BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Le premier jour du reste de notre vie - Logan

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Tu es loin d’être idiote. Si loin de l’être. Ton père semble bien trop souvent l’oublier. Une fois encore, il essaye de faire croire qu’il ne nécessite ta présence que parce que tu as fait bonne impression la dernière fois. Il veut juste éviter le mot fiançaille de peur de te voir prendre la fuite et t’enfuir. Mais tu sais très bien que c’est ce dont il est question ici. Tes fiançailles avec Logan Yaxley. Finalement, il avait trouvé quelqu’un. Quelqu’un de loin. Cela ne t’étonne pas vraiment. Il a toujours prévu d’avoir la plus grande distance possible entre vous deux. Nul doute que s’il t’avait trouvé un fiancé en Alaska, il aurait bondi sur l’occasion. Mais non. Alors il s’est rabattu sur l’Angleterre. Si seulement il savait ce que tu as prévu… Mais comment deviner que des fiançailles équivalent à la tombée d’un couperet ?

Mais dans tout ça, tu t’estimes heureuse. Ton fiancé est… agréable. Étrangement. C’était pourtant très loin d’être gagné. mais il faut croire que le coeur à ses raisons que la raison ignore. Tu arrives à envisager une vie ici, avec lui. Bien sûr, tu aurais préféré tracer ta route seule. Démontrer de quoi tu es capable sans être la femme de et en n’étant plus la fille de… Mais tu sais aussi qu’il est important de préserver la magie. C’est l’unique raison pour laquelle tu fais des efforts d’ailleurs.

Face à ton miroir, tu soupires une nouvelle fois. Ton père est encore venu te presser de te préparer. Tu es presque prête. Tu es d’ailleurs presque surprise qu’il ne t’aie rien dit au sujet de ta robe. Une robe longue, moulante, qui épouse chaque forme de ton corps. Qui, au travers de sa fente, dévoile l’une de tes jambes. Qui révèle également l’une de tes épaules nue. Une robe avec une légère traîne. Une robe blanche. Une couleur choisie avec soin. Un message pour tous. La couleur du mariage, ici, preuve que tu es loin d’être dupe - tu as compris et tu tiens à le faire savoir. Mais aussi la couleur du deuil. Ton père y verra peut-être un affront, le symbole de ta vie libre et seule que tu regrettes, alors qu’il s’agit d’un avertissement à son égard. Tu sais… Tu sais qu’il ne le verra pas. T’as toujours été plus brillante que lui. C’est bien pour ça que tu as choisi cette tenue. Comprendra qui voudra.

Toi, tu sais.

Tu présentes tes respects aux parents Yaxley qui t’indiquent que tu pourras trouver leur fils dans le salon, pendant qu’ils parlent de ce qu’ils ont à voir. Bien sûr. Un sourire poli et tu t'éclipses. Moins tu vois ton père de toute façon… D’autant que la présence de Logan t’est agréable, tu dois bien le reconnaître. Tu t’avances jusqu'à lui, en faisant peu de bruit. Il est toujours plus intéressant de se faire connaître au dernier moment.

-Bonjour Logan.

Il est de bon ton d’utiliser les prénoms dans pareilles circonstances, non ? Tu t’inclines respectueusement, avant d’observer la pièce - un très beau salon dont le piano trônant au milieu attire tout de suite ton attention.

-Vous en jouez ?

Cette question, tu n’y as pas réfléchi. Elle est sortie naturellement. Tu t’intéresses à lui, il faut bien le reconnaître. Qui sait, peut-être que ce piano n’est là que pour son père ou sa mère ? Toi-même, tu n’as appris la musique que parce que tu en as eu envie. Mais cette question t’amène à observer ses mains - après tout, on devine facilement les mains d’un musicien. Pourtant, elles sont couvertes. Une fois encore. Tu te fais cette réflexion étrange qu’à chacune de vos rencontres, Logan portait des gants. Pourquoi ? T’es curieux. T’as toujours été curieuse. Sans même demander, tu prends l’une de ses mains entre les tiennes pour observer le gant autour. Comme si tu allais avoir des réponses. Pourtant, il y a tellement plus simple…

-Pourquoi ?

