BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Charlotte Ellis
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01 juin 2007 - battues - @rena marsh

tw trauma, pensées négatives, harsh language

Six mois.
Six coups de cloches.

C'est comme ça qu'elle voit passer le temps maintenant, Lottie. Chaque nouvelle période s'annonce par un énième glas funeste qui lui retourne l'estomac et l'angoisse, la pousse à se demander encore combien de temps elle va tenir. Y en a beaucoup qui ont pas tenu aussi longtemps qu'elle - et elle se demande ce qui fait qu'elle soit aussi increvable, elle, la pauvre mioche.
Mais elle connaît la réponse, dans le fond.
Ils sont nombreux à veiller après elle. Enfin, à garder un oeil - parce qu'elle est assez grande pour se surveiller toute seule (du moins, c'est ce qu'elle bougonne à chaque fois qu'on la traite comme une enfant). C'est certainement pas son talent en magie ou ses super pouvoirs qui la font encore tenir debout. Parce que c'est une gamine, Lottie. Parce qu'elle devrait pas être ici - mais ils sont tous dans ce cas, pas vrai ? Personne devrait avoir à vivre dans de telles conditions. Personne devrait servir de gibier pour une élite risible.

Et pourtant ils sont ici, les prisonniers ; enchaînés à cette île sur laquelle les corps s'amassent et où le sang coule à flots, imbibant sa terre infertile.

Une des choses qui la fait tenir, c'est sa promesse à Ocean. Celle qu'elles se reverraient. Chaque jour qui passe est une angoisse de plus à l'idée de se réveiller un jour pour voir sa meilleure amie ici ; mais elle sait qu'Ocean a toujours été la plus intelligente et réfléchie. Jamais elle ne finirait dans un tel merdier ; pas comme elle, qui s'attire tout le temps des emmerdes parce qu'elle est incapable de prendre sur elle (mais la colère est si forte et monte si vite ..).
Parfois, elle se surprend à comparer la Damocles et Gracefield. A se demander où est-ce qu'elle a préféré se retrouver ; entre la peste et le choléra, un cauchemar et un autre. On s'occupe comme on peu entre deux battues, des pauvres tentatives de faire bouger les choses. Et la réponse change tout le temps ; un coup elle se dit qu'à la Damocles, au moins, elle savait ce qui l'attendait à chaque écart. Et un coup elle se dit qu'ici, au moins, elle a de l'herbe et un espace sans fin pour courir (si on oublie les créatures et les sang-pur à leurs trousses).

Alors qu'elle arpente le village où tout le monde s'affaire, vaque à ses occupations en restant à l'affût (on ne sait jamais quand la cloche pourrait sonner à nouveau), Lottie remarque une silhouette occupée. Celle de Rena. Il faut savoir une chose concernant Lottie, c'est qu'elle trie les personnes à qui elle a à faire en fonction d'une simple information : lui veut-on du bien, ou du mal ? Et si jusqu'ici cette méthode a été relativement efficace lors de ses années à l'orphelinat, puis à la Damocles, au Ministère et enfin ici à Gracefield, il y a toujours eu des personnes dont les motivations à son égard restaient relativement floues à l'oeil méfiant de la môme.
Rena fait partie de ces personnes qu'elle n'arrive pas à cerner ; et c'est exactement pour cette raison qu'elle s'approche. Aujourd'hui, elle va y arriver ; elle sa savoir dans quelle case la mettre. Amie, ou ennemie ? C'est une vision assez simpliste des choses, mais Lottie n'a jamais été du genre à se compliquer la vie. Sinon, elle ne serait plus là aujourd'hui ; la seule chose qui lui importe, c'est sa survie. Et quand on n'a que ça en tête, on comprend très vite que cerner les gens qui nous entourent est une priorité. "B'soin d'un coup d'main ?" qu'elle fait en s'approchant de la louve, penchant la tête sur le côté pour observer ce qu'elle fait.
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Le temps passe étrangement lentement, entre deux battues. Faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à faire, sinon attendre, sur le qui-vive, prêts à détaler si les cloches raisonnent sur l’île. Sinon lécher ses plaies, espérer une guérison, un avenir meilleur. Rêver d’un ailleurs, pleurer sur le passé bien plus doux que cette vie qu’ils mènent désormais. Elle n’a jamais supporté l’inertie, se refuse à rester là, les bras ballants, à seulement attendre. Et quand bien même la tâche est rébarbative, quand bien même elle échange trop de regards méfiants avec tout le monde, elle s’est proposée d’elle-même, d’un haussement d’épaules indifférent, pour aider à réparer une pauvre cabane dont le toit a trop subit les intempéries. Perchée sur une pauvre caisse en bois, à essayer de placer correctement des planches sans s’en tordre les doigts, elle ne manque rien pourtant de l’approche de Lottie, reconnait son odeur comme le bruit caractéristique de ses pas, bien plus légers que certains de leurs compères. Elle peut bien tenter de s’imposer dans ce monde de brutes, ne reste qu’elle est encore qu’une gamine, coincée dans une situation qui les dépasse tous. Ça fait longtemps que Rena a cessé de compter les mois, ne saurait vraiment dire, depuis quand elle a débarqué, la petite. Mais assurément, elle est plus résistante que ce qu’elle pensait, elle qui l’imaginait déjà crever aux premières battues. « Pourquoi ? Tu préférerais pas aller te dorer la pilule sur la plage, plutôt que d’m’aider ? » Le ton moqueur, elle ne lui renvoie même pas son sourire de lutin malicieux, ne prend pas la peine de se retourner la tête vers Lottie, trop affairée pour vraiment lui donner cette considération. « T’en aurais bien b’soin. » Petite anglaise pâlichonne, faut bien lui avouer qu’une séance de bronzette lui serait d’un bon secours.

