande pas, Fish, elle ordonne, et obtient, présente son royaume et se rengorge à la moindre pépite découverte en ces lieux, quand bien même ça pourrait sembler superflu. Un autre aurait pu grogner, se dégouter de sa manière de faire, mais à la place, elle ne fait que s’en rassurer, Rena, sourit à demi, presque rassurée du peu de questions qu’on se pose, de l’allure détendue de Fish, qui ne semble guère vouloir la rabrouer. Ou pas de la manière dont elle pourrait le faire d’habitude. Ce ne sont que de petites remarques qui coulent sur sa peau sans vraiment la toucher, elle se calque sur son rythme, entre en phase avec sa manière d’être pour mieux espérer la comprendre et profiter de l’aumône. Ça pique, parfois, mais elle connait assez bien le jeu pour ne pas vraiment s’y laisser prendre. Ça a tout d’une habitude bien lupine, ça, mordre pour communiquer. « Ça va être ma faute maintenant. » Elle a la langue suave, la riposte facile, sans pour autant vraiment attaquer. Elle s’y est trop faite, à prendre ce genre de remarques, encore et encore. Ça avait tout du petit jeu culpabilisant de Fenrir, ça, de retourner la situation, d’affirmer que c’était bien elle qui avait la bêtise de vouloir jouer la résistante, plutôt que de suivre le cours du ruisseau et d’accepter sa louve comme sa meute. A oublier que lui le premier, il avait fauté en imposant sa volonté et sa morsure. « C’est vrai on est chanceuses. Quelle belle vie on a. Pourquoi on se plaindrait. C’est vrai, pourquoi on est là à ce comptoir pour boire un bon coup, on aurait tellement mieux à faire, tu crois pas ? » Fish ne lui fera pas avaler qu’elle est là, accoudée dans ce bar, parce que tout va bien dans sa vie. Bien sûr, qu’il y a pire qu’elles. Il y aura toujours pire. Ça n’empêche pas de prendre aussi en main son destin pour ne pas sombrer plus profondément.

Elle ricane, elle ricane, provoque et tombe dans son propre piège, finalement. Incapable de se lever, de vraiment aller au bout de son idée. Préfère le shot qui leur est proposé à la mousse qui flotte encore à la surface de sa bière. Faut dire que Fish sait accueillir et réconforter les âmes en bernes, au moins. Le shot est accepté, prit et, ni une ni deux, les deux comparses l’avalent d’un geste commun. Le fond du verre claque sur le comptoir, ne laisse guère le temps d’acheminer deux trois pensées cohérentes avant qu’elle ne l’ouvre, la gorge encore amère de la gorgée prise cul sec. « Faut dire que je fais pas beaucoup d’effort pour me faire aimer non plus. T’iras pas me faire croire qu’ils sont fans de moi. » Et à qui peux-tu t’en prendre, hein ? Il n’y a qu’elle pour supporter le poids de l’accablement. Elle est bien la seule à blâmer, pour ne pas jamais avoir vraiment cherché d’allié, ne pas avoir tenté de s’acclimater. Elle a choisi de s’enfermer dans cette révolte qui lui va si bien, mais lui dessert de jour en jour. « T’as passé plus de temps à me recadrer qu’à me tendre un verre, j’te ferais dire. » Mais encore une fois, c’est pas faute de l’avoir chercher. Elle est mise face aux conséquences de ses propres choix, comprend bien qu’elle ne peut en porter la responsabilité que seule. « Je sais pas qui sont les plus chanceux. Ceux qui se sont fait bouffer, ou seulement mordre. » Elle a une moue presque provocatrice, à charrier la mort pour s’en faire une amie. Choisi de ne même pas s’en préoccuper, préfère faire comme si de rien n’était, faire signe au serveur pour réclamer deux autres shots – au diable l’heure – sans pouvoir se targuer de s’imposer avec autant de prestance que Fish quelques instants plus tôt. « T’as jamais voulu, toi, y planter un ptit croc dans la chair fraiche et ramener un marmot ? » Si on oublie Fenrir. Parce qu’elle est bien là, la problématique. Mieux vaut ne pas prospecter ce genre de plans, au vu de celui qu’elles se coltinent. Et pourtant, dans l’antre crasseuse qu’elles se sont trouvées, elle se sent pousser des ailes. Ça fait combien de temps maintenant, qu’elle est devenue louve et qu’elle se coltine les Greyback ? Sûrement bien trop, si elle s’avise de prendre les paris sur son âge et ce qui la relie à leur alpha. Une vie de misère. Et pourtant, chacun semble y trouver son compte, sans qu’elle ne puisse vraiment le comprendre. Ça échappe à tout sens commun, à sa petite conscience étriquée. Mais le fait est là. Il n’y en a pas un pour moufter, en vérité.