Tu redresses ton regard vers les siens. Tu plonges tes yeux dans ses yeux, comme si tu allais avoir ta réponse sans rien dire de plus. Il t’intrigue. Tu aimes ça, tu dois bien le reconnaître. Tu n’en lâches pas pour autant sa main. Tu la gardes dans les tiennes. Tu veux comprendre. Le temps semble un peu comme suspendu. C’est agréable. Ca change. Tu lui souris gentiment. Ce n’était pas une agression, dans chacun de tes gestes tu as été d’une grande douceur. Tu continues encore en glissant ton index sur le creux de sa main, comme pour essayer de deviner ce qui peut se cacher dessous…

-Pourquoi toujours ces gants ?
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Déjà à cette époque, tu ne portais pas grande estime en tes parents.

Ta mère est d'un mortel ennui, murène aux dons de voyance puissants mais dévastateurs pour sa propre personne. Ton père quant à lui est un redoutable dandy, aux pensées noircies par un orgueil mutin, presque insoupçonné. Vous vous ressemblez. Par vos parades, votre habit social, votre sang chargé de haine envers les monstres d’hybrides qui courent encore vos rues, et bien sûr, votre nom, que tu t’apprêtes à partager — si ce n’est offrir — à celle que l’on t’a présenté, Shanti. Elle te semble plus intelligente que celles que tu as pu côtoyer auparavant, plus à même de partager ta compagnie, même si ton avis n’aurait de toute façon pas eu grand poids face à la pression familiale. Les sang-purs savent y faire, le pire pour toi serait que l’on t’ôte tes privilèges et ta panoplie alchimique, ce qui ne semble pas être une menace en la personne de Ms. Hirapati. Pour le moment tu la sais agréable, plus fine d’esprit qu’elle ne le laisse paraître — il n’y a qu’à lire dans son regard déjà haut, ce même regard qui s’aiguise une fois posé sur son propre père. C’est déjà un bon début, là où ton obsession pour la perfection aurait pu être amputée tôt de tout espoir. Shanti est loin de te laisser une misère en la matière et tu cultives l’indicible espoir qu’elle se hisse encore davantage vers cette lumière qui t’appelle en chaque instant.

Cette journée-là n’est pas comme les autres, puisque non seulement tu ne foules pas le sol du Ministère avec à ta suite ton rébus de Hound, mais mieux encore, tu accueilles sous ton toit ta promise. Il n’y a dehors pas l’ombre d’un nuage et le soleil est là. Étrange coïncidence, si c’en est une : c’est là la première éclaircie depuis une bonne semaine brouillée sous des rideaux de pluie. Mais tu n’es pas comme tes sœurs, ni comme ta mère ; tu ne crois pas aux augures, tu ne crois pas aux synchronicités. Du reste, les seules forces qui te sont supérieures sont vraisemblablement dans la pièce d’à côté à accueillir tes futurs beaux-parents. Supérieures, vraiment ? Tu as bien quelques théories scientifiques à avancer, et que tu te gardes bien d’exprimer. Rien de bien moldu pour autant, bien que cela s’en rapproche ; ce qui te maintient encore davantage dans la discrétion concernant le sujet.

Tu es face à la seule et immense fenêtre du salon, non loin du piano, et tes mains sont jointes derrière toi alors que tu te perds dans la contemplation d’une ramure hypertrophiée d’un frêne. En arrière-plan, ton esprit ne vagabonde pas vraiment, ton mental étant sur-investit en quasi-permanence. Qu’avait dit Isobel concernant Shanti, déjà ? Cette femme aura plus de place dans ta vie que tu ne lui laisserais en avoir. (…) Et elle ne partira pas. Jamais. Des mots murmurés avec une assurance étonnante pour une voyante. Ta sœur voit et sent les choses, paraît-il ; et si ses visions et autres perceptions te font l’effet d’une brise fraîche sur la peau en plein hiver, il y a une part de ton inconscient qui s’est accroché à ces mots. Jamais elle ne partira ? Mais alors, lorsque tu en auras assez d’elle, comme toutes les autres, comment feras-tu ? Seras-tu forcé, une fois de plus, à la détruire ?

Tu ne te rends pas bien compte, lorsque tu le fais : c’est ta façon à toi de te nourrir, te remplir ; alors que le reste du temps, ta vie affective t’ennuie. En as-tu seulement besoin ? Peut-être pas. Ou peut-être bien que si : elle glisse dans le salon, le son de ses talons t’ayant guidé en amont.

