BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 ghosts 'n' stuff (masano)

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MessageSujet: ghosts 'n' stuff (masano)   ghosts 'n' stuff (masano) EmptyDim 22 Nov - 13:20

11·06·07
≈3PM

T’as envoyé un hibou à Mao avant de te pointer à son club dans le Londres moldu : deux-trois mots griffonnés, rapides, quelque chose d’assez succinct mais d’assez clair, du genre « t’es dispo le 11 ? », il t’a répondu un truc du genre « oui », avec peut-être un pourquoi derrière, tu t’en rappelles plus ; alors t’as rajouté ensuite « ça te dit on se boit un truc? 15h? » alors que tu sais pas s’il sert quelque chose dans son club avant les horaires nocturnes, la loose quoi, mais tu t’es dit qu’au pire, t’auras droit à de l’eau, et elle sera toujours meilleure que celle qui croupit depuis deux semaines dans ta roulotte. Enfin bref, tout ça pour dire que Mao a dit « oui » encore une fois, avec des trucs derrière encore mais c’est l’idée, et pour une fois, t’es pas allé broder quoi que ce soit d’autre derrière. C’est que t’es moins bavard à l’écrit qu’à l’oral, surtout parce que ça te fait chier de faire le tour de toutes les roulottes pour trouver autre chose que du papier-cul en guise de parchemin pour ta missive. Au final ça fait moins mauvais genre que tu l’aurais cru - c’est ce que tu t’imagines, avec ton vieux papier jaunit - et tu te pointes comme une fleur de tabac à sa porte, enfin leur porte, parce que de toute évidence, ça a beau être à lui, ça appartient à d’autres aussi.

Tu prends le temps de finir ta 5ème clope de la journée en suivant du regard les moldus qui font leur vie, qui évitent même soigneusement de regarder la devanture du club, comme si c’était un truc un peu sale, un peu interdit ; à moins que ce soit toi qui fasse cet effet-là aujourd’hui, va savoir. T’as un froc trop serré et t’as une espèce de toison en fausse fourrure sur le dos, et avec rien en dessous, faut pas déconner. De vieilles Doc Marten’s hautes pleines de boue séchée aux pieds, des bagues et bracelets à foison - dont un que t’as piqué à Miss Chiwa, en plastique. T’es ainsi paré pour retrouver ton vieux pote et demi-frère à qui tu prends pas trop de nouvelles, la dernière fois c’était y a trois mois, pour un très juste « hey, whassup? ». Parce que ça a beau être ton demi-frère, c’est pas ton demi-frère en fait, ta seule famille aujourd’hui c’est les Greyback et c’est bien imprimé dans ton cerveau, et même dans ta chair — y’a même un petit tatouage, là, que tu vois pas, c’est écrit « Grey-B Till I Die ». Et jusqu’à preuve du contraire, t’es pas encore crevé, alors tout va bien, on peut rouler.

Puis tu te décides enfin à donner quelques coups dans la porte derrière toi, à rêvasser et à penser à tes gamins t’as dû te rendre en retard d’un quart d’heure alors que t’étais planté devant depuis l’heure à laquelle on t’attendait vraiment. Boarf, c’est juste un bonjour posé que tu te dis, un bonjour entre deux courses que Chip peut pas assumer tout seul, pour changer.

Une chance que son coin soit pas super bruyant, parce que malgré la lune morte approchant, t’as quand même les tympans qui souffrent. Les yeux, ça va, tranquille : on est à Londres, pas à Sacramento. Et les odeurs, ça va, t’as ton tabac, c’est grâce à ça que tu tiens le coup, depuis toutes ces années - tes poumons n’en diraient pas autant, eux. La porte s’ouvre derrière toi alors que t’es près de la poubelle publique à 3 mètres de là, drôle de lundi que tu te dis à cet instant, tu pivotes et écrase ta clope sur la semelle de ta pompe droite, jette le mégot et lève le nez. Ton regard croise celui du portier qui te jauge avec un air de mafieux que tu connais que trop bien. T’as un sourire franc qui illumine tes traits d’un coup alors que tu remontes vers lui, les deux mains levées comme si t’étais pris en flag.