Quelque part, il y a peut-être une pointe d’empathie qui l’étreint, pour lui accorder ce qui s’apparenterait à des excuses, dans sa bouche. Sans pour autant mâcher ses mots. « J’vais m’en sortir toute seule, t’en fais pas. Profite de ton temps libre. » Elle a l’impression de congédier une gamine chiante qui trainerait dans ses potes, de jouer le rôle du responsable fatiguant et rébarbatif. Mais c’est pas bien son problème non plus, à Rena, de savoir si elle peut s’en vexer ou non, tant qu’on lui lâche la grappe. « Après, si t’y tiens vraiment, tu peux toujours me dégoter un truc à bouffer. » Elle ne s’en sent même pas coupable de profiter d’une gamine, l’empathie remballée sous sa couche de ressentiment. Puis faut dire qu’elle ne s’attend guère à ce qu’elle se contente d’acquiescer et de tourner les talons pour répondre à ses attentes. Il y en aurait peut-être eu pour s’exécuter, pour ramper et obéir. Mais elle se doute bien, qu’elle n’est pas de ce bois-là, Lottie. Aussi taciturne soit-elle, Rena en sait plus qu’elle ne le montre vraiment, observe peut-être trop son environnement pour ne pas y être complètement insensible. Elle l’attend déjà, la rebuffade de la jeune fille, relève des yeux moqueurs vers son minois parsemé de tâches de rousseurs. « Une petite limonade et une tomate mozza, ça serait franchement pas de refus. » Elle en est à tendre le bâton pour se faire battre, vient titiller et éveiller l’insolence de la petite furie rousse. Ne s’attend pas à grand-chose, sinon qu’à se faire renvoyer sur les roses. Si elle avait vraiment cherché à éloigner la gamine, elle aurait usé d’autres mots, plutôt que de venir tirer sur l’insolence pour s’aliéner Lottie. Mais c’est peut-être plus simple, de fonctionner ainsi, plutôt que d’attraper la main qu’on lui tend pour se relever.
@Charlotte Scully
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Charlotte Ellis
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01 juin 2007 - battues - @rena marsh

cw harsh language, death, trauma

Silencieuse, elle fixe le dos de la louve sans un mot, les lèvres se mouant en une moue inquisitrice. La réponse se fait pas attendre. C'est flippant, de se dire que Rena l'a sûrement sentie arriver avant de la voir (elle aimait bien pouvoir passer inaperçu, avant, mais ici c'est pas possible avec tous les loup-garous et les vampires qui rôdent). "Pourquoi ? Tu préférerais pas aller te dorer la pilule sur la plage, plutôt que d’m’aider ?"  Elle fronce les sourcils, Lottie. Rena lui tourne le dos, continue à s'affairer autour d'une caisse, essayant sûrement de la réparer. "Tu t'doutes bien que si j'devais choisir entre toi et un transat, j'préférerai cent fois le transat." Disons qu'elle passerait sûrement un meilleur moment. "T’en aurais bien b’soin." Nouveau froncement de sourcil. "Nop." Ca sort tout seul, par pure besoin de la contredire. Enfin, non pas que ça la blesse réellement ; elle a vu pire, Lottie. Sa peau est faite d'acier blindé, depuis le temps, tant qu'on s'attaque ni à sa rousseur ni à ses tâches de rousseur, les gens sont relativement safe de la voir se transformer en tornade.
"J’vais m’en sortir toute seule, t’en fais pas. Profite de ton temps libre." Elle cligne des yeux, Lottie, avant de prendre un sourire moqueur. La notion de temps libre, c'est pas quelque chose qu'on lui a inculqué. Très tôt, on lui a fait comprendre que chaque seconde de sa vie devrait être destinée à se mettre au service de la société, et particulièrement au sang-pur, et ce que quelque façon qu'il soit. Quitte à devoir servir de paillasson, si cela peut donner un quelconque sens à sa carcasse. Alors elle ricane. "Pour faire quoi ? Dessiner ? Danser ? Faire du stand-up ?" C'est pas comme s'ils avaient un talent show tous les samedis soirs (quoique, avec tous le trauma que les prisonniers ont, y aura bien moyen de faire des blagues d'enfer).  

