BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal


 

 kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
they were big i was little
@kingsley shacklebolt / 10 juin 2007 - st james' manor
( AND YOU CALL THAT BEING A KING. ) I LAUGH, BECAUSE I SEE YOU SUDDENLY AS YOU MUST'VE BEEN AT FIFTEEN: THE SAME LOOK OF IMPOTENCE IN YOUR FACE AND THE SAME INNER CONVICTION THAT THERE WAS NOTHING THAT YOU COULDN'T DO. WHAT HAS LIFE ADDED TO YOU EXCEPT THE LINES ON YOUR FACE? (...) WHY DO YOU WANT ME TO BE QUIET? BECAUSE YOU KNOW THAT I AM RIGHT? YOU CAN'T ADMIT IT, OF COURSE; YOU HAVE TO GO ON GROWLING AND DEFENDING THE BONE YOU CALL HAPPINESS.  — ANTIGONE, ANOUILH.

tw : crude language / trilingual edition

La fin de la réunion est floue, un bourdonnement désagréable dans une oreille et une main agrippée à son bras tout au plus. Elle ne se souvient pas avoir dit au revoir à Nacho, n’est pas sûre de comment elle a rallié St James. Avec les années, Elena s’est familiarisée avec les symptômes des chocs les plus rudes (le souffle coupé, le cerveau engourdi et incapable, les jambes fatiguées, l’oreille sourde, et puis les mains de Rip obstinément refermées sur ses épaules) – et quand même, elle ne gère pas, jamais. Rip l’a assise sur un fauteuil de la salle commune et s’est penché vers elle avec toute la bienveillance du monde dans l’espoir qu’elle dise quelque chose ; elle n’a même pas daigné le regarder. La colère menace de ressurgir à chaque instant, ou peut-être les larmes, encore contenues par l’abasourdissement – elle préfère se taire, déjà pas franchement ravie de s’être retrouvée bringuebalée là.

Javier est vivant. Tristram aussi. (Right?) Potentiellement beaucoup de monde – c’est qu’elle n’a pas tout suivi, compris, plus ou moins volontairement.
Ils sont vivants, mais torturés, chassés, affamés, humiliés, battus, certains depuis des années, cinq ans, sept ans.
Et Shacklebolt savait. Et ce n’était pas très dur de deviner depuis combien de temps – 2003 (quatre ans), quand sous ses yeux durs puis ses larmes rageuses il lui avait affirmé, puis réaffirmé, que c’était fini, que son frère ne reviendrait pas, qu’il était temps de tout arrêter. Déjà à l’époque ça lui avait semblé un peu sorti de nulle part, mais on lui avait suffisamment répété qu’elle n’était plus capable d’avoir un regard rationnel sur la situation ; ça, elle avait fini par l’accepter.
Il savait – son poing se serre machinalement, elle détourne la tête vers une fenêtre pour ne toujours pas avoir affaire à Rip.
Alvarecita est si amère, furieuse, décontenancée… qu’elle n’a même pas pris le temps de lancer un regard triomphal à travers la salle, ah je vous l’avais bien dit, ah who’s the foolish one now. (Peut-être parce qu’envers et contre tout, elle a un peu de mal à y croire.
Son frère vivant ? On dirait une mauvaise blague. Elle a même rangé son pendentif dans sa poche, de peur de l’abimer à force de le serrer, jointures blanchies et paume rougie.)

Il faudrait qu’il lui dise directement, mais Royal est bien la dernière personne du monde à qui elle a envie de parler actuellement.
(Il a fait profil bas depuis la fin de la réunion – tant mieux.)

C’est peut-être encore plus douloureux, que ça vienne de lui ; mais Elena se trouve bien pathétique d’y penser et balaye donc l’idée d’un revers de main (essaye). Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas prévenue, de ne rien attendre de Kingsley, ou comme s’il ne l’avait jamais foutue sévèrement en rogne – mais joder, elle lui a toujours fait confiance, envers et contre tout bon sens, n’a jamais gueulé que plantée devant son bureau, et le moins possible devant les autres, et a toujours fini, de toute manière, par le suivre, même en grognant tout du long.
Puis c’est Kingsley. Le type trop bien habillé au mariage de son frère. Celui dont elle s’est foutue, à quinze piges, pour penser qu’envoyer des Détraqueurs à Poudlard pouvait être une bonne idée. Celui qui lui lançait des œillades encourageantes, à la dérobée, au Ministère, quand ils y étaient coincés comme deux cons. Celui qui lui a cédé une chambre solo au Manoir, après quinze minutes de supplications, et pour qu’au final elle la déserte quasi totalement au bout de deux semaines. L’imbécile heureux (éméché) qui l’a appelée little sis, une fois, devant tout le monde, et qui  a effectivement eu la sale tendance à se comporter comme si c’était le cas depuis la mort de Javier.
Le meilleur ami de son frère.
Ese hijo de puta.

Merlin, elle pourrait le tuer. (Elle aurait pu au moins essayer, si on ne l’en avait pas obstinément empêchée.)

Et puisque c’est Kingsley, évidemment, il a demandé à lui parler. Et évidemment, il n’a pas daigné sortir de son bureau pour ça. Il me prend pour qui ? C’est sensiblement ce qu’elle a essayé de répondre au pauvre messager, déjà furibarde, déjà au bord de son siège – mais Rip a posé une main sur son genou, lui a soufflé un “I think you should go”, s'attirant momentanément ses foudres et (enfin) un regard (noir). Elle en a croisé d'autres, des regards ; a repensé aux yeux enflammés de Lee, à l'air affligé de Matthew, à la mâchoire crispée de Sinead. Ils n'ont pas tous suivi le mouvement, ne se sont pas tous rassemblés connement, soufflés, dans cette pièce – ils méritent tous des réponses, et tous n'en obtiendront pas. Elena le sait, a le soupir bruyant d'une ado contrariée, qui traîne des pieds mais s'exécute quand même. Elle sait qu'elle ne peut pas dire non, elle sait qu'elle ne ne veut pas dire non, mais s'en va lourdement, comme si elle n'avait pas le choix (comme si elle ne s’était pas laissée traîner jusqu’ici juste pour cette confrontation).

Elle signale sa présence en toquant à la porte d’un coup sec, entre sans cérémonie, se laisse choir sur sa chaise habituelle sans le lâcher des yeux. Elena ne donne pas le change, elle a tiré sa baguette de sa poche et se contente de jouer distraitement avec, la faire rouler entre ses doigts, appuyée sur les accoudoirs, apparemment insensible aux microscopiques éclairs rouges s’échappant ponctuellement de l’arme ; elle ne dit rien. Cinq minutes s’écoulent, cinq minutes dans le blanc des yeux, et cinq minutes c’est extrêmement long dans une pièce suant la tension et les non-dits. (Le calme avant la tempête, un peu.) Elle se demande s’il l’a fait venir en pensant qu’elle hurlerait à nouveau, se débattrait à nouveau, l’insulterait de tous les noms, si c’est ce qu’il cherche – dans tous les cas, elle ne lui donnera rien. Mais cinq minutes, c’est quand même long.
La sorcière arrête momentanément de fixer son interlocuteur ; son regard vient se poser sur sa baguette qui n’a cessé de bouger. “So… Planning on saying anything, or...?” Le ton est presque mesuré, presque maîtrisé, quoique chargé d’électricité (encore un petit éclair rouge – elle laisse retomber la coupable et ses mains sur ses genoux, juste un peu trop lourdement). Lena se penche un peu plus en avant, sans relever le regard pour autant (elle tourne rapidement la tête pour se demander quel petit train elle pourrait détruire en premier). “I mean, you know, this is pretty much the last place where I want to be right now.” Elle se laisse retomber sur le dossier de sa chaise, croise les bras, relève les yeux. “And yes, I do mean last.” Trop butée, trop sur le fil pour poser les questions qui lui brûlent les lèvres, lui donner un semblant d’encouragement (il ne mérite pas), quitte à ne rien savoir (ce serait peut-être moins pire).
Et puis, elle n’a pas la patience pour ça. Un bras décroisé, Royal se voit accusé par un doigt pointé dans sa direction. “Actually, you know what Kingsley? You go to hell.” Elle n'a pas la patience pour ça, ou peut-être bien que si – go to hell, but talk to me. (Essaye au moins d’expliquer ta connerie. Dis-moi pourquoi (comment) t’as sciemment laissé mon frère crever pendant cinq, six ans.) Paroles et langage corporel qui disent tout et son contraire – les bras qui se décroisent définitivement, pour que les mains viennent apparemment prendre leurs cliques et leurs claques ; la silhouette qui fait mine de se casser, mais ne se lève pas ; les yeux qui s’accrochent, les oreilles qui se tendent, ont désespérément besoin d’entendre quoi que ce soit qu’il ait à dire ; la mâchoire resserrée qui laisse présager un jeu à somme nulle, qui ne peut que mal tourner. “You wanna talk now? What's that shitshow again?!
Les moldus disent quelque chose comme pas de justice pas de paix – c'est comme ça qu'elle regarde Shacklebolt et sa silhouette trop familière : avec un air passablement mauvais, la posture désinvolte mais butée, contre toute compromission, toute compassion (aujourd'hui comme point de non-retour).
Prête à se barrer, désireuse de tout casser, avec un besoin cruel de prendre la vérité en pleine gueule, Lena attend le déluge. (Elle a toujours été la plus furieuse des Alvarez, qu'ils disaient quand la comparaison faisait encore sens.)
Go ahead and disappoint me, King.