« La forme? Tu veux m’fouiller beau gosse ou ça ira? » tu finis par lui passer devant en le frôlant d’un peu trop près - c’est qu’elle est vachement étroite cette entrée-là, vous savez, - puisqu’il a fait un demi-pas en arrière sans chercher à te tripoter - - c’est que tes poches de manteau fourrure ont beau être remplies, c’est pas vraiment d’objets dangereux et encore moins de baguette. C’est con qu’il sache pas encore que tu puisses faire sans. « Il t’attend en haut.Il m’attend? Hep, attends reste : j’suis en retard? Pas possible. Mec, dis-moi que je suis pas en retard???Seize minutes. — Tu soupires par le bec en levant les yeux au ciel, longtemps, dramatique. — Ah, ouais, d’accord, super gênant. » tu fausses la gêne, avec une grimace manifeste qui te suit pour les trois quatre marches que tu grimpes, en les sautant deux par deux. T’as beau avoir reçu une éducation stricte jadis, et avoir été scolarisé à Mahoutokoro, ta discipline s’est vraisemblablement envolée avec ces trop longues années à désapprendre une vie de rigueur froide. Tout ce que t’as gardé, c’est une langue, un honneur et… well, peut-être bien Mao aussi.

Une fois sur le palier tu te faufiles jusqu’à la pièce où il a l’habitude de te recevoir, ton regard furetant un peu trop curieusement vers les autres portes fermées, inspirant profondément pour tenter d’y déceler des informations que tu aurais omises jusque là. Seulement de la curiosité, rien de plus. T’es guidé par l’odeur caractéristique de la magie de Mao, la porte est entrouverte.

« Hey. Désolé pour le retard. T’as à peine toqué à la porte avant de la pousser davantage pour y laisser passer ta tête. On m’a dit en bas que t’attendais, c’est gênant. Puis tu rentres un peu plus, surtout parce qu’il a finit par te dire de le faire, et que t’as plus trois ans. Tu te faufiles comme une murène multicolore hors de son rocher — aujourd’hui, t’as les cheveux argentés. J’espère qu’il y en a un qui va me répondre aujourd’hui, mais, comment tu vas? La forme? Faudrait lui donner plus de lait à ton p’tit en bas à mon avis, j’ai peur qu’il devienne dépressif avant la trentaine. Ça plaisante pas ces choses-là, franchement, faut faire gaffe. Tu regardes autour de toi et cherche un bon petit coin pour t’assoir, autre que des sièges ou quoi, t’as l’habitude de t’assoir en tailleur par terre ou dans des coins improbables, surtout en hauteur. Ça sent super bon, c’est toi qui a mit un truc à cramer là? » et pour que tu dises que ça sente bon, c’est que ça doit pas sentir super bon en fait, mais c’est une autre histoire. Si ça se trouve il a exécuté un type dans le sous-sol et il en a encore sur les doigts et c’est ça qui sent, mais t’as encore le nez imprégné de l’odeur de tabac, alors ça ne veut rien dire…

« J’suis content de te voir, ça fait longtemps. » que tu dis sitôt après avec un petit sourire et clin d’œil lorsque tu reposes ton regard de feu-follet sur lui, loin de te douter de ce qu’il portait en silence en cet instant.
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Mao n’avait jamais considéré son lien à sa patrie natale avant qu’Asano ne réapparaisse dans sa vie. Ils s’étaient connus longtemps auparavant, dans une autre vie, presque. Ils avaient été à l’école ensemble, ils avaient le même âge, ou presque, Asano avait quelques mois de plus que lui, ce qui avait déjà semblé étrange à l’époque, Mao devait déjà être une old soul et ça l’était toujours aujourd’hui, parce qu’Asano était, well, Asano. Au début, Mao avait été quelque peu réticent à le revoir, après tout, personne ne savait vraiment où il était, et il ne savait pas à quel point l’autre homme avait ou non des contacts dans leur pays natal. Surtout lorsqu’il avait appris qu’il n’y avait pas que le Japon qu’ils partageaient. Mao n’avait jamais autant découvert de choses sur sa famille qu’en Angleterre, et il essayait de ne pas trop laisser son esprit se concentrer sur à quel point tout cela était ridicule et ahurissant.

Il n’y avait pas énormément de Japonais à Londres, Mao avait donc était plus que surpris de voir une femme un peu âgée débarquer à sa porte, enfin, celle du club, pour lui annoncer qu’elle était la mère de son demi-frère, son demi-frère étant Asano. Mao ne l’avait pas vraiment crue, au début, puis il avait réfléchi et avait réalisé que ça n’était pas la chose la plus surprenante qui était, il ne doutait que son père devait avoir tout un tas d’enfants illégitimes et qu’eux deux n’étaient pas les seuls. Ce qui était plus étrange, surtout, c’était le fait qu’ils soient si proches en âge. Mao aurait pu comprendre que son cher paternel veuille faire d’autres enfants après avoir réalisé à quel point lui était râté, mais en faire avant était tout un autre niveau de trahison envers lui, envers sa mère, mais aussi envers Asano et la sienne. Et Mao se retrouvait, encore, dans cette situation inconfortable où il ne savait s’il pouvait et surtout comment annoncer cette nouvelle à Asano. Il n’avait donc rien dit, pour l’instant.

