JUNE 2001. Quand Rafaela ouvre les yeux, un mal de tête scindant s'abat aussitôt sur son crâne et lui fait fermer les paupières en grognant, une main volant à travers les draps du lit pour se presser contre son crâne. Elle a défintivement, entièrement, trop bu - quelque chose de plutôt habituel, pour un vendredi soir, Romilda et elles étant abonnées aux soirées étudiantes. Et c'est bientôt la fin de l'année, donc autant dire que ça y va, dans les milieux très prisés des étudiants populaires de la LAAW où elles évoluent depuis le début de leurs études. Ils vivent dans un microcosme rassurant, bien loin des horreurs qu'on peut lire dans les journaux ou entendre à la radio - souvent, Rafaela a un pincement au coeur en pensant à Elliott et au fait qu'il devrait être là, avec elle, à l'université. Le pire, c'est les moments où elle ne pense pas à lui, et vit sa vie comme si son autre moitié n'était pas un fugitif en train de se battre pour sa vie...

Rafaela roule un peu sur le côté, en se rendant compte qu'elle est à deux doigts de tomber du lit - Romi prend toute la place, comme d'habitude, mais bon, elle a une fesse dehors, la couverture aussi est emmitouflée autour de sa meilleure amie slash colocataire slash copine, il y a un peu de l'abus. "You're the worst," ponctue-t-elle même en ignorant si Romilda est réveillée (vu son absence de réaction, pas vraiment), avant de se serrer contre elle pour se réchauffer, bien décidée à se rendormir.

C'est quand elle entend un ronflement qu'elle comprend que quelque chose ne va définitivement pas bien, et se redresse sur un coude pour observer le visage de Romilda en train de dormir - elle ne l'a jamais entendue ronfler avant (sauf à Hogwarts, une ou deux fois, mais elle ne lui a jamais dit, pas folle).

Elle comprend que ce n'est pas un ronflement émanant de Romilda en voyant la silhouette endormie de Malachi à l'autre bout du lit, son nez enfoncé dans son oreiller - son oreiller à elle, son préféré avec des petits dragons bleus. Les souvenirs confus de la soirée et de la nuit qui a suivi lui reviennent subitement, comme un film accéléré mal monté, et Raf manque de s'étouffer sur sa propre salive en réalisant qu'elle est nue (normal), ainsi que Romilda (super) et aussi Malachi (angoisse). "Fuck." Raf se rallonge en se laissant tomber sur le dos, faisant rebondir les deux corps à côté d'elle sans douceur. "Romi? Romi? Romiii?" chuchote-t-elle aussi fort que possible, une main venant attraper son épaule pour la faire se retourner. "Romi? Fuck, Romi, wake up, we have a situation here."

JUNE 2001. La petite voix commença à lui picoter doucement le crâne, avant de se mettre à tapoter avec insistance, titillant ses sens engourdis de fatigue. "… i? Romi? Romiii?" "Humpff", se plaignit Romilda en fronçant les sourcils, se dérobant automatiquement à la main sur son épaule qui cherchait à la tirer de son sommeil ouaté. Elle pouvait sentir guetter la migraine, la nausée, le mal être général (plus léger, chez Romi qui surveillait à la boisson près ce qu'elle consommait) qui succédait régulièrement aux soirées étudiantes, si elle se laissait totalement aller au réveil de ses sens, et à cette voix qui se mua en une panique légère, qui se glissa sous sa peau chaude. "Romi? Fuck, Romi, wake up, we have a situation here." Raf. Un problème ? Il n'y avait, au réveil, généralement pas d'autres (faux) problèmes que les lèvres de Raf cherchant les siennes, et son poids de wyverne mort écrasé sur elle. "Hmm, why are you being so clingy?", ronchonna-t-elle devant son insistance d'une voix mécontente, resserrant sa prise sur la peau douce qu'elle pouvait sentir sous ses paumes et sa jambe repliée, remontant sa main le long de la respiration tranquille de... De...

Romilda ouvrit brusquement les yeux, alertée par la sensation à la fois étrangère, et parfaitement familière de cette caresse sur une épaule bien trop large pour appartenir à Rafaela.

