BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Zozu#1 + Back to reality

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Zoya Strugatsky
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Zoya Strugatsky
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MessageSujet: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyMer 13 Jan - 21:56
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Zoya et Izar
Et puis juste comme ça, Zoya dit aurevoir à son inconnu. Après une nuit de folie à oublier qui elle est, voilà qu’ils doivent se dire adieu. Il descend du magicobus, les portes se ferment et en une fraction de seconde, elle est déjà à des centaines de kilomètres de lui. Elle ne sait rien de lui. Ils ont voulu garder la chose mystérieuse. La grande romantique qu’elle est adore devoir se fier au destin pour peut-être le revoir un jour. Il va assurément s’infiltrer dans ses pensées et ses rêves. Elle va assurément se faire un tas d’histoires et de scénarios autour de ce garçon qui la charmé dès le premier regard. Elle n’est pas prête de l’oublier. Elle se fait la promesse de n’en parler à personne. Il restera son secret. Son histoire. De toute façon, personne n’est obligé de savoir qu’elle a fait une rencontre incroyable qui la fait sortir de sa zone de confort et qui lui a montré ce que c’est d’être libre. Personne n’a à connaitre les détails de sortie impulsive point. Elle en a marre de devoir des comptes à tout le monde chaque fois qu’elle pose un geste.

Un sourire béat aux lèvres, elle retourne s’asseoir ne sachant pas ce qui l’attend pour la suite. L’amertume est toujours bien présente au creux de son ventre, mais elle est aussi plus légère. Cette liberté fragile et éphémère lui a fait le plus grand bien. Pour une fois, elle a fait ce qui lui a tenté sur le moment, sans devoir attendre l’avis de six autres personnes ou d’avoir leur regard constamment sur elle. Elle a pu s’amuser sans risquer d’entacher le nom des Strugatsky. Elle sait qu’elle doit retourner dans le monde sorcier et reprendre sa place, faire comme si rien ne l’ébranlait, sourire, rire, faire la belle, faire la promotion de sa famille, accepter tout sans broncher. Elle sait qu’elle doit se ressaisir et faire la part des choses. Elle sait que cette crise ne doit être qu’un événement isolé et que ça ne doit pas devenir une habitude. Elle ne croit pas que ça aura l’impact souhaité, mais au bout du compte, elle l’a fait pour elle et non pour passer un message quelconque.

Le bus violet s’arrête pour laisser entrer de nouveaux passagers, Zoya regarde par la fenêtre et se lève d’un bond. "Je vais descendre ici!" Le chauffeur lui sourit et lui souhaite bonne chance. Elle le remercie et prend une grande respiration avant de quitter son refuge ambulant. La brune n’a aucune idée de l’endroit où elle se trouve. Elle marche au hasard dans les rues bondées. Ses yeux papillonnent d’un bâtiment à l’autre, d’un panneau à l’autre, d’une personne à l’autre. Elle est rarement passée du côté moldu et elle est subjuguée par leur façon de vivre, leur culture. Tellement différente de celui des sorciers. Elle est une intruse. Elle essaie d’agir normalement, mais elle sent les regards sur elle. Ou peut-être est-ce seulement parce qu’elle marche trop doucement au goût de ces gens trop pressés? Ou parce qu’elle a un sourire idiot sur le visage alors qu’il n’est même pas midi? Puis, son pied glisse sur une feuille plane collé par la pluie sur le trottoir. Elle plisse les yeux et prend entre ses doigts ce qui semble être de la monnaie moldue. Le chiffre vingt se trouve sur le coin du papier rectangulaire avec le visage d’une femme couronnée. Au même moment, son ventre se met à gargouiller signe de la faim qu’elle ne peut pas ignorer. Elle lève les yeux à la recherche d’un endroit où dépenser son trésor. Elle entre dans un endroit dont le logo est un énorme M jaune. En regardant rapidement sur les tables, elle voit que la plupart des gens mangent un hamburger. Parfait! Elle arrive au comptoir où un jeune homme d’environ son âge l’accueille. "Hmm je veux n’importe quoi pour ce billet." Elle glisse l’argent sur le comptoir. Le garçon lui fait une drôle de tronche et elle se contente de sourire. "N’importe quoi!" insiste-t-elle voyant son hésitation. Il hausse les épaules et pianote un truc sur sa caisse. Il n’a pas le temps de chercher à comprendre d’autres clients sont en ligne derrière elle. Une fois son cabaret en main, elle se trouve une place libre près de la fenêtre. Elle enlève le papier qui enveloppe son sandwich et croque dedans à pleines dents. Et c’est la révélation. Elle n’a jamais mangé quelque chose d’aussi bon. Cette fuite est de mieux en mieux.


Dernière édition par Zoya Strugatsky le Mar 23 Fév - 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptySam 13 Fév - 2:40
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Zoya et Izar
Dans la main agitée, se chante une mélodie aux airs mineurs inéluctables, qu'il ne peut encore interpréter. Les pierres cliquettent, prémisses du rythme que tambourine leur échappée sur la carte céleste. Elles roulent, s'entrechoquent et puis s'arrêtent, et il peut enfin lire, Izar, ce qu'elles y conjuguent avec les étoiles.
Le quartz rose s'arrête près de Venus, prépondérant, entouré des motifs dentelés, tracés d'imaginaire et de fils évasifs de l'éther, que son oeil lit sans voir. Le sourcil se fronce, assombrit le regard inégal et de glace.

C'est d'autant plus frappant que c'est inhabituel. La douceur observatrice la norme, glissant parfois dans les neiges rares et poudreuses d'une concentration fraîche - jamais plus.
Il y a cette fois plus que du mécontentement sur la toile de fond d'un mélange peint de nuances intenses.

Le désappointement face à un mensonge qu'il n'aurait jamais cru venir d'elle - pas alors qu'ils sont si proches, qu'il suit dans son ombre depuis presque toujours, meilleur ami et confident autant que protecteur. Un presque rien sûrement, dans la plupart des cas, sauf qu'ils ne sont pas n'importe qui, pas dans n'importe quelle situation - leurs actions ont un poids qu'ils se doivent de porter, la tête tenue toujours haute. Il est là pour l'y aider, ou tout du moins le pensait-il.
Il a cru à l'explication qu'elle est venue lui donner avant de partir. Drôle d'idée que la confiance.