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Ça brûle sa gorge, ça claque le verre sur le comptoir « Ça fait du bien par où ça passe eh ! » dit Fish en s'ébrouant, les yeux un peu mouillés. Peu importe ce que la gamine pouvait penser, ouais, elles avaient bien de la chance d'être accoudées dans le meilleur bar de la ville. Elles avaient une famille à qui certes elles tiraient la gueule, mais elles l'avaient. Quelque part, Valentine, Balls, ils s'en étaient privés, volontairement. Puis ils étaient pas recherchés, comme pendant beaucoup trop d'années - mais ça, Firefly avait pas connu. Elle était pas là sous les toits troués des granges délaissées pendant les giboulés, où à se réveiller sur un bout de plage des côtes de Brighton, en marge de tout, de tous.  A cause de sa jeunesse, elle ne savait pas. « Faut dire que je fais pas beaucoup d’effort pour me faire aimer non plus. T’iras pas me faire croire qu’ils sont fans de moi. » Sa nostalgie s'interrompt aussi vite qu'elle avait commencé, et c'était pas plus mal. Fish sourit de toutes ses dents. « Me fait pas dire c'que j'ai pas dit ma belle » La perche tendue avait été réceptionnée en plein vol, mais ça suffit pas pour Firefly qui continue de doucement jouer avec la patience de la matriarche. Elle voulait bien être la pour elle, mais si elle continuait de jouer les martyrs ça allait rapidement la gonfler ; principalement parce que y'avait assez d'un seul Fenrir à se coltiner, merci beaucoup. Avant d'avoir le temps de répliquer quoi que ce soit type : profite du verre au lieu de t'en plaindre, l'autre persiste et signe. « Je sais pas qui sont les plus chanceux. Ceux qui se sont fait bouffer, ou seulement mordre. »

Fish s'arrête de bouger. La patte arrête de faire les fonds des bols d'apéritif à la recherche de sel et miettes collés, la pinte qu'elle portait à sa bouche reste en l'air, et son regard est planté dans celui de Firefly qui la fuit. C'est ça, parle au serveur. Est-ce que c'était une blague ? Est-ce qu'elle avait bien entendu ? Elle prend finalement sa gorgée avant de se réajuster sur le tabouret adhésif, silencieuse.
Effectivement, Firefly semblait plus se gêner pour parler franchement.
Dommage pour elle, Fish aimait pas ce qu'elle entendait. Incapable d'imaginer que Rena puisse un seul instrant regretter sa condition et sa vie d'avant, elle dit rien. Le pot entre nanas s'était transformé en Intervention ; et elle détestait ça. Elle avait assez d'un seul Fenrir, et cetera.  « Attention à c'que tu dis F » est tout ce qui est articulé. Firefly savait pas, elle était pas là et avait pas vu ce que c'était vraiment, un gosse bouffé. Elle disait ça pour la provoquer, ça se voyait, et Fish comprennait pas pourquoi.
Elles étaient pourtant pas bien, là ?
« T’as jamais voulu, toi, y planter un ptit croc dans la chair fraiche et ramener un marmot ? » Elle sait pas. Le poing de Fish frappe le comptoir - le barman se retourne dans leur direction - elle lui fait non de la tête. « M'dis pas que toi aussi tu veux finir comme Balls » pour éviter de répondre tout en la remettant à sa place. « Après tout ton baratin sur la vie de Meute que tu détestes tu veux, quoi, avoir un gamin qui à ton tour te déteste ? Bah p'tain ! » Elle a besoin de boire un coup pour faire passer le goût de merde de sa question.  « Tu cherches quoi à dire des trucs comme ça ? C'est quoi ton but dis-moi tu préférais quand j'te foutais des tartes ? » Le ton monte, et ce que Fish éructe capte l'attention de certains poivrots autour d'elles. « J'suis là à pour une fois te payer des verres comme tu dis, tout ça pour t'entendre jacter sur des choses que tu sais pas, que t'as jamais connu parce que figure-toi, on vous en protège ?! » Que sa tirade soit vraie ou fausse, vrausse, le poisson lève un ongle effilé sur le bout du nez de Firefly. Sa voix est plus qu'un grognement « Si y'a bien une chose, une, à pas faire en contrepartie d'avoir la vie sauve, alors y'a pas à discuter »

