BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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Crédit : cosmic light (av). tumblr (gif1) poupoune (gifs & crackship). chilton (aesthetic). scott lynch & seth dickinson (quotes).
Âge : environ vingt-sept ans, même si son corps vieillit plus lentement et conserve l'apparence de ses vingt ans.
Occupation : Lion des Warlocks, un gang dangereux et sur la sellette et qui va très mal depuis qu'ellen a tragiquement pris la tête.
Allégeance : les Warlocks.
Particularité : demi-vélane; magie sans baguette confirmée; occlumens; loup-garou. damn.
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stanislav tolkien
- I’M LEARNING NOT WHAT TO COLLECT BUT WHAT TO DESTROY.
- AND WHAT WILL BE LEFT OF YOU?
- YOUR SMILE. YOUR SMILE AND MY PEACE.
"Of course we will find who did this, together." Ensemble - comme toujours. Quand Verdi lui a dit qu'ils conservaient, avec Stan, de quoi traquer tous les hybrides ayant un jour mis un pied (ou une patte) dans le ring du sous-sol du Dancing Phoenix, Carrie a failli voir flou, et il a vite été décidé qu'ils utiliseraient les tokens récoltés pour mettre la main (et la patte) sur la NSFW. Carrie a passé la nuit avec le Daily Prophet, à découper les portraits des quelques membres qui y figuraient après le désastreux mariage du chef de la Brigade et d'une sang-pure, puis les a soigneusement attachés dans un de ses nombreux carnets, après les avoir longuement regardés pour s'en souvenir dans les moindres détails.

Elle va tous les tuer et peut-être qu'enfin, elle sera capable de regarder Stan dans les yeux.

Ils ont toujours pratiqué la magie ensemble, s'entraînant maladroitement, retrouvant leurs marques dans les rituels magiques décrits dans les livres - Carrie a de bons souvenirs d'eux trois (parfois d'eux quatre, mais elle y pense rarement) assis autour d'un grimoire, à se chamailler en décidant de qui mènerait la lecture cette fois, et à méticuleusement suivre les instructions pour lancer tel ou tel sort. Ils ne sont pas très bons en magie, manque d'éducation oblige, mais leurs compétences lacunaires fonctionnent bien ensemble. Ça a toujours été rassurant, de mélanger sa magie avec eux, de la sentir être magnifiée par leurs propres maîtrises - et alors, la magie était moins terrifiante et douloureuse, quelque chose de formidable et d'utile plutôt qu'un outil de torture et une épée de Damoclès constante.

Malgré tout, elle ressent une légèrement nervosité à l'idée de revoir Stan, après presque trois mois entiers de silence. Elle a quitté son studio à grand mal, glissant ses doigts dans ceux de Verdi pour qu'elles transplanent devant chez elle à Liverpool - l'atterissage est, comme d'habitude, violent et Carrie s'appuie sur le mur face à elle en grognant et en manquant de s'effondrer. "Fucking hell, Verdi, get better at it already," grogne-t-elle alors qu'elle ouvre la porte de son appartement. "You're one to talk, you can't even Apparate!" Carrie lève les yeux au ciel sans répondre, passant devant elle une fois la porte ouverte, s'arrêtant net en plongeant dans le regard noir de Stan.

Elle s'y était préparée mais sent tout de même une nervosité déchirante lui tordre l'estomac en étant confrontée à lui, et ses yeux viennent aussitôt étudier son visage avec attention, y chercher une faille, une trace, une cicatrice de ce passage à tabac dont elle a entendu parler en long en large et en travers sans oser s'en approcher. Et aussitôt que la nervosité s'empare d'elle, Carrie sent aussi une colère innommable s'installer dans sa poitrine, et une haine débordante se précipiter jusqu'à ses lèvres, surtout en se remémorant les regards sombres de Numa Williams, Diana Selvaggio et Rivage Vane-Koldings dans le Prophet.

"Oh, I forgot the candles." Carrie tourne les talons pour jeter un regard courroucé et déjà exaspéré à Verdi. "Don't-- - I'm going to get them, please don't kill each other, okay, bye!" Et juste comme ça, la harpie disparaît derrière la porte d'entrée sous le regard noir de Carrie, qui regarde le battant pendant un instant avant de soupirer. Ça ne sert à rien de protester et de refuser de lui faire face en attendant le retour de leur amie alors Carrie ferme rapidement les yeux, compte dix nombres premiers, puis se retourne de nouveau vers Stan. "Are you sure you're up for this?" demande-t-elle d'une voix pincée comme toute introduction, se défaisant de son manteau et de ses chaussures pour pénétrer dans l'appartement - un réflexe, pour elle. "There's no point doing this if you're magic's all fucked up and it makes us fail the ritual."
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tw : mention de drogue, PTSD
C'est Verdi, qui lui en a parlé. Au début, il a refusé. Mais, elle a insisté, et il ne sait pas lui dire non bien longtemps. Quand elle le regarde avec ses grands yeux, Stanislav est pris en otage. Cela fait presque trois mois depuis son accident. C'est comme ça, qu'il le nomme. Il ne veut pas entendre parler d'attaque ou de raclée. Il rumine suffisamment depuis. Il n'a besoin de personne pour en rajouter une couche. C'est aussi, ce qu'il aime chez Verdi. Elle ne lui en a presque pas parlé. Elle a été là pendant ses semaines de convalescence, alors qu'il pouvait à peine se lever. Elle ne s'est même pas absentée, les premières semaines après son rétablissement. Pendant tout ce temps, Carrie n'était pas là. Carrie sa meilleure amie depuis toujours. Carrie qui compte plus que tout pour lui. Sa Carrie n'était pas là. Elle n'est pas venue une seule fois, pas même lorsqu'il dormait. Verdi le lui aurait dit. Non, Carrie n'a pas daigné se pointe une seule putain de fois. Tout ça pour quoi ? Parce que Stan a perdu la recette de plusieurs jours. Il n'y a que le fric qui compte pour elle. Il a mis des années avant d'ouvrir les yeux sur sa blonde. Il lui a fallu du temps, mais vaut mieux tard que jamais, selon les moldus. Stan a eu suffisamment honte de lui-même, il n'avait pas besoin qu'elle accentue son mal-être.
Depuis trois mois donc, Stanislav se traîne lui-même. Il se dégoûte. Pour soulager ses douleurs, il a repris un peu d'opium, alors qu'il était clean depuis des années. Ce n'était pas grand chose, quelques grammes par ci par là. Il lutte depuis, pour ne pas en prendre plus, ne serait-ce qu'un petit joint. Idem pour la potion Glamour. Il en a repris, après son accident, pour faire illusion que son visage n'avait pas été touché, que son corps était intact. Le liquide bleu est plus tenace, que l'opium. La perfection de la plastique est un objectif profondément ancré en Stan, depuis toujours. Un vice dont il n'arrive pas à se débarrasser.

