BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 welcome to the devil's playground (LOTTIE)

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april 2006 - knockturn alley - @charlotte scully tw: ED/TCA
Il a dit non. À personne en particulier ; il a descendu les escaliers jusqu’aux loges des artistes (“artistes… ça le fait bien ricaner en silence, comme si on les considérait comme tels), a jeté un coup d’oeil à la salle principale - remplie, trop remplie - et il s’est dit non. Il a donc fait demi-tour, a repris les mêmes escaliers, est retourné dans la fraîcheur de sa chambre, Jinju l’accueillant d’un miaulement, et s’est affalé sur le lit pour fixer le plafond et faire le vide, réfléchir.
Parce qu’il n’a pas mieux à faire que de réfléchir. Il n’a pas trop de distractions en dehors du travail, à part un livre qui traîne par là, danser, taper la discute à ses collègues ou faire courir Jinju d’un bout à l’autre de la pièce avec un faisceau de lumière ou des petits oiseaux en papier enchantés.
Il ne lui faut pas plus de cinq minutes avant de se tourner dans un sens, puis dans l’autre, et finalement se redresser, rongé par l’ennui - et des épaules douloureuses, les muscles engourdis. Mais il ne descendra pas en bas, pas ce soir, pas envie.
Il devrait même pas se plaindre, River ; depuis quelques mois (depuis que le bordel a changé de propriétaires), les choses vont mieux (aussi mieux qu’elles peuvent aller pour un tel établissement et pour quelqu’un de son genre, de son espèce). Les conditions de travail ont été améliorées, les clients sont plus distingués (pour la plupart, parce qu’il lui a pas fallu longtemps avant de comprendre qu’une personne dans la vie de tous les jours n’est pas forcément la même personne une fois entrée dans une des chambres du bordel). Il a même sa propre chambre maintenant, d’ailleurs. Ça fait une certaine différence. Avoir un endroit où il peut être seul, et réfléchir, et gronder silencieusement.
Parce que c’est pas assez, ça l’est jamais.
Non, il n’y retournera pas ce soir. Il a fini son numéro, a fini un client, puis un autre, et un autre, et s’est senti de plus en plus ennuyé et las au fil des heures. Il se connaît assez pour savoir que s’il reprend un client, il sera mauvais, et se prendra probablement une claque en retour, ou pire, et il l’aura bien cherché.

Jinju, come here,” appelle-t-il (se plaint-il) finalement, voulant la prendre dans ses bras. Mais la chatte est postée à la fenêtre, alerte, et feule - pas sur lui, jamais sur lui, mais vers la rue en contrebas, et River n’a pas besoin de la rejoindre pour connaître la raison de son agacement. L’ennui lui passe comme un lubie, et il a même un petit sourire amusé - par l’attitude du félin, et par ce que ça annonce.
Ni une ni deux, il attrape de quoi se couvrir - une sorte de blazer noir, avec des détails qui brillent, forcément - et quitte ses quartiers, Jinju sur les talons. En chemin, une des filles lui fourre un sandwich dans les mains, ponctué d’un Eat something ; il avise le papier-repas et s’apprête à refuser, mais elle est déjà partie au fond du couloir, apparemment pressée. Il hausse une épaule pour lui-même et sort du Devil’s Snare, la fraîcheur d’avril contrastant avec la chaleur étouffante à l’intérieur.
Rapidement, il se trouve au niveau du banc. Leur banc. Où elle est déjà installée. “Hey girlie,” il chantonne presque avec un petit rictus insupportable, roulant des hanches jusqu’à elle en exagérant. Lottie - la gamine - elle squatte ici depuis pas longtemps, mais ça fait désormais partie de sa routine ou, justement, ça vient casser le train-train quotidien qui s’installe trop rapidement et qui a tendance à l’ennuyer. Parce qu’avec Lottie, il ne sait jamais si elle lui donnera une claque ou un mot gentil - plus souvent le premier, il faut l’admettre, et il va pas tenter de prouver qu’il n’aime pas leurs petites entrevues. Il l’énerve, elle l’énerve, et cinq secondes après ça se calme, et ainsi de suite.
Jinju s’assied plus loin, au pied du mur, méfiante et songeant sans doute à aller voir ailleurs dans la rue s’il y a plus intéressant - mais River préfère la savoir proche de lui, et pas en vadrouille il-ne-sait-où. Le blond, lui, prend place à côté de la rouquine, le rictus disparu. D’habitude, il attend de la faire miroiter un moment mais il se sent d’humeur généreuse (pas vraiment, en fait, c’est que ça lui encombre les mains). “Here. Take that.” Il lui tend ou, plutôt, pose le sandwich sur les genoux de l’adolescente avant qu’elle le prenne en main, et sans même la regarder. Il n’a pas faim de toute façon, la simple pensée de manger le dégoûte.
La gentillesse dans la voix exagérée - et fausse - il la dévisage et hausse un sourcil. “Had a good day ?” Il se demande bien ce qu’elle fait de ses journées, à part courir les rues dans ses haillons et à venir jusqu’ici pour mendier quelque chose. Elle a des choix de spot plutôt douteux, d’autant plus qu’il est convaincu qu’elle pense que le bâtiment est un hôtel pour riches, ou un bar un peu classieux. La malice dissimulée dans ses mots, il reprend, en regardant le sandwich. “You want something else ? A hot chocolate maybe ? Some tea ? A soup ?
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Charlotte Ellis
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Âge : DIX-NEUF (02/04/1988)
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Elle a eu dix-huit ans y a quelques jours, Lottie. Et elle se plaît à penser que si sa vie avait été différente, peut-être que ça aurait été un grand changement dans sa vie ; elle aurait fait une fête gigantesque avec un tas d'amis, aurait certainement hurlé et dansé jusqu'à n'en plus pouvoir, ri jusqu'à en avoir mal au crâne. Mais rien de tout cela n'est arrivé ; les jours s'enchaînent avec le même cycle laconique, bercés par les œillades bien suffisamment parlante des sang-purs dans la route desquels elle se tient au Ministère.
Un coup de serpillère par-ci, un coup de chiffon par-là ; certaines fois, elle croise même Mr. Harris (qui, étonnamment, n'a pas l'air de se souvenir plus que ça d'elle ; il est devenu bizarre depuis qu'il a quitté la Damocles mais elle s'y intéresse pas plus que ça, elle a déjà suffisamment de problème). Quelques fois, elle arrive même à trouver du temps dans son emplois du temps pour aller voir Ocean, parce qu'elles se sont promis de ne jamais perdre contact ; et parfois, elle se surprend même à penser à ses anciens camarades de la Damocles, ceux avec lesquels elles ont perdu contact.