Ils ne se voyaient pas souvent, de toute façon, sauf quand Asano se réveillait et souhaitait le voir, comme ce jour-là. Il était en retard en plus. Mao avait attendu un peu en bas avant de remonter dans son bureau, lâchant à Ian de faire monter son ami quand celui-ci arriverait. Il avait d’autres choses à faire, après tout.

Asano s’était excusé pour son retard en arrivant, et Mao lui avait signifié que ça n’était pas grave. “J’espère qu’il y en a un qui va me répondre aujourd’hui, mais, comment tu vas? La forme? Faudrait lui donner plus de lait à ton p’tit en bas à mon avis, j’ai peur qu’il devienne dépressif avant la trentaine. Ça plaisante pas ces choses-là, franchement, faut faire gaffe.” Mao supposa que le p’tit en bas était Ian et il ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, “Je te laisserai lui dire,” Ian était un employé efficace, mais il n’était pas la personne la plus sympathique au monde, et même Mao ne s’aventurait pas à faire des commentaires aussi peu sérieux soient-ils sur sa santé. “Ça sent super bon, c’est toi qui a mit un truc à cramer là? J’suis content de te voir, ça fait longtemps.” Ca faisait longtemps, parce que Mao ne cherchait pas à le voir, parce que Mao essayait d’éviter cette conversation gênante qu’ils seraient sans doute obligés d’avoir à un moment ou à un autre. “Euh, c’est probablement la nourriture des serpents,” juste derrière la porte se trouvait un congélateur rempli de souris mortes, ça n’était ragoutant pour personne. “Je suis content de te voir aussi," lui répondit-il avec un sourire embarrassé, “qu’est-ce qui t'amène, tout va bien ?” Une partie de lui espérait que certaines choses seraient discutées, des choses bien lointaines de leur famille, du Japon, du passé, qui n’amènent pas à un sujet qu’il cherchait à éviter. “Tu veux quelque chose à boire? Je dois avoir à peu près tout ce que tu veux, pick your poison,” il ajouta en désignant le buffet qui séjournait sur la droite de la pièce.
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« Je te laisserai lui dire, — Uh? J’sais même pas comment il s’appelle ton étalon, » tu le dévisages un instant, comme s’il t’avait demandé de sortir ses poubelles. C’est son employé, pas le tien — d’ailleurs t’aimerais bien avoir des employés à toi maintenant que t’y penses —, à moins que le mot famille ait changé de définition pour Mao ? Peut-être qu’il n’a pas envie de le faire lui-même ? Wow, quel négoce, mais avec le petit rire qui file juste après, tu te rends bien compte que tout ça n’a pas la moindre importance — ni à ses yeux, ni aux tiens. « Et pour le lait? » que tu glisses sans attendre de réponse ; tu furètes un peu, incapable de tenir en place entre les murs de son bureau.

Inconsciemment tu te diriges vers le côté où se dégage la fameuse odeur dont tu flattes la qualité, mais très vite, ta curiosité soudaine s’étanche par les mots du japonais. « Euh, c’est probablement la nourriture des serpents, — Ça bouffe quoi les serpents? J’sais pas ce que c’est mais c’est grand luxe si c’est ça— » t’as le nez en face de la porte qui cache le trésor aux senteurs divines, et tu détailles encore ses embrasures, sans chercher à aller voir là-derrière. C’est toi ou il a l’air gêné que ce soit la bouffe des serpents ? C’est des oiseaux ? De la charogne ? En tout cas ça a l’air mort. « Je suis content de te voir aussi, » tu théâtralises ton émotion en mettant ta main sur ton torse, exagérant d’un « Kawaiiiiiiiiii, et minaudes, ça me touche, » tu es revenu au centre de la pièce, la démarche toujours aussi souple et insouciante, « Qu’est-ce qui t’amène, tout va bien ? » par où commencer ? le tout va bien ? ou le fait qu’il s’inquiète pour toi ? « Ça va, tranquille, j’ai un peu la gorge sèche et mal au crâne maintenant que tu le dis mais ça va, » que tu dis avec nonchalance mais une étrange sincérité, « Et toi, les affaires, ça roule? » que tu lui demandes avec un sourire ravivé, complice. Vous aviez beau partager de lointains souvenirs et le même père, ça ne fait pas de vous des cul-et-chemise. Pour autant tu ne te sens pas loin de lui non plus : c’est comme si y’avait un léger voile à traverser entre vous, trois fois rien. Peut-être même que c’est toi qui n’ose pas trop y toucher, sans t'en rendre compte.

