BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: little bastards (Georee)   little bastards (Georee) EmptyDim 19 Sep - 23:31
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@George Weasley | aout 2007

Le caddie qu'elle poussait dans les rayons du Waitrose débordait déjà, c'était à croire qu'elle avait dévalisé toutes les étagères du supermarché qui s'étaient trouvées sur sa route et ce n'était pas forcément très loin de la vérité. Peut-être qu'elle avait légèrement abusé sur la quantité de course à faire Bree, ou peut-être pas, comme elle tourna dans une allée et récupéra une nouvelle flopée d'ingrédient, elle n'avait jamais assez de conserves de haricots blancs sauce tomate, puis sait-on jamais un paquet de pâtes en plus ça ne faisait de mal à personne, c'était même très pratique à avoir. Coup d'œil à la liste qui ne semblait pas se terminer, puis au contenu du caddie qui n'était pas exactement conforme à ce qu'elle avait prévu d'acheter. Classique. Elle avait paniqué Bree et avait eu peur de manquer de quelque chose, hors elle ne voulait absolument pas oublier quelque chose pendant ses commissions la blonde, ça serait dramatique. Parce que si elle pouvait survivre quand ses placards étaient vides (non ce n'était pas sain, oui elle savait qu'elle devait manger, peut-être qu'un jour elle travaillerait dessus, mais pour le moment c'était pas dans ses projets), elle pouvait difficilement cuisiner pour les autres dans ces conditions. Ce qui était un souci quand elle se retrouvait avec une chambre d'ami rarement inoccupée. D’autant, qu’en plus du restockage inévitable de nourriture convenable pour tous les jours, elle devait aussi prévoir ce qu’elle allait faire pour le dîner de ce soir, ce qui était loin d’être gagné comme elle avait changé au moins quatre fois d’avis sur ce qu’elle voulait servir depuis le matin, alors, sur un malentendu, elle avait prit de tout. Parce qu’elle voulait faire les choses bien Bree, qu’elle avait définitivement quelque chose à se faire pardonner, alors elle préférait mettre toutes les chances de son côté pour que cette fois la soirée ne foire pas autant que la dernière fois. Ça serait vraiment couillon de ruiner tous les efforts qu’elle avait mit (aka la lourdeur dont elle avait fait preuve) pour le convaincre de venir la revoir avec un dîner foiré.

Un sourire poli à la caissière qui passait ses achats pour un régiment, soudainement elle n'était plus certaine d'avoir tout pris. Est-ce qu'elle pouvait retourner faire un tour en magasin juste pour vérifier ? Non probablement pas. Tant pis. Elle rangea ses courses dans les sacs, réduisit tout d'un coup de baguette une fois qu'elle se trouva à l'abri des regards indiscrets et rentra chez elle dans la foulée. Ingrédients étalés sur son plan de travail, elle ne savait pas quoi faire du tout, quinze idées différentes et elle n'était pas foutue de faire un choix, puis s'il n'aimait pas,ou pire s'il était allergique ? Elle angoissait éventuellement un tout petit peu maintenant Bree, vraiment trois fois rien. Après tout ce n'était pas si grave, ce n'était qu'une soirée entre potes parmis tant d'autres, pas besoin d'en faire tout un cirque, ce n'était pas un drame si ça tournait (encore) à la catastrophe et si George décidait de ne plus jamais lui adresser la parole après ça. Qu'est ce que c'était que l'amitié de toute façon ? Surfait voilà (non). L'auto-conviction était inutile, son envie de perdre un ami était nulle, surtout lorsqu'elle savait qu'il n'allait pas bien, sûrement encore moins que d'habitude en ce moment et qu'elle était donc incapable de ne pas s'inquiéter pour lui en permanence. C'était plus fort qu'elle, peu importait qu'elle se soit fait envoyer chier la dernière fois, pour sa tranquillité d'esprit elle avait besoin d'avoir de ses nouvelles régulièrement. Ou alors elle devrait se trouver des amis avec moins de soucis et une plus grande faculté à communiquer, mais c'était moins fun.

Elle avait fini par faire un choix et l'appréhension qui avait été brièvement apaisée par la session cuisine était remontée en flèche en voyant l'heure qu'il était. Oh nom de dieu et s'il ne venait pas ? S'il lui avait seulement dit oui pour qu'elle le laisse tranquille et qu'il était décidé à ne plus jamais lui parler ? Avec Joseph elle avait au moins la certitude qu'il ne pouvait pas lui faire la gueule plus de deux semaines d'affilée, là elle était beaucoup moins confiante sur la durée totale pendant laquelle George pouvait lui en vouloir et son estomac se noua à l'idée que ça puisse être beaucoup plus long que deux semaines. Elle finit de transvaser les pâtes dans un joli saladier, regard désapprobateur au cha qui avait sauté sur le comptoir à ce moment-là. « Nope, it's not for you munchkin. » Grondé en poussant doucement le félin par terre. Un sort de jeté sur le plat pour qu'il reste au chaud, un autre pour que les bestiaux ne le graillent pas en attendant son invité, ça serait trop bête. Blonde qui ré-arrangea ses cheveux maintenant qu'elle avait fini de cuisiner, chat qui traînait dans ses pieds de récupéré, elle passa devant une bougie éteinte et en profita pour l'allumer, mit de l'encens à brûler aussi, pour purifier les mauvaises ondes, elle n'avait pas besoin de ça chez elle aujourd'hui. Animal largué sur le canapé quand elle entendit qu'on toquait à sa porte, coeur qui fit une embardée et elle dû se retenir de ne pas courir pour ouvrir, il était venu, il ne lui en voulait plus (elle faisait certainement des raccourcis et elle s'en fichait), Bree elle était ravie. « Hey ! » Grand sourire plaqué sur la face quand elle ouvrit la porte. « Entre, je t'en prie. Je suis si contente que tu sois venu. » Elle lui dit en se décalant pour le laisser entrer, refermant la porte derrière lui. « Comment tu vas ? » Demandé en l'accompagnant jusqu'au salon.


