NEW ORDER   

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nom prénom(s)  »

tw: Tout au long de la fiche, mentions of: death, racism, ableism, experimentation on ppl/very light implied torture, profanities

Hollis Waffling.

Depuis plusieurs générations maintenant, les Waffling ont pris l'habitude de nommer leurs enfants avec des prénoms mixtes, tradition dont l'origine est floue et dont tout le monde se fout, elle la première. Si elle aurait préféré que l'ancêtre avec cette idée  lumineuse s'abstienne de l'ouvrir, elle apprécie au moins avoir échappé au "Justice" dont s'affublait sa mère. Loin des oreilles indiscrètes de cette dernière, et elle ne réalisera que plus tard à quel point l'opération n'avait pas été difficile, son père l'appelle Lee Na Rae. 이나래. C'est joli et plus facile à prononcer pour ses camarades que Hollis.
Le nom la quitte avec lui. Elle l'utilise encore parfois quand elle a des soucis avec la police moldue et qu'elle espère que les ennuis remonteront jusqu'à lui. Avec tous les Lee, elle a bien le temps avant que ça n'arrive.

Elle a bien tenté un 김민지 une fois arrivée à Mahoutokoro; Kim par facilité et un manque flagrant d'inspiration et Minji pour flatter son ego, le contraste entre les deux son idée de la classe, s'élever au-dessus des masses par son intellect particulièrement brillant comme le plus mégalo des  soufflés, mais la tentative ne prend pas, les autres élèves plus déterminés à l'ostraciser en insistant sur le HoLlS qu'à admettre qu'ils devraient abandonner l'anglais. (Pris. Comme le soufflé. T'as compris ou pas ?).

Waffling, descendance du plus grand théoricien magique, Adalbert Waffling, l'amour des
sciences et de la magie dans les veines, la folie dans l'esprit. Vieilles lettres de noblesse ternies par des générations de scientifiques ratés, le nom n'ouvrait déjà que peu de portes en Corée et, ironiquement, il en ferme bien plus encore sur ses terres d'origines.

surnom(s)  » Elle en a eu de nombreux, presque autant que de noms, comme si quelque part, même les autres cherchaient à lui dire qu'aucune identité ne correspondait vraiment. Il y a d'abord Hols, sans grande surprise, les britanniques comme les américains apparemment insatisfaits eux aussi du prénom qu'on lui avait donné. Toujours plus court, comme pour rendre l'expérience moins douloureuse, comme pour en finir plus vite.
Un idiot l'appelle Waffle et c'est bien le seul à pouvoir se le permettre sans la menace d'un taquet dans la glotte. Peut-être le seul aussi à se donner la peine d'y mettre de l'affection. Weakling, lui, est réservé pour son maître et professeur, le plus souvent après une nouvelle défaite. Elle y associe la sensation de sa joue écrasée sur le tatami et la pensée immonde quant au nombre de pieds puants qui sont passés sur cet endroit exact avant elle. "Nerd" pour les clients de la boutique, "Hey you" pour son chef de service qui prétend encore ne pas connaître son nom, "Sweetie" pour sa concierge et elle en passe.
Elle a changé si souvent, de nom comme d'apparence, d'histoire comme d'avis qu'elle en oublie à quoi elle doit répondre, alors, dans le doute, elle se retourne pour tout, de "Greg" à "Naruto", parce que qui sait ce qu'elle a pu inventer une fois bourrée. (2 fois sur 3 Naruto ne la concerne pas. Juge pas, tu connais son nom, pas son histoire, j'ai pas encore posté cette partie.)

Le plus souvent, elle ne répond à rien, plongée dans ses pensées, le visage celui de l'intense réflexion alors qu'elle ajuste mentalement ses prochains cercles alchimiques ou qu'elle rédige her next rant sur la supériorité du narusasu, qui sait. (Elle, elle sait. Et c'est bien plus souvent du 50/50 que ce qu'elle n'admettra jamais.)