« Tu veux quelque chose à boire? Je dois avoir à peu près tout ce que tu veux, pick your poison, — Ah mais carrément ? Merci bro, » que tu balances sans trop réfléchir - mais ce bro sonne étrange, maintenant que t’y repense, comme si ta distance naturelle avait fait poser des verrous à votre relation. Vous voyez les niveaux à débloquer dans les jeux-vidéo ? Ben là, c’est comme si t’étais coincé dans le développement de l’histoire annexe avec un personnage pourtant d’importance capitale. Comme d’hab, le héros du jeu n’en fait qu’à sa tête. T’as le nez dans le buffet que tu zieutes.
« Tu veux prendre un truc toi aussi? T’sais quoi, je prends la même chose, ça m’en fera plus si t’en laisses au fond, » que tu taquines en ponctuant tes mots par un clin d’œil dans sa direction. T’attends son signal, étrange te concernant, puis tu finis par visser ton cul à même le sol, près de la table basse. Fut un temps où tout ça était normal. Fut un temps où t’aurais d’abord commencé par un genou, puis le second, pour enfin t’assoir, colonne vertébrale droite et épaules affaissées. Tu te reverrais presque prendre le thé avec ta mère, mais elle n’apparaît pas. Il y’a à peine l’odeur qui te monte au nez — les cadavres de souris sont quand même beaucoup plus ragoûtants, à l’heure actuelle.

Là, tu t’avachis juste, te fichant bien de faire traîner ton manteau long en fausse fourrure sur les sols. De toute façon, même si ça te préoccupait, tu sais que Mao prend soin de ses affaires — pas comme toi, sauf quand ça en vaut vraiment la peine. Pendant qu’il s’affaire dans ton dos, tu réfléchis à nouveau à la question qu’il t’a posé et à laquelle tu n’as pas encore répondu.

Tu dis :

« Je sais pas, j’voulais juste te voir, c’est vrai que j’te fais pas trop la cour ces derniers temps, » que t’avoue, c’est peu dire, tu donnes autant de nouvelles qu’une capsule spatiale perdue sur Mars. T’es pourtant le meilleur pour ce genre de trucs, faire la cour… puis disparaître comme un voleur. « Prendre de tes nouvelles, faire un truc normal quoi, t’sais, » t’es un peu en arrière, appuyé sur tes mains, épaules surélevées. T’as le menton haut pour tenter de le voir, lui qui est encore debout, et un peu derrière ton dos. « Entre… presque-gens-de-la-même-famille, » tu te serais pas risqué à dire que vous en formiez une de toute façon, mais à ce rythme, il serait tout de même bon de lui dire ce qui t’étais arrivé dans ta jeunesse, par principe. Pourquoi t’avais disparu à l’école jadis, déjà. T'es pas juste parti comme tu l'avais sous-entendu, avec une tonne d'eau ayant coulé sous les ponts.
Pour lui, ce sera aussi le pourquoi ta mère est venue toquer à sa porte pour te chercher toi. Que tout ça n’a rien d’une coïncidence. « Mais j’reste pas longtemps pour les célébrations, t’inquiètes, j’sais que t’as du taf et wow, c’est pas donné à tout le monde, j’crois. »  que tu lâches un peu plus bas mais audiblement, incline le regard sur le décor à ton niveau d’œil, ou presque — c’est qu’il est vraiment canon, ce terrarium.
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“Ah mais carrément ? Merci bro”, Mao ne put s’empêcher de tiquer légèrement à l’utilisation de ce mot si proche de leur vérité. Il faudrait qu’il finisse par le lui dire, vraiment, pour ne pas frôler la crise d’angoisse à chaque mention de la famille. “Tu veux prendre un truc toi aussi? T’sais quoi, je prends la même chose, ça m’en fera plus si t’en laisses au fond,” - “Okay,” il répondit avec un léger rire. Mao n’avait jamais compris pourquoi c’était lui que les gens trouvaient si étrange lorsqu’ils étaient étudiants à Mahoutokoro quand des gens comme Asano existaient. Mais d’un autre côté, Mao ne lui avait jamais vraiment demandé comment les choses s’étaient passées, réellement, et il avait été bien trop concentré sur ses propres problèmes pour regarder ailleurs, à l’époque. Il fit apparaître deux verres sans dire un mot ni faire un geste tandis qu’il disait à son invité de s'asseoir où il le souhaitait. Mao n’était même plus surpris de le voir s'asseoir au sol, au milieu de son bureau.

