(aeles) to build home

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aeles # 1 » to build home

on se rend pas compte du temps qui passe lorsque l'on vit à deux. pourtant cela faisait déjà deux ans que j'existais dans l'illégalité en tant qu'impur indisciplinable, passant mes nuits et mes journées à survivre du mieux que je peux, me reposant avec qu'un œil fermé. lorsque drysi était encore là, tout semblait plus facile. au moins, on ne pouvait pas s'ennuyer ; oui, il nous arrivait parfois de nous divertir ensemble. mais désormais, elle n'est plus là, je suis terriblement seul, et j'ignore ce que je vais devenir si je ne retrouve pas l'ordre du phénix pour quitter le pays. où sont-ils? je ne le sais pas. ni à qui m'adresser sans prendre le risque de me faire capturer par les rafleurs. c'est par ailleurs à cause de cela que j'ai perdu mon amie. parce que l'on était trop naïf, persuadé qu'un simple inconnu pourrait nous aider. mais il n'y a pas que des héros parmi les citoyens. il y a ceux qui sont également prêt à tout pour se faire un peu d'argent sur la tête des innocents. aujourd'hui j'étais désespéré. sans elle à mes côtés, je ne savais plus vraiment où aller. je me rendais compte qu'elle fut d'une grande aide pour moi et ce, jusqu'au bout. elle savait faire preuve de dynamisme et d'optimisme ainsi que de bravoure. moi je n'avais rien de tout cela. je l'avais seulement demandé de me suivre, la persuadant que l'on s'en sortirait, à deux. et lorsqu'elle n'a pas hésité une seule seconde à me protéger, moi j'avais pris mes jambes à mon cou, sans jamais regarder en arrière. au final, je savais que nous pourrions rien contre des adultes expérimentés en magie. aussi, je subsistais afin que son sacrifice ne soit pas vain, mais tout de même. aurais-je changé le cours des événements si j'avais réagi? jamais je ne saurais en mesure de le dire. de toute manière, se morfondre n'arrangera en rien les choses. d'autant plus dans la situation dans laquelle je me trouvais actuellement. en effet, il semblerait que quelqu'un m'ait reconnu, ce qui a augmenté le nombre de patrouilles dans les alentours. aussi je suis contraint de me cacher encore plus. mais il faut se rendre à l'évidence ; rôder en pleine nature ne me permettra pas de tenir encore bien longtemps. il fallait que je trouve une planque. une vraie. à l'abris de tout les regards. une maison.

au fond, je ne voulais clairement pas retenter l'expérience une nouvelle fois ; aller chez quelqu'un au risque de ressortir les pieds en avant. cependant, ici, c'était différent puisque dans les parages se trouvait celle de jules doherty ; une ancienne camarade de classe à l'école poudlard pour qui j'avais eu beaucoup d'admiration, impressionné par ses aptitudes sur un balai volant. ce n'était donc ni une inconnue, ni l'une élève qui avait pour habitude de me tourmenter jadis, mais bien une amie. néanmoins, il est vrai que rien ne m'assurait qu'elle n'avait pas changé maintenant. qui sait, elle aurait pu varier de camp par facilité ou à cause de certaines obligations... peu importe la raison ! le temps changent les personnalités. dans tout les cas, rien ne me garantissait à cent pour cent une sécurité. je pouvais tenter ou trouver un autre moyen, mais j'avais la sensation d'y être obligé. je n'avais pas le choix. soit je tentais le tout pour le tout en me rendant chez elle soit je restais dehors. en proie au froid et à la faim et aux alliés du lord voldemort. et il valait mieux elle qu'un citoyen totalement méconnu. mon choix était fait. pourvu d'une capuche, d'un bonnet ainsi que d'une écharpe pour me recouvrir le visage, j'avais donc poursuivi mon chemin jusqu'à la demeure de jules avant de gratter doucement sa porte avant de m'exprimer doucement, spérant ne pas être entendu. « - s'il te plaît jules, laisse-moi rentrer... » miaulais-je. « - j'ai besoin d'aide... » insistais-je tout en continuant mes grattements, déterminé à rester toute la nuit s'il le fallait. car au final, cela restait aussi une bonne opportunité à saisir, notamment pour se reposer dans un lit douillet, pouvoir prendre une douche comme il se doit et avoir l'occasion de manger un vrai repas. non pas que je voulais profiter de l'hospitalité d'une ancienne amie en restant ici une éternité. seulement une journée. au moins une journée. histoire de reprendre des forces avant de reprendre la route, mes recherches à propos de l'ordre du phénix. « - je serais discret s'il le faut. pitié, je ne veux pas mourir. » continuais-je sur ma lancée, ne sachant plus exactement comment persuader. et alors que je pensais n'avoir plus d'idées, la porte s'ouvre enfin. dans un premier temps, je reste immobile, peinant à comprendre ce qui était en train de se passer. était-ce réel ou le fruit de mon imagination? avait-elle appelée les mangemorts avant afin qu'ils puissent arriver lorsque je serais occupé? je dois l'avouer. maintenant que l'intérieur du logement était ouvert en grand, je n'osais plus y rentrer. à la fois inquiet de prendre le risque d'être pris dans un nouveau traquenard, peinant à croire que ce qui était en train de se passer était véritable et, à contrario, attendant également d'être invité à le faire. « - merci. » fis-je malgré tout, affichant un grand sourire honnête, à la fois heureux de pouvoir profiter un peu de chaleur et surtout, de pouvoir retrouver une ancienne amie.

