BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (fenis #1) broken promises

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MessageSujet: (fenis #1) broken promises   (fenis #1) broken promises EmptyVen 13 Nov - 19:21
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T'as pas dormi de la nuit. Pas juste à cause du boucan de toute la meute en effervescence après le retour du papa, et tout ce qu'il a pu vous dire. T'as pas dormi parce que t'es en colère. Pour changer. T'es en colère de voir Fenrir revenir tout sourire après des mois d'absence, et faire comme si de rien était. Comme si Nadja n'était pas morte et qu'il s'était pas volatilisé sans dire un mot à personne. Comme si tout lui était dû. Alors, tu sais bien que c'est lui l'alpha, et que c'est comme ça. Pas le choix. Tu sais bien que c'est un sujet sensible en plus, avec Balls et tout ça. Mais t'as toujours été fidèle, t'as toujours suivi Fenrir les yeux fermés, même quand tu t'es retrouvée avec un putain de triangle sur la joue et un glyphe dans le cou. Tu l'as suivi parce que t'avais confiance en lui, une confiance aveugle parce que c'est quand même grâce à lui que t'en es là.

Aujourd'hui, t'as plutôt envie de dire à cause de lui. Aujourd'hui, t'as le sentiment que ta confiance en a pris un coup et le lien que t'as avec ton alpha aussi. C'est pas pour rien que tu t'es rapprochée de Balls au passage. T'en as mare de fermer les yeux. Y en a trop qui sont mort, même avant Nadja. Trop de dommages collatéraux, de vies qu'on oublie trop vite. Trop de gens qui ne semblent pas peser sur la conscience de leur alpha. Alors que c'est bien à cause de lui qu'ils se sont tous retrouvés dans les pattes des handlers. C'est bien à cause de lui que Nadja est morte. Parce qu'il a pas fait suffisamment gaffe. Parce qu'il a pas été là pour elle, comme il n'a pas été là pour toi et ton deuil.

Le soleil se lève à peine mais tu tiens plus. T'as bien compris qu'hier, t'obtiendrais pas de réponse. Encore moins d'excuse. C'était pas le moment, pas devant tout le monde. Alors t'as attendu jusqu'au lendemain... T'as suffisamment attendu. Tu vas jusqu'à la caravane de l'alpha et tu fous un grand coup sur la taule en métal qui lui sert de porte. Tu te fiches bien de le réveiller. “ Fenrir, tu dis suffisamment fort pour t'assurer qu'il t'entende. Faut qu'on parle. ” Tu patientes quelques instants, les bras croisés. “ Pour de vrai. Sans petit discours pour t'échapper.
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« Fish ? » Tu la fixes, en attendant qu’elle relève la tête et signe les papiers. Toi, tu as juste fait une croix, sous l'œil sidéré de Kalen. « Ça fera l’affaire » qu’il avait susurré du bout des lèvres. Un peu que ça fera l’affaire ! Pour lui, ça n’était qu’une bavure, et un tas de papiers à remplir. Pour remplir le vide que Nadja avait laissé.
Vous aviez quitté les bureaux, vos chemins s’étaient séparés. Il fallait que quelqu’un reconnaisse le corps. Pas besoin, y’avait pas besoin. Tu avais senti qu’elle avait disparu. Tu avais senti que tu ne la sentais plus.
« Salut, ma grande » que t’avais murmuré à sa peau livide, à son corps figé, à la grimace que l’Impardonnable, ou tu sais quel autre sort, avait imprimé sur son visage. Debout, au-dessus d’elle, plus jamais debout.
Le pire, quand l’un de tes loups mourait, c’était de ne plus le sentir. Les mages embaumeurs étaient déjà passés par là. Ils avaient tout pris ; ses entrailles, sa baguette, son odeur.