“Je sais pas, j’voulais juste te voir, c’est vrai que j’te fais pas trop la cour ces derniers temps,” Mao ne put s’empêcher de sourire, là encore, réalisant à quel point il appréciait la présence d’Asano, finalement, aussi rare soit-elle, il était un élan de familiarité, de nostalgie d’une certaine manière aussi, quelqu’un qui lui rappelait qu’il avait eu une vie avant tout cela, avant l’Angleterre, avant les Warlocks, sans pour autant la culpabilité et les questionnements incessants concernant ce qui aurait pu se passer s’il était resté. Asano ne le lui avait jamais reproché, il n’avait pas de quoi lui reprocher quoi que ce soit, de toute façon, mais c’était tout de même appréciable. “Prendre de tes nouvelles, faire un truc normal quoi, t’sais, entre… presque-gens-de-la-même-famille.” Mao reposa son verre sur la table un peu trop brusquement, s'immobilisant dans ses gestes comme s’il avait été heurté par un mauvais sort. Est-ce qu’Asano voulait dire ce qu’il voulait dire ? Est-ce qu’il savait ? Et s’il savait, pourquoi en parlait-il de manière si tranquille alors que Mao avait sué sang et eau pour garder ce secret ? “Mais j’reste pas longtemps pour les célébrations, t’inquiètes, j’sais que t’as du taf et wow, c’est pas donné à tout le monde, j’crois.” Asano poursuivi avant que Mao ne se reprenne assez pour pouvoir lui répondre. “Euh,” il commença maladroitement, Asano ne lui avait pas vraiment laissé le temps de lui répondre. “J’ai pas pris le temps de prendre de tes nouvelles non plus, c’est pas que toi, c’est juste … compliqué, je suppose, avec la vie de tous les jours, d’y penser,” ça sonnait vraiment dégueulasse dis comme ça, mais c’était pas faux, ils avaient tous les deux beaucoup de choses à faire, Mao n’en doutait pas, bien qu’il n’était pas exactement au fait sur ce qui se passait dans la vie d’Asano. “Et t’inquiètes pas, t’es toujours le bienvenu ici," ajouta-t- il avec un léger sourire. Il s’arrêta un moment, réfléchissant à ce qu’il pouvait dire et surtout, comment. C’était un sujet délicat, mais Mao savait qu’Asano ne faisait pas vraiment dans la délicatesse et il ne voyait pas comment amener ça, de toute façon. “Donc à propos de la famille, tu … sais ?” Il espérait que oui, comme ça il n’aurait pas à le lui expliquer, ce serait toujours ça de pris.
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« Euh, » il a l’air quand même gêné ou au mieux gênant son euh, qu’est-ce qui lui arrive ? Tu relèves le nez dans sa direction en tentant de déceler une réponse sur les traits de ton bon ami. On dirait qu’il a avalé un poulpe fris de travers, c’est peu dire. « J’ai pas pris le temps de prendre de tes nouvelles non plus, c’est pas que toi, c’est juste…C’est juste compliqué, que tu dis sur ses propres mots, — compliqué, je suppose, — ouais voilà, — avec la vie de tous les jours, d’y penser, — non mais j’comprends t’inquiètes, no pressure honey, » et c’est le plus naturellement possible que tu lui balances ça, ça te viendrait de toute façon pas à l’idée de lui mentir, enfin, sauf si ton cul était prêt à se faire limer au rasoir chaud, là ce serait discutable, mais… ce n’est pas le cas.

« Et t’inquiètes pas, t’es toujours le bienvenu ici, » tu réponds à son sourire franchement, le suivant des yeux. Vous feriez pâle figure si vous étiez restés au Japon. Déjà par vos indénombrables tatouages qui provoqueraient des AVC à foison presque autant que des vagues d’effroi vis à vis de vos compatriotes. Puis sans doute par vos façons d’être respectives, bien que Mao ait vraisemblablement plus gardé d’autrefois qu’avant, à première vue. C’est vrai que t’étais pas tout à fait aussi sans-gêne autrefois. Un brin hyperactif avec une métamorphomagie instable ; une langue déjà trop pendue mais un cœur gros comme le poing que tu pouvais brandir vers le ciel pour te donner de la « puissance trop forte » comme tu disais de ta bouche d’enfant.

Les deux OVNIs de Mahoutokoro réunis des années plus tard, l’un par terre, l’autre debout, prêts à s’enfiler une boisson certainement forte en alcool.

« Donc à propos de la famille, tu… sais ?Hein ? Je sais quoi ? » est ta première réaction, brisant la glace que semblait avoir sous le nez Mao. Qu’est-ce qui le rend aussi… bizarre ? Nerveux ? Oh, oh. Mauvais tout ça. « Hey, mec, ça va ? » que tu lui demandes, ta facette empathique ressortant les armes sans crier gare. Tu le jauges de tes yeux qui changent de couleur brutalement, pour un bleu fjord, gelé, presque trop clairs pour que tu les accueilles. Tu t’es redressé un peu, te mettant en meilleure position pour mieux le voir sans te contorsionner.