Il y a l'inquiétude, aussi. Sa fugue présente des risques évidents, pour sa propre sécurité et celle des Strugastky. Pas complètement inconscient, il va sans dire qu'il s'est assuré, auprès de ses pierres et des étoiles, que rien ne lui arriverait, la précaution toujours prise qu'il l'accompagne ou pas, mais les menaces sont multiples. Ils portent encore le deuil d'Ekatarina, décédée tout juste deux mois auparavant, et le coupable reste une inconnue dans l'équation. Ils se doivent, aussi, de présenter un front uni plus que jamais ; de n'y laisser percevoir aucune fissure, aucune faiblesse s'ils veulent prévenir toute tentative de coup.
Plus encore : les Strugatsky ne permettent ni désertion, ni échec de la part des Ombres. S'il doute que la petite échappée de Zoya soit perçue comme telle, il a tout intérêt à la retrouver. Tout de suite.

Puis il y a le ressentiment, lourd de ce qu'il a toujours tu. L'ironie de la fugue de Zoya qui fuit sans lui, sans l'avertir alors que c'est exactement ce qu'il a refusé à Brygida, quelques mois plus tôt - tout quitter et partir ensemble. Pas parce qu'il ne voulait pas, mais parce qu'il se refusait à les mettre tous deux en danger, et parce qu'il ne pouvait se résoudre à laisser Zoya seule, sans sa protection. Ils ne pouvaient pas, ce n'était pas aussi simple que ça. Ca lui avait coûté sa relation avec Brygida, mais au moins, cette fois-là, il avait été une bonne Ombre - pas comme là.

L'amertume lui attaque un peu la gorge, poison qui se distille lentement. Ca a un arrière-goût injuste. Même si Zoya n'avait aucun moyen de savoir, elle n'aurait pas dû fuir et lui mentir.
Il se demande si Brygida en rirait, en voyant à quel point la table a tourné.


Les pierres claquent et roulent à nouveau. Encore. Jusqu'à avoir tous les éléments pour retrouver Zoya.
Il transplane dès qu'il en sait assez. Faute de connaître sa localisation précise, il a tout de même une idée de l'endroit général où elle se trouve, et quelques sorts pour le guider. Dans les poches sans fond, les pierres et sa carte du ciel sont néanmoins soigneusement rangées, au cas où il devrait recommencer à la chercher.
L'oeil alerte, son pas est vif dans les rues de la ville.

Le temps défile dans un espace qui lui est propre. Inégal et intangible, ni vraiment lent ni vraiment rapide - trop des deux tout à la fois. Le paradoxe ne le surprend plus depuis longtemps.
Enfin, soudainement, elle est là. Son regard la trouve au travers de la vitre d'un fast food moldu, trop occupée à croquer dans son sandwich pour le remarquer. Il pousse la porte, entre et traverse la salle sans qu'on ne lui accorde la moindre attention. « Zoya. » Il la surplombe, arrêté net à côté de sa table. L'oeil prête des duretés inaccoutumées à la voix, un mécontentement qui s'abat.  « Je vois que tes "collègues du ministère" se portent bien. » Le sarcasme raille, reprend l'excuse qu'elle lui a servie avant de partir, cette prétendue soirée entre collègues dont il pourrait parier sur l'inexistence, le choix du russe autant par habitude que pour éviter les oreilles qui traînent. « Fini ton sandwich. » Pas une demande ni une proposition de bonté de coeur. Ca a le goût d'un ordre, qui laisse entendre ce qu'il ne dit pas : qu'on parte, vite. Il croise les bras, assis sur la banquette tassée d'être trop utilisée, décidé à la fixer d'un oeil courroucé jusqu'à ce qu'elle ait terminé. Elle sait qu'il est là pour la ramener.




Dernière édition par Izar Zherdev le Ven 26 Fév - 1:05, édité 1 fois
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Zoya Strugatsky
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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyMar 23 Fév - 20:12
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Zoya et Izar
Zoya dévore son sandwich sans même prendre le temps de le déguster. Elle n’a jamais mangé quelque chose d’aussi bon de toute sa vie. Elle comprend maintenant de quoi parlaient ses amis au sang-mêlé à propos de ce fastfood si populaire. Elle s’en veut presque d’avoir ignoré ces hamburgers pendant toutes ces années. Pourquoi il n’y a rien de tel chez les sorciers? Et les frites? Minces, croustillantes et beaucoup trop salées. Un vrai régal. Elle doit avoir l’air d’une demeurée à sourire de la sorte alors qu’il n’est même pas midi, à marmonner toute seule qu’elle n’a jamais mangé quelque chose d’aussi bon. Mais, elle s’en fiche. Elle est libre. Elle est seule. Personne ne la reconnait. Elle vient de vivre la plus fantastique des nuits. Une aventure inespérée. Une aventure d’une vie. Elle sait que jamais, elle ne va revivre cela. Elle ne tentera pas le diable une seconde fois, elle n’est pas bête. Elle a rencontré un inconnu qui l’a fait rêver et même oublier le Weasley – tiens quel est son prénom déjà? Toutes les tensions qu’elle a accumulées au fil des mois se sont presque évaporées. Elle se sent mieux, plus légère. Loin de sa vie qui va à toute vitesse, loin de ses responsabilités, loin de tous ces regards sur elle. Elle en veut toujours autant à Bry et à tous ceux qui régissent sa vie dans les moindres détails, mais elle est plus sereine concernant certaines décisions. Même si elle a dû mentir et qu’elle s’est mise en danger, Zoya sait qu’elle a bien fait. Elle en avait besoin.