Dernière édition par Bree Southwark le Mer 29 Sep - 21:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: little bastards (Georee)   little bastards (Georee) EmptyMer 29 Sep - 20:10

little bastards - @bree southwark
Le moins qu’on puisse dire de la dernière soirée qu’il a passé chez Bree, c’est ce que cette dernière ne s’est pas très bien déroulée. Il grimace un peu, George, alors que le souvenir de cet instant passé lui arrache une grimace. Il viens de transplaner aux abords de l’immeuble de son amie, la gorge nouée par une hausse d’appréhension.
Son amie.
Il s’autorise encore à la nommer ainsi et rien ne suggère dans l’attitude de Bree qu’elle porte un regard différent sur leur relation. Elle est patiente, bienveillante. Assez pour le supporter lui, et par Merlin, ça en exige pourtant de l'endurance. Il ne la mérite pas, George. Franchement, il ne mérite plus grand monde. Personne en fait. L’opinion qu’il a de lui-même est si piètre, si faible. Il la piétine volontiers, sans discontinuer, depuis près d’une décennie. Et il y va de bon coeur, il ne se fait pas de cadeau.
Des fois, il a l’impression que tout le monde ou presque se porterait mieux sans lui. C’est une pensée bien étouffante, bien malingre et bien sombre. Une pensée qu’il ne parviens jamais à distancer trop longuement et dont l’empreinte s’est renforcée depuis les battues et la disparition de Lee.
Disparition. L’emploi du mot lui arracherait presque un éclat de rire tout saturé d’ombres et d’amertume. Disparaître, c’est trop doux. C’est une image trop sereine, trop tendre. Le sort connu par son ami n’a rien de tout ça. La mort de Lee n’a pas été sereine, ni douce. Pas plus que celle de Fred. Il n’est pas question de disparition, d’évaporation, d'une fin flottante, presque tendre et réconfortante.
Lee a été assassiné et George n’a pas été capable de lui épargner ce terrible sort. Il n’a même pas essayé de l’aider quand il le pouvait encore, quand Lee était bien vivant et désireux de renouer les brides labourées d’une amitié rongée par la mort de Fred.

Il réfléchit trop, George, c’est infernal. A moins qu’il ne le fasse pas assez. A moins que le rythme meurtrier de ses pensées perpétuellement axées autour des pertes qu’il a subi ne soit sa punition pour son inaction. Pour son incapacité à émerger de l’espèce de spirale sanglante et étouffante à laquelle la mort de son jumeau l’a condamné.
Il est trop faible. La vie le bouffe, le mine.
Il lève son regard bleuté, évidé, sur la silhouette grisâtre de l’immeuble qui le nargue. A la main, il tiens un pâque de bières qu’il a réussi à ne pas entamer. Ce n’est pourtant pas l’envie qui manque. A défaut de mettre un terme à l’irascible guerre qui tempête constamment sous son crâne éprouvé, l’alcool a tout du moins le mérite d’émousser très progressivement ses sens, allant parfois même jusqu’à l’assommer.
Non pas que ce soit l’idée ce soir. S’assommer.
Il aspire à faire mieux, Georgie. Mieux que la dernière fois qu’il a répondu favorablement à une invitation de Bree. Les coins de ses lèvres se soulèvent un peu à cette idée. Il pourrait difficilement faire pire que la dernière fois, voilà ce qu’il pense. Il s’était montré odieux alors, d’une méchanceté qui lui ferait presque monter le rouge aux joues.
Il déplore cette partie viciée de lui-même qui ne l’a pas toujours caractérisé, loin de là.
Il n’est pas mauvais. Il n’est pas un foutu monstre. Il combat les monstres au contraire. Il est bon. Ou tout du moins il n’est pas malfaisant. Il grimace un peu, raffermit sa prise sur l’anse de son pack de bières.
Il veut juste…
Il ne sait pas trop.
Il a envie de survivre à ce soir et au suivant et à celui d’encore après.
Il a envie de maintenir sa tête et son buste droit. Il a envie de tenir. Tout du moins, à défaut de pouvoir vraiment vivre, il aspire à apaiser son existence de la masse de regrets qu’il n’a de cesse d’emmagasiner.
Il ne peut pas réparer son amitié avec Lee. Plus maintenant. Plus de Lee. Plus rien à réparer donc. Mais Bree, elle est bien vivante. Elle respire, elle s’anime et il ne doute pas qu’elle a déployé de beaux efforts ce soir pour lui offrir ce qui finira peut-être par ressembler à une bonne soirée. Il lui faut se hisser à la hauteur de ça.
Plaquer ce qui ressemble presque à un sourire sur ses lèvres, même s’il n’est pas assez bon comédien pour feindre correctement l’allégresse et la joie. Il n’en a même pas envie. Il n’est pas question de mentir. A quoi bon ? Il n’est pas question d’être tout à fait honnête non plus cependant. Rien de tel qu’un George Weasley dans toute son honnêteté glacée pour vous flinguer le moral et la soirée.
Faut qu’il y mette de la volonté. Qu’il s’accroche. Pour les autres, si ce n’est pas pour lui.
Il secoue un peu la tête, aspire, inspire et puis il se met en marche. Au moment où il atteins l’entrée de l’immeuble, une autre personne s’engouffre par la porte et il presse le pas pour profiter de cette ouverture. Il arrive même à sourire à la personne qui lui tiens la porte et à prononcer un « merci » cordial. Et elle est presque douce sa voix, presque saine. Plutôt encourageant. Peut-être qu’il va bel et bien réussir à ne pas être imbuvable.
Il se repère rapidement dans l'immeuble et, une fois devant la porte, il ne se laisse pas le temps de revenir sur sa décision ou sur ses pas. Il toque, le poing vif et serré alors qu'il rebondit contre la porte.
Voilà qui est fait. C'est parti.
La porte ne met pas longtemps à s'ouvrir, lui dévoilant dans son embrasure une Bree réjouie. Elle s'empresse de prendre la parole, de l'accueillir et il perçoit ce qui ressemble à du soulagement dans ses yeux.
Elle craignait qu'il ne vienne pas. Bah, il ne peut pas la blâmer pour ça.
Il se fend d'un sourire, ou du moins quelque chose qui s'en approche. Il ne se force pas tout à fait. Un peu peut-être, mais pas trop. Ce n'est pas personnel. Ce n'est pas contre elle. Il n'a pas des difficultés à sourire vraiment, avec son visage tout entier, car il s'agit de Bree. Il a du mal à sourire en raison de tout ce qui s'est passé et de tout ce qui se produit toujours. Il a du mal à sourire à cause de Fred et c'est là une plaie qui ne cicatrisera jamais. Il ne l'autorisera pas.
« Salut » qu'il lance d'une voix douce, ourlée de bienveillance, mais toujours un peu pale, un peu terne. Il n'est plus qu'un fantôme, George, du moins en comparaison de ce qu'il a pu être par le passé. Bree lui délivre le passage vers l'intérieur de son chez-elle et il s'engouffre dans l'appartement, son pack de bières pendant toujours au bout de son bras.
Elle lui pose la question fatidique, à laquelle une honnêteté totale lui refuserait toute réponse affirmative. Comment tu vas ?
Mal.
Il va mal.
Ou alors, s'il ne va pas mal, il ne va du moins pas bien. Il ne va plus bien, n'ira plus jamais bien. Les gens n'aiment pas entendre ça de sa bouche, et c'est bien normal. C'est trop pessimiste. C'est trop noir. Certains trouvent presque ça obscène. George si vivant, pourtant si morne. Une honte. Peut-être que obscène ça l'est vraiment. Peut-être qu'il mérite de se prendre une grosse série de claques.
Pas peut-être d'ailleurs.
Des claques il en mérite à coup sûr.
Il ne répond pas par la négative ce soir, mais pas tout à fait par la positive non plus. Elle est trop fourbe cette question c'est tout, même si elle s'impose toujours le concernant. « C'est difficile en ce moment » qu'il s'entend dire d'une voix qu'il se félicite de ne pas être étranglée. « Mais je fais avec. » Il fourre la main qui ne tiens pas le pack de bières dans la poche de son jean. Hm.
Il n'a pas envie de parler de Lee même si son nom plane largement au dessus de lui. Il secoue légèrement la tête et force l'apparition d'un nouveau sourire un peu figé sur ses lèvres. « Je nous mets ça au frais ? » Qu'il lance en levant le bras et le pack au bout de celui-ci. Pas très original pour rediriger la conversation mais c'est ce qui lui viens le plus facilement.
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MessageSujet: Re: little bastards (Georee)   little bastards (Georee) EmptyLun 25 Oct - 23:41
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@George Weasley | aout 2007