Elle pense pas forcément au fait que Rena fait sûrement exprès, de la titiller comme ça. Elle pense pas, Lottie, elle aboie direct. C'est un mécanisme qu'elle a développé avec les années, parce qu'elle s'est rendue compte qu'on s'attaque moins aux chiens enragés - après, ce sont sont qui sont euthanasiés le plus tôt. Mais ça fait dix-neuf ans qu'elle respire, alors peut-être qu'elle passera la vingtaine qui sait (si elle crève pas bêtement demain). "Après, si t’y tiens vraiment, tu peux toujours me dégoter un truc à bouffer." Lottie s'appuie contre un truc qui traîne, main dans la poche de son pantalon déglingué (faut dire qu'il a sûrement traîné dans plein de trucs pas très cleans). "Bien sûr puisque j'ai l'air d'un putain de coursier." qu'elle répond avec virulence. Y a une petite voix dans sa tête qui lui souffle de répondre que Rena n'a pas le rang des personnes qu'elle est supposée servir, mais ça serait un peu ironique, au vu du fait qu'elles sont toutes les deux enfermées dans le même putain d'endroit.
"Une petite limonade et une tomate mozza, ça serait franchement pas de refus." Les yeux qui se lèvent au ciel, le ricanement tout aussi moqueur, et l'oeil enflammé qui répond à celui moqueur de la louve, qui prend sûrement un malin plaisir à la provoquer. Parfois, Lottie déteste qu'on la prenne pour une simple source de distraction ; mais faut croire qu'elle est bonne qu'à ça. Permettre aux gens de passer le temps. "Bien sûr madame, tout de suite madame." Elle siffle, enfonce un peu plus ses mains dans ses poches et hausse légèrement les sourcils, se foutant ouvertement d'elle : "Un massage aux pieds aussi avec ça madame ?" Puis, elle secoue légèrement la tête avec un rire. "Ouais nan j'préfère pas les voir en fait. Garde tes orteils où ils sont." Leurs pieds à tous doivent être dans un sale état, pour être honnête. Elle ose même plus jeter un oeil aux siens. Un enfer visuel.
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Les réactions ne manquent pas, déjà, elle part au quart de tour, Lottie, enrage et fulmine, et Rena n’est bonne qu’à lui répliquer par son indifférence, toujours le dos tourné, comme pour lui éviter la déception de son sourire presque vainqueur. La toiture de la cabane lui semble bien plus intéressante, peut-être – et encore plus de tenir en équilibre sur cette foutue échelle qui tombe en ruines. La gamine a beau tenter de se débattre et balancer quelques absurdités, il manque un peu trop de volonté dans sa voix, et la louve ne peut que s’en amuser, de la voir hurler et tempêter, et pourtant toujours rester dans le coin, à chercher sa compagnie. Elle n’y met guère du sien, pour quelqu’un qui préférerait être ailleurs que de supporter son horrible compagnie. Pas bien difficile, de saisir que tout n’est que bluff, que derrière les crocs sortis, il n’y a pas grand-chose pour contrer l’adversité, finalement. « Tu servirais à quelque chose écoute, c’est pas si mal, de faire sourire quelques personnes. » Rena ne cherche même pas la contestation, se contente d’attraper au vol et de démentir bien tout ce qu’elle cherche à jeter en travers de son chemin pour la vexer. Faut dire qu’elle a vécu pire, bien pire qu’une gamine lui cherchant les poux, et qu’elle ne la déséquilibre guère. Et sous l’ironie, couve pourtant une sacrée vérité : les prisonniers de Gracefield auraient bien besoin d’un rayon de soleil dans leur vie. Et quand bien même beaucoup jugerait l’idée d’amusement grotesque et hors de propos, elle ne doute pas que certains pourraient en sourire et y trouver un peu de paix. Après tout, c’est bien ce qu’ils cherchent tous, à fonder un semblant de communauté. Plus que de chercher une échappatoire, la résistance sert à rassurer par l’entraide.

La graine de rébellion ne s’éteint jamais vraiment, et elle aime peut-être trop la titiller, exacerber la moindre flammèche pour la transformer en incendie meurtrier. Et pourtant, ce n’est même pas des insultes qu’elle récolte, pas forcément de quoi tout renverser. Il y a presque une familiarité qui se noue dans l’ironie, et elle ne sait trop si elle parvient vraiment à en être dérangée. Se contente de ne pas trop réfléchir, et de saisir la balle au vol. « Ce s’rait pas de refus. » Elle ne compte pas cracher dans la soupe, si Lottie se propose si gentiment un petit massage de pieds. Même si elle se doute bien que l’expérience ne serait guère plaisante, encore moins qu’en temps normal. Et la jeune fille fait bien écho à ses propres pensées, se détourne immédiatement du projet. Que de la gueule.  « T’es sûre ? Tu sais pas c’que tu rates. Orteils saveur troll des bois. On fait pas mieux sur toute l’île. » Balancé au hasard, elle ne cherche même pas un poil de sens logique, sait bien à quel point il doit y avoir pire qu’elle, sans nul doute. Mais ça confirme encore une fois à quel point elle s’en moque, à quel point plus rien n’a de sens, et que le monde pourrait bien se renverser qu’elle n’y verrait que du feu. Et même si c’était le cas, elle a l’étrange pressentiment que ça ne la ferait pas beaucoup bouger non plus, la gamine. « Tu vas m’mater l’cul toute la journée ou bien ? C’est ton kiffe, de m’regarder travailler sans rien branler ? » Elle s’escrime, toute seule sur son échelle, cherche à donner un toit convenable à de pauvres gens, sans être bien sûre qu’elle en sera remerciée, de toute manière. L’énervement ne se fait guère attendre, lorsque l’obstacle survient. Elle est bien bête, perchée ainsi, à tenter de donner un minimum de sens à l’enchevêtrement de planches. « Fuck ! » A trop forcer – pauvre louve aux muscles qui la dépassent – elle s’en coince les doigts, craque un pauvre morceau de bois, fait tomber le reste à l’intérieur. Le grognement se mue en grondement, et la frustration est trop vive, peut-être. « File-moi une planche, tu veux ? » Premier geste amorcé dans sa direction, à soudain se retourner, tendre la main vers la furie rousse.

@Charlotte Scully
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Charlotte Ellis
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01 juin 2007 - battues - @rena marsh

cw harsh language, death mention

Elle s'agace, Lottie. Elle trépigne. C'est que c'est facile de la faire monter en pression, la môme. Suffit d'une étincelle, d'un coup de vent, et elle est partie pour tout ravager sur son passage ; c'est peut-être pour ça que Rena et elle, elles se foncent autant dedans. Un peu trop pareilles. Mais ça, la gamine est trop égocentrique pour le voir. "Tu servirais à quelque chose écoute, c’est pas si mal, de faire sourire quelques personnes." Elle souffle, Lottie. Un long soupir agacé qui s'échappe de ses lèvres, les joues gonflées pour bien montrer sa contrariété (comme si c'était déjà pas assez évident comme ça). "Faire la mariole gratuitement ça va pas remplir mon assiette tu vois." Enfin, de toute façon, c'est pas comme si leur assiette était déjà réellement remplie en temps normal.
Ce que les sponsors lui envoient, elle le partage avec le groupe parce que c'est comme ça que vont les choses ; mais même ce que ces salauds de sang-pur lui envoient, c'est pas grand-chose. Faudrait pas que le petit lionceau prenne trop de forces, vous comprenez ; il pourrait bien assez vite déchirer des gorges.