(@jules doherty)

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( en musique )

La nuit était déjà tombée depuis quelque temps, alors qu’elle essayait en vain, de se faire une tresse collée devant sa série du moment. Les soirées passées sous un plaid à manger de la crème glacée, Jules ne les comptait plus et pour dire vrai, la seule chose qui lui permettait de garder le moral, c’était sa toute nouvelle place dans l’équipe des Rowdy Ravens. Sans ça, elle se demandait bien ce qu’elle aurait fait après l’arrestation de son père, et à en croire son état actuel, elle n’imaginait rien de bon. Lorsqu’elle ne s'entraînait pas, ou ne trainait pas avec ses amis, la galloise s’enfermait chez-elle, à double tour, et jouait les casanières devant des séries sans grand intérêt. Sa manière à elle de passer le temps, de faire l’autruche et d'éviter d’affronter ses problèmes. Bien sûr, c’était sans compter sur Noah, sa chère soeur, qui se faisait un malin plaisir à lui remettre la tête dans la sa merde en lui rappelant ses torts. A cause d’elle, son père était à Azkaban et sa mère se retrouvait, seule, en cavale à vivre dans d’autres pays pour éviter les mages noirs. Sans faire exprès, elle avait poussé sa famille dans le gouffre, et pour le moment, elle n’avait pas la moindre foutue idée de comment réparer ses erreurs. Jouer au quidditch, agir comme une sorcière modèle, et espérer que cela jouera en faveur des siens était son seul et unique espoir.

Ce soir, elle profitait d’une soirée tranquille, à quelques pas de la cheminée où le crépitement du feu résonnait. Sa maison était son refuge, le meilleur investissement de sa vie. L’endroit était ni trop grand, ni trop petit, idéal pour recevoir des amis et pour s’évader un peu, hors du temps. Depuis la fenêtre du jardin, on pouvait apercevoir la mer et il n’était pas rare qu’elle s’installe dans le fauteuil qui y faisait face pour regarder le paysage. Malheureusement, cette charmante maison n’était pas prête d’accueillir les prochains repas de famille, et pour cela, elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. Alors que le personnage principal essayait, encore une fois, de charmer le beau brun ténébreux, des bruits étranges se firent entendre à la porte de chez elle. En tournant la tête, elle remarqua que la lumière automatique s’était actionnée, ce qui indiquait que quelqu’un se trouvait dehors. Jules n’attendait personne, et les murmures qu’elle entendait la firent frissonner. Sans attendre, elle lâcha ses cheveux à moitié tressés pour venir prendre sa baguette et approcher en direction de la porte.

Son cœur battait la chamade. Elle redoutait une attaque des mangemorts ou du ministère. Ils avaient tué ses compagnons, il y a quelques mois à peine, et elle pouvait parfaitement être sur la liste. Cette idée la terrorisait et malgré sa peur, elle était prête à affronter ceux qui se présenteraient à elle. Puis après quelques secondes, elle s’attarda sur les murmures, et s’étonna de ce détail. Pourquoi des gens qui voudraient la tuer feraient ça ? Ça lui laisserait largement l’occasion de fuir. D’un pas peu rassuré, elle décida de dissiper ses doutes et de regarder dans l'œil de la porte. aeneas. Que faisait-il derrière sa porte à une heure si tardive ? La surprise était telle, qu’elle ne bougea pas pendant un temps, avant de finalement lui ouvrir la porte. « Que fais-tu ici ? » Elle le connaissait depuis poudlard, un gamin joyeux qui l’admirait étrangement pour ses qualités de joueuse. Quelque part, il était son premier fan, mais aussi un ami qu’elle avait malheureusement perdu de vue.

Une disparition qui allait de paire avec les événements sinistres qui se déroulaient, inutile alors de se demander pourquoi il se cachait sous autant de couche de vêtement. Aeneas était un fugitif, et s’il restait trop longtemps sur le perron de la porte, cela pourrait éveiller quelques soupçons. « Entre, faut pas qu’on te voit. » Jules était dans le collimateur du gouvernement, si on la voyait en compagnie d’un fugitif, elle ne donnait pas chère de sa peau. Néanmoins, la galloise n’était pas une ancienne poufsouffle pour rien, et par loyauté, elle se voyait mal refermer sa porte au nez d’un ami. Quelque part, elle admirait les gens, qui comme le brun se dressait face aux injustices. Elle aurait aimé avoir ce courage, mais malheureusement, elle se retrouvait tenue par d’autres obligations.

(@aeneas greyback)