Les prunelles oscillant entre son plan de travail et l'horloge, plus elle voyait l'heure avancer, plus son niveau de stress augmentait, le ventre se tordant un peu plus à chaque fois qu'elle se disait que peut-être il ne viendrait pas. C'était ridicule et elle en était parfaitement consciente, ce n'était pas la première fois qu'elle se disputait avec un de ses amis, elle avait beau être adorable et toujours essayer de bien faire Bree ça ne l'empêchait pas d'être envahissante et borderline très reloue souvent, mais elle n'avait que très rarement perdu des amis après une engueulade, alors il n'y avait aucune raison que ce soit le cas avec George. N'est-ce pas ? C'était du moins ce qu'elle essayait de se dire depuis le début de la journée (voir même depuis que le garçon avait finalement accepté son invitation à dîner), parce que si elle se le répétait suffisamment de fois, elle réussirait bien à finir par se convaincre que c'était vrai. Il ne valait de toute façon mieux pas qu'elle commence à envisager qu'elle pouvait réellement perdre un ami, c'était un coup à se mettre à pleurer et à ne plus s'arrêter ça, ce qui serait fortement dommage juste avant l'arrivée présumée de son invité du jour, ou quand sa colocataire du moment rentrerait - Bree avait décidé de prétendre que le rêve l'impliquat n'avait jamais eu lieu, si elle ignorait le mauvais présage Nour ne mourrait pas et voilà; c'était faux, mais c'était ça ou elle devenait à folle à tenter d'empêcher l'inévitable - et elle avait très peu envie de mettre à pleurer dans les bras de qui que ce soit ce soir.

Soulagement immense en entendant les coups frappés à sa porte, une bonne partie de l'angoisse accumulée tout au long de la journée s'était levée de sa poitrine en même temps qu'elle quittait son canapé pour aller ouvrir, pas totalement sereine non plus, pas tant qu'elle n'aurait pas posé les yeux sur George et qu'elle serait donc certaine que c'était bien lui et qu'il ne lui en voulait plus et qu'ils étaient encore amis et qu'il ne disparaîtrait pas de sa vie lui aussi. Le sourire qui prit place sur ses lèvres lorsqu'elle vit le garçon sur son palier devait très probablement être le premier qu'elle fit de toute la journée, ce qui se devait d'être noter tant c'était rare qu'elle n'en ait pas un collé au visage en permanence pour illuminer la journée de toutes les personnes qu'elle croisait. Bree, malgré son penchant presque maladif pour s'inquiéter un chouïa trop pour tout le monde, elle n'avait pas pour habitude d'avoir l'air inquiète, parce qu'elle ne voudrait pas non plus inquiéter les autres la blonde et qu'avec un sourire au moins personne ne se faisait du soucis. « Salut » Il ne l'avait pas encore envoyé chier, ce qui était plutôt bon signe et si elle la connu plus heureux, pas qu'elle puisse lui en vouloir de ne pas être un petit rayon de soleil constant, il avait de sacrées circonstances atténuante pour excuser le léger manque d'enthousiasme, mais il ne semblait pas être de trop mauvaise humeur non plus et Bree en était ravie. La blonde ne lui en tint pas rigueur de son sourire sans joie, il était là, en un seul morceau et c'était tout ce qui comptait pour Bree à cet instant.