"Ce s’rait pas de refus." Elle rit un peu, Lottie, parce qu'elle se trouve quand même relativement drôle quand elle s'y met. Quand elle est pas occupée à insulter un adulte qui lui tape sur les nerfs, ou à se traîner dans la boue pour ne pas mourir aux battues. "T’es sûre ? Tu sais pas c’que tu rates. Orteils saveur troll des bois. On fait pas mieux sur toute l’île." Toujours pas un regard dans sa direction. Elle est toujours accroupie, Rena, pliée en quatre en train de faire elle-ne-sait-quoi avec ces caisses et tout ce foutoir. En guise de réponse, Lottie fait mine de vomir en tirant la langue. "Vu l'manque d'aération là-dedans, ça m'étonnerait pas." Tout sort avec une facilité déconcertante. Elle a grandi dans un orphelinat, Lottie, puis elle a été envoyée dans une école complètement fucked up. Toute sa vie, elle a été entourée de gamins abandonnés et agressifs, un peu perdus aussi ; elle est devenue maîtresse dans l'art de retomber sur ses pattes, toujours. "Essaye d'courir pieds nus à la prochaine battue, ça fera peut-être fuir tous les trous d'balle nous courront après." Et ça en rajoute, encore, encore. C'est tout le temps comme ça, avec Rena et Lottie ; elles continuent d'en rajouter une couche jusqu'à ce que l'une se mette à aboyer (en général, c'est Lottie).
On l'a jamais traitée comme une enfant, Lottie. Ce privilège lui a été arraché dès sa plus jeune enfance ; et c'est pas sur cette île qu'elle va être considérée comme telle non plus, on le lui a bien fait comprendre. Et quelque part, ça la rassure un peu - elle se conforte dans cette agressivité, cette amertume qu'elle a à l'égard des grown-up. "Tu vas m’mater l’cul toute la journée ou bien ? C’est ton kiffe, de m’regarder travailler sans rien branler ?" Elle se met à râler Lottie, hausse les sourcils et fait claquer sa langue contre son palais, excédée. "Faut savoir miss la râleuse, t'veux que j'me la coule douce ou que j't'aide ?" Mains sur les hanches, elle s'approche encore d'un pas - avant de sursauter violemment et de faire un bond en arrière quand un bruit sourd retenti, suivi d'une exclamation de la louve.  "Fuck !" Et elle grogne, fixe ses doigts (du moins, c'est ce que Lottie suppose - à part le cul de Rena, elle voit pas grand-chose de là où elle est). "File-moi une planche, tu veux ?" Elle se retourne, pour la première fois depuis le début de la conversation, tend la main vers Lottie qui est surprise.

La môme cligne des yeux un instant, l'oeil allant de la main à la planche qu'elle désigne. "Tu vas pas m'assommer avec hein ?" Juste histoire d'être sûre. On sait jamais, avec Rena - surtout quand elle est énervée. Enfin, non pas que ça fasse peur à Lottie (elle a survécu à pire que des coups de planche sur la terre, ça commence par c et ça fini par rucio). "J'ai la tête dure tsé." Elle se donne un léger cou sur le sommet du crâne, pour affirmer ses dires - ça sonne creux. Puis elle se retourne, va chopper la planche que Rena lui pointe du doigt. "Tiens Hulk." Elle s'approche, jette un coup d'oeil par-dessus l'épaule de la louve pour observer la main où elle s'est fait mal quelques secondes plus tôt. "Tu t'es arraché un doigt ? Faut qu'j'lance un S.O.S ?" Enfin, y a pas vraiment d'ambulance dans le coin, ici quand on se blesse c'est un peu une roulette russe ; soit on prie pour que tout aille mieux tout seul, soit quelqu'un a ce qu'il faut pour nous rafistoler, soit on fini six pieds sous terre.

Et à ce rythme, y aura bientôt plus de place pour enterrer les cadavres sur l'île.
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Y’a un bon point au moins, à se trouver là. On s’ennuie pas. Lottie a toujours de quoi dire, surtout quand on lui dit d’foutre le camp et d’pas venir l’embrouiller. Pur esprit de contradiction, que Rena commence à bien saisir, pour se confronter un peu au même chaque jour passé dans cette vie. Et pourtant tout crie à la jeunesse bafouée, à une enfance passe à craindre que le ciel lui tombe sur la tête. Ce n’est même plus de la bêtise inconscience, de l’insolence pour palier à la banalité morne du quotidien, plutôt un mécanisme de défense qui révèle bien l’étendue de ses plaies, à la gamine. Y’aurait presque de quoi faire preuve d’un peu d’empathie, si Rena n’avait pas cessé de se pencher sur le sort des autres. Ou du moins, essayer. Ça a bien des failles, cette foutue insensibilité qu’elle s’est mise en tête. Parce que finalement, le besoin de vivre demeure, et elle a beau chercher à renier sa nature, elle a tout d’un animal social. Pauvre bête déphasée de sa propre nature, juste bonne à survivre, puisque c’est bien tout ce qu’on leur demande. Et aboyer, en bon chien méchant qu’on a mis en laisse. Toute humaine qu’elle l’est, Lottie n’est pas bien différente. Logée à la même enseigne, il est toujours plus simple de mordre que de s’abaisser à un peu de bienveillance. « Si tu dois te la couler douce, fais-le loin de moi, c’est tout, j’ai pas b’soin de t’entendre gazouiller dans tous les sens. » Le respect s’est fait la malle depuis longtemps, elle ne le cherche même plus, le sait trop loin de Gracefield et de ce gouvernement pourri. Elle ne fait que suivre le mouvement, malmène sa rage pour en tirer ses dernières forces.