« Bonjour Logan. » tu décroches du regard et tu te tournes un peu vers elle, et tu ne peux pas nier l’élégance qu’elle transpire. « Bonjour Shanti, » lui réponds-tu sans alourdir ton phrasé par plus de fard. Son prénom sonne étrange entre tes lèvres, presque mystique — elle a de ça, Shanti, tel le mystère à résoudre sans trop se dévêtir, et tu serais étonné de savoir que trois ans plus tard, vous serez liés comme les doigts d’une main.
« Vous en jouez ? » te lance t-elle alors que tu suis ses prunelles échouées sur l’instrument endormi. « En effet. Vous appréciez ? » lui demandes-tu en retour, remontant vers elle doucement, ta droiture charmante frôlant - et de très près - le naturel. Peut-être en jouez-vous ? pourraient même demander tes clairs lorsqu’ils capturent à nouveau les siennes.

Mais elle ne te laisse pas vraiment le temps de t’appesantir sur la question, puisque tel le réflexe, son regard glisse jusqu’à tes mains que tu as jointes en face de toi, dans ton discours.

L’une d’entre elle est réceptionnée par ta future fiancée, que tu laisses faire, alors qu’empiéter sur ton espace vital t’es habituellement désagréable. Il y a pourtant quelque chose dans ce geste qui attise encore davantage ta curiosité — ce naturel-là qui transparaît chez elle, ce naturel mit en bouteille par les diktats sociaux auxquels vous êtes habituellement soumis. Un naturel, une audace qui te laisse coi, comme surpris par l’éclat fascinant d’une flamme alchimique.

« Pourquoi ? »

Fascinant est le mot, bien que tu préfères encore le diminuer. Tu n’as pas eu grande peine à comprendre : tes gants. Shanti a posé son attention sur quelque chose que la plupart des personnes autour de toi n’ont jamais voulu exprimer à voix haute. Que font ici ces gants ? Cacherait-il une terrible maladie magique, transmissible par le toucher ? En ce cas, cela expliquerait-il cette distance appliquée à chacun, chacune ? Tu n’y as jamais vraiment songé, mais cela pourrait être très bien prit pour un signe de faiblesse : Logan Yaxley cache quelque chose derrière un cuir souple. Le seul fait de cacher est, semble t-il, une tare. Toi qui est persuadé de n’avoir rien à cacher te retrouve à devoir te comporter comme un homme qui, justement, a fauté en ce sens.

Or, tu n’as pas fauté.

« Pourquoi toujours ces gants ? »

Un sourire mutin défroisse tes traits, doucement, ton charisme glacial répondant enfin à la lumière que tu veux bien offrir à ton tour.

« Vous dérangeraient-ils ? »

Tes mots sont ainsi prononcé, sans ressentiment, sans tension sous-jacente : tu lui demandes, pour ainsi dire, sincèrement, quelles sont les émotions qui l’animent pour être ainsi cavalière à ton égard. Cavalière étant un mot bien fort pour ce que tu accueilles comme une nuance épicée. Quelque chose de surprenant et d’agréable à la fois, et mieux encore, mesuré.
Son contact en lui-même aussi, te surprend. Tes réactions, surtout. Sa curiosité a un goût d’étrange.

Comme un soupçon de contrôle qui s’envole, l’espace de brefs instants.

Et puis, tu comprends.

Tu reprends.

« Un instant. »

Tu sens pourtant déjà ta paume brûlante sous le cuir magique, et elle l’est davantage une fois ce dernier tombé. Tu baisses les yeux sur vos mains, te défais de sa prise légère pour ôter un de tes gants. Le contact direct de l’air sur ta peau intensifie la vague de chaleur au niveau de ta paume, que tu finis par orienter vers le plafond — aussi est-elle visible à vos yeux, cette dernière marquée du sang de dragon. Le cercle alchimique est d’une finesse étonnante pour une marque sur peau, mais tu sais que cette première victoire n’est que le début d’une longue série.

« Prenez tout de même garde, je n’aimerais pas que vous vous y brûliez. »

Mais à quoi bon vouloir raisonner un papillon de nuit quand la lumière se fait aveuglante ?
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Il te faut bien reconnaître que c’est presque un soulagement pour toi, que vous puissiez vous voir seul. Moins de pression, plus de détente. Pas de prise de tête. Il te faudra malgré tout être parfaite, tu le sais - on n’est jamais trop prudent sur ce que Logan pourrait dire - mais entre ta perfection et celle de ton père, il y a un monde - la tienne est réaliste. Exigeante, mais réaliste. C’est aussi là une occasion de le découvrir et pas seulement d’écouter ce que l’on souhaite te dire de lui. Il est si facile de vanter les mérites et de gommer les défauts en public et dans la bouche des autres. A deux, les yeux dans les yeux, c’est un exercice bien plus complexe. Mais tu ne souhaites pas pour autant le prendre par surprise et même si tu l’avais voulu, tu aurais eu du mal avec tes talons. Si tu apprécies l’apparence que ce genre d’accessoire peut te donner, le manque de discrétion est parfois un problème - il faudra te pencher un jour sur un sort pour en atténuer le bruit - même si tu ne nies pas un seul instant le côté dramatique que cela peut donner à certaines sorties. Particulièrement après une dispute avec ton père. Mais aujourd’hui, le bruit ne te dérange pas, parce que le silence n’est pas particulièrement de mise.