"Shit", jura-t-elle en se redressant maladroitement, s'enroulant dans la couverture pour couvrir sa nudité, et dévoilant, ce faisant, le corps immense de Malachi sous ses yeux écarquillés. "Shit, shit", fit-elle en remontant, les joues rouges, un bout de drap sur les hanches de leur meilleur ami, son dos contre Rafaela, cherchant à se dérober, horrifiée, à cette situation improbable. Malachi était immobile sous leurs regards, assommé par l'alcool et le sommeil lourd dont il était, aux lendemains de soirée, particulièrement difficile de le sortir. "Shit," et sans tourner la tête vers la sorcière, dont elle pouvait sentir le corps tout aussi nu contre elle (sans surprise, au vu des souvenirs clairs qui flottaient dans son crâne légèrement compressé par une migraine), elle vint chercher sa main en un geste réflexe ; comme pour lui signifier qu'elle était en détresse, avait besoin de l'ancre qu'était sa copine, quand Romilda ressentait, au-delà de l'embarras léger de cet événement imprévu dans leur vie, et de la confusion de ce brusque réveil, la pointe d'une satisfaction de se retrouver, au petit matin, entre Malachi et Rafaela.

Mieux valait feindre la surprise et le choc, et voir ce qu'en penserait Malachi avant de se prononcer. "What do we do?" souffla-t-elle sans pouvoir quitter des yeux le tracé fascinant des muscles de son ancien crush, qu'elle connaissait désormais jusque dans les moindres détails que la nuit, dans sa grande mansuétude, avait bien voulu lui laisser, "Should we wake him up?" Si elles y parvenaient seulement. "He's huge..." Son murmure se perdit entre ses lèvres, son regard coulant sur le morceau de couverture qu'elle avait plaqué contre lui à la va-vite, ses doigts toujours dans ceux de Rafaela.

JUNE 2001.Il se sent lourd, c'est comme si tout son corps était une immense pierre qui s'enfonçait malgré elle dans un objet non identifié bien moelleux mais étrangement trop petit. Il sent ses pieds flottants dans le vide et une odeur qu'il reconnaîtrait entre mille s'imprégner dans son nez alors que sa tête est vraisemblablement enfoncée dans un coussin, il n'est que cela d'ailleurs ; sensations. Un martèlement violent au sein de sa tête, un bourdonnement dans les oreilles, sa peau lourde, si lourde... Il a l'impression de flotter, ce n'est pas désagréable mais pas plaisant non plus. Il lévite entre le sommeil et l'éveil, dans ces quelques secondes qui précèdent le réveil, qui nous échappent alors qu'on essaie de s'en saisir, il aimerait plonger à nouveau dans les sables oniriques, s'éloigner de ces sensations, ne plus être un corps lourd, si lourd.

Puis, il y a des voix comme venues de loin, et son bateau qui tangue, ça remue autour de lui, ça s'agite de partout, un tissu qui glisse sur sa peau nue, et les voix, encore ces voix. Il les connait ces voix. Mais qu'est-ce qu'elles font si près de son oreille de si bon matin ? Malachi ne se souvient pas, ne comprend pas plus. Ses paupières s'ouvrent et se referment, la lumière brutale pour ses iris trop habitués à l'obscurité chaleureuse. Et ça tambourine de plus belle, une musique ennivrante, des effluves d'une soirée arrosée lui reviennent petit à petit. Des bribes de souvenirs, des flash entrecoupés de noir complet. Le rire de Raf, le visage de Romi, de la peau, beaucoup de peau. Et ....