Perdue dans son propre inconscient, elle ne cherche même plus à comprendre ce qui lui fait vraiment agir de la sorte auprès de Lottie. Aucune envie de s’abaisser à la pitié – et elle est sûre que la gamine n’en veut pas – mais il y a encore un relent d’empathie qui pointe parfois le bout du nez, cherche encore à émerger sous la crasse et la furie. La bave aux lèvres, elle préférerait encore jouer les chiens fous plus que de s’astreindre à l’humanité qui maintient encore son emprise sur elle. Jamais complètement louve, mais jamais humaine non plus, sur le fil de ses propres indécisions. « Si tu continues comme ça, ouais, c’est possible que j’ai bien envie de t’assommer. Me tente pas. » Elle menace sans jamais vraiment menacer, sourit plus qu’elle ne rage, mais n’autorise jamais Lottie à vraiment savoir, vraiment comprendre, la noie dans le flou et l’obscurité. Grand bien lui fasse, qu’elle ne lui lâche la grappe. « T’as p’t’être la tête dure, mais t’inquiète pas que j’ai de la force à revendre, chaton. » Elle n’irait jamais sous-estimer la petite. Elle a beau bien mal la connaitre – et s’en garder, ce serait dommage de s’attacher à de la chair à canon – elle le sait bien, que n’importe qui ne survit pas aux battues, pas sans en tirer quelques leçons de vie. Et elle aussi, elle apprend à faire des concessions, attrape la planche tendue, encore en équilibre sur son échelle, pour espérer finir de réparer ce foutu toit avant la nuit.

Mais à papoter, pas sûr qu’elle n’avance bien vite. « Quoi ça t’inquiète ? T’as peur que mon p’tit doigt s’barre et vienne t’emmerder pendant ton sommeil ? J’te fiche tant la frousse qu’ça ? » Déjà prête à instiller quelques cauchemars dans le crâne de la gamine, elle sourit, aiguise ses canines, se ferait bien louve monstrueuse, prête à suivre les traces de son cher père. « Non c’est rien, je me suis juste pincée, c’est tout bête. » Pas sûre que Lottie l’entende de cette oreille, elle attend la moquerie au quart de tour. « J’t’autoriserai à t’inquiéter quand y m’manquera une jambe et que j’pourrais plus courir. Là, ce s’ra la merde. » Aucune envie de s’attarder sur cette éventualité, et pourtant. C’est bien le plus facile à faire, pour les mettre en difficulté, s’attaquer à ce qui les porte encore et leur permet de leur échapper – quand ils sont chanceux. Plus d’une fois, elle a été en déficit et blessée aux jambes, pour cette même raison. Ils ne peuvent supporter qu’elle courre si vite. « Quoique ça les ferait moins rire, hein, si on pouvait plus courir. Ils nous refileraient bien une prothèse magique, t’en fais pas. » Elle rit jaune, mais elle le sait bien, qu’elle n’a pas tort, en vérité. Trop les amocher gâche le plaisir, parait-il. Sinon, pourquoi y’aurait-il des sponsors ? Tout l’intérêt des battues se trouve là, leur donner le rôle de dieux omnipotents, bienfaiteurs comme punisseurs. Rena s’est toujours gardée de croire en quoi que ce soit pour cette seule raison. « Tu connais Hulk toi ? C’est pas un truc de Moldu ça ? » L’étonnerait pas qu’une gamine finisse aux battues pour son sang pourri. Sinon quoi d’autre ? On est pas ennemi de l’état, à c’t’âge-là, non ?
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01 juin 2007 - battues - @rena marsh

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Rena attrape la planche qu'elle lui tend, se remet au taff comme si de rien n'était (à croire qu'elle s'est pas explosé le doigt deux secondes plus tôt - son métabolisme l'épate, c'est ça d'être un loup-garou ?). "Quoi ça t’inquiète ? T’as peur que mon p’tit doigt s’barre et vienne t’emmerder pendant ton sommeil ? J’te fiche tant la frousse qu’ça ? - Arrête de dire d'la merde, j'ai peur de rien et encore moins de ton p'tit doigt frippé." C'est faux, bien évidemment. Elle est terrifiée par beaucoup de choses, la sale môme aux yeux qui fusillent plus qu'ils ne pleurent, mais elle garde le secret. De toute façon, c'est facile de la lire ; suffit de l'observer pour deviner de quoi elle a peur en un clin d'œil. Elle joue juste à la grosse brute (et ça fait tellement longtemps qu'elle a fini par le devenir, c'est une partie intégrante d'elle ; elle arrivera jamais à être autre chose qu'un raz-de-marée de colère).
Rena sourit, dévoile ses canines blanches au passage ; pendant un instant Lottie se demande si elle a déjà déchiqueté des gens avec, mais elle fait taire la petite voix dans sa tête. Elle est comme ça, la louve, tout le temps en train de la titiller (ça, au moins, ça change pas). "Non c’est rien, je me suis juste pincée, c’est tout bête. - Ah ? T'as crié tellement fort qu'on aurait dit qu'on venait d't'amputer." Lottie hausse des épaules. Comme tu veux disent les yeux. C'est pas elle qui va lui faire la morale ; Rena est assez grande pour s'occuper d'elle, et clairement, la mioche va pas jouer les infirmières pour la reloue brune. "J’t’autoriserai à t’inquiéter quand y m’manquera une jambe et que j’pourrais plus courir. Là, ce s’ra la merde. - T'inquiètes j's'rai là pour t'servir de béquille." C'est balancé du tac-o-tac, avec un sourire qui fait écho à celui carnassier de la louve solitaire. "Quoique ça les ferait moins rire, hein, si on pouvait plus courir. Ils nous refileraient bien une prothèse magique, t’en fais pas." Pause. Rena rit et Lottie fronce les sourcils à la mention des chasseurs (ce qu'elle les hait). Ses petits poings se serrent. "Ces sales rats de merde." Les mots sont noyés par le rire amer de la louve. Même ça, c'est pas suffisant pour exprimer ce qu'elle ressent ; les mots et leur intensité lui échappent souvent.