Dernière édition par Elena Alvarez le Dim 25 Avr - 3:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
Les choses s'enchaînent bien trop vite au goût d'un Kingsley débordé - débordé, et débordant, bouillonnant de l'intérieur d'une dizaine de sentiments intenses et différents le tirant dans tous les sens et nulle part à la fois. C'est seulement loin de la foule déchaînée et au contact de Sofia que le géant manque de s'écrouler, passe un bras énorme autour de ses épaules en la laissant les transplaner ailleurs. Ils passent une heure dans la petite ville écossaise où elle les a amenés avant de retourner à St James, une fois qu'ils ont une idée plus précise de la démarche à suivre en tête.

C'est quasiment l'apocalypse, quand ils reviennent. Une tornade s'empare de lui, et Kingsley essaye patiemment de garder son calme, passe sous silence la moindre accusation et promet des explications plus tard, demain, jamais. Sofia prend rapidement le relais et il disparaît à l'étage, dans son bureau, fermant la porte derrière lui dans un claquement sourd.

Ses pensées elles aussi commencent à déborder, et il fait passer le désagréable goût amer qui lui lacère la gorge qui lui brûle la bouche - un compromis acceptable, en l'état. Le doigt de whisky en devient deux, puis il se laisse tomber sur la chaise de son bureau en se prenant le visage dans les mains, rassemblant ses pensées.

Autant dire que quand le cercle sept a appris qu'il savait pour les Battues, eux aussi l'ont mal pris - et Kingsley voit se profiler presque naturellement le déroulé des évènements futurs. Après la libération des Battues (si ils y parviennent, par Merlin), il va être mis sur la touche. A cette idée, son coeur se serre et ses pensées s'entrechoquent de plus belle contre les parois de son crâne, paniquées et terrifiées - mais une partie de lui reste calme et logique. Sans lui, ils ne seront rien, n'arriveront à rien. Ils finiront par lui remettre les rênes en main, de préférence avant qu'il ne soit trop tard, et il devra faire de son mieux pour effacer le sourire triomphal qui lui chatouillera les lèvres.

Mais en attendant...

La porte s'ouvre et se ferme dans un claquement, laissant parvenir aux oreilles de Kingsley les bruits de couloir atténués par les sortilèges d'isolation recouvrant ses murs. Des cris, des pas précipités. Et, face à lui, venant tout juste d'entrer, Sofia.

"So, this is a shitshow." Elle s'approche du bureau, attrape la bouteille de whisky et le verre délaissé par Kingsley pour s'en servir une généreuse portion. Avec un rien d'admiration, Kingsley la regarde finir son verre en quelques gorgées et le reposer dans un bruit sourd. "Damn, lady. - Oh, don't start." Elle lève les yeux au ciel. "Or rather, please start. What do we do now?"

Ils ont tellement de choses à faire.

Ils doivent rassembler les troupes, les rassurer, ils ont besoin de parler à Carmen pour qu'elle sache quoi dire aux différents cercles, commencer à planifier les missions avec les Avengers. Invités à dîner au manoir ce soir, lui et Anthony ont décidé de repousser à plus tard pour des raisons de sécurité. Il y a tellement, tellement de choses à faire et pourtant les pensées de Kingsley ne vont que vers Javier et la dernière image qu'il a vu de lui, de la part de Myrthild. "I need to talk to Elena," est donc la première demande qu'il fait à Sofia. Il s'attend presque à ce qu'elle proteste, qu'elle lui dise qu'ils ont des choses plus importantes à faire avant, et il est un peu surpris lorsqu'elle hoche sèchement la tête. "I'll draft a schedule," dit-elle simplement avant de quitter la pièce, Kingsley ignorant la clameur des cercle cinq s'y précipitant déjà pour essayer de le héler.

En prévision de l'arrivée d'Alvarez, Kingsley ouvre une fenêtre et se serre un nouveau verre, avant de faire disparaître la bouteille dans son cabinet enchanté. Il retrousse les manches de sa chemise et se masse les paupières en attendant posément. Lorsqu'il entend quelques pas frappés à la porte, il tourne sur sa chaise pour lui faire face.

Sa ressemblance avec son frère le prend comme un coup de poing dans l'estomac, parfois. L'ombre de Javier est tirée au sol derrière Elena qui referme la porte et s'avance. Il observe la baguette qu'elle tient à la main, se fait déjà la réflexion qu'il lui a mieux appris et qu'il lui faudra faire mieux pour le prendre par surprise. Mais elle ne semble pas là pour échanger des sorts (Kingsley ignore si il aurait la force ou même l'envie de se défendre si c'était le cas), se contente de s'avancer, de s'asseoir. Quelques minutes s'écoulent et il l'observe, attend avec une patience qui ne lui ressemble pas qu'elle s'exprime, lui hurle au visage toutes les injures qu'elle a pu préparer.

Quand elle détourne les yeux, une partie puérile du cerveau de Kingsley lui dit qu'il a gagné. “So… Planning on saying anything, or...?” Un peu de chaleur dans sa voix, quelques crépitements supplémentaires au bout de sa baguette, qu'elle repose. Même si elle ne le regarde pas, Kingsley lui répond d'un vaguement hochement d'épaules, un son guttural sortant d'entre ses lèvres pincées. Une gestuelle digne d'un croque-mort s'inventant psychiatre. “I mean, you know, this is pretty much the last place where I want to be right now. And yes, I do mean last.” Elle se referme, les bras croisés, les yeux plantés dans les siens. Kingsley se redresse sur son séant, attrape son verre et fait tourner le liquide ambré à l'intérieur avec habilité.

Si elle ne voulait pas véritablement être là, elle serait ailleurs, n'aurait pas daigné répondre à son invitation, se serait pointée des heures ou des jours plus tard. Il sont tous les deux besoin de cette conversation. "And yet here you are." Il y a quelque chose de fataliste à sa voix, presque amer, et Kingsley apporte son verre à ses lèvres en espérant rincer le goût insidieux qui s'est installé dans sa bouche.

Les bras d'Elena s'ouvrent, un doigt est pointé dans sa direction. “Actually, you know what Kingsley? You go to hell.” Il sourit en éloignant son verre, passant sa langue sur ses lèvres pour en essuyer le whisky. Il est de mauvaise humeur, réalise-t-il, à vif, à cran. C'est sans doute le pire moment pour se disputer avec la soeur de Javier, parce qu'il n'a jamais essayé qu'opposer un calme solide face à ses humeurs explosives. Là, tout de suite, il n'a pas cette force. “You wanna talk now? What's that shitshow again?!Shitshow, ce mot, encore. Il repose son verre dans un claquement qui laisse présager une fissure dans le verre, un coup de tonnerre alors que l'atmosphère dans la pièce s'alourdit comme pour annoncer un orage. "This shitshow is war." Les mots lui échappent, sont crachés plutôt que siffler, et quand il se relève d'un bond pour arpenter la pièce d'un pas énervé, le monde vascille autour de lui, encouragé par les restes de Pur-Feu qui lui lui torpillent le gosier.

"I can say with relative certainty that Javier is alive." Il ne peut pas lui offrir d'excuses ou d'explications: il s'en absout complètement, malmené par sa propre culpabilité, et il sait qu'elle verrait clair au travers du moindre de ses mensonges. "Others, as well. But Javier, I know for sure. Well, almost." L'incertitude ne lui va pas bien. Kingsley fait courir ses doigts sur son crâne, butant contre les aspérités des légers cheveux qui y poussent, venant se planter dans sa nuque; derrière son bureau, il fait les cent pas dans un circuit profondément imprimé dans le tapis qui empêche ses pas de résonner. "And I'm going to save him, even if that's the last thing I do." Il s'arrête, pose ses mains sur le dossier de sa chaise et se tourne vers elle, se penche. Ses yeux sont presque avides, cherche dans l'océan noir du regard d'Elena une quelconque trace de compréhension, de support.

Elle ne lui a jamais semblé si loin. "I need your help."
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
they were big i was little
@kingsley shacklebolt / 10 juin 2007 - st james' manor
( AND YOU CALL THAT BEING A KING. ) I LAUGH, BECAUSE I SEE YOU SUDDENLY AS YOU MUST'VE BEEN AT FIFTEEN: THE SAME LOOK OF IMPOTENCE IN YOUR FACE AND THE SAME INNER CONVICTION THAT THERE WAS NOTHING THAT YOU COULDN'T DO. WHAT HAS LIFE ADDED TO YOU EXCEPT THE LINES ON YOUR FACE? (...) WHY DO YOU WANT ME TO BE QUIET? BECAUSE YOU KNOW THAT I AM RIGHT? YOU CAN'T ADMIT IT, OF COURSE; YOU HAVE TO GO ON GROWLING AND DEFENDING THE BONE YOU CALL HAPPINESS.  — ANTIGONE, ANOUILH.

tw : crude language + mention mot psychophobe

"And yet here you are." Kingsley a le ton fataliste mais le geste atrocement nonchalant - et Elena déteste ses manières, et déteste qu’il ait raison, et elle pourrait tout aussi bien se lever pour lui arracher ce foutu verre des mains si elle ne s’était pas promise une attitude retranchée, fermée, résolue, parce qu’elle vaut mieux que ça (mieux que lui). Elle pince les lèvres, en vient à fixer le plafond, effectue un premier dépassement en décroisant les bras et lui suggérant d’aller se faire voir. Le mot shitshow lui vient tout naturellement, parce qu’elle veut lui faire ravaler son sourire à la con, mais elle sent avoir touché une corde sensible ; et en effet le verre vient heurter la table, et Kingsley bondit presque, grogne presque. "This shitshow is war." Un sursaut la saisit malgré elle, et Lena tente de sauver les apparences en se fermant à nouveau, fronçant les sourcils plus que de raison. Les mots, pour autant, lui échappent ; elle s’entend aboyer un “Bloody HELL!”, sent sa nuque basculer exagérément en arrière sous le coup de l’exaspération. “Yeah, tell me about it…”, elle grogne encore, entre ses dents cette fois. La surprise passée laisse aussitôt place à l’agacement profond : elle n’est pas venue pour recevoir un sermon sur la guerre et le greater good, parce qu’elle sait ce que c’est, peut-être même mieux que personne, et elle ne le supportera pas, pas maintenant… "I can say with relative certainty that Javier is alive."