Aujourd'hui, Verdi et Carrie sont sensées venir chez lui. Il a mal dormi. Il a fumé un joint d'opium, tôt dans la matinée. Il faisait à peine jour. Stan était dans son jacuzzi, nu, à fumer. D'ordinaire, il a un verre d'alcool. Là, il avait besoin d'autre chose. Il a eu des hallucinations de Nina le jugeant, mais il les a balayées d'un revers de la main. Encore une fois, Stan n'a pas besoin de se faire juger, pas maintenant. Il appréhende de voir Carrie. Il ignore ce qu'elle pense de lui. Il ne sait pas, ce qu'elle a fait ces derniers mois. Il ne sait rien. Carrie lui a manqué, bien trop, plus qu'elle ne le mérite. Stanislav s'en veut, d'avoir aussi désespérément besoin d'elle dans sa vie. Il n'est plus complètement lui-même, à cause de son accident, mais surtout, parce qu'une partie de lui n'est plus là. Et, cette partie, c'est Carrie. Stan ne lui a évidemment rien dit de tout ça. Il pourrait revendiquer sa fierté, mais ça n'est même pas ça. Il est surtout blessé, qu'elle n'a pas bougé le moindre petit doigt pour lui, quand il aurait soulevé des montagnes pour elle. Stan se sent trahi. Nina, Verdi, Carrie, Jin. Ils représentent tous un point d'ancrage dans sa vie. Quand l'un d'eux meurt, c'est un pilier qui s'écroule. Il a déjà perdu Nina. Malgré ça, Stan a réussi à garder un certain équilibre avec les trois points restants. Depuis l'abandon de Carrie, il vacille avec uniquement Verdi et Jin. Et, c'est difficile.  
Après sa baignade matinale, et son joint, il a fait du sport, beaucoup de sport. Il a transpiré. Il a pris une douche. Il a mangé rapidement. Et, il a attendu, en regardant une émission sorcière populaire, The Bold and The Witch. Cela lui passe le temps, quand il ne travaille pas, et quand Verdi part en vadrouille quelque part. Puis, la porte de son appartement s'est ouverte. Verdi a une clé, tout comme Carrie. Il se lève rapidement, simplement vêtu d'un bas de jogging. C'est la règle, quand il est chez lui. Il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche, que déjà Verdi transplanait de nouveau, prétextant avoir oublié les bougies. Evidemment. Il sait très bien, qu'elle a fait exprès, pour les forcer à parler. Stan soupire, avant de se décaler pour laisser Carrie rentrer. La première question de la blonde semble avoir une pointe d'inquiétude. Pointe rapidement balayée, lorsqu'elle en rajoute une couche non nécessaire. Carrie being Carrie. ─ Nice to see you too. Il ne préfère même pas répondre à sa pique. S'il en est là, c'est aussi de sa faute. Il la laisse fermer la porte derrière elle, se rendant dans sa cuisine ouverte sur le salon. Il n'y a pas beaucoup de portes dans son appartement, inspiré d'un loft new-yorkais. ─ You want to drink something? Tout est gênant. Il espère, que Verdi va vite revenir. C'est horrible. Stan ne sait pas quoi dire à Carrie, alors que tout était si simple avant.
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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L'appartement de Stan est beaucoup trop grand et l'a toujours été - avant, cela ne choquait pas Carrie plus que ça, surtout parce qu'elle vivait dans un espace tout aussi démesuré avec Jin. Mais maintenant qu'elle son propre appartement - qui relève plus du studio - et son propre espace, qu'elle a composé à sa façon étriquée, bien rangée et étroite, elle se rend compte de la disproportion colossale de tels endroits. L'idée de dormir dans une space aussi ouvert et immense est désormais dérangeante pour elle, et lui rappelle aussi combien Stan et elle sont différents.

Stan. Elle ne l'a revu qu'une fois, depuis son agression, qui s'est soldée par une gifle violente sans un regard, suivie par une dispute légendaire avec Jin - à lui non plus elle n'a pas parlé depuis des semaines. C'était une soirée intense et terriblement désagréable, et y repenser lui retourner l'estomac et assombrit son regard. Surtout lorsque son ami lui assène un simple "nice to see you too" qui ignore sa question pourtant sincère, et approfondit ce décalage entre eux, ce fossé qui s'est creusé au fil des jours et des mois. Elle pénètre à l'intérieur de l'appartement, ses yeux rivés sur lui, tremblante déjà de colère. Elle sait que cette colère n'est pas dirigée contre lui mais elle s'est crystallisée en Stan, à défaut d'avoir pu mettre la main sur la NSFW. Et si elle savait comment l'être, Carrie pourrait s'inventer désolée de lui infliger ça, faire sortir quelques excuses d'entre ses lèvres pincées pour lui faire comprendre sa pensée; mais à la place elle reste dans une fureur mutique et violente. "You want to drink something? - I'll have a glass of strawberry milk." Comme d'habitude, et elle sait qu'il en aura en stock. Du moins elle espère. Ont-ils changé à ce point?