Quand il se tourne vers toi, tu lui souris. Pas totalement. A moitié. Un sourire un peu discret. Il ne faut pas trop en dévoiler d’un coup. Savoir garder un peu de mystère. Chez toi, tout à toujours été question de contrôle - tu ignores encore que tu finiras par le perdre totalement quand il sera à tes côtés à l’avenir. Mais pour le moment, seul compte le moment présent. Lorsqu’il te répond, tu t’approches d’un pas. Un pas plus près de l’instrument. Un pas plus près de lui. Tu poses tes doigts sur le piano, l’appréciant un instant, avant de te tourner à nouveau vers lui. “En effet. Ma mère a eu à coeur que nous apprenions la musique avec mon frère.” L’une des rares choses pour lesquelles elle s’est impliquée d’ailleurs. Pour laquelle elle a osé parler, lever la voix. Peut-être même la seule. Aussi parce que ton père n’avait pas grand chose à y redire. Cela fait toujours bien, il parait… “Lui a eu le piano et moi, le violon. Pour que nous puissions jouer ensemble. Qui sait, peut-être aurons-nous l’occasion d’en faire de même ?” Ce serait même sans doute une très bonne idée. Tu serais curieuse de voir ce qu’il jouerait. De lui-même. Sans contrainte. Une façon intéressante d’en savoir plus sur quelqu’un.

Mais le sujet de la musique n’est qu’anecdotique. Qu’une entrée en matière. Le vif du sujet, c’est cette question. Pourquoi ? Ces gants. Cela t’intrigue et tu aimes que les choses t’intriguent. Peut-être autant que le défi qu’elles peuvent représenter. Il est si plaisant de résoudre une énigme, un mystère. En cet instant, c’est ce que ces gants représentent pour toi. Pour autant, il te répond avec une question à son tour et cela te fait sourire. Comme c’est étrange. Tu aimes ça. “Pas le moins du monde.” Qu’il porte des gants ou non, peu t’en chaux. Non, tu es juste curieuse. Terriblement curieuse. Et il n’est pas dans tes habitudes de passer par quatre chemins quand tu veux connaître quelque chose. “Mais ils doivent être là pour une raison. C’est cette raison qui m’intrigue.” A nouveau, un sourire. Tu préfères jouer cartes sur table. Bien sûr, une partie de toi a envie de savoir qu’elle n’épouse pas un manchot ou quelque chose dans ce genre-là. Mais cette raison - celle que tu lui as donné - c’est la première, la plus importante. Tu aimes lever le voile sur un mystère. Le problème n’est pas les gants en soi. Non. Le problème, c’est ce qu’il y a dedans. Ou dessous. Ou qu’importe. C’est l’inconnu que cela représente. Mais problème n’est pas le bon mot à tes yeux. Ce n’est pas un problème. C’est tellement plus. Tellement moins. C’est un mystère. Mystère est définitivement le mot juste.

Un instant.
Tu lui laisses volontiers.