« Quel genre de trucs ? » t’aimes pas trop aller sur ce terrain-là, mais ta tchatche naturelle et ta sympathie pour lui ont raison de toutes les barrières qui auraient pu se poser. « Entre nous ou la tienne ? Enfin j’veux dire… » tu t’emmêles parce que t’arrives pas à dire ce que ta mère t’a dit il y a des années, que ton père n’était pas là parce que ton père c’était un grand monsieur qui ne voulait pas de toi, que ce monsieur allait le savoir et allait le dire à ses enfants mais rien de plus, parce qu’il faut préserver les apparences, tu comprends.

Vous vous êtes si peu parlés, et surtout en dehors de ces sujets de conversation, que tu as toujours pensé que Mao savait. Que son père lui avait dit, comme il l’avait promit à ta mère. T’as pas souvenir de l’avoir rencontré un jour, ton père, votre père ; mais c’est pas quelque chose qui te manquera aujourd’hui. Ni même demain : ta famille, c’est pas ça. Ça ne le sera jamais. C’en est une autre que tu as construite.

« ’fin, on est presque frères quoi, et ensuite? C’est pas comme si c’était un truc que notre… père t’avait pas dit y’a des années, j’sais pas… ‘fin j’crois? Attends » ton visage se dissipe de toute expression positive, comme balayés par l’incompréhension. La même que tu lis sur les traits de Mao. « Attends attends attends… me dit pas que… il a rien dit? » tu roules les yeux vers le ciel et tu prends ton visage dans l’une de tes mains, « Putain d’merde. » t’es franchement pas aux anges de l’apprendre, déjà que t’aurais pu lui en vouloir de n’avoir jamais été présent dans ta vie d’enfant. « J’ai toujours su que c’était qu’un gros con celui-là, putain, » grognes-tu, plus à la manière d’un loup frustré qu’un humain. Gros con que t’ignores mort ou vif, encore pimpant ou à la rue, et t’en as strictement rien à cirer d’ailleurs : c’est pas lui qui se serait inquiété pour toi un seul instant, après ta disparition, ça, c’est clair. Alors il pourra toujours aller se brosser.

« Ah ben génial. » soupires-tu un peu plus bas, presque désolé que vous en soyez arrivé là, le nez dans un terrible malentendu. « J’sais pas, j’te dirais bien désolé, mais ce couillon l’aurait pas fait, donc - - voilà. » tu ne le regardes pas mais hausse les épaules en ouvrant tes mains vers le ciel, fataliste mais toujours théâtral à ta façon.

« Comment t’as su ça si c’était… » t’as entremêlé tes bras contre ton torse nu et tu ne finis pas ta phrase, l’air pensif.

Et redresse le nez dans sa direction, à nouveau, comme pour tenter d’y trouver une réponse qui ne vient pas encore. Juste : comment ?
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MessageSujet: Re: ghosts 'n' stuff (masano)   ghosts 'n' stuff (masano) EmptyMer 10 Fév - 10:42
“Hein ? Je sais quoi ? Hey, mec, ça va ?” Les questions d’Asano s’enchainèrent sans vraiment qu’il n’ait le temps d’y répondre. Il supposait que, peut-être, son visage avait trahi quelque chose, ainsi analysé sous le regard perçant d’Asano. “Je …” il balbutie fébrilement, ne sachant pas par où commencer pour répondre à cette question si lourde, si importante. Il écouta à peine alors qu’Asano continuait de laisser échapper quelques mots. Il avait redouté cette conversation depuis qu’il le savait, comme il avait redouté celle avec Bao. Son père lui avait toujours reproché son homosexualité, mais Mao pensa amèrement qu’au moins lui ne ferait pas une tonne d’enfants qui réapparaitraient de nulle part dans vingt ans, comme l’avaient fait son père et son grand-père, laissant le poids de ces vérités sur ses épaules à lui.

‘’fin, on est presque frères quoi, et ensuite? C’est pas comme si c’était un truc que notre… père t’avait pas dit y’a des années, j’sais pas… ‘fin j’crois? Attends…Attends attends attends… me dit pas que… il a rien dit?” Il y a des années ? “Non,” il murmura presque avant de se reprendre plus fermement, “non, il a jamais rien dit”. - “ Putain d’merde.” Mao acquiesça silencieusement. “J’ai toujours su que c’était qu’un gros con celui-là, putain,” Mao ne pouvait qu’être d’accord. Shit, il laissa une vague de soulagement le traverser un instant. Asano savait, Asano savait et il n’avait rien à lui annoncer, au contraire. Il semblait avoir une idée parfaitement faite de ce qu’il s’était passé, fausse, certes, mais rien de ce qu’il lui dirait ne pourrait le surprendre, sauf peut-être l’annonce de sa mort. Il devrait sûrement le lui dire, mais les détails n’étaient pas importants.