Tu te penches vers elle. Le brigadier, qui avait refusé de te laisser seul avec elle, fait un pas, sur le qui-vive. Tu empoignes une épaisse mèche de cheveux de Nadja, dans laquelle tu fourres ton pif, et tu renifles, tu renifles, tu pleures et tu renifles, dans le désespoir de sentir encore un peu son odeur.
« Fenrir, ‘faut y aller, maintenant. »
« Fenrir ! »


« Fenrir ! »
On tambourine à la porte de ta caravane. Tes yeux fixent le plafond sans dormir. Une patte hors des draps, un bras sous le crâne. Tu ne dors plus la nuit, à cause des rhumatismes, de la lune et de Nadja. A cause de toi. « Faut qu’on parle. » Tu aurais pu faire la sourde oreille encore longtemps, si tu n’avais pas reconnu sa voix.
Ta respiration s’accélère, tu es pris d’une quinte de toux, si rauque qu’on se demande quelle créature allait s’extirper de ton gosier. Tu te redresses, tournes un peu en rond dans l’espace exigu de ta caravane, pousses un grognement, sonore, pour lui signifier que tu arrives, enfiles un pantalon si sale qu’il pourrait tenir debout tout seul. Le marcel, lui, a bien sûr passé la nuit.

Tu arraches presque la maigre porte de ses gonds. « Loomis. » siffle ta voix de réveil. « Entre. » la presses-tu, l'œil épiant les alentours, comme si c’était dans les habitudes de la meute de se lever de si bonne heure. On entend encore les ronflements de Fish (ou de son chien). La jeune femme ne se fait pas prier pour s’engouffrer dans ton odorante piaule. Tu refermes la porte, récupères une vieille clope refroidie. « Café ? » que tu lui proposes, en te traînant jusqu’au réchaud.
Tandis que tu allumes le vieil appareil au gaz moldu, tu te hasardes -tu oses- te renseigner sur l’objet de sa visite, l’air de rien (l’air de tout) : « Qu’est-ce qu’il y a ? C’est encore à cause d’hier, c’est ça ? » Tu manques de confondre le pot à café moulu avec le cendrier. « Fish m’a déjà fait la leçon, si tu veux tout savoir… »
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T'entends Fenrir pousser toute une série de grognements sonores, signe qu'il t'a entendue et qu'il n'essaye pas de t'éviter en faisant le mort... Ce serait plutôt inapproprié. Tu patientes, les bras toujours croisés, l'air désabusé. T'as pas le temps pour ces conneries. T'es plutôt patiente d'habitude, avec les humeurs de Fenrir, mais ça fait deux mois que tu supportes plus. Ses caprices, ses frasques, ses blagues à deux noises. Tu supportes à peine la meute, alors qu'elle est censée être ton unique forme de confort. Mais ça, tu l'as trouvé dans la rage de Balls et dans les coups échangés avec d'autres hybrides, contre quelques gallions. C'est même pas pour l'argent que tu fais ça, encore moins pour le divertissement des sorciers pariant sur toi. Si tu pouvais, tu leur arracherais bien la main avec laquelle ils t'encouragent alors que tu sors les crocs face à un autre loup. Mais te battre, c'est le seul moyen que t'as pour évacuer cette vengeance que tu ne parviens pas à obtenir... Pour le moment. Si ce que dit Fen' est vrai, y a peut-être une nouvelle chance qui s'offre à toi. Mais tu as passé l'âge de croire tout ce que Fen' dit.

Loomis. Entre. ” Tu relèves la tête vers celui que t'avais toujours considéré comme un père. Il te dégouterait presque avec sa barbe mal taillée et son regard bovin scrutant les alentours, comme si vous alliez vous faire attaquer d'un moment à un autre. Sauf que c'est pas aujourd'hui qu'il faut être sur le qui-vive. C'était y a trois mois, quand elle et morte et qu'il a préféré partir. Mais tu dis rien. Tu montes, sans un mot, tu rechignes même pas face à l'odeur de transpiration, de tabac et de crasse humaine qui vient assaillir tes naseaux. Ca, t'as l'habitude, à force. Les trahisons, ça par contre...

Café ? ” Tu lui réponds pas. T'es pas venue ici pour papoter. “ Qu’est-ce qu’il y a ? C’est encore à cause d’hier, c’est ça ? Fish m’a déjà fait la leçon, si tu veux tout savoir… ” Tu laisses échapper un rictus tout en décroisant les bras. Tu glisses tes mains dans les poches arrières de ton jean et tu le toises. “ Fais pas comme si tu savais pas pourquoi j'suis là. ” Tu l'observes en silence pendant quelques secondes, puis tu hoches la tête, comme si t'avais la confirmation de ce que tu pensais. “ J'me fiche de ton histoire de rebelles là. Je sais que ça va encore nous r'tomber d'sus, et qu'on va encore faire les frais d'ta connerie. Mais ça va, j'ai l'habitude maint'nant. ” Tu te rapproches de lui, l'air menaçant. Mais y a la lueur dans ton regard qui trahit la peine qui te fait dire tout ça. La colère, elle est venue après. Après qu'on t'ait brisé le cœur et que celui en qui t'avais le plus confiance l'ait piétiné en te laissant gérer toute seule. Après toutes ces années. “ Nadja... ” T'arrives enfin à dire son nom. Il t'a fallu des mois. “ T'as pas été là pour elle. T'as pas appris d'tes erreur Fenrir, t'as pas appris après tous ceux qui sont morts avant. ” Tu sens l'émotion grimper en toi et tu la rejettes aussi fort que tu peux. “ Tu l'as laissée crever. ” Parce que c'est sa faute à Fen', si vous mourez tous les uns après les autres. Si l'amour de ta vie, le rayon de lumière de la meute, est morte elle aussi. C'est sa faute à lui, parce que c'est plus facile que d'admettre que c'est de ta faute à toi. “ Et après ça... Après ça t'as pas été là pour moi.
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MessageSujet: Re: (fenis #1) broken promises   (fenis #1) broken promises EmptyDim 27 Déc - 12:49
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Ouais, nan, à côté, la visite de Fish, la veille, ça relevait de la visite de courtoisie, celle un peu forcée, un peu désagréable mais nécessaire qu’on rend pour les fêtes de fin d’année, voir ce qui reste du vieux schnock. Au début, tu as soigneusement tourné le dos à Loomis, afin qu’elle ne voit pas passer toutes sortes d’émotions sur ton visage trop fatigué pour dissimuler quoi que ce soit. Tu faisais semblant de te concentrer sur les doses de café, la main tremblante, comme un p’tit vieux qui arrose ses plantes. La cuillère a fini par se tordre dans ta patte à la mention de Nadja. T’as fait volte-face, inspirant par le nez, fichant ton regard dans celui de ta gamine, provocante, insolente.

C’est bien, elle a tout bien appris de ce qu’il fallait absolument pas te dire, encore moins au réveil, encore moins après que tu te sois fait rouster par Fish, encore moins quand t’avais à peu près jamais fait le deuil de qui que ce soit.
Si elle savait. Si elle savait tous ceux que t’avais perdus et qu’elle avait pas connus. Ceux que t’avais perdus et qu’elle savait même pas qu’ils existaient. Les mômes qui survivent même pas au retour au camp, les loups d’avant son arrivée à elle, les chiens, les moldus avec qui vous aviez sympathisé et qui avaient eu la riche idée de sortir pisser un soir de pleine lune, les anciens amis suffisamment amis pour pas que tu les mordes…
C’est bien, elle avait ingéré le discours des autres ; de Fish, abîmée, de Wyvern, sidérée, de Valentine, et même parfois de Cave. Le discours de Nadja, aussi, à tous les coups.

Le discours de ceux qui pensaient que t’oubliais les morts. Ceux qui pensaient que quand tu souriais, tu souriais vraiment. Ceux qui pensaient que t’oubliais les anniversaires, de vie ou de mort. Ceux qui pensaient que tu savais même plus qui était Shoebox, ou à quel âge avait disparu Firefly.
C’est bien, ils avaient bien appris de toi.

Tu plisses les yeux, complètement tourné vers elle, énorme. « Toi non plus t’as pas l’air d’avoir capté un truc, ma grande… » Elle attaque, t’attaques en retour ; c’est con, ça règlera rien, mais c’est viscéral, et ça commence à gentiment t’emmerder que tout le monde pense que le moindre ongle cassé de Miss Chiwa, c’était ta faute. « … Les morts, ça fait partie du contrat. » D’un mouvement brusque du bras, tu désignes tout autour de toi. Un contrat qu’ils avaient pas demandé à signer, hein, pour rappel... « Les morts, ça fait partie de notre vie, ma grande… » Tu la fixes l'œil grand ouvert, inexpressif, presque aussi mort que l’autre. « On bute des gens, tout le temps et des fois, quelques fois, c’est les gens qui nous butent. Et ça va pas changer de sitôt… » Tu te redresses, intimidant, prenant de la place et l’acculant peut-être toujours un peu plus contre le mur. Tu tends la main vers elle et lui caresses les cheveux. « C’est terrible, je sais, mais on fait de notre mieux pour que ça arrive le moins souvent possible » Tu prends un air excessivement désolé. Tes caresses sont brusques, lourdes, ta main pèse sur sa nuque. A y regarder de plus près, tu étais sur le point de lui resservir le même cirque qu’à Fish… Mais pas sûr que Loomis se dégonfle au dernier moment, elle.
« Alors maintenant, j’suis là pour toi, voilà, fais-toi plaisir, défoule-toi. Mais si t’es pas contente, t’as qu’à te barrer, tu demanderas à Balls comment il l’a vécu » Ta main s’est arrêtée de caresser, fichée dans sa nuque pour conserver son regard dans le tien, pour t'imprégner de toute l’aversion qu’elle avait accumulé à ton égard et y dégoter suffisamment de combustible pour lui cracher toutes ses horreurs qu’elle allait se faire une joie de penser que tu pensais vraiment. « Y’a un moment où faut prendre une décision, ma belle ; et peut-être que , tu mesureras la difficulté de certains d’mes choix. »


Dernière édition par Fenrir Greyback le Sam 23 Jan - 16:38, édité 1 fois
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TW: Suicidal thoughts Devant ton insolence, l'Alpha se veut menaçant. Ça fait un bail que tu l'as pas vu comme ça. Tu t'étais presque habituée à le voir aviné et titubant, à le voir comme un gros sac inoffensif tant t'étais aveuglée par la peine et la rancœur. Puis même avant tout ça, c'était ton père, jamais il te voulait de mal. Pas à toi, pas à sa protégée. Vous vous étiez toujours si bien entendu avant ça que tu peux pas t'empêcher d'être décontenancée devant se soudain revirement d'humeur. Pourtant, aussi fière que peu l'être Fenrir, tu restes campée sur tes deux pattes arrières, ne décrochant jamais ton regard du sien. “ … Les morts, ça fait partie du contrat. ” Ni son ton condescendant, ni son air menaçant ne t'avaient préparée à ça. T'en as presque le souffle coupé, l'envie de t'asseoir pour mieux digérer ce qu'il vient de te lancer. Tu recules, impuissante, jusqu'à ce que ton dos vienne heurter la paroi crasseuse de la caravane. Les mots sortent de la bouche de Fenrir mais tu sens tes oreilles bourdonner. C'est sans doute lorsque sa main bourrue vient caresser tes cheveux sales et brusquer ton cou que tu sors de ta léthargie. “ Alors maintenant, j’suis là pour toi, voilà, fais-toi plaisir, défoule-toi. Mais si t’es pas contente, t’as qu’à te barrer, tu demanderas à Balls comment il l’a vécu. ” Ton regard se durcit à nouveau. T'étais la première à cracher sur la lâcheté de Balls. Puis maintenant tu te retrouves à sa place, et la comparaison te terrorise. La meute, c'est tout pour toi. C'est ton monde. Sans elle, t'es rien, et il le sait. L'idée de te retrouver seule loin de tous te tord l'estomac. “ Y’a un moment où faut prendre une décision, ma belle ; et peut-être que là, tu mesureras la difficulté de certains d’mes choix. ” Ton regard ancré dans le sien se fait incandescent. “ Tu parles de choix, Fenrir, mais rappelle-moi quand est-ce que tu nous a laissé le choix ? Quand tu nous as arraché à nos familles pour qu'tu t'sentes moins seul ? Ou quand tu nous a vendus au Ministère pour sauver tes p'tites fesses ? ” Tu dégages son bras de toutes tes forces parce que tu supportes plus d'être en contact avec lui. Tu sens la colère se transformer peu à peu en peine et tu évites soigneusement son regard.

La vérité, c'est que depuis la mort de Nadja, t'es perdue. Complètement perdue. Tu sais pas ce que tu veux, tu sais pas où t'en es. T'as juste envie de te venger, et de comprendre, mais après quoi ? Après rien. Tu peux pas faire semblant. Tu peux pas faire comme si de rien était parce que Nadja c'était ton futur, et que sans elle tu n'es plus rien. Sans elle, y a plus de lumière au bout du tunnel, y a plus de raison de se battre tous les jours, ou de supporter les conneries de Gy'. C'est pas comme avant que tu la rencontres, quand y avait toi et Fen et Fish, et les autres, et qu'il y avait une meute unie, une famille, dans le genre que t'as toujours rêvé. Maintenant t'as l'impression qu'y a un truc qui s'est brisé avec les autres, et tu sais plus si ta place est encore avec eux. Mais dès que tu t'imagines partir, tu réalises à quel point ta place n'est pas seule. Sans doute que ta place, elle est avec elle.

Ta voix se transforme en murmure rauque quand tu reprends la parole. “ C'est pas la mort, le pire. Je... Je sais que ça arrive. C'est ton indifférence après. C'est comme si tu ressentais rien. Tu prétends qu'on est tes enfants mais quand on crève tu t'barres. Ça... Ça j'peux pas t'pardonner. ” Pourtant, tout dans ta voix l'implore de te donner une raison de le pardonner. Sans quoi... Sans quoi tu sais pas si t'arriveras encore à tenir longtemps.
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MessageSujet: Re: (fenis #1) broken promises   (fenis #1) broken promises EmptyJeu 11 Fév - 22:24
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Tu prends soin de bien passer au-dessus du fait que, de base, tu les avais arrachés à leur ancienne vie. Tu ne t’étais jamais décidé à justifier ces actes de barbarisme, et ça n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Pour toi, tu étais l’outil d’une force supérieure, rien de bien religieux, simplement d’un instinct qui te surpassait, te révélait à toi-même, et c’était ce don, cette force, que tu distribuais à tes enfants. Leur vie d’avant, de vulgaires sorciers, n’importait plus. Parfois, même, c’était de la misère et de la solitude que tu les tirais.

« Quelqu’un doit prendre ces décisions ; et si j’les prends, c’est parce que j’estime que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. J’pense à vous, quand j’les prends, à rien d’autre. » Le pire, dans ce raisonnement tordu et qu’elle pouvait avoir du mal à avaler, du fait des drames que ces décisions avaient engendrés, c’est que tu pensais bien faire. Tes loups pouvaient te reprocher n’importe quoi, mais au fond d’eux, ils ne pouvaient pas ignorer que tu les aimais. D’un amour tordu et peu enviable, mais d’un amour d’une force au-dessus de tout ce qu’ils avaient pu connaître jusque là ; parents, famille, conjoints…

« J’vais te dire un truc que j’ai jamais dit à personne » Et à voir comment ça te met mal à l’aise, c’est certainement pas une fausse révélation exclusive dont tu abreuvais les plus naïfs pour leur donner l’impression qu’ils étaient spéciaux. « Tu veux savoir comment je fais pour tenir depuis tout ce temps ? Comment qu’j’fais pour pas m’effondrer dès que je pense à tous ceux qu’on a perdu ? » Tu attends en silence quelques secondes, le temps d’être certain que tu as capté une miasme d’attention. « J’le prends ; chaque mort, j’la prends, chaque disparition, j’la prends, j’la sens, et j’l’avale. Je les garde à l’intérieur. J’les tiens et j’les laisse jamais partir. » Tu as plaqué tes mains caleuses sur ta poitrine, y tapant du poing pour marteler la fin de tes phrase. « J’vais pas te mentir ; ça me tue. Ça me fait mal tout le temps. Mais c’est ce qui m’tient en vie. C’est pour me rappeler à quel point ça fait mal, et que j’ferais tout pour pas que ça se reproduise. »

Alors, effectivement, au vu du fiasco de la meute (et encore, à cette époque, la NSFW était encore debout), ça donnait pas l’impression que tu faisais gaffe. Et pourtant, ils avaient pas l’air de réaliser, que si t’étais pas là pour prendre les rênes, ils n’auraient pas fait long feu. Un loup solitaire, ça ne survit pas.

« Faut que tu prennes tout, Loomis. Le bon comme le mauvais. Les souvenirs et le cœur brisé. Et faut que tu t’en nourrisses. » Et, comme pour illustrer ton propos, ou peut-être simplement parce que tu as la gorge sèche, nouée, et qu’il faut que tu t’hydrates, tu retournes faire ton café, quelques minutes. Ça va encore finir en jus de chaussette, c’est tout ce que tu sembles capable de produire, sans l’aide d’une baguette, et avec ton vieux matos qui avait dû voir naître les trois quarts de la meute. Nadja faisait partie de ceux qui te prenaient de vitesse, et elle se ramenait à chaque fois avec son propre thermos, que tu trouvais tout aussi imbuvable, mais ça, c’est une autre histoire. Tu sens peut-être encore un peu cette odeur écoeurante de café coupé au lait… Mais c’est ténu.  

Tant que tu tournes le dos à Loomis, tu reprends. « Tu peux pas dire que j’ai rien ressenti. Y’a que toi qui peux savoir ce que j’ai ressenti. » Même si Loomis n’est pas la première mordue. Même si Loomis n’était pas l’enfant roi comme Miss Chiwa, il persistait une connexion brute entre vous deux. Il y avait quelque chose de spécial entre toi et chacun de tes loups. Et pour Loomis, c’était une compréhension mutuelle qui se passait souvent de mots. C’était pas comme Fish qui semblait penser pour vous deux. C’était pas la crainte de Chip qui cherchait éperdument à devancer ta pensée pour te plaire. C’était juste un mécanisme de pensée désintéressé. Loomis avait jamais cherché à jouer à la plus maligne, à la plus belle, à la plus forte. Elle cherchait pas tes faveurs, et c’est pour ça que tu les lui donnais délibérément.

« Elle me manque à moi aussi, Loomis. » Tu laisses l’eau chauffer. Te rapproches d’elle, trop. Tu passes ton bras derrière sa nuque, encore une fois mais cette fois-ci tu l’attires à toi et presses sa joue contre ton coeur
Tu refermes tes deux bras autour d’elle. La pression est peut-être un peu plus forte que la normale, mais c’est juste le temps d’être sûr qu’elle ira pas se débattre. Que ça sert plus à rien de se battre. Que désormais, il faut accepter et passer à autre chose.
Vous pouviez pas tout arrêter à chaque fois que l’un des vôtres vous quittaient. Auquel cas ça ferait une paye que tu aurais rendu ton tablier.
« Et la vérité, c’est que je veux pas que tu partes, parce que je le survivrais pas. »
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TW: deuil Tu trouves que c'est n'importe quoi. Que Fenrir se cache derrière une fausse responsabilité, celle de devoir prendre des décisions pour tout le monde. Mais la vérité, c'est qu'il lui suffirait de vous demander à tous votre avis. Parce que c'est pas parce qu'il est l'alpha qu'il a un droit de vie et de mort sur vous. Qu'il peut décider qui compte, et qui peut disparaître. Tu sais, au fond, que t'es en train de te monter la tête pour éviter de voir son point de vue. Que c'est pas en demandant l'avis de Caleb ou Chip que vous allez être rendus - déjà qu'il a donné des responsabilités à Chip, ce que tu comprends toujours pas. Mais c'est trop simple de dire qu'il a pas le choix. On a toujours le choix.

Et puis Fen' a soudain l'air grave, et toute la haine et la rage que t'étais venue lui cracher à la gueule se coince dans ta gorge nouée. Tu l'observes, toujours sur la défensive, prête à encaisser un nouveau bobard censé te faire avaler la pilule. Sauf que là c'est différent. Là c'est Fenrir comme tu ne l'as jamais vu. “ J’le prends ; chaque mort, j’la prends, chaque disparition, j’la prends, j’la sens, et j’l’avale. Je les garde à l’intérieur. J’les tiens et j’les laisse jamais partir. ” Ton regard suit ses grosses mains pleines de poils jusqu'à son torse imposant. “ J’vais pas te mentir ; ça me tue. Ça me fait mal tout le temps. Mais c’est ce qui m’tient en vie. C’est pour me rappeler à quel point ça fait mal, et que j’ferais tout pour pas que ça se reproduise. ” Tu croises à nouveau son regard et tu réalises à peine la douleur qui vient saisir tes tripes au point d'en avoir la nausée. Tu réalises pas que toute la peine que t'as tenté d'enfouir loin, là où personne viendra la chercher, est en train de ressurgir en même temps que celle de ton alpha. Et les larmes, que t'as retenues depuis la mort de Nadja, viennent te prendre à la gorge, te brûler comme une nouvelle morsure, encore plus insoutenable que la première. C'est à cause d'elles que t'arrives pas à en placer une. Non pas que t'en ressens le besoin alors que tu te sens peu à peu ensevelir par des émotions bien trop fortes, qui viennent fissurer cette carapace que tu étais si fière d'avoir construite autour de toi.

Le corps faible, t'as les bras qui tremblent un peu dans tes appuis, comme si t'étais tétanisée après l'effort. Tu continues de regarder Fen', incapable de détourner le regard, prenant enfin en pleine face ce deuil que t'étais jamais parvenue à encaisser. “ Faut que tu prennes tout, Loomis. Le bon comme le mauvais. Les souvenirs et le cœur brisé. Et faut que tu t’en nourrisses. ” Le souffle court, tu ressens immédiatement un vide quand l'alpha s'éloigne pour aller s'occuper du café. Il fait plus froid loin de son imposante carcasse. Toujours sous le coup des émotions, tu l'observes faire son affaire, le museau à peine titillé par les effluves de café rance. A le voir, tu réalises enfin que c'est juste un genre qu'il se donne. Que c'est sa carapace à lui. Avoir l'air détaché pour faire comme si de rien n'était. Toi t'as besoin de ta colère et d'en vouloir au monde entier, lui il a besoin de garder la tête haute pour vous tous. Et plus que jamais tu réalises le poids qui pèse sur les épaules de ton alpha. Mais tu n'as pas le temps d'y penser, pas le temps de formuler clairement cette pensée dans ton esprit. T'accuses encore le coup de votre échange, et le Greyback poursuit. “ Tu peux pas dire que j’ai rien ressenti. Y’a que toi qui peux savoir ce que j’ai ressenti. ” Ta gorge se noue un peu trop et les larmes finissent enfin par brouiller ta vue. Tu cherches désespérément à croiser son regard, qu'il évite soigneusement avec son foutu café.

Puis il vient vers toi et te prend dans une étreinte un peu étrange, douloureuse, mais peut-être que c'était tout ce dont t'avais besoin. “ Elle me manque à moi aussi, Loomis. ” Les larmes coulent pour de bon cette fois et se transforment vite en sanglots. Tu peines à reprendre ta respiration mais c'est si bon de relâcher enfin la pression et de trouver un réconfort dans la chaleur nauséabonde de l'alpha. Tu sens sa force, rassurante, te tordre à moitié le cou et son souffle putride conclure son monologue. “ Et la vérité, c’est que je veux pas que tu partes, parce que je le survivrais pas. ” Entre deux sanglots, tu viens finalement lui rendre son étreinte, à la manière d'une petite fille de huit ans qui vit son premier chagrin. Il est si grand par rapport à toi. Et si dans cette étreinte, tu pardonnes enfin ton père, tu sais pertinemment que ce n'est que le début du chemin. Que maintenant, il n'y a plus de carapace pour te protéger. Que tu ne peux plus en vouloir à Fenrir pour ne pas avoir à ressentir toute la peine que t'a causée la mort de Nadja. Au bout de quelques instants, dans cette étreinte beaucoup trop longue pour des caractères comme les vôtres, tu glisses d'une voix rauque à force d'avoir pleuré : “ Je sais... J'partirai pas. ” Et dans toute cette scène, t'en tires quelque chose de positif : la certitude que Nadja, où qu'elle soit, sourit en vous regardant, toi et Fen'. Elle a jamais voulu que vous vous mettiez sur la gueule. Vous êtes une famille. Et la famille c'est tout ce qui compte.

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