Basculement. Elena s’accroche presque pour ne pas tomber de sa chaise, se concentre presque pour ne pas arrêter de respirer, ou trop respirer, et surtout - merde ! - elle sent les larmes, brûlantes, rageuses, honnies, lui monter aux yeux.
Parce que ce n’est pas la même chose - l’avoir su, viscéralement, pendant des années (six !), puis l’avoir compris, récemment, pendant cette foutue réunion, ça n’a rien à voir avec le fait de l’entendre, enfin - la confirmation, et puis ce nom, qu’on évite comme la peste depuis tellement longtemps, comme si un tabou avait été posé dessus, comme si…
Javier is alive. Elena ne pensait pas recevoir l’information avec autant de violence, de désarroi ; elle pensait peut-être sauter de joie, ou sauter au cou de la personne qui lui annoncerait la nouvelle, ou au moins sentir un long soupir de soulagement lui échapper, avoir l’impression que ses épaules se défaisaient enfin de l’épaisse chape de plomb qu’elle sent lui peser tous les putains de jours. Mais non - elle a juste la gorge nouée, et trop chaud, et la respiration qui s’emballe, et les mains qui s’agitent de manière incohérente, et des foutues larmes pleins les yeux. Et il est hors de question qu’il la voit comme ça, même s’il semble parfaitement hermétique au foutoir qu’il vient de provoquer, et qu’il continue, implacable… "Others, as well. But Javier-" “Quit saying-” Le glapissement qui lui échappe ressemble davantage à un couinement furieux, tandis qu’une de ses mains s’est levée comme pour lui demander de se taire, parce que c’est insupportable, de l’entendre malmener son nom avec son sale accent anglais comme si de rien n’était, comme si tout ça n’était pas de sa faute, comme si…
La fin de sa phrase vient finalement s’étouffer dans sa gorge serrée, pendant que Shacklebolt achève sa tirade sur un "Well, almost." qui n’arrive même pas à lui soulever davantage le cœur. Elena ferme brièvement les yeux, reporte son attention sur le plafond (décidément passionnant) pour ravaler ses larmes. Elle n’entend plus distinctement Kingsley, refuse de reporter le regard sur lui, même quand il lui semble possible d’éviter de se décomposer totalement, qu’il n’y a plus qu’une larme à essuyer rageusement du revers de la main. Et elle sait qu’elle devrait se reprendre, lui demander quand quoi où comment, quelles sont ses preuves, est-ce qu’il a des choses à lui montrer, est-ce qu’il l’a vu, et pourquoi pourquoi pourquoi - mais fuck it, elle a toujours été trop à fleur de peau, intense, émotive, pour faire une bonne Auror - et puis fuck them, fuck you Kingsley d’abord.

"And I'm going to save him, even if that's the last thing I do." Il fait les cent pas, s’arrête, se penche vers elle - elle sait qu’il cherche son regard, son soutien, un semblant de compréhension, mais elle n’a rien de tout cela à lui donner. Fixant obstinément un point à sa droite, les yeux noirs et le ton féroce, quoique toujours un peu tremblant, elle ne peut que cracher, essayer de le repousser dans les cordes, loin, suffisamment loin en tous cas pour qu’il ne puisse plus l’atteindre, plus comme ça. “Cut the emo bullshite, will you?!” Les mots, littéralement expulsés, sont toujours difficiles à prononcer ; sa gorge lui paraît pâteuse et son articulation est compliquée par un souffle toujours court et irrégulier - dans ces conditions, son “have some self-respect at least” lui paraît tout au plus résonner contre ses dents, de même que le sarcasme qui lui fait suite “I mean, even though I get going back to the field can seem super scary…” (c’est ce que Javi aurait dit, ça ne la fait même pas sourire).

Il ne l’a sans doute pas entendue.

"I need your help."
Planté derrière sa chaise, Kingsley capture enfin son regard - et s’il est encore un peu humide, il est surtout assassin. Un sourire sardonique lui échappe, comparable à celui qu’il lui a adressée à peine quelques minutes plus tôt - puis un petit rire sans joie, même. Ses yeux s’attardent brièvement sur le verre lézardé ; la compassion lui paraît impossible, tout comme la retenue, la finesse, la dignité peut-être. Elena s’avance un peu sur son siège, les traits trop durs. “You are one real motherfucker, aren’t you?
C’était son autre grand défaut, en tant qu’apprentie Auror : cette manière de tout vivre effrontément, à bras le corps, sans la peur protectrice, parfois salvatrice, même (surtout) pour les plus hardis. Elena n’a jamais eu peur de Kingsley, ou de grand-monde d’ailleurs ; elle enfonce les portes du haut de son mètre soixante et se débat avec sa baguette et son couteau contre les conséquences.
Alors quand elle se retrouve à insulter outrageusement le soi-disant chef de la résistance, (un soi-disant ami de la famille), elle n’a pas l’ombre d’un frisson, mais un sourire lui échappe finalement. Il n’a rien de bienveillant, n’est que vaguement amusé. Elena se sent furieuse et a plus ou moins consciemment repris sa baguette, qui elle a repris sa cavalcade électrique. “And you just think you’re so damn smart. Right, maybe it’s about time you realise you can’t fight this war (elle imite caustiquement son intonation) on your own.” Ton laconique, dans une atmosphère qui pue pourtant le soufre (l’orage est là).

But that’s not it, and you don’t really need my help, do you, Kingsley?“ La question n’appelle pas de réponse - elle poursuit et les mots s’échappent un à un, devenant plus catégoriques à mesure qu’elle s’engaillardit. Rage froide, qui pique au moins autant qu’elle gronde, qui ne lui est pas si familière (d’ordinaire, elle tape plutôt puis râle ensuite), et qui contraste étrangement avec l’intensification des crépitements de sa baguette. “What you need is to make sure that everyone will follow you again no matter how much you fucked up again.” Les yeux d’Elena, ombrageux, ne quittent finalement plus le détracteur ; sa silhouette est tendue vers l’avant et ses muscles bandés à la manière d’un molosse prêt à attaquer à tout instant. “And what you need is to make sure I’m not one of these people who will join bloody Rogers once this shitshow is over.” Ses traits se déforment encore, quittant momentanément leur expression résolument insolente pour prendre une mine faussement pensive. “Or maybe you just need to make sure that I won’t tarnish your little reputation too much if we ever get him back. I mean, that’s pretty much all you care about, right?

Intraitable, Elena ne se laisse pas interrompre, quoique son regard se soit momentanément posé sur la baguette qu’elle a recommencé à faire tournoyer entre ses doigts ; elle attrape presque distraitement un rouleau de parchemin dépassant du bureau de Kingsley, le laisse s’enflammer avec un air impassible et presque absent. “Do you know what I need, Kingsley?! (Sa voix vrille un peu trop dans les aigus à son goût.) I mean -- not that you care.” Son intonation est devenue plus grave, se rapproche à nouveau plutôt du grondement sourd, à demi menaçant. Elle se débarrasse des braises disséminées sur ses genoux d’un nouveau mouvement de baguette, y laisse tomber ses mains et reporte son regard sur le Shacklebolt. “Maybe… Just maybe I needed not to be treated like a delusional mental everytime I suggested my brother may possibly not be dead for the last six bloody years” Et elle veut rester calme, et elle ne veut pas lui faire ce plaisir, ou lui donner cette excuse, ou lui présenter cet aveu de faiblesse ; mais subitement le barrage cède, enfin, et le torrent de mots la submerge, et elle se noie dans une colère qui ne demande qu’à l’étouffer (ou, tout au plus, trouver un coupable à qui réserver ce sort) depuis six putains d’années. “... maybe I needed not to grieve another family member, especially not the last one I got, especially not Javier (cette fois-ci, son timbre s’étrangle définitivement dans la fureur), and maybe, just maybe, I needed you not to let my brother be tortured and degraded and starved and fucking hunted and almost killed everyday for half a bloody decade! KNOWINGLY!” Ce dernier cri, courroucé à l’extrême, va se perdre contre les murs du bureau ; et ce n’est toujours pas suffisant, et rien ne sera jamais suffisant, aucune excuse, aucune justification, no nothing - rien ne fera jamais le poids face à l’immensité de la déception, ou de la trahison, ou du dégoût, ou de tout ça à la fois.

Elena s’est levée d’un bond, renversant sa chaise dans une indifférence totale, se penchant toujours plus en avant pour hurler, renversant encore d’autres objets en prenant appui sur le bureau. “How can you ask anything from me?! How can you expect me to trust you ever again?! How could you… (Sa voix reste brièvement coincée dans sa trachée, ressort à pleine puissance, assortie d’une baguette tendue en direction de la gorge de Shacklebolt.) How can you even look at ME and say his FUCKING NAME?!

(Et bien sûr, qu’elle sera la première sur cette putain d’île. Mais pour une fois, et sans doute plus jamais par ailleurs, elle ne le fera pas au nom de Bloody Shacklebolt, ce couillon qu’elle a pourtant tant respecté, presque admiré, définitivement apprécié).
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
tw: crude language

Le rire sans chaleur ni joie qui s'échappe d'entre les lèvres d'Elena n'est pas pour le rassurer. Kingsley sait qu'il a d'ores et déjà perdu, qu'il a perdu dès le moment où elle est entrée dans son bureau comme une tornade. Il devrait y être habitué, de perdre face aux humeurs et demandes d'Elena, de les subir jusqu'à ne plus pouvoir - mais ça pique toujours autant. Il aimerait pouvoir lui montrer les choses telles qu'il les voit, mais une partie de lui sait que même si il parvenait, elle ne serait toujours pas d'accord avec ses décisions et sa manière de faire les choses. A croire qu'il est seul au monde, maudit d'une vision spéciale à laquelle personne n'entendra jamais rien.