Celui qu'elle préfère et le seul qu'elle ne reconnaitrait jamais, c'est Nova, étoile à l'éclat explosif, petit symbole qu'elle grave sur toutes ses créations illégales dont le potentiel de destruction n'égale que sa passion. Prothèses, bombes, balles magiques ou bidouillages en tout genre, tous arborent une étoile ou une ribambelle d'entre elles selon leur dangerosité.

date de naissance » Née le 20 Janvier 1976. Verseau ascendant Verseau, lune en Gémeaux. Les mauvaises langues refuseront d'y reconnaître le respectable médecin qu'elle est a minima 10 heures par semaine et se rabattront sur son double visage présumé. Joke's on them, she got way more than two, suckers. And she isn't even talking about her metamorphic abilities yet.

origines & nationalité  » Nationalité britannique par les Waffling du côté maternel. Simple papier, sa mère a été adoptée à l'âge de quatorze ans après avoir gagné le premier prix d'une foire scientifique pour adolescents par un couple désespéré à l'idée de ramener quelques points de QI dans leur famille. Origines et nationalité coréennespar sa mère et par son père, ingénieur et physicien moldu, déconfit par les us et coutumes de sa belle-famille en dépit d'une
prétendue ouverture d'esprit scientifique. La magie s'est avérée être la goutte de potion qui a fait déborder le chaudron et il a décampé plus vite qu'un mangemort voulant jouer à "j'ai attrapé ton nez" avec le Lord.
(Si le Lord avait un peu plus le sens de l'humour, une fois son visage découvert, elle plaisanterait bien sur la qualité de ses prothèses nasales made in Hollis ou sur le fait que celui qui lui avait volé son nez devait être sacrément rapide pour que ça ait pris tout ce temps pour le rattraper mais elle tient à la vie alors elle évitera.)

pureté du sang  » La pureté du sang n'a jamais vraiment été une considération qu'elle a pris en compte au cours de sa vie.
Après des années d'études médicales et scientifiques poussées, elle peut affirmer sans hésitation et à la surprise générale que le meilleur sang est indubitablement celui qui reste à l'intérieur de son corps et à sa place, en évitant les hémorragies internes, SeoJun you stupid fuck.

Elle sait qu'en principe, enfin, que selon la "science" approximative du Lord, son sang est plutôt médiocre avec tout un pan de son ADN entièrement moldu et l'autre une longue lignée peu reluisante de sang mêlé avec quelques sang purs perdus mais elle ne s'en formalise que peu.
Personne n'a attendu la prétendue qualité de son sang pour la dénigrer.

La Corée, le Japon et le Royaume Uni l'avaient jugée parce qu'elle n'était pas de sang pur, certes.
Mais la Corée l'avait aussi regardée de haut parce qu'elle n'était pas assez coréenne juste à cause de son nom, le Royaume Uni la regardait de haut parce qu'elle n'était pas assez british à cause de son apparence et le Japon, aussi, l'avait regardée de haut parce qu'elle n'était pas assez japo- et bon, ok, celui-ci elle voulait bien leur concéder.

métier/études  »Après quelques mois de supplications et de cadeaux peu subtils, sa mère réussit à lui faire intégrer Mahoutokoro. Elle n'a jamais autant  entendu leur nom de famille être ressassé par sa mère - plus même qu'aux rencontres de l'Institut d'Alchimie, c'est dire, rappel grossier de la lignée à laquelle elles ne peuvent prétendre que par ces quelques lettres, et, couplé à la robe niaise qu'elle l'a obligée à porter, jamais le sentiment de honte ne lui a autant retourné l'estomac. Elle serre les dents, baisse les yeux vers le sol dans une fausse mièvrerie alors que la rage se mêle à l'embarras, se promet que ce n'est que temporaire, juste de quoi échapper au système scolaire catastrophique coréen. Let them feel all high and mighty, she'll even pretend to care about their glorified soup lessons or their boring ass history, she'll be the one laughing until the bitter end. (Spoiler alert: it's a big no).
Si elle n'a finalement jamais pu retenir une date d'Histoire de la Magie ou le nom du Premier Ministre, elle a fait quelques efforts en potions, juste de quoi valider les prérequis de son cursus en Médicomagie. Elle abandonne dès que possible la question du traitement des patients (eww) pour se spécialiser dans le milieu qui l'intéresse réellement, celui de la mécanique magique et de la prothèse, le double cursus Medico-technomagie arraché aussi rapidement au prix de nombreuses nuits sans sommeil et de quelques crises de nerfs.
Elle essaye encore de se convaincre que le pan de médicomagie n'a pas été inutile, qu'elle en avait réellement besoin pour les subtilités de son alchimie et de la délicate question du transfert de l'âme à la machine et de son raccord à des membres mécaniques.
Ragrets, so many ragrets she could tattoo it on herself. Fuck being a mediwizard and healing gross people.