Fuck, what? "He's huge..." Pas complètement réveillé, mais plus vraiment endormi, son corps semble enfin se synchroniser avec son esprit, assez pour qu'il puisse se retourner sur le dos, se soulever avec une lourdeur caractéristique des lendemains de soirées, il s'appuie sur ses coudes et soulève ses paupières en fronçant les yeux, il est trop tôt dans sa gueule de bois pour se faire ainsi agresser par le soleil. Il a mal partout, clairement il n'a pas dormi dans son lit et avec ce qui lui revient en mémoire, Kay croit comprendre où il se trouve actuellement. "why are you making so much noise, by merlin..." et d'une voix un peu pateuse, vraiment trop rauque, il ajoute. "Of course I'm huge Romi, since my growth spurt in fifth year, remember." Son visage est bien trop impassible pour dire s'il plaisante ou s'il répond sérieusement au commentaire de son amie. Puis, il tourne son visage vers les deux femmes qui se tiennent l'une à côté de l'autre, leurs expressions effarées comme si "You both look like you've seen a nasty ghost or a ghoul..." S'il n'est pas quasi certain de se souvenir tout ce qu'il s'est passé la veille, Malachi est au moins persuadé d'une chose, ils sont tous les trois nus dans le même lit et ils n'ont pas passé la nuit à jouer aux échecs.

tw: biphobia

Romilda se redresse d'un coup, manquant de donner un coup d'épaule dans le nez de Rafaela qui se recule brusquement pour l'éviter, se redressant sur un bras pour regarder elle aussi l'imposant corps de Malachi profondément endormi. Et nu. Très nu, même, ce qui fait se rougir les joues de Raf d'une chaleur désagréable. "Shit. - See? It's a situation," marmonne-t-elle, en serrant les doigts que Romi glisse entre les siens. "What do we do? - We kill him, no one can know." Raf a terriblement honte mais d'un autre côté, pas vraiment - pas quand c'est Malachi et Romilda, et surtout pas quand elle sent bien que cette dernière n'est effarée qu'en surface - elle la connait trop pour se faire avoir par ses grands yeux. À moitié redressée derrière elle, Raf pose son menton contre son épaule, en espérant que ça cesse de faire tourbillonner les pensées nauséeuses de son crâne. Elle se sent un peu malade, se souvient vaguement qu'elle a essayé de faire autant de shots que Malachi (mauvaise idée, vu leur différence de carrure) et regrette beaucoup cette cuite inopinée.

Le reste... "Should we wake him up?" Raf grimace, pressant ses lèvres contre l'épaule nue de sa copine. "Can we? - He's huge... - Dude, stop looking, the fuck?!" Mais elle jette elle aussi un oeil à la couverture, malgré elle, rougissante. "...he's proportional." C'est le moment que choisit Malachi pour émerger lentement, avec un grognement. "Why are you making so much noise, by merlin..." Raf soupire. "He's not dead..." Elle aurait presque l'air déçue. "Of course I'm huge Romi, since my growth spurt in fifth year, remember." Malachi se tourne lentement vers elle, toujours avec cet air affable et placide qui lui correspond si bien, et Raf se cache un peu plus derrière l'épaule et les cheveux de Romilda, bien contente de pouvoir aussi cacher le reste de son corps derrière elle - non pas qu'elle soit particulièrement timide, en général, mais avec Malachi... c'est un peu bizarre, non?

Bon, ce qui est surtout bizarre, c'est que ça ne la dérange pas tant que ça, pas après qu'il ait tout vu la veille. "You both look like you've seen a nasty ghost or a ghoul..." Rafaela ne peut pas s'empêcher de glousser un peu, puis se laisse retomber sur le lit derrière Romi en grognant et en amenant une main à son front quand son mal de tête se réveille à cause du mouvement trop brusque. "My head hurts," geint-elle, les yeux fermés, ouvrant une paupière à moitié pour regarder Romilda dans l'espoir de la culpabiliser pour qu'elle aille faire du thé ou du café dans la cuisine et le ramène, comme elle est sans doute celle qui souffre moins ce matin - elle peut toujours rêver... "Can we agree to never talk about this, or...? No offense, Malachi, but I'm super embarrassed." Elle est à peu près sûre que cette histoire est de la faute de Romi - on peut pas leur faire confiance, à ces gens qui mangent aux deux tables.

