tw: mention of abuse, eating disorder

"Well you can cook, but I'm going to nap with Verdi." Les vieilles habitudes ont la peau dure, dans leur dynamique éclatée et morcelée qui a tendance à changer aussi vite que l'éclair, et il y a quelque chose de vaguement rassurant à tomber dans les mêmes schémas: Stan qui s'attelle en cuisine et prépare un repas pendant que Verdi et Carrie attendent impatiemment tout en sachant qu'elles finiront par bouder leurs assiettes et à en manger cinq bouchées à peine. Mais qu'importe, alors qu'elle peut simplement prendre la main de la harpie et la guider jusqu'à l'énorme canapé qui trône au milieu du salon de l'appartement vertigineusement grand de Stan, et d'office se lover dans ses bras après l'y avoir poussée, rassurée de sentir ses bras autour d'elle et son souffle dans ses cheveux.

Carrie n'aime pas la magie, même si elle sait qu'elle fait partie d'elle et qu'elle est autant sorcière que vélane - une dualité qu'elle n'aime pas vivre, parfois étourdissante tant elle est contradictoire dans sa tête, incompréhensible. La magie lui échappe souvent, une donnée aléatoire et dangereuse qu'elle n'arrive pas à contrôler comme elle l'entend, électrique et douloureuse lorsqu'elle crépite au bout de ses doigts, indomptable par moment. Elle lui rappelle aussi les punitions expéditives et violentes de Marth, décharges douloureuses destinées à revigorer et les claques sur la nuque destinées à recadrer - autant de souvenirs qui sont mieux lorsqu'ils restent rigoureusement enfermés à l'arrière de son crâne, là où rien ne peut les atteindre.

Elle préfère nettement la magie lorsqu'elle la pratique avec Stan et Verdi, lorsqu'il faut être lent et méticuleux et concentré, obéir à des règles strictes quitte à voler le grimoire des mains de ses amis. Il y a quelque chose de rassurant à faire partie d'un tout et à pouvoir se reposer sur ces deux personnes en qui elle a pleinement confiance et auxquelles elle voue une confiance sans borne et aveugle.

La magie reste néanmoins épuisante, et Carrie n'aime pas l'effort. "Move, I can't breathe," grogne-t-elle, le nez collé dans le cou de Verdi avant de se décoller d'elle-même, roulant sur le côté pour jeter un regard courroucé à Stan qui s'active toujours en cuisine, répandant dans son vaste appartement une odeur écoeurante de produits frais et d'arômes délicieux - l'estomac de Carrie se tait en se remémorant son dernier repas, le dîner de la veille avalé sur le pouce une fois l'effet coupe-faim des Glamours estompé. Quand il les rejoint enfin avec ce qu'il a préparé, Carrie ne prend même pas la peine de bouger pour lui faire de la place sur le canapé, qui est de toutes façons immense, et ne prétend même pas se défaire de l'étreinte des bras de Verdi, confortable et familière, et contre laquelle elle se presse d'autant plus comme pour recharger son énergie magique désormais à plat.

Elle jette un vague coup d'oeil au pendulum qu'ils ont laissé à même le sol du salon, au milieu d'un cercle de bougies en train de se consumer avec une vitesse surnaturelle et magique. Il flotte paresseusement au-dessus d'une carte du Royaume-Uni, en cherchant grâce à la magie qu'ils y ont insufflé la localisation de la NSFW - leur sort de localisation ne sera pas prêt avant quelques heures. "I'm fucking exhausted," marmonne Carrie en se rallongeant contre Verdi, avant de tendre la jambe pour enfoncer son pied dans la cuisse beaucoup trop musclée de Stan. "What did you make? It smells good." Première amorce pour lui indiquer qu'elle risque de lui en piquer, même après lui avoir dit trois fois qu'elle n'avait pas faim - elle ne sait pas encore si elle en a véritablement envie, ou si elle en sera capable, mais it never hurts to ask, dit-on.

La magie crépitait encore dans ses veines, lorsque Carrie la traîna dans son sillage ; et Verdandi sentit gronder l'impérieux besoin de manger, de fumer, de consommer quelque chose ou quelqu'un pour combler ce déficit d'énergie brutal. Aussi enroula-t-elle ses jambes autour de Carrie, l'enveloppant dans l'étau de ses bras en enfouissant son nez dans ses cheveux clairs, se gorgeant de sa chaleur et du battement rapide de son cœur, un écho accéléré du sien. "I'm so fucking hungry", ronchonna-t-elle en écrasant son nez contre son crâne, inspirant les dernières vapeurs magiques qui s'échappaient du corps épuisé de Carrie.