Dire que la jeune sorcière avait touché une corde sensible était léger. Il faudrait y rajouter : rouvrir une plaie pas fermée, enfoncer le nez dans la bouse de dragon et jouer un peu trop fort avec ses ovaires pour avoir une image plus globale. Discrètement, le serveur profite de l'acalmie pour y déposer ce que l'autre avait commandé plus tôt. Fish en profite pour finir sa pinte d'une traite et la repose d'elle même sur le plateau du type. « Il aurait pu te tuer à chaque fois que t'as été retrouvée, mais il l'a pas fait. C'est ça, être une famille. » Elle la regarde mauvaise. « Et t'es d'la famille, Firefly, que tu l'veuilles ou non »
Le r de Greyback est fièrement roulé à la galloise au nez de l'arrogante, et à entendre le nom deux sorciers se lèvent dans le fond pour sortir de là.


@rena marsh
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Premier avertissement. La voix de Fish claque, sèche et rugueuse, annonce bien l’orage. Mais elle y fait pas gaffe, Rena, et enchaine, trop inconsciente, trop conne, se contente de s’enfoncer et de pousser la bêtise un peu plus loin. Et lorsqu’elle chercher à se retourner, c’est trop tard. La matriarche tape du poing, lui ôte au moins l’occasion d’en dire plus, lui coupe la chique avant d’attendre le point de non retour – si ça ne l’est pas déjà. Faut dire qu’elle en a vu des Greyback montrer les crocs – trop souvent le premier réflexe qu’on a, avec elle – mais c’est toujours impressionnant, d’autant plus lorsque l’on sent que la blessure est réelle, amère. Le ton monte, et c’est pas pour le plaisir de l’engueulade. L’une comme l’autre y croyait, à ce petit verre de partagé. Vraiment, Firefly ? Ca remue, mine de rien, lui flanque comme un coup, mais elle joue la gamine, affiche la moue vexée, les yeux revolvers. Alors pourtant qu’au fond, y’a plus qu’une seule envie. Celle de s’aplatir, de se taire. Toujours plus simple d’abdiquer, après tout. De relâcher la tension de ses muscles, de se coucher, d’accepter qu’on gueule plus fort qu’elle, qu’on prenne l’ascendant – pas facile à encaisser pour l’ego, pour tout dire. « Plutôt crever qu’maudire quelqu’un d’autre et lui faire partager cet enfer. » Ça éructe encore un coup, presque à cracher tellement l’idée lui déplait. Y’a rien de bon à en tirer, que d’être lycanthrope. Elle l’a appris, l’a bien compris, quand bien même y’en a pour pas partager son idée de la chose. Mais il est pas là, le fond du problème. Il est ailleurs, et Fish aiguise ses dents dessus. « Je parle de trucs que j’sais pas, c’est ça ? J’suis qu’une gosse inconsciente ? » Pas que ça l’étonne beaucoup, elle s’y est bien habituée, à cette place-là, n’en demande pas plus. Gosse trop curieuse, à la langue trop bien pendue – ça la perdra. Elle n’en loupe pas une, et ne comprend jamais ses erreurs que trop tard.