"Tu connais Hulk toi ? C’est pas un truc de Moldu ça ?" La rouquine cligne des yeux, étonnée que Rena ait la référence. Ils sont pas nombreux à la comprendre, quand elle mentionne les personnages de pop culture, alors ça la prend de court (surtout que Rena, c'est la dernière dont elle attendrait cette réponse). "Ouais c'est ça. Comment ça s'fait que tu l'connaisses, toi ?" Accroupie à côté de la louve, en train de la regarder travailler, la gamine s'autorise une petite anecdote. Juste une seule. "J'avais des BD quand j'étais p'tite mais on m'les a confisquées." Mrs. Murphy n'a jamais approuvé un quelconque passe temps auquel les orphelins à sa charge s'accrochaient pour tenter de se sortir de leur quotidien gris ; encore moins sa détestée Freckles. Même après toutes ces années, Lottie ne parvient pas à se défaire de la terreur et la haine qui lui inspire la directrice de l'orphelinat ; même maintenant, lâchée au milieu de cette île cauchemardesque, Mrs. Murphy, simple moldue sang magie, lui apparaît comme aussi effrayante que les chasseurs lancés à leurs trousses. "J'suis une sang d'bourbe." qu'elle lâche, comme si ça expliquait les choses. Sang-de-bourbe. Ca coule avec facilité sur sa langue, naturellement. C'est le seul terme qu'elle connaît, le seul inculqué ; né-moldu lui est inconnu, et quand bien même on le lui apprendrait, son enseignement puriste est tellement ancré dans son cerveau qu'il lui faudrait pas mal de temps pour s'en défaire.
Soupir. Elle se laisse tomber, le cul sur l'herbe, et lève les yeux vers le ciel nuageux. Ils ont pas le droit de s'octroyer ce genre de luxe, une fois de temps en temps ? Ici, les prisonniers passent leur temps à courir et à se traîner dans la bout ; les rares fois où ils soufflent, il continuent plutôt à se préparer pour la battue d'après. "Ca s'rait bien si on l'avait ici Hulk. Il pourrait shooter dans tous les chasseurs comme des quilles." C'est marmonné avec une pointe d'envie. Il ferait sûrement un carnage ici, le gros monstre vert avec tous ses muscles et sa hargne qui l'aveugle. "Faudrait bien trois sorcier pour qu'un de leurs putain de sorts fasse effet. Il est balèze." Silence. Nouveau regard vers Rena et son taff ; Lottie hausse un sourcil. "T'as bientôt fini avec ton bazar là ?"

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Il y a plus de failles dans sa carapace qu’elle n’aimerait le laisser paraitre, Lottie. Elle est fissurée de partout, fracassée par la vie. Il y a une entité moqueuse qui s’est amusée d’elle, dès la naissance, pour ainsi la pourvoir de dons qui ne feraient jamais que l’envoyer au bagne, dans un tel climat de tensions. Et quand bien même elle relève le menton avec hargne, montrer les dents pour mordre le moindre obstacle sur son chemin, y’a que du vide, derrière la rage qui luit dans ses yeux. Un vide intersidéral qu’elle cache comme elle peut, mais c’est un trou noir qui emporte tout sur son passage, aspire le moindre débris à portée. Et Rena, elle le sent, ce souffle, cette perte, cette aspiration, sans jamais vraiment pouvoir poser les mots dessus. Lottie a beau se rengorger, assurer n’avoir peur de rien, renvoyer la balle et la traiter elle d’effrayé, y’a quelque chose qui ne trompe pas au fond. Et si son aînée parvient à garder la face, il y a encore des bribes de terreur qui filtre dans les mots de la rousse. La frustration lui fait serrer les poings, accuser sa propre inutilité, dans cette situation, prête à frapper le destin, si seulement il était tangible. Il y a quelque chose de terriblement ridicule, là-dedans, et c’est la pitié qui berce son regard posé sur elle, sans qu’elle ne sache bien comment la ravaler. Mais sa pitié, Lottie n’en veut sûrement pas.

Le fond du problème est bien plus loin, et elle ne fait que l’effleurer, semble-t-il. Mais y’a un sourire qui s’esquisse, tire les lèvres de la plus jeune. Il y a eu, quelque part, un brin de bonheur et de réconfort, trouvé dans une autre réalité. Une petite oasis de paix, qu’elle doit bien regretter, désormais. « Une copine de dortoir. Elle avait tout un tas de trucs Moldus, à cause de ses parents. On s’entendait bien. » Et aujourd’hui ? Elle n’a aucune foutue idée de ce qui lui est arrivée, à cette camarade. Sûrement morte, enfermée, maltraitée. Qui sait. Ce n’est jamais bon, ce qu’on leur réserve, aux Sang-de-Bourbe.. L’appellation fait très mal. Lottie se l’approprie, en parle comme de rien, mais Rena devine bien combien le traumatisme est réel, dessous. « Elle était comme toi. » Et peut-être bien que je le suis aussi, qui sait. Orpheline, ses vrais origines délaissées dans le vent, sur des papiers jamais retrouvés, peut-être qu’elle n’est pas si différente finalement. Qui sait quel genre de parents elle a eu. Peut-être devrait-elle s’abaisser à le passer, ce fameux sortilège Baüme, pour en avoir le cœur net. Elle n’a plus rien à perdre, avec sa condition d’hybride, après tout. Serait-ce vraiment pire, d’apprendre être de descendance Moldue ? « C’est un Hagrid qu’il nous faudrait, non ? T’as qu’à le peindre en vert. » Ça lui plombe le cœur, de jouer ainsi, comme si de rien n’était. De lui dédier une petite bourrade dans l’épaule, pour chercher encore une étincelle chez Lottie. « Ou juste un géant, je suis sûre qu’on peut s’en dégotter un. »