C'était la même chose, depuis qu'ils avaient commencé à faire leurs rituels ; depuis leurs balbutiements chaotiques avec cette planche de Oui-ja que le trio, alors composé de Nina, avait rapidement fait disparaître lorsque la calamité s'était abattue sur le Tuskers. Ils canalisaient plus de magie en une séance, ensemble, qu'en une semaine de sortilèges paresseux, là pour faciliter leurs quotidiens d'hybrides à l'éducation magique limitée ; et Verdandi insufflait dans le cercle autant d'énergie que ses deux compagnons, mains liées, en invoquant le pouvoir instinctif qui grondait en elle, ces malédictions transformées, pour l'occasion, en un ensorcellement collectif, dont l'objectif se dessinait avec clarté pour elle.

Il aurait été tellement plus simple de cracher à la figure de Sofiane une malédiction sur trois générations – mais il fallait d'abord le retrouver, maintenant qu'ils l'avaient perdu au détour de cette attaque infortunée où elle et Stanislav avaient laissé quelques plumes.

"Move, I can't breathe." La voix de Carrie la sortit de sa lourde torpeur, et elle remua en sentant Carrie bouger contre elle. "You're the one sucking on my neck", se plaignit-elle en retour, relâchant légèrement son étreinte, laissant aller sa tête contre l'accoudoir du canapé de Stan, avant de la redresser en posant les yeux sur le cendrier, sur la table. "Accio pack of cigarettes." Le paquet de Seven Devils vola rapidement jusqu'à elle ; Verdandi put sentir son propre corps puiser dans les réserves basses de sa magie, à ce simple sort, et elle grogna en la sentant balbutier, lorsqu'elle dut s'y reprendre à deux fois pour allumer la cigarette calée au coin de ses lèvres, son autre bras enlaçant encore Carrie.

Une épaisse fumée s'échappa de la cigarette, l'odeur de nicotine sorcière se mélangeant au fumet délicieux qui fit ronfler le ventre affamé de Verdandi, dont les yeux suivirent avidement Stanislav et son assiette. "I don't know how you find the strength to cook bloody meals", ronronna-t-elle en baissant les yeux sur le demi-vélane, assis en bout de canapé, avant que Carrie ne revienne se coller contre elle. "I'm fucking exhausted." "Me too, urgh," fit-elle en glissant une main sur le front chaud de Carrie, enfonçant ses doigts dans la racine de ses cheveux lisses en une caresse souple aux antipodes de leurs ronchonneries. "What did you make? It smells good." Et Verdandi se redressa sur un coude, en expirant la fumée de sa cigarette, un sourire étiré par l'intérêt de Carrie en considérant Stan, à son bout du canapé. "Yeah", fit-elle d'un œil intéressé, avant de caler sa cigarette au coin de ses lèvres, avec un regard entendu pour Carrie qu'elle relâcha d'un air de conspirateur – il en fallait au moins une pour mener l'enquête sur la nourriture, comme il se devait ; et de sa paume libre, elle fit glisser l'assiette des doigts de Stan, faisant tomber fourchette et couteau dans un cliquetis bruyant au sol, pour la récupérer entre ses doigts. "Fucking chef's cuisine," décortiqua-t-elle avec un léger rire, en se redressant cette fois pour s'asseoir en tailleur, manquant de faire glisser les énormes tartines au sol, avant de déposer sa cigarette au coin de l'assiette, et d'en saisir une pour croquer dans le mélange d'oeuf et de guacamole, qui lui tira un « humpf » de plaisir ; elle se tourna vers Carrie, en lui présentant la bruschetta entamée d'une belle marque de dents, sa bouche pleine, les sourcils haussés en l'enjoignant à en prendre une bouchée.