You are one real motherfucker, aren’t you?

Il renifle, laissant l'insulte glisser sans mal sur son épaisse carapace. Elle n'a jamais eu peur de lui dire ce qu'elle pensait et croyait (pendant un temps, Kingsley pensait que c'était une bonne chose qu'il appréciait), quitte à lui faire du mal. Plus d'une fois, Kingsley a chéri son avis. Pas aujourd'hui. “And you just think you’re so damn smart. Right, maybe it’s about time you realise you can’t fight this war on your own.” Kingsley soupire lourdement en secouant la tête, drapant une main sur son front. Cette discussion, encore. Il croirait entendre Johannes. We can't help if you can't trust us. Il pourrait en rire si il en avait l'énergie; à la place, il apporte son alcool brûlant à ses lèvres pour ne pas répondre tout de suite. Il sent qu'Elena en a gros sur le coeur, autant la laisser finir.

But that’s not it, and you don’t really need my help, do you, Kingsley? What you need is to make sure that everyone will follow you again no matter how much you fucked up again.” Le regard de Kingsley sur elle est froid, et distant. “And what you need is to make sure I’m not one of these people who will join bloody Rogers once this shitshow is over.” Il serre les mâchoires, piqué à vif, et ses sourcils se froncent, invitant une grimace furieuse à s'installer sur ses traits. “Or maybe you just need to make sure that I won’t tarnish your little reputation too much if we ever get him back. I mean, that’s pretty much all you care about, right? - My... reputation?" Kingsley semble tomber des nues en l'entendant, son outrage disparaissant aussi vite qu'il est apparu.

Sa... réputation. La politique, encore. Encore, et encore, et encore. C'est à en pleurer. Kingsley se demande si les autres membres de la résistance font l'amalgame classique à cause de la maison dans laquelle il est allé à Hogwarts - ce serait stupide, bien entendu, de définir les ambitions de quelqu'un grâce au Choixpeau Magique, mais ça expliquerait sans doute beaucoup de choses sur pourquoi tout le monde semble bien décidé à croire que Kingsley ne pense qu'à ça, qu'à lui.

Elena ne lui laisse pas le temps de répondre - tant mieux, parce que même lui ne sait pas quoi dire en cet instant précis. Une partie de lui se sent trahie, plus encore que quand toute la foule s'est retournée contre lui il y a quelques heures. Il n'a jamais offert à Elena plus que nécessaire, maladroit dans son affection et ses sentiments protecteurs envers elle, mais il pensait sans doute naïvement qu'elle le connaissait mieux que ça. Avec des yeux mornes, Kingsley regarde Elena réduire en cendres un document se trouvant sur son bureau, et il laisse les mots filer de sa bouche jusqu'à son coeur, le renversant d'une nausée douloureuse et tonitruante. Il n'ose pas fermer les yeux, de peur qu'elle y lise un abandon ou un désintérêt total, mais il en aurait presque envie tant il se sent accablé - un carcan de plomb et de fer qui s'abat sur lui comme une prison, le force à ployer l'échine et à se noyer dans sa propre culpabilité.

Javier. Une part de lui pense savoir que Javier comprendra sa décision et qu'il aurait fait la même chose à sa place. Une autre part de lui a honte, terriblement honte, d'avoir laissé son meilleur ami (et tellement plus ensemble) pour mort sur une île mortifère. Javier a survécu, et Javier va survivre. Il a toujours été résilient et buté, d'une manière absolument exaspérante qui a toujours rendu Kingsley dingue. Mais ça n'a aucune importance. Il l'a abandonné.

Elena se lève d'un bond, dans un cri, renversant sa chaise à grand fracas. Kingsley regarde ses affaires, des babioles et autres objets administratifs, tomber et se briser, s'écarter sur son passage lorsqu'elle se penche sur son bureau. “How can you ask anything from me?! How can you expect me to trust you ever again?! How could you…” Ils déglutissent en même temps, mais Kingsley se fige dans un sursaut quand Elena pointe sa baguette crépitante vers lui. Il s'enfonce dans son siège quand le bout de l'artefact menace d'effleurer son cou. “How can you even look at ME and say his FUCKING NAME?!” Le coeur de Kingsley fait une embardée douloureuse dans sa poitrine et il sent monter à la lisière de ses yeux des larmes coupables et frustrées, énervées - envers Elena, envers ces Battues, envers l'injustice de toute cette situation.

I was trying to do the right thing, pourrait-il lui dire, en sachant qu'il a échoué. I don't need you to trust me again,, pourrait-il lui dire, mais ce serait mentir. I'm sorry, I'm so fucking sorry, I was wrong, pourrait-il lui dire, mais quelque chose l'en empêche.

Kingsley se détend légèrement, relaxe les muscles de son dos et de son cou, ses yeux toujours rivés dans les siens. Il se penche à son tour en avant, jusqu'à ce que le bout de la baguette d'Elena repose contre sa carotide. Il peut la sentir vibrer de magie et de pouvoir. "Are you going to kill me, Elena? Then by all means, go for it," crache-t-il avec le même fiel, les yeux brillants. "Slit my fucking throat for all I care. This plan, this whole thing, is madness. We're already losing precious time and resources on this. The body count is going to be through the roof. And all of this for what?" Il pause avec emphase. "For a couple dozens of starved out witches and wizards at death's door."

Son regard noir ne la lâche pas et lance des éclairs. L'air est chargé, pesant, poisseux de sa magie à lui qui vient se lover silencieusement contre ses mains, sensible à ses humeurs enragées. "That's a cold calculation I have made, and I'm standing by it. My hand is being forced to put this crazy suicidal plan into motion - very well, that's what I shall do, although it could cost us the war. This is what it's all about, Elena. Not my reputation, or your brother, or anyone else - the war is about killing Voldemort, and building a better tomorrow." Il se penche encore plus en avant, enfonçant le bout de la baguette d'Elena dans la peau de son cou. "You know what the worst part is? Your brother would understand that. And he'd know damn well that if there was anything, anything, that I could have done to save him before, I would have." Kingsley serre les dents, perturbé par les souvenirs de Javier venant lui torpiller les méninges, une torture à laquelle il s'adonne depuis des années maintenant. "Blame me all you want, I don't fucking care anymore what you or anyone else thinks. Maybe I'll go down in history as the one who lied, maybe I'll be remembered as the man who thought he could decide on the fate of others without consequences, I don't care. You know what I care about, and it's winning this war." Ses yeux s'étrécissent. "And for that, I need your help."
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
they were big i was little
@kingsley shacklebolt / 10 juin 2007 - st james' manor
( AND YOU CALL THAT BEING A KING. ) I LAUGH, BECAUSE I SEE YOU SUDDENLY AS YOU MUST'VE BEEN AT FIFTEEN: THE SAME LOOK OF IMPOTENCE IN YOUR FACE AND THE SAME INNER CONVICTION THAT THERE WAS NOTHING THAT YOU COULDN'T DO. WHAT HAS LIFE ADDED TO YOU EXCEPT THE LINES ON YOUR FACE? (...) WHY DO YOU WANT ME TO BE QUIET? BECAUSE YOU KNOW THAT I AM RIGHT? YOU CAN'T ADMIT IT, OF COURSE; YOU HAVE TO GO ON GROWLING AND DEFENDING THE BONE YOU CALL HAPPINESS.  — ANTIGONE, ANOUILH.

tw : crude language

Kingsley encaisse les insultes, les objets volants, les cris, se soumet de son propre chef au joug de sa baguette – Elena préférerait qu’il hurle en retour, la désarme et emporte tout sur son passage, histoire qu’ils règlent ça une bonne fois pour toutes, histoire surtout qu’elle sache qu’il en a quelque chose à foutre, de cette foutue situation, qu’il ne la vit pas bien, parce que ce n’est pas possible, pas lui, pas à eux, pas comme ça. Elle se sent trembler compulsivement, la vue floue et la baguette qui vient s’enfoncer davantage dans les chairs, comme pour se redonner de l’aplomb, ou à défaut d’avoir autre chose à quoi se raccrocher ; et c’est à peine si elle voit ses prunelles brillantes, alors même qu’elle ne le lâche pas du regard.

"Are you going to kill me, Elena? Then by all means, go for it" Finalement, les accents acrimonieux de King ne l’aident pas, et Elena se voit simplement raffermir sa prise et resserrer la mâchoire. Parce qu’elle passe au moins trois secondes à soupeser ses mots, à se demander ce qu’il se passerait, si elle tordait le cou au soi-disant saint patron de l’Ordre, là, maintenant – une torsion du poignet et bam, ce serait réglé, plus de Kingsley. Ses yeux s’assombrissent momentanément. Ce serait si facile.
And then what?
Et puis rien. Elena grogne, parce qu’il n’y a pas grand-chose d’autre qu’elle puisse (veule) faire, parce que ça lui permet de couvrir un peu les élucubrations royales sur les morts à venir, les carences d’un plan pourri d’avance, le fait que ça ne vaille pas le coup. Elle relève les yeux juste avant qu’il ne le dise, saisie à la volée par la pause rhétorique (et agacée de l’être) ; un nouveau frémissement l’agite et ses dents crissent audiblement. "…For a couple dozens of starved out witches and wizards at death's door." Elle aimerait articuler un comment oses-tu, you son of a bitch, (ou quoi que ce soit de similaire), mais ses maxillaires sont comme soudés et Lena ne peut que constater que de petites étincelles ont recommencé à surgir de sa baguette pour se répandre sur le cou d’un Kingsley demeuré imperturbable. Les tremblements furieux reprennent bien malgré elle.