"Dude, stop looking, the fuck?!" "I'm not looking", réfuta Romilda en détournant son regard, sourcils froncés, visiblement outrée par de telles accusations un fastidieux lendemain de cuite. "...he's proportional." Un léger gloussement échappa à la sorcière, qu'elle altéra autant bien que mal en scellant rapidement ses lèvres – réveillé par un miracle dépassant l'entendement, Malachi s'était redressé, l'air aussi bien réveillé qu'elles, sa voix rocailleuse traînant entre ses lèvres. "Why are you making so much noise, by merlin..." "He's not dead..." "And he's awake", souligna-t-elle sur le même ton de conspirateur que Rafaela – Malachi était connu pour avoir le sommeil aussi lourd qu'une wyverne.  "Of course I'm huge Romi, since my growth spurt in fifth year, remember." Oh que oui, Romilda s'en souvenait comme si c'était hier ; et elle ravala un rire, qui, dans d'autres circonstances, serait sorti sans ambages – Romilda était encore sidérée par l'état de faits qui, s'il lui avait bien effleuré l'esprit une ou deux fois (ou trois, ou quatre), lui semblait, à l'aube de leurs excès, sensiblement irréel. "You both look like you've seen a nasty ghost or a ghoul..."

"No we uh, we're... fine", commença-t-elle en coulant un regard vers Raf, tandis qu'elle se laissait retomber sur le matelas en ronchonnant."My head hurts," Romilda remonta la couverture que la dragonologue avait légèrement tiré avec elle, en s'allongeant, récupérant sa seconde main pour ce faire. "Yeah well, maybe you shouldn't have drunk so much last night." Sourcils légèrement froncés, elle considéra les petits yeux de Rafaela qui, même en l'état, restaient immenses, coinçant la couverture sous ses aisselles comme il se devait – seule Rafaela pouvait la voir nue, pour l'instant, et si Romilda était connue pour la variété de ses bikinis révélateurs, elle préférait garder son ultime atout lorsque la bombe de la gêne se désamorcerait enfin. "Can we agree to never talk about this, or...? No offense, Malachi, but I'm super embarrassed." "Come on Raf, what is there to be embarrassed about?" Romilda roula légèrement des yeux au ciel, comme si, quelques minutes plus tôt, elle n'avait pas eu un mouvement de recul en découvrant la silhouette massive de Malachi dans son lit ; son regard retomba sur sa petite amie, à qui elle offrit un léger sourire. "I mean, we're best friends, we're dating, and things just got... Physical last night", fit-elle en jetant un coup d'oeil à Malachi, cherchant du soutien et du bon sens dans les yeux de ses deux nerds préférés, son regard effectuant un léger ping-pong avant de se stabiliser sur ses ongles, tandis qu'elle retenait la couverture autour d'elle. "I'm not ashamed, at least, and, uh, I had quite a blast, actually", conclut-elle en haussant les épaules, affectant une nonchalance qui ne lui ressemblait pas, et faisait battre, en réalité, son cœur à cent à l'heure – elle avait su, comme elle avait pu le dire à Rafaela tant de fois au cours de ces années passées tous ensemble, avec un gloussement, que Malachi « savait y faire ».

Ce n'est pas qu'il n'est pas surpris ou un tantinet gêné à l'idée de ce qui a pu transpiré la nuit dernière entre eux trois. Ce n'est pas non plus qu'il s'en fiche. Quel jeune homme de son âge oserait affirmer le contraire sans être immédiatement traité de menteur avec une bonne claque sur l'épaule et des rires bien gras. Pas que Malachi compte raconter cela à des gens, il a toujours été très pudique quand il s'agit de sa vie intime et les deux seules personnes au monde à qui il aurait accepté d'en parler sont justement celles qui se trouvent dans le lit à ses côtés. Au moins cela lui enlève-t-il la gêne de devoir expliquer ce qu'il s'est passé. Ce dont il ne se souvient au demeurant qu'à moitié, par petits flashblack agréables mais bien trop brefs pour son goût. Cela ne semble pas pour autant enlever toute la gêne qu'il sent peser autour d'eux comme une chape de plomb, au moins autant que la pression des résidus d'alcool contre ses tempes.