Elle jette un regard au comptoir à l'américaine qui sépare salon et cuisine, et au tabouret qui s'y alignent, mais le contourne à la place pour s'approcher de lui. "Let me have a look at you," lui demande-t-elle simplement, les yeux sombres, en se plaçant devant lui - tremblante encore à cette idée qu'on ait touché à lui, à son visage, à son corps, qu'on l'ait blessé et laissé pour mort. Qu'elle l'a laissé pour mort, incapable de lui faire face sans au moins lui offrir sur un plateau la mort de ses agresseurs. You need to stop watching this peplus shit - ugh. Verdi n'est pas là, alors elle a forcément tort, et Carrie ignore sa petite voix qui s'immisce dans ses pensées pour se mettre sur la pointe des pieds et tendre la main vers la mâchoire de Stan.

Sa peau est douce, trop douce, et elle lui fait lentement tourner la tête pour observer sa joue, sa pommette, son crâne sous ses cheveux noirs - elle lève même les doigts pour en séparer les boucles, les lisser contre ses tempes comme pour inspecter son cuir chevelu. C'est plus fort qu'elle: après une attaque ou une trop longue séparation, que ce soit Stan ou Bao, il lui faut absolument faire l'inventaire des nouvelles marques et cicatrices, afin de les cataloguer dans un coin de son esprit encyclopédique, par besoin rigide de savoir. Sa main retombe sur son épaule, puis le long de son corps, le bout de ses doigts la picotant légèrement de l'avoir touché.

"You took Glamours." Ses yeux se plissent malgré elle. Stan a toujours été obsédé par sa plastique, mais est parvenu à décrocher du venin dont Carrie et Verdi se gorgent encore chaque matin par automatisme et besoin. Malgré tout, le ton de Carrie demeure accusateur et pernicieux, un rien de mépris soufflant dessus - pire qu'un addict qui n'arrête de consommer, elle méprise ceux qui retombent dans leurs vices à la moindre contrariété, tout en fermant sciemment les yeux sur ses propres échecs, comme d'habitude. "You fucking moron," grince-t-elle entre ses dents, levant les yeux au ciel d'un geste exaggéré, ses lèvres s'écartelant d'un sourire crispé et méprisant. "Verdi says you've been whining and crying after me like a lost fucking puppy for the past three months - is that true?" Quand ses yeux reviennent sur lui, pourtant, ils ne le quittent pas, tout à fait incapables de le faire - après tout, cela fait bien longtemps qu'elle n'a pas pu regarder Stan, et elle ne va pas s'en priver maintenant qu'il est là, sous ses yeux. En sécurité, en vie.

Alors pourquoi est-ce que sa colère ne la quitte pas?
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tw : culte de la minceur et de la beauté
Stanislav se sent terriblement con à cet instant. Il a l'impression de recevoir, chez lui, une inconnue. C'est un constat terrible, qui le frappe soudainement. Carrie est devenue une inconnue pour lui. Il est incapable de savoir quoi lui dire. Faire la conversation est un enfer. La seule chose, qui lui traverse l'esprit, c'est de lui demander si elle souhaite boire quelque chose. Il n'a pas besoin d'attendre sa réponse, pour savoir ce qu'elle veut. Du lait à la fraise. Carrie ne boit presque que ça. Stan en a toujours une bouteille au frigo. Chaque semaine, il en achète une nouvelle, lorsque l'ancienne est périmée. C'est son rituel depuis trois mois. La caissière du supermarché, qui fait l'angle de la rue, le regarde toujours bizarrement, quand elle scanne cette bouteille rose bonbon, parmi le reste de ses courses, composées principalement de légumes et autres choses saines. A dire vrai, il n'achète jamais grand chose. Stan ne mange pas beaucoup. Il consomme plus de shakers protéinés, qu'autre chose. Il ne peut (veut) pas laisser son corps en friches. Les semaines passées en convalescences ont été les pires. Incapable de faire du sport, il avait alors perdu une certaine masse musculaire, qu'il a vite reprise. Comme chaque semaine donc, Stanislav Tolkien a acheté une brique de ce lait immonde à la fraise, celui que Carrie préfère. Mais, cette semaine, il ne va pas tout jeter, seulement ce qu'elle ne boira pas. Il ouvre le frigo, attrape la brique, l'ouvre, avant de verser le tout dans un verre rose, évidemment. Il prend même le soin d'y ajouter une paille.
A peine, a-t-il posé la boisson sur son comptoir, qu'il voit Carrie pointée en face de lui. Creepy. Il hausse des sourcils, lorsqu'elle demande à l'observer. Un soupir effleure ses lèvres. Impossible de lui refuser quoique ce soit. Elle a peut-être l'air d'une étrangère, les habitudes ont la vie dure. Il ne répond rien, la laissant se mettre sur la pointe des pieds pour l'examiner sous toutes les coutures. Le contact, de ses doigts sur sa peau, lui donne un frisson le long de son dos. Elle ne manque aucun centimètre de son derme. Il grogne légèrement, lorsqu'elle ose toucher à ses boucles. Dire, qu'il les a soigneusement travaillées ce matin. Il va devoir tout recommencer. L'inspecte dure trois bonnes minutes. Carrie finit par laisser sa main glisser de son épaule jusqu'à son bras, avant de tomber dans le vide. Elle ne s'est pas encore exprimée et il se demande bien, ce qu'elle a à lui dire. Si Carrie cherche une quelconque trace de son accident, elle risque d'être déçue. Rien ne dépasse, comme toujours. Les seules cicatrices sur son corps sont celles de son passées, celles qu'il n'a jamais réussi à effacer. Carrie a de l'audace. Ce n'est pas maintenant, qu'elle doit vérifier qu'il va bien. Il fallait faire ça avant.