Elle sait que son temps d’indépendance est compté. Si sa famille ne s’est sans doute pas rendu compte de sa fuite, elle se doute que ce n’est pas le cas de son ombre qui s’est probablement vite compris la supercherie. Juste quand elle pense à Izar, la porte s’ouvre et elle sait que c’est lui qui vient d’entrer dans le restaurant. Elle reste concentrée sur sa nourriture et continue de manger comme si de rien était. Il la retrouvé. Plus vite qu’elle ne l’aurait pensé à dire vrai. Mais, elle n’est pas vraiment surprise, Izar est très doué avec ses cartes et ses dés. Il l’aurait retrouvé à l’autre bout du monde. Il souffle son prénom une fois à sa hauteur. D’un ton qu’elle ne lui connait pas et qui lui donne un frisson inattendu. Elle ne peut pas dire s’il s’agit de colère ou de déception. La ligne semble mince entre les deux. Elle avale sa dernière bouchée et lève doucement la tête, les yeux piteux par la dernière accusation de son meilleur ami. Elle n’aime pas comment il la regarde. Elle se sent rétrécir sous le poids de son œil dur fixé sur elle. Si imposant tout d’un coup. Elle rougit, la honte se faisant un chemin jusqu’à ses joues, alors qu’il mentionne ses collègues du ministère qu’elle n’a en réalité pas vu. Elle n’a jamais souhaité le blesser, mais elle ne voulait pas l’impliquer. Pour lui éviter des ennuis, elle n’a pas eu le choix. Il ne savait pas, alors rien ne peut lui arriver. C’est avec cette logique en tête qu’elle lui a menti sans aucune hésitation et avec laquelle elle a pu fuir sans se soucier du reste.

Elle soupire sans le quitter de ses yeux verts. Elle n’aime pas comment il lui parle. Le sarcasme ne lui sied pas. Elle ne l’a jamais vu ainsi et elle s’en veut d’en être la cause. Elle veut s’excuser, mais elle ne serait pas sincère. Elle sait qu’elle la mis dans une mauvaise position. Elle sait que la colère qu’il ressent, il y en a une partie qui la vise, mais la seconde moitié est contre lui. Il s’en veut. Elle le connait. "Tu dois goûter à ça. C’est juste délicieux!" Est la première phrase qui sort de sa bouche. Dans le but de faire baisser la tension et de le calmer, mais aussi de prolonger son moment de liberté.


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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptySam 27 Fév - 16:55
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Zoya et Izar
Proféré, le prénom se détache du brouhaha de la salle, de ces accords de bruits blancs, de discussions banales et de rires agaçants. Il n'a pas envie de rire, Izar. Pas ici, et surtout pas maintenant. L'oeil couleur d'orage reste fixé sur Zoya, tonne silencieusement en attendant sa réaction, en attendant de la voir lever les yeux pour croiser son regard. Elle prend son temps, finit sa bouchée avant de s'en donner la peine. L'a-t-elle vu arriver ? Il n'y a pas de surprise dans ses yeux, aucune marque pour la trahir sur son visage. Elle savait, évidemment, qu'il finirait par réaliser son absence, qu'il viendrait à sa recherche et finirait par la trouver. Si sa fugue est naïve, au moins Zoya ne l'est pas par rapport à ça.

Il se glisse sur la banquette abusée comme son sarcasme entaille l'air partagé.
Comme un fossé qui se serait créé en lieu de la table qui les sépare, à moins que ce ne soit la finesse pas tout à fait opaque d'un voile tombé entre eux ; cette fois, Izar n'est pas certain de savoir vraiment identifier l'émotion dont se sont parés les yeux de Zoya, et qui déborde par-delà les lignes sur le reste de son visage, sur sa personne qui se tapit un peu sur elle-même au lieu de se tenir droite et assurée. Une touche de remords à lui avoir menti, à avoir fui comme elle l'a fait ? Il n'en est pas certain, pas tout à fait tout du moins. Quoi d'autre, sinon ?
Si, en d'autres circonstances, sa réaction l'aurait adoucit, ça ne prend pas cette fois. L'oeil reste inébranlable, les lèvres pressées en une ligne étroite et descendante alors qu'il l'observe rougir. Il ne tire aucune satisfaction de ses réactions. Il n'est pas heureux de cette confrontation verbale qu'ils se doivent d'avoir, une fois hors de portée d'oreilles qui n'ont en rien à les entendre mais qui peuplent le fastfood où ils sont attablés.

Au moins, elle soutient son regard sans se défiler, malgré le soupir qu'elle laisse s'échapper. Elle ouvre la bouche. S'il entend les mots qu'elle prononce, la signification de sa réponse met quelques secondes à s'installer, à s'ancrer dans la tête dans toute sa mesure. Wrong move. La mâchoire saille d'un angle plus marqué d'être serrée. « Pardon ? » La voix se couvre d'une couche de glace sans s'élever - toujours basse mais un peu plus dure, un peu plus froide aussi. Ca a quelque chose de plus coupant. « Est-ce que j'ai l'air de vouloir traîner ici pour goûter à ça, Zoya ? Parce que je peux t'assurer que non. » Les sourcils se froncent davantage, entraînent les traits du visage et la torsion de la bouche dans le mouvement. Non pas qu'il doute que ce soit bon, là n'est pas la question. Là n'est pas le moment, surtout. Ils ont à parler, surtout ils sont dans le monde moldu et le meurtrier rode toujours, inconnu. Qui sait ce qu'elle a fait des dernières heures, si elle n'a pas été suivie ou espionnée. Les chances sont relativement faibles, d'autant plus s'il en croit les réponses que ses pierres et les étoiles ont apportées à ses questions, il n'est pas du genre à prendre ce genre de risques. Même infimes. Ca n'a jamais été pas une science d'exactitudes parfaites ni d'absolus.
Les bras se décroisent, une main s'appuie sur la banquette, l'autre sur la table. Le mouvement a un goût d'inattendu, de suspend. « Allez. On rentre. On doit parler, mais pas ici. » Catégorique, pas de questions ici, mais il attend tout de même. Une réaction de sa part, un assentiment ou qu'elle fasse mine de se lever et de le suivre, tout simplement.