tw : tca, culte de la minceur
Stan a encore du mal à croire, qu'il est en train de cuisiner, pendant que Carrie et Verdi se prélassent dans le canapé, suite à un rituel magique qu'ils ont fait ensemble. Tout ça lui paraît trop irréel pour être vrai. Il y a à peine quelques heures, il haussait le ton sur la Kang, à deux doigts de tirer un trait définitif sur leur amitié. A son plus grand étonnement, c'était elle, qui s'était excusée la première. Carrie avait même dit, que tout ça était sa faute. Comme toujours, ils ont fini par se réconcilier. Même si, il a cru, que cette fois ils n'y arriveraient pas. Stanislav a vraiment pensé qu'il s'agissait de la fois de trop. C'est d'ailleurs, ce qu'il lui a dit. I'm done. Les petits jeux de Carrie ne l'ont pas amusés, pas cette fois. Et, sa blonde a compris le message. Il sait très bien, qu'une énième dispute est proche, mais il compte bien profiter de l'accalmie naissante. Verdi est revenue entre temps, avec ces fameuses bougies "oubliées". Elle ne s'est pas gênée pour lui faire un clin d'oeil à son retour, et il a soupiré en rigolant, comme toujours. Ils ont ensuite réalisé le fameux rituel, afin de retrouver la NSFW, ceux qui les ont attaqués. Stan adore ses moments plus que tout. Il apprend la magie sans baguette avec Masao, et apprend celle avec baguette lui-même. Il n'est pas vraiment doué, disons, qu'il se débrouille pour quelqu'un qui n'a reçu aucune éducation en la matière. Alors, pouvoir intensifier sa magie capricieuse, avec celles de ses personnes préférées, le rend toujours surexcité. Stan a l'impression de reprendre le pouvoir, d'une certaine façon. On l'a empêche de devenir un sorcier, un vrai sorcier. Condamné à n'être qu'un hybride dont on use et abuse, il cherche désespérément à se lier à la magie dans ses veines, même si cela veut dire renouer avec les gênes de son père. Il préfère ne pas y penser, et se dire, que c'est aussi l'héritage de sa mère. Stan ignore, s'il est le meilleur d'eux trois (il aime le croire). Tout ce qu'il sait, c'est qu'il se débrouille, après des années d'entraînement.

Une fois leur rituel effectué, les filles ont décidé de se reposer sur le canapé. Stan lui, préfère se faire à manger. Il limite fortement ses repas, ne préférant pas prendre un seul gramme. Toute son énergie est dirigée vers son apparence. Il compte la moindre chose qu'il ingère. C'est l'unique chose, qu'il a l'impression de vraiment contrôler. Cela lui donne un certain équilibre dans sa vie. Il sait, que s'il fait attention, il aura les résultats escomptés. C'est rassurant pour lui, que de pouvoir maîtriser un élément de sa vie ainsi. Stanislav entame donc la réalisation, d'une bruschetta au guacamole maison, avec un oeuf sur le plat par dessus. Il ne sait pas s'il est très bon cuisinier, il a juste appris sur le tas et avec le temps. Pendant son temps libre, il regarde des émissions de cuisine sur sa télévision. Parfois, il fait son sport en même temps. Comme toujours, il a demandé aux filles, si elles souhaitaient manger. Il n'a pas eu de réponse très claire, si ce n'est de Carrie, qui passe son temps à dire non, avant de lui piquer la moitié de son assiette. Il a pris le réflexe, d'en faire toujours un peu plus, au cas où. Stan n'écoute d'ailleurs pas vraiment, ce qu'elles racontent un peu plus loin, trop concentré dans sa propre tâche.
Après presque vingt minutes en cuisine, il finit par dresser le tout et se poser sur le canapé, pour manger. Stan s'installe sur une des méridiennes de son immense sofa en cuir. Il s'assit en tailleur, et Carrie en profite pour étaler une de ses jambes sur sa cuisse. Stanislav lève les yeux au ciel. Première réflexion de la Kang sur son plat. Sa curiosité n'est évidemment pas innocente. Il le sait bien. Stan arque un sourcil, par réflexe. Verdi appuie les propos de Carrie. ─ It's a guacamole toast with an egg. Il finit à peine sa phrase, que la Shark s'empare de son assiette, faisant tomber ses couverts au passage, et s'empare d'une des tartines. Stan secoue sa tête. Irrécupérable. ─ Yeah I may be a chef but I didn't cook for you brats, right? Un rire s'échappe de sa bouche, alors qu'il roule des yeux. Il aurait du parier. Tout finit toujours de la même façon avec elle. ─ But as always, I have done more for you. Il soutient Verdi du regard, alors qu'elle semble se régaler. Pour une fois, qu'elle ne mange pas quelque chose d'extrêmement gras et calorique. Il regarde ensuite Carrie, arquant un sourcil. ─ Is Miss Kang going to taste my humble meal as well? Stan ne le montre peut-être pas vraiment, mais il est heureux. Heureux de les voir allongées juste à côté de lui, dans son salon, en train de déguster son repas, comme avant (─avant l'accident). ─ You know I have strawberry milk and macaroons in my fridge if you prefer. Il esquisse un sourire, avant de mordre dans sa tartine. Sa boisson protéinée n'est jamais bien loin. Cela faisait longtemps, mais Stanislav est enfin heureux.

