BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptySam 28 Nov - 16:13
27 juin 2007 — Taylor's

Help me get my feet back on the ground

Dan n’a pas l’impression d’être pauvre. De fait, parce qu’il ne l’est pas, même s’il n’a pas vraiment d’argent à lui. Il n’est pas pauvre parce que ses parents ne le sont pas et qu’il est entretenu par eux. Il ne se sent pas non plus riche, ni classe, ni de haute classe. Il n’a pas vraiment l’impression d’avoir la carrure ou la classe d’aller s’habiller chez Sol Taylor.
Et pourtant le voilà qui passe la porte de la boutique londonienne avec de la lumière plein les yeux et en oubliant un peu ce pour quoi il est ici. C’est que quand on est étudiant on a pas vraiment l’occasion de s’exprimer à travers ses vêtements, avec les uniformes et la distance des parents qui ne vont pas vraiment s’endetter pour des fringues qu’il ne mettra que le week-end. Et Dan, trop prompt à se mêler à la foule, à ressembler à ses autres copains, trop habitué à ce que ses parents lui demandent de ne pas trop se faire remarquer se retrouve à s’habiller comme les autres.
Mais est-ce qu’il ne rêve pas, parfois, de s’habiller avec les mêmes couleurs chatoyantes que les œuvres d’art qu’il présente à l’objectif une fois qu’il a du temps rien que pour lui ?
Bien sûr que si.
Et quand il rentre dans l’impressionnante et merveilleuse boutique de Sol Taylor, il se souvient d’autant plus d’à quel point il a ce besoin, ce rêve, ce désir qui sommeille en lui. Avant même de se présenter à quelqu’un il se retrouve à se perdre dans les rayons, trop grand vraiment pour qu’on le rate, à regarder les belles vestes scintillantes, les costumes colorés, les chemises toutes fines… Il est devant les chapeaux, à hésiter à en prendre un pour voir s’il allait pas trop écraser sans boucles quand un employé de la boutique lui demande s’il a besoin d’aide.
Dan sursaute.
Ah, que, heu, je- Oui, non, enfin, je- Ce serait pour voir monsieur Taylor ?
Il rougit bêtement alors même qu’il n’y a rien dont il devrait avoir honte. Il n’a rien fait de mal.
(Alors pourquoi a-t-il tellement peur ?)
La gêne augmente alors qu’on le détaille de haut en bas avec un air scrutateur.
Il sait que vous venez ?
Heu… non ? Je… Je voudrais juste savoir s’il serait possible de… le voir. Lui parler.
Nouveau regard alors qu’il tente de se redresser et de sourire. Il tient une pochette dans les mains, qu’il sert entre ses doigts nerveux.
C’est pour poser pour lui, hm ? Je vous préviens tout de suite, il ne prend pas n’importe qui.
Dan rougit encore plus, bredouille mais acquiesce un peu au hasard parce que la raison pour laquelle il est vraiment venu est un peu trop honteuse pour la dire à voix haute. Et beaucoup trop secrète pour le dire à n’importe qui, aussi respectable puisse-t-être ce vendeur de vêtements.

L’employé parti, c’est un peu dur de se remettre dans l’admiration muette de ses créations. Si Dan ne sort pas et s’il continue de marcher dans la boutique, c’est comme un animal en cage, nerveux, inquiet, à tourner et retourner la pochette où il a rangé ses lettres du ministère sans savoir comment les présenter autrement. Il est en train de fixer un miroir pour vérifier qu’il n’est pas en train de changer de couleur à cause de la nervosité quand il voit quelqu’un venir de l’arrière-boutique.
Et c’est lui.
Dan le reconnaît, il y avait sa photo dans le journal, après le festival.
Comme sur ressort, Dan se dirige à grandes enjambées vers lui, Sol Taylor. Il n’ose pas tendre la main alors il penche juste la tête vers lui, le cœur battant, alors que les mots essayent de sortir malgré sa nervosité :
Bon-Bonjour Monsieur Taylor je suis Dan, enfin Daniel, Daniel Marsh. Et je voulais savoir si vous auriez un peu de temps à bien vouloir me consacrer s’il vous plait parce que je voudrais vous parler de quelque chose s’il vous plait.
Il ne s’entend pas parler trop vite ni faire une phrase trop longue ni répéter des s’il te plait qui agiraient comme une formule magique pour faire oublier tout le ridicule dans lequel il est en train de se plonger.
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MessageSujet: Re: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptyMer 27 Jan - 22:14