Le voile se lève. Tu perds ton sourire - quel intérêt de sourire devant une chose aussi belle ? Tu es fascinée, profondément fascinée. Ton regard fait le tour du symbole, il suit chaque ligne, chaque courbe. Il s’arrête sur tout. Comme pour en imprimer l’image. Tu approches tes mains de la sienne. Une prend les doigts, comme pour les ouvrir, pour dégager au maximum le cercle magique. De l’autre, ce n’est qu’un index qui s’approche. Il glisse autour, dans un premier temps, avant d’oser s’aventurer dessus. Un instant seulement. Celui qui suffit pour comprendre les mises en garde. “C’est chaud…” Tu découvres quelque chose de nouveau. Tu adores ça. Ton doigt y retourne, d’une délicatesse folle, comme si c’était la chose la plus fragile au monde. Il reste aussi longtemps que le contact est supportable. Avant de s’en détacher pour de bon. Le charme se rompt. Tes yeux arrivent enfin à s’en détacher. Ils se redressent pour se plonger dans le regard de Logan, avec tout le sérieux du monde.
“Qu'est-ce que c’est ?” La question te brûle les lèvres, de même que tant d’autres. Pourtant, tu commences par la plus évidente. La plus logique. Tu ignores tout de l’alchimie, tout comme il doit tout ignorer de la magie des gemmes si spécifiques à ton pays. Tant de choses à découvrir. L’idée t’enchante.
On pourrait même dire qu’elle t’excite.
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Comme seule réponse à offrir, tu t’emmures dans le silence.
D’une part parce qu’il n’y a rien à dire de bien intelligible, au vu de la situation : Shanti se perd entre tes lignes de mains et celles tracées au sang cramoisi de dragon, tout aussi muette que toi. Il n’y a rien à dire, c’est vrai, juste à admirer. C’est ce que tu as fait de longues minutes, et même heures, avant de calligraphier ces cercles dans ta chair. C’est ce que tu as fait aussi après, le corps et l’esprit éreintés, mais le cœur satisfait du travail accompli. Les exploits d’une jeunesse qui y croit, et qui croit toujours en sa suprématie. Aux étoiles à cueillir, aussi. Pour toi, rien ne doit être inaccessible, et même le parfait est à ta portée : il suffit d’essayer.

Tu ne sais pas ce que tu ressens vraiment en cet instant — de la fierté, de l’intérêt ? De l’attraction, discrète… peut-être ? Il y a peu de personnes qui ont pu poser leur regard sur ces paumes dessinées, pas par désintérêt particulier, mais plutôt par manque d’affinité. Il est difficile de t’approcher. Difficile de savoir ce à quoi tu penses, difficile à accepter que tu puisses être aussi insaisissable, malgré ta bienséance charmante, manifeste. Shanti n’a pas eu à espérer, elle y est allé et tu le lui as donné. Peut-être, sans doute même, que tu savais qu’elle pourrait l’entendre, qu’elle comprendrait. Et à la décortiquer du regard comme tu le fais en cet instant, tout porte à croire que cela te plaît.

Ça te plaît de lire dans son regard fasciné la même curiosité qui t’a poussé à t’investir on ne peut plus sérieusement dans les arts alchimiques.  Tu te dis qu’elle pourrait y avoir sa place, elle aussi. Qui sait ? Peut-être y tomberait-elle tête la première, elle aussi. Il ne faut parfois qu’un pas. Qu’un regard.

Et tu la laisses faire, bien sûr, bien trop préoccupé par ces expressions inédites que tu lui découvres. « C’est chaud… » Tu sens ta paume brûler davantage lorsqu’elle s’y attarde, comme une réponse à ses propos, à sa curiosité. Toi, ça ne te fait pas souffrir. Tu sais qu’elles chauffent, c’est tout à fait normal, elles sont faites pour ça. Bénies comme les mains d’un chasseur. Elles n’ont rien d’inoffensif, pour sûr. Sans doute le comprend t-elle déjà, il n’y a que les grands esprits passionnés — ou fou — pour pouvoir s’armer de tels cercles magiques, quitte à en faire pâtir son image, ses relations. Les relations… voilà bien quelque chose que tu relègues au second plan, lorsqu’il s’agit de choisir. L’alchimie a depuis toujours fait travailler ton esprit, elle t’a toujours nourri. Les relations, elles… à moins d’être destructrices, ou toxiques, elles ne t’ont jamais vraiment satisfaites. Tes pirouettes et vilainies indétectables sont bel et bien des remparts face à ce qui te pèse le plus : ne pas savoir qui tu es vraiment, au milieu de tout ça.

Tu te demandes aussi si elle réussira à te garder, si vous réussirez à vous apprivoiser. Shanti ne te laisse pas complètement froid, elle t’interpelle.
Elle t’interpelle et lève enfin les yeux vers toi, votre proximité t’empêchant bien d’aller lorgner ailleurs — tu n’en aurais d’ailleurs pas eu ne serait-ce que l’idée.

« Qu’est-ce que c’est ? » Tu ne lui réponds pas immédiatement, ton visage s’habillant d’un nouveau sourire. Tes perles polaires ne quittent pas son regard, ou quelques instants, le temps de regarder à nouveau l’objet de ses curiosités. L’air légèrement songeur, le fond de l’œil un brin espiègle, tu lui cèdes — « Des cercles alchimiques. »

Ça a le mérite d’être clair.