Il entend néanmoins l'adolescent nerveux qu'il était se congratuler à l'idée d'avoir pu emballer son crush de l'époque et il se dit qu'il y en a au moins un qui semble charmé par le tour pour le moins surprenant qu'a pris leur soirée de simple détente. Au moins, puisqu'en faisant un peu plus attention au visage de Romi sous ses yeux plissés et fatigués, Malachi pourrait jurer qu'elle n'est pas aussi embarrassée que Raf, elle semble presque... satisfaite. "Can we agree to never talk about this, or...? No offense, Malachi, but I'm super embarrassed." Contrairement à Raf qui retombe lourdement contre le lit. "Come on Raf, what is there to be embarrassed about?" "She's right you know." Il ajoute en se redressant un peu plus et en frottant les derniers relents du sommeil sur ses yeux. Romilda continue sur sa lancée, cherche son regard quelques secondes avant de se poser sur ses ongles comme s'ils étaient soudain bien plus intéressants que tout le reste. "I'm not ashamed, at least, and, uh, I had quite a blast, actually" "See. As for myself, I don't remember most of it but I'm feeling pretty satiated except for this mean headache that's coming." ajoute-t-il en grognant doucement, sa gorge lui paraît quand même bien rauque ce matin. "But if you never want to talk about that again, it's fine by me. I mean, it's no big deal, we're best friends." Il glisse une main dans ses cheveux en habituant son regard à la pièce qui l'entoure. Évite soigneusement se poser son regard sur Rafaela ou Romilda, en partie pour ne pas les gêner et en partie pour ne pas avoir des idées qui mettraient à mal son statut de sorcier affable ; Malachi sait être un gentleman quand nécessaire. Après quelques secondes passées à chercher ses habits du regard - en vain - il pousse un soupir et se lance. "So, now I'll get up in order to find my pants and maybe make you some coffee ... peut-être bien qu'il est un peu nerveux, ce n'est pas dans ses habitudes de parler autant, surtout pour décrire ses actions.... and you should close your eyes if you're feeling prudish. Or not. As you wish." Et sans plus attendre, le brun se lève, sa main se refermant instinctivement sur le drap pour protéger sa vertu avant de le laisser glisser après avoir pris une légère inspiration. Rien qu'elles n'aient pas vu cette nuit, se répète-t-il pour se donner un peu de courage. Puis Kay se met lentement et un peu gauchement à la recherche de ses vêtements, une aventure qui doit bien amuser ses amies, c'est qu'il a toujours l'impression d'être trop grand ou qu'il aille. "Don't laugh." il grommelle entre ses dents en prévention, une légère teinte rosée sur ses pommettes alors qu'il met enfin la main sur un bout de vêtement lui appartenant.

tw: biphobia, explicit language

"Come on Raf, what is there to be embarrassed about?" Raf rouvre les yeux pour couler vers sa petite amie un regard assassin semblant parler de lui-même: uh, everything? Qu'elle se retrouve sous les draps avec une troisième personne passerait encore, si cette troisième personne n'était pas un homme, et si cette troisième personne, surtout, n'était pas Malachi aka son meilleur ami sur Terre et quelqu'un qu'elle aurait considéré, jusqu'à ce matin, comme un frère. "She's right you know." Rafaela grogne un peu, venant se pincer l'arête du nez d'un air dramatique. "Bisexuals," commente-t-elle avec emphase sous sa respiration en laissant sa tête retomber dans l'oreiller, comme si ce simple mot étant tant une explication qu'une insulte - dans sa bouche, on y croirait presque.

"I'm not ashamed, at least, and, uh, I had quite a blast, actually." Rafaela plisse les yeux en direction de Romilda qui s'applique à regarder ses ongles. "Yeah, no shit." Pas la peine de s'attarder sur ses souvenirs brumeux de la veille pour s'en assurer. "See. As for myself, I don't remember most of it but I'm feeling pretty satiated except for this mean headache that's coming." Raf se demande si Malachi prétend ne pas se souvenir de la veille par égard pour elle(s) ou si il est sincère. Dans tous les cas, l'idée qu'il ne se souvienne pas de tout la détend légèrement et son froncement de sourcils agacé se transforme en moue vaguement dépitée, mais adoucie. "But if you never want to talk about that again, it's fine by me. I mean, it's no big deal, we're best friends." Raf grommelle, croise les bras et boude, mais elle sait qu'il n'a pas tort. "Whatever." Une partie d'elle se satisfait discrètement de savoir qu'au moins Romilda, elle, a passé une bonne soirée.