Tu ne supportes plus les gens. Tu ne supportes plus de les voir. De voir faire semblant. De voir être un autre que toi-même. Mais tu es foncièrement trop bon, trop gentil pour réussir à les envoyer bouler. A envoyer bouler le monde entier. Alors tu restes là. Tu fais semblant. Tu souris. Tu souris tellement que ça en devient douloureux. Tu es en train de te perdre, derrière ce masque, à oublier qui tu es vraiment - sans même parler de ce que tu as toi-même rejeté par peur de ce qui pourrait t’arriver. Alors tu t’enfermes de plus en plus dans ton arrière-boutique. Tu essayes de limiter au maximum le contact avec les clients - mais certains sont bien trop importants pour être ignorés. Peut-être aussi cela a-t-il à voir avec la visite d’Anthéa Rowle et ses menaces. Tu as réussi à lui tenir tête. Une première. Cela te perturbe un peu. Ce n’est pas ton genre. Loin de là même. Pourtant… Tu as su dire non. Comme quoi. Tout est possible. Mais tu as besoin de temps pour y songer. Ou oublier, tu ne sais pas encore. Tu n’es pas sûr d’aimer ça.

Tu prêtes à peine attention à ce qui se passe en boutique, même si tu entends des voix discuter - tu reconnais celle de ton employé. Sans doute est-il avec quelqu’un. Une vente de plus, tant mieux… Pour le moment, ton souci est plutôt de savoir quelle soie est la plus adaptée pour la doublure de ta veste.

Quelle surprise, alors, d’entendre Allan toquer et entrer dans ton bureau.

-Monsieur, il y a un jeune homme qui souhaiterait vous voir. Je pense que c’est pour poser pour vous. Je sais que vous ne voulez pas voir de…
-C’est bon. Je vais venir…

Tu ne sais pas pourquoi tu dis ça. Toi qui fuit les gens. Pourtant, tu as jeté un coup d’oeil à travers les rideaux enchantés pour paraître opaques alors qu’ils sont transparents de ton côté - utile pour voir comment tout se passe sans être vu, même depuis l’arrière de la boutique - pour observer le jeune homme. Et tu as aimé le regard avec lequel il a regardé tes vêtements. Peut-être que juste ça, ça t’a suffit ? Ou bien peut-être qu’en réalité, tu ne veux pas être seul mais tu ne l’assumes pas. Ce serait bien trop dur à reconnaître, pas vrai ? Tes mensonges… Pourtant, tu sais que tu ne convaincs qu’à moitié Allan, qui commence à te connaître. Tu esquisses un semblant de sourire pour le rassurer. Pour te rassurer. Mais oui, ça va aller. Qu’est-ce que ce jeune homme pourrait bien te faire de mal… ?

Tu prends un instant pour réajuster ta tenue, pour retirer les petits fils pouvant s’être perdus dessus. Enfin, tu sors. Son attitude t'arrache un sourire. Tu trouves cela terriblement… mignon ? Son stress est plus qu’évident. Il te rappelle un peu toi à son âge, quand tu rencontrais des collaborateurs de ton père. C’est touchant. Le stress transpire par tous les pores de la peau, c’est tellement flagrant. Pas besoin qu’il ne parle pour le comprendre. Pourtant, la phrase qu’il prononce ne fait que renforcer cette idée. Doucement, tu t’approches de lui et tu lui tends la main.

-Et bien, enchanté Dan. Je t’en prie, appelle-moi Sol.

Tu essayes de le mettre à l’aise. Ce sera sans aucun doute plus simple pour parler. Et puis, ça a toujours été ton truc, non ? Faire en sorte que les gens se sentent bien en ta présence ? Ou alors ce n’était que grâce à Alvaro que tu étais ainsi ? Qui sait ? C’est peut-être l’occasion de voir si tu en es toujours capable.