Elle finit par en descendre, de son perchoir, le toit fini, les planches bien agencées. S’installe sur une caisse, l’observe d’en bas, cette fois-ci. « Quoi ? Tu vas m’emmener boire un verre quand j’aurais fini mon boulot ? » On a autre chose de mieux à faire, peut-être ? Une nouvelle fois, elle ravale sa hargne, soupire et pèse ses mots, sans savoir comme s’y prendre pour ne pas dégouliner de pitié. « Ça te réussit pas, ce monde, hein. » Elle aurait aimé pouvoir accuser seulement les battues, mais ils savent tous bien que le travail de déconstruction de leur humanité a été entamé bien avant ça. « Enfin, à qui ça réussit, tu vas me dire. » Personne. Pas même ceux qui organisent ces événements. Ils ne lui feront pas croire que tout va pour le mieux, alors qu’ils ne sont que la preuve concrète que cette société est malade. « T’as fait quoi, pour te retrouver là ? T’es née sorcière ? » L’insolence lui pend au nez. Mais ce n’est que de la franchise, finalement ; le triste sort des mauvaises naissances.

@Charlotte Scully
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Charlotte Ellis
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01 juin 2007 - battues - @rena marsh

cw harsh language

Le regard de la mioche va de Rena à ses constructions ; y a un léger courant d'air qui passe en pendant un instant, le tableau donnerait presque l'impression qu'elles sont juste de potes en train de passer un été à faire des conneries. Possiblement leur dernier été, d'ailleurs. Un rictus amer déforme la mine de la rouquine, froissant au passage ses tâches de rousseur. "Une copine de dortoir. Elle avait tout un tas de trucs Moldus, à cause de ses parents. On s’entendait bien." Lottie hausse légèrement les sourcils et penche la tête sur le côté, bien que Rena ne la voit sûrement pas, trop occupée avec ses outils. "Quand t'étais à Poudlard ?" Elle a jamais connu la fameuse école de sorcellerie, alors que quasi tout le monde sur île en est ressorti. La môme est curieuse, parce que tout le monde se remémore de ses années scolaires avec une certaine mélancolie ; et elle les envie, un peu. Malgré tout le dégoût et la terreur que lui fait ressentir l'utilisation de la magie. Et à regarder Rena, elle se demande comme elle était dans ses années étudiantes - mais lui pose pas la question pour autant. Quand elle jette un coup d'œil vers le visage de la louve, elle est surprise d'y voir une expression plus ouverte que d'habitude - are we bonding ? L'œil se fait plus perçant. "Elle était comme toi. - Petite et rousse ?" En vrai, Lottie voit parfaitement ce que Rena veut dire. Mais c'est plus fort qu'elle, faut qu'elle trouve un moyen d'alléger l'air qui s'alourdit un peu trop à son goût avec les souvenirs qui remontent, et l'amertume aussi.

"C’est un Hagrid qu’il nous faudrait, non ? T’as qu’à le peindre en vert." La référence lui est inconnue - aussi, Lottie se penche un peu plus vers Rena pour lui demander : "C'est qui Hagrid ? Un super héro sorcier ?" L'instant d'après, la louve lui adresse un légère bourrade dans l'épaule qui la fait vaciller, presque tomber. La gamine bougonne, avec un sourire aux lèvres tout de même (toute la hargne tassée un peu plus au fond de ses os, toujours grondante, mais tenue en laisse). "Ou juste un géant, je suis sûre qu’on peut s’en dégotter un." Pause. La rousse digère l'information, avant de pousser un léger cri d'exclamation, les yeux soudain éclatants. "Attends ça existe vraiment les géants ??" Les cours de la Damocles étaient relativement rudimentaires, notamment concernant les espèces de créatures magiques - et Lottie n'a jamais été du genre à vouloir s'instruire d'elle-même. Elle a déjà entendu parler des géants, mais que Rena les mentionne c'est autre chose - dans sa tête, ça a toujours été que des mythes. Enfin, depuis le temps qu'elle vit dans le monde sorcier, elle devrait savoir que rien n'est impossible - mais Lottie n'apprend jamais. Du moins, pas quand ce n'est pas nécessaire.

La gamine suit la louve des yeux quand cette dernière descend du toit rafistolé avec les moyens du bord - elle l'imite en s'asseyant elle aussi mais sur l'herbe, en face de la brune. "Quoi ? Tu vas m’emmener boire un verre quand j’aurais fini mon boulot ?" Insolente, la rouquine prend un air presque intéressé et désigne le paysage en ouvrant grand les bras ; ils ont les lieux à leur disposition après tout (c'est faux). "Un p'tit cocktail au bord d'la plage ça te tente pas ?" Le sarcasme, la moquerie, tout pour chasser l'horreur de leur situation ou faire semblant de ne pas la voir. Y a des gens qui y sont plus doués que d'autre ; Rena, par exemple. Evidemment, la réalité les rattrape toujours au galop. "Ça te réussit pas, ce monde, hein." Pour toute réponse, Lottie hausse les sourcils. "Normalement on balaye d'vant sa porte avant d'parler m'dame." Soupir en écho à celui de Rena, elle lève les yeux vers le ciel. "Enfin, à qui ça réussit, tu vas me dire. - Exactement." L'atmosphère s'alourdit un peu quand le silence s'installe, mais ça dérange pas Lottie plus que ça. "T’as fait quoi, pour te retrouver là ? T’es née sorcière ?" Ah, la fameuse question qui fâche.