Finalement, le silence est rompu, lorsqu'elle lui affirme, qu'il a pris des Glamours. Stan n'a jamais rien pu lui cacher, mais il sent la méfiance et le reproche dans le ton de sa voix. Il n'acceptera pas ses reproches, pas maintenant, pas alors qu'elle-même multiplie les addictions. Evidemment, elle finit par le traiter d'abruti. Basic Carrie. ─ What I drink is none of your business. Il arque un sourcil. Nouveau soupir. Il finit par pousser le verre dans sa direction, avant de prendre sa gourde remplie d'un millshake protéiné au chocolat. Il étouffe un rire lorsqu'elle mentionne Verdi. Il sait très bien, que ce n'est pas ce qu'elle a dit, mais ce que Carrie a interprété de ses propos. D'ordinaire, il est amusé par sa façon de s'exprimer, par ses mimiques et son comportement. Mais là, elle commence sérieusement à l'agacer. ─ I'm sure she didn't tell you that. Anyway. Il balaye de l'air avec sa main. ─ What do you want me to say, Carrie huh? That I felt bad because you didn't care about me? That I missed you terribly? That without you I didn't know how to live? You don't even deserve to hear that.
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Charybdis Kang
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tw: crude language

Carrie peut voir l'exaspération de Stan lentement s'emparer de son visage et déborder sur ses mots. Elle le connait par coeur, c'est littéralement la personne qu'elle connait depuis le plus longtemps, depuis son enfance: ils sont nés sur la même île, sous le même soleil, entourés des mêmes personnes, même si il ne s'en souvient pas. Si Zanjin n'a jamais été qu'un frère pour elle, Stan a toujours eu une place particulière dans son coeur, réveillant en elle des sentiments inédits et violents comme cette rage qu'elle sent déjà se mettre à crépiter le long de ses bras et jusque dans ses paumes où s'enfoncent ses ongles. Personne ne touche à ce qui est à elle, et encore moins à Stan, son Stan dont la distance et l'amertume lui font l'effet de deux claques qu'elle sait pourtant méritées.

Elle aurait aimé que Verdi lui parle et lui explique, avant sa venue, qu'elle arrondisse les angles à sa place, tout simplement parce qu'elle-même en est incapable. Trop fière pour desserrer les dents et faire un pas en arrière, trop énervée pour seulement penser s'adoucir, frustrée aussi du départ de Verdi, et mal à l'aise face à ces émotions douloureuses et violentes. Et cette peur, toujours, qui la ronge - elle a failli le perdre. "I'm sure she didn't tell you that. Anyway, what do you want me to say, Carrie huh?" Qu'il va bien, et qu'il est désolé même si il n'a rien à se reprocher, qu'elle lui a manqué, que non, il ne consomme pas, qu'il n'est pas retombé, parce qu'il n'a pas le droit de retomber, Stan est plus fort que ça et, surtout, il est plus fort qu'elle et l'a toujours été. "That I felt bad because you didn't care about me?" Carrie fronce les sourcils en l'entendant, accusant le coup en baissant la tête et le dardant d'un regard sombre qui essaye de le prévenir de ne pas continuer sur ce terrain miné. "That I missed you terribly?" Mais évidemment, comme toujours, Stan n'en fait qu'à sa tête. "That without you I didn't know how to live?"

L'idée qu'il puisse seulement ressentir un quart de ce qu'elle ressent à l'idée de le perdre est improbable et manque presque de la faire chanceler. Elle sait que Verdi lui murmurerait de le lui dire, de lui faire comprendre, mais à la place d'une soudaine révélation douce et sincère, Carrie se sent tirée en arrière par la frustration et la colère - comment ose-t-il lui parler sur ce ton? "You don't even deserve to hear that." May we all get what we want and never what we deserve , répète Jin à chaque fois que tous les good children se réunissent pour manger, normalement tous les mois - mais les choses ont été un peu compliquées ces derniers temps. "Oh, so you're whining again, uh?" rétorque-t-elle d'une voix aïgue d'imitation de ses petites pleurnicheries. "Get over yourself, Stan, stop being such a fucking child. You really think I don't care about you? You really think that?" Elle s'approche malgré elle et le pousse, abattant violemment sa main sur son torse.

Il ne bouge pas, cet idiot plein de muscles, mais elle espère que ça l'exaspère. "Stan, you're mine, I fucking made you," siffle-t-elle entre ses dents serrées, sa voix repartant dans les aïgus et les emphases se précipitant dans ses mots comme à chaque fois qu'elle est énervée. "Tell me now, do I look like someone who would dedicate hours of my life to turning a pathetic little pussy like you used to be into the man that you are today, and then just let it all go to waste?" C'est faux bien entendu - Stan s'est construit lui-même, parmi les Warlocks et à ses côtés, mais qu'importe quand Carrie sent sa vague de colère enfin trouver des rochers sur lesquels s'échouer. "Do I look like I have that kind of time? No, Stan, I don't, I really don't. So get over yourself for one second and stop whining, we're here to find these sons of bitches and make them pay for what they did to you." Elle lui adresse un regard brûlant de haine, en se remémorant sans mal aucun les visages des membres de la NSFW, et en se les imaginant face à elle, à sa merci. Elle les fera payer et elle les fera saigner, tout comme ils ont fait avec le moindre de leur agresseur lors de la Purge. Cela fait bien longtemps que les Warlocks ne sont pas partis en guerre. "I'm going to ask you again, but don't make me repeat myself a third time." Elle lève un doigt accusateur et l'enfonce dans son torse. "Are you fucking up for this ritual, yes or no? If you fuck this up for us, I'll fucking murder you, you piece of shit." Elle enfonce un peu plus son ongle entre ses pectoraux, les insultes lui venant facilement dans son état de nerfs avancé auquel il est habitué - elle n'en pense pas un mot mais elle en écumerait presque, frustrée et agitée, déçue aussi que la chose qu'elle veut le plus en cet instant précis, c'est les bras de son ami autour d'elle.
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tw : langage cru
Stanislav est énervé. Non, c'est pire que ça, il est presque dans une rage folle. Il se contient très fort, pour ne pas exploser face à Carrie. Ses mots sont durs, mais ils ne reflètent même pas un tiers, de ce qu'il a ressenti ces trois derniers mois. Tout ce qu'elle a su faire, c'est de l'abandonner à son sort. L'unique fois où ils se sont vus, Carrie l'a giflé sans aucune raison. Il a rayé ce passage-là de sa vie, considérant donc ne pas l'avoir revue du tout. Stan a peut-être l'air d'un mec, qui ne pense qu'à sa plastique et sa propre personne, mais c'est tout l'inverse. Il est sensible, trop sensible pour ce monde. Sa vie passé l'a forgé, mais cela ne l'a pas dénué de toutes émotions pour autant. Carrie, quant à elle, n'est qu'une peste sans coeur. Ce rituel est une mauvaise idée. Verdi a fait de la merde, en pensant que cela les réunirait. C'est faux. Trois mois à se retenir. Ils ne peuvent qu'exploser l'un l'autre. Stanislav ne se retient pas. Il dit tout ce qu'il a sur le coeur, tout ce qui lui tourne dans la tête depuis si longtemps. Il n'est pas dupe. Il a vu les regards de la blonde. Il sait comment elle va réagir. Stan s'en fout. Il ne mâchera pas ses mots, cette fois. Fini le temps, où il la préservait pour protéger son fragile petit ego. Stan n'a ni le temps ni l'envie.
Carrie est presque rouge de colère. Elle est une bombe à retardements, mais il ne regrette en rien de l'avoir poussé dans ses retranchements. She deserves it. Et voilà, la vipère crache son venin. Le Carrie Show débute, et il est assis au premier rang. Il se contente de lever ses yeux au ciel, de soupirer, et de se demander, en combien de temps, son lait à la fraise peut-il refroidir ? Elle lui dit qu'il se comporte comme un enfant, mais la seule gamine qu'il voit ici, c'est bien elle. ─ Yes, that's what I think. Il arrive à glisser une phrase entre deux monologues de la Kang. Ce constant l'a frappé, après plusieurs semaines sans aucune visite, sans aucune nouvelle, sans aucun sms, rien. Le néant. Il avait même cru, qu'il lui était arrivée quelque chose. Naïf.