Si elle est actuellement placardisée par un supérieur au sang bien trop propre pour elle, elle profite de son temps libre pour travailler ses hobbies plus personnels, croquis de cercles alchimiques et gribouillis d'inventions farfelues noircissant les pages de carnet au compte de Nova, alchimiste créatrice d'armes de destruction et de gadgets inutiles.

Elle s'occupe également de certains shifts spécifiques, aussi appelées dans le jargon "les horaires bien casse-couilles" d'une boutique de réparation de boules de cristal dont le propriétaire l'a accueillie à son arrivée en Angleterre. Elle a hérité du poste de "Manager Karen" et de la joie de devoir s'occuper de tous les lourds et boomers qui refusent de comprendre la politesse.


orientation & état civil  » Plus qu'un genre, Hollis a un type. C'est un type très précis, composé de critères extrêmement pointilleux au grand nombre de deux.
They have to be hot AND interesting.
Que les partenaires soient attrayants par loto génétique ou par charisme comme intellect, ou qu'ils soient intéressants par leur caractère comme par leurs penchants, peu lui importe tant qu'elle ne s'ennuie pas et que la vue vaut le détour.
Côté cœur maintenant... well, they can all fucking die.

camp  » Elle aimerait bien répondre "Camp Half Blood" mais la réalité derrière cette appellation serait bien moins stylée que celle de la série de bouquins dont elle attend encore la fin. Les Sang Pur la dégoûtent, les Sang Mêlé, Nés Moldus et autres hybrides sont bien trop nombreux pour qu'elle trouve de la compassion pour tous au fond de ses poches trouées alors elle se rabat sur les vrais, sur ceux de la première heure, the OG, c'est à dire elle et c'est tout.

Maybe a few people too. But boy, will she think long and hard about going to save your ass.

baguette  » Les étagères immenses la toisent de leur hauteur et elle de son regard critique. Les yeux balayent l'amas poussiéreux des innombrables boîtes, à la recherche de la logique dans le chaos. Sa mère discute avec le fabriquant à l'air aussi délabré que sa devanture, seules des bribes de conversation lui parvenant dans son désintérêt pour les mondanités. On lui met enfin une baguette entre les mains, après que plusieurs boites se soient refermées sur ses doigts trop curieux, et la magie opère.
"Walnut wood, not a surprise for a gifted child, even less for a Waffling, maybe a future inventor ? Paired with an Imugi scale, quite an odd pairing. Not much to stop a brilliant mind without conscience." Justice Waffling accepte le compliment et se rengorge, aveugle à l'avertissement.
13 inches, unyielding.

patronus  » tw: Ableism Si elle ne l'a fait apparaitre qu'une seule fois et qu'elle n'espère jamais devoir en faire usage face aux détraqués en pyjama miteux d'Azkaban, son Patronus prend la forme d'une pieuvre mimétique, chaque tentacule un outil d'ingéniosité et une capacité surprenante à se faire passer pour autre chose ou disparaître.
Elle aime éluder la question de son souvenir le plus heureux ou prétendre qu'il s'agit de ses premières réussites de pose de prothèse ou ses premiers organes modifiés. Devant le regard dubitatif de traîtres qu'elle refuse d'appeler amis, elle se contentera d'un: "What ? I'm helping cripples AND society, making them as good as new and able to work. You're welcome, capitalism."
Avouer qu'en réalité son plus beau souvenir a été vécu sous les traits d'un autre ne lui vaudrait que trop de regards emplis de pitié.

épouvantard  » Il la laisserait perplexe, aujourd'hui. Les mains moites et la bouche sèche, la même table et une certaine pénombre, des feuilles bardées de croquis de cercles et d'équations et son esprit qui tourne, tourne et tourne en vain, la réponse absente, les connaissances qui lui échappent et disparaissent dans l'obscurité. Elle dirait "being stupid as fuck", ou "la stupidité" si elle était bien élevée, et rien dans tout cela ne la surprendrait; elle ne dirait même rien sur la pièce vidée de tout autre qu'occupant qu'elle. Les battements sourds de son coeur, pourtant, trouvent désormais un écho dans les lourds coups qui pleuvent sur le battant de la porte, et son angoisse, cette voix, pressante, qui l'appelle et la cherche, qui exige des réponses, elle la connait. Jeong Ho Sook.
Elle ne voit vraiment pas pourquoi son ancienne professeur lui apparaît ainsi, elle qui n'a jamais rendu de devoir en retard. Weird, uh.