Elle se décala du passage pour le laisser entrer dans son appartement, s'enquérant en même de l'état de son ami, la question manquait assurément de tact, parce qu'elle n'avait pas besoin d'être devin pour se douter que George n'allait pas bien. Non, elle le savait, ça faisait des années qu'il n'allait plus vraiment bien et qu'elle n'avait l'impression de ne rien pouvoir faire d'autre que le regarder s'enfoncer dans ses malheurs. Bree ça lui brisait le coeur de le voir aller mal tout le temps et ça lui retournait l'estomac de penser que lui aussi puisse un jour se dire que la seule manière d'extérioriser était l'auto-mutilation (elle allait continuer à croire que George n'avait pas encore eu cette idée là lui) voir pire. Alors elle avait besoin de lui faire comprendre qu'elle était là, tout le temps et qu'il pouvait lui parler de tout et n'importe quoi, elle l'écouterait. « C'est difficile en ce moment » Elle lui offrit un sourire qui se voulait réconfortant. « J'imagine oui. » Répondu doucement, Bree elle n'avait pas trop de mal à deviner que ce que vivait George n'était pas simple, elle ne serait certainement pas dans un meilleur état si l'un de ses frères venait à décéder. « Mais je fais avec. » Bree se retint d'aller le prendre dans ses bras, replace un mèche blonde derrière son oreille plutôt. « Quand... — Elle marqua une légère pause, réflexion sur la meilleure formulation. - Si tu veux en parler, je suis là tu sais. » Puis s'il ne voulait pas parler, elle était là aussi, elle était là tout le temps en fait.

« Je nous mets ça au frais ? » Elle baissa les yeux vers le pack de bières tendu par George, grand sourire qui prend place sur ses lèvres quand elle releva son regard vers son ami en captant le changement de conversation. « Oh oui ! Je dois en avoir des fraîches aussi dans le frigo normalement, en attendant. » C'était même certain qu'il y en avait dans son réfrigérateur, Bree s'était assurée qu'elle ne manquerait de rien avant que George n'arrive, dans un coup de panique à penser qu'il n'y avait plus rien dans ses placards. « Passe, je vais les ranger. » Elle lui dit en récupérant le pack. « Installe toi je t'en prie, fais comme chez toi. » Lancé en se dirigeant vers la cuisine ouverte, bières rangées dans le bacs à légumes alors qu'elle sortait deux bouteilles qui avaient eu le temps de refroidir, elle récupéra le décapsuleur et chassa le chat qui reniflait de trop près les pâtes. « Chips ou cacahuètes ? » Elle demanda en s'arrêtant devant un placard, attrapant le paquet de biscuits apéro avant de retourner dans son salon et de s'installer en tailleurs sur le canapé. « Tiens. » Bouteille tendue au garçon après qu'elle ait été décapsulée. « T'as vu le dernier épisode de Batailles de Banlieues ? Je suis sortie la dernière fois et je l'ai loupé. » Elle jacta en capturant le chat qui passait trop près d'elle pour le mettre sur ses genoux. Bree elle s'en foutait un peu dans le fond de l'émission, mais c'était ça ou poser trop de questions intrusives à George et vu le peu de succès de la méthode la dernière fois qu'elle l'avait tenté, elle allait s'abstenir, pour l'instant.
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little bastards - @bree southwark
Elle est solaire Bree, tellement que George s’en trouve presque éblouit. S’il se montre attentif, toutefois, il lui faut reconnaître que la lumière diffusée par son amie lui apparaît ce soir un peu plus fragile. Rien d’anormal à ça. Elle a dut se faire du soucis en prévision de ce moment. Elle doit même s’en faire toujours. Elle doit avoir l’impression de s’avancer sur un champ de mines en allant ainsi vers lui. C’est sans doute un sentiment largement répandu dans l’entourage de George d’ailleurs.
Il se perçoit également ainsi.
Comme un amas de bombes, susceptible d’exploser au moindre geste trop brusque. Son corps ne se détend jamais complètement. Jusque dans son sommeil, qu’il se représente toujours trop léger, friable, il reste happé dans sa réalité, incapable de lâcher prise.
Il essaie, pourtant. Il a envie d’essayer ce soir. Il veut récompenser la lumière de Bree et son investissement vis-à-vis de lui. Car elle s’investie, elle essaie. Franchement, il ne l’aurait pas blâmée d’abandonner. De se détourner de lui. Il l’aurait bien mérité. Pour ce qu’il en pense, il devrait s’être retrouvé tout seul il y a déjà bien longtemps.

Il n’est pas peu fier, George, de sa performance jusqu’ici. Bon, soit, il viens d’arriver. Va falloir attendre un peu pour se congratuler et sortir les canons à confetti. Mais il est en bonne voie. Il arrive à s’exprimer d’une voix qu’il se représente claire et presque détendue, avenante et il parviens même à se parer d’un sourire qui doit avoir l’air un peu bizarre peut-être mais c’est l’intention qui compte.
Si Bree doit sans doute avoir conscience qu’il se force un petit peu, qu’il bosse sur son attitude, elle n’a pas l’air de s’en formaliser particulièrement. Il a l’impression qu’elle se détend un peu aussi, rassurée de ne pas être confrontée à la version la plus exécrable de George Weasley.

Il ne prononce pas le nom de Lee pas plus que celui, toujours aussi atrocement douloureux dans sa bouche, de Fred. Il se montre plus évasif dans sa réponse. Il lui dit que c’est difficile pour lui, ce qui est le cas. Il ajoute que même si c’est difficile, il fait avec, ce qui est aussi le cas. Il est tenté de dire qu’il ne peut pas faire grand chose d’autre, mais ça lui semble un ajout dangereux et qui n’apportera pas grand chose en plus de ça. Alors il préfère s’arrêter là.
Dans le regard de Bree, il entrevoit un désir d’action. Elle a envie d’agir. De le faire parler sans doute, car il en a à l’évidence besoin même si ça lui fera sur le moment un mal de chien. Besoin de le réconforter sans doute aussi. De l’étreindre, de lui montrer par a+b qu’il n’est pas seul même si c’est ce qu’il ressent, même s’il se sent dépouillé jusque dans son propre coeur.