Carrie ose le pousser, ou plutôt essayer de le pousser. Stanislav ne bouge pas d'un centimètre. Il la toise de son regard noir. Dans un contexte différent, il aurait sûrement rigolé de ce sketch. Il déglutit, quand Carrie dit qu'il est à elle. Il avait tendance à penser ça aussi, avant. Elle était à lui et il était à elle. Maintenant, ils ne sont plus rien. Il s'humidifie la lèvre. Un réflexe lorsqu'il essaye de contenir sa rage ou ses larmes, au choix. Cette fois, Stan tente surtout de ne pas trop exploser. Il la laisse déverser sa haine et sa colère injustifiée. Tout ce que Carrie lui jette à la figure, n'est qu'un ramassis de conneries. Elle le sait très bien. Il peut démonter son argumentaire en deux secondes, mais là n'est pas le fond du problème. Carrie prétend s'inquiéter pour lui. Bullshit.
Elle pose un doigt sur son torse, l'enfonçant avec le peu de force dont elle dispose. Un rire s'étouffe sur sa bouche. Il aimerait bien voir ça, Carrie tentant de le tuer. Il se demande ce que Verdi en penserait d'ailleurs. Oh ça oui, il adorerait voir la blonde essayer de l'assassiner. Elle en est incapable, même si elle aime penser l'inverse. Son ongle toujours enfoncé dans sa peau, Stan saisit furtivement son poignet et le serre fort. Il ne contrôle aucunement sa force. ─ Are you done now hm? Il la regarde droit dans les yeux, et si elle lui lance des éclairs, il n'est pas en reste non plus. Sa voix tremble de colère. ─ Say whatever the hell you want Carrie. I don't give a fuck anymore. Il continue à serrer son poignet. ─ Everything I've done, I've done to protect YOU! Et qu'avait-il en retour ? Rien. ─ You let me sacrifice myself for YOU, Carrie. Il est tellement énervé, que les muscles de son cou sont affreusement visibles. Il commence à perdre ses traits si gracieux. Il n'y pense même pas. ─ I almost died that night. In fact, I died that night. Sa respiration est lourde. Il prend peu d'air entre chacune de ses phrases. ─ I don't fucking care if you think I'm whining. I don't fucking care what you think of me. I'm done Carrie. It's over. I'm done. Il finit par lâcher son poignet. Stan déglutit, passe sa main sur son visage puis dans ses cheveux, agacé. Il hait cette situation. Il la hait. Il se hait. ─ By the way, I am fucking up for this ritual but are you hm? I don't think you really want to help me. Because that's not the impression you give.
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
Date d'inscription : 31/05/2020
Messages : 469
Crédit : cosmic light (av). tumblr (gif1) poupoune (gifs & crackship). chilton (aesthetic). scott lynch & seth dickinson (quotes).
Âge : environ vingt-sept ans, même si son corps vieillit plus lentement et conserve l'apparence de ses vingt ans.
Occupation : Lion des Warlocks, un gang dangereux et sur la sellette et qui va très mal depuis qu'ellen a tragiquement pris la tête.
Allégeance : les Warlocks.
Particularité : demi-vélane; magie sans baguette confirmée; occlumens; loup-garou. damn.
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tw: ptsd, crude language

Dans un geste brusque et inattendu, Stan attrape le poignet de Carrie qui a un violent mouvement de recul en réponse, mais qui ne peut pas lui échapper. Ses doigts se referment autour de sa peau, et y restent même quand elle insiste en essayant de s'en dégager. En réponse, déjà, elle sent des griffes vicieuses s'enfoncer à l'arrière de son crâne et commencer à y ravager la fine enveloppe entourant les souvenirs les plus profondément enfouis, maladroitement tenus à distance depuis des années. "Are you done now hm? - Let go," siffle-t-elle en réponse, faisant un autre mouvement pour se défaire, mais les doigts de Stan ne semblent que se resserrer autour de son poignet.

Carrie est faible, elle le sait, elle s'en fiche - mais être vulnérable et ainsi offerte, mise à la merci de quelqu'un de bien plus fort qu'elle, est insupportable. Elle repense aux doigts de Bao autour de son poignet à l'Opaleye, et à ceux de Martin autour de son cou sur le point de l'étouffer, et elle se sent devenir blême et grise, signe précurseur que sa nature d'hybride commence à prendre le pas sur le reste. "Say whatever the hell you want Carrie. I don't give a fuck anymore. Everything I've done, I've done to protect YOU!" Un frisson désagréable descend le long de son échine en l'entendant, pas du tout aidé par la prise de Stan sur elle qui n'a de cesse que de se resserrer. "Let go of me, Stan," répète-t-elle d'une voix sèche, sans réponse. "You let me sacrifice myself for YOU, Carrie."