particularité(s)  »

Métamorphomage - Alchimie - Rune:

anecdotes/chronologie/whatever  »

Technicolor  »

Petite, elle pensait sa mère une héroïne cachée, prête à tous les sacrifices pour voir son art et la science, et donc, par extension le Bien avec un grand B, triompher. Au fil des expériences échouées elle a surtout compris que sa mère était une chercheuse ratée, prête à tous les sacrifices pour obtenir un financement privé quitte à voir le flou se faire même avec le bien avec un petit b, celui qui fait plisser les yeux d'un air incertain et demander "Are you sure ? Really sure ?" une fois que le plan a été exposé. Celui qui fait regarder les cercles agrémentés de runes avec circonspection - parce que même si c'est plus qu'étranger, maintenant, d'accoler les mots "alchimie" et "expertise" en ce qui concerne sa mère, c'est toujours plus facile à accepter que de penser à sa "maîtrise" runique, et lever très haut les sourcils quand il lui est demandé d'être celle qui se prête à l'expérience.

Si elle a eu la chance de ne pas finir aveugle, le résultat ne mérite guère d'être qualifié de succès.
Même si elle est désormais capable de voir le flux magique qui fourmille dans son quotidien, de la fine trace d'une potion qui bout à l'éclatante aura de la magie d'un individu, elle a perdu sa vision habituelle dans son œil droit, le monde désormais un amas de formes vagues uniquement décelables selon la concentration de magie qu'elles renferment, remix étrange de vision thermique en version magique qui lui a valu de se prendre plus d'un poteau dans le monde moldu. Elle a pris l'habitude de faire enchanter un maximum de ses meubles et affaires pour éviter de finir par s'ouvrir le crane sur un coin de table après avoir glissé sur une énième  chaussette qui traînait par là, bien qu'elle suspecte toujours Salami d'en placer à des points stratégiques pour l'éliminer.  Not today, Satan, not today.


Coward »

S'il y a une chose qui l'étouffe encore moins que l'humilité - non pas qu'elle se considère comme *la meilleure* prothésiste magique ou la meilleure alchimiste de leur époque mais plutôt comme la clé de voute qui redéfinira une nouvelle ère magique ou encore la pierre angulaire, la poutre apparente - elle est pas architecte, ok - du renouveau futur de l'existence humaine telle qu'elle est connue aujourd'hui mais - c'est bien le courage.
Elle fuit énormément pour quelqu'un qui ouvre autant sa bouche. Elle fuit ses responsabilités, n'hésitant à utiliser la technique de l'escalator pour prétendre disparaitre à un étage inférieur, dissimulée derrière son bureau lorsqu'un patient ou un interne vient lui poser des questions, elle fuit les volontaires d'associations qui veulent lui faire signer des flyers en prétextant ne parler qu'un très faux coréen et un très mauvais anglais "Sorry, sorry, Jjajangmyeon samgyeopsal Daejeon sorry sorry no english Gwangju Tteokbokki bye". Elle fuit son passé avec autant d'ardeur qu'elle fuit les heures supplémentaires aux urgences, fuit les conflits avec un talent incomparable pour le transplanage impromptu, fuit les embrouilles qu'elle a créées et les conversations avec certains collègues autour de la machine à café avec la vitesse d'un Sang Pur à qui on aurait enfin promis un mariage à autre chose qu'un cousin.


Salami and Graveyard shifts »

Avec la prise de pouvoir du Lord et la déchéance des hybrides, nés moldus et certains sangs mêlés, le nom de "Graveyard shifts" a pris un tout autre sens à l'hôpital britannique. Si les sangs purs qui viennent se salir les mains à l'hôpital sont rares, la plupart probablement à un festival de cousinades, les employés qui suivent l'idéologie du Lord ou, du moins, ceux qui en ont trop peur, sont légions et appliquent à la lettre les recommandations gouvernementales, explicites comme implicites. Aussi, s'ils ne jettent pas immédiatement tout indésirable atterrissant dans leur établissement de grand standing - après tout, qui d'autre qu'un né moldu pour continuer de nettoyer les traces que laissaient les nez gras des serviteurs du Lord lorsqu'ils baisaient le sol derrière ses pas, il n'y a pas foule pour se presser à leur chevet et déployer des trésors d'ingéniosité, ou de matériel, tout simplement, pour s'assurer de leur survie.
Comme souvent pourtant, c'est dans les heures les plus sombres de son histoire que l'humanité des Hommes s'est exprimée, que la compassion s'est propagée à un petit nombre d'entre eux, peu mais si glorieux dans leur grandeur d'âme, et qu'ils se sont donné la main pour assister leur prochain, s'assurer, toujours, que l'un d'eux serait disponible pour sauver ceux que les ténèbres veulent voir disparaitre.