Il devine tout ça car il connaît Bree. Mais elle fait des efforts. Tout comme lui, elle se contiens, elle serre les dents. Elle replace une mèche de cheveux et elle tiens bon. Il ne la remercie pas à voix haute (ce serait bizarre), mais il coule sur elle un regard adouci dans lequel il l’espère capable de lire sa reconnaissance. Et il acquiesce d’un mouvement de tête quand, n’y tenant certainement plus, elle ne peut s’empêcher de lui dire ce qu’il sait déjà : qu’elle est là s’il ressent le besoin de parler.
Peut-être qu’il y viendra un jour, même s’il en doute.

Pour l’heure il fait diversion, levant un peu le pack de bières qui pend encore au bout de son bras. Si elle ne peut pas fermer les yeux sur sa tentative peu subtile pour détourner le sujet de la conversation, Bree ne s’en formalise pas à voix haute. Elle se fend au contraire d’un sourire éclatant qui filerait presque des complexes à George. Il ne s’imagine pas capable de sourire un jour à nouveau comme ça.
Quand son amie lui demande de lui passer les bières pour qu’elle puisse les ranger, il s’exécute, lui délivrant le paquet. Pendant que Bree s’occupe dans la cuisine et conformément à ce qu’elle viens de lui dire il s’avance dans le salon et va poser ses fesses sur un fauteuil tourné vers le canapé.
« Chips, s'il te plait » qu’il répond à sa question, même si les deux lui vont.
Bree le rejoins rapidement et s’installe sur le canapé. Elle lui tend une bière et il s’en saisit. « Merci. » Il s’enfonce ensuite un plus dans le fauteuil où il a élu domicile, la bouteille décapsulée à la main. Il a à peine le temps de faire mine d’approcher le goulot de ses lèvres que Bree rouvre la bouche visiblement soucieuse de ne pas laisser s’installer de blancs dans la conversation.
Elle l’interroge sur un…? En fait il ne sait pas trop de quoi il s’agit. Il a du mal à le dissimuler d’ailleurs, fronçant les sourcils alors que Bree cale son chat sur ses genoux. « Le dernier épisode de..? » Qu’il tente stupidement avant de porter le goulot à ses lèvres pour descendre une grosse gorgée de bière. Peut-être l’alcool aidera-t’il à dissoudre la gêne qui paraît le suivre comme une ombre. « Désolé, c’est à croire que je vis dans une grotte. » Pas au sens littéral du terme, évidemment, mais franchement, il y a un peu de ça quand même. Il est à l’ouest.
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MessageSujet: Re: little bastards (Georee)   little bastards (Georee) EmptyDim 28 Nov - 17:07
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@George Weasley | aout 2007

Laisser tomber ses amis ça ne faisait pas partie de ses pratiques à Bree, ça ne lui viendrait pas à l'idée de snober les gens lorsqu'ils commençaient à se sentir mal. Elle ne se mettait pas soudainement à ignorer ses potes parce qu'ils étaient moins fun à traîner en soirées, même lorsque ça faisait longtemps que c'était difficile de les sortir, ni même quand on l'envoyait chier après qu'elle se soit montrée un chouia trop insistante. C'était probablement de sa faute de toute façon s'il avait craqué la dernière fois, elle poussait trop les gens au bord de leurs limites, elle le savait et elle ne pouvait pas leur en vouloir de lui faire la gueule plus tard. Tout comme elle n'attendait de personne d'être tout le temps de bonne humeur, ça serait trop simple si tout était toujours tout beau tout rose, elle n'était pas naïve au point de croire que tout allait toujours très bien, ça serait bien trop utopiste. Et la blonde se sentirait bien trop mal de ne profiter de ses amis que dans leurs meilleurs moments, alors elle se faisait un devoir d'être présente pour eux même dans les pires, quitte à être trop envahissante. Elle essayait de faire de son mieux pour ne pas l'être, mais l'idée de perdre quelqu'un de proche parce qu'elle n'aurait pas été là pour eux la terrifiait au plus haut point.

Sourire lumineux offert à George lorsqu'il se retrouva en face d'elle, parce que si lui n'arrivait pas vraiment à le faire, elle ferait des risettes pour deux, ça ne la dérangeait pas Bree. La seule présence du garçon chez elle suffit à la rendre heureuse, elle avait eu bien trop peur qu'il ne revienne plus la voir, mais non il était là, semblait même faire des efforts pour ne pas avoir l'air trop contraint ou afflige et Bree ne pouvait que lui en être reconnaissante. Soulagée aussi, le poids qui lui pesait sur l'estomac depuis le début de la journée avait enfin décidé de disparaître maintenant qu'elle n'avait plus à s'inquiéter de la venue ou non de son ami.

Elle n'insista pas longtemps pour avoir de ses nouvelles, Bree n'avait jamais eu trop de mal à deviner la peine des gens et celle de George était loin d'être la moins évidente à voir, mais il ne voulait pas en parler et Bree elle ne voulait pas le froisser une nouvelle fois, encore moins aussi rapidement après avoir réussi à renouer la communication avec lui. Ça serait foutre tous ses efforts à la poubelle, vraiment pas une bonne idée. Son envie de voir tout ça impliquait maintenant parce qu'elle n'avait pas su faire preuve de tact l'emballait somme toute pas des masses, puis elle pouvait se retenir de poser des questions trop intrusives sur sa santé mentale encore un peu. Elle n'avait pas besoin d 'un long récit pour savoir qu'il aurait pu être en meilleure forme, comme elle pouvait aisément deviner pourquoi il se sentait mal et si elle ne se permettrait pas d'émettre le moindre jugement sur sa manière de gérer son deuil.