Pour toi, en tout cas, ça l’est. Chaque tracé, chaque goutte, chaque portion de magie infusée sont aussi clairs dans ton esprit. Shanti ne t’a pas lâché, elle semble vouloir s’y perdre, d’une certaine façon. Tu n’es pas sûr de vouloir l’en empêcher.

Non, tu serais même prêt à le lui offrir. À lui prêter.

Néanmoins…

« Si vous permettez… »

Tu refermes tes doigts doucement sur ta paume et te défait de son contact, renfilant ton gant en cuir magique souple. Pendant que tu oeuvres toutefois, et que ton regard est posé sur ce que tu fais, tes mots filent entre tes lèvres.

« Est-ce une discipline qui vous intéresse ? » En les prononçant, tes clairs réceptionnent à nouveau ses charbon, l’interrogent avec attention et intérêt certains.
Au-delà du fait qu’elle ne connaisse pas, l’intérêt en lui-même est autrement plus séduisant. À relever, d’une part. Puis à exploiter, si tel est son souhait. Tu n’aurais, à vrai dire, jamais imaginé que cela puisse être le cas ; mais Ms. Hirapati a vraisemblablement d’autres atouts qui semblent vouloir se révéler plus tôt qu’espéré.

« J’ai eu vent de vos compétences en magie des gemmes. » Que tu lui signales, comme pour la guider sur une route où vous seriez deux à découvrir. Tu n’irais pas révéler d’où tu tiens ces informations, même s’il y a fort à parier qu’il s’agisse de proches de ta future fiancée. « J’ose espérer que vous pourrez m’en parler davantage. » Car c’est là un domaine, une discipline magique que tu ne connais pas, voire peu : il y a bien la pierre philosophale, celle dont tout le monde parle, celle qui a fait rêver tous les alchimistes au moins une fois. Même si aujourd’hui elle n’est plus qu’un vague souvenir pour la communauté, tu aurais au moins apprécié la voir au moins une fois dans ta vie. À défaut, Shanti te présenterait ses pierres enchantées et leurs vertus. Qui sait, peut-être en a-t-elle déjà une à portée, pour pouvoir te montrer.
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Cet instant semble hors du temps. Hors de tout. Il n’y a que lui et toi. Pour un moment, tu oublies que tu n’es ici que sur invitation de ton père, parce qu’il te veut épouse avant la fin de l’année. Pour un moment, tu oublies que cette rencontre n’est qu’une mascarade. Parce qu’il n’y a rien de plus vrai que ce moment qui n’appartient qu’à vous. Le premier d’une longue, très longue lignée. Tu retombes en enfance, comme lorsque tu as découvert pour la première fois la magie et ses mystères. Parce que c’est un mystère et tu adores ça. Découvrir, comprendre, apprivoiser. Il n’y a rien de plus passionnant. Aussi, quand il prononce le mot cercles alchimiques, tu as clairement des étoiles dans les yeux. Des yeux qui se dressent vers lui. L’alchimie… Voilà une discipline à laquelle tu ne t’es que peu intéressée - la vie est faite de bien des choix. Du moins, pour le moment. Tu es encore jeune, avec toute une vie à vivre. Alors pourquoi pas ? D’autant plus que l’alchimie et tes gemmes magiques ne doivent pas être incompatibles - tout comme vous deux. Tu ne t’étais jamais posé la question avant… Déjà plongée dans l’étude des gemmes, de la botanique et du commerce - une magie à part entière, à n’en point douter - avec des intérêts pour l’astronomie et l’histoire de la magie, il y a bien un moment où il faut faire un choix. Cependant, il suffit d’un rien pour te fasciner, comme en cet instant. A tel point que tu oublies presque la sensation de chaleur et que c’est à lui de retirer ta main de sa peau. A trop jouer avec le feu on s’y brûle. “Oui, oui… bien sûr…” L’illusion se brise. Le temps reprend son cours. Pendant un moment, tu as tout oublié ; la réalité te rattrape. Tu l’observes se rhabiller, l’esprit habité par mille et une nouvelles questions. Pourquoi cette nécessité de porter des gants, de cacher cette œuvre magnifique ? Quel risque dans la vie de tous les jours ?