Obviously, she had nothing to do with them, remember the bit about cowardice ?

Malheureusement, avec les coupures budgétaires et les pénuries de courage, de nombreuses heures ne sont pas couvertes par cette "Nice dudes watch" et voient le nombre de décès d'innocents augmenter, donnant un tout autre sens à ces shifts dépourvus d'activité.

Le rapport avec le salami ?

Salami est le résultat d'une équation délicate entre l'opportunité d'un cobaye destiné à la mort - even she couldn't find what to do with this type of cauldron's accident - un cercle tracé un peu trop vite par la peur d'être surprise, l'échec d'un soul binding avancé vers son récipient mécanique et le chat velu d'une patiente qui passait par là.

Le né moldu voulait vivre. Elle l'aurait vu même sans la virulence de sa magie qui lui incendiait la rétine.
Dans chaque inspiration hachée de gargouillis immondes, dans ses doigts crispés qui froissaient le drap du lit qu'on avait bien voulu lui attribuer, dans le refus de son essence à s'accrocher au contenant de métal froid et sans âme, sa vie brûlait.
C'était peut-être pour ça qu'elle ne l'avait pas juste achevé. Ou par ennui. Ou par un manque crucial de sujets d'expérimentation consentants. Sa version des faits changeait selon l'humeur du jour.

Les modifications nécessaires avaient été bâclées, bien plus pressée par le temps qu'elle savait désormais crucialement compté que par l'idée d'être prise la main dans le sac, un élan insoupçonné de volonté dans sa carcasse désabusée.
Elle ne sait pas sur quoi son dévolu se serait jeté si le ridicule animal en surpoids n'avait pas choisi cet instant pour pointer le bout de son nez - et quel culot, après qu'elle ait dû rappeler six fois à sa vieille propriétaire aigrie qu'elle n'avait pas le droit de le faire apparaitre à l'hôpital, et que si, elle voyait très bien que la stupide écharpe qui ne cessait d'apparaitre et de disparaitre était son balourd de chat.

Après des modifications nécessaires, un peu d'alchimie pour régénérer et tenir en vie, des runes pour lier, une équation bien différente et tristement déséquilibrée - you can't fit a whole wizard into a cat, even a magical one, le travail était fait. Bancal mais viable.

Toujours est-il que désormais, Salami vit chez elle, parfois sous forme d'écharpe, parfois sous forme de chat qui devrait vraiment arrêter de se goinfrer de spaghettis, et que si sa conscience n'est pas entière, il lui en reste des bouts suffisants pour faire du sarcasme et un bruit de fond agréable lorsqu'elle rentre à l'appartement dans le silence de la nuit.

Elle fait abstraction des mots qu'il aligne et murmure sans aucune cohérence la nuit, comme s'il goûtait de nouveau à l'humanité et à la saveur de ses mots en bouche, et qui sonnent étrangement comme des menaces.

L'humain, Jasper Cornwell, celui que Salami n'a plus conscience d'avoir été, a vu son décès enregistré et classé sans que quiconque ne s'y intéresse.
Elle suppose que l'essence de l'animal magique a été à la fois le carburant du binding et le liant de ce dernier. Consommée pour le transfert, c'est sa quantité réduite, et sa qualité, incomparable à celle d'un véritable sorcier, même sang-mêlé, n'en déplaise aux puristes, qui explique que Salami n'a récupéré que des pans du garçon qu'il avait été.

Autre théorie, qu'elle aime utiliser pour faire peur aux jeunes patients et les renvoyer dans leurs lits, est l'idée que l'essence, pardon, le fantôme d'un chat, enchanté à se transformer en écharpe, parcourt les couloirs de St Mangouste, affamé et à la recherche d'une nouvelle proie à étrangler.

Sometimes, when she's bored and feeling a little bit mean, she likes to hiss and scratch at those lil shits doors while they can't see her. Works especially well at night.