Elle voit aussi, lentement, les traits toujours gracieux de Stan lentement se résorber, montrer la couleur du monstre qui vit en lui - en eux deux - et elle a l'impression de faire face à un miroir, un reflet terrifiant de sa propre colère. Les mots ont le mérite de la faire taire et se raidir, ses yeux rendus sombres par la colère écarquillés malgré eux. Ses traits perdent de leur monstruosité soudainement, comme un élastique qui claque, un retour de flamme brusque et violent - et elle reprend l'apparence de la gamine stupéfaite et fragile, incompréhensive face au regard sombre de son meilleur ami. "I almost died that night. In fact, I died that night." Cette pensée est insupportable, et Carrie sent son coeur faire une embardée douloureuse dans sa poitrine. "I don't fucking care if you think I'm whining. I don't fucking care what you think of me. I'm done Carrie. It's over. I'm done." Il la relâche brusquement et en réponse, Carrie fait un pas en arrière, terrifiée d'une manière insensée qu'il lève la main sur elle - son Stan ne ferait jamais ça.

Mais ce n'est pas son Stan qui lui fait face, réalise-t-elle. C'est quelqu'un d'autre, quelque chose d'autre - comme il l'a dit, son Stan est mort cette nuit-là.

Carrie enroule les doigts de sa main gauche autour de son poignet pour éprouver la peau douloureuse, qui commence déjà à virer au rouge - ça en amusait plus d'un, à l'époque, la facilité et la rapidité avec lequel son corps blême marquait. "You're... done?" Elle essaye de comprendre ce qu'il veut dire par là, mais il n'y arrive pas - ne semble même pas l'écouter, à vrai dire, reprenant directement: "By the way, I am fucking up for this ritual but are you hm? I don't think you really want to help me. Because that's not the impression you give. - What do you mean you're done?" Elle s'en fiche de sa question, elle n'a pas à se justifier, à s'expliquer, à... Elle serre les dents, recule de nouveau, cette crainte qu'il la frappe réveillée dans son estomac commençant lentement à prendre plus de place. "I never..." Elle ne finit pas sa phrase, les mots se résorbant dans sa bouche avant qu'elle n'ait la force de les prononcer. Ses pensées s'entrechoquent douloureusement dans son crâne, non aidées par la douleur qui irradie toujours de son poignet des griffes dans sa nuque qui s'y mettent à coeur joie.

Pourquoi est-elle venue, pourquoi veut-elle l'aider, pourquoi a-t-elle écouté Verdi? "There is absolutely nothing that I wouldn't do for Jin, or Verdi, or any of the good children." Sa voix est plus faible qu'elle aimerait, tremblante de quelque chose qui n'est pas de la colère pour une fois. I died that night, lui a-t-il dit, I'm done: elle l'a donc définitivement perdu et tout ça pour quoi? Pour rien, une paire d'hybrides sauvages et violents qui leur ont volé leur fric et certaines de leurs stars, trois fois rien. "Or you. Especially you. You're my..." Ça ne sert à rien de seulement penser définir leur relation alors elle reprend sans finir sa phrase: "I would have gone to bat for you, always and forever, but I just- I just- I just couldn't. I was trying to find them, Stan, I really was, I was doing everything I could, because I didn't see it coming, and I should have seen it coming, and I just wanted to fix it, and people said you were fine, and I was ashamed, and I was so scared that I had almost lost you, and--" --now I know I have.

Elle se mord les lèvres d'embarras et de colère, les mots paniqués regrettés aussitôt qu'ils sont sortis dans tous les sens, se précipitant au portillon sans lui laisser le choix. Et comme à chaque fois qu'elle est embarrassée, Carrie se détourne pour se soustraire à son regard, parfaitement incapable de l'affronter maintenant qu'elle a seulement effleuré à haute voix la tempête des pensées qui l'habitent depuis qu'elle a été réveillée au milieu de la nuit et qu'on lui a dit que son Stan était quelque part entre la vie et la mort. "Fuck." Elle attrape son verre de lait à la fraise et s'éloigne de quelques pas, les doigts tremblants, avant de contourner le comptoir, les yeux rivés vers le sol. Carrie pose une fesse sur le tabouret, rassurée de se sentir protégée par ce meuble qui les sépare soudainement, comme si il allait lui sauter dessus et lui arracher les yeux. Elle pose son verre devant elle, joue avec sa paille, et sans lever les yeux, d'une petite voix cassée: "I'm sorry."
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tw : bouffon, mention de drogue, mention de violence
Stanislav n'a jamais été le genre à beaucoup parler. Il a toujours pensé, que les mots ne valaient pas des gestes, surtout en cas de désaccord. Il préférait user de son poing droit, plutôt que de résoudre le conflit par des mots. Evidemment, cela ne s'applique qu'aux personnes, qui ne comptent pas pour lui. Pour ceux qui ont une importance, tout est toujours plus difficile. Il ne sait jamais vraiment quoi faire, et se laisse toujours porter par ses émotions, bonnes ou mauvaises. Au fil du temps, il a appris à parler un peu plus à Carrie, Verdi, Jin et les autres. Ce sont les années passées ensemble, qui ont réussi à le faire s'ouvrir à eux. Stan ne donne pas sa confiance facilement, encore moins après s'être fait avoir quelques fois. Les discours accusateurs ne lui ressemblent pas. Il préfère souvent grogner quelques mots, et aller râler dans un coin, attendant que ça passe. Cette fois, il a été incapable de garder sa bouche fermée. Impossible pour lui, de ne pas dire ce qui lui embrouille l'esprit depuis presque trois mois. Personne ne peut comprendre la relation, qu'il a avec Carrie, pas même Verdi (et c'est dire). Il y a quelque chose de spécial, qui les lie. Tout ça sonne très cliché, mais il n'y a rien d'autre expliquant pourquoi, sans qu'elle ne dise rien, il accourt. C'est comme ça, depuis toujours.
Voir que Carrie ne bougeait pas le moindre doigt pour lui, cela l'a mis dans une furie impensable. Il n'a jamais été aussi en colère, aussi humilié et trahi, que ces trois derniers mois. La voir débouler ainsi, la bouche en cœur, et l'air de presque rien, Stan a vrillé. Il est devenu son père, et pour ça, il se dégoûte. L'opium aurait du le détendre, lui donner une sensation de bien-être. Cela n'a fait qu'atténuer ses douleurs physiques. Pour le reste, c'est un échec cuisant. A l'intérieur, il a terriblement mal. Son anxiété face à Carrie aurait du s'atténuer, mais ça n'est pas le cas. Lorsqu'il lâche son poignet, il a un haut le cœur. Son visage reprend sa forme gracieuse, mais il a une terrible envie de vomir. Il transpire un peu trop du front, il se contente de rapidement l'essuyer du revers de la main. Stan entend à peine ce que Carrie lui dit. Il a l'impression de sortir d'une transe, et se rappelle à peine de ce qu'il vient de dire ou faire. Il serre et desserre sa main, qui a agrippé le poignet de la blonde. Il est toujours énervé, d'une certaine façon, mais aussi dégoûté par sa propre personne.