"This is what it's all about, Elena. Not my reputation, or your brother, or anyone else - the war is about killing Voldemort, and building a better tomorrow." L’accumulation des flammèches lui semblent avoir noirci un petit carré de peau – et pourtant Kingsley se penche davantage, vient encore enfoncer l’arme contre son cou. Elena l’a maudit, a pesté, tempêté, hurlé contre lui, ces dix ou même ces vingt dernières années, mais elle ne s’est jamais sentie le haïr autant – et pourtant, elle le laisse continuer, ne dit toujours rien.
Peut-être qu’une part d’elle, loin loin loin, sait qu’il a en partie raison ; que la guerre n’est pas une affaire individuelle, ne peut pas l’être, que le fait que son frère fasse partie des dommages collatéraux potentiels de celle-ci ne devrait pas l’horrifier si singulièrement. Ce n’est pas quelque chose qu’elle peut entendre, toutefois, pas maintenant, pas après dix ans passés à perdre trop de monde, dont six à paver (même à reculons) un deuil inutile.

Une lueur plus importante s’échappe de sa baguette quand Kingsley mentionne (encore) son frère, et Elena la sent devenir pesante, brûlante, presque insupportable au toucher ; mais jamais plus insupportable que Bloody Royal, qui ose l’argument qu’elle se refuse depuis le début – parce que les absents ont toujours tort, que ce ne serait pas juste vis-à-vis de lui, ou trop déloyal pour eux tous, pour ce qu’ils sont (ce qu’elle croyait qu’ils étaient). Ce ne serait pas dur de forcer le trait de leur ressemblance, se mettre à le traiter de pendejo ou invoquer des souvenirs communs cuisants, mais elle ne le fait pas.
Et parce que l’argument Javier fait mouche, évidemment, qu’il n’a pas complètement tort, forcément, elle le déteste encore un peu plus, et puis toujours un peu plus quand il dit n’en avoir que faire de ses accusations et de sa fureur, parce que tout ce qui compte c’est la guerre, toujours cette foutue guerre, il n’a donc que ça à la bouche, comme si la guerre n’était qu’un ensemble de batailles rangées et pas toutes leurs foutues vies.

"And for that, I need your help." Elena remarque pour la première fois qu’il a les yeux humides. Ne le supporte pas. Ne supporte plus rien de ce qui est en train de se passer, y compris le contact de sa baguette comme chauffée à blanc contre sa paume. Sa mandibule semble se débloquer d’un coup, dans un grand cri ("FUCK!", comme une expiration trop contenue) et un geste (sa baguette qui vole droit dans la face de Shacklebolt, provoquant une sorte de mini feu d’artifice sur son crâne). La scène ne lui arrache pas le moindre sourire, d’autant plus qu’elle sait qu’il va trouver son impulsion atrocement stupide, ou épouvantablement moldue – elle songe donc un instant à ne pas lui laisser de répit via une gifle bien placée, mais se détourne finalement du bureau (non sans envoyer voler d’autres objets) pour faire les cent pas. "Fuck," elle souffle encore, les bras sur la tête, nuque basculée vers l’arrière, parce que ses propres larmes menacent de la noyer et que c’est vraiment pas le foutu moment. "Sorry you got stuck with the stupid sibling," Elena raille dans un reniflement qui masque mal l’encombrement lacrymal dans son nez.  

Elle a le pas nerveux et les bras toujours verrouillés sur la tête – un nouveau petit rire sans joie l’agite. "Too bad we didn’t have… what’s it been, four, five years? to think this through, right?" Ils ne sont pas foncièrement plus nombreux ou mieux équipés qu’alors, peut-être même plutôt moins que plus – le persiflage peut paraître injuste, ou tout du moins sourd aux arguments de Kingsley, et il l’est totalement. Elle arrête subitement son petit manège. "Because I may just be dumb, but I don’t quite feel like we’re winning this war anyway, Kingsley." Ses yeux reviennent se planter dans ceux du leader, elle s’efforce de regagner en prestance. Kingsley ne se soucie que de la guerre, alors parlons-en, de cette foutue guerre qu’ils ne gagnent pas, et puis de toute cette merde qui l’accompagne et lui pèse depuis des années, habituellement plus silencieusement.
Elena reprend sa marche presque funeste. "When’s the last time we won anything? One year, two years ago? Fuck, we still don’t even know what we were celebrating back then, God knows if this was made up or some shite…" (La dernière fois qu’elle se souvient avoir vu les cercles supérieurs vraiment à la fête, ça doit remonter à début 2006, et c’était déjà au milieu des pertes). "We’re losing people everyday. We’re getting our arses kicked by other rebels. Bloody hell Kingsley, I know you have it alright–“ (low blow qu’elle se permet rarement même si bordel, tous les sang-purs ont eu le choix de s’engager, ont tous quasiment encore une famille relativement entière et en bonne santé, alors que des gens comme Javier…) “–but at least let people die for something!"

Lena s’immobilise, encore, regrette de ne plus avoir sa baguette pour s’occuper les mains, ne le regrette pas en même temps parce que ça lui évite d’exploser accidentellement la face de Kingsley. "Not like letting people die is not your thing, anyway." La phrase, lâchée dans un grognement, pourrait servir de conclusion ; elle pourrait récupérer sa baguette l’air de rien et se barrer, parce qu’elle en a assez entendu, qu’ils n’ont plus rien à se dire, mais elle ne s’y résout pas et c’est comme si on avait remis une pièce dans la machine à reproches.

"And I mean, good thing you're standing by your decisions -- but you're not the only one having to live with your call, as usual. People who never had a choice had to. People who trusted you. Your people, and it's their blood on your hands, starved out or not." Dialogue de sourds, de deux visions qui ne peuvent se rejoindre ; Elena n’est pas sensible aux calculs froids et pragmatiques, ne le sera sans doute jamais vraiment – et pour rien au monde elle n’échangerait sa place contre celle de Kingsley, mais pour rien au monde non plus elle ne pourrait rester là à ne rien dire, rien faire, quand son estomac est si noué qu’elle pourrait en gerber.
Et puis, elle peut bien voir (a besoin de croire), qu’il ne s’en fout pas, que ça ne lui fait pas rien, alors elle creuse, impitoyablement, nécessairement. "I wish I could say I'm surprised... But I'm not, not for the most part. But that you would do it to..." Sa voix s’étrangle ; elle n’arrive pas à aller au bout de sa pensée et dire à nous, à lui, I thought we were family, I thought I knew you (c’est égoïste, stupide) ou pire encore, à moi, (c’est risible, rétrospectivement, de s’être pensée plus qu’un simple petit soldat, d’avoir besoin de se penser plus que ça d’ailleurs, de toujours marcher à l’affect, de… Stupid little girl). "And of course bloody Javi would understand, because he's the better person and that's the shit he does.” (Il y a quelque chose de réconfortant à parler de Javi aussi inconséquemment, comme s’il attendait un étage plus bas et que tout était normal ou presque – and yet, look at the thanks he got.) “But he would never have done that, to no one and especially not to...” Les mots meilleur ami, famille, toi, restent encore coincés dans sa gorge, comme devenus tabous ; elle s’en agace dans un râlement hispanophone incompréhensible. “Even he would be ashamed of you, Kingsley." L’argument Javier, finalement, asséné sans pitié, les yeux brillants mais noirs ; détournés furtivement en se sentant vaciller, finalement essuyés subrepticement d’un revers de bras.
"But you're right, he'll probably forgive you eventually. Or maybe he won't have to, because he'll be dead by the time we get there." Ton sarcastique, presque moqueur, pour dissimuler le tournis que lui donne cette pensée, l’envie de prendre une foutue barque pour prendre d’assaut cette foutue île dès maintenant. "But I won't." I can’t (not this time), elle ajoute presque, parce que le pardon lui paraît physiquement, viscéralement, impossible, après quatre ans à se regarder dans le blanc des yeux sur fond de mensonges éhontés, le tout pendant que son frère était en train de crever à… peut-être à peine quelques kilomètres ?

Son timbre ne s’est que brièvement durci, et elle arrête de regarder Kingsley, se met à pousser distraitement un petit train du pied, faire tourner un petit couteau entre ses doigts. "This is like... some next-level trickery crap (elle voudrait dire “betrayal”), you know that?" Le poignard vient se planter entre deux rails miniatures. "Like, having me believe he’s dead? Fuck off, Kingsley." Est-ce que c’était nécessaire ? Elena se penche pour reprendre la lame, esquive finalement la chaise renversée pour reprendre appui sur le bureau. Réalise qu’elle vibre toujours de rage et d’effroi, même sans hurler.
"Don’t worry, though. Of course we’re going to take this sodding island and of course I’ll be there to get at least some of these people back,” elle gronde (en roulant un peu trop les “r” comme tous les Alvarez), "but after that? (si après il y a) There are some lines even you can't uncross."
Et elle aimerait dire plus – You've lost your way, King. You've lost me. Even I can’t be with you on that one. Que bordel, elle n’a jamais fait partie du comité éthique de l’Ordre, qu’elle l’aurait (et l’avait) suivi à peu près n’importe où, n’importe comment, somehow, mais plus maintenant. Pour Javi, pour tous les autres, pour elle – elle ne se reconnait plus dans cet Ordre, sans doute depuis un moment ; aujourd’hui est finalement autant un tsunami qu’une goutte d’eau.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
La baguette chauffe contre sa peau et lui fait un mal de chien, envoyant des décharges électriques sous sa peau et le long de ses nerfs - une impression désagréable et douloureuse, comme enfoncer une fourchette humide dans une prise électrique moldue. Mais Kingsley tient bon, trop fier peut-être pour reculer, désirant quelque part qu'elle fasse quelque chose. Qu'il ait une bonne raison de s'énerver, de contre-attaquer, de se défendre et de s'emparer de sa propre baguette. Que lui aussi puisse se laisser aller à sa rage, à sa colère, à sa violence - toutes ces choses contenues au plus profond de lui, qui ne ressortent jamais à moins de faire peur à son entourage. Si son comportement placide rassure son entourage et lui permet de récolter leur patience, Kingsley sait qu'il perdrait l'estime des autres si ils savaient. Si ils savaient à quel point il a la rage, à quel point il a envie de se battre, de tuer, de faire quelque chose. L'inaction le tue lui aussi, le rend tremblant de colère et de frustration, le renvoie au plus profond de lui-même où ses instincts les plus bas se battent en duel en espérant sortir.