Avec le temps, Lottie s'est rendue compte qu'il y a deux sortes de prisonniers - ceux qui sont ouverts avec les raison de leur présence sur l'île, et ce qui gardent férocement le secret. Pour sa part, elle appartient plus à la première catégorie. "T'as bien résumé l'idée." laisse-t-elle finalement tomber après avoir arraché un brin d'herbe. Quand elle reporte son regard sur Rena en face d'elle, la rousse se content de hausser des épaules, mains dans les airs, une mine faussement innocente collée au visage. "J'ai renversé un seau d'eau sur quelqu'un." Lottie préfère en rire. En soit, par rapport à ce que les autres ont pu faire ici, c'est presque risible. Elle est littéralement enfermée avec des terroristes, des assassins, des espions - ça lui arrache un rire. Complètement débile. "Avec ma magie. 'fin, j'voulais pas mais ça s'est fait tout seul, j'ai tendance à faire exploser des trucs sans l'vouloir quand on m'chauffe." qu'elle explique avant de pousser un énième soupir en s'étirant les bras. "Et ce quelqu'un faisait partie de la fameuse élite. Ils ont pas trop aimé, tu vois l'délire." Bla-bla-bla, que des conneries en somme. Enfin, c'est pas comme si c'était une surprise. "J'me suis faite coffrer, et j'ai fini ici. "Utilisation illégale de magie et outrage à un sang-pur" qu'ils ont dit. Grosse ambiance tu connais." Elle adresse deux thumbs up à la louve, ironiques eux aussi bien évidement. "Faut croire que j'suis née pour la vie d'gangster." Faut bien essayer de trouver du positif dans tout ce merdier, sinon elle va finir par couler (si c'est pas déjà fait). Ils sont nombreux à avoir baissé les bras - et sont encore beaucoup le faire. Mais elle tient le coup. Peut-être que ses querelles incessantes avec la louve y sont pour quelque chose aussi (l'instant de survie poussé par la hargne, tout ça). "Et toi ? T'as tué quelqu'un ? T'as fait exploser une bombe ?" Lottie finit par retourner la question à Rena en haussant un sourcil ; elle a déjà essayé d'imaginer ce qu'elle aurait pu faire pour finir ici. Pour les gens comme Rena et elle, ceux qui ont le gouvernement sur le dos, c'est facile de finir dans ce genre d'endroit. Suffit de courir juste un peu derrière les limites et on se fait embarquer pour des broutilles ; elle en a entendu, des sales histoires.
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Ils en deviennent bons, à faire l’autruche, user du déni pour mieux oublier le pire. Sous couvert d’ironie, Lottie sait très bien de quoi elle parle, mais mieux vaut encore se raccrocher à quelques mots qui repoussent la réalité. Comme si on y accordait encore de l’importance, à l’apparence physique. Il n’y a plus que le sang qui compte, et rien d’autre. Elles font celles qui ne savent pas, ne comprennent pas, mais ce n’est qu’un énième mécanisme de défense pour ne pas se laisser perforer le cœur. Même elle, à oublier que Lottie est si jeune, qu’elle n’a pas grandi dans les mêmes conditions, s’est vue condamner à la Damocles plutôt que Poudlard. Elle bug un instant, le temps de mettre deux pensées cohérentes en place. « Tu connais pas Hagrid ? Et les… » Ça rentre dans l’ordre naturel des choses, des connaissances et expériences qu’elle a toujours jugé intrinsèques au monde magique. Mais il y en a eu pour bouleverser l’ordre du monde, et elle s’en étonne encore. « Putain y vous apprennent quoi dans votre foutue école. » A se taire. A servir. Mais surtout pas à savoir. On y forme les petits pions d’un terrible système, on ne leur donne surtout pas la capacité de penser, pour éviter que la moindre graine de rébellion ne se forme pour faire éclore la révolte. A croire qu’ils ne savent pas s’y prendre. Ils ont bien été incapable de l’éteindre, la flamme qui brille dans les yeux de Lottie. « Ouais ça existe. Désolée, j’avais zappé que t’étais à la Damoclès. C’est un demi-géant, Hagrid, et accessoirement le garde-chasse de Poudlard. Un type sympa. Hulk avec de la barbe et… pas vert. » Elle se fait presque plus douce, à chercher à lui expliquer, lui donner les informations qui lui manquent et cette expérience qui lui fait défaut. Il y a un clivage qui les tord l’une contre l’autre, un gouffre bien difficile à franchir. Mais Gracefield leur donne cette chance-là, étonnamment.

L’anecdote la fait plus grimacer que rire. Elle aurait pu, quelque part, en sourire, parce que ça a tout d’une bonne plaisanterie. Mais le cauchemar prend vie dans la réalité. Elle a beau se moquer, mais il y a de la tristesse, dans le fond de son estomac, une réelle rancune. « J’aurais bien aimé voir la gueule du type qui s’est pris de l’eau sur la gueule. "Oh ciel… je suis trempé !" Tu parles d’un opprobre. Va falloir qu’ils revoient leur échelle de conneries si c’est pour ça qu’ils envoient des gens ici. » C’est la révolte qui gronde dans son estomac. Les yeux se détournent d’eux-mêmes, de peur de finir par craquer et en pleurer, quand bien même elle a appris depuis bien longtemps qu’ils auront bon noyer le monde de leur peine, ça ne changera rien. « T’es pas un gangster, juste une gamine victime de ce monde pourrie. Comme à peu près tout le monde ici. Quel crime incroyable, d’exister. » L’amertume lui pique le bout de la langue, rappe sur le palet, la secoue assez pour lui faire relever le menton presque avec fierté. Au moins, elle ne l’a pas volé, sa place à Gracefield. « C’était le plan ouais. Exploser un bout du Ministère. Je me suis fait choppée avant qu’on puisse mettre le plan à exécution. » Y’aura toujours cette petite aigreur, dans le fond. De s’être faite attraper avant d’avoir vraiment pu agir, de ne pas avoir mené l’action à bien. « Ça a pas plu, faut croire. Mais au moins je suis la seule à m’être fait prendre, c’est déjà un bon point. » Le haussement d’épaules cache bien mal le soulagement que ses camarades de Manticore ne l’est pas suivi. Elle a beau croupir à Gracefield, il y en a qui demeurent libres d’agir, au-dehors. Et c’est la meilleure récompense qu’elle pouvait espérer.
@Charlotte Scully
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