"So, now I'll get up in order to find my pants and maybe make you some coffee ... and you should close your eyes if you're feeling prudish. Or not. As you wish." Raf ouvre la bouche pour protester (même si l'idée d'un café, là, tout de suite, est incroyablement séduisante) et s'étrangle en fermant les yeux quand Malachi se lève brusquement. "Don't look," grommelle-t-elle ostensiblement à Romilda en envoyant un coup de coude léger dans son bras. Elle entend Malachi soupirer et se déplacer dans la pièce et... c'est plus fort qu'elle mais elle entr'ouvre les paupières, le coeur battant à cent à l'heure, rassurée quand elle n'aperçoit qu'un bout de fesses et de dos. Elle se demande d'où viennent tous ses muscles (elle ignorait qu'il était possible d'avoir de tels muscles sur les omoplates) et pourquoi son fessier est aussi rebondi - il va falloir qu'elle le cuisine pour lui demander son secret... "You're looking!" chuchote-t-elle furieusement à Romilda en glissant un regard vers elle, avant de rougir d'être elle-même prise sur le fait qu'elle est elle aussi en train de take a peek. En tout bien tout honneur, complètement platoniquement, et en plus de tout c'est pour la science.

Malachi se déplace dans la pièce comme un taureau dans une boutique de céramique, ce qui fait un peu sourire Rafaela alors qu'elle l'observe en quête de vêtements. "Don't laugh." Voir le tendre géant rougir d'embarras a, comme toujours, le don de gommer le moindre agacement que Raf peut ressentir à l'idée de ce qui a transpiré la veille, et elle lève les yeux au ciel. "At what, your monster size dick?" Raf s'étire conscienscieusement avant de retomber contre le matelas, remontant la couverture jusqu'à son menton. "I want a latte with some caramel syrup," commande-t-elle depuis sous les draps, bien décidée à rattraper un peu de sommeil jusqu'à l'arrivée de sa boisson chaude.

JUNE 2001. "Yeah, no shit." Romilda eut une moue légère, sans s'encombrer de revenir sur cette remarque sarcastique. "See. As for myself, I don't remember most of it but I'm feeling pretty satiated except for this mean headache that's coming. But if you never want to talk about that again, it's fine by me. I mean, it's no big deal, we're best friends." "Whatever", ronchonna Rafaela à ses côtés, son souffle chaud balayant agréablement l'épaule de Romilda. "No no, we can talk, we're good, aren't we?" Romilda coula un regard à Rafaela, d'une humeur geignarde depuis son réveil ; la gueule de bois, et la surprise dans leur lit étaient un bon paquet à digérer, pour sa petite amie. "So, now I'll get up in order to find my pants and maybe make you some coffee ... And you should close your eyes if you're feeling prudish. Or not. As you wish." "Merlin", souffla Romilda en voyant le drap glisser pour dévoiler Malachi, en entier, tandis que Rafaela s'étouffait à côté d'elle - il y avait de quoi s'étouffer, encore et encore, sur un tel physique que Romilda, à la lueur de leur dérapage incontrôlé de la veille, redécouvrait sans s'embarrasser de la gêne de son acolyte. Après tout, Malachi leur avait donné l'autorisation de regarder si elles le voulaient. "Look at this..."

Elle chercha la jambe de Rafaela sous la couverture, sans détourner les yeux, un murmure avant de reprendre à l'intention du géant :"Coffee sounds delightful." Son regard coula sur le dos perclus de muscles du géant. "Aouch!" Elle fronça les sourcils en passant une main sur sa blessure de guerre (un coup de coude bien placé pouvait être fatal, c'était bien connu), reportant son attention sur une Rafaela ronchonne. "Don't look." "I'm not looking", répondit-elle d'un air indigné en sentant son cou la démanger, l'implorant de pivoter en direction de l'imposante carrure de Kay. "Why are you being like this? It's Malachi", Romilda baissa d'un ton en penchant la tête vers la sorcière, sur un air de conspiratrice dont les yeux filèrent bientôt sur le Malachi en question, occupé à chercher de quoi se couvrir, son grand corps un élément détonnant sur le décor de sa propre chambre. "You're looking!" "So are you!" répliqua Romilda en sentant ses joues rougir, néanmoins, pour mieux affronter un embarras similaire sur le visage de Rafaela. "Don't patronise me, it's for the record." Et rien d'autre ; quand auraient-elles l'occasion de le revoir parfaitement nu, particulièrement après une telle nuit ?