[color:9326=336699]“Ah ben génial. J’sais pas, j’te dirais bien désolé, mais ce couillon l’aurait pas fait, donc - - voilà.” Il lui lança un léger sourire. “C’est pas de ta faute de toute façon, et il était pas vraiment connu pour son honnêteté," ajouta-t-il, laissant le passé rouler sur sa langue comme la chose la plus naturelle au monde. Peut-être même qu’Asano ne se poserait pas la question, prendrait cette tournure de phrase comme la seule information nécessaire. “Comment t’as su ça si c’était…”
Ce fut Mao qui fronça les sourcils cette fois, il aurait pensé qu’elle le lui aurait dit mais, visiblement, le destin aimait le faire souffrir et lui donner une histoire familiale bien trop dramatique à son avis. “Euh,” il commença maladroitement, “ta mère est venue me voir il y a un ou deux mois ?” il finit comme une question, pas tellement certain de ce qu’Asano savait ou pas, de si elle avait fini par le retrouver ou pas. Il n’était pas si difficile à trouver, alors Mao avait présumé sans problème que ce serait chose faite, même sans son aide à lui. “Elle m’a dit qu’elle cherchait mon frère et que, ben, c’était toi. Elle pensait que je savais, elle aussi,” il termina avec un léger rire. C’était mal connaître son père, leur père. “Je pensais qu’elle te l’aurait dit mais, on est pas très doué en communication dans la famille, il paraît."
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« C’est pas de ta faute de toute façon, et il était pas vraiment connu pour son honnêteté, » tu relèves pas trop l’emploi du passé, à vrai dire, tellement t’es pris dans ta confusion, dans ton agacement, bref, un peu tout à la fois — tu te sens un peu con du coup, parce que jusque là t’avais su et lui pas. Même si bon, faut dire que vous n’avez pas tant parlé que ça dernièrement, et que les liens ne sont pas ce qu’ils ont été et ce qu’ils auraient dû être. T’sais pas comment on doit être avec les demi-frères de sang alors que ta vraie famille à toi, n’est plus du tout régie par le diktat de la génétique.
Faudrait p’têt que tu lui dises un jour, d’ailleurs, que t’es pas tout à fait comme les autres. Après, rien de bien grave non plus, t’as juste les crocs. Mao a bien des reptiles à gogo pour se la péter, il comprendra et n’irait pas te dénoncer, t’en es persuadé.

M’enfin, c’est pas comme si Mao recherchait non plus à nouer des liens très forts avec toi, sur ce point-là. C’est ce que t’essaies de te persuader du moins, ça te ferait moins mal et tout le monde y gagnerait au change.
« Euh, » et là tu sens le truc venir à dix kilomètres, mais pas aussi gros que ce qu’il va te sortir. Heureusement que t’es assis sur son sol, près de sa table basse — tu as ton regard braqué sur lui, et c’est peu dire, t’as rarement été aussi concentré de ta vie (ou sérieux, dépendant du point de vue). Les « Euh » c’est radical, surtout les « Euh » de Mao, parce que Mao ne dit jamais « Euh ». Mao il sait quand il faut parler, il pèse ses mots, pas comme toi. Mao il a la prestance, la noirceur qu’il ne te dévoile pas, mais que tu sens bel et bien là.

« Ta mère est venue me voir il y a un ou deux mois ? » et là tu bloques.

Genre, vraiment.

« Hein… ? »

C’est tes premiers mots, tes sourcils se froncent, ton cœur a prit dix kilos.
Là ça se corse.
Ça se corse  sévère.
Tu te prends un peu la tête dans les mains, incapable de feindre le chill ou quoi que ce soit d’autre du style. T’es juste abasourdi. Tes cheveux virent au rouge sang.
« Quoi… t’es sûr ? Je… ma »
Mao n’est pas au courant, bien sûr, de ce qui t’es arrivé dans ta chienne de vie. Il sait pas que ta mère et toi vous ne vous êtes plus vu depuis des années. Il sait pas qu’elle aurait dû te croire mort, parce que t’as disparu de la nature comme une feuille morte sous la brise d’automne. Il a dû s’imaginer que t’as été viré, que t’as déménagé, bref, un truc normal quoi. Mao ne sait pas. Rien de tout ça.
Et là…
« Elle m’a dit qu’elle cherchait mon frère et que, ben, c’était toi. Ses mots paraissent lointain. Ta mère. Était là. Pour te chercher. Elle pensait que je savais, elle aussi » le léger rire de Mao ne te détend pas. C’est comme si on t’avait arraché un morceau de toi-même d’un coup, et non l’inverse. « Je pensais qu’elle te l’aurait dit mais, on est pas très doué en communication dans la famille, il paraît. » Bah ça tu peux l’dire Mao-kun.