Après ce moment de flottement, il repose enfin son regard sur Carrie, qui a reculé de plusieurs pas, comme si elle avait peur de lui maintenant. Il déglutit. Elle aussi, elle tremble. Ils sont pathétiques. Carrie ne finit pas ses phrases, et cela l'irrite. Il est son quoi ? Hm ? Que sont-ils ? Des inconnus ? Des amis ? Des meilleurs amis ? Des âmes-sœurs ? Il continue à soutenir son regard brun dans le sien. Il cherche quelque chose dans ses yeux, n'importe quoi, juste un truc qui les raccroche l'un à l'autre. Carrie finit par reprendre la parole, et ne reprend pas son souffle avant presque une minute, tant elle enchaîne. Elle lui dit les choses, qu'elle aurait du lui confesser il y a des semaines, voire des mois. Il aura fallu, qu'il lui dise toutes ces horribles choses, pour qu'enfin, Carrie Kang se décide à avouer, ce qu'elle aussi a sur le cœur. En un claquement de doigts, Stanislav se sent terriblement con. Il regrette. Dans le fond, il a toujours su (ou plutôt espérer), ce qu'elle vient de lui dire. Il la connaît par cœur. Mais, à mesure que les jours passaient, il perdait un peu plus espoir de recevoir une visite de Carrie lui avouant tout ça. Un silence flotte, et elle détourne son regard. Son estomac se serre.
Elle attrape enfin son verre de lait à la fraise, et s'en va plus loin pour le boire. L'îlot central les sépare désormais. C'est presque un parallèle ironique, du fossé qui s'est creusé entre eux. Mais, le pire pour Stan, c'est de lire la peur dans ses yeux. Carrie est effrayée par lui, à juste titre. Il lui a pris le poignet, sans réfléchir, et c'était complètement con. Telle une enfant, elle regarde son lait tourner dans son verre, à l'aide de sa paille, le regard baissé, le dos presque voûté. Carrie finit par s'excuser. Stan fronce ses sourcils. Il ne l'a pas très souvent entendu prononcer ces mots là. I'm sorry. Tout est effacé, à l'instant où elle s'excuse. Il ne sait pas si elle va lui pardonner. Il espère. Stan hésite à faire le tour pour se mettre à côté d'elle, mais il ne supporterait pas un mouvement de recul de sa part. Il se racle la gorge. Un silence terriblement gênant s'installe. ─ I'm sorry too. Il soupire. ─ You almost lost me but that didn't really happen, okay? Il déglutit encore, avant de passer sa langue sur ses lèvres. Il tape nerveusement du pied. ─ Carrie look at me. Sa voix est feutrée et douce. ─ I shouldn't have said what I said. I'm a jerk. Nouveau raclement de gorge. ─ I shouldn't have hurt you like that. Il prend une grande inspiration. ─ Please forgive me.
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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tw: crude language

Il y a des mots et des phrases qui ont du mal à sortir, barricadés derrière des années et des années de retenue et d'un contrôle nécessaire pour ne pas s'effondrer. Souvent, ils sont trop lourds de sens pour elle; souvent, ils ne veulent rien dire à ses yeux; souvent, ils s'écorchent sur ses lèvres et toute son audace et son souffle l'abandonnent quand elle s'essaye à les faire sortir - I'm sorry. Please. I love you.

Et puis il y a Stan, à qui Carrie a envie d'arracher les yeux et dans les bras duquel elle aimerait se perdre et s'enterrer. Elle n'arrive même pas à s'expliquer pourquoi elle n'est pas venue le voir, pourquoi elle est comme elle est: à s'écorcher à la moindre occasion, à bloquer sur des choses stupides, à se battre en duel avec ses pensées en permanence en ayant l'impression qu'elle va finir par imploser et que personne ne sera là pour la ramasser à la petite cuillère. Ni Verdi, qu'elle finira un jour par pousser trop fort; ni Stan, qu'elle finira un jour par tirer trop fort dans l'autre sens; ni Jin, qu'elle a déjà perdu de toutes manières; ni personne.

Et cette pensée est terrifiante, bien plus qu'elle devrait l'être. Carrie aimerait prendre toutes les parties d'elle qui sont tordues, ruinées et cruelles et les détruire, pour juste pouvoir prendre Stan dans ses bras et pleurer de tout son soûl contre sa poitrine en s'excusant de ne pas être allée le voir. À la place, elle touille simplement son verre de lait d'un air morne, le ventre serré à la simple idée de le goûter.