Same old shit. Everyday.
So sick of this.


Même Knockturn Alley a cet arrière-goût grisâtre contre son palais, l'habituel, les rues lui hurlent qu'elle n'est pas à sa place ici, ni nulle par ailleurs ; qu'elle devrait plutôt s'enfermer dans sa chambre miteuse et ne pas en ressortir à part pour aller astiquer le sol foulé par les sorciers bien plus méritants qu'elle. Lottie déteste le monde sorcier. Souvent, tous les jours, elle maudit cette énergie qui coule dans ses veines et lui attire plus de problème qu'autre chose ; elle maudit ces adultes, ces familles qui la toisent, qui sondent ses haillons avec une pitié non feinte.

She hates everyone.
C'est bien plus facile ainsi.

Le Devil's Snare, c'est devenu un sport auquel elle a l'habitude de passer, de temps à autres. Non pas qu'elle y apprécie beaucoup de monde (gods, elle ne sait même pas ce qu'est cet endroit). Mais, chaque fois qu'elle y passe, elle repart des rues avec l'estomac plein ; River a beau lui taper sur les nerfs mais au moins, elle repart toujours de leurs entrevues agitées avec quelque chose dans le ventre (et dans les poches). Elle n'irait pas jusqu'à dire que c'est un ami. Déjà, ce mot la fait frissonner ; elle en a très peu, et jamais elle ne comparerait sa relation à O avec celle qu'elle a à River - il est insupportable, hautain et elle déteste son putain de chat.
Enfin ça, c'est ce qu'elle dit. La vérité, c'est que ça la distrait bien de se chicaner avec lui ; ça brise ce cycle infernal dans lequel elle a l'impression d'être coincée, et même les feulements agressifs de Jinju sonnent comme une douce mélodie à ses oreilles. Tout est mieux que les insultes et les ordres méprisants. Tout.

Lottie sait qu'il va venir. Parce que Jinju l'a vue (et lui a bien fait comprendre). Alors elle attend sur le banc. Leur banc, comme elle l'appelle parfois avec un sarcasme dégoulinant (parce que c'est assez ambitieux de sa part de vouloir posséder quelque chose alors que même les fringues qu'elle possède sont déjà certainement passé par plusieurs personnes avant elle). "Hey girlie." Oh come on. "Shut it." Froncement de sourcil, grimace ; elle le toise alors qu'il marche dans sa direction, minaude, Jinju sur les talons (toujours dans son ombre, toujours aussi mauvaise). Il s'asseoit, elle fait mine de se décaler en levant les yeux au ciel. "Here. Take that." Pas le temps de répondre, il lui fout l'emballage sur les genoux sans même la regarder ; et si elle hausse les sourcils son ventre, lui, hurle de tout son saoul. "Had a good day ?" Le ton mielleux qui lui fait froncer les sourcils et lui arrache un rictus alors qu'elle s'applique déjà à défaire l'emballage autour du sandwich (elle se fait pas prier, she's hungry). "Do you care ?" haussement de sourcil sans même le regarder, elle secoue légèrement la tête (putain qui a emballé ce sandwhich aussi serré elle a faim).
Lottie réussit enfin à défaire l'emballage. River fixe le sandwhich dans ses mains. Elle fixe River. What ? "You want something else ? A hot chocolate maybe ? Some tea ? A soup ?" L'oeil noir, feral, les crocs presques sortis. Gosh, she hates when he acts so fake. "Don't need your help," fait-elle avant de taper un grand croc dans le sandwhich. Stick up to your words. On repassera sur la logique et l'importance de suivre ses statements, mais l'appel de l'estomac est plus fort ; et puis, ça se finit toujours comme ça, avec River qui la nourrit, qui lui envoie une pique, elle qui réplique, qui s'énerve sous l'oeil mauvais de son satané chat tapi quelque part dans les buissons ou sur les dalles. "By the way," reprend-t-elle après avoir avaler sa bouchée, "What's this place you work at ?" Il serait peut-être temps qu'elle lui demande. Ca fait quelques semaines qu'elle se pose la question. Avant, elle s'en fichait pas mal ; mais maintenant qu'elle y pense, elle lui a jamais réellement posé la question. On dirait un genre d'hôtel un peu fancy. "And what's your job ?" Pendant qu'ils y sont, autant demander. L'air de rien, elle prend une nouvelle bouchée.

What ?
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River regarde avec désintérêt la gamine se débattre presque férocement avec l’emballage du sandwich, puis croquer avec appétit dans le pain, et c’est là qu’il détourne finalement la tête avec une petite grimace, parce que ça le dégoûte (c’est un jour comme ça). Au lieu de se focaliser sur la nourriture et Lottie qui mange, il repère Jinju un peu plus loin, échange un regard avec elle, et ça le détend (même si Jinju n’a pas l’air enchanté, restant à distance, incapable de s’entendre avec Lottie). Ca le fait doucement sourire, le blond ; c’est normal que Jinju et Lottie se détestent autant, elles sont complètement opposées. Pour lui, Jinju est la créature la plus douce au monde. Alors que Lottie… Il ne la placerait pas vraiment dans cette catégorie.

Les (soudaines) questions de la rouquine le prennent au dépourvu, et il tourne la tête vers elle un peu vite. D’abord, il hausse un sourcil. Puis, pendant une seconde, son regard se fait mauvais alors qu’il lui jette un coup d'œil (mais Lottie est trop occupée par son sandwich pour le remarquer). C’est le même genre de questions qu’il entend tous les mois devant un employé du Ministère qui n’en a rien à faire de lui (ou qui, au contraire, attend juste qu’il dérape pour l’envoyer en prison ou pire : l’enfermer au sous-sol du Ministère où on fera des expériences sur lui comme sur sur un rat de laboratoire - parce que River, il y croit, aux paroles de la Résistance, aux expérimentations là-bas, et depuis ce jour, ça le hante presque, ça le terrifie).