Malgré la distance, le trajet ne sera pas long. La porte du fastfood vite passée, quelques minutes dans la rue à slalomer entre des passants qui s'écartent presque d'eux-mêmes souvent - l'aura des Strugastky qui les touche, l'effet inconscient mais bien réelle - jusqu'à trouver une ruelle et une alcôve. Un portique, plutôt, sous lequel se glisser et où il n'y a qu'à s'assurer de ne pas être vu, d'aucune fenêtre ou machine moldue, d'aucune personne qui pourrait arriver à ce moment. Son bras qui entoure ses épaules, son autre main qui trouve son bras, et le craquement caractéristique du transplanage en duo. La sensation des barrières magiques de son appartement qui glissent sur eux naturellement en reconnaissant leur signature magique et, déjà, devant les yeux, le cadre familier de son salon.
Izar s'éloigne d'elle d'un pas, les bras croisés sur son torse. Il l'observe, quelques secondes. « Tu peux me dire ce qui t'es passé par la tête au juste ?! Partir comme ça - tu réalises à quel point ça aurait pu être dangereux ? » L'amertume brûle un peu la gorge, il la ravale, déglutit et la colère laisse un peu de sa place à quelque chose de plus profond et complexe. La voix baisse, dans le volume comme dans le ton. « Et tu m'as menti. »


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Zoya Strugatsky
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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyVen 13 Aoû - 19:54
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Zoya et Izar
Le visage de Zoya reste neutre. Une moue pratiquée avec soin au fil du temps et qu’elle maitrise aujourd’hui à la perfection. Son expression faciale fait place à toutes les interprétations des émotions qu’elle peut ressentir à ce moment-là. Autant l’ennuie d’avoir été retrouvée, que l’excitation encore palpable de son aventure. Autant la honte d’avoir menti, que la fierté d’avoir enfin défié les ordres. Seules sa bouche qui mâche sa bouchée de sandwich et ses pupilles qui suivent Izar qui prend place sur la banquette devant elle, sont en mouvement. La lourdeur plane puis s’installe entre eux. La jeune fille aurait pu être nerveuse et bafouiller des excuses à l’arrivée de son Ombre, mais elle est au contraire très zen. Elle n’a aucun remord. Elle a vécu une nuit fantastique loin des siens à ne pas devoir prétendre quoi que soit, à être juste une jeune adulte ordinaire et sans histoire. Cette nuit va rester gravé dans sa mémoire et sera le seul souvenir d’une rébellion éphémère, la seule qu’on lui aura permis. Et elle veut savourer chaque instant. Littéralement. Elle s’essuie les lèvres avec un papier brun rugueux avant d’en offrir à Izar, sans doute pour couper le fil qui s’est tendu entre eux. Plus pour démontrer que sa présence était attendue et qu’elle est résignée à le suivre. Elle a adoré son escapade, mais elle sait que ça ne sert à rien de la prolonger. Mais le garçon reste inébranlable. Il n’a aucune envie de rire. Il ne se laisse pas amadouer. Zoya sert les lèvres et hausse les épaules. "Tu ne sais pas ce que tu manques." Elle se veut plus arrogante qu’elle ne le souhaite. Mais si le garçon est pressé de partir, Zoya, elle ne l’est pas. C’est la première fois et sans doute la dernière qu’elle met les pieds dans cet endroit qui pue la friture, peut-être même dans le monde moldu. Elle se doute qu’après sa fuite, aussi courte soit-elle, Izar ne va pas la lâcher d’une semelle. Elle ne serait pas surprise qu’il décide de monter une tente juste devant sa porte et mettre des chiens de garde pour l’empêcher de sortir. Et si ce n’est pas lui, ça sera l’un des membres de sa famille. Il lui signale qu’ils doivent rentrer pour parler. La brune lève son doigt pour lui dire d’attendre. Elle ne va pas gaspiller ce délicieux repas. Surtout, si c’est pour se faire donner la morale. Doucement, elle trempe ses frites bien croustillantes et abusées de sel dans la sauce rouge. Elle croque lentement tout en fixant le visage ennuyé de son ami. Elle prend son temps, prolonge le calvaire du garçon. Elle prend la paille entre ses lèvres et vide son gobelet en faisant masse de bruit en aspirant sa boisson gazeuse brunâtre. Comme une enfant mal élevée. Oubliées toutes ces heures à apprendre les préceptes de politesse et de comportement à adopter pour une fille de son rang. Elle joue un rôle, elle s’amuse. Mais, lorsque son cabaret se retrouve vide, elle sait que c’est la fin et qu’elle doit remettre les chaussures de Zoya Strugastky, cadette surprotégée et image de la famille. "C’est bon. On peut y aller." Elle se lève en soupirant. Elle ne donne aucune résistance et suit Izar dans le dédale des passants qui se présentent devant eux. Son ami la tient subtilement par le poignet. Juste assez pour lui faire comprendre de ne pas essayer de fuir, mais pas assez pour faire croire qu’elle est en danger. Juste deux amis qui ne veulent pas se perdre dans la foule matinale. De toute façon, elle n’a pas l’intention de tenter une esquive. Il l’a fait entrer dans une ruelle inoccupée, la prend par les épaules et avant qu’elle ne puisse cligner des yeux, les dalles de pierres font place à un plancher de bois.

Ils se trouvent chez Izar dont l’appartement est situé à quelques mètres du sien, dans le même immeuble. De retour chez elle. De retour au point de départ. Ça marque vraiment la fin. Le garçon se détache d’elle et l’observe. Elle lui envoie des yeux piteux. Il lui demande ce qui lui a pris de fuir comme ça et lui rappelle que ça aurait pu être dangereux. Elle ne peut s'empêcher de rouler des yeux. Comme si elle n’y avait pas réfléchi avant, comme si elle ne savait pas que son statut peut attirer des personnes mal intentionnées et des ennemis du clan. "Mais, tout s’est bien passé, tu vois! " Ça ne sert à rien de débattre ou d’imaginer ce qui aurait pu arriver. Elle sait que ce qu’elle a fait n’est pas très prudent, mais aussi bien voir le bon côté des choses. Puis, d’un ton plus doux, voir cassé, il l’accuse de lui avoir menti. Le visage de la belle se ferme, coupable. "Oui. Et c’est la seule chose que je regrette. " Elle lève les yeux vers lui, sincère. "Je ne voulais vraiment pas te blesser, Izar. Mais, tu ne m’aurais jamais laissé faire. J’en avais besoin. " Elle sait que ce n’est pas ce qui va l’apaiser, mais elle préfère être honnête avec lui. "Je me suis dit que si tu ne savais pas, rien ne pourrais t’arriver." Ils savent tous les deux ce qui arrive à une Ombre qui ne sait pas protéger son Strugatsky. En n’étant pas complice, il risquait moins gros. "Je suis vraiment désolée, Iz." Elle l’est réellement. Elle déteste le décevoir. Elle déteste le blesser et lui mentir. "C’est la dernière fois, je t’assure." Au contraire, de ce qu’il peut penser, ça n’a pas été facile de lui raconter des salades. Elle n’est vraiment pas bien avec ce choix, mais elle continue d’être persuadée qu’elle a fait la bonne chose.