tw: eating disorder

Verdi et Carrie échangent un regard complice, et Carrie se laisse un peu aller contre le l'accoudoir derrière elle, ses jambes toujours étalées sur Stan, en laissant son amie aller enquêter sur le contenu de l'assiette. Une sorte de tartine, apparemment, certainement quelque chose un nom fancy français et imprononçable. L'odeur de l'avocat lui retourne le ventre, d'une manière aussi délicieuse qu'agréable, et Carrie fronce délicatement le nez comme en réponse. "Fucking chef's cuisine. - You're all snobs." Elle lève les yeux au ciel, réprimant à grand mal son amusement malgré tout. Les goûts outrageusement sophistiqués et grandioses de son frère et de ses amis l'amusent toujours d'une certaine manière - elle a depuis longtemps abandonné l'idée de réellement cacher ses origines violentes et vulgaires, s'abandonnant plutôt à son goût vanille par pur plaisir et besoin de familiarité doucereuse.

"Yeah I may be a chef but I didn't cook for you brats, right? But as always, I have done more for you." Carrie ne sait pas encore si elle a véritablement faim de sa tartine overpriced et over-calorique, mais elle sent tout de même une vive satisfaction en observant le vieux réflexe de Stan qui l'a incité à cuisiner un peu plus, pour elle, pour elles, comme si ils n'avaient jamais été séparés et que tout était comme avant. Verdi croque dedans avec entrain, hume son appréciation d'un air exaggéré, la fait soupirer. "Is Miss Kang going to taste my humble meal as well?" Verdi lui tend déjà la tartine, et Carrie ouvre lentement la bouche comme si elle faisait là une énorme concession, au moins pour en goûter un bout... "You know I have strawberry milk and macaroons in my fridge if you prefer." Les mâchoires de Carrie se referment dans un bruit sec, dans le vide. "Why didn't you say so before?" Elle fait une grimace exaspérée en direction de la nourriture tendue par Verdi et se redresse, décidant bien vite qu'elle aura beau leur demander d'y aller pour elle, ses amis sont trop épuisés pour avoir envie de bouger pour quoique ce soit. "Your guaca-fuckery thing looks disgusting," commente-t-elle, de mauvaise foi, en attrapant la cigarette de Verdi sur le rebord de l'assiette avant de se relever pour aller dans la cuisine.

Le réfrigérateur de Stan est toujours plein à craquer de nourriture à l'air onéreux et de boîtes soigneusement étiquettées. Quel nerd... Carrie attrape la bouteille de lait à la fraise dont elle a bu quelques gorgées avant le rituel, et ses yeux brillent d'un intérêt non feint en voyant la boîte vert pâle de macarons. Ladurée, sans doute importée directement de France. Comme si il avait toujours su qu'elle viendrait lui piquer de la nourriture. Comme si il l'avait attendue.

Carrie tire sur sa cigarette en refermant la porte du frigo d'un coup de hanche, examinant la boîte en plissant les yeux, s'assurant que les ingrédients ne sont pas écrits en anglais. Elle peut bien les traiter de snobs, mais elle-même refuse de goûter au moindre macaron ne venant pas directement de France... "If you guys want anything, it's now or never," les prévient-elle, laissant sa cendre tomber sur le carrelage de Stan, relevant les yeux vers eux.