Sa question t’arrache un léger sourire. Elle est belle. Elle est judicieuse. Bien choisie. Tu sens qu’elle n’est pas là juste pour meubler une conversation qui n’a pas lieu d’être. Elle est utile. “C’est fascinant… Je ne m’y étais jamais intéressée avant aujourd’hui, je dois dire… Mais je suis toujours curieuse d’apprendre.” Tu glisses tes mains derrière ton dos, ouvrant ton torse, t’ouvrant à la conversation. “J’espère que vous m’en ferez découvrir plus à ce sujet…” Pour d’autres, cela aurait pu passer pour une drague ouverte et franche, alors que pour toi, il ne s’agit rien de plus qu’une honnêteté froide et franche. Tu espères vraiment pouvoir en apprendre plus en sa compagnie. Ce serait réellement un plaisir, à n’en point douter.

L’évocation de ta magie te fait un peu hausser un sourcil. Non pas que tu caches cette chose qui t’es propre, mais tout de même, depuis ton arrivée en Angleterre, tu n’en as que très peu parlé, alors comment… ? “J’imagine que c’est mon père qui a évoqué le sujet…” Le ton est d’un coup plus froid, comme toujours lorsqu’il s’agit de ton paternel. Certains sujets sont toujours un peu plus sensibles que d’autres. Celui-là en fait partie. Mais les histoires familiales, nul doute que Logan ignore tout de cela. Alors autant ne pas s’attarder là-dessus… “Avec plaisir. C’est un travail long et fastidieux, raison pour laquelle cette magie est tombée en partie dans l'oubli aujourd’hui. Mais certains aspects restent des plus intéressants…” Quand il s’agit de gemmes, tu pourrais en parler pendant des heures. Pour le moment, il s’agit juste de faire une introduction au sujet et de le faire découvrir à Logan. Alors plutôt que la théorie parfois indigeste, tu préfères la pratique, comme toujours. Il t’a montré sa main, à toi de lui montrer tes pierres. En bijoux, tu ne portes qu’un petit répulsif à insectes toujours utile, mais loin d’être suffisant pour cette démonstration. Heureusement, tu n’es pas du genre à partir de chez toi sans te préparer - sait-on jamais... Tu sors alors une petite bourse de laquelle tu tires une petite pierre assez grande pour tenir dans le creux de la main, bleue en forme de demi-sphère. “Tenez. Cette pierre par exemple. Je pense que c’est une des anciennes alternatives au Veritaserum. Elle ne force pas quelqu’un à dire la vérité - la magie des gemmes ne va jamais à l'encontre de la volonté de la personne. Par contre…” Tu déposes la gemme sur ta main avec une délicatesse folle avant de reprendre la parole. “Je suis un homme.” Aussitôt la pierre se met à briller. Pas de quoi s’éclairer dans une grotte, mais assez pour attirer l’attention sur le menteur. Au bout d’un court instant, la lueur se dissipe, mais c’est bien assez pour avoir le temps de comprendre ce qui se passe. “Elle dévoile les mensonges. Vous voulez essayer ?” Tu lui tends la pierre que tu glisses au creux de son gant. Afin de voir ce que l’on ressent, il faut expérimenter soi-même, n’est-ce pas ? “La seule contrainte est qu’il faut qu’elle soit en contact avec la peau. Mais pas forcément une main.” Certaines pierres sont plus exigeantes quant à leur emplacement, pas celle-ci, raison pour laquelle tu t’en sers toujours lorsqu’on te demande une démonstration.
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"C'est fascinant… Je ne m'y étais jamais intéressée avant aujourd'hui, je dois dire… Mais je suis toujours curieuse d'apprendre." Raison pour laquelle vous vous marierez et que vous irez bien plus loin que tu n'aurais jamais imaginé. Les personnes creuses, peu intelligentes et au minois peu gracieux ne t'intéressent pas, et fort heureusement, Shanti semble être bien loin de tout ça. Par ses mots, dira t-on même, une porte s'entrouvre, celle d'un peut-être. Il est vrai que vous n'avez pas tout à fait le choix, même si, il faut le dire, tu te serais rapidement débarrassé d'une épouse inutile pour t'alléger le bras. Le fait est que, tu n'y es encore pas. "J'espère que vous m'en ferez découvrir plus à ce sujet…Si tel est votre souhait, ce serait avec grand plaisir." Vu de l'extérieur, cela semblerait effectivement à un flirt adroit et direct, mais ce serait bien mal te, vous connaître. Les plaisirs de la chair ne t'intéressent pas, pas plus qu'une femme sans intellect, sans charme, sans potentiel.