Mais qu’est-ce qui lui prend d’être venu jusqu’ici, en Grande-Bretagne ? Comment elle t’a retrouvé ? Et depuis un mois ou deux, comment ça se fait que t’aies jamais reçu de hibou, ni de visite ? Pas que ça aurait fait particulièrement plaisir à ta meute, mais au moins t’aurais prit soin de lui expliquer en trois mots qu’il fallait qu’elle retourne d’où elle vient, au pays donc. Les secondes filent alors que t’es dans un état confus, presque inquiet, c’est pas normal que t’aies pas eu de nouvelles si elle est passée y’a un mois ou deux, vraiment pas… pas que t’aies envie de la revoir, mais…
Fiou, ça fait beaucoup à digérer, là.
Et Asano qui ferme sa gueule c’est pas bon signe, c’est pas toi qui le dit.
« Elle a laissé un truc pour que j’puisse la joindre ? Un truc moldu ? Une adresse ? » Tentes-tu, tu t'es même relevé sur tes jambes pour le lui dire, se rapprochant de lui comme s'il avait la réponse à tout tes soucis. T’essaies de reprendre tes esprits comme tu peux, là, et tu lui demandes même pas comment elle va, ni si elle lui a laissé une petite photo dédicacée. Tu te rappelles même plus de sa gueule à ta mère.
Tu baisses les yeux, ta tête prise dans une de tes mains, alors que tes cheveux virent au bleu, avec un dégradé de violet fluo.
« C’est la merde, frère, » que tu lui dis sans partir plus dans les détails. « C’est vraiment la merde. »
Il a vraiment pas idée.
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MessageSujet: Re: ghosts 'n' stuff (masano)   ghosts 'n' stuff (masano) EmptyMer 14 Avr - 18:35
Mao pouvait voir la confusion qui prenait Asano de tous les côtés, visiblement. Il ne savait pas à quel point les choses étaient inquiétantes, graves. Mao lui-même n’en avait pas pensé grand-chose. Il avait était trop préoccupé par la nouvelle qu’elle lui avait annoncée pour se soucier de ce que sa présence pouvait signifier pour Asano ni même pour penser à ce qu’elle pouvait bien vouloir, elle n’avait sans doute pas traversé le monde entier pour rien. Il pensa aussi distraitement à comment il réagirait s’il voyait sa propre mère débarquer à l’improviste. Elle ne savait pas qu’il était là, personne ne le savait. Masahiro lui avait donné quelques nouvelles, lui avait dit qu’il en avait eu et qu’il allait bien, mais rien de plus. Et Mao n’était pas certain qu’elle sache même que Masahiro était décédé.

“Elle a laissé un truc pour que j’puisse la joindre ? Un truc moldu ? Une adresse ?” Asano demanda après un moment de silence. Mao l’observa alors qu’il se relevait lentement, ses cheveux changeant une bonne indication de son état émotionnel. Merde. “Non,” Mao répondit en un souffle. Il se sentait étrangement coupable de ne pas pouvoir lui en dire plus, mais la femme qu’il avait rencontrée avait été plus qu’évasive et sa visite n’avait été que de courte durée. Il n’avait même pas eu le temps de lui demander comment elle l’avait trouvé, lui.

“C’est la merde, frère. C’est vraiment la merde,” il commenta d’un ton désarmé. Mao resta silencieux un moment, se repassant en mémoire sa rencontre avec la mère d’Asano, essayant de se souvenir d’un détail quelconque qui pourrait peut-être les aider. “Je suis désolé, Asano, elle m’a rien dit. Rien, à part qu’elle te cherchait et qu’elle allait continuer à te chercher,” il lui dit simplement. Il ne pouvait pas lui mentir, de toute façon, inventer de faux indices feraient plus de mal que de bien, et sa mère n’avait pas eu l’air très encline à continuer la conversation. “Je lui ai dit qu’elle savait où me trouver, si elle avait besoin de quelque chose mais … elle est jamais revenue,” et elle ne lui avait rien répondu de la sorte, de toute façon.

Il reposa son regard sur Asano, il ne l’avait jamais vu comme ça auparavant, et ce simple fait déclenchait en lui une vague d’anxiété qu’il n’aurait jamais pu anticiper. “Tu penses pas qu’il lui est arrivé quelque chose, si ?” il finit par demander. Il ne connaissait pas assez bien Asano pour savoir ce qui pouvait le rendre aussi visiblement inquiet, mais c’était sans doute la solution la plus plausible.
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