Transfer works best from living to living (duhhh)
Essence keeps on refusing to stick to metal, missing heat ? Flesh ? Depends on the human ??? Essence is everything just like magic is nothing but a will or is it ???
Add nerve endings or magical nerve endings
Cant use the morgue / hospital again
Stupid old hag threw a fit because of her cat
Under suspicion
No flesh nor bones only the cold immortality of metal


Lost Marbles  »

Elle n'est pas folle.
Pas dans ce sens en tout cas.

Elle sait qu'il lui manque des bouts.
L'année 2000 ? Pffft envolée. Le reste de son sandwich de la veille ? Disparu du bureau sans laisser de trace. Ses années universitaires ? Un gruyère. Sa dignité ? Don't know her.

Certains souvenirs sont toujours dans son esprit, scellés, d'autres en ont été extirpés et renfermés ailleurs. Certains n'existent juste plus.

Mais elle n'est pas folle.
Elle sait ce qu'elle n'a plus. Elle tient une liste méticuleuse de ce qu'elle a perdu, volontairement ou non.

Elle n'est pas stupide cependant, la liste n'indique pas la nature des souvenirs volontairement effacés, cela n'aurait aucun intérêt. Duh.


It goes something like this :


- Trauma n°1 (Light but, beware)

She always opens that one. Damn it. Mom had it coming. Elle finit pourtant toujours pas l'effacer. La culpabilité de ne pas ressentir de culpabilité.

- Le tatouage sur sa main (à ne jamais activer et à garder caché avec glamours ou maquillage)

 ?????
Who the fuck knows

- La clef Flamel, très précieux, à ne surtout pas perdre (oops)

Elle sait que Flamel l'a donnée volontairement à Adalbert. Elle l'a vu. Ses héritiers peuvent bien pleurer autant qu'ils veulent. It's hers.
Elle a même anticipé, a caché précieusement le souvenir dans une petite sphère métallique pour ne pas le perdre. Her lil marbles.
Le souvenir n'est donc pas perdu. La sphère, elle...
Let's say she knows it's somewhere.

- L'année 2000 (No, for real. Forget about it.)

Hollis from those years seems very adamant about it. Who is she to contradict herself ?
Elle aime appeler ce problème « Le bug de l'an 2000 »

- Les conversations inutiles autour de la machine à café

- La liste de tous les livres et carnets de théorie magique et d'alchimie qu'elle possède et les endroits où ils sont dissimulés.

Waffling, Flamel et ses secrets, Bagshot et tout ces potins juteux sur les grandes familles qu'elle n'a jamais publiés, Vablatsky et ses divagations divinatoires qu'elle garde pour caler les pieds de table ou vendre à prix d'or aux illuminés, ou encore la fade diatribe des journaux intimes de Spavin.

- Trauma n°2 (NUH HU, you won't sleep again with that one.)

Elle aime dormir. Sue her.

- Les souvenirs des autres visages qu'elle a revêtus

Est-ce qu'elle a vraiment besoin de se souvenir de tout ce qu'elle a dit en prétendant être son ancien voisin de palier ?
De tout ce qu'elle a acheté de suspicieux sous ses traits ?
Non. Moins elle en sait, moins elle est coupable.
Smort.

- De nombreux morceaux entre 94 et 2002 puis entre 2002 et 2007

- De nombreux morceaux de musique qu'elle n'arrivait pas à se sortir de la tête
Can't keep singing All I want for Christmas if you've never heard of it
She told you she is smart.

- Le duplicata de recherches, certes, douteuses qui la feraient virer du BOAT, mais qui pour remonter jusqu'à elle ?

- Le décompte exacte de ses marbles et leur emplacement
Personne n'est parfait, ok. Elle finira bien par les retrouver.

- Son respect pour sa hiérarchie
Lol

- La liste de ses kinks et quelques annotations sur l'usage de l'alchimie comme accessoire sexuel
Don't ask


Misery loves company  »

Derrière l'image reluisante, travailler dans un hôpital comprend de nombreux aspects complexes et délicats auxquels le grand public ne pense pas toujours.
Certes, les médicomages peuvent se permettre cet air de supériorité et tout se voir excuser, d'une apparence négligée à un caractère exécrable comme le moindre retard, par ces simples mots magiques « Yeah, but do you save lives ? » - à éviter avec les services de secours magiques à moins de n'avoir une histoire de fillette sauvée in extremis par une transplantation réussie en plein cœur d'une attaque d'hybrides because damn those people and their kittens and children and what not saved from buildings on fire. No one cares about that orphanage you saved Chad – mais il ne faut pas oublier les facettes cachées de leur profession.
Celles qui lui font se demander si un accès à des cadavres plutôt frais et à des expérimentations légales en vaut vraiment la peine, celles qui lui font fixer les lueurs lointaines du Wizardbucks en bas de la rue alors qu'un patient s'obstine à lui parler « parce qu'il a mal, docteur ».