De petites étoiles brillaient dans les yeux de Romilda, en dépit du mal de crâne menaçant depuis son réveil. "Don't laugh." "At what, your monster size dick?" "Oh yeah, there's nothing to laugh about, don't worry", ponctua Romilda en haussant les épaules, revenant à Malachi, tandis que Rafaela s'écroulait de nouveau à côté d'elle, prête à rempiler pour quelques heures de sommeil - et manquant accessoirement de dénuder Romilda. "I want a latte with some caramel syrup." Pfft, princesse : avec un léger sourire, Romilda roula des yeux avant de s'allonger sur le ventre, défaisant la couverture pour mieux se presser contre Rafaela, les yeux déjà clos. "The usual for me, with non-fat milk and no sugar. Thank you love." Elle offrit un autre sourire à Malachi, désormais apprêté un minimum, et, après une seconde d'observation, poussa gentiment Rafaela de l'un de ses coudes repliés, avant d'approcher son visage du sien, passant finalement un bras sur le ventre de la dragonologue. "Are you alright?" Elle détailla les traits fatigués de Rafaela, son bras épousant le mouvement de sa respiration sur son abdomen, puis vint presser un léger baiser sur sa joue chaude. "I mean, sleeping with hm, someone else, and like, a man", ajouta-t-elle en refermant ses doigts sur ses côtes, sa tête retombant dans l'oreiller à côté du sien.

JUNE 2001.Si Malachi ne souffrait pas de la pire migraine de sa vie, il pourrait apprécier le comique de la situation. Lui debout et sans aucun vêtement en train de prétendre être tout à fait à l’aise dans son corps, alors qu’il se dépêche en réalité d’attraper son pantalon pour l’enfiler - ce qui n’a jamais rien d’élégant - au moins ne semble-t-il pas le seul perdu dans cet embarras, Rafaela étant bien moins à l’aise concernant cette situation étonnante dans laquelle ils se sont retrouvés la veille. Seule Romilda tire le meilleur parti de l’affaire, ce qui n’est somme toute pas étonnant.

Il lève les yeux au ciel en entendant la mention de Romi sur ses parties génitales, geez, et se dépêche encore plus d’enfiler le vêtement ; il a beau faire comme si de rien n’était, Malachi ne va pas pousser le vice jusqu’à leur préparer le café sans dessus dessous. “Your wish is my command” plaisante-t-il dans une tentative de détendre un peu plus l’atmosphère, se demandant comment il va préparer ces cafés, lui qui ne sait même pas se préparer des pâtes. Rien qu’un petit coup de baguette ne saurait résoudre, encore faut-il qu’il la retrouve. Ah oui, elle est dans sa poche. Cool, cool cool cool. Et après un dernier regard accompagné d’un sourire qu’il veut léger, Malachi s’éloigne en direction de la cuisine à pas un peu trop lourds, alourdis par le taptap incessant qui vibre au coin de ses tempes.

Il a la nette impression qu’il doit les laisser seules quelque temps, alors il ne se dépêche pas, prend les tasses à la main, les pose sur un plateau et n’utilise sa magie que pour les tâches qu’il ne saurait faire autrement. Dans sa maladresse, Malachi renverse un peu trop de sirop dans la tasse destinée à Raf et espère que le goût n’en sera pas gâché. Selon lui, on n’a jamais trop de sucre dans un plat, mais tout le monde ne partage pas son avis. Des flash de la soirée continuent de survenir par intermittence dans son esprit, mais il ne s’y attarde pas.