-Viens, nous allons passer derrière, ce sera sans doute plus pratique pour parler…

Tu lui fais comprendre par là que tu accèdes à sa requête. Avec plaisir même. Qui a-t-il de mal à parler, après tout ? Tu le guides jusqu’à l’arrière-boutique, que tu essayes de rendre un peu plus présentable d’un coup de baguette - mais c’est un atelier, il ne faut pas trop en demander à l’artiste que tu es. Les gens de ton espèce s'épanouissent toujours mieux dans un bordel organisé. Tu l’invites ensuite à s’asseoir en lui présentant un fauteuil.

-Assis-toi, je t’en prie. Je te sers quelque chose à boire ? De l’eau, du thé ?

T’as toujours été du genre prévenant. Avec beaucoup de thé à disposition, pour ne boire presque que ça à longueur de journée. Après avoir servi ce qu’il faut, tu prends à ton tour place sur un fauteuil face à Dan.

-Alors… Explique-moi tout. De quoi souhaites-tu me parler ?
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MessageSujet: Re: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptyDim 14 Fév - 18:55
27 juin 2007 — Taylor's
Help me get my feet back on the ground

Il y a un parallèle étrange entre cette scène et celle qu’il a connu en rencontrant Neith Burke, deux semaines auparavant. Dan a encore le souvenir vif de son enthousiasme et de son aisance en débarquant dans sa boutique à elle et du moment où il a tendu la main vers elle en se présentant pour qu’elle l’ignore. C’est avec cette image en tête qu’il n’a pas osé faire de même avec M. Taylor qui, comme Neith, lui demande de l’appeler par son prénom mais contrairement à elle, cherche à lui serrer la main.
Dan a l’instinct miraculeux de s’essuyer rapidement la paume sur son pantalon avant de la tendre avec un grand sourire, pour ne pas être trop moite.
Un enchantement de vous rencontrer, Sol ! Enchanté de vous rencontrer ? Un plaisir de vous rencontrer ? Les bonnes formulations lui échappent alors qu’il cache tout ça derrière un grand sourire qu’il espère cette fois-ci efficace.
Et ça a l’air, parce que Sol ne fronce pas les sourcils en le détaillant, ne soupire pas quand il parle, ne lui demande pas de patienter sur un tabouret en un ordre télégraphique. Au contraire, il lui sourit, et il a une voix douce, un façon calme de parler, et une façon de bouger qui fascine Dan. Peut-être aussi parce qu’il a l’impression de trouver chez cet homme quelque chose qu’il n’a pas vu chez Neith : cette impression d’avoir quelqu’un qui lui ressemble. Avec Sol, en quelques secondes, il peut déjà l’imaginer se battre avec son don lui aussi. Il peut se dire que, peut-être, lui aussi a dû se battre contre le petit monstre qui mélange les couleurs.
Dan hoche la tête quand on lui propose de passer derrière, rien que pour voir à quoi ça ressemble, l’arrière d’une boutique. Et il le suit en silence mais avec de grands yeux fascinés, cherche à comprendre ce qu’il se passe dans l’atelier, se retient de toucher les tissus qui passent au niveau de ses doigts.
Il revient brusquement à son interlocuteur quand on lui propose une boisson et qu’il répond aussitôt :
Ah, oui ! Du thé s’il vous plait ! Merci beaucoup !
C’est son père qui serait fier de sa politesse, tiens. Vraiment, quand il est en situation de stress Dan a l’impression de retomber en enfance. Après avoir accepté et pendant que Sol prépare les thés, Dan s’installe sur le fauteuil (plus confortable que le tabouret de Neith) et pose sa pochette sur ses genoux, sagement, en continuant de regarder autour de lui sans oser trop bouger les têtes, ses grands yeux faisant le plus grand du chemin.
Plus les secondes passent plus il est convaincu qu’il a bien fait de venir ici.
Neith ne lui a jamais proposé de thé.
Elle ne lui a jamais parlé aussi doucement.