La première pensée du commun des mortels, et des vaguement immortels elle suppose, bien qu'elle n'échange guère avec beaucoup de vampires, se tourne indubitablement, à tort, vers la perte des patients et l'annonce de ces nouvelles aux membres de la famille dévastée. Si Hollis persiste à dire que le pire reste les shifts aux urgences et les cas où aucun sortilège ne semble vouloir déloger l'objet inséré trop profondément dans un orifice incongru, ne laissant que potions de relaxation et les bons vieux doigts, le décès des patients n'atteint tout de même pas la seconde place. Ni même la troisième.

Because once the sad news have been delivered, how do you get those weeping fuckers to get the fuck out of here ?
How is she supposed to say « hey I got my break in 5 and it would be very awkward to eat my salad while you're all staring at me so would you mind moving to the pediatrics department to cry ? All the babies do the same, no one will notice I swear. »

It's a mess.


Pourtant, pire encore que ceux qui ne veulent pas emporter leur malheur ailleurs qu'en plein milieu de son chemin, règne une toute autre espèce de disgrâce. Les gens heureux.
Les familles et leurs jérémiades mielleuses nauséabondes devant leurs enfants « ouh you did so great BasicWhiteBabyName, we are so proud of you, you didn't even cry and of course we will get you ice cream once we go home in our wizard suburb and of course BasicWhiteDogName is waiting for you in the carriage. Hahaha we are so white and happy. »

Disgusting.

Ces familles heureuses d'être réunies, de retrouver leur père enfin réveillé ou leur bébé sauvé de cette maladie infantile obscure – take that Chad – eww.
Pire, les demandes en mariage because we have already braved Death my love and I cannot live a life without thee !

Then perish.

Alors, quand le taux de niaiserie et d'amertume dépasse les niveaux recommandés par les instituts internationaux, elle met ses beaux habits du dimanche et se rend en mairie et en salle des fêtes,  guette les mariés extatiques du beau temps qu'il fait, en ce jour si parfait. Haha.
Elle modifie ses traits, prend l'apparence la plus simple possible, ces visages banals dont personne ne se souvient, et elle tape l'incruste. Elle identifie le plat le plus prisé du buffet, s'en gave à s'en rendre malade, vide les flûtes de sa table et celles des autres et se trouve toujours à gâcher le coin d'une photo.
Un bras qui traîne dans l'angle de la photo du couple, un enfant accidentellement poussé, du bout du pied, qui répand pétales et dragées, un éternuement au mauvais timing sur la photo groupée.

Aaah, those are some fine sundays.

If she feels especially vindictive, she'll take on the appearance of a bridesmaid or a mother in law. Sometimes, even the groom himself.
Enjoy that pic of your husband peering down your sister's decollete and those twelve snaps of your bridesmaid with her finger picking deep into her nose behind your so perfect couple's pictures.

Muggles in love have no clue.
She is doing them a solid, they should work on their communication skills and conflict resolutions right from the beginning.

She wouldn't call herself  « petty » per se, maybe something more along the lines of «  adorably mischievious » or « a very mature person finding delight in antagonizing others. ».



Books, Boat and Bite  »