Le désir de lui montrer qu'elle serait présente pour lui quand il le voulait, dès qu'il serait prêt à s'ouvrir et à parler de ce qui le tourmentait, était toujours plus fort, elle avait besoin d'être certaine qu'il savait qu'il pouvait compter sur elle pour tout ce dont il pouvait avoir besoin. Bree se retenait tout de même de le prendre dans ses bras, le contact physique était son love language pas celui de tout le monde, se permit quand de signaler qu'il venait lui parler de ce qu'il voulait, quand il voulait, juste au cas où il oublierait. Un nouveau sourire dirige vers le garçon en l'invitant à prendre place dans son salon, alors qu'elle récupère le pack de bières pour le mettre au frais, profitant au passage de son détour par la cuisine pour aller rapporter de quoi manger. « Chips, s'il te plait - Nickel. » Elle s'exécuta en attrapant le paquet dans le tiroir, avant de retourner dans le salon.

Blonde qui prit place dans son canapé, jambes repliées sous elle, alors qu'elle tendait à George sa bière. « Merci. » Elle lui sourit, un « De rien. » glisse en portant la bouteille à sa bouche, puis le regard accroche la silhouette d'un des chats qui se promène trop près d'elle, l'animal capturé finit par lui servir de plaid, ce n'était pas comme s'il allait s'en plaindre de toute façon, avant d'enchainer la conversation sur les dernières émissions diffusées sur les ondes de cristale. « Le dernier épisode de..? » Elle retourna son regard vers George. « Batailles de Banlieues. » Repete sans qu'elle ne songe à s'offusquer du manque de culture de son ami. « C'est une série. Un peu bidon mais ça distrait pas mal. » Puis bon, avait-elle vraiment envie de se prendre la tête avec des films d'auteurs quand elle rentrait du boulot Bree ? Non, pas tant. « Désolé, c'est à croire que je vis dans une grotte. » Elle secoua la tête, avala une autre gorgée de bière avant de reposer ses iris sur le visage de George. « Mais non, c'est pas un drame de pas connaître. Puis franchement ça peut pas être si mal de vivre dans une grotte quand on voit les émissions abrutissantes qu'ils font passer sur la crystal TV. » Qu'elle lui affirma sans sourciller. « Ça fait longtemps que t'es pas sorti de chez toi ? » Elle finit quand même par demander, mine se faisant un peu plus curieuse. Bree avait un peu de mal à assumer sa dernière soirée, hésitant encore sur la marche à suivre avec Joseph maintenant. « Parce que je pense que ça peut être thérapeutique de temps en temps une bonne cuite. » Avec modération, toujours, parce qu'après ça créer d'autres problèmes, mais au moins sur le moment ça lui permettait d'oublier ceux en cours, comme le fait que sa coloc n'était pas rentrée depuis trop longtemps et n'avait pas prévenu d'un potentiel départ. Wah, voila, nouvelle gorgée pour faire passer les idées noires et conserver le déni.
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MessageSujet: Re: little bastards (Georee)   little bastards (Georee) EmptySam 11 Déc - 21:03

little bastards - @bree southwark
Il commence à tripoter l’étiquette à moitié décollée par la condensation de sa bière. Ses doigts viennent taquiner le papier humide et ondulé sans que son regard ne se subtilise pour autant à celui de Bree. Il la regarde et il l’écoute. Il s’emploie à se focaliser sur ce qu’elle lui raconte. Si elle est peut-être interpelée par sa confusion, elle n’en laisse rien voir. Elle ne se moque pas de lui, même gentiment, et il lui en est reconnaissant.

Il plaisante (enfin, sa façon de plaisanter actuelle qui est à des kilomètres de celle que son entourage lui a connu par le passé), laisse entendre qu’il vit dans une grotte ou quelque chose qui y ressemble. Ce n’est pas qu’une blague, évidemment, car c’est bel et bien ce qu’il ressent. Il se sent comme en marge, en retrait. C’est un sentiment constant, devenu habituel, familier. Même dans une pièce noyée de monde ou lorsqu’il est cerné par les gens qu’il aime et qui l’aiment en retour, il a toujours l’impression d’être comme maintenu à distance par une paroi de verre. C’est un sentiment contraignant qu’il n’éprouve cependant pas toujours ainsi. Parfois, il l’apprécie carrément cette distance qu’il a instauré lui-même. Il s’y réfugie, même si ça fait du mal aux autres et que ça ne lui fait pas franchement du bien non plus. Un réconfort malsain, inopportun, qui ne fait qu’accroitre le problème au final. Il n’empêche qu’il se berne et il se donne parfois l’impression de bien agir ainsi, en se retenant d’exposer les autres à ses humeurs. Et puis, à d’autres moments, ce sentiment d’en dehors, d’absence, lui troue véritablement le coeur.

La vérité c’est qu’il a des envie de plénitude. Il a besoin des autres. Besoin qu’on presse son épaule, besoin qu’on l’attire dans des étreintes qu’il n’initie plus de lui-même. Il a besoin de beaucoup de choses. Besoin de se voir prouver, soudain, que tout n’est pas foutu. Que si Fred n’est plus, George n’en est pas moins toujours là, lui. Toujours là pour parler, pour vivre. Pour s’entendre raconter des épisodes de télé-réalité. Pour porter à sa main quelques chips ou descendre une gorgée de bière. Grignoter des moments de paix. Il n’en a que trop peu et ne devrait pas s’accorder le luxe de s’en priver. Il en a trop besoin.

Bree le rassure, lui rétorque qu’il ne rate rien de bien fameux (du moins pas sur les ondes de cristale, pour tout le reste c’est autre chose). Et puis elle n’y tiens plus. Elle l’interroge. Rien de bien méchant ou intrusif. Elle est inquiète pour lui (comme tout le monde) et ce n’est pas juste de la part de George de fermer les yeux sur ses angoisses. Il décolle un peu son dos du dossier de son fauteuil et se penche pour piocher quelques chips dans le paquet ouvert à cette intention. Il en fourre une dans sa bouche, grappille par ce biais plusieurs secondes. Bree rouvre la bouche pour émettre l’idée qu’une bonne cuite pourrait bien lui être bénéfique à défaut d’avoir le pouvoir de tout régler.