Mais ils n'ont pas le droit, il n'a pas le droit, et Kingsley est réduit à ça: une bête frustrée et violente prête à sauter sur la moindre opportunité pour sortir.

Elena s'éloigne en criant, sa baguette lui frappant le nez et la pommette et lui arrachant un gémissement de douleur. Les mains de Kingsley montent à son visage qui crépite de magie, piquant ses yeux et ses joues douloureusement, mais il n'a pas le temps de répliquer qu'elle se détourne en faisant valser une lampe qui se brise dans un bruit sourd ainsi que d'autres babioles de son bureau. "Fuck," gronde-t-il de concert quand les feux d'artifice ont cessé de lui picoter le crâne. "Sorry you got stuck with the stupid sibling." L'explosion est désamorcée avant même d'avoir eu le temps de commencer à exister, et Kingsley sent son coeur se serrer dans sa poitrine malgré lui. Il devrait lui dire qu'elle a tort, qu'elle n'est pas la petite soeur idiote, loin de là, qu'il a besoin d'elle, qu'il l'aime, vraiment, qu'il fait de son mieux, vraiment, sauf que c'est à sa manière et qu'elle ne plait à personne. Mais aucun mot ne sort et à la place il plonge son visage dans ses mains, pressant avec force ses doigts sur ses paupières, jusqu'à y voir des couleurs.

Les reproches s'accumulent et Kingsley aimerait juste - abandonner.

Abandonner et se laisser aller à cette frustration rageuse et vide qu'il ressent lui aussi depuis des mois, depuis des années. Depuis leur dernière victoire si lointaine qu'elle semblerait factice. Depuis que lui aussi a l'impression qu'ils sont lentement mais sûrement en train de perdre la guerre, chaque semaine qui passe, à chaque fois qu'un cercle trois décide au final de se tirer, à chaque fois qu'une équipe de passeurs se fait coffrer, à chaque fois qu'une escouade est décimée et qu'ils n'ont aucun reste à envoyer aux familles. Elena ne lui apprend rien mais Kingsley accuse chaque reproche comme si c'était la première fois, les laisser vibrer et bourdonner dans ses oreilles jusqu'à devenir assourdissants, envahissants, étourdissants. Et il aimerait abandonner, se laisser glisser de son siège et lui hurler: YOU DO IT THEN! YOU TAKE THOSE SEVEN CIRCLES AND YOU TURN THE FIGHT AROUND AND YOU WIN THE WAR AND YOU BRING BACK EVERYONE TO LIFE AND YOU PLEASE EVERYONE AND YOU MAKE SURE EVERYONE IS SAFE AND YOU SAVE EVERYONE AND YOU FIGHT ANYONE THAT STANDS IN YOUR WAY — YOU DO IT, SINCE YOU KNOW BETTER.

Mais ça n'avancerait à rien. Il aimerait bien, pourtant.

"Not like letting people die is not your thing, anyway."

Kingsley relâche une respiration souffreteuse, relâchant ses yeux et laissant glisser ses mains le long de son visage et de son crâne, ses ongles crissant à la surface de ses cheveux rasés courts. Elle parle de Javier, et elle lui brise le coeur, et il aimerait avoir les mots ou le cerveau de lui répondre, de lui faire voir sa vision des choses - mais il n'a rien à lui offrir, si ce n'est effectivement ces décisions qu'il a prises lui-même au nom de tous et avec lesquelles il vivra jusqu'à la fin de ses jours. Seul. "Even he would be ashamed of you, Kingsley." Kingsley ferme les yeux. Shut the fuck up. Mais il en a besoin, il réalise, de cette douleur et de cette culpabilité - il a besoin d'entendre ce qu'Elena a à lui dire, ce que tout le monde pense et qu'il refuse d'écouter, ce qu'il ne pourrait pas accepter de la voix de quiconque d'autre. Il en a besoin pour se tourmenter et se torturer tout seul, comme un grand. Il finira par faire la paix avec tout ça, il le sait - il y parvient toujours.

Temporairement. "There are some lines even you can't uncross." Il est trop loin, maintenant, pour revenir en arrière. Kingsley l'a compris au moment où il a posé les yeux sur Sofia, lors de la réunion extraordinaire du cercle sept, quand ils ont tous compris qu'il leur mentait depuis des années. Il pensait pouvoir compter sur elle mais dans son regard, il a vu toute l'horreur de leur situation - et la triste réalité de sa solitude. Alors, foutu pour foutu... "You think I don't know that?" Sa voix est un peu plus défaite que prévue, et Kingsley soupire lourdement en pressant rapidement ses paumes contre ses yeux avant de se redresser et de la regarder. "And do you really think I'm fine with all of this? Who the hell do you think I am?" Sa voix n'a ni verve ni chaleur et il éclate d'un rire sans joie, nerveux. "I have nothing to say, Elena. There are no words to explain why I did what I did that could make sense to you and we both know that. And if you're trying to guilt me for it then you're wasting your breath. I'm not daft enough that all of this has not occured to me a thousand times over." Kingsley s'en fout de s'inventer martyr triste et fatigué, s'en fout d'être ridicule et incompris, s'en fout d'être en train de tout perdre - le contrôle, le pouvoir, le respect, l'amour. Il s'en fout. Il est seul, maintenant, et il lui faudra juste apprendre à vivre avec lui-même. "I would do anything--" Il s'interrompt, sa voix se brisant malgré lui. "If I could trade his place for mine, I would do it in a heartbeat. It's Javier who should be here, not me. Because you're right, Elena, he is the better person, always has been." Un nouveau rire nerveux, humide. "And you're the one who's stuck with the stupider of the two."

Il secoue la tête tristement. "But welcome to Hell, Elena. We don't get to choose who we're standing with, not anymore. And from here on out, we have no one but each other."
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
they were big i was little
@kingsley shacklebolt / 10 juin 2007 - st james' manor
( AND YOU CALL THAT BEING A KING. ) I LAUGH, BECAUSE I SEE YOU SUDDENLY AS YOU MUST'VE BEEN AT FIFTEEN: THE SAME LOOK OF IMPOTENCE IN YOUR FACE AND THE SAME INNER CONVICTION THAT THERE WAS NOTHING THAT YOU COULDN'T DO. WHAT HAS LIFE ADDED TO YOU EXCEPT THE LINES ON YOUR FACE? (...) WHY DO YOU WANT ME TO BE QUIET? BECAUSE YOU KNOW THAT I AM RIGHT? YOU CAN'T ADMIT IT, OF COURSE; YOU HAVE TO GO ON GROWLING AND DEFENDING THE BONE YOU CALL HAPPINESS.  — ANTIGONE, ANOUILH.

tw : langage cru, toujours plus angsty, actes de violence/bullying anti-kingsley

"You think I don't know that?" Elena relève brusquement les yeux, les traits durs mais ouvertement dans l’expectative. Et il a ce petit rire, encore, qui pue le désabusement et laisse un climat insupportablement saturé d’amertume derrière lui. Ses mains se crispent sur le bureau ravagé où elle est revenue prendre appui ; la petite lame, repliée sous l’une d’entre elles, vient finalement se ficher durement dans le bois. "Who the hell do you think I am?" Et quand elle fait enfin le tour du bureau pour aller se poster juste en face de Kingsley, Elena a à nouveau les traits déformés par une colère bouillonnante. Elle est désormais arrimée aux accoudoirs de son siège, à quelques dizaines de centimètres seulement, les yeux (noirs, humides) dans les yeux, à attendre (pas des excuses, pas vraiment, alors quoi ?) (tout, n’importe quoi – presque).

Ça ne vient pas. Kingsley a raison sur un point : ils ne peuvent pas se comprendre, pas là-dessus, pas comme ça, mais ce n’est pas ce qu’Elena veut entendre. Pire, la lueur d’attente dans ses yeux s’éteint graduellement ; parce que Kingsley doit bien lui préciser qu’il n’est pas bête, qu’elle n’arrivera pas à le faire culpabiliser, et Lena synthétise l’information en se disant qu’il ne comprend putain de rien, ou qu’il s’en fout totalement. De toute manière s’il en avait quelque chose à foutre, il ne les aurait pas laissés (n’aurait pas laissé Javier) là-bas…. "I would do anything—" No way. Ses mains relâchent aussitôt les accoudoirs, et elle se retrouve à lui tourner le dos et s’éloigner avec une telle vivacité qu’elle pourrait sembler sous le coup d’un sortilège repoussoir. "No-no-no-no", qu’elle grommelle entre ses dents, comme pour couvrir le dégueulis de paroles qui menace de l’ensevelir, ne pas entendre Kingsley dire son nom, encore, ne pas…  "And you're the one who's stuck with the stupider of the two." Elena se retourne juste avant son rire (encore), a le visage cette fois-ci sérieusement tourmenté par la haine, et surtout les joues striées de larmes (silencieuses, rageuses).
Elle ne les essuie pas, cette fois, mâchoire serrée au possible et regard haineux à l’appui.
Il n’a pas le droit de lui faire ça – lui servir sa soupe misérabiliste, chouiner comme pour se dédouaner, la faire presque compatir avec lui. L’audace. Il n’a pas le droit de leur faire ça.
(Et puis quoi encore ?! Un de ces câlins où il ne sait jamais quoi faire de ses bras ?!)