Mais ce n’est pas un check-in mensuel, là, c’est juste Lottie la sale gamine à qui il a filé un sandwich et de qui il apprécie la compagnie (parce que ça l’occupe).

Lottie, qui lui demande où il bosse et ce qu’il y fait.
Il se détend et, une fois touché par les questions - et ce qu’elles veulent dire - il fronce un peu les sourcils. Elle se moque de lui, n’est-ce pas ? Enfin… Elle ne croit quand même pas que c’est un hôtel ou un bar (du moins pas ce type d’hôtel ou de bar)... Quoique, elle ne croit rien, en fait, à en juger son interrogation (et ignorance). Il penche légèrement la tête sur le côté, confus, amusé. Eh... Elle doit bien savoir… Non ? Non. Il scrute son visage, à nouveau tourné vers elle, et elle a l’air sérieux et pas du tout en train de plaisanter.
Oh.
Oh, elle est totalement clueless la gamine !
En s’en rendant compte, il éclate de rire et rejette sa tête en arrière, un rire mi-sincère mi-moqueur. Toujours souriant et rieur, il pose ses yeux sur elle. “Wait, you really don’t know ?” Il a un nouveau rire (ou ricanement), sans la regarder. “Oh, woah.” River reprend petit à petit son sérieux puis tourne tout son corps vers elle. Il ne cache même pas le venin dans ses mots, “You’re not really that dumb, are you ?” et la fixe. Il n’y croit pas ; elle vient mendier ici depuis des mois. Et elle n’a pas dix ans non plus, elle a bien dû voir un jour ou l’autre une des filles racoler un client, ou entendre des bribes de discussion, même discrètes, à l’entrée du bordel ou pendant les pauses cigarette des employé.es à la sortie des artistes. Et s’ils sont tous bien habillés, parce que le patron veut du standing, il y a quand même des indices sur leur profession dans leur façon de s’accoutrer ou de bouger ou même de parler et de regarder, non ?
Apparemment pas. Ou alors elle est vraiment stupide, et River, ça le décevrait un peu si c’était le cas. Son mépris se transforme toutefois, en partie, en jeu et malice, et il a envie de lui lancer de but en blanc, I’m a prostitute, the fuck Lottie, use your braincells and your eyes... mais se retient. À la place, il redresse son dos, un mince sourire aux lèvres, regardant la rue devant eux pour la énième fois. Machinalement, il resserre son blazer autour de lui (peut-être pour cacher légèrement son choker en faux diamants) et croise les jambes. “What do you think I’m doing ? Guess.” Il aimerait bien connaître ses propositions, tiens, ça le fera sûrement bien rire.
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CW HARSH LANGUAGE, TRAUMA/BULLYING

Il fronce les sourcils.
Elle fronce les sourcils, comme un miroir.

Pourquoi il fait cette tête ? C'est qu'une question débile, y a pas mort d'homme, si ? Elle finit par hausser les sourcils, Lottie, et ses doigts s'enfoncent un peu dans le sandwich quand il renverse la tête pour éclater de rire. Et elle bouillonne. Parce qu'elle comprend pas, et qu'elle déteste qu'on se moque d'elle.
Et River le fait en pleine rue, à gorge déployée (elle a envie de l'étrangler). "Wait, you really don’t know ?" Elle sourit pas, Lottie. Elle se contente de lui lancer un de ces regards qui font comprendre qu'elle n'a vraiment aucune idée, et que sa question est purement honnête. "What do you think Sherlock ?" Le sarcasme qui fuse comme une balle dans la direction de la vélane, avec une certaine acidité (la sensation d'être prise pour une idiote qui s'accumule, qui monte de plus en plus, qui fait gonfler la colère). "Oh, woah. - Shut it." Elle le regarde même plus, la môme, il l'agace, il l'énerve. Elle a même l'impression que Jinju se fout de sa gueule aussi. Gosh, why do I keep coming back, I really hate his ass (c'est faux bien évidemment, enfin si elle le déteste, mais pas comme ça).
"You’re not really that dumb, are you ?" Les oreilles chauffent, elle peut le sentir. Elle est à deux doigts d'exploser après un colérique go fuck yourself mais elle se contient. Les doigts se crispent un peu. Elle a l'impression d'être redevenue la gamine à l'orphelinat qui, sous les yeux de sa directrice, ne devenait rien d'autre qu'une imbécile, une bouche à nourrir vainement. Did your freckles take over your braincells ? Is that why you behave like an idiot ? Can't you do anything by yourself ? Why are you so dumb ? Les dents grincent, la mâchoire se serre. "At least I'm not a snooty bitch like you." C'est méchant, un peu. Mais elle est blessée. Alors elle s'en fiche.

Il croise les jambes, River, comme s'il possédait la rue. Elle dit rien, le toise alors qu'il continue de sourire. What's so fucking funny, qu'elle a envie de lui crier dans les oreilles ; mais elle se contente de serrer les poings. "What do you think I’m doing ? Guess." Elle hésite. Lève un instant les yeux vers le ciel gris. "A hotel ? A bar ?" Mais quand elle voit encore la lueur dans l'oeil de River, elle a plus envie d'essayer. Elle croise les bras, fronce les sourcils (comme une gamine, oui, because that's what she is). "I don't fucking know, maybe that's why I'm fucking asking. Don't laugh at me." Les yeux se posent sur le sandwich et lancent des éclairs dans sa direction ; s'ils avaient été des lance-flammes, le pain ne serait plus que des cendres entre ses mains. "Bloody hell." Elle marmonne, tourne la tête vers River et fronce un peu plus les sourcils : "Y'know what, forget I even asked." Renfrognée, elle se mord un peu la lèvre avant de prendre une nouvelle bouchée de son sandwich. I don't care anymore qu'elle pense avec colère, mais c'est faux bien évidemment, y a toujours cette curiosité, sinon, elle n'aurait pas posé la question ; mais les mots résonnent dans sa tête.

You're so dumb, Lottie.
Dumb, dumb, dumb.
It's pretty obvious, his job, y'know.