L’instinct de préservation enfle encore, pourtant, témoigne d’une once de respect qu’elle peut encore éprouver, à certains égards. « J’suis pas là pour te chercher les noises, Fish. M’fait pas dire c’que j’ai pas dit. » Elle se ferait presque prudente, la face soudain fermée. Faut dire que la douche est fraiche. Y’a encore un instinct primaire de survie qui prédomine, elle la ferme presque, pour une fois, cherche encore à apaiser la situation, sans vraiment être capable de faire le dos rond, pourtant. Elle n’a jamais su se taire. « Et j’crois qu’aucune de nous n’a envie de causer d’la notion de famille. On va pas s’entendre. » Ça sonne comme une menace, mais la vérité, c’est qu’elle est fatiguée de se battre, de faire entendre sa voix, et de chercher encore un sens à ce qu’on lui bassine dans les oreilles chaque jour. Il n’y en aura jamais un pour comprendre qu’ils ont beau se revendiquer comme sa famille, ils ne le seront jamais. Mieux vaut encore n’en avoir aucune. Pourtant, c’est pas l’envie qui manque, d’hurler, de jouer encore une fois la martyr comme ils aiment si bien l’dire, mais elle pourrait gueuler dans l’cul d’un poney que ce serait pareil, en vrai. C’est leur normalité à eux, et c’est elle qui dénote, à ne pas l’accepter, à rêver de son ancienne vie, croire encore en une autre réalité. Crétine. La vérité, c’est seulement qu’elle a peur. Qu’ils la terrifient, tous autant qu’ils le sont, et que ça l’effraie d’autant plus de finir par les suivre. Cette peur-là, combien l’ont senti, vraiment compris ? Ils ont tous le museau affuté, la méfiance exacerbée. Ils n’ont pas pu le louper, malgré les grands airs qu’elle se donne, que c’est la terreur qui la noie encore aujourd’hui, et qu’elle se contente d’essayer de donner le change. Pourtant devant Fish, elle est saisie de ce drôle d’instinct de préservation – petit moment à apprécier, ça n’arrive pas si souvent (quasiment jamais). « Si tu préfères, je peux rentrer toute seule. Loin de moi l’idée de m’en prendre une de tarte. Quoi que tu puisses en penser, j’vis pas pour le plaisir de vous emmerder. » Plutôt celui de les fuir. Mais fallait croire que ça les préoccupait trop, ça, de la garder près d’eux. Allez savoir qui ça emmerdait pourtant, qu’elle disparaisse. Quantité négligeable, ombre de passage, rien qu’une silhouette qui gueulait un peu trop fort, parfois. Rien de bien inquiétant, en somme. Et pourtant, ça semble leur tenir à cœur, de garder ce petit bout de louve dans le camp, pour une raison qui lui échappe encore, et qu’elle déteste sans même connaitre le fond du problème.

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Ça pique. Fish s'y attendait sans s'y attendre. « Et j’crois qu’aucune de nous n’a envie de causer d’la notion de famille. On va pas s’entendre. » L'équivalent du : t'façon t'es pas ma mère ! Si elle savait combien de fois elle se l'était pris en plein museau. Rares étaient les loupiots à pas une fois hausser le ton avec ce genre d'arguments qui pour elle, étaient bidons. Vrais mais bidons. Si seulement Sally l'était, jamais les deux femmes ne seraient là à avoir cette discussion. Ou peut-être que si, mais peut-être que ça ferait moins mal. Parce que le genre de parent qu'elle était, forcée, de substitution, n'importe quel adjectif dégradant que Firefly lui imposait probablement, ça ça se gagnait qu'au fil des années et pouvait être perdu en l'espace d'un instant. Ça restait pas, comme le sang, même s'ils se tranchaient les veines pour elle.
« T'as raison va. »
Pour aussi connaître ce sentiment, la louve n'insiste pas. Du moment que l'autre la ferme avec ses fantasmes de finir comme Balls ou Caillou, c'était vraiment tout ce qu'elle voulait. Il était stupide de penser pouvoir acheter sa compassion avec de l'alcool, même si elle avait essayé. C'était raté. Fish entame sa seconde pinte et laisse son regard flotter à la surface. « Si tu préfères, je peux rentrer toute seule. Loin de moi l’idée de m’en prendre une de tarte. Quoi que tu puisses en penser, j’vis pas pour le plaisir de vous emmerder. » « Nan nan.. Reste t'tracasse pas. »  Elle pose une main sur son épaule et la presse, tappe sur l'omoplate de derrière avant de revenir sur son verre.

Un ange passe.
La salle reprend peu à peu son brouhaha de croisière maintenant que la vieille beuglante semblait s'être calmée.

