BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 friendship is never overrated (themariel#1)

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friendship is never overrated
CARDIFF, 7 juin 2007 || @Ariel Guterman
Tu passes une main sur tes cheveux, pensive. Devant toi, la baraque Guterman, qui s’élance vers les cieux. Tu es une habituée des lieux, et ce depuis un certain temps, et tu y connais chaque occupant avec précision, capable de distinguer chacun des cinq Guterman que tu pourrais croiser. Dans ta main, la missive qu’Ariel t’a envoyé en urgence par hibou, ce matin, alors que vous aviez convenu depuis quelques jours de vous revoir. En la relisant, tu laissas échapper un long soupir, dépitée face à la requête plutôt loufoque que ton meilleur ami t’avait fait parvenir. Passer par le jardin et l’échelle, pour ne pas croiser ce cher Ephraim, qui apparemment rôdait au rez-de-chaussée, d’après les dires de l’ainé de la fratrie. Tu avais décidé de t’y conformer, même si c’était complètement déplacé, si bien que tu rangeas la note dans une poche de l’intérieur de ta cape bleu marine, et tu ouvris le portail du jardin en silence, d’un signe de la main nonchalant. Contournant la bâtisse, tu arrivas dans le jardin et te surpris à te pencher pour passer sous les fenêtres, hors de vue des occupants du niveau 0. Tes talons s’enfoncèrent dans la terre meuble de ce qui semblait être un parterre de fleurs récemment installé et tu pestas légèrement en espérant que personne ne s’en rendrait compte. Arrivant dans un angle où on ne pouvait pas vraiment te voir, mais où tu avais une vue assez claire de la fenêtre de la chambre de l’embaumeur, tu ressortis la note, la plia sous la forme d’un oiseau et, l’animant d’un sortilège appris en cinquième année (plutôt basique, donc), tu l’envoyas toquer de son bec de papier contre la vitre d’Ariel.

C’était ridicule.
Toute cette histoire était ridicule.
Franchement, elle n’avait plus neuf ans, hein ?
Et personne n’avait dit « Action », en plus.
Non, sincèrement, c’était ridicule.

En même temps, ça avait quelque chose d’assez amusant, de se la jouer agent secret, à ne pas devoir être repérée par l’immonde Professeur E., pour rejoindre ton allié A. dans la quête de tu-ne-savais-quoi. Dans la sacoche battant contre ta hanche droite, une flasque qui justifiait cette mission digne des plus grands romans d’espionnage, mais également un cadeau pour ton ami, à proximité de son anniversaire, et pour le remercier de l’énorme bouquet de fleurs qu’il t’avait fait parvenir au moment de ta première.
Tes mains sur tes hanches, tu attendais qu’Ariel daigne enfin se rendre compte que tu étais arrivée et que tu avais su braver tous les obstacles, et tu étais en train de te demander s’il n’était pas temps d’arrêter cette mascarade et de passer par la porte d’entrée normale, comme toute personne sensée, lorsque le battant s’ouvrit enfin, laissant apparaître les bouclettes si familières de ton vieil ami. « C’est pas trop tôt ! » lanças-tu, sans trop forcer sur ta voix, puisque la discrétion était toujours de rigueur.
Le temps qu’il t’indique où était cette fameuse échelle, que tu l’allonges d’un sort et que tu en gravisses tous les barreaux, non sans enlever tes chaussures à talons pour les mettre dans ta sacoche, et procéder à l’ascension pieds nus, tu finis enfin par atteindre la plus haute chambre du plus haut donjon (enfin, c’est ce qu’un romancier aurait écrit s’il s’était agi d’un roman d’aventure quelconque).

Soupirant d’aise en saisissant la main qu’il te tendait et en arrivant enfin sur le sol ferme, tu dégrafas ta cape et posas le sac au sol, avant d’enfin lui dire tout le bien que tu pensais de cette épopée : «  Que ce soit bien clair, je repars par la voie normale : escaliers et porte, hein. » Et d’ajouter, aussitôt après : « Si tu ne savais pas encore que je t’aime de tout mon cœur, j’espère que cette séquence périlleuse te l’a prouvé. » Et d’ouvrir en grand les bras pour l’enlacer fort contre elle, pour le saluer correctement. Puis s’improviser marchande de tapis : « Alors, j’ai apporté quelques trucs comme ça, qui m’encombraient : d’abord, ce médicament que tu m’avais demandé et la voilà qui lui transmet la flasque qu’il avait fallu dissimuler aux cerbères guterman (les frères d’Ariel, donc), Et ensuite, un small token of my gratitude, parce que je pense que tu n’en as pas encore, et que bon, je crois que c’est bientôt ton anniversaire. » Elle lui tend une petite boîte toute noire, avec un sourire en coin qui ne cesse de s’étirer alors qu’elle le fixe, en attendant qu’il ouvre le cadeau pour découvrir l’iKrys6, dernier petit bijou de technologie qui était sorti à peine une semaine plus tôt, le 1er juin. Et de préciser, lorsqu’il a découvert ce que renfermait le paquet : «  Comme ça, je pourrais m’assurer que t’es pas en train de me baratiner à distance, maintenant. Finis les enfumages quand je t’embête avec mes questions ! », un petit rire cristallin accompagne la justification d’un tel cadeau avant de joindre les mains et de demander, quand même, pour être sûre de ne pas avoir fait de conneries : «  Ça te plaît ? »
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Le morceau de papier enfoncé dans la poche de ton pantalon, tu ouvres la fenêtre et te prend la fraîcheur en pleine face, trouvant rapidement le chemin qui te mène à la frimousse de Thema que tu vois parler mais n’entend pas. Comme un ahuri, tu lui fais de grands gestes avec ton bras, telle la reine d’Angleterre en pleine procession, un sourire un peu trop proéminent pour avoir comprit qu’elle t’en voudrait certainement un peu de lui avoir demandé tout ça. « Par là, » tu lui indiques l’endroit où se trouve l’échelle et lui tient l’extrémité pour qu’elle soit un tant soit peu stabilisée dans son ascension, « Pour ma défense, j’étais parti me libérer la vessie et j’ai mis un certain temps avant de revenir… et j’me suis lavé les mains, ouais, j’ai eu le temps, » lui glisses-tu alors qu’elle vient à peine de rentrer dans ta piaule. « Que ce soit bien clair, je repars par la voie normale : escaliers et porte, hein. T’as déjà les bras ouverts comme un demeuré à la regarder avec un regard de chat potté; avec la demande tacite qu’elle arrête de se plaindre pour te prendre dans ses bras en règle. Si tu ne savais pas encore que je t’aime de tout mon cœur, j’espère que cette séquence périlleuse te l’a prouvé.25/20 pour la cascade, t’es la meilleure, » que tu lui dis en l’écrasant contre toi, puis dépose un baiser appuyé sur sa joue fraîche. Tu laisses ton bras sur ses épaules pendant qu’elle fouille dans son sac et te sort le médoc que tu lui as demandé.