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april 2006 - knockturn alley - @charlotte scully

Il ne peut pas s’empêcher de sourire, d’avoir un petit rictus, River. Être aussi clueless dans ce monde ? Elle a vécu où, Lottie ? À courir ainsi les rues, elle doit bien en savoir des choses, non ? Street-smart, et toute la panoplie… Lui, il n’avait pas passé deux mois hors de chez lui qu’il a découvert que certaines choses payaient plus que d’autres, et il ne parle pas de faire des scènes ouvertes. Il dévisage discrètement la gamine, tentant de se convaincre qu’elle se moque bien de lui, mais c’est Lottie, et Lottie, il pense pas qu’elle connaisse le second degré. Trop honnête, la gosse.
Trop aveugle, bon sang.
Il a un nouveau rire, qu’il dissimule au maximum parce qu’elle paraît à deux doigts de lui en mettre une ou de lui lancer son sandwich à la gueule (ce ne serait pas la première fois, après tout). Même le snooty bitch qu’elle lui lance avec méchanceté le touche à peine, voire pas du tout - il a entendu pire, et il est trop focalisé sur le fait qu’elle soit ignorante pour réagir à la pique. D’ailleurs, il se redresse, resserre sa veste contre lui et croise les jambes et, un semblant de sérieux retrouvé, entame un jeu : Guess. Elle ne répond pas tout de suite, Lottie, alors River continue de la fixer.
Il la fixe toujours, l’amusement dans les yeux, quand elle cite l’hôtel ou le bar avec interrogation. Un hôtel. Un bar… Il baisse la tête avec un sourire et murmure pour lui-même, “A hotel…” Et il y ferait quoi, à l’hôtel ? Serveur, technicien de surface, hôte d’accueil ? Avec ses chokers en faux diamants, ses chemises en satin et ses pantalons serrés ; son cuir et ses perles ; son maquillage toujours au point parce qu’à chaque fois qu’il voit Lottie, il est supposé être de service ? Pareil pour le bar. Ou alors ça serait des établissements fancy, mais ça n'explique pas les oeillades qu’il lance à certains hommes devant le Filet du Diable (mais toujours discrètement, parce que ce genre d’attirance est plus illégal dans la rue qu’au sein de l’établissement).
Il soupire doucement, tandis que Lottie s’énerve toute seule parce qu’elle n’en sait rien - avec les jurons pour embellir son langage, toujours. Il ne rigole pas, pas parce qu’elle le menace de ne pas le faire, mais parce qu’il trouve la situation triste. L’ignorance de Lottie le désappointe un peu. Et elle, en plus, elle se renfrogne, et ça frustre davantage River. “Ah, sore loser...” Déçu qu’elle abandonne si vite et n’entre pas dans son jeu, il secoue la tête pour chasser une mèche de cheveux tombée sur son front, et fixe devant lui.

Il se passe un moment, pendant lequel il réfléchit à la suite. Maintenant qu’il sait que Lottie n’a aucune idée de ce qu’il fait - vraiment aucune idée - il pourrait tout à fait mentir, non ? S’inventer une toute autre persona, et une toute autre vie par la même occasion. Moins par honte que par amusement et moquerie, histoire de la revoir dans dix ans et pouvoir lui dire, Eh, remember when you thought…, et la faire rager en précisant qu’il a menti toutes ces années et qu’il ne faut se fier à personne dans ce monde, pas même le gars qui vous a offert de la bouffe pendant des mois sans en demander en retour (ou juste l’une ou l’autre chose).
Les doigts de sa main viennent tapoter son propre genou, par impatience (ou une légère nervosité). Et quoi, maintenant ? “I’m a dancer,” déclare-t-il soudain, les yeux droit devant lui et la voix calme. Parce qu’il retient son amertume, et sa colère. Il aurait aimé être danseur. Ne faire que ça, il entend. Et pas danser sur la scène de ce cabaret, non, vraiment danser, pas pour séduire un public ou une personne en particulier ou occuper la foule du Filet du Diable ; danser pour lui, juste lui. Dans un ballet ou l’autre, ou totalement seul avec la musique et le public devant et autour. Il serre les mâchoires, jette un regard à Jinju (et aurait souhaité qu’elle s’approche, pour la prendre sur ses genoux et se détendre).
Il ricane subitement, a envie de jeter un truc devant lui mais n’a rien à lancer, donc enfonce ses ongles dans son genou comme si ça allait contenir son ton moqueur (envers Lottie ? envers lui-même ?). “Nah, that’s not how I get my money.” Il se penche un peu en arrière, récupère vite le rictus qu’il avait tout à l’heure en narguant la rouquine. “I’m a whore, Lottie, come on.” Il a un bref rire jaune en désignant le Filet du Diable d’un mouvement du bras et reprend les mots de Lottie avec sarcasme. “I mean, sure, it’s a hotel... A love hotel, maybe...” Nouveau petit rire ; il passe sa langue sur ses dents et lève les yeux au ciel. “Ah, you’re hilarious, girlie.” Il relâche son propre genou, et décide d’insister. Les gens (les mêmes qui seront parfois leurs clients, quelle hypocrisie) les dévisagent toujours plusieurs fois en apprenant qu’ils sont des prostitués, là-dedans, et dans la vie, que c’est leur job (parce que ça l’est). Alors, quitte à mettre son interlocutrice mal à l’aise, autant ne pas se retenir. “Oh, I still dance. But I spend more time selling love.Love, tss. Il a un haussement d’épaules. “It’s easy money.
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CW HARSH LANGUAGE, TRAUMA

"A hotel…" qu'il répète dans un murmure, avec un sourire - si bas qu'elle a presque du mal à l'entendre. Elle est sur la défensive, Lottie, serre misérablement son sandwich contre elle comme pour se protéger. "What ?" qu'elle lance en écho avec un ton un peu trop sauvage, un peu trop sur le qui-vive. La mioche montre les crocs, minuscules et scintillant d'une lueur férale.
Elle finit par abandonner, Lottie. Elle en a plus rien à foutre de River et de ses histoires, c'est son problème. Ca lui apprendra à s'intéresser aux autres - à s'intéresser aux adultes. Ils n'augurent jamais rien de bon, ceux-là ; elle devrait le savoir depuis des années. Ils se rient des gosses et s'amusent de leur bêtise ; pourquoi est-ce que ça serait différent avec River, huh ? "Ah, sore loser..." Elle répond pas, mâche hargneusement la bouchée qu'elle a croqué avec agressivité. Les yeux bleus fixent un peu invisible en face d'elle alors qu'elle tente de calmer l'ouragan dans ses organes, les flammes qui s'animent déjà dans ses yeux. C'est jamais bon, quand elle perd pieds ; parfois, elle fait et dit des choses dont elle se souvient même pas. La colère la guide - ça l'horrifie.