« J'comprend juste pas pourquoi tu dis tout ça, pourquoi tu fais tout ça - ça là, nous provoquer, nous rejeter, te tailler.. » Fish réprime une remontée de mousse, et déglutit. Elle regarde Firefly et se repose ces mêmes questions sans réponses, comme si dans son visage renforgné elle allait finalement le deviner. Sally aurait pu comprendre, mais elle était enterrée. « La vie de Rena Marsh vallait tant que ça la peine d'être vécue ? »
Imaginez cette question avec une pointe d'espoir à la fin, celle qu'elle réponde non.
Avant que Firefly ne puisse briser sa bulle, Fish continue de monopoliser la discussion. « D'accord on est coincées au Ministère, d'accord on nous parle comme à des chiens - mais c'est pas d'notre faute. Ça l'a jamais été - m'dit pas l'contraire : ça l'a jamais été. » Ça l'était mais la jeune femme connaissait pas vraiment leur passif d'aide aux Mangemorts alors.. « T'es en colère, super, bienvenue au club. Mais dis-moi en quoi ça va faire changer les choses.
Dis-le moi.
»

Fish avait la réponse, et c'est bien pour ça qu'elle boit.


@rena marsh
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C’est typique des loups, ça, faut croire. Suffit de s’aplatir un peu, montrer la nuque, donner raison à l’autre, lui laisser le choix, comme la place d’alpha, le pouvoir sur sa personne. Et de suite, faut que ça se calme. Fish parait lui faire comme une offrande, passe l’éponge, ramène un semblant de calme, même un brin de soleil à l’horizon. Et Rena n’a qu’à se coucher une dernière fois, accepter l’accalmie comme elle vient, sous peine de se reprendre un orage sur le museau. Le silence s’en ferait presque pesant, étrange, gênant, et l’une comme l’autre préfère retourner plonger le nez au fond de son verre, dont le fond est bien plus attrayant que le comptoir crasseux, faut dire. Autour d’elles, l’ambiance finit bien par revenir, maman louve s’est calmée, et le monde entier peut se détendre sans jeter des coups derrière son épaule, histoire de s’assurer qu’elle ne sautera à la gorge de personne. Elle a bien du mal à les comprendre, Rena. Plus maintenant qu’elle s’est coincée dans ce monde étrange, en a fait son quotidien, d’évoluer au milieu de prédateurs – elle a encore bien du mal à se considérer comme tel, elle ; le terme de monstre lui suffira.

Le pire, dans l’histoire, c’est sûrement l’émotion qu’ils laissent paraitre, la douleur qui semble les transpercer. Chaque fois qu’elle rue dans les brancards, ce n’est pas la colère, ni les coups, qui font le plus mal. C’est la peine et la déception qu’elle peut lire dans les yeux de Fenrir, ou de Fish. Elle le sent, à sa voix, qu’elle n’en a pas rien à faire. Que son sort la concerne vraiment. Effusion étrange, pour quelqu’un qu’elle accepte bien mal, qu’elle aurait préféré regarder de loin. Cette culpabilité lui tord les tripes, ne fait que la rendre un peu plus hargneuse, comme pour se rebeller contre le destin et les attaches qu’on lui a imposé. « J’comprends pas pourquoi vous y accordez tant d’importance, moi. » Il y a quelque chose de grave, soudain, dans leurs échanges. Et elle n’ose pas même remettre la faute sur l’alcool. Quelque part, la douleur avait besoin de sortir, de s’exprimer. « Pourquoi ça semble tant vous blesser. » Y’a quelque chose à compenser, pour s’accrocher ainsi à une famille qu’on impose ? Le vide qui doit les habiter, pour ainsi imposer leurs conditions, elle ne veut pas se l’imaginer, se le dessiner même dans ses pires cauchemars. Ils n’ont plus rien d’humain depuis longtemps, se sont perdus dans une moralité bien à eux. Leur vision du monde ne fait jamais que se heurter à la sienne. « Non, la vie de Rena Marsh n’avait rien de grandiose, je peux te l’assurer. » Elle en rirait presque. « Mais c’était la mienne. » Le regard qu’elle relève vers Fish à tout d’un défi. Aucune animosité ne transparait, seulement une douce détermination, comme pour la braver, l’inciter à contester. « Aujourd’hui, je m’appartiens même pas. Juste à Fenrir. A vous, par procuration. » Quelque part, elle joue les naïves, les idéalistes. Avant même d’ouvrir la bouche, elle a bien en tête tout ce que Fish pourrait lui rétorquer pour évincer son argumentaire. Et pourtant, elle s’y attache encore, à ce semblant de raison, son avis bien à elle sur la question, sa propre individualité.