Après un temps plus long que normalement nécessaire pour servir trois cafés, (et une tentative ratée, mais ça il ne leur dira pas), le jeune sorcier retourne dans la chambre avec le plateau. Il ferme les yeux quelques secondes, attrape du courage et de la nonchalance dans une inspiration, puis fait son entrée “Coffee for my ladies.” Après leur avoir tendu les breuvages, Malachi s'assoit sur le sol, une tasse fumante dans les mains se délectant par avance de son café avec triple dose de sucres.

en observant ses deux meilleures amies, confortablement installées dans le lit, il se dit que tout ira bien. Que ce n’était pas une erreur qui mettrait à mal leurs liens et qu’ils décident de ne jamais en reparler ou si, cela ne changera rien au trio qu’ils forment.

tw: mention explicite

Raf ferme les yeux comme si Romilda allait la laisser tranquille, et enfonce plutôt son visage dans un coin de son oreiller dans un geste ostensible. Elle est à moitié inquiète à l'idée de laisser Malachi seul en cuisine (il est encore plus désespérément inutle derrière un comptoir qu'elle, c'est dire) mais elle se sent encore un peu trop nauséeuse et à côté de la plaque pour avoir l'espoir de faire quoique ce soit de constructif. Elle trouve néanmoins la force de grogner en sentant Romilda s'approcher, rouvrant les yeux avec un sourire en la découvrant si proche de son visage.

"Are you alright?" La question est trop sérieuse, presqu'étouffante, et Rafaela grimace, son bras se repliant autour de Romi et ses doigts venant distraitement caresser sa colonne. "I'm fine." D'autant plus quand sa copine presse ses lèvres contre sa joue. Rafaela espère secrètement qu'elle va laisser tomber le sujet, elle n'a vraiment envie d'y penser maintenant, et se mord la lèvre quand Romilda enchaîne: "I mean, sleeping with hm, someone else, and like, a man." Raf soupire, relâchant Romi lorsqu'elle se détache et se passant une main fébrile sur le visage puis dans les cheveux. "It's Malachi, it's not... I mean, not that he's not a man," grimace-t-elle. "But it's Malachi. You know?" Elle jette un regard en coin à sa petite amie. C'est exactement ce qu'elle vient de lui dire à propos de leur petit espionnage ""pour la science"". Mais c'est vrai que ça répond à toutes les questions.

Si Raf devait choisir un homme avec lequel être et véritablement coucher, bien entendu que ce serait Malachi. C'est son meilleur ami, son bro, son premier allié. Elle lui fait entièrement confiance et sauterait d'un pont sans hésiter si il pensait que c'était une bonne idée. Ce qui la dérange au final, c'est peut-être le fait que ça ne la dérange pas tant que ça qu'ils aient partagé ce moment, surtout que c'était avec Romilda et Romilda, c'est un peu pareille, c'est sa meilleure amie, sa première alliée, sa copine...

Raf tourne la tête sur l'oreiller pour la regarder, détachant à regret son regard du plafond. "Plus it was kind of super hot," admet-elle à contre-coeur, ses lèvres pulpeuses se fendant d'une moue légèrement boudeuse en même temps que ses joues se colorent d'un rouge coupable. Rien ne s'est techniquement passé entre Raf et Kay, mais elle a pu admirer et encourager de tout son soûl les bienfaits de sa monster size dick sur sa petite amie. Cette pensée répand une chaleur inattendue et stupide dans sa poitrine et Raf finit par grogner en secouant la tête, roulant sur le ventre pour enfoncer son visage brûlant dans son oreiller.

Malachi ne tarde pas à revenir, aussi nonchalant comme d'habitude, et Raf se redresse sur son séant en gardant la couverture contre sa poitrine en attrapant sa tasse de café. “Coffee for my ladies. - Thankkkkks, Kay." Elle se presse un peu contre Romilda pour lui faire de la place, et jette à son collègue un regard confus quand il prend place sur le sol. "Malachi, holy fucking shit, what are you doing on the floor? Don't be daft." Elle secoue la tête en riant un peu, amusée malgré elle par la prévenance de son meilleur ami - et se rappelant, avec ce geste comme avec les précédents, pourquoi elle l'aime tant. "Come here." Après avoir mis sa tasse sur la table de nuit, elle se penche en avant par-dessus Romi - toute pudeur oubliée - pour attraper l'épaule de Malachi et l'inciter à se relever puis à les rejoindre sur le lit. "I'm going to say it," dit-il brutalement quand elle s'est rassise avec sa tasse dans les mains. Raf inspire profondément. "I'm actually surprised this hasn't happened before."