Etrangement, y a un silence qui s'installe. River dit rien - et elle non plus, trop occupée à ruminer, à se mordre les lèvres, à le maudire. Mais elle sait très bien que d'ici quelques jours, quelques semaines, elle reviendra et l'attendra sur leur banc - encore. La routine est installée, les habitudes aussi ; elle pense pas qu'elle s'en défera un jour, à moins qu'on l'y force. C'est que cette rue, elle commence à la connaître ; et le banc est à la limite de prendre la forme de son postérieur, tant elle s'y asseoit. "I’m a dancer." C'est bizarre, sa voix sonne pas comme tout à l'heure - y a pas de moquerie, elle est étonnamment calme. "Good for you." Elle boude, encore, la gamine - mais dans le fond, ça l'intéresse un peu. Est-ce qu'il danse vraiment ? Il finit par ricaner, et elle comprend qu'il ment et se moque sûrement encore. "Nah, that’s not how I get my money." Soupir. "See ? That's why I don't fucking trust ya'." Elle fronce les sourcils, lève les yeux au ciel et hausse des épaules. Why do I even try, uh ?
"I’m a whore, Lottie, come on." Il lui rit encore au nez, avachi contre le dossier du bang ; et elle bouillonne, encore, avant que la curiosité l'emporte (mais la colère est toujours là). "A whore ?" Elle l'a déjà entendu, ce mot. On lui a déjà adressé à elle, à d'autres filles dans les couloirs de la Damocles, mais elle a toujours cru que c'était un mot destiné aux filles et à les blesser. Ce n'était pas à l'orphelinat ni à l'école qu'on risquait de lui apprendre ce genre de choses. Mais maintenant, River lui dit que c'est un métier ? Elle est un peu perdue. "I mean, sure, it’s a hotel... A love hotel, maybe.. - "I don't understand what you're tryna say." fait-elle platement, avec une honnêteté presque risible, alors qu'il lui désigne le bâtiment du bras. Elle voit vraiment pas où il veut en venir - et ça a l'air de l'amuser encore plus.


Et il rit encore, River, a une sorte de rictus qui lui arrache un frisson et elle plisse les yeux, dégoûtée. "Ah, you’re hilarious, girlie. -Shut-" Elle prend même pas la peine de terminer sa phrase, il continue de rire. Elle a la mâchoire tellement serrée qu'elle peut presque sentir ses dents se frotter les unes contre les autres. "Oh, I still dance. But I spend more time selling love." Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Vendre de l'amour ? Est-ce que c'est un nom de code pour parler d'autre chose ? "It’s easy money." Puis y a un silence. Très court. Elle se gratte la joue, se laisse tomber contre le dossier du banc et fixe le ciel gris au-dessus d'eux. "Selling love ? How do you even do th-" Et elle comprend. Se redresse, l'oeil posé sur lui. "Oh." Le lien se fait, petit à petit. C'est donc ça qu'il voulait dire. Selling love.
"I see." marmonne-t-elle finalement, sans pour autant s'arrêter de froncer les sourcils (elle n'oublie pas qu'il lui a tapé - et continue de lui taper - sur les nerfs, avec ses moqueries et ses conneries). "That's what a whore is ?" Elle parle toute seule, un peu. "All these times I've been called a whore, that's what they meant !" Elle a l'impression d'enfin comprendre quelque chose qui avait été dans l'ombre pendant de longues années - enfin, elle avait déjà un peu compris que ce n'était pas quelque chose de très bien vu, mais personne n'avait jamais réellement pris la peine de lui expliquer ce genre de choses. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait beaucoup de ressources à sa disposition. "Wait." Son attention revient sur River (elle a même plus faim, abandonne le sandwich et avale difficilement le reste de sa bouchée avec un air déconfit). "So ... that's a thing ?" Y a pas de jugement dans sa voix, juste une incompréhension et une curiosité honnêtes qu'elle n'arrive pas à masquer - les questions d'une gamine qui découvre quelque chose de nouveau. "Like .. having sex .. for money ?"

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april 2006 - knockturn alley - @charlotte scully - cw: sexism, street/sexual harrassment

C’est sur elle qu’il devrait lancer un truc, en fait. Ça remettra peut-être ses neurones en place, parce que là, Lottie, elle a l’air complètement paumé et ça amuse et déçoit fortement River. Dans quel monde elle vit ? Même quand il insiste, elle y comprend que dalle, la môme - la môme, d’ailleurs, qui doit pas être si môme que ça, nan ? Décidément, ça le fait bien rire. Il lui dit clairement qu’il est une pute, et même ça elle ne comprend pas… Il parle de love hotel, et là encore elle répond platement qu’elle ne voit pas où il veut en venir.
Hilarante, la petite.
River est sur sa lancée, alors que chaque mot semble noyer davantage la rouquine. Bien sûr qu’il danse, à côté. Des fois aussi, il chante, même s’il préfère danser, parce qu’il a pas besoin forcément d’ouvrir sa gueule pour racoler. Le reste du temps, et c’est ainsi qu’il gagne ses gallions, il se vend. C’est facile pour lui - that’s all he’s good at anyway. Il rigole encore un peu, puis lance un coup d'œil à Lottie qui fixe le ciel au-dessus d’eux en se grattant la joue. Il ne dit rien, mais il le pense très fort et son rictus traduit ses pensées - Are you fucking dumb ? Gosh, make an effort !
C’est très drôle, et un peu alarmant, cela dit. Il la fixe pendant qu’elle répète bêtement ses mots avec interrogation, se demandant comment il peut bien faire ça. Et puis, bam, la pièce tombe, enfin. River se redresse d’un coup et étend ses bras dans un signe de victoire, les sourcils haussés. “Damn, how are you still alive with that slow brain of yours ?” Il repose sa main sur son genou, les yeux toujours moqueurs. Il hoche une fois la tête, “Yeah, that’s what a whore is.” mais il a vite l’impression qu’elle parle toute seule, vient d’avoir la révélation de sa vie… Un soupir agacé lui échappe, et il détourne la tête un instant pour ne pas se mettre à l’engueuler (comme si elle était en faute). Une fille qui mendie dans les rues, et elle ne connait rien de la prostitution… Quoique vu sa dégaine, ça ne l’étonne en fait pas trop, River, qu’on ne lui ait jamais rien proposé de tel. Il hausse un sourcil ; y’a peut-être du bon à donner l’impression d’en vouloir à la terre entière en étant habillée n’importe comment. Quoique… victimes bien habillées ou pas, les hommes, ça ne les a jamais arrêtés jusqu’ici. “Whatever you’re saying.” Il ne l’a pas écoutée.