« Si c’est votre faute. Enfin, pas la tienne. Tu paies pour les erreurs de Fenrir. Il m’a mordu. Il m’a reconnu et envoyé à la VB. » Il n’y a qu’un haussement d’épaules pour ponctuer sa phrase, étayer son propos. Tout lui parait simple, à elle, mais parait personne ne veut l’entendre, sa vérité, semble-t-il. « Et me dit pas que c’est parce que je suis chiante et insolente. » C’était pourtant pertinemment la raison. Peut-être qu’on lui aurait au moins fait la grâce de rester cachée, auquel cas. C’est peut-être bien tout ce qu’elle a mérité, finalement. Pourquoi lui ferait-on des fleurs ? Plus le temps passe, et plus elle les connait d’avance, les arguments qu’on lui servira pour contrer son raisonnement. Et plus le temps passe, et plus elle est terrifiée à l’idée de vraiment se perdre, et de s’y acclimater, à cette vie, finir comme eux tous. De ne pas être si différente, au final. « J’imagine que c’est tout ce que t’a connu, toi. Que tu t’imagines pas une autre vie, hein, que les Greyback sont la famille idéale ? » Elle n’a même pas besoin de demander, pourtant. Elle le sait. Le sait trop bien, l’a compris, à force. Et pourtant, elle trouve encore le moyen de se laisser toucher par la détresse manifeste de Fish à ce sujet. Pourquoi ça te touche autant, hein ? Pourquoi tu le prends à cœur comme ça ? On pourrait presque laisser penser qu’elle s’y serait attachée, à la jeune louve, lui aurait attribué une place sans même qu’elle ne s’en rende compte. « Tu t’es jamais demandée ce que tu pourrais être, si Fenrir n’avait pas croisé ta route ? » Encore une fois, elle navigue dans l’obscurité, ne sait bien où elle pose les pieds, mais se permet peut-être trop de questions sans réponse.

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Elle la laisse parler. C'est suffisament rare pour être souligné, Fish se tait et attend, Fish se tait et écoute. Il y a autant à comprendre de ce qu'elle dit de ce qu'elle ne dit pas, de ses silences et de ses pauses à Rena « Pourquoi ça semble tant vous blesser. » n'est qu'une remarque et pas une question, elle laisse les mots couler, sa bouche se délier. Tant que la louve avait compris où étaient les limites de la vieille, elle pouvait virtuellement tout lui dire et elle serait toujours là, à siroter sa bière. Il n'y avait rien à dire, pas d'arguments à avoir sur ce que Firefly ressentait. Même si c'était faux, même si ça lui faisait de la peine, le front de Fish s'étant transformé en grille de sudoku, elle lui avait posé une question et elle y répondait. Lentement et à son rythme. Comme Sally et Raven, avant. Fish a le visage écrasé contre sa main, une de ses jambes se balance lentement dans le vide.
Elle soutient presque tendrement son regard noir, farouche.
Elle se retient de lui dire que elle aussi elle est à la VB, que c'est vraiment parce qu'elles sont chiantes et insolentes.
« J’imagine que c’est tout ce que t’a connu, toi. Que tu t’imagines pas une autre vie, hein, que les Greyback sont la famille idéale ? »
Elle sourit. Sa main passe de contre sa joue à sur son front, à essuyer le sébum et dégager les cheveux fins plaqués sur les tempes. « Tu t’es jamais demandée ce que tu pourrais être, si Fenrir n’avait pas croisé ta route ? » À mon tour j'présume. L'intéressée émet un raclement de gorge sonore, boit une longue gorgée de bière avant d'en essuyer l'embrun sur ses lèvres du bout du pouce. « Bien sûr que j'me l'suis demandé » Un haussement d'épaules rythme le balancier de sa jambe. Fish avait jamais caché ses gueulantes avec son Alpha. « Puis j'me suis dit à quoi bon, après des années hein, bien sûr, après des années j'ai arrêté d'me poser la question. Et tu sais pourquoi ? » Elle se rapproche de Rena en un grincement de cuir : « Parce que ça sert à rien. Parce qu'en restant éveillée la nuit à m'imaginer ce qui aurait pu être, j'me réveillais quand même tous les matins, la tête dans l'cul, dans ce qui est, dans la vraie vie. » Vous suivez ? Bien, parce qu'elle était pas sûre de cette figure de style. Fish se redresse, le temps de prendre une gorgée. « Une fois qu'tu réalises ça, t'arrêtes de t'plaindre d'un truc que tu peux pas changer et tu t'concentres sur c'que tu peux toi changer - tu piges ? Ça m'a pris pas mal de temps à tilter, à ton âge, ah !, à ton âge j'avais la même rage que toi.. » Finissant cul sec sa Xème pinte, la phrase reste en suspend jusqu'à ce qu'elle ne frappe du poing contre son torse pour en expulser un rot. C'est qu'il fallait pas parraître trop philo non plus, ça niquerait sa crédibilité.
« J'vais pisser. Bouge pas hein ! »