Elle a fait ses dents sur la couverture d'ouvrages ramollis par sa bave, s'est fait réprimander, a appris à lire et à écrire par la copie soigneuse de ces livres qu'elle ne comprenait pas toujours, sa plume encore hésitante traçant hasardeusement hangeul comme alphabets latin et grec avant de colorer les pages de ces mêmes tomes de décorations appliquées puis de se faire de nouveau réprimander.
Véritable fortune cachée, elle grandit dans une presque vétusté sans savoir quelles richesses se cachent dans les armoires soigneusement nettoyées par sa mère. Trésors de théorie magique, de métamorphose et transfiguration mais surtout d'alchimie, la quête de savoirs de plusieurs générations d'érudits s'entasse dans leur petit appartement ou demeure soigneusement conservée chez son défunt grand-père. Aujourd'hui, la collection inestimable, majoritairement amassée par Adalbert Waffling, le seul véritable génie de la famille, avec elle bien entendu, s'élève en piles précaires autour de son bureau caché, sa cave secrète, bardé de runes protectrices.
Et elle sait ! Oooh, elle sait, que le BOAT lorgne dessus comme le plus bigleux des trolls et que personne n'est dupe de ses "Yeah, yeah, I got a few books, yes", à essayer de l'appâter avec des fausses subventions et de la mener en bateau juste pour lui voler livres et recherches. Mais elle n'est pas dupe, non, non, non.
Elle ne sait que penser, non plus, de ces renégats et illuminés qui entourent Ephraim et cherchent gloire et reconnaissance à agiter leur BITE à tout va si ce n'est que celui avec ses sculptures ne s'approchera pas de ses robots magiques, on ne sait jamais, elle a vu bien trop de choses à l'hôpital qui se trouvaient dans des endroits où elles n'auraient pas dû être.
Elle oscille alors, se contente d'accepter les fleurs qu'on lui jette pour son alchimie pointue dans la transformation de membres et d'organes morts en prothèses mécaniques ou la finesse de ses opérations - relier les essences entre elles s'avère bien plus facile quand on peut voir la magie, et de garder un oeil, celui qui voit la magie et tout ce qui a trait au louche, sur l'autre groupe.
Ephraim est on ne peut plus intéressant, and quite hot, mais s'il lui manque de la lumière à certains étages, il n'y a même possiblement plus personne pour la rallumer et elle s'inquiète d'une possible contagion. Elle est normale, elle.


Lies that couldn't be more true  »

Froncés. Détendus. Un seul relevé, inquisiteur. Puis les deux, sceptiques. De nouveau qu'un seul, mais l'autre, méprisant, arrogant.
Avaient-ils toujours été aussi épais ? Leur courbe si plate ?
Elle ne sait plus.

Son reflet la fixe sans lui donner d'autre réponse qu'une gymnastique faciale intense.
Elle fronce pour la seconde fois, ou la dixième, les sourcils, essaye en vain de conjurer leur image définitve dans sa mémoire. Elle ne ressent rien qui l'aiguillerait sur une transformation. Comment le pourrait-elle pour un simple détail comme l'arc d'un sourcil ou un changement de pilosité infime ?
Et pourtant, quelque chose cloche. Elle le sait. Elle en est certaine.
Ce n'est pas son visage. C'est presque ça mais pas encore.
Elle le sait. C'est son visage. Comment ne pourrait-elle pas le reconnaître ?

Elle en change souvent mais celui-ci c'est le sien. Elle n'y fait pas souvent attention, plus concentrée quand il s'agit d'arborer celui des autres, l'attention du détail pour reproduire le profil exact d'un visage déjà utilisé, le passage de l'un à l'autre fluide, aisé.

L'exercice lui rappelle les premiers mois passés en Angleterre, quand elle errait, d'hôtels miteux en hôtels un peu plus miteux, la banalité et l'anonymat d'une chambre médiocre quittée pour une autre, le décor différent et pourtant similaire, cette même impression de vide et d'absence.
Un lit, des draps, une table de chevet et la vue sur le dos d'un autre immeuble crasseux, on rince et on recommence.
Un nez, des bras, une silhouette différente et toujours la même vue crasseuse sur le monde.
Partout chez elle et jamais at home.

Peut-être qu'elle a laissé les lieux vacants trop longtemps, l'esprit toujours ailleurs, incapable de s'installer confortablement dans ce costume étroit aux coutures baillantes.

Froncé. Détendu. Relevé, pompeux. Dilatées, les narines s'agitent.

A moins que ce ne soit son nez.
Est-ce qu'il a toujours été si large ? Sa ligne si droite ?

Est-ce qu'elle a pu oublier ce à quoi elle ressemblait ? Une étrangère dans sa propre chair.


« Is everything fine ? »

« I think my father would have stayed had I been a boy. »

« Erm.. I can get you a medium sized one ? »

Tous ces problèmes ne se poseront plus une fois sa conscience transférée.

Elle tire le rideau de la cabine d'essayage ses cheveux une demi teinte plus clairs, les traits modifiés, pas même assez pour perturber la vendeuse.