River repose son attention sur la rousse, les pensées allant à mille à l’heure, et croise son regard. Quoi encore ? Pourquoi cette mine déconcertée ? Elle veut gober les mouches à garder la bouche ouverte comme ça ?
Ah. Elle est encore perdue. Et lui, il est encore étonné de son ignorance. “Yes, it’s a thing,” répète-t-il en insistant sur chaque mot, impatient, et puis ajoute, “Oldest profession in the world, hun. You’re thousands of years late.” Il secoue la tête négativement. Ce n’est pas une enfant Lottie. Enfin… pas une petite enfant. Pas une gamine de cinq ou dix ans. À un moment donné, il faut ouvrir les yeux sur le monde autour, et ses pratiques. And sex sure is a big part of it. Il a un sourire mince mais mauvais, River, l’air et le ton narquois. “You know what sex is, right ?” Puis, d’un coup, le sérieux (et un air faussement alarmé) revient sur son visage et il fronce les sourcils, comme si cette question allait tout résoudre, “How old are you ?” Il agite une main entre eux deux, les doigts mimant les mots qui sortent de la bouche de la jeune Scully. “Everytime you open your mouth it’s like I’m talking to a two years-old. Were you dropped on your head as a baby or just born dumb ?
Il appuie à nouveau son dos contre le banc en levant les yeux au ciel, contemplant la situation (il n’en revient toujours pas, cette entière conversation lui semble irréelle). “You were born with two eyes and you’re not functionally blind so… maybe you should look around you more. Or open your ears more, I don’t know.” Petit haussement d’épaules, il tire sur l’une de ses manches, fixant ses propres mains. “People pay an arm and a leg to be with us whores.” La phrase suivante, il ne la pense pas vraiment (parce qu’il ne souhaiterait ça à personne, pas même à Lottie), mais il veut une réaction de son interlocutrice, toujours. “You should try it. T’would get you more money than… whatever you’re doing right now.
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Charlotte Ellis
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APRIL 2006 - KNOCKTURN ALLEY - @river min


CW HARSH LANGUAGE, TRAUMA

River tend les bras, comme si la vérité venait enfin de tomber, et elle a qu'une envie Lottie, c'est de la lui arracher pour la lui coller sur le front. Elle n'a jamais rencontré quelqu'un capable de la faire passer par autant d'émotions en si peu de temps ; il brise un record, et c'est pas forcément quelque chose dont il devrait être fier. "Damn, how are you still alive with that slow brain of yours ? - Shut the fuck up." Elle ne prend pas la peine d'écouter sa seconde phrase, parce que le sang bat trop fort à ses tempes. Chaque fois qu'il la traite d'imbécile, elle s'enfonce un peu plus profondément dans les profondeurs d'une colère noire, si terrible qu'elle pourrait ravager un pays entier. Mais c'est ce qu'il veut, pas vrai ? C'est ce qui l'amuse. Il est aussi irresponsable et mesquin qu'un chat de gouttière.
Au moins, il a le mérite de lui apprendre quelque chose. Une information, pour des années de traumatisme qu'il remue ; ça semble être un bon deal, n'est-ce pas ? (Pas vraiment, non, get better, Lottie.) "Yes, it’s a thing." Il s'adresse à elle comme une idiote, encore, inssite bien sur ses mots et elle fulmine un peu plus, à tel point que de la fumée sortirait presque de ses narines. Ses doigts s'agitent à la recherche d'un couteau imaginaire avec lequel elle pourrait égorger la vélane.  "Oldest profession in the world, hun. You’re thousands of years late." Il secoue la tête, elle dit rien, parce que tout un monde semble subitement s'ouvrir à elle.

Lottie n'a pas eu le luxe d'avoir ce genre d'éducation, ni de penser ; arrachée à l'orphelinat moldue, balancée dans une école pas tellement investie dans son éducation en tant que sorcière, il y a beaucoup de choses qu'elle ne connaît pas sur le monde. On l'a faite grandir dans une bulle de mensonges, parce que c'est bien plus simple ainsi pour tout le monde."You know what sex is, right ? - F'course I'm not that clueless." Elle grogne tandis qu'il prend subitement un air sérieux et fronce les sourcils. En guise de réponse, elle lève les yeux au ciel : quoi encore ? De quelle façon va-t-il à nouveau l'insulter ? "How old are you ?" L'oeil se fait soudain sombre alors qu'elle se penche un peu plus dans sa direction. If you don't shut up, I'm gonna bite your fingers off. "Old enough to commit murder." Les yeux bleus lancent des éclairs mais il l'écoute pas, agite la main entre leurs visages comme une marionnette : "Everytime you open your mouth it’s like I’m talking to a two years-old. Were you dropped on your head as a baby or just born dumb ?" Elle serre les dents, la môme, elles grincent si fort qu'elles manquent de s'éclater les unes contre les autres. Elle atteint un autre stade de la colère ; la silencieuse, sourde. Le tic-tac menaçant qui s'alourdit à chaque nouveau coup de marteau. "Stop talking or something's gonna fall on your fucking head." Elle s'énerve toute seule, il passe déjà à autre chose ; elle veut lui arracher les yeux et lui faire avaler de la terre.
Il s'adosse de nouveau contre le banc et lève les yeux au ciel. Lottie ne dit rien, mastique la fin de son sandwich avec une rage nouvelle (elle imagine que chaque bouchée est une tarte qu'elle lui décolle, ça la motive). "You were born with two eyes and you’re not functionally blind so… maybe you should look around you more. Or open your ears more, I don’t know." Il hausse des épaules et fixe ses mains. Lottie dit rien, préfère se concentrer sur sa bouffe qui est bien plus utile que lui. "People pay an arm and a leg to be with us whores. - I see." I'm having your company for free and I've never felt worse, how could someone pay for you ? a-t-elle envie de dire, mais ce serait mentir que d'assurer qu'elle ne s'est jamais sentie pire qu'en sa compagnie. Elle a déjà été bien plus bas que terre, Lottie ; à côté, River, c'est de la rigolade. Quand bien même il lui donne envie de commettre un meurtre.