@rena marsh
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Il a bon dos, l’alcool. Excuse la moindre dérive, leur permet de flanquer un bout de conversation aux empreintes philosophiques au milieu des crocs sortis. Elles sont ridicules. Même Rena s’en rend compte, dans le fond de son verre qui lui renvoie sa propre solitude. Et pourtant, elle écoute, savoure les réponses, à croire encore un peu plus comprendre Fish – alors que non, elle ne se fait guère d’illusions, mieux vaut ne pas s’attarder à croire à un peu de compréhension et d’empathie, pas avec ces bêtes-là. Un couteau serait trop vite tiré et planté dans le dos, d’un côté comme de l’autre. « C’est l’âge qui rend aussi sage ? » qu’elle charrie, le regard vissé à sa bière. Elle rit, mais les traits tirés ne trompent pas. Ça résonne en elle, d’une certaine manière. Elle a déjà trop réfléchi, pris du recul des millions de fois, s’est retournée le cerveau jusqu’à s’en rendre malade. Sans jamais vraiment s’en persuader, que c’était la bonne chose à faire, de tout abandonner. Elle n’en serait pas capable. Elle a besoin de courir après ce relent d’espoir, de ne pas abandonner et se cantonner à cette vie qu’on lui impose. Quand bien même il serait plus simple de courber l’échine et de s’y habituer. « J’imagine que t’as pas tort. » Fish ramène tout de manière pragmatique, sait appuyer son opinion. Sans se douter que Rena la voit, la porte de sortie. Elle ne retournera pas le temps pour redevenir sorcière et bannir la louve, mais elle peut au moins échapper à cette meute. Ou du moins, elle s’en persuade, qu’elle en est capable. Dans la réalité, les choses sont un peu plus périlleuses.

« Tu te défiles ou la bière t’pèse vraiment sur la vessie ? » qu’elle plaisante, la provocation sur le bout de la lèvre. Et pourtant, elle en serait presque rassurée de voir la louve disparaitre derrière la porte battante des toilettes. Y’a comme un sursaut, un instant d’équilibre, celui de bascule, qui définira vraiment la chance qui lui est donnée. Tout est prévu pour ce soir et pouvoir se tirer sans qu’on ne s’inquiète trop, et sans le savoir, Fish lui donne bien l’occasion parfaite pour fuir à tire-d’aile. Suffit que maman louve détourne les yeux un instant pour que la louvette danse et s’échappe. Elle ne perd pas de temps, dépose quelque menue monnaie sur le comptoir – Fish risque de gueuler, c’est elle qui invitait, mais c’est un moyen comme un autre de se racheter de son mauvais coup. « Elle paiera sa part, vous inquiétez pas. » Elle serait presque assurée, tiens, parviendrait à ne pas jeter de regards inquiets dans la direction où la matriarche a disparu. C’est sans se retourner qu’elle franchit la porte du bar, inspire une grande goulée d’air dans l’Allée des Embrumes – peut-être pas le move le plus recommandé, en y réfléchissant… - et entame sa fuite d’un bon pas. Elle a fini par se débrouiller assez pour se fondre dans la masse, ne pas paraitre sur le qui-vive, et surtout pas en fuite, mais avancer de manière efficace pour s’éloigner le plus possible de l’épicentre de ses maux. Et pour l’occasion, c’est bien Fish, le principal danger, le premier rempart contre sa fuite. Fish et ses discours de vieille causeuse, d’alcoolique invétérée qui se fait trop vite avoir par un verre aguicheur. Elle ne doute pas qu’elle parviendra à remonter sa race – ils y arrivent toujours – mais elle y croit encore, continue d’essayer comme elle peut, avec toujours ce vague espoir au creux de l’estomac de finir par triompher. Les rues de Londres l’avalent comme la gueule grande ouvert d’un loup aux crocs luisants, prêts à se refermer sur elle et lui briser la nuque.

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