Le sujet repartant sur ses compétences à elle, ses premiers mots, toujours empreints d'une certaine franchise — ce qui ne te ressemble pas, on doit bien se le dire, — signalent une réelle aversion pour son paternel. Quelque chose que vous partagez déjà sans le savoir, certainement. Disons que tu ne faisais que supporter l'insupportable depuis toutes ces années, comme c'est le cas de tes sœurs, qui compatissent également à cette idée. Tacite, évidemment. C'est là une gangrène de sang-pur qui ne saurait se démoder avec le temps et les époques.

"J'imagine que c'est mon père qui a évoqué le sujet…" tu ne verbalises pas ta réponse, haussant doucement les épaules en ayant l'air de ne pas savoir, ou plutôt, de lui signaler un presque joueur : qui sait ?
La vérité étant que ce n'est pas lui qui t'en a fait part.
Mieux, il s'avère que c'est toi et toi seul qui ait cherché à savoir, et tu as réussi par tes propres moyens à obtenir les quelques informations que tu souhaitais.

"Avec plaisir. C'est un travail long et fastidieux, raison pour laquelle cette magie est tombée en partie dans l'oubli aujourd'hui. Mais certains aspects restent des plus intéressants…" Tu trouves cela presque offensant, dans le sens où ta promise sous-entendrait que les arts alchimiques, encore bien présents sur le globe, ne seraient que le fruit de travaux plus légers et moins sérieux. Tu te gardes bien de lui faire remarquer, gardant ta langue de serpent là où elle doit demeurer.
Au lieu de ça, tu la laisses parler, et surtout, oeuvrer ; puisqu'elle sort un petit pochon duquel elle sort une gemme bleue tout à fait charmante, en forme de demi-sphère. Déjà, quelque chose en toi de signale de te méfier : tout ce que tu ne connais pas est un avantage qu'elle possède, et de loin. L'inverse est bien vrai, mais tu ne peux t'empêcher d'y être particulièrement attentif.

"Tenez. Cette pierre par exemple. Je pense que c'est une des anciennes alternatives au Veritaserum. Effectivement, tu as bien fait de te méfier, ta vie étant tissée de mensonges. Elle ne force pas quelqu'un à dire la vérité - la magie des gemmes ne va jamais à l'encontre de la volonté de la personne. Par contre…" Attentif, tu te perds dans la contemplation de la pierre, tes yeux trop clairs faisant le va et vient entre le visage de Shanti et cette dernière. "Je suis un homme." La pierre brille, tes yeux se plissent doucement, intéressé. "Elle dévoile les mensonges. Vous voulez essayer ?" Tu hésites une fraction de seconde. "J'imagine que vous avez eu l'occasion de l'utiliser fréquemment dans votre quotidien ?" glisses-tu, un peu plus taquin. Le milieu des sang-purs étant ce qu'il est, un bon détecteur de mensonge n'était pas du luxe. Ces quelques mots te permettent au moins d'amener ta réponse. La précision qu'elle te donne est importante, et tu la relèves. "Quelle serait la contrepartie ?" de cette magie, du moins. L'alchimie est bien connue pour cet aspect d'échange, qu'il soit énergétique ou purement lié à la matière. On ne peut jamais avoir sans rien donner en retour. Tu n'es pas certain qu'elle saisira, raison pour laquelle tu embrayes aussitôt sur ladite réponse, celle qu'elle attendait sans doute.

"Ma foi, pourquoi pas." et tu espères que cette gemme n'est pas sensible à la chaleur, puisque tu défais à nouveau ton gant couvrant ta main droite. De fait, tu la déposeras sur son dos, par mesure de précaution. "Vous pouvez la poser là." l'informes-tu.

À nouveau, Shanti dépose avec une délicatesse certaine la pierre bleue sur le dos de ta main nue. Vos regards joints sur cette dernière, tu finis par énoncer un mensonge… ou une vérité.

"Seule la mort me séparera de Shanti Hirapati."

Et la pierre ne brilla pas.

À moins que tu n'aies contourné son véritable pouvoir, la vérité est là : quelque chose d'autre vous déliera. Après tout, le futur n'était-il pas hors de portée ? Avant même que la déception ne te vienne, tu supposes une erreur de ta part, aussi difficile cela puisse être à digérer.

Là tu lèves tes yeux et les pose sur ta promise, yeux dont la profondeur trahit tes pensées claires, transmises à la seule affirmation précédemment posée.

Le souhaiteriez-vous, Shanti ? Jusqu'où iriez-vous ?
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