"You should try it. T’would get you more money than… whatever you’re doing right now." Il faut quelques secondes à la gamine pour saisir complètement ce que la vélane vient de lui lâcher en pleine gueule. Est-ce qu'il s'attend à ce qu'elle soit gêner ? Rougisse et s'embarasse dans des mots débiles en lui disant de la fermer ? Elle ne lui fera pas se plaisir. Il a déjà bien assez jouer avec ses nerfs. "And end up as bitter as you ?" Elle le toise de haut en bas. S'il semble bien vivre et d'avoir des fringues décentes, de la bouffe pour survivre, elle préfère encore récurer la merde des sang-purs. Tout plutôt que d'avoir un parcours un tant soit peu similaire au sien. "Na, thanks. I'll pass." Lottie hausse légèrement des épaules avant de lui lancer un regard en coin, sarcastique et moqueuse. "Bold of you to assume I'll earn money any ways. You keep calling me dumb, but I thought you'd at least know that." C'est vrai, quoi. Qui dépenserait de l'argent pour une née-moldue, à leur époque, dans le climat actuel ? "I "should be grateful I even have a job to do"." Elle répète les mots qu'elle a pu entendre des centaines de fois tout en froissant l'emballage du sandwich, qu'elle balance ensuite à la poubelle située à côté du banc sur lequel ils sont assis.
Finalement, Lottie immite River et se laisse tomber contre le banc pour lever les yeux vers le ciel gris. Elle passe sa langue sur ses dents, avant de la claquer contre son palais. "They didn't teach us that shit in the school I'm from." Brothels and whores, I mean. Elle pointe légèrement les index vers le ciel, fait légèrement tourner ses doigts avant de tourner la tête vers River avec un sourire en coin. "Basically, we were taught how to avoid having babies because we're a disgrace and shouldn't spread around the country." Diseases, basically. Elle ricane, mauvaise, parce que c'est tellement débile de se dire que les seuls cours d'éducation sexuelle qu'ils ont eu se sont focalisés sur ce genre de discours. "I'm sure you know what I mean." Un regard vers le tatouage sur sa joue, le triangle doré qui lui rappelle constamment la nature de son interlocuteur. "You must be familiar with this discourse." Lui aussi il doit les entendre au quotidien, ces mots.
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april 2006 - knockturn alley - @charlotte scully - cw: slut shaming

River soutient le regard de la rouquine plus longtemps qu’il ne le faut (par fierté), avant de finalement détourner la tête avec une sorte de rictus. Des disgrâces. Des hontes de la nature. Sa mâchoire se crispe le temps de ravaler la colère et la rancune quasi permanente qu’il ressent - envers le gouvernement britannique et peut-être même le monde entier, envers Lottie, envers le bordel. Envers lui-même et envers cette marque tatouée sur sa peau, brûlante même lorsqu’il est quelque part où il peut être. At least mine’s golden, il se rassure chaque jour, le rappelle à voix haute à d’autres moins chanceux au sein du Filet du Diable. Ça ne l’empêche pas de vouloir s’arracher la joue.
And yet,” il repose son attention sur Lottie puis se tourne assez pour désigner le bâtiment du Filet du Diable, “Here we are. You’d be surprised how many so-called purists go in there.Because sex is the best industry. Et un corps est un corps. River souffle du nez. Dans l’intimité du bordel, et plus encore des chambres, il n’y a plus d’injures et de discrimination qui tiennent, ou du moins pas comme dans la rue. Un sourire en coin, mauvais, s’affiche sur son visage pendant un instant. “They can call us disgraces in the streets all they want. Things are a bit different in the sheets.But I want to slit their throats all the same. Un ricanement lui échappe, léger ; River regarde ses mains, ses bijoux, et secoue la tête. Ridicule. Et pathétique. Et il ment, aussi. Si ses conditions de vie (et de travail) au bordel se sont améliorées depuis le changement de propriétaire, il n’en oublie pas ses années d’avant. Celles qui l’ont rendu bitter.
Il soupire, dramatique. “No wonder they don’t teach you that in school.” Il ne faudrait pas qu’on les entende parler de ça, aussi, mais River n’en a plus rien à faire. Venez me chercher, I’ll bite every single one of you. Ils finiront tous dans des cages un jour ou l’autre, à ce rythme. C’est tout ce qu’ils méritent. La vélane replie et détend ses doigts dans sa paume, fait briller les pierres précieuses de ses bagues, son rictus ou son sourire disparu. Il brûle. Il brûlera jusqu’au bout, il se doute, il espère ; il ne voudrait pas finir comme Angel ou comme tant d’autres. Lottie le considère peut-être amer, mais il connaît bien pire. Staying alive out of spite.
Comme Lottie, finalement.
River s’anime un peu, sifflant entre ses dents. “Maybe they should. How would people react if they knew their precious supremacists are fucking the very people they’re supposed to be disgusted with?But they know. They just don’t care. River tape son poing contre sa cuisse, doucement. Distraitement, il jette un coup d'œil sur le côté pour voir si Jinju est toujours là. Il ricane. “They would still find a way to put us in cages.” Et en tant que vélane en particulier, il entend parfaitement les justifications : tempter, a lure, you asked for it. River peut presque sentir les étincelles au bout de ses doigts et arrête de les serrer et les desserrer nerveusement. Jinju, come here, il veut dire, mais la chatte ne s’approchera pas tant que Lottie est là, alors il demande plutôt, retrouvant son air arrogant. “What do they teach you anyway?
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Charlotte Ellis
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APRIL 2006 - KNOCKTURN ALLEY - @river min