Et c’est en les comparant et en sentant ses muscles se détendre d’être aussi bien traité que Dan prend vraiment conscience d’à quel point elle l’effraie et combien il déteste la retrouver le samedi.
Oui, je- J’aurais quelque chose à vous demander mons- Sol. Hm. Je respecte beaucoup votre travail, enfin, c’est très beau. Par contre, hm, je crois qu’on a cru que j’étais là pour être mannequin ? Mais c’est pas ça en fait, mais je me voyais pas vraiment expliquer le fond du problème, vous voyez ?
Il rigole un peu tout en faisant tourner doucement la tasse de thé entre ses doigts, attendant qu’elle refroidisse. Il ne sait pas par où commencer. Il ne sait pas ce qu’il peut dire. Et en même temps, il regarde Sol, ses yeux doux, et il voudrait pouvoir tout lui confier et tout lui dire.
En fait, je suis métamorphomage.
Voilà, c’est sorti. C’est sorti presque trop facilement, avec un sourire et un soupir de soulagement de pouvoir le dire à quelqu’un qui lui ressemble. Qui le comprend. Qui n’ira jamais révéler ses secrets, n’est-ce pas ?
Et je- Le ministère veut que je sois formé, pour mon don, ce pour quoi je suis vraiment reconnaissant. Mais je crois que- Hm. Enfin je pense qu’il y a eu une erreur, ou un malentendu, au moment de m’affecter ma… mentore. Et ça ne se passe pas très bien. Et je me suis dit que peut-être vousaccepteriezdeprendresaplace ?
C’est pas sûr que Sol ai compris. Pas sûr que Sol sache de quoi il parle. Ai conscience de ce quoi il en retourne vraiment. Sûrement qu’il n’a jamais été contacté par le ministère, lui, qui a un métier et une boutique et qui doit tellement être respecté. Il ne se doute pas qu’on demande des choses à Dan très effrayantes qu’il ne se sent pas du tout, du tout capable d’accomplir. Mais peut-être qu’en fait si, peut-être qu’il est exactement au bon endroit et que cet homme, si semblable à lui-même, pourrait enfin redonner du sens à sa vie qu’il ne comprend plus.
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MessageSujet: Re: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptyDim 21 Mar - 17:21
Dire qu’il semblait stressé est sans aucun doute un euphémisme. Rarement tu as eu à faire à autant de stress. Quoique, réflexion faite… Si. Mais c’est plutôt dans le contexte de défilé ou d'événements marquants une vie ou une carrière. Est-ce le cas pour Daniel ? Tu te demandes… Cela dit, si c’est pour une demande d’emploi, tu peux comprendre, surtout en imaginant qu’il peut avoir une situation difficile… Mais dans le fond, tu n’en sais rien. Tu ne sais rien de lui, si ce n’est que tu te retrouves en lui. Ce stress, t’as le même avant de monter sur scène - tu te rappelles encore très bien comment tu t’es effondré devant Blaise Zabini lors du dernier événement. Le stress, la pression… Tu réagis très mal à tout ça. Pourtant, ça ne t’a pas empêché de choisir un corps de métier dans l’être et le paraître. Cela dit, peut-être que c’est ce métier qui t’a choisi plutôt que l’inverse. La possibilité de créer des vêtements reflétant ce que sont les gens, ou à l’inverse, pour le cacher, pas vrai ? La possibilité d’avoir un peu de contrôle sur ta vie et sur ton corps… Alors oui, tu comprends ce jeune homme face à toi, qui n’a sans doute pas idée de combien vous pouvez vous ressembler… Il faut dire que vous êtes ici chez toi, sur ton territoire. Il est donc normal - facile - pour toi d’être à ton aise, alors que lui… C’est bien pour ça que tu te montres aussi avenant et charmant. Que tu ne relèves pas son inversion de phrase qui n’a aucun sens, qui te fait juste sourire un peu plus. Tu trouves ça mignon.

T’as toujours eu un bon fond Sol, même si t’as tendance à l’oublier depuis le départ d’Alvaro.