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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyMar 17 Aoû - 19:05
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Zoya et Izar
L’œil s’attarde sur le visage de Zoya et son détachement apparant, la touche d’arrogance ou de provocation qu’elle met dans la nouvelle bravade – plus futile cette fois. Le sourcil s’arque au-dessus de la teinte laiteuse de l’aveuglé, vraiment pas impressionné. « Manquer un hamburger gras et bon marché tu veux dire ? Vraiment terrible. » La raillerie coupe d’autant plus par le ton absolument plat, presque monotone, qu’il utilise, mais il n’ajoute rien, se contente de la fixer alors qu’elle prend son temps pour finir de manger, rébellion naïve mais d’un timing douteux. La lenteur, vraiment ?
Pour autant, une partie de son attention reste portée sur les alentours. Les sens aux aguets et la baguette de tilleur toute prête à lui glisser dans la paume, un whispering sur le bout de la langue, qui n’attend que d’être énoncé pour aveugler en cas de danger. Même s’il est quasi certain que le meurtrier d’Ekatarina ne s’en prendra pas à Zoya, ni au reste de la famille Strugatsky – s’il en croit l’éther – qui pour le jurer ? Qui pour le risquer ?
Certainement pas lui.

La mâchoire serrée, les dents grincent alors que la patience s’effrite et s’amasse, fait croître encore davantage sa nervosité.

Elle soupire finalement, accepte comme un assentiment. Une touche de soulagement alors qu’elle se lève enfin - rien qu’une goutte sur l’océan des risques sur lequel il veille, aux aguets.
Heureusement, elle le suit sans résister et sans incidents entre les passants et jusqu’à une ruelle déserte, de laquelle il les transplane. Le décor change pour son salon qui les accueille. Il se détache d’elle, se replace face à elle au lieu de sa place habituelle à ses côtés, fracture qui prend vie et se manifeste concrètement. Le prologue passé, le temps de la confrontation est arrivé malgré l’air piteux de Zoya, ce regard de chiot qu’elle prend maintenant – sincèrement, ou pour l’amadouer, il ne saurait même plus le dire ; peut-être un peu des deux.

Ca n’empêche pas les évidences de filer et de s’exorciser, offusquées. Zoya roule des yeux en retour, brandit le fait que rien ne lui est arrivé comme un drapeau blanc agité au-dessus d’un champ de mine ; naïf. C’est peut-être la première fois qu’il le voit vraiment, aussi clairement que ça. « Et alors ? Comme tu es saine et sauve on devrait juste laisser filer comme si de rien n’était, c’est ça ? » Les sourcils froncés obscurcissent le regard inégal comme le ton de sa voix. Un grave plus marqué, une fermeté qui frôle plutôt une dureté inhabituelle. « Parce que non. Ca fonctionne pas comme ça, Zoya. Est-ce que tu réalises qu’on a un tueur en fuite, sûrement même plus proche qu’on pense ? Tu réalises combien de personnes, ennemis et soi-disant alliés n’attendent qu’une occasion comme ça pour frapper et essayer de nous rayer de la carte alors qu’on est déjà affaiblis par la mort d’Ekatarina ? Et toi, tu la leur sers sur un plateau d’argent et tu as juste ça à me rétorquer ? » La gorge se serre, étouffe un instant la vox. Il déglutit, continue plus bas, dans d’autres graves et d’autres volumes bas. Calme terriblement plat, l’air stagne et disparaît. « On ne peut pas se permettre de partir comme ça. »

Et c’est ça, le plus dur là-dedans. Le sentiment de trahison. Le poids de celui-ci, qu’il ne peux pas lui dire, pas à Zoya ni même à personne, sauf à celle qui ne veut plus l’entendre parce qu’il lui a justement refusé ça. Partir ensemble.

Zoya l’a fait, elle. Sans lui.

L’injustice a un goût si amer que ça lui crame la gorge , les trippes, tout l’intérieur.

Elle lui a menti, aussi. De ça au moins, elle est désolée. Le semble, en tout cas, de ce qu’elle lui dit. Elle relève les yeux vers lui, mais il détourne le regard une seconde avant de se reprendre et d’y revenir. «

« Qu’est-ce que tu en sais ? » Le ton est plus sec que ce qu’il pensait, et il reprend d’un ton plus neutre bien que toujours manifestement contrarié. « J’aurais compris. Je serais même venu avec toi et j’aurais veillé à ce qu’il ne t’arrive vraiment rien. Personne n’en aurait rien dit. » Alors que là… C’était bien plus risqué, pour eux deux. Une Ombre qui laisse partir son Strugatsky comme ça ? Jamais bon signe. Jamais bien vu, non plus, encore moins dans ces circonstances. Il n’en dit rien. Pas maintenant Ca importe bien moins que les risques qu’elle a pris, bien moins que la sensation de trahison qui le bouffe encore.

« Ouais, » il répond juste en se laissant tomber dans son canapé, alors qu’elle s’excuse et lui promet que c’était la dernière fois. C’est une impression bizarre, que de lui souhaiter de pouvoir recommencer, mais d’espérer qu’elle ne le fasse pas pour sa sécurité. Désagréable. C’est la même sensation quand il réalise qu’il ne sait pas si, là, tout de suite, il la croit réellement. Il voudrait le faire, pourtant.

Il soupire, une moue tire les lèvres, circonspectes. « J’espère qu’au moins, ça valait le coup. » Son regard la retrouve, juste en coin, un peu curieux tout de même. Il est le premier : il ne doute pas que les autres de ses adelphes auront encore à dire après lui. C’est cher, pour quelques heures de ce qu’elle a vécu en oubliant ce qui suit son prénom.
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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyLun 20 Sep - 21:44
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Zoya et Izar
Les reproches commencent. Le pire dans tout ça, c’est que Zoya risque d’entendre les mêmes au moins une autre fois. Mikhail va certainement passer la voir dans la matinée. De son calme froid, il va lui expliquer que c’est mal ce qu’elle a fait. Quant à Brygida, il serait mentir de dire qu’elle n’appréhende pas sa réaction. Parce qu’elle ne sait pas sur quel pied danser avec sa sœur. Elle ne sait plus. Soit elle va lui tomber dessus avec rage et colère, soit elle va l’ignorer totalement, soit elle va la regarder de haut et la juger. Elle sait toutefois que peu importe la réaction de son ainée, elle va faire mal. Et Vasilisa? Si elle réagit, ça serait super surprenant. Zoya n’a jamais eu l’impression que sa grande sœur s’intéressait à ses agissements. Il n’y a que la gymnastique qui les a un jour liées, maintenant que le sport n’est pas aussi important, elles sont loin d’être proches.

Mais celui que sa fuite a fait le plus mal, c’est son Ombre, sans doute avec raison. Elle le sent à la colère qui ressort non seulement de sa bouche et dans ses paroles, mais aussi dans son corps. Izar est tendu, sa mâchoire est serrée. Il la regarde à peine, aucune chaleur envers elle. Il semble exténué aussi. A-t-il seulement fermé l’œil depuis qu’il a découvert la vérité ou il a passé des heures à la rechercher à jouer avec ses pierres? Elle s’en veut qu’il se soit mis dans ces états pour elle. Mais, après tout, n’est-ce pas son rôle? À quoi s’attendait-elle? Qu’il ne s’inquiète pas et qu’il vague à ses occupations sans savoir où elle se trouve? Il lui met sous le nez toutes les conséquences que son geste aurait pu causer, la brune baisse les yeux, silencieuse et le cœur lourd. Elle sait tout ça, mais elle n’a pas réfléchie à tout. Elle n’a pas pensé plus loin que ce qui est visible, que ce qui est flagrant. Elle sait que ses actions auraient pu avoir des conséquences désastreuses, mais elle n’a pas réfléchie à l’effet domino si les choses avaient mal tournées. Elle est naïve Zoya, elle ne pense pas que le monde soit si moche et violent. On a toujours fait exprès de la maintenir loin des horreurs. On n’en parle jamais devant elle. Bien sûr, elle sait que tout n’est pas rose, que sa famille nage dans des eaux troubles, mais elle n’en a aucune conscience. Et elle ne veut pas tremper dans les affaires louches. Elle n’est pas certaine d’avoir la tête, le cœur et les épaules assez solides. Elle murmure "Je suis désolée."Prenant conscience qu’elle lui a vraiment fait peur. L’ami a eu peur pour elle, pas pour son travail.

Mais il y a autre chose dans sa voix qui le trahit. La déception. Izar n’est pas déçu qu’elle soit partie, il est déçu qu’elle l’ait fait sans lui, qu’elle ne lui ait pas assez fait confiance pour lui demander de la suivre. Le fait est qu’elle n’a jamais eu l’intention. C’était un truc pour elle. Elle devait être seule sans personne pour la surveiller. Elle voulait être normale le temps de quelques heures. L’accompagner, même de loin, n’aurait pas eu le même impact. Elle n’aurait pas eu une nuit aussi magique. Ça la fâche qu’il ne comprenne pas. Oui, elle a été imprudente, mais elle a pris ses précautions et au final, il n’est absolument rien arrivé, même si elle est d’accord que ce n’est pas quelque chose sur lequel il faut compter comme explications et excuses. Les mots lui brûlent les lèvres, elle veut répliquer, lui expliquer sa version, mais elle s’en empêche. Parce qu’elle sait que peu importe les raisons, valables ou non, elle a eu tort. Se disputer avec Izar est la dernière chose qu’elle souhaite. Surtout qu’elle sent que cette escapade les a éloignés. Zoya s’excuse à nouveau. Elle est très sincère. Lui faire du mal n’était pas dans ses objectifs. Elle a envie de se lever et d’aller se blottir contre lui, mais elle n’est pas certaine que l’accueil soit chaleureux. Elle s’assoit en face de lui, droite, comme si elle n’a pas le droit de se mettre à l’aise, comme si elle n’est plus la bienvenue ici, pour le moment du moins.

Elle aperçoit tout de même un sourire curieux qui laisse entrevoir une percée du soleil après l’orage. Les yeux verts de la belle s’illuminent lorsqu’il lui demande si ça en valait le coup. Elle a envie de crier que c’était génial, mais non seulement c’est malvenu, mais elle s’est promis de garder le secret. Elle s’en veut de lui cacher, mais c’est son souvenir, son aventure. Elle sait qu’il va se mettre à faire des recherches si elle lui révèle sa rencontre. "Ça a fait du bien. Je suis heureuse de l’avoir fait, même si ça me met dans le pétrin." Elle sourit doucement se doutant qu’il doit avoir un tas de questions. "Tu veux pas savoir pourquoi je suis partie?"


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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyVen 24 Sep - 21:48
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Zoya et Izar

En réponse à l'amertume et l'inquiétude, Zoya n'a que des excuses à lui servir. Elles reviennent une seconde fois, et il n'est même pas certain d'y croire, Izar. Désolée de l'avoir inquiété et de lui avoir menti, à la limite. Désolée d'être partie ? Il est pas assez crédule pour ça, il a bien vu comme elle avait l'air contente à manger son fast-food.
C'est même pire que ça à vrai dire, il sait alors qu'il l'observe, la jauge de l'oeil depuis son canapé. He got played. Il se sent trahi, et c'est encore pire à cause de ce que lui avait demandé Brygida et qu'il n'a pu accepter, et qu'il ne peut encore moins avouer à Zoya. Ce serait trop dire, trop de choses qui concernent plus que lui, trahir une confiance qu'il a sans doute déjà perdue.
Ca lui donne des regrets qu'il devrait pas avoir. Parce qu'il ne peut pas regretter ça, sa décision de refuser et de rester. Il ne peut pas parce que ça n'arrangerait rien. Il ne peut pas en tant qu'Ombre, parce qu'il a un devoir, et que toute son existence est liée à ça. A rester près de Zoya, pour elle, pour la conseiller et la protéger de sa vie si ça en venait à ça. Il ne peut pas parce que ce serait encore pire pour lui. Où serait sa place, dans tout ça ? Qu'est-ce que ça lui apporterait d'être bouffé par les regrets et une nouvelle dose d'amertume, en plus de la douleur du coeur en peine ?
Ca remettrait trop en cause le but qu'on lui a donné. Son existence dans tout ça.
Et pourtant.

L'or de la chaîne est lourd sur sa nuque, sur sa poitrine.
Il se saisit d'un coussin du canapé pour le placer sur ses genoux, le garder là sans trop savoir pourquoi. Elle n'a rien répondu d'autre à ses paroles, réalité et reproches, que ces excuses qu'il n'entend qu'à demi. Zoya reste debout là, dans son salon, sans oser s'asseoir ni s'installer. Pas vraiment à sa place ici, pour la première fois, alors que ça a toujours été comme chez elle.
L'impression de malaise le décide à lui demander tout de même, indirectement, si son escapade valait le coup. Il suppose que oui - sûrement pas à la mesure des risques encourus et des réprimandes qui en découlent et en découleront, mais c'est au moins ça pour elle. Il suppose, aussi, qu'il peut pas lui en vouloir d'avoir eu envie d'un peu de liberté, même s'il peine un peu à voir en quoi elle en manque, parfois. Les responsabilités des Strugatsky ne sont pas encore vraiment sur ses épaules, si ce n'est de faire honneur à son nom et à ne pas leur faire courir de risques ; et les responsabilités des Ombres ne seront jamais siennes.

Elle a l'air heureuse, au moins un peu, qu'il pose la question pourtant. Elle l'admet et ses yeux brillent - un peu différemment que d'ordinaire et il se rappelle du quartz rose venu flirté avec Venus, le doute s'éveille mais il n'en dit rien parce que ça peut n'être rien et que ça ne le regarde pas. Elle sourit avec cette douceur qui lui est propre et qu'il a toujours aimé, et elle lui demande s'il veut savoir pourquoi elle l'a fait, pourquoi elle a bravé les risques et lui a mentit pour partir, et il la regarde en silence encore un instant. Il s'en veut, un peu, d'effleurer l'idée de répondre que non, il ne veut pas vraiment savoir, pas maintenant alors qu'il est encore pris par ce mélange de colère, d'amertume et d'inquiétude, mais il sait aussi qu'une partie de ces émotions naît d'une raison qui ne tient pas d'elle.
Elle a l'air de vouloir le partager avec lui, aussi, de vouloir lui raconter, alors il hoche la tête une fois, un peu lentement. « Si, bien sûr, » pas tout à fait une vérité mais loin d'être un mensonge. Il s'intéresse à Zoya, toujours, et si elle est prête à le lui dire c'est tant mieux. Il repousse le coussin, se lève et agite sa baguette pour faire bouillir de l'eau et en remplir un samovar pour faire du thé. « Et tant mieux si tu es heureuse du temps que tu as passé Zoya, je suis content pour toi. » Ca sonne étrangement. Un peu plat, trop teinté pour n'être que ça. Ca cache pas la manière dont il se sent toujours par rapport à tout ça. « Pourquoi tu es partie alors ? » Il demande finalement, un peu plus doucement, en ramenant le tout sur la table basse devant son canapé, où il s'installe à nouveau en attendant qu'elle lui raconte les raisons de cette fuite qu'il ne comprend pas vraiment.


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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyMer 17 Nov - 17:43
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Zoya et Izar
Elle a pensé que la lourdeur qui s’était installée au restaurant allait disparaitre une fois dans un endroit connu et dans lequel elle s’est toujours sentie bien. Mais, ce n’est pas le cas. La tension les a suivis jusqu’ici. Ce canapé pourtant si confortable lui semble être en béton. Froid et dur. Elle n’arrive pas à se mettre à l’aise alors qu’elle le connait bien ce fauteuil. Elle a dormi, elle s’est chamaillée avec Izar, elle a sauté, elle a pleuré, elle a ri, mangé, elle a tout fait dessus, mais elle n’est pas bien. Elle sent les murs se refermer sur elle. Elle est droite, prête à se lever à la première occasion. Elle n’aime pas se sentir comme ça. Cet appartement, c’est celui de son meilleur ami. Elle y passe des heures et des jours. C’est chez elle. Mais, elle ne se sent pas la bienvenue. L’œil d’Izar brûle sa peau. Sa froideur la glace. Elle s’excuse sincèrement, mais il ne semble pas s’en soucier. Elle ne sait pas quoi ajouter. Elle ne sait pas quoi dire pour le calmer. Elle a l’impression que peu importe ce qui va sortir de sa bouche, rien ne sera réglé. Elle a gaffé. Elle a créé une fissure dans leur relation parfaite. Elle a ébranlé leur complicité pour un acte égoïste. Elle a brisé sa confiance et elle devra travailler dur pour la retrouver. Tout ça pour quoi? Quelques heures de liberté? La rencontre avec un inconnu qui lui a chaviré le cœur, mais qui restera à jamais un rêve? Une aventure qui aurait pu la mettre en danger? Mettre sa famille dans l’embarras?