"And from here on out, we have no one but each other."

La gifle part avec force, avant qu’elle ait eu véritablement le temps d’y réfléchir ; et le bruit de l’impact vient se perdre contre les murs, dans le silence qui s’est installé l’espace d’un instant. Elena songe à le rouer de coups, là, sur sa chaise, la renverser, marteler son torse de coups de poings, attendre le craquement du nez, hurler jusqu’à le rendre sourd (ou marteau). C’est finalement la dernière option qu’elle retient, tout en le repoussant au niveau d’une épaule, un peu comme le ferait un canidé teigneux. "You dON’T GET TO DO THAT!" Les larmes coulent toujours, mais s’apparentent plus à une réaction nerveuse qu’autre chose ; ses épaules ne sont pas secouées de sanglots (pas encore). "YOU DON’T GET TO GET ALL BLOODY MUSHY-MUSHY ON ME, KINGSLEY!" Doigt accusateur (outré), tendu à quelques centimètres du visage de l’interpellé. Elena se rend compte qu’elle a moins hurlé qu’elle ne le pensait en entrant ici et que chaque vocifération lui est douloureuse, que le feu dans ses cordes vocales se marie mal avec la bile amère.
Kingsley a toujours su bien lui parler, est toujours parvenu à désamorcer la bombe en fin de compte. Et elle se sent se laisser happée par ses mots, comme toujours, par sa mesure, invariablement – elle sent qu’il gagne du terrain, qu’en prenant une bonne centaine de pas de recul elle pourrait comprendre un peu (pas la décision, jamais, mais peut-être le pourquoi de celle-ci), qu’il n’est pas loin d’être aussi endolori qu’elle, que… Fuck that.
(Il-n’a-pas-le-droit.)

"Do you think I care what you’re feeling?!" (Of course she does – elle ne sait pas faire autrement, se soucie toujours trop de tout, même sous la colère, et ce surtout concernant son entourage proche. C’est ça aussi qui la fout en rogne, au moins autant que tout le reste. Elle pourrait tout laisser tomber pour deux pauvres larmes ?! Stupid stupid stupid.) "And why the fuck should I?! DOES IT CHANGE ANYTHING, WHAT YOU’RE FEELING?! What you’re saying?! I’ll tell you – I DON’T BLOODY CARE if you think you’re stupid, because YOU ARE." (And of course he’s not – Kingsley a toujours eu tout son respect, même irrévérencieux, même fulminant, parce qu’il est brillant, charismatique à souhait, un excellent Auror, un bon leader, même s’il merde beaucoup, souvent, fort, à son goût. Ce serait plus facile de le détester et de penser sincèrement chaque fuck Kingsley lancé au détour d’une conversation avec les autres. Ça ferait moins mal, ça la foutrait moins en boule, et ça lui ferait dire moins de conneries – tout pour blesser en retour).

"Boohoo, you’re not fine with it?! You would do anything?! YOU DIDN’T DO ANYTHING, KINGSLEY! FUCK OFF!" Ça, au demeurant, elle le pense : qu’il peut bien aller se faire voir. Et puis plus la colère monte, plus elle devient convaincante – prophétie autoréalisatrice prête à tout faire cramer. Kingsley n’a pas seulement rien fait, il a fait en sorte de rien faire. Il a laissé couler, pendant qu’elle retournait ciel et terre. Elena sent son estomac se nouer à nouveau, sent les larmes (ces salopes) qui ne daignent pas arrêter de couler. C’est trop facile. Arriver après le carnage, dire qu’on regrette (juste un peu), qu’on n’avait pas le choix, qu’il ne reste que nous de toute manière. C’est trop facile et c’est faux (elle veut y croire). "And DON’T “we” me! There’s no bloody “we”, there’s no bloody “each other”" (not anymore, you made sure of that), "but you know what there is? There’s always A BLOODY CHOICE!" Et tu as fait le mauvais, and I won’t stand by it, qu’elle voudrait marteler encore et encore, jusqu’à ce que ça n’ait plus de sens, jusqu’à ce qu’elle se sente mieux, peut-être un peu, ou moins foutument nauséeuse au moins. Elle a enfin les réponses qu’elle cherche depuis des années et pourtant rien ne semble juste, résolu, ok, comme si le monde se cassait la gueule sous ses pieds inarrêtablement.
(Parce que Kingsley a raison, un peu. Et que ça lui donne envie de dégueuler.)

Lena a recommencé à faire des cent pas fiévreux, derrière son bureau cette fois, et un long soupir lui échappe. Elle s’arrête brusquement, relève la tête vers Kingsley, le regard un peu trop hagard et surtout trop embué. "You know that Rogers offered me to leave with them back then right? I thought about it for like… five minutes, maybe?" (En fait, elle le réalise en le disant, peut-être qu’il ne le sait pas – ils n’en ont jamais discuté jusqu’à présent. Mais il sait (doit savoir) que Captain était son parrain chez les Aurors, qu’ils sont toujours restés en contact depuis. … Non ?) "Because that’s how much I believed in whatever this is (grands gestes désordonnés comme pour désigner la pièce dans son ensemble), that’s how much I believed YOU. So FUCK – YOU – KINGSLEY!" Ses intonations puent presque la détresse, alors qu’elle recommence à le repousser sur les trois derniers mots, et Elena commence à se sentir plus désemparée que furieuse – elle se taperait dessus si elle le pouvait.
Elle ne peut plus, elle ne peut plus. Also, she deserves better. "Fuck you", elle répète en se reculant à nouveau, à mi-voix, les paupières fermées comme sous le coup de la douleur.

C’est trop. Ethiquement, moralement, personnellement, physiquement.
"You know what, we’ll have no one then, because I’m bloody done with this." Elle gronde finalement ; et cette fois-ci, Lena prend vraiment ses cliques et ses claques. Elle fait le tour du bureau, récupère le couteau toujours planté dans le bois de l’office, ramasse la baguette abandonnée qui se remet aussitôt à faire des siennes… Et elle se casse, pas un regard en arrière, prend tout juste le temps d’essuyer frénétiquement ses joues avant de claquer bruyamment la porte derrière elle.

Et puis, Elena a fait trois ou quatre pas dans le couloir, s’est déjà faite assaillir par cinq ou six personnes, quand elle réalise que non, tout compte fait, elle n’en a pas fini. La porte est donc rouverte à la volée, moins d’une minute après son départ en grande pompe, avec au passage une menace outrageante juste-ce-qu’il-faut proférée à l’encontre d’un individu tentant de se frayer un chemin dans son sillage. Elle claque la porte, encore, regagne le bureau au pas de charge. "Wait you know what – I’m not done. You wanted to talk?! Let’s motherfucking talk. What’s next? When do we move? Who are the fuckers in charge of this fuckery?" Relève le siège toujours renversé, sans une once de délicatesse. "How do you know… about Javi. Have you seen anything? Images? Where are they? Tell me." Le ton est un peu trop dur et les yeux un peu trop sombres pour être factuels mais, à défaut de réconfort, d’absolution, d’excuse, Elena vient chercher des informations – elle ne pourra pas faire sans, et il lui doit bien ça. Alors elle se rassoit, croise les mains sur le bureau rendu infiniment plus spacieux par le ménage qu’elle y a fait. Et elle attend, encore ; parce que tout ce qu’elle relâche, concède, porte des marques de griffes, toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
La gifle part trop vite, et Kingsley n'a même pas envie de l'arrêter. Il la reçoit sans bouger, et a la vague impression qu'il s'enfonce au plus profondément de lui-même en réalisant que même à Elena il n'a pas le droit de montrer son véritable visage. Il aurait dû s'y attendre pourtant, et le savoir - mais la déconvenue fait du mal, presqu'autant que sa joue en feu qui brûle presqu'autant que le reste de son visage alors que les mots s'enchaînent dans la bouche d'Elena et viennent se ficher en plein dans son coeur.

"Do you think I care what you’re feeling?!" Un sourire sans joie vient étirer les lèvres de Kingsley, et il laisse le reste lui couler dessus comme de l'eau, sans réagir, gardant ses yeux dans ceux d'Elena sans pour autant défaire l'emprise de ses mâchoires. Elle continue, et elle hurle, et elle pleure, et il aimerait avoir la force ou le courage de la prendre dans ses bras et il aimerait trouver les mots pour lui faire comprendre, ou au moins pour apaiser sa peine, mais rien ne vient. Il est seul, résolument seul. Plus de Javier, plus de Rip, plus de Sofia, plus d'Elena. Kingsley a toujours pensé qu'il était bien meilleur quand il n'était pas au contact des autres - il réalise désormais à quel point ça lui fait peur, et à quel point il se sent faible quand Elena claque la porte de son bureau en s'en allant, laissant derrière elle les ruines fumantes de celui qu'on aime bien appeler le leader de la résistance.

Leader de pacotille, colosse aux pieds d'argile, général de guerre épuisé - quand est-ce qu'il aura lui aussi le droit de tourner les talons et de s'en aller comme ça, sans demander son reste?

Plus tôt que prévu, sans doute. Kingsley sait déjà qu'il va se faire évincer du cercle sept - c'est ce qu'il ferait lui aussi après l'esclandre provoquée par Lee lors de la réunion de l'Ordre - et il ignore encore ce qu'il va advenir de lui. Il sait juste qu'il en a marre de se battre, et qu'il a bien hâte du moment où quelqu'un d'autre devra prendre sa place et comprendra l'ampleur de la chose. En revanche, il ne doute pas que quiconque d'autre s'en démerdera bien mieux que lui. Il n'a jamais été fait pour ça. Il aimerait tellement, mais ce n'est pas le cas, et il s'en est rendu compte que trop tard.