Ça fait sourire George, ou du moins ça détend un peu les traits de son visage. Une véritable victoire en soit. Il a surtout l’air fatigué en cet instant, avec sa carcasse amaigrie et ses poches sous les yeux. Moins absent. Moins triste, même. « C’est ton plan ? » Qu’il lance entre deux chips, taquin. Il remue un peu les sourcils, presque joueur, une lueur ravivée dans ses yeux bleus. « Tu comptes me saouler ? » Il a essayé, à vrai dire, les cuites. De vilaines cuites qui l’ont laissé plus mal que bien. Mais il n’est pas question de ça ce soir. Il n’entend pas achever ce repas entre amis ivre mort. Il ne fera pas ça à Bree. Il ne se fera pas ça à lui-même non plus. A bas l’auto-destruction, du moins pour ce soir. Il ne s’engage pas beaucoup plus loin, trop sujet qu’il est aux revirements émotionnels. L’espoir n’attire que trop souvent la déception.


Dernière édition par George Weasley le Jeu 24 Mar - 6:01, édité 1 fois
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@George Weasley | aout 2007

Bree était passée maître dans l'art de faire la conversation à partir de rien au fil des années, parce qu'elle a-do-rait parler la blonde, qu'elle pouvait le faire pendant des heures, toute seule même pour peu qu'on hoche de temps en temps la tête en face histoire de faire genre on l'écoutait. Puis les banalités pour distraire ses potes déprimés, ça lui semblait être la meilleure solution au problème. Alors ce fut naturellement qu'elle se mit à parler du dernier programme loupé de la crystal TV, d'autant plus qu'elle ne pouvait pas se mettre à poser des tonnes de questions auxquelles George ne voudrait certainement pas répondre si elle concentrait son attention sur autre chose. Bree ça lui importait peu qu'il ne s'y connaisse pas tellement en émission même pas si intéressante que cela, la blonde était juste heureuse de le voir, de passer du temps avec lui et si elle n'était pas suffisamment idiote pour penser que le garçon était au top de sa forme - il fallait n'avoir absolument aucune empathie ou bien ne jamais avoir rencontré Georges avant pour ne pas se rendre compte qu'il n'allait jamais vraiment bien - elle ne pouvait qu'être contente de le voir sortir de chez lui et essayer d'aller mieux.

Sourire qui lui mangeait le visage, avec un peu de chance ça serait contagieux et George se mettrait à sourire un peu plus lui aussi, Bree était tout de même un peu rassurée de voir qu'il s'essayait à l'humour de temps en temps. Pas ses meilleures blagues certes, mais vu les circonstances elle voulait bien se contenter de ce qu'il avait à lui offrir, même si elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'un jour (si possible dans un futur pas trop éloigné) il retrouverait l'étincelle qui l'animait avant, ou une nouvelle parce qu'elle doutait fortement que redevenir son old-self soit une bonne chose en fait. Mais le voir ainsi, toujours un peu trop morose selon ses propres critères de jugement depuis des années, ça lui brisait le cœur à Bree. Elle ne supportait pas de voir ses amis malheureux et récemment elle commençait à se rendre compte que beaucoup trop d'entre eux allait bien plus mal que ce qu'ils laissaient paraître, elle en était à chaque fois que plus dévastée, le sentiment d'impuissance ne faisant que grandir chaque jour un peu plus lorsqu'elle se rendait compte qu'elle semblait être incapable de les aider à aller mieux. Elle aurait pu les débarrasser tous de leurs démons, porter leurs fardeaux à leur place, qu'elle l'aurait fait, juste pour les voir heureux de nouveau. Tous. George en particulier, parce qu'il ne méritait pas tout ce qui lui était tombé dessus, lui presque plus que quiconque d'autre ne méritait rien d'autre qu'une vie paisible avec les proches qu'il n'aurait jamais dû perdre. Sauf que, à son plus grand désespoir, elle ne pouvait pas absorber les malheurs des gens, alors elle ne pouvait qu'essayer d'apporter un peu de joie dans leur vie et de prêter une oreille attentive et du soutien quand ils en avaient besoin.