Zoya a pourtant de la difficulté à regretter sa fuite, croyant avec rage qu’elle en avait besoin. Parce que derrière toute cette tension, elle, elle se sent plus légère. Elle se sent capable d’attaquer tout ce qui lui pesait lourd sur les épaules. Elle veut faire face aux nouveautés et défis qui se dressent devant elle. Elle ne ment pas quand elle lui dit que ça lui a fait du bien. Elle ne s’esquive pas lorsqu’elle lui demande s’il souhaite connaitre les raisons. Elle veut qu’il sache. Elle veut partager avec lui, même s’il est trop tard et qu’il y a déjà un sillage de déception qui la poursuit. Au moins, il saura pourquoi. "J’ai craqué. " Elle hausse les épaules, rougissante. " Entre la mort de mama, les fiançailles de Bry et Hadriel, les miennes avec un homme que je ne connais pas, Bry qui me repousse sans cesse. Je sais que vous allez penser que je n’ai aucune raison de craquer, parce que j’ai une vie relativement simple comparé à Misha, Bry ou même Vasi, mais c’était trop pour moi. Et justement, on m’a toujours protégé pour tout. Je n’ai pas su comment gérer et comment réagir face à tout ça. J’avais besoin d’être seule, de faire quelque chose pour moi, de décider. J’avais besoin d’aller ailleurs. " Elle a baissé les yeux, ses doigts frottant la bordure de sa cape. Sa gorge s’est serrée, émotive. Peut-être qu’elle aurait ressentie la même euphorie si son Ombre avait été avec elle, peut-être qu’elle se serait sentie toute aussi libre s’il l’avait accompagné. "Ça doit te sembler des raisons insipides et sans intérêts qui ne méritaient pas que je me mette dans une situation aussi précaire, mais je n’ai pas réfléchi pour une fois et j’ai fait ce qui me semblait le mieux sur le coup." Elle déglutit, appréhendant sa réaction. Soit il se calme, soit il s’énerve encore plus devant sa bêtise. " Et je suis vraiment sincère quand je te dis que je suis désolée. Je ne voulais pas te blesser, je sais que tu aurais fait ça pour moi, que tu m’aurais suivi et peut-être que tu aurais compris, mais je n’ai pensé qu’à moi." Elle ne sait pas si c’est suffisant et si elle a réussi à recoller les morceaux, mais au moins, il sait. Il doit aussi savoir qu’il s’agissait d’un événement isolé et que ça ne deviendra pas une habitude. Elle a compris qu’elle ne peut pas fuir toutes les fois que ça se corse un peu pour elle.

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MessageSujet: Re: Zozu#1 + Back to reality   Zozu#1 + Back to reality EmptyJeu 18 Nov - 21:57
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Zoya et Izar
Malgré le mécontentement inquiet et réprobateur qu’il ressent, Izar fait un effort. Même s’il est pas certain de vouloir écouter les raisons de Zoya à cet instant précis, qu’une part de lui préfèrerait insidieusement lui rendre le coup donné – et pourtant sans le vouloir vraiment – et qu’une autre préfèrerait juste attendre que l’amertume soit retombée, il fait l’effort de repousser tout ça. Même si c’était risqué et qu’elle lui a menti, c’est bien si sa sortie a pu la rendre un peu heureuse dans ces temps troubles, assombris par le deuil et les menaces qui planent et s’amassent au-dessus de leurs têtes, mettant les nerfs à vifs. Tant mieux pour elle, il suppose. Un samovar fumant déposé sur la table, l’odeur du thé noir, la chaleur entêtante de ses épices relevée de la touche fraiche d’agrumes, il retrouve son canapé et l’enjoint donc à lui raconter son escapade.

Il détourne le regard des lents volutes de fumée pour le poser sur Zoya lorsqu’elle commence à parler, un haussement d’épaules et les joues rosissantes pour accompagner ce début d’aveu. En temps normal, il aurait sans doute cherché à la réconforter ou à lui apporter un peu de soutien en lui serrant la main ou l’épaule dans ce genre de geste qui semblent peu mais font parfois beaucoup. Pas cette fois, mais il écoute. Il comprend, s’adoucit un peu au dur et à mesure de ses explications. Il lui faut retenir un bout de grimace ou un durcissement de son expression à la mention des fiançailles de Zoya avec Hector – il avait presque oublié ça, complication renvoyée loin à l’arrière-plan, les autres préoccupations trop grandes pour ne pas prendre toute la place, et peut-être qu’il cherche volontairement à oublier cet inconfort à venir. Même si c’est de l’histoire ancienne et révolue, bien sûr, et que ça ne l’affecte pas du tout, non non, pensez-vous bien. Là encore, il fait comme pour le reste, repousse la pensée et le problème pour se concentrer sur le moment et sur Zoya, dont la voix se serre. Il n’aime pas la voir comme ça, sentir la tristesse ou d’autres émotions négatives l’envahir et menacer de déborder comme c’est le cas à ce moment.

Il la laisse finir, pourtant. L’écoute remettre en question ses propres raisons et s’excuser encore une nouvelle fois. Un soupir s’échappe, sans vraiment déranger le silence bref. Les mots qui suivent sont plus secs que d'ordinaire, pourtant. « Décider de quoi, Zoya ? » Il se penche pour retirer le thé du samovar, rempli un verre, lové dans un porte-verre en métal ciselé qu'il place devant Zoya avant de s’en servir aussi. L’ambre du liquide coule doucement, entraîne la réponse avec lui. « Tu aurais juste pu me dire tout ça avant. J’aurais pu venir avec toi, ou j’aurais gardé un œil sur toi de plus loin, mais là c’était juste prendre des risques inconsidérés. »
Izar se laisse aller dans le canapé, ramenant ses jambes en tailleur. Le thé est bouillant, lui brûle presque la langue – comme il faut, comme il l’aime. Il reprend. « Ce sont pas des raisons insipides ni sans intérêts au contraire, mais assume-les et assume ta décision, voilà tout. J’aurais compris, tu sais. Je comprends. C’est facile pour personne, ça fait beaucoup, personne te dira le contraire, mais tu peux pas laisser voir que ça t’affecte comme ça et juste… partir, comme tu l’as fait. Encore plus si tu veux toujours qu’ils te donnent plus de responsabilités au sein des Golden Rings. » Il ajoute tout de même, sans plus être sûr de cette dernière hypothèse. Secouant légèrement la tête, il ignore une boucle venue lui chatouiller le front. Son regard est un peu plus doux lorsque son œil croise les siens cette fois, même si l’amertume et le mécontentement n’ont pas encore tout à fait disparu. Ça lui passera, après un peu de temps. « J’espère que ça a marché comme tu voulais et que ça t'a fait du bien quand même au moins. Mais n’oublie plus que tu n’es pas seule à traverser tout ça. J'ai rien dit aux autres mais ils risquent de l'apprendre quand même. » Et il ne sait pas encore, à vrai dire, s'il devrait aller le leur dire ou pas.


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