Si seulement Moody--

La porte s'ouvre à la volée et Kingsley soupire en voyant Elena débarquer de nouveau, avec sa délicatesse habituelle. Il n'a pas bougé depuis qu'elle est partie, depuis qu'elle lui a hurlé dessus, depuis qu'elle l'a giflé et il se remet lentement en marche, comme un automate rouillé ayant oublié ses fonctions; une main se lève, passe sur son visage, se masse les sourcils. "Wait you know what – I’m not done. - Surprising," commente Kingsley avec lassitude, en se demandant si il ne se servirait pas un autre café agrémenté de whisky pour tenir le coup. "You wanted to talk?! Let’s motherfucking talk. What’s next? When do we move? Who are the fuckers in charge of this fuckery? How do you know… about Javi. Have you seen anything? Images? Where are they? Tell me." Elle se rasseoit sous ses yeux ébahis, et Kingsley la regarde posément avant de se lever d'un mouvement brusque. "I don't owe you anything, Elena," dit-il d'une voix plate, sans même la verve intense habituelle - ses yeux en sembleraient presque morts et détachés alors qu'ils s'enfoncent dans les siens. "You'll have more information as things progress, like the rest of the fifth circle. There is no we, remember?"

La voix est amère, autant que les mots qui tourneront dans sa tête pendant des heures durant. I believed in you. You shouldn't have. La main de Kingsley se lève et la porte claquée sans cérémonie est rouverte, révélant quelques membres du cercle cinq apparemment en train d'espionner ou d'attendre leur tour avec leurs cahiers de charges respectifs. "I, for one, am done with you. Leave now, I have work to do." Et comme il sait qu'elle ne va pas l'écouter, son autre main se pointe vers elle et, cruellement, signe quelques gestes précis dans l'air avec habitude. La chaise sur laquelle est assise Elena se pare de liens qui lui enserre les bras et les jambes, puis est repoussée brutalement jusque dans le couloirs - on saute sur les côtés pour l'éviter, et elle rebondit sur le mur face à la porte du bureau de Kingsley dans un bruit sourd. "Sofia will deal with all of your requests in time," conclut-il d'une voix ferme, avant de fermer la porte de son bureau d'un claquement et de la verrouiller magiquement pour ne plus qu'on le dérange.

Il est seul. Tant mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
they were big i was little
@kingsley shacklebolt / 10 juin 2007 - st james' manor
( AND YOU CALL THAT BEING A KING. ) I LAUGH, BECAUSE I SEE YOU SUDDENLY AS YOU MUST'VE BEEN AT FIFTEEN: THE SAME LOOK OF IMPOTENCE IN YOUR FACE AND THE SAME INNER CONVICTION THAT THERE WAS NOTHING THAT YOU COULDN'T DO. WHAT HAS LIFE ADDED TO YOU EXCEPT THE LINES ON YOUR FACE? (...) WHY DO YOU WANT ME TO BE QUIET? BECAUSE YOU KNOW THAT I AM RIGHT? YOU CAN'T ADMIT IT, OF COURSE; YOU HAVE TO GO ON GROWLING AND DEFENDING THE BONE YOU CALL HAPPINESS.  — ANTIGONE, ANOUILH.

tw : langage cru, fuck kingsley

"I don't owe you anything, Elena." Kingsley se lève et Elena se rassoit fermement, prête à s’enraciner dans ce décor dévasté tant qu’il faudra, thriving on chaos as always, ou plutôt balayant maladroitement du pied le foutoir qu’elle répand indubitablement derrière elle. Elle a le cœur qui cogne toujours trop vite et trop douloureusement contre les côtes, mais le regard résolu ; elle sait ce qu’elle veut, WannabeAuror!Elena reprend le dessus – or does she? "You'll have more information as things progress, like the rest of the fifth circle." Elle ouvre une première fois la bouche pour protester, outrée (comment ça comme le reste du cercle cinq ?!), comme si elle avait déjà oublié le nœud du problème, la raison de la claque qu’elle vient de prendre (figurativement, elle) – comme si Kingsley ne venait pas de s’attacher à lui faire comprendre qu’elle n’était pas spéciale, pas plus que les autres ; à peine plus que de la chaire à canon, peut-être, parce que vaguement estampillée Alvarez. C’est pour ça qu’elle a droit au débriefing post coup dans le dos, sûrement.

Fuck, Lee avait raison – he is really that much of a motherfuck-- "There is no we, remember?" Cette fois, Elena ne peut pas contenir l’exclamation indignée qui lui échappe. Il est vexé ?! Il lui fait croire que son frère (son soi-disant meilleur ami, sa soi-disant famille) est mort depuis quatre ans, le tout dans le blanc des yeux, en sachant, en le laissant, en lui disant we all need to move on – et il fait le petit garçon boudeur ?! Elle ouvre encore la bouche, pas loin d’être estomaquée, quand Kingsley lève une main et rouvre la porte à la volée. Elena se retourne d’un même mouvement, incertaine, croise le regard au moins aussi confus d’un ou deux de ses fameux camarades du cercle cinq. "What the—" "I, for one, am done with you. Leave now, I have work to do." What do you mean you’re done, you don’t get to be done – les mots n’ont pas le temps de sortir. Elle n’a pas le temps de lever sa baguette, ou de dire qu’elle n’a aucunement l’intention de bouger, qu’elle se retrouve pieds et poings liés à la chaise. "The fuck do you think you’re—" Cette fois-ci, ils restent coincés dans sa gorge, bloqués au moins autant par l’impact que par le choc et la fureur, jamais vraiment loin finalement.

La chaise est violemment projetée en arrière, vient heurter le mur d’en face, rate de peu les quelques personnes rassemblées là une fraction de seconde plus tôt. "Sofia will deal with all of your requests in time." Elena ne peut que regarder Kingsley avec des yeux chargés de colère ; le temps qu’elle s’exclame "OI FUCK YOU YOU FUCKING WANKER" (sous quelques yeux exorbités des forces en présence), la porte s’est refermée, et elle sait qu’elle ne s’ouvrira plus. Une personne à sa droite s’est précipitée pour la défaire de ses liens – cette fois Elena dégaine bel et bien sa baguette, montre les dents. "You, back OFF!" Elle se contorsionne un peu, sent son épaule qui tire la gueule, achève de se dégager à l’aide de sa baguette, rendue d’autant plus furibarde par le petit attroupement qui s’est formé autour d’elle – qu’est-ce qu’ils ont, à la regarder comme ça ? Ils se croient malins, les mains levées comme si elle était une bombe prête à leur sauter à la gueule ?!

A peine debout, elle se débarrasse de la chaise d’un coup de pied pas franchement apaisé (très bien, un peu d’air) ; puis elle avise un type qu’elle connait vaguement, debout non loin de la porte du bureau, un… calepin ?! dans les mains. "Give me that." Elle ne lui laisse pas le choix, de toute manière, arrache une feuille, puis lui arrache son stylo des mains (enfin quelqu’un qui a la décence de ne pas écrire à la plume). S’appuyant contre le mur, elle trace nettement en majuscules un VERY MATURE – SEE YOU IN HELL PENDEJO (elle n’a aucunement l’intention d’y finir, mais lui y sera inévitablement), fait glisser la feuille sous la porte d’un nouveau kick (c’est le truc avec le sorcier, surtout les sang-purs, ils font toujours de belles protections magiques et oublient les coups bas moldus).

"What’s going on here?" Elena relève la tête, même si elle n’a pas besoin de ça pour reconnaître Sofia, sa démarche certaine et la fermeté inhérente à sa voix. Il y a confronter Kingsley et confronter Sofia ; Elena n’a aucune envie de se frotter à elle en cet instant, baisse même brièvement les yeux. "Everything alright?" Elle les relève quand même, et a quand même le ton chargé d’émotions toutes plus négatives que les autres quand elle daigne répondre. "And why wouldn’t that be so, Sofia?" Sofia s’approche, lui attrape lentement mais vigoureusement le bras ; Elena sait qu’elle peut voir les sillons de larmes sur ses joues, sent qu’elles n’ont pas vraiment besoin de mots pour communiquer. Elle se dégage, prend un ton plus assuré, dur. "I’m good. Always am." Lee est plus proche de Sofia, elle est plus proche de Kingsley, ça a toujours été comme ça, et si Sofia a déjà servi de tampon à l’occasion, Elena n’éprouve aucune envie de se lamenter auprès d’elle en cet instant, dans ce couloir, avec autant de paires d’yeux pour les scruter. "But I guess if you’re feeling grand, you should go check on him." Son menton vient désigner la porte close ; comme pour son intonation, il est compliqué d’y isoler franchement toute ironie ou complaisance.

Elle ne prend pas la peine d’élaborer, tourne les talons, les poings serrés, bouscule quelques personnes, brandit à nouveau sa baguette à l’occasion, le temps de regagner la pièce commune du Manoir. Là, elle hésite un peu ; avise Rip qui s’est immédiatement levé de son fauteuil, comme monté sur ressorts – pas de Lee à l’horizon, évidemment, et elle doute qu’il soit dans leur chambre. Pas la peine de s’y réfugier donc, d’autant plus qu’une main vient attraper le poignet qu’elle s’apprête à utiliser pour repousser un nouveau curieux. Elle va protester, mais reconnait sans trop tarder le contact de Rubén. "Gracias," qu’elle souffle donc simplement, avant d’enfin se réfugier dans une paire de bras -- comme elle l’a attendu toute la journée.  
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

kingsleyna #1 ⊹ they were big, i was little.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés