BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 coy#3 ⊹ is love completely off the table?

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riley gallagher
You know you're really something, How we get here so damn fast? I've never been this scared before, Feelings I just can't ignore, Don't know if I should fight or fly, But I don't mind Tripping, falling, with no safety net, Boy, it must be something that you said, Is it real this time or is it in my head?
Cormac aime bien se lever pour aller promener le chien. Des fois, il le fait tout seul, quand Riley a la flemme ou préfère rester au fond du lit en grattant quelques heures de sommeil. Dans ces cas-là, il prend toujours un malin plaisir à lui apporter du thé et des viennoiseries achetées en chemin, en espérant tirer un sourire à son visage défait (il laisse toujours un ou deux croissants dans la cuisine, pour les autres, pour ne pas qu'ils se plaignent). Mais les jours préférés de Cormac, c'est quand Riley l'accompagne, souvent en ronchonnant et en traînant des pieds, et qu'ils font leur petit tour du quartier avec Ruairi.

C'est stupide, mais c'est un peu comme se balader au milieu du Lake District au petit matin pour Cormac - il le faisait quasiment tous les jours, profitant des températures fraîches pour aller explorer la forêt qu'il connaissait déjà par coeur, et ramener du bois au camp. Là, c'est différent. Il y a des voitures, des passants, d'autres chiens, des moldus que Cormac étudie silencieusement. Il y a toujours quelque chose à regarder, à apprendre, à décrire à Riley avec autant de détails que possible, afin qu'elle aussi s'en fasse une idée. Des fois, ceci dit, ils ne parlent pas, se contentent de marcher.

C'est ce genre de silence qui interloque le plus Cormac. Ça ne veut rien dire, un silence, et pourtant, parfois, on dirait que ça veut tout dire. C'est comme les moments qu'ils passent sans se poser de questions à se prélasser dans le lit de Riley en parlant de tout et de rien. Ou le fait qu'elle se presse contre lui sur le canapé lorsqu'ils regardent la télévision, et que ça ne l'interpelle même pas comme étant étrange ou gênant.
Cormac aime bien Riley. Genre, like-like, ce qui est vraiment stupide, parce qu'ils habitent ensemble, et Riley l'a dit elle-même: "I don't do relationships." Elle lui a même expliqué en long, en large, en travers et en diagonale comment et pourquoi ce n'était vraiment pas son genre. Cormac s'en souvient très bien, il y repense souvent.

Le matin, quand il se lève, à côté de Riley. Le soir, quand il se couche, souvent à côté de Riley.
Ou alors le soir, quand il rebondit sur son matelas gonflable, en se demandant pourquoi il n'est pas avec Riley.
À dix-sept heures aussi, presque tous les jours, quand il va leur préparer leur thé de l'après-midi, et qu'il se souvient de mettre du lait dans un petit pichet pour elle.
À chaque fois qu'ils finissent ensemble devant la télévision après avoir fumé, leurs jambes se touchant sous le plaid comme si de rien n'était.
Les fois où ils barbotent ensemble en fumant au fond du jardin, finissant toujours par s'éclabousser ou s'embrasser ou les deux.
Et puis toutes les fois où elle sourit, sourit vraiment, et que Cormac sent son coeur s'arrêter un peu dans sa poitrine.

Il a dit à Susan qu'il n'était pas prêt, qu'il ne pouvait pas, que c'était trop difficile - mais avec Riley, tout est facile, même se lever tôt le matin pour aller promener Ruairi qui n'est même pas son chien, même sentir son coeur se serrer un peu à chaque fois qu'elle insiste sur le fait que, vraiment, vraiment: "I don't do relationships."

"Do you smell that?" Un autre matin où il s'est réveillé avec elle dans sa chambre, un autre matin où ils promènent Ruairi en direction du parc le plus proche de la maison, un autre matin où Cormac a le coeur léger et, enfin, un semblant de bonne humeur qui lui effleure l'esprit et les émotions. "Oh, it's a new coffee shop. Do you want something?" Malheureusement, elle doit attendre dehors à cause du chien et il lui promet de faire vite, la laissant en courant presque à l'intérieur pour ne pas tarder. Il discute un peu avec la fille derrière le comptoir, et la regarde d'un air interloqué quand elle lui tend son ticket et ses deux cafés avec un clin d'oeil et un "if you ever get bored with your girlfriend..." suggestif qui le laisse complètement abasourdi. Il garde un grand sourire amusé et choqué sur les lèvres en ressortant, secouant légèrement la tête en s'approchant de Riley. "Wow, you won't believe what just happened," s'esclaffe-t-il et lui mettant son café dans la main quand elle la tend. "Careful, it's hot." Ils se remettent en marche sur leur chemin habituel. "This girl, at the counter, she like... wow," il sort le ticket de sa poche pour regarder son numéro, "she gave me her number?!"
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is love completely off the table?
June 2007 - Sheffield
tw:mention de drogue

Riley aimait à dire, à quiconque aurait pu lui poser frontalement la question, que sa vie était relativement simple. Et n’importe qui, d’ailleurs, aurait pu le constater avec aisance - dormir, fumer, faire ses prédictions, manger, rouler jusqu’à la télévision, lire, écouter Dennis, faire l’inventaire, préparer les livraisons, fumer, dormir. Une simplicité qu’elle a construite de toutes pièces, dans laquelle elle s’est allègrement baignée pendant des années, cherchant à la maintenir, prête même à la défendre bec et ongles si le moindre remou se profilait à l’horizon.

Maintenant qu’elle peut se prélasser sans trop se poser de questions dans la chaleur de Cormac, Riley prend conscience que son idée de la simplicité était peut-être, sûrement même, erronée.

La simplicité, désormais, équivaut à pouvoir se coller contre l’immense carrure du sorcier en se réveillant au milieu de la nuit, pour mieux se rendormir à même son torse soulevé par sa respiration. Découvrir des croissants chauds sur sa table de nuit quand elle émerge difficilement le matin. Se recroqueviller dans ses bras sous le plaid du salon en commentant les émissions qu’ils regardent à longueur de journée. Partager un joint en refaisant le monde, en se laissant bercer par la voix de Cormac, parfois jusqu’à s’endormir tranquillement sous son nez alors qu’il lui parle encore. Avoir une raison, concrète, supplémentaire, de provoquer l’effort de se hisser hors du lit le matin. Se promener en silence à ses côtés lorsqu’il se propose de l’accompagner quand Ruairi a besoin d’être promené.

Simplement.

Une simplicité à laquelle Riley ne pense que peu, reconnaissante que Cormac ne se mette pas à lui poser des questions auxquelles elle ne saurait trouver de réponses. Elle la sent, pourtant, cette spirale chaleureuse et familière tourner dans sa poitrine pour l’envahir parfois totalement et la laisser pensive - une sensation agréable et effrayante qu’elle garde pour elle. Parce que Riley ne connaît que trop les conséquences de l’attachement, de l’engagement, et que reconnaître qu’en quelques semaines à peine, tout juste un mois, elle est devenue dépendante de ce sentiment de bien être, reviendrait à courir le risque de s’enfermer encore des années - et celui de s’exposer à la peur de perdre Cormac, comme Lee, comme Diana, comme sa famille, comme ceux que la guerre ou les affres de la vie ont emporté loin d’elle. Alors Riley se concentre sur cette simplicité naturelle qui l’invite à se sentir bien, juste bien, en la présence de Cormac - et, surtout, à l’empêcher de demander à sa plume quoi que ce soit à son sujet, une règle qu’elle s’est fixée depuis longtemps que de ne pas sonder le passé et l’avenir de ses proches. Mieux vaut se protéger autrement, que de s’attendre au pire.

"Do you smell that? Oh, it's a new coffee shop. Do you want something?" La main de Riley se resserre sur le bras de Cormac lorsqu’il marque un arrêt, humant les arômes de café et de pâtisserie embaumant l’air, un sentiment de légèreté décuplé par la montée lente du joint qu’elle a fumé avant de quitter la maison. "Oh yeah, you know what? I’ll have a cappuccino, it’s been ages." Son regard clair dissimulé dissimulé derrière ses immenses lunettes de soleil, Riley se décroche du bras de Cormac avant de s’accroupir devant Ruairi pour lui caresser le sommet du crâne, un faible sourire sur les lèvres. Elle ne pose même pas la question : elle sait pertinemment qu’elle n’a pas le droit de rentrer dans la plupart des établissements moldus en compagnie de l’animal - c’était bien plus simple du temps de Súil, où elle n’avait qu’à brandir sa carte handicapée pour fermer le clapet des emmerdeurs et pénétrer fièrement n’importe où avec son chien guide.

"Wow, you won't believe what just happened." Paresseusement, Riley se redresse en tournant son visage vers la voix de Cormac, ses lunettes de soleil l’empêchant d’en distinguer la silhouette, malgré le soleil de Juin qu’elle peut sentir sur sa peau. "No, what? What happened?", demande-t-elle avec une pointe d’amusement dans la voix, curieuse d’entendre l’une des nouvelles découvertes de Cormac face au monde moldu. Si elle s’en trouvait passablement irritée les premiers temps, désormais, elle trouve cela presque attendrissant, cette fascination qu’il peut avoir sur les coutumes et habitudes qui ont toujours composé le quotidien de Riley. Elle attrape le café qu’il lui tend, prenant soin de le prendre par les bords pour ne pas se brûler, avant de passer sa main tenant la laisse dans le creux du coude de Cormac pour qu’il la guide sur leur chemin habituel ; si elle garde toujours son clicker dans la poche, Riley commence doucement à ne plus s’en servir quand elle sort en présence du sorcier, comme avec Dennis, assez à l’aise pour se laisser guider son embarras.

"This girl, at the counter, she like... wow-- she gave me her number?!She what?" L'exclamation file entre ses lèvres sans même attendre l’accord de son esprit, et aussitôt, alors que son visage s’est tourné dans un même temps vers Cormac, Riley sent un nœud se former dans son estomac ; puis un autre dans sa poitrine, sous la honte de sa propre réaction. Parce qu’elle n’a absolument aucun droit de ressentir ce froissement interne, à l’idée que quelqu’un ait pu aborder le sorcier - elle n’a pas le droit d’être jalouse. Cela fait partie de l’accord tacite qu’elle a passé avec elle-même, en abattant si naturellement des I don’t do relationships à Cormac, pour justifier la nature légère et simple de ce confort qu’ils ont trouvé l’un auprès de l’autre.

Elle n’a pas le droit, et pourtant, Riley sent une chaleur désagréable lui monter au visage, qu’elle détourne lentement de son colocataire en se forçant à faire apparaître un sourire en coin sur ses lèvres pincées. "Well, lucky you", ironise-t-elle avant de porter la gobelet en carton à sa bouche pour prendre une gorgée de cappuccino, lui brûlant la trachée sans qu’elle ne s’en formalise, au contraire presque soulagée de la sensation désagréable qui la tire vers autre chose. "It means she wants you to call her, like on her phone", précise Riley, au cas où cela n’était pas déjà évident pour Cormac, l’infernale spirale ravalée par la brûlure sur sa langue.

Riley cille faiblement derrière ses lunettes de soleil, se mordant l’intérieur de la joue avant de sortir d’un ton égal, faussement léger : "Are you? Gonna call her?" Et elle se déteste, de poser la question.
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Cormac est un peu confus, mais aussi très, très amusé par ce déroulé des évènements - il trouve ça complètement absurde, en relisant sans relâche le numéro laissé par la barista sur son ticket, un grand sourire étirant ses lèvres. "She what?" L'exclamation surprise de Riley n'a pas vraiment les teintes amusées qu'il espérait, et Cormac se tourne vers elle toujours avec son grand sourire aux lèvres. "I know, right?!" Lui aussi est plutôt surpris, il n'a jamais été vraiment du genre à faire se pâmer les filles comme ça, du moins il ne pense pas... Il se demande si c'est commun, chez les moldus, et devine que ce n'est pas que amical, surtout avec ce qu'elle lui a asséné derrière. Mais il n'y connait rien. Il demandera à Dennis.

"Well, lucky you." Cormac renifle en l'entendant, amusé, secouant la tête en rangeant le ticket dans la poche arrière de son pantalon - en faisant attention à ne pas le froisser, comme si il voulait véritablement conserver le numéro. "That's really funny." Il ignore pourquoi il trouve cette situation hilarante: peut-être parce qu'il n'est pas habitué au monde moldu et à ses codes, sans doute parce que l'idée que la jeune femme derrière le comptoir ait pu être sérieuse ne l'effleure pas vraiment. Et puis ce qu'elle lui a dit... ça aussi ça l'amuse, et il aimerait partager ça avec Riley, mais c'est vrai que ça en revanche, ce serait un peu... bizarre, non? Que les gens pensent qu'ils sont un couple... "It means she wants you to call her, like on her phone." Cormac renifle de nouveau et rit un peu. "I mean, yeah, I know, thanks Riley." Il lève les yeux au ciel - il n'est pas complètement clueless non plus, merci.

Juste un peu.

"Are you? Gonna call her?" Il était en train d'apporter son café à la crème à ses lèvres, et tourne vers elle un regard interloqué. "What? No, of course not, why would I?" Il fronce les sourcils en réfléchissant. Peut-être qu'il pourrait, mais il découvre sans mal qu'il n'en a pas forcément envie. Ce n'est pas du tout son genre, et puis c'est une moldue, et puis... et puis ses raisons s'arrêtent là, bien évidemment qu'elles s'arrêtent là. I don't do relationships, lui répète Riley gentiment à chaque fois qu'il sent son coeur se ramollir - il ne lui doit rien, et ça ne sert à rien d'attendre qu'elle change d'avis. Il sait, maintenant, combien elle peut être opiniâtre et butée - et ce n'est certainement pas lui et ce qu'il a à offrir qui va lui faire changer d'avis. "Should I?" demande-t-il soudainement, à cette idée, confus. "I mean... no, she's a muggle, that's stupid." Il secoue la tête d'autant plus en soupirant, et en riant nerveusement un peu. "Weird way of flirting though." Et plutôt audacieux - il peut respecter ça, au moins.

Cormac jette un regard en coin à Riley. Elle doit le trouver un peu ridicule, avec ses histoires à la con qui n'ont rien à voir avec les récits épiques de Dennis. "You know, she said something really funny actually," dit-il lentement, tentant le coup. Il garde le visage tourné vers la rue devant eux, mais les yeux posés sur elle, pour pas qu'elle ne sente à sa posture qu'il la dévisage (et au risque de se prendre un poteau, mais il croise les doigts pour que ce ne soit pas le cas). "She said, "oh, wow, you're so hot, let me give you my number," well, she didn't say that I was hot, but it was implied I guess, but then she said, "in case you get bored with your girlfriend, whatever, blablabla," and, you know, she meant you." Il rit, amusé et nerveux, comme si cette idée était parfaitement stupide et impossible. "That's funny, right? Muggles really are clueless." Bon, il va peut-être un peu trop loin, mais qui ne tente rien n'a rien, non?
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is love completely off the table?
June 2007 - Sheffield
tw:mention de drogue, capacitisme

"What? No, of course not, why would I?" Riley se sent d’autant plus stupide, quand une vague de soulagement se glisse dans sa boîte crânienne au ton naturel et décontracté de Cormac. Évidemment, qu’il ne va pas l’appeler, ce serait grotesque et complètement inapproprié de sa part, du moins, de le considérer devant elle. Ils ne se doivent rien, elle est bien forcée de la reconnaître ; cela n’a en rien prévenu la force désagréable qui a pointé le bout de son nez dans son estomac à ce que son colocataire envisage sérieusement d’accepter la proposition de la barista. Une force à la fois ridicule et réelle, plongeant Riley dans un embarras sensible, qui se traduit par une expiration amusée maladroite tandis qu’elle referme un peu plus ses doigts dans le creux du coude de Cormac - une force qui la met face à ses propres ressentis, aussitôt envoyés au fond de son esprit.

"Should I?" Fuck. Une chaleur remonte dans les joues de Riley, son visage heureusement quasiment dissimulé par ses immenses lunettes de soleil. Elle ne devrait pas ressentir cela, pas avec Cormac, pas quand tout est si simple et naturel avec lui, et qu’elle se baigne joyeusement dans ce trois fois rien qu’ils entretiennent depuis un mois tout juste. Mais déjà, elle peut ressentir ce sentiment poussiéreux, qu’elle sait être un cruel défaut, une sensation insidieuse et poisseuse s’accrochant fermement à sa chair - l’une des nombreuses pour lesquelles il est largement préférable à ses yeux de ne pas s’engager sur ces pentes trop glissantes que sont les relations humaines.

I don’t do relationships. Quelles qu’elles soient. Parce que les autres finissent toujours par partir, d’une manière ou d'une autre. Parce qu’elle est trop needy, trop intense quand elle s’autorise à l’être - parce que Riley aime trop, trop fort, trop vite, si la distance de sécurité n’est pas respectée. Parce que les autres finissent toujours par voir ce qu’elle est réellement, ce qui se cache derrière son nuage de fumée opaque, à trouver mieux qu’elle, mieux qu’un boulet aux innombrables défauts visibles à même ses sourires manquant d’entrain. Riley n’a que trop conscience de ce qu’elle est et a toujours été pour ses proches, pour Lee, pour sa famille, pour Dennis ; une chose minuscule et incapable de s’occuper d’elle-même, qui demande trop d’entretien et de traitements spéciaux, qu’il faut surveiller pour lui éviter de se fouler la cheville une énième fois sur une marche qu’elle n’aurait pu anticiper. A qui il faut tout décrire. Que l’on doit guider. Un poids mort dans l’existence de quiconque.

Et Cormac pourrait s’en rendre compte. Bien sûr, qu’il s’en rendra compte - d’autant plus s’il accepte un date avec cette barista. Il s’en rendra compte, et plus rien ne sera simple. Et ce sera de la faute de Riley : d’être ce qu’elle est.

"I mean... no, she's a muggle, that's stupid. Weird way of flirting though.Right." Malgré elle, son ton est sec, accusant en détournant la tête la remarque de Cormac ; et à la spirale familière de la mélancolie s’ajoute une froide irritation, un cocktail qui attaque ses nerfs à peine éveillés par le café qu’elle porte de nouveau à ses lèvres. Mais Riley n’a pas envie de le relever, elle veut que les choses soient simples. Et elles peuvent l’être (elles le sont). "You know, she said something really funny actually. She said, "oh, wow, you're so hot, let me give you my number," well, she didn't say that I was hot, but it was implied I guess, but then she said, "in case you get bored with your girlfriend, whatever, blablabla," and, you know, she meant you." C’en est un peu trop, pour Riley, qui peut sentir son visage devenir écarlate, son cœur battant jusque dans ses tempes sous les multiples assauts de ce torrent trop puissant qui commence, tranquillement, à tout renverser sur son passage. Elle inspire profondément, n’entendant qu’à peine le rire de Cormac, si tendre habituellement, si dérangeant sur le moment.

"That's funny, right? Muggles really are clueless." La spirale implose en une tornade violente, la prenant à la gorge et la laissant sans le souffle un instant. "Oh yeah, they are. They’re so clueless. Like you would date a muggle-born anyway. Almost as stupid as dating a muggle, I mean, they’re kind of the same breed after all." Si elle pouvait entendre autre chose que les embardées de son coeur, probablement Riley admettrait que Cormac ne pensait pas à mal, qu’il n’a fait ici uniquement preuve de son manque de tact qu’elle trouve attendrissant la plupart du temps. Que ce n’est pas cela, le problème, ni ce qui l’irrite et lui donne l’impression de se faire agresser par le bruit des voitures, les rayons du soleil sur son visage, le vent dans ses cheveux, la peau de Cormac au creux de sa paume.

"Hey, you know what?", dit-elle nerveusement en tirant sur son bras pour le faire s’arrêter soudainement, le lâchant finalement pour en faire de même sur la laisse de son chien - qu’elle peut sentir aussitôt obtempérer et revenir vers eux de sa démarche paresseuse. "Ruairi’s already peed, right? Let’s just go home." Home. Cette antre où elle sera certaine de retrouver un confort et un remède qui ne lui ont jamais fait défaut. Où elle sera à l’abri de la naissance de cette anxiété singulière - et où elle aura l’assurance qu’aucune barista ne viendra la faire se sentir comme une merde. "Please, I- I want to go home. Take me back, please."
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"Oh yeah, they are. They’re so clueless. Like you would date a muggle-born anyway. Almost as stupid as dating a muggle, I mean, they’re kind of the same breed after all." La douche glacée est soudaine et inattendue et Cormac manque de s'arrêter net sous le choc, cliquant bêtement des yeux en sentant sa mâchoire se décrocher dans un craquement presque sinistre. Le choc passe en un clin d'oeil, laissant plutôt place à un embarras profond et confus, qui colorent ses joues, son front et ses oreilles d'un rouge criard et évocateur que malheureusement Riley ne pourra pas voir. Il est tellement abasourdi et honteux qu'il n'arrive pas à dire quoique ce soit, en ayant l'impression que son coeur arrête de battre dans sa poitrine et que son estomac se tord dans tous les sens.

"Riley," couine-t-il dans un couac pathétique, d'une voix étranglée, excuses et explications se mélangeant dans sa tête trop vite - elle l'arrête brutalement, tirant sur son bras et l'immobilisant d'un même geste. "Hey, you know what?" Elle le lâche et Cormac sent son coeur tomber dans sa poitrine. "Ruairi’s already peed, right? - Yeah, but I mean-- - Let’s just go home." Il la dévisage sans savoir quoi dire, son visage affaissé d'un mélange de regret et de chagrin - pourquoi est-il si stupide? "Please, I- I want to go home. Take me back, please. - Yes, of course, let's go home," fait-il d'une petite voix, sans hésiter, trop choqué pour dire quoique ce soit d'autre.

Ils tournent les talons et il se tient toujours près d'elle, au cas où elle veuille qu'il la guide même si elle doit penser qu'il est le pire des connards en cet instant précis. Cormac garde les yeux rivés sur ses chaussures, apportant distraitement son café à ses lèvres de temps à autre - le fait qu'il soit encore brûlant lui importe peu, au contraire, lui permettant de se concentrer sur la chaleur qui traîne dans sa gorge et brûle le bout de sa langue, ainsi que l'amertume de la boisson. "Riley," tente-t-il de nouveau après quelques minutes d'un silence tendu et désagréable, qui n'est pas commun entre eux. "It's not what I meant, not at all, I just thought... I mean, you're not like them, you're not a muggle, and, fuck, it's not..." Il se rend lui-même compte qu'en plus de dire des conneries, il s'enfonce lui-même et il ferme les yeux, frustré, un bref instant, avant de les rouvrir.

"Riley, can we- can we talk for a second?" demande-t-il d'une voix peinée et toute petite, sa main venant lentement effleurer son avant-bras avant de laisser ses doigts entourer son poignet. "Riley, I swear, it's not like that, I mean, I just thought it was... you know, I just thought it was weird that she thought we were dating, but not like because you're a muggle-born, it's more like, you know, we're not... I mean, we're not dating, right? And she just assumed that we were, because sometimes it looks like that... sometimes, it feels like that." Il en deviendrait presque désespéré (et désespérant, trouve-t-il...) en lui demandant ça, essayant de lire sur son visage un quelconque signe d'approbation. "I mean, for me, at least." Et pas elle, ça c'est sûr et certain, ses I don't do relationships trottant encore douloureusement dans ses pensées.

Et puis comme il est lancé, tout doit sortir d'un coup, et il continue: "It's stupid, I'm sorry, it's just..." Il soupire, relâche son poignet, gêné, secouant légèrement la tête en baissant le regard. "I didn't mean to be insulting and I swear I've never thought that of you or anyone. I don't have a care in the world about your blood purity or anything like that and muggles are just weird to me and I'm the clueless, stupid wizard who puts a foot in his mouth every time because I don't know any better. I'm sorry," souffle-t-il de nouveau, "I shouldn't have said that." Tout est confus maintenant, difficile à comprendre et à naviguer, et elle doit le détester d'avoir rendu quelque chose de simple si compliqué.
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June 2007 - Sheffield
tw:consommation de drogue

Seul le "Yes" de Cormac lui parvient, le reste de ses mots avalés par le battement de son coeur agressant ses tympans sensibles, et Riley tire de nouveau légèrement sur la laisse quand elle tourne les talons, l’estomac dans la gorge, ou la gorge dans l’estomac, elle ne sait plus trop bien. Elle a pu sentir, dans le ton de sa voix étranglée et basse, que ses paroles incisives sont parvenues à le piquer, comme elle sait si naturellement faire quand elle-même ne parvient à endiguer une blessure. Et, comme à chaque fois, le venin a été vidé dans cette première salve, laissant Riley démunie et vulnérable à ces bourrasques violentes remontant le long de son torse.

Piquer, se retrouver désarmée, puis fuir ; un schéma qui ne lui vient que trop facilement, et qui la rend toujours profondément mal à l’aise. Parce que ses assauts maladroits trahissent cette fausse image, en laquelle elle croit la plupart du temps, d’éternelle unbothered qui n’accorde que peu d’importance aux autres. Une image fausse et honteuse que Cormac rend impossible à maintenir.

Ses pas et la pression de Ruairi au bout de la laisse la guident sur le trottoir, suivant ce chemin qu’elle connaît par coeur pour l’avoir suivi quotidiennement depuis quatre ans - incapable de se résoudre à attraper le bras de Cormac qu’elle peut sentir à ses côtés. L’impression d’imploser sous ce trop-plein d’émotions lui fait vivement tourner la tête, et elle se réfugie dans ce qui l’attend pour calmer son angoisse et sa honte - la perspective de se rouler dans sa couette et pouvoir apaiser ses pensées d’un joint salvateur. "Riley, It's not what I meant, not at all, I just thought..." Cormac brise le silence, et Riley se sent d’autant plus fébrile et embarrassée ; elle sait parfaitement que ce n’est pas ce qu’il a voulu dire, qu’elle a déformé ses paroles pour se défendre et partir sans un regard, pour ne pas affronter le ridicule de ses sentiments.

"I mean, you're not like them, you're not a muggle, and, fuck, it's not..." Que répondre à cela, sans prendre le risque d’exploser complètement, et accessoirement d’attirer l’attention sur eux, quand tout ce qu’elle a envie est de retrouver le confort de sa maison ? Le them érafle un peu plus sa chair, ce them qu’on a cherché à dresser entre elle et Ruad, Remann, ses parents, le reste de sa famille - ce them qui est parvenu à la séparer pour de bon d’eux. Alors Riley se mure un peu plus dans le silence - parce que si elle tente de parler, elle craint de ne pouvoir contenir la boule logée dans sa gorge. "Riley, can we- can we talk for a second?" Ses pas ralentissent, lorsque Cormac vient créer de nouveau un contact, simple, mais lui envoyant une onde tiède dans la poitrine, enrobant les battements nerveux de son coeur ; jusqu’à finir par s’arrêter complètement et tourner lentement la tête vers lui.

Peut-être n’a-t-elle pas entièrement envie de fuir, avec Cormac. Fuck. "Riley, I swear, it's not like that, I mean, I just thought it was... you know, I just thought it was weird that she thought we were dating, but not like because you're a muggle-born, it's more like, you know, we're not... I mean, we're not dating, right? And she just assumed that we were, because sometimes it looks like that... sometimes, it feels like that. I mean, for me, at least." Il fait affreusement chaud, trop chaud, jusque dans ses joues désormais écarlates. Les mots de Cormac lui arrachent tout simplement le souffle, tandis qu’elle sent des larmes lui brûler dangereusement les yeux derrière ses lunettes de soleil. It feels like that. La voix du résistant retentit dans sa cage thoracique, un écho qui s’étend dans sa chair pour y trouver une résonance par trop juste.

Et tout se bloque, en Riley. Des années qu’elle observe la vie des autres à distance - celle de Lee, celle de Dennis, se nourrissant de leurs récits comme d’un énième épisode de feuilleton télévisé. Sa propre vie, néanmoins, cela fait trop longtemps qu’elle a été déprogrammée, et qu’elle-même est incapable de la suivre au travers du petit écran. Inexistante. Riley est la protagoniste de sa vie, et elle avait oublié combien cela est submergeant.

"It's stupid, I'm sorry, it's just..." Son visage suit le mouvement de la main lâchant son poignet, et elle reste ainsi, muette et immobile, face à la silhouette invisible de Cormac face à elle. "I didn't mean to be insulting and I swear I've never thought that of you or anyone. I don't have a care in the world about your blood purity or anything like that and muggles are just weird to me and I'm the clueless, stupid wizard who puts a foot in his mouth every time because I don't know any better. I'm sorry, I shouldn't have said that." Une inspiration saccadée emplit les poumons de Riley, qui se sent terriblement vide et chargée à la fois, un poids violent lui écrasant le coeur, un contraste sensible avec la légèreté qui l’habitait un peu plus tôt. It feels like that. Si elle n’avait pas laissé sa jalousie puérile ouvrir cette multitude de failles à même son être, ils auraient pu se baigner dans cette simplicité réconfortante, comme ils le font depuis un mois.

Mais non. Il a fallu qu’elle se laisse atteindre et s’enfonce un peu plus, et forcer à Cormac à se répandre en excuses - We’re not dating, right? "You’re not stupid, Cormac. I-" Les larmes menacent plus encore, lui piquant désormais le nez et se glissant dans sa voix éraillée. "Why are you doing this? Here? Now? Why- I don’t-" La boule triste trouve son chemin jusqu’à son ton, se brisant en un hoquet confus et gêné ; maintenant qu’il a percé jusqu’à la surface, Riley se trouve incapable de l’arrêter, ne pouvant retenir des sillages humides creuser ses joues rouges. Elle peut sentir la main de Cormac revenir à son bras lorsqu’elle tourne le visage vers le sol pour dissimuler vainement son éclat soudain et son embarras, ainsi que la présence de Ruairi se collant contre sa jambe. "I’m sorry...", renifle-t-elle difficilement, ses doigts s’accrochant avec maladresse à la veste de Cormac. "Can we- can you just take me back home, please?" Sa voix est presque suppliante, une nouvelle bouffée d’angoisse se diffusant en elle, tandis qu’elle se laisse entraîner par le sorcier en gardant le menton collé à la poitrine et les paupières closes pour empêcher davantage de larmes de lui échapper.

Retrouver les murs de la planque l’entoure d’une chaleur familière, d’autant plus saisissante depuis quelques temps, comme si l’on avait retiré un poids logé dans sa poitrine depuis l’arrivée de ses nouveaux colocataires. L’angoisse étouffante s’apaise, pour laisser place à l’explosion d’une honte violente. "Thanks", bafouille Riley en faisant quelques pas dans l’entrée après avoir libéré Ruairi de sa laisse ; il lui est absolument impossible de se tourner vers Cormac, de lui montrer ses yeux bouffis (comme s’il ne les avait jamais vus, après quelques mois à habiter avec elle). Plutôt, elle traverse le couloir qui mène à sa chambre, prenant soin de laisser la porte ouverte - un geste aussi inhabituel qu’évocateur. Aussitôt, elle se retrouve assise au bord de son lit, retirant ses lunettes de soleil pour essuyer d’un geste rapide le passage à peine séché des larmes sur son visage.

Par automatisme, sa main trouve promptement la boîte sur sa table de nuit, puis le chemin de ses lèvres entre lesquels elle coince un joint, allumé dans la seconde. Ses yeux restent fermés une brève seconde, laissant la sensation familière être accueillie par ses neurones - pour les rouvrir dès qu’elle entend des bruits de pas dans l’entrée de sa chambre. "I’m sorry", répète-t-elle d’une petite voix à Cormac - pas besoin de la vue pour reconnaître qu’il s’agit du sorcier. "I was sure it was a good day, sorry I was wrong." Riley revient tirer doucement sur son joint, bloquant la fumée au fond de ses poumons avant de se résoudre à tourner son visage vers Cormac, et d’ajouter avec un sourire triste : "It’s not your fault, it just happens you know." We’re not dating, right?
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tw: consommation de drogues

Cormac est bien parti pour continuer à se répandre en excuses maladroites et explications vaguement confuses, tout simplement parce qu'il a peur, terriblement peur que Riley ne comprenne ou n'entende pas vraiment ce qu'il est en train de dire et qu'elle se mette à lui en vouloir terriblement. Ça, il ne le supporterait pas. Par la force des choses, elle est un peu devenue son havre de paix à Sheffield et dans cette nouvelle vie dont il ne voulait pas à la base, et elle l'a aidé, sans rien lui demander en échange, à rendre son existence supportable, à arrondir des angles pointus et douloureux sans qu'il n'ait rien à faire pour le mériter. Riley le fait se sentir bien, ils s'entendent bien, très bien même. Elle le fait rire, et elle le fait réfléchir, et elle ne le fait jamais se sentir bête, même quand elle lui dit qu'il agit comme un idiot.

L'idée de la perdre, parce qu'il a parlé trop vite, est entêtante et franchement angoissante. Il sait qu'il a énormément de chance d'avoir quelqu'un de comme ça dans sa vie, qui le supporte et semble l'apprécier en plus de tout, il n'a pas envie de tout ruiner parce qu'il a dit quelque chose de travers. Le pire, c'est qu'il essayait simplement de tester le terrain, comme si elle ne lui avait pas asséné assez de don't do relationships pour lui faire comprendre qu'il n'y avait rien à exploiter de ce côté-là. "You’re not stupid, Cormac. I- - I mean-- - Why are you doing this? Here? Now? Why- I don’t-" Il remarque enfin sa voix éraillée et toute petite, comme si elle allait se mettre à pleurer, et il devient blême en raidissant la nuque et en essayant de voir ce qu'il se passe derrière ses grandes lunettes de soleil; le sanglot qu'il entend déchirer sa gorge est pire que tout, à peine étouffé par ses lèvres.

Elle baisse la tête et il voit des larmes sillonner ses joues. Cormac ne peut pas s'empêcher de s'approcher, de poser une main sur son bras. Why are you doing this? Mais c'est quoi, this, justement? Il ne sait pas si il veut s'excuser ou lui poser la question qui le hante depuis des jours: are we completely off the table? "Riley," tente-t-il d'une voix petite voix. "I’m sorry... - Don't be sorry, I'm sorry, I... - Can we- can you just take me back home, please?" Il serait presque tenté de dire non, d'insister, de la faire parler - mais sa voix lui brise le coeur et Cormac hoche la tête. "Yes, of course, sorry." Il n'aurait pas dû l'arrêter, n'aurait rien dû dire. Tout simplement, il aurait dû rester à sa place. I don't do relationships, lui dit toujours dit Riley, et la vérité c'est qu'il aurait dû lui dire: I shouldn't do relationships.

La marche est silencieuse et anxieuse pour Cormac, mais il ne dit rien, la raccompagnant jusqu'à la maison, les yeux fixés sur Ruairi qui semblent bien loin de toutes leurs considérations maladroites. Quand ils arrivent enfin, Cormac sent une bouffée d'angoisse se répandre dans sa poitrine, et a l'impression qu'il a loupé le coche. Maintenant, ils ne pourront plus jamais parler de tout ça, et il ne lui servira plus à rien d'évoquer ces sentiments honteux et stupides qui l'agitent lorsqu'il est avec Riley. Ce serait égoïste de sa part, et inutile aussi.

Il a souvent l'impression de louper le coche, avec ses filles, et de ne jamais réussir à avoir une relation simple et à la fois heureuse avec elles - il n'est pas seulement malchanceux, raisonne-t-il, mais aussi terriblement maladroit et un peu maudit semblerait-il. Undeserving, au final, de quelque chose s'approchant du bonheur simple et heureux d'être amoureux et aimé en retour. "Thanks." Riley le tire de ses pensées, attire son regard peiné. "No bother," répond-t-il d'une voix tendue, détournant vite son regard en enlevant sa veste et ses chaussures. Il n'a qu'une envie: grimper les escaliers quatre à quatre et sauter sur son lit, enfouir sa tête dans son oreiller, laisser les vagues d'anxiété et de mal-être qui s'agitent en lui se calmer puis disparaître. C'est nouveau, ça aussi, pour lui. Il n'a jamais été ausis nerveux que depuis qu'il est arrivé à Sheffield, depuis qu'il vit dans cette maison pesante et poisseuse d'une magie néfaste qu'il n'explique pas, à croire qu'il soit le seul à la ressentir jusqu'au creux de ses os.

Riley laisse sa porte ouverte, pour une fois.

Cormac hésite, puis vient en investir l'encadrement maladroitement - au moins pour s'excuser une dernière fois. La découvrir prostrée au bord de son lit, à essuyer ses larmes, lui tord douloureusement le coeur. Et pour la première fois, Cormac peut comprendre la frustration, le jugement et la tristesse des autres en la voyant tendre la main vers la précieuse boîte en bois qui trône sur la table de nuit, avant d'apporter un joint à ses lèvres et disparaître derrière un nuage de fumée, une réponse évasive à tous ses maux, un refus de se confronter à toutes les situations - et encore moins celle-ci, qu'il a égoïstement mise sur la table sans respecter ses voeux. "I’m sorry. - Riley, no..." souffle-t-il en faisant quelques pas dans la chambre, se sentant invité par le fait qu'elle lui adresse la parole. "I was sure it was a good day, sorry I was wrong." Il y a des jours avec, et des jours sans - un schéma que Cormac ne comprend pas réellement, mais qu'il a appris à dompter à ses côtés, soucieux de ses humeurs et de ses envies, essayant maladroitement de l'aider comme il le peut à l'aoccasion. "It’s not your fault, it just happens you know. - I know," dit-il lentement, parce qu'elle le lui a déjà dit. "I'm sorry still."

Il s'approche lentement et s'assied sur le lit, à côté d'elle sans l'être, gardant une distance légère - pas par véritable envie, mais par égard pour elle. "It was so stupid of me, you know, saying anything at all. And not just about her being a muggle, but also about dating and stuff and like... I'm just bad at all this stuff. Or like, maybe I'm just not made for it, I don't know." Il pose ses coudes contre ses genoux, observe ses mains, énormes et maladroites. "I was trying to make you jealous," marmonne-t-il entre ses dents, honteux, ses yeux rivés sur tout qui ne soit pas elle. "Or, you know, get a reaction out of you, I know, it's stupid and I shouldn't have. I guess I just, sometimes, I just, uh, kind of want people to think we're dating, you know, like, I want them to think so, because I'd like it to be true."

Cormac ferme les yeux et pose ses mains sur son visage, les glisse dans ses cheveux, avant de se tourner vers elle. "And I should have said so instead of saying something dumb, so I'm sorry. It's stupid, I know it is, I know you don't date, and it's fine. It doesn't change anything for me, and I hope it doesn't for you either... I guess I just wanted you to know, and I'm sorry if it's terrible timing or something. I'm sorry, I won't mention it again. I just wanted you to know." Il l'observe, est tenté de lui demander si elle veut bien partager son joint, n'ose pas. "Can we like, hug it out or something?" bredouille-t-il difficilement, en faisant vaguement la moue.
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is love completely off the table?
June 2007 - Sheffield
tw:consommation de drogue

"I know." Riley aimerait que ce soit uniquement un bad day, ceux où elle est incapable de sortir de son lit et de fonctionner correctement ; mais ce serait mentir que de nier la foule d’autres éléments qui sont venus titiller son anxiété et ont provoqué sa fuite face aux déclarations de Cormac. Il y a bien plus, que la mélancolie qui rampe en elle depuis des années - il y a cette multitude de nouveaux sentiments qui la laissent étourdie, et injuste envers son colocataire. "I'm sorry still.Don’t be", assure-t-elle en portant le joint à ses lèvres et détournant de nouveau le visage. Certes, Cormac a été maladroit, l’a blessée de ses remarques ignorantes sur ceux auxquels Riley s’identifie le plus ; mais cette maladresse ne fait-elle pas intégralement partie de lui, ce tout qu’elle apprécie au quotidien et qui parvient à lui tirer des sourires sincères et complices ?

Tout a pris des proportions bien trop exagérées, trop rapidement ; elle a agi comme une enfant incapable de soutenir la moindre émotion. La honte remonte en un colimaçon silencieux, s’installe confortablement sur sa poitrine pour y déposer un poids étouffant, où se mêlent tous ces vents contraires et brûlants. Elle retient son souffle, lorsque le matelas s'affaisse à côté d’elle - Riley maudissant intérieurement cette distance gênante entre eux, alors qu’elle ressent l’envie de se blottir dans les bras de Cormac pour y pleurer un peu plus et effacer cet épisode inhabituel.

"It was so stupid of me, you know, saying anything at all. And not just about her being a muggle, but also about dating and stuff and like... I'm just bad at all this stuff. Or like, maybe I'm just not made for it, I don't know." Ses yeux probablement rougis par les larmes grimpent jusqu’au visage de Cormac, une expression désolée s’installant sur ses propres traits. L’idée qu’elle soit à l’origine de ce malaise qu’il exprime lui écorche le coeur, et trouve un écho dans ces mille et une raisons de ne pas laisser entrer qui que ce soit dans sa vie : elle finit toujours par ruiner tout ce qu’elle touche. "I was trying to make you jealous. Or, you know, get a reaction out of you, I know, it's stupid and I shouldn't have." Riley fronce légèrement les sourcils, essayant de traiter cette trop grande quantité d’informations. Pourquoi est-ce qu’il aurait voulu faire une chose pareille ? Pour la blesser ? "But… why?", parvient-elle à dire du bout des lèvres, d’une petite voix toujours brisée par la crise de larmes qui lui a échappée - sans confirmer qu’il y est indubitablement parvenu, une évidence qui n’a besoin d’être exprimée à haute voix. "I guess I just, sometimes, I just, uh, kind of want people to think we're dating, you know, like, I want them to think so, because I'd like it to be true."

I’d like it to be true. Les pupilles claires de la sorcière flottent dans le vide un instant, avant de se détourner parfaitement de la silhouette de Cormac à son côté. Obligée de venir de nouveau tirer sur le spliff entre ses doigts pour endiguer cette déclaration plus qu’explicite, Riley sent son coeur remonter dans sa gorge, pour y battre furieusement, emportant tout sur son passage et bloquant la moindre parole qui chercherait à lui échapper. Y réfléchir trop serait se poser des questions sur ce qu’elle veut réellement, et réaliser qu’elle ne détient absolument aucune réponse. Rien, il n’y a rien - le tout retenu par cette saisissante tordante qui l’agite en permanence, que la drogue parvient tout juste à calmer. Riley a l’impression que Cormac cherche à déverrouiller quelque chose de trop enfoui, presque oublié, et cela lui donner encore plus envie de se réfugier au fond de ses draps. Parce qu’elle ne sait plus comment on affronte ce genre de choses - sa propre vie.

"And I should have said so instead of saying something dumb, so I'm sorry. It's stupid, I know it is, I know you don't date, and it's fine. It doesn't change anything for me, and I hope it doesn't for you either... I guess I just wanted you to know, and I'm sorry if it's terrible timing or something. I'm sorry, I won't mention it again. I just wanted you to know." Au fond d’elle, peut-être le savait-elle déjà, l’avait-elle déjà vu, ce lien autrement plus fort qu’elle repoussait sous couvert d’une simplicité facile et hypocrite. I won't mention it again. Elle a vraiment réussi à tout gâcher, aussi simplement qu’il l’était d’être avec Cormac. Fuck. "Can we like, hug it out or something?Please." C’est absolument tout ce que Riley est capable de cracher pour le moment, avant de se tourner brièvement vers la table de nuit pour déposer son joint dans le cendrier.

Quelque chose se ressoude doucement en elle, lorsqu’elle passe ses bras dans le dos de Cormac, ce dernier les allongeant sur le lit, pour qu’ils se retrouvent bientôt entremêlés. Elle se presse contre lui, enfouissant son visage dans son cou, recroquevillée dans ses bras comme la petite chose qu’elle a l’impression d’être. Elle pourrait y rester longtemps, trop longtemps, à laisser la chaleur tendre du sorcier la réparer et lui insuffler la sensation d’être à peu près complète en sa présence. Ses lèvres se détachent de son cou, dérivant sur sa joue pour trouver celles de Cormac, et l’embrasser lentement, les yeux clos, et la respiration toujours agitée. Par ce simple baiser, Riley lui dit tout ce qu’elle n’est en mesure d’exprimer ou de comprendre, qui l’effraie et la rend heureuse à la fois, ce mélange que Cormac a fait remettre de cendres presque intégralement balayées par les affres du temps et de la guerre.

"I’m sorry", souffle-t-elle contre sa bouche, sa main venant se perdre dans ses cheveux pour ne pas qu’il s’éloigne d’elle. "It’s so unfair of me to keep being silent, and to pretend- to pretend I’m good at all this." Ses I don’t do relationships assurés la dégoûtent profondément, comme si elle savait réellement de quoi elle parlait, que tout cela était naturel pour elle et que Cormac n’était qu’une énième conquête qui recevrait le même traitement que ces autres inexistants. "I’m not. I’m really not. Truth is… It’s been so long I think it properly scares me, and- and I don’t want to let my fear shut you down. I don’t want you to stop bringing this up either. I just... Riley marque une brève pause, collectant ses pensées éparpillées par la nature de leur discussion. "I don’t know what I want, I just know how I feel." Une nouvelle vague de gêner remonte dans ses joues empourprées, tandis qu’elle caresse doucement ses cheveux, avant de coller son front au sien et de fermer les yeux. "And you were right, earlier. It just feels like that for me too."
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"Please." Riley repose son joint et Cormac l'entoure de ses bras dès qu'elle est de nouveau tournée vers lui. Une partie de lui ne peut pas s'empêcher d'être déçue, un peu malgré lui, à l'idée qu'elle n'ait pas sauté sur l'occasion pour lui déclarer qu'elle aussi veut ça, avec lui, qu'elle aussi en avait envie, qu'elle aussi hésitait à en parler. Mais une autre partie de lui, celle qui a finir par mûrir avec les années en dépit de tout ce qu'il a pu vivre qui a menacé de le tirer en arrière, accepte tout à fait cette étreinte pour ce qu'elle est, et survivra à ce léger écueil désagréable mais nécessaire. Parce qu'à choisir, Cormac préfère encore qu'ils restent dans le confort simpliste et agréable de leur relation telle qu'elle est: les longues soirées à discuter, les joints échangés en riant, les émissions regardées les unes à la suite des autres et les murmures sur l'oreiller avant de s'endormir l'un contre l'autre.

Ils s'allongent sur le lit et Cormac soupire légèrement en fermant les yeux, son visage enfoui dans les cheveux gris de Riley, en ayant l'impression qu'elle est toute petite lorsqu'elle est ainsi pressée contre lui, ses lèvres posées contre son cou sous lequel bat son pouls à toute allure. Il pourrait rester là pendant des heures, à profiter de son odeur, de son corps et de sa chaleur sans y réfléchir à deux fois. Une ou deux fois, alors qu'ils étaient au lit à dormir ou à discuter, Dennis a débarqué sans prévenir et sans s'arrêter une seule seconde, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Et parfois, ça aussi, it feels like that. Cormac ne se pose pas énormément de questions avec Riley, même si il aimerait bien définir ce qu'ils sont, ce qu'ils pourraient être.

Mais si ils peuvent toujours s'embrasser et dormir dans les bras l'un de l'autre, et qu'elle sait ce qu'il ressent, alors il imagine qu'il n'y a pas trop de mal à ça. Peut-être que cela l'empêchera de vivre dans une illusion comme avec Hermione...

Les lèvres de Riley se pressent contre son cou, puis sa mâchoire râpeuse et sa joue, puis ses lèvres. Cormac est un peu surpris mais répond à son baiser, resserrant ses bras autour d'elle, caressant lentement sa colonne vertébrale du bout des doigts. "I’m sorry," souffle-t-elle contre ses lèvres lorsqu'ils se détachent l'un de l'autre, glissant dans ses cheveux une main qui le fait frissonner. "You don't have to be sorry," murmure-t-il en réponse, sans trop savoir pourquoi elle s'excuse précisément - mais quoiqu'il en soit, il ne se sent ni lésé ni utilisé par elle, un sentiment bienvenu et agréable pour lui, et il ne lui en veut de rien. Alors elle n'a pas besoin de s'excuser. "It’s so unfair of me to keep being silent, and to pretend- to pretend I’m good at all this." Il ne comprend pas là où elle veut en venir, fronçant les sourcils. All this - quoique ce soit, il est certain qu'elle est de toutes façons meilleure à ça qu'à lui. Elle s'exprime toujours de manière tellement assurée et posée, et elle a toujours réponse à tout. "I’m not. I’m really not. Truth is… It’s been so long I think it properly scares me, and- and I don’t want to let my fear shut you down. I don’t want you to stop bringing this up either. I just... I don’t know what I want, I just know how I feel." Cormac sent son coeur tambouriner dans sa poitrine jusque dans ses veines et inspire brusquement, surpris. Il la regarde sans rien dire, l'observe entre ses cils lorsqu'elle pose son front contre le sien. "And you were right, earlier. It just feels like that for me too."

Le coeur de Cormac explose dans sa poitrine et il ferme les yeux, en ayant l'impression qu'il remonte le long de sa gorge pour se loger à l'arrière de sa bouche, derrière sa pomme d'Adam. Il ne peut pas réprimer un léger sourire de se répandre sur ses lèvres, risette agréable et honteuse que bien heureusement elle ne peut pas voir. "Cool," soupire-t-il simplement, incapable d'aligner deux pensées cohérentes. "I mean, uh... you know..." Il est soulagé, quelque part, de ne pas avoir été le seul à ressentir toutes ces choses, que ce ne soit pas un sens unique aveugle et sourd et qu'elle ne dresse pas un mur entre eux à grands coups de it's not working, you must have felt it too digne d'Hermione...

Cormac garde les yeux fermés, mais son sourire finit lentement par disparaître de ses lèvres alors que ses pensées se lâchent sur ce qu'elle vient de lui dire, et essayent d'imaginer ce qu'il va se passer ensuite. Il réfléchit, et ses pensées butent contre les parois de son crâne, et très vite se font aspirer par un tourbillon douloureux et obsédant dont il ne parvient à sortir malgré ses meilleurs efforts. "Riley, is it... is it because it's, uh..." Il ne sait pas comment poser cette question et rougit légèrement. Il repense à Katie lâchant sa main lorsqu'ils croisaient quelqu'un à Hogsmeade, et aux nombreux messages qu'il a envoyé à Ginny sans recevoir de réponse, et à l'impression pernicieuse que Susan a toujours préféré Anthony et Michael, et au fait qu'à chaque fois qu'il ressentait quelque chose comme ça pour quelqu'un, il avait l'impression d'être le dindon de la farce au bout du compte, le grand dadais qui aimait trop vite et trop fort et ne comprenait pas pourquoi on se foutait de sa gueule à cause de ça. Il se détache du front de Riley pour la regarder, se passe une langue anxieuse sur les lèvres. "Are you... are you perhaps a bit ashamed? Of me?" demande-t-il finalement. "I-it's fine if you are, I know I'm not an ideal..." bredouille-t-il légèrement en rougissant jusqu'aux oreilles. Il ne finit pas sa phrase, le boyfriend qui lui brûle les lèvres, et reprend simplement: "maybe you could help me... be better? I know it's not your job, or like, you know, any woman's job to help... men get better... like the 'fixer-upper' concept is really toxic but like..." Il cligne des yeux, son coeur battant la chamade - d'embarras et de honte, surtout, cette fois. "Please?" Riley sait toujours de quoi elle parle, et lui c'est tout l'inverse - peut-être qu'il est enfin destiné à grandir, avec elle, et à devenir meilleur.


Dernière édition par Cormac McLaggen le Ven 18 Déc - 11:19, édité 1 fois
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is love completely off the table?
June 2007 - Sheffield
Riley garde les yeux clos contre le visage de Cormac, écoutant les battements frénétiques dans sa cage thoracique tandis que ses doigts coulent jusqu’à la nuque du sorcier lorsqu’il souffle un "Cool" dans un soupir, presque soulagé lui semble-t-elle. Une risette apparaît au coin de ses lèvres, quelque peu étourdie par cette succession submergeante d’événements. Elle peinerait à expliquer comment ils en sont arrivés là, à effleurer (à demi mot, pour elle) des émotions si saisissantes ; simplement, certainement, comme l’on emprunte une route en laissant la vie guider ses pas sans trop savoir vers quoi on peut se diriger. C’est exactement ce qu’est Cormac : un heureux accident, une surprise inattendue que même sa plume n’aurait su prédire. "I mean, uh... you know...Yeah..." Il n’y a pas grand chose à ajouter, Riley gorgée de cette spirale insidieuse qui a atteint ses pensées, et assommée par ce qui est réussi à s’échapper d’entre ses lèvres - par l’impression légère d’avoir retiré une épine profondément enfoncée dans sa poitrine depuis trop longtemps.

Et force est de constater qu’elle n’a pas besoin de plus que cela, pour l’instant, profitant plutôt du silence agréable qui prend place entre eux, les entoure d’une bulle confortable ressoudant les brèches dans l’esprit fragile de Riley. Le contrecoup de leur balade catastrophique, de sa crise de larmes, de cette discussion éprouvante, la laisse épuisée, et comme elle l’a fait de nombreuses fois ce dernier mois, elle pourrait être capable de s’endormir dans les bras de Cormac, pour sombrer dans un sommeil réparateur dont elle se réveillera, avec un peu de chance, plus sereine.

"Riley, is it... is it because it's, uh...Hm?", marmonne Riley dans un souffle, d’un ton éteint en restant contre le front de Cormac, les yeux toujours clos, avant qu’il ne se décolle. Son regard qu’elle peut sentir sur sa peau la pousse à ouvrir doucement les paupières, cillant faiblement en retrouvant la lumière qui vient agresser ses pupilles sensibles. "Are you... are you perhaps a bit ashamed? Of me? I-it's fine if you are, I know I'm not an ideal..." Les mots de son colocataire l’atteignent en plein cœur, lui retournant violemment le ventre - à moins que cela ne soit l’inverse, tout se confondant dans l'œil de la tempête où une tranquillité factice s’est installée. Sous l’impact, Riley recule la tête d’un brusque mouvement de la tête en fronçant les sourcils ; que Cormac puisse penser une chose pareille la laisse sans voix. Est-ce qu’elle a fait quelque chose qui aurait pu lui faire tirer une telle conclusion ?

De la honte, Riley n’en a jamais eu que pour elle-même, bien plus tolérante envers les comportements et défauts des autres que pour les siens. Et à aucune occasion n’en a-t-elle ressenti envers Cormac, encore moins à l’idée que qui que ce soit appenne… ce qu’il se passe entre eux, tout simplement. Elle a non seulement, assez peu de gens dans sa vie pour s’en préoccuper, mais également une distance confortable avec l’opinion de ceux qu’elle ne connaîtrait même pas. "Cormac, what-Maybe you could help me... be better? I know it's not your job, or like, you know, any woman's job to help... men get better... like the 'fixer-upper' concept is really toxic but like… Please?" Entendre un tel discours dans la bouche du sorcier est difficilement supportable, un reflet de ses propres insécurités, que Riley n’aurait jamais imaginé chez Cormac. Elle a pu découvrir, au fil des mois à ses côtés, sa sensibilité et un manque de confiance sensible, ressurgissant à diverses occasions. Mais jamais ainsi, pas d’une manière qui sait atteindre la résistante de la sorte.

Une expression désolée, presque triste, prend possession de ses traits, tandis que sa main quitte le refuge de cheveux de Cormac pour voyager jusqu’à sa joue en une caresse tendre, son pouce redessinant les contours de sa pommette. "Oh Cormac no, sweetie no. Where did you get that from?", dit-elle en cillant, confuse par les conséquences qu’a pu avoir la distance certaine qu’elle a prise pour se protéger, blessant Cormac au passage, pour faire naître de telles idées. "There’s nothing wrong about you, there’s nothing to fix. Cormac you’re the sweetest person, how could you even think I would be ashamed to- to-" be your girlfriend. Les mots restent coincés, Riley marquant une pause légère en scellant ses lèvres et déglutissant pour endiguer la teinte rosée qui remonte jusqu’à ses joues brûlantes. "Be ashamed of you", corrige-t-elle en baissant les yeux, sa main glissant dans le cou du sorcier pour revenir l’y caresser du pouce.

Riley peut sentir son coeur décomposé battre avec difficulté dans sa gorge, définitivement étourdie par leur échange, par ce qui se révèle à elle au fil de la conversation ; ce qui ne lui donne plus envie de fuir, au contraire, plutôt de s’accrocher fermement au seul éclat qui a croisé sa route en de longues années. Quand bien même il peut être trop éblouissant par moment. "You’re the one dating a blind junky", finit-elle par dire d’une petite voix après une brève hésitation, le bourdonnement revenant prendre possession de ses sens engourdis. It just feels like that. Peut-être parce que c’est le cas, tout simplement. "I’m not the one who should be embarrassed." Et malgré le poids dans sa poitrine, Riley ne peut contenir l’ombre du sourire qui fleurit naturellement sur ses lèvres. It’s just like that.
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