CW HARSH LANGUAGE, TRAUMA, DISCRIMINATION, SELF-HARM

Lottie réduit l'emballage du sandwich en miettes entre ses doigts, petit à petit - plus la conversation s'allonge, plus l'aluminium crisse, jusqu'à ne devenir qu'un tas de miettes qu'elle fout au fond de ses poches (respect de la planète, tout ça). "And yet. Here we are. You’d be surprised how many so-called purists go in there" Elle dit rien, fronce légèrement les sourcils alors qu'il désigne le bordel en face d'eux - un frisson dégringole le long de son échine. River souffle du nez ; en réponse, Lottie secoue la tête fronce le sien. "Honestly, I don't even wanna know anything about those gobshites." The less I know, the better. Y a un sourire qui tranche les lèvres à vif de la vélane - étire le triangle doré sur son visage. Lottie a une pensée pour Ocean, qui porte la même marque en bleu depuis plusieurs années ; et la colère monte à nouveau.
Ils ne sont que du bétail pour eux - ça, elle veut bien le croire. "They can call us disgraces in the streets all they want. Things are a bit different in the sheets." Et il rit, River - un ricanement qui arrache une nouvelle grimace à la rouquine à côté de lui, dont les yeux bleus sont attirés par l'éclats des pierres autour de ses doigts. "Too. Much. Details." qu'elle marmonne alors en fronçant un peu plus les sourcils, agitant la mains sous ses yeux comme pour chasser les images que les mots de la vélane font naître dans son esprit. "Way too much." Pause. "But good for you I suppose. You should try stabbing one when they're not looking - would be one less living scum." Haussement de sourcil. Lottie n'est pas le genre de personne à voir les choses sur le long terme - trop impulsive pour son propre bien, elle ne voit pas tout de suite que s'il écoutait sa proposition, les choses ne se finiraient pas bien pour lui.

Ce caractère enflammé et impulsif est exactement ce qui causera la perte de Lottie, dans le futur ; elle ne le sait pas encore, mais personne n'en sera réellement surpris. "No wonder they don’t teach you that in school." Le soupir qu'il pousse sonne creux aux oreilles encore sifflantes de la mioche, dont l'oeil sombre se plante sur Jinju qui lorgne de loin. Fucking cat, avec ses yeux mauvais et ses dents qui scintillent ; un vrai démon. "I guess so." Les épaules se soulèvent dans une expression de désintérêt le plus total ; Lottie tente d'enterrer les mauvais souvenirs et tout ce qu'on a pu lui faire rentrer dans le crâne, depuis petite. Mais ce n'est pas aussi facile - son esprit est rempli de préceptes et d'ordres qu'elle suit, bien qu'inconsciemment. "Maybe they should. How would people react if they knew their precious supremacists are fucking the very people they’re supposed to be disgusted with ? - They're all hypocrites anyway." siffle-t-elle avant de ricaner elle aussi, comme River l'a fait quelques secondes plus tôt. Dans le fond, elle n'est même pas étonnée de ce qu'elle vient d'apprendre ; les adultes ne sont que des menteurs, et des hypocrites. Lui aussi, il ne fait pas exception à la règle. Et bientôt elle aussi, elle deviendra comme ça. "They would still find a way to put us in cages." Lottie jette un regard en biais vers River, plus particulièrement envers ses doigts qui ne font que s'agiter depuis quelques instants avant de s'immobiliser ; elle fait mine de ne pas l'avoir remarqué. None of my business anyway. Ils ne sont pas vraiment amis, pas vraiment ennemis ; et ne s'adressent sûrement pas la parole pour avoir des mots de réconfort.
La seule personne méritant ses mots de réconfort à laquelle elle peut penser, pour laquelle elle déplacerait des montagnes sans hésiter ça serait Ocean. Parce qu'Ocean n'est pas comme elle, et que Lottie est terrifiée à l'idée que quelque chose ne casse cette tranquillité qui lui est si caractéristique. Un phare dans l'ouragan bordélique qu'est sa vie - et elle espère pouvoir être la même chose pour Ocean, qui est la seule personne qu'elle peut qualifier de famille. "What do they teach you anyway?" Ce qu'elle veut lui arracher son air suffisant, à River ; ses doigts s'agitent un peu. Ce serait si facile, de se jeter sur lui et de lui lacérer la gueule pour qu'il arrête de la toiser comme ça - mais ce n'est pas nouveau. Il n'est pas le premier à le faire, et ne sera pas le dernier. Un rictus sombre et amer déforme le visage de la mioche, alors que les souvenirs se ravivent - chaque fois qu'elle creuse un peu plus loin qu'elle ne le devrait. "Dumb things, really. History - but it's all fake. How to report people. Why we're beneath the elite - you know what kind of things they taught us." Les doigts se perdent dans sa tignasse rousse à peine coiffée - l'ébouriffent un peu plus. Maigre tentative contenir l'envie de tout casser et occuper ses doigts qui, sinon, se mettront à gratter le banc sur lequel elle est assise jusqu'au sang. Comme elle l'a déjà fait plusieurs fois, dans la pénombre des cachots, pour passer le temps et ne pas s'endormir - terrifiée à l'idée de ne tout simplement pas se réveiller. Morceaux de peaux arrachés, chaque vague aïgue de douleur la ramenant à la réalité. "Everything they don't wanna do, we learn. Cleaning, accounting, cooking - being the perfect puppet. And if you don't listen-" La main s'immobilise à mi-chemin entre ses cheveux et sa cuisse alors qu'elle s'arrête brusquement.

They lock you up and hurt you. And they do it very well.

Au lieu de continuer, elle coupe court à sa réponse. "Why do you care anyway ?" qu'elle crache presque, le regard se faisant soudain plus feral - canines presque prêtes à mordre. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire, à River, les if et ce qu'il se passe dans cette école où il ne mettra jamais les pieds, de toutes façon ? Elle n'a pas envie de lui raconter, de toute façon. A personne. "It's not a good place." Pause. Elle se laisse retomber contre le banc, désigne du menton le bordel et frotte ses mains contre ses cuisses, l'oeil orageux. "I guess we have that in common." Living in bad places. Elle, au moins, elle en a fini - lui, il y est encore coincé.

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