"I'm sorry too." Carrie arrête ses mouvements mais ne parvient pas à provoquer l'effort de releve les yeux vers lui. "You almost lost me but that didn't really happen, okay?" Elle soupire, relâche la paille pour poser sa main sur son front, glissant sa paume jusqu'à ses yeux; cruellement, elle enfonce le gras de son pouce contre sa paupière jusqu'à s'en faire mal, un mécanisme classique pour elle quand tout devient trop. La douleur est familière et bienvenue, brûlante certes, mais contrôlée. "Carrie look at me." Elle se mord les lèvres mais lui obéit, l'oeil un peu rouge. "I shouldn't have said what I said. I'm a jerk. I shouldn't have hurt you like that. - Stan... - Please forgive me. - Don't say that. Fucking hell, Stan." Elle l'étudie un instant et pince des lèvres. "Don't apologise." Ça ne lui lui ressemble pas vraiment de dire ça non plus. "It's me, I'm..." Elle ne pourra pas le dire deux fois et elle fait un rapide mouvement de la main, comme pour diffuser ses propres mots. "It's my fault." Elle dit ça lentement, comme si un mot de travers allait la foudroyer sur place. "I was so angry, it was like I couldn't see anything else. I just wanted to fix it, to make them pay for hurting you, and I thought you hated me because of that." You let me sacrifice myself for you. Le ventre de Carrie se tord et elle baisse les yeux, honteuse.

Un léger silence s'installe. Carrie regarde son poignet toujours cerclé de rouge et le masse distraitement, la douleur diffuse comme un baume sur ses émotions surchargées et élastiques, sur le point d'exploser. "Come here," finit-elle par demander et quand il s'approche, elle laisse sa tempe tomber contre son torse, passant un bras autour de sa taille. Stan est devenu si solide. Elle se souvient encore de l'adolescent efflanqué qu'il a été, et du gamin avant ça. Carrie ferme les yeux en soupire, s'abandonnant contre lui et son odeur rassurante et familière. "We're going to find these motherfuckers and make them pay, Stan, I promise," souffle-t-elle doucement, ses doigts se crispant là où ils sont posés dans son dos, s'enfonçant dans sa peau. "But, just so you know, you are a fucking jerk." Elle n'arrive pas à mettre assez de chaleur, même factice, dans sa voix un peu défaite et encore trop vulnérable.
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tw : langage cru
Stanislav se confond en excuses. Il le fait, parce qu'il sait que Carrie est dans la même démarche que lui. Quand elle est bornée, incapable de reconnaître ses tords, il ne s'excuse jamais. Parce qu'il sait très bien, ce que Carrie lui répondrait automatiquement. Elle dirait, qu'il n'est qu'un faible. Stan ne l'est pas. Il ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Montrer ses faiblesses le rend vulnérable, et il ne peut pas se le permettre, pas dans le monde où il vit. Mais, pour Carrie, et parce qu'il s'en veut vraiment, Stanislav entrave ses principes. Il ne verse pas de larmes non plus, mais sa voix tremble un peu trop. Il soutient son regard, mais cela n'est pas facile. Il déteste ce qu'il y voit. Il se déteste.
Stan se mord la lèvre. Il ignore comment elle va réagir à ses excuses. Leur dispute semble terminer, mais rien n'est jamais certain avec elle. Il se pince la lèvre et hausse ses sourcils, lorsqu'elle lui dit, qu'il ne devrait pas s'excuser. Carrie est vraiment obligée de tout contrôler. Il ne lui ne tient pas rigueur, pour cette fois. Puis, elle le dit. C'est si rapide, qu'il se demande s'il n'a pas eu une hallucination, si tout ça n'est pas qu'une putain d'hallucination. Carrie s'est excusée. Et, maintenant, elle porte la faute sur elle. What a day to be alive. Il étouffe un rire. Sa déclaration est inattendue, mais fortement appréciée. Il aurait préféré, qu'elle accepte ses excuses et lui pardonne officiellement, mais il a compris, que c'est sa façon à elle de tout effacer. Elle continue de s'excuser, encore. Il voudrait bien lui dire d'arrêter, mais il n'ose pas la couper. Sa Carrie a tout fait pour le venger. Il la reconnaît bien là. Il est flatté, c'est vrai. Cependant, il aurait préféré l'avoir à ses côtés tout ce temps. Quand elle n'est pas là, il disjoncte. Sa vie perd tout son sens. Tout ça n'est qu'un énorme malentendu. Leurs failles ont bien failli avoir raison d'eux.

Stan racle sa gorge, encore. Il prend un peu de sa propre boisson. Une grimace tord son visage. C'est devenu chaud, et c'est imbuvable. Il espère qu'au moins son lait à la fraise est encore frais. Son regard se porte sur le poignet de Carrie. Il est encore rouge. Il a honte. Elle lui demande de venir près de lui, et il s'exécute. C'est toujours comme ça entre eux. Les trois mois, qui viennent de passer, ont été les plus longs mois passés sans qu'ils ne se parlent. Lorsqu'il est à côté d'elle, et qu'il la toise de très haut, Carrie pose sa tempe contre son torse, et l'entoure d'un bras fragile. Instinctivement, il passe aussi un bras protecteur autour d'elle, la serrant contre lui. ─ Yes indeed. Il ne pense qu'à ça depuis des mois. Retrouver ces fils de putes, et prendre enfin sa revanche. Il a bien visualisé leurs visages, durant sa convalescence. Il les connaît dans les moindres détails. Ils vont payer, pour avoir gâcher sa vie.
Stan ne relève pas sa petite pique. Il l'a bien mérité. Néanmoins, il y a un point sur lequel, il veut revenir. ─ I didn't hate you for what you think. I-I thought you had cut me out of your life and I couldn't live knowing that. C'est égoïste, quand on y réfléchit, mais il sera toujours égoïste, quand il est question de Carrie ou de Verdi. Il a besoin d'elles. Il ne peut pas vivre sans elles. Si elles venaient à le trahir, sa vie serait finie. Ces trois derniers mois l'ont bien prouvé. Il a été l'ombre de lui-même. Il se détache légèrement de Carrie, juste assez pour la regarder dans les yeux. ─ Don't leave me alone again. Sa voix ne tremble pas, quand il dit ça. Puis, Stanislav embrasse le sommet du crâne de la blonde. ─ Ever again or I'll kill you.
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