Ainsi, tu quittes ton invité le temps d’aller préparer du thé vert. Puis tu reviens avec un plateau, deux tasses, la théière, du sucre et des petits biscuits. Il faut toujours pouvoir parer à toutes situations ! Personne n’ira dire qu’il est mal accueilli chez toi ! Tu mets tout ça à disposition et tu t’installes finalement face au jeune homme qui semble enfin se détendre un peu. Bien. C’était donc la bonne marche à suivre. Tu es content de toi.

Tu l’écoutes donc parler. Tu décides de ne pas l’interrompre. De le laisser dire tout ce qu’il a à dire. Tu sais combien il est parfois difficile de trouver le courage de parler, alors tu t’en voudrais de briser ses efforts. A vrai dire, tu te doutais un peu qu’il n’était pas là pour du mannequinat. Les gens qui viennent pour ce genre de choses sont souvent bien plus sûrs d’eux, ils arrivent la tête haute et savent qu’ils doivent être parfait dès le premier instant pour faire la meilleure impression possible. Surtout ceux qui viennent d’eux-mêmes, sans un appel de casting. Ils sont particulièrement imbus de leur personne, ce que le jeune Dan ne semblait pas être. Tu acquiesces à sa question rhétorique, sans être certain d’où il voulait en venir. Il a l’air un peu… confus. Un peu perdu…

Jusqu’à ce qu’il lâche enfin le cœur du problème.

-Oh.

C’est franc, naturel et pas du tout retenu. Tu ne t’en doutais pas un seul instant. Bien sûr, comment le savoir ? Personne ne peut remarquer ce genre de chose. Pas si le métamorphomage sait se maîtriser. Dans ton cas, c’est un peu différent, tu n’as jamais caché ta particularité. Déjà à Hogwart, tu t’en servais pour faire rire la galerie. Puis tu t’en es servi pour monter sur scène pour les défilés. C’est un peu devenu ta marque de fabrique. Ton fléau, aussi, quand le gouvernement a changé. Tu comprends. Tu comprends tout à fait ce qui peut se passer pour lui. T’es passé par là, mais toi, t’as eu la chance d’être plus vieux. Vraiment… On forme des gamins pour ce genre de chose ? Si ton sourire persiste, ton regard se fait plus sombre. Plus triste. Sans même t’en rendre compte, tes yeux virent aux gris - il faut vraiment que tu prennes le temps de travailler ce côté-là de ton don un jour, celui qui fait encore le rebel. Celui qui te trahi. Un gris qui fuit très vite sous la demande qu’il te fait et la surprise qui s'ensuit. Jamais tu ne t’étais imaginé dans un rôle de mentor. Tu aurais encore moins imaginé qu’un jeune homme que tu ne connais pas le moins du monde vienne te voir pour ce genre de requête. Ton sourire se fait plus doux. Cela te touche, il faut bien le reconnaître…

-Et bien… Ta demande me flatte beaucoup. Je suis désolé d’entendre que cela se passe mal avec celle qui t’a été assignée mais… je ne suis pas sûr de pouvoir prendre sa place. Je ne suis pas sûr d’être suffisamment dans les bonnes grâces du gouvernement pour que l’on m’assigne un apprenti…

Tu as tout fait pour te faire oublier. Tu n’as pas lutté contre lui, mais tu n’as pas non plus lutté pour. C’est là tout le problème. Qui sait ce que tu pourrais apprendre à quelqu’un qu’ils veulent sans doute former pour devenir un espion ? Quand toi-même tu es terrifié à l’idée que l’on fasse encore appel à toi ? Pourtant… Pourtant une part de toi n’a pas envie de laisser ce jeune homme livré à lui-même. Nul doute que si ça se passe mal avec sa mentore, cela peut très vite devenir problématique. Pour de bon.

-Par contre, même si je ne peux pas prendre sa place… Je peux peut-être t’aider ? Sans que tu ne lui en parles, bien sûr. Je ne suis pas sûr qu’elle prenne bien la chose. Mais si c’est pour apprendre à utiliser ton don, je pense que je peux le faire. Il suffit de trouver une excuse à ta présence ici…

Tu réfléchis un instant. Tu ne sais pas vraiment pourquoi t’as autant envie de l’aider. Peut-être parce que tu te vois en lui, toi au même âge. Les mêmes doutes. Les mêmes hésitations. T’as vraiment eu un super professeur, quelqu’un qui t’a appris à maîtriser ton don et qui ne t’a jamais jugé, sans quoi tout aurait été beaucoup plus compliqué, tu n’en doutes pas. Alors oui…  T’as vraiment envie de rendre la pareille à quelqu’un.