Et si le soutien se trouve être un paquet de chips et une bière, ainsi soit-il, c'était tout aussi efficace qu'autre chose après tout. Suffisamment efficace pour que George ait l'air moins sombre et Bree ça la faisait sourire un peu plus, la blonde choisissant de ne pas relever qu'il ignore totalement sa première question. Il répondrait quand il serait prêt à lui parler, elle n'était personne pour lui forcer la main. « C'est ton plan ? » Elle coula un regard espiègle vers le garçon, hocha vivement la tête alors qu'elle piochait dans le paquet de chips. « Tu comptes me saouler ? » Elle pouffa en s'enfonçant de nouveau dans le canapé. « Oui, tout à fait, c'est exactement ce que j'avais prévu pour ce soir. » Bree répondit en essayant d'avoir l'air sérieuse, tentative qui échoua misérablement comme elle ne pouvait pas s'empêcher de rire. « Oh je t'ai pas dit ! » Blonde s'exclama, avant d'avaler une gorgée de bière pour faire passer les chips et ménager le suspens. « J'ai fait une énorme connerie la dernière fois, parce qu'on l'a saoulé aussi d'ailleurs. » Quoique non, pas vraiment, elle exagérait beaucoup trop, parce qu'elle ne pouvait pas qualifier ça de connerie qu'elle ne regrettait même pas vraiment. Seulement elle aurait pu réfléchir un peu plus et boire un peu moins. « Enfin c'est rien de dramatique comme connerie mais voilà quoi. Je suis sortie avec mon meilleur pote, comme ça arrive souvent à tout le monde tu vois. En plus ça faisait trop longtemps que je l'avais pas vu donc j'étais trop contente de passer la soirée avec lui et on a beaucoup trop bu - promis je te fais pas boire autant ce soir - et là je sais pas ce qu'il m'a pris et je l'ai embrassé ?? Enfin je lui ai demandé de m'embrasser et c'est lui qui l'a fait, donc je l'ai pas vraiment embrassé, mais l'idée et là quoi. » Une pause pour se réhydrater la gorge. « Et là je sais pas quoi faire, parce que c'est trop bizarre, c'est mon meilleur ami, ça se fait pas normalement. Moi je fais pas ça du moins. » Joseph si, mais c'était pas une raison. « Tu ferais quoi toi à ma place ? Genre je vais le voir et je m'excuse ? Mais ça serait bizarre. Ou je fais comme s'il ne s'était rien passé ? » Quoique ça serait complexe, elle ne savait pas très bien prétendre Bree. Elle finit son speech en se penchant vers la table pour reprendre des chips, changement de sujet très moyennement subtil, mais si George ne voulait pas parler de lui, elle au contraire n'allait pas se gêner pour parler d'elle.
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Elle se met à pouffer et ça arrache à George un sourire plus prononcé. Lentement, les ténèbres se retirent quelque peu, repoussés par la lumière qui émane inlassablement de Bree. Et peut-être qu’elle est là, la clé pour maintenir vaille que vaille la tête au dessus des flots. S’entourer de personnes suffisamment fortes pour conserver leur bonne humeur en dépit du chaos. « Oui, tout à fait, c'est exactement ce que j'avais prévu pour ce soir. » Elle feint le sérieux mais se remet à rire dans la foulée. Ouais, elle n'est vraiment pas douée pour ça, mais il suspecte que ce n’est pas du tout son but à cet instant. Elle cherche surtout à gommer l’air sombre de George, à lui faire passer une bonne soirée et, contre toute attente, il se pourrait bien qu’elle y arrive. Ils sont déjà à des kilomètres au moins du cauchemar de leur dernier repas entre amis et ce n’est pas rien. D’un autre côté, il conviens de le souligner, il aurait été dur d’égaler la dernière tentative de Bree en terme d’échec. « Oh je t'ai pas dit ! » Elle s’exclame brusquement et George qui était en train de tendre la main vers les chips s’immobilise brièvement, son bras suspendu quelques instants dans le vide. « J'ai fait une énorme connerie la dernière fois, parce qu'on l'a saoulé aussi d'ailleurs. » George hausse un sourcil, son intérêt piqué. A qui elle fait allusion là ? Va falloir fournir plus de détails. Il achève son geste, récupère une poignée de chips avant de les enfourner dans sa bouche. En même temps, il se recule et se renfonce dans son fauteuil pour écouter confortablement le récit que s’apprête à lui faire Bree.

« Enfin c'est rien de dramatique comme connerie mais voilà quoi. Je suis sortie avec mon meilleur pote, comme ça arrive souvent à tout le monde tu vois. En plus ça faisait trop longtemps que je l'avais pas vu donc j'étais trop contente de passer la soirée avec lui et on a beaucoup trop bu - promis je te fais pas boire autant ce soir - et là je sais pas ce qu'il m'a pris et je l'ai embrassé ?? Enfin je lui ai demandé de m'embrasser et c'est lui qui l'a fait, donc je l'ai pas vraiment embrassé, mais l'idée et là quoi. » Les yeux de George s’agrandissent au fur et à mesure que Bree débite les informations.  « Et là je sais pas quoi faire, parce que c'est trop bizarre, c'est mon meilleur ami, ça se fait pas normalement. Moi je fais pas ça du moins. » Ce n’est pas spécialement le truc de George non plus. Faut dire que lui son truc, actuellement, c’est plutôt d’être un ami particulièrement pourri que personne n’irait l’idée d’embrasser. Sauf Sinead peut-être. Avec elle, il partage même un peu plus que des baisers. Mais ce n'est pas de George qu’on parle là et il ne tiens pas plus que ça à se focaliser à nouveau sur son propre cas. Ce serait la meilleure façon de saper son propre moral tout comme il pourrait difficilement trouver meilleur rebond pour ruiner les efforts de Bree pour l’arracher à ses préoccupations. Et puis, bonheur, il a de toute façon pas plus que ça le temps de s’appesantir sur son foutoir personnel car Bree poursuit sa course, atteignant la fin de son récit. « Tu ferais quoi toi à ma place ? Genre je vais le voir et je m'excuse ? Mais ça serait bizarre. Ou je fais comme s'il ne s'était rien passé ? » Hm. George regarde son amie qui saisit l’occasion de piocher dans les chips. Il grappille de son côté quelques secondes avant de devoir fournir une réponse en portant le goulot de sa bouteille à ses lèvres. Il descend une gorgée de bière puis il en revient à la conversation, se fend d’un petit haussement d’épaules. Il ne dispose pas de recettes miracles pour sortir Bree du guêpier dans lequel elle s’est fourrée. Mais il peut bien essayer de la conseiller malgré tout. Il est loin de se sentir légitime pour ça vu la façon dont il semble avoir acquis au cours des derniers années un formidable don pour tout gâcher, mais bon. Elle réclame son avis sur la question et il serait le dernier des cons de le lui refuser sous prétexte qu’il foire quotidiennement de son côté. « Je suppose que ça dépend de ce que tu veux. » Qu’il lâche au bout de quelques instants. « T’avais envie de l’embrasser ce soir là ? » Il suspecte fortement que oui mais c’est mieux si elle se l’avoue à elle-même. Il se garde aussi (enfin, pour l’instant) de souligner que toute tentative de feindre qu’il ne s’est rien passé lui paraît vouée à l’échec. Bree est douée pour plein de choses, mais mentir, se plier à une partie de « faire semblant » ? Ce n’est pas franchement son rayon.


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