Et ils sont beaux, ses deux amis, assis côte à côte sur le canapé, à partager leur assiette et un regard, et Carrie réprime un nouveau sourire d'étirer ses lèvres d'un air contenté. "You look like fucking dorks, can you stop smiling and flirting for, like, one goddamn minute? Fucking hell," gronde-t-elle d'un air désapprobateur en secouant la tête, écrasant sa cigarette sur le comptoir de Stan avant d'attraper la bouteille de whisky demandée par Verdi pour revenir vers eux d'un air excédé.

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"Yeah I may be a chef but I didn't cook for you brats, right?" Les yeux de Verdandi, plissés en deux demi-lunes rieuses, virèrent sur l'éclat du rire de Stan, découvrant ses dents impeccables et marquant son beau visage, gravé par Merlin lui-même, d'une douceur qu'elle ne ratait jamais. Elle se gorgeait du son de ses rires comme s'ils pouvaient l'enrouler elle aussi de la même beauté - et aurait été prête à accourir de la même façon pour être témoin de ceux de Carrie, s'ils n'avaient pas, presque toujours, été teintés de cette amertume latente chez la Vélane. "But as always, I have done more for you." Les yeux de Verdandi s'arrondirent d'intérêt au-dessus de sa bouche pleine : have you? "Is Miss Kang going to taste my humble meal as well? You know I have strawberry milk and macaroons in my fridge if you prefer." "Oh no, she won't eat her food now..." commenta la harpie avec un sourire amusé en détaillant les grimaces de la Fox, approchant la tartine de la bouche crispée de Carrie. "Why didn't you say so before? Your guaca-fuckery thing looks disgusting."

Verdandi eut un rire en reprenant à elle son repas (ou plutôt le début d'un repas qui s'annonçait gargantuesque - elle mourrait de faim et, comme toujours dans ce cas de figure, avalait sa nourriture comme un puits sans fond), ses yeux retombant avec gourmandise sur la palette jaune et verte déployée avec amour sur son assiette. "Anything without sugar in it looks disgusting to you. You know nothing, this is art", conclut-elle d'un air expert avant d'y croquer de nouveau, coulant un regard rieur et tendre à Stan, sur lequel elle finit par passer une jambe, crochetant les siennes en une étreinte tendre et demandeuse, s'enfonçant un peu plus contre le dossier du canapé sans le quitter des yeux. "You look more delicious than that bread-thing, do you know that?" Un sourire angélique avait fleuri sur ses lèvres et dans son regard, éhonteusement sérieuse - lui faire du rentre-dedans aussi subtilement qu'un hippogriffe en rut était un sport récurrent pour la harpie.

"If you guys want anything, it's now or never." Ses yeux se détachèrent de ceux de Stanislav dans un battement de coeur plus appuyé, pour pousser sa voix jusqu'à la cuisine tout confort du propriétaire des lieux. "Your ass over here." "You look like fucking dorks, can you stop smiling and flirting for, like, one goddamn minute? Fucking hell." "You should be glad we're only smiling and flirting in front of you, baby," commenta-t-elle en haussant un sourcil, suivant du regard le retour de Carrie, avec sa sacrosainte bouteille de whisky - un accompagnement dont l'alliance désastreuse était à l'image de manque de goût criant en matière de nourriture (et du reste, sa garde-robe une preuve flagrante, impossible à ignorer). "You're a doll." Et pour souligner ses propos, Verdandi se redressa et lui donna une claque légère sur le côté de la fesse, avant de récupérer sa jambe égarée entre celle de Stan (elle avait malencontreusement glissé), et d'avancer jusqu'au bord du canapé pour reposer son assiette et ouvrir la bouteille d'un rapide mouvement de la main. "Am I drinking alone?" fit-elle avec un coup d'oeil à Stan, puis à Carrie, avant de revenir à la bouteille, et à sa tartine, qu'elle prit d'une main en se pourléchant mentalement les babines, "I think not, we should celebrate finding these fucking monsters." Ils n'avaient rien à voir avec eux, non ; l'écho du monsters se perdit dans son crâne, qu'elle rinça d'une première rasade de whisky, avant de passer la bouteille à Carrie. "Fuck them", fit-elle avec un regard pour la Fox, puis un autre pour le Wolf, plus insistant, protecteur cette fois - on ne touchait pas aux siens, et encore moins à Stan et à Carrie, amis (amants) de toujours, le masque sale des blessures de Stan et le mal-être de Carrie encore vif dans un coin de son esprit.