-Ecoute, je réfléchis depuis un moment à trouver quelqu’un avec qui travailler pour mes défilés. Tu n’es peut-être pas venu pour du mannequinat, mais c’est ce que je te propose. C’est plus simple pour moi d’avoir un seul modèle, mais ça commence à être ennuyant que ce soit moi. Si on fait ça, ce ne sera pas surprenant que tu viennes souvent à la boutique ni que je te donne des conseils… plus spécifiques, dirons-nous. Et tu devrais éviter les questions de ta mentore comme ça. Qu’est-ce que tu en dis ?
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27 juin 2007 — Taylor's
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Sol a l’air vraiment, vraiment gentil. C’est effroyable d’être là et de demander un service à quelqu’un qu’on connaît à peine, de craindre d’être renvoyé à la porte d’un moment à l’autre et pourtant de s’y attacher incroyablement vite. Dan veut rester là. Dans cette arrière-boutique, avec cet homme, à écouter sa voix tranquille et essayer de compter ses taches de rousseur. Il y a quelque chose chez lui qui le calme, l’apaise, alors même que Dan a l’impression de n’être rien d’autre qu’émotions fortes et agitation ces derniers temps. Le monde a l’air de se dissoudre et de se reconstruire à chaque instant.
Alors quand, avant toute chose, Sol lui dit qu’il ne peut pas l’aider, Dan a malgré lui les armes aux yeux. Des larmes honteuses, ridicules, qu’il retient très fort de laisser couler en fixant sans cligner des yeux le thé qu’il regarde refroidir. C’est juste si différent de ce qu’il y a avec Neith. C’est rassurant, c’est chaleureux, et Dan pourrait s’imaginer apprendre un peu des choses artistiques avec lui. Il veut faire son stage ici. Et apprendre à contrôler son don ici. Et ne surtout pas continuer à vivre tout ce qu’il vit dernièrement.
Il inspire profondément.
Je… Je comprends, je suis désolé, j’aurais pas dû… vous déranger avec ça.
C’est là qu’il devrait partir, sûrement. Se relever, lui souhaiter une bonne journée et partir. Mais Dan ne le fait pas. Il ne sait pas ce qu’il espère. Que Sol change d’avis ? Que lui-même trouve une raison de rester ? Une proposition qui surgirait du vide pour lui permettre de goûter au moins un peu la vie qu’il s’était fantasmé ici ?
Il a cette même impression que celle qu’il a eu avec Ocean, cette sensation d’être à sa place, que la personne en face de lui était digne de confiance. Bien qu’elle ne vienne pas du même endroit il sentait l’affection monter trop vite, trop fort. On lui dirait sûrement qu’il était naïf, ridicule, qu’il allait se faire berner par la première personne qui voudrait le tromper.
Lui, étrangement, trouvait beaucoup de sûreté dans ces affections brusques qui semblaient être des messages magiques, des lignes à suivre et des guides pour devenir l’homme qu’il voulait être.

La proposition de Sol vint alors comme la confirmation de ces impressions, une sorte de bénédiction magique qui le fit relever brusquement la tête et les yeux, encore brillants, vers le couturier au doux sourire.
Vous feriez ça ?
Dan ne lui explique pas qu’il n’a pas envie d’apprendre à contrôler son don. Il a peur de savoir, qu’on le qualifie de compétent et qu’on lui donne de vraies choses à faire. Il ne lui explique pas qu’il voudrait par contre lui montrer des choses qui n’intéressent pas du tout le gouvernement, des clichés secrets qu’il ne montre qu’à des élus qui pourraient être Sol parce qu’il sent qu’il comprendrait.
Il ne lui explique pas tout cela parce qu’il veut juste revenir, lui parler, être aidé, même pour derrière encore simuler être nul. Alors ce qui suit ? Cela chasse ses larmes et illumine un sourire sur son visage fatigué.
Vous pensez je pourrais faire ça ? demande-t-il avec émerveillement. Je me prends en photo parfois, pour mes projets, mais j’ai jamais fait ça comme ça. Mais je pourrais essayer de me changer pour vous, si vous voulez !
Le faire pour Sol, pour qu’il l’accepte et l’intègre, cela lui semble bien plus intéressant que d’imiter quelqu’un pour Neith.
Moi j’adorerais, ce serait trop cool, après je retourne à l’école en septembre mais si vous avez du temps pour moi cet été mais carrément. Je vous décevrai pas promis, et puis je suis majeur maintenant !
Cela fait à peine deux semaines alors il précise, quand même. Parce que ça, ça veut dire qu’il n’y a pas besoin de demander l’autorisation de ses parents. Qu’il ne veut pas demander. Parce qu’il faudrait expliquer le reste et ça… ça non.
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MessageSujet: Re: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptyDim 18 Juil - 18:18

Les larmes de Dan t'arrachent une moue un peu triste. Ce n’est absolument pas ce que tu voulais. A aucun moment tu n’as souhaité sa tristesse, bien au contraire. Tu te vois en ce gamin - sans doute encore plus en cet instant - quand ton père t’a annoncé que tu suivrais sa voix, qu’importe tes envies ou tes passions. T’as jamais réfléchi à ton futur parce qu’on l’avait déjà fait pour toi ; tu n’avais pas ton mot à dire. Tu n’as jamais eu ton mot à dire ; seulement l’illusion de. Alors si lui, tu peux l’aider… Bien sûr que tu le feras. Avec plaisir même ; histoire de réparer un peu l’enfant cassé en toi. C’est aussi pour cette raison que tu te dépêches d’enchaîner, de lui faire part de ta proposition. Tu ne veux pas qu’il se fasse de fausses idées, tu veux qu’il se rassure. Tu l’as entendu et tout va bien se passer…

Tu ne peux pas t’empêcher d’esquisser un sourire un peu malin quand il te demande si c’est vrai. Il y a une fraîcheur et une innocence adorable chez ce jeune homme. Tu n’as aucune raison de lui mentir, aucune raison de te moquer de lui ; bien loin de toi l’idée. Tu es incapable de blesser, du moins volontairement. Sauf peut-être une fois… Mais jamais avec le sourire. Qui est assez cruel pour cela ? Certainement pas toi. En tout cas, sa réaction te rassure ; tu as fait le bon choix.

-Si je te le propose !

Tu te rappelles de toi à l’époque, quand ton don a été révélé. Une époque différente ; plus heureuse. Où tu ne pensais pas que le gouvernement te forcerait à l’utiliser. T’as appris à le maîtriser avec le sourire aux lèvres et avide d’en savoir plus, sans cesse. T’as pu explorer des choses auxquelles il te serait même interdit de penser aujourd’hui. Tu t’es construit grâce à lui et aujourd’hui, on pourrait t’enfermer pour cela. Tu ignores si Dan se pose ce même genre de question. Ce que tu sais, en revanche, c’est que ces choses-là, il n’y aura personne pour les lui montrer, pour les lui faire envisager, si tu n’es pas là.

Et puis, rien ne vaut le sourire d’un enfant par les temps qui courent.

Il doute. C’est normal. Ta proposition est particulière. Il aurait été surprenant qu’il accepte ainsi, sans hésiter, ne serait-ce qu’un peu. A nouveau, tu lui souris. Tu te veux rassurant, le plus possible.

-Il faut un début à tout. Tiens, regarde. Sur ces photos, c’est moi. Ma mère était mannequin et elle m’a invitée à suivre ses pas. Mais tu vois, quand je suis dans ma peau, ou dans celle d’un autre, ce qui se dégage est très différent. Parce qu’il faut voir ça comme un rôle. Il faut s’amuser de ça !

Du revers de la main, tu désignes différentes photos contre le mur. Des récentes, des moins récentes. Si tu n’avais pas précisé qu’il s’agissait de toi, n’importe qui aurait pensé que tous les hommes sur ces photos étaient différents. Et pourtant… C’est bien en ça que votre don est magique. Unique. Vous pouvez devenir qui vous voulez. Pour un instant ou bien plus, pas vrai Sol ?

L’école… Tu n’as pas vraiment réfléchi à cet élément, mais qu’importe après tout ? Tu n’es pas vraiment pressé et si c’est vraiment un problème, tu peux continuer à jouer au mannequin pendant un moment. Tu l’as fait avant après tout. Tout semble donc bien se goupiller.

A nouveau, tu lui souris.

-Et bien… A moins qu’on ne fasse appel à moi pour quelques raisons que ce soit, j’ai tout l’été devant moi ! Nous allons donc pouvoir te faire un contrat en bonne et due forme !
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MessageSujet: Re: (DOL) Won't you please...   (DOL) Won't you please... EmptyVen 17 Sep - 11:11
27 juin 2007 — Taylor's
Help me get my feet back on the ground

Il faut un début à tout. Cette phrase si simple file un drôle de vertige à Dan. Lui donne l’impression que tout est possible, qu’il pourrait, juste comme ça, avoir une nouvelle vie, de nouveaux objectifs, un autre destin. Sol ne se doute certainement pas de ce qu’il offre à Dan que, bien plus qu’un emploi, il lui donne un espoir que le garçon n’imaginait pas si perdu que cela. C’est juste dans la façon qu’a Sol de présenter les choses, de le diriger vers ce que lui, une sorte de Dan du futur, a pu accomplir.
Fasciné, Dan vient voir les photos qu’on lui montre et laisse sa bouche s’agrandir à voir la transformation. Bien sûr il sait, et il vit avec son propre don, et ses propres capacités, et il a même vu la preuve de la transformation de Sol mais de se dire… De voir… En photo….
Wah, trop dément, souffle-t-il alors qu’on lui explique que tout ça c’est un rôle.
Dan n’est pas très bon pour jouer la comédie. Il ne sait pas se mettre à la place d’un autre tant il galère déjà à être lui-même. Il peut sentir la tentation, cependant. De voir Sol sur le visage de ces inconnus il ne peut s’empêcher de s’imaginer, lui aussi, capable d’être comme ça. De vivre comme ça. De disparaître du monde pour devenir absolument quelqu’un d’autre. Emmener Ocean avec lui, traverser n’importe quelle mer, oublier ses parents, ses amis, sa vie, cette société, être vraiment quelqu’un d’autre. Peut-être dans cette forme mystérieuse qu’il sait être la sienne.
Il sent son cœur battre plus fort, les possibilités s’ouvrir, le monde s’élargir alors même qu’il semble se rétrécir dès qu’il a ses cours avec sa mangemorte référente.
Genre maintenant ? Le contrat ? Le faire maintenant ? Vous voulez pas… Vous le voulez vraiment alors ? s’étonne-t-il.
Et il se retrouve à rire, de joie et de nervosité, face à l’homme incroyable qui lui ouvre si facilement les bras. Dan aimerait pouvoir se réfugier contre lui et oublier le monde ici, dans cette boutique, à écouter ses histoires et le laisser bercer d’espoirs de monde nouveau.
Pourquoi ce n’est pas lui, depuis le début, qui s’occupe de ses cours ?
Je pourrais vous montrer mes photos ! s’exclame-t-il avec des étoiles dans les yeux.
Nerveux, il bouge dans la pièce, trop excité pour rester tranquille à siroter un thé. Il regarde les photos de Sol, les éléments de son bureau, essaye de se projeter dans une semaine, deux, trois, quand il sera habitué à ce lieu et que tout sera naturel…
Je joue avec les textures, et les couleurs, je sais faire des écailles, des plumes, des matériaux aussi, comme si j’étais une statue…
Il rougit brusquement en se rendant compte de son audace.
Par pour le travail mais si.. vous voulez… si vous voulez voir… Et me donner des conseils, tout ça. C’est ce que j’aime plus que… d’être quelqu’un d’autre.
Et il déglutit, difficilement, à cet aveu qu’il a l’impression de faire chaque semaine mais qui n’est jamais entendu.
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