« Alors, j’ai apporté quelques trucs comme ça, qui m’encombraient : d’abord, ce médicament que tu m’avais demandé, tu réceptionnes la flasque en la louangeant, bien obligé de te défaire d’elle, ton autre main étant occupée par ta canne, merci, j’te revaudrai ça quand tu veux, c’est que vous commencez à être rodés, même si vous n’attendiez pas vraiment de contrepartie dans vos accès de bonté, puisque c’est ça l’amitié. Et ensuite, un small token of my gratitude, t’as l’air un peu intrigué, là, avec tes sourcils un peu froncés, parce que je pense que tu n’en as pas encore, et que bon, je crois que c’est bientôt ton anniversaire. » notre anniversaire, penses-tu comme un réflexe, les Guterman indissociables, dans la vie et dans l’au-delà. Mais qu’est-ce qu’elle a bien pu te ramener? T’es à la fois étrangement anxieux et tout excité, l’œil brillant qui fait alors le va et vient entre la boîte noire entre tes doigts et le visage souriant de Thema. « Si c’est une canne magique télescopique, je t’assure que tu vas repasser par la fenêtre, » que tu lui lâches sans un seul soupçon de méchanceté dans la voix, t’assieds sur le coin de ton bureau, dépose ta canne contre son bord et profite de tes deux mains pour découvrir le contenu de la boîte.

Est-ce que ce serait pas…

« Comme ça, je pourrais m’assurer que t’es pas en train de me baratiner à distance, maintenant. Finis les enfumages quand je t’embête avec mes questions !Mais… » t’as le visage déformé dans un sourire beaucoup trop lumineux maintenant, t’adores les cadeaux, t’as toujours aimé ça, et ceux de Thema ont encore plus de valeur encore. Tu lèves les yeux dans sa direction, dépose doucement ce bijou de la technologie sorcière sur le bureau et fait quelques pas sans ta canne - ce dont tu es parfaitement capable au demeurant - et retourne t’échouer plus lourdement dans ses bras. « Ça te plaît ?Mais  ooooooouiiiiiiii bien sûûûûûr que ça me plaît, vieille bique de mon cœur !, » c’est qu’elle est plus âgée que toi et tu as tendance à le lui rappeler par des surnoms affectifs douteux. Vieille bique, franchement, t’as quand même mieux fait par le passé.

« Vieille bique ! Vieille bique ! » jacasse Manu dans un coin de la pièce, se nettoyant la serre juste après, fier de son effet. « Oh, hey, pas toi Manu, » que tu le menaces, t’accrochant un peu au cou de Thema pour ne pas être déséquilibré trop longtemps, « Ça tombe bien j’t’ai prévu un truc aussi, » que tu lui annonces en lorgnant dans sa direction, vos visages bien trop proches pour que tu ne louches pas. « Non, je déconne, j’ai vraiment rien prévu, j’ai été occupé toute la matinée et j’ai sorti la tête de l’eau y a quoi? Une demi-heure? » grimaces-tu, en lui soufflant les derniers mots un peu plus bas, guettant une réaction.

« Je suis un ami en carton, vraiment, » que tu couines un peu avant de lui re-déposer un bisou sur sa tempe, la lâchant pour aller récupérer ta super canne bas de gamme, « Accio, » et une espèce de boîte à cloche arrive par magie, que tu réceptionnes sur le bureau, laissant le tout tel quel, te contentant de rejoindre ton lit pour t’y échouer avec la grâce d’un pélican. « Si t’as faim tu peux ouvrir, quelque chose me dit que ça va te faire saliver, » que tu dis allongé à plat dos sur ton lit, l’iKrys6 ramené à toi par un nouvel Accio, « Va falloir que tu m’expliques comment les programmes fonctionnent, c’est comme les anciens? » ce que tu lui as pas dit, c’est que c’est son gâteau préféré qui est sous la cloche, et que vous avez un peu trop prit l’habitude d’en dévorer à même ton lit depuis que vous vous connaissez. Quand t’arrives à en dégotter, ça annonce toujours une bonne session en perspective.

« Je dis ça mais j’crois que j’en suis resté au 4. C’était à peine possible d’avoir une bonne qualité pour t’entendre, c’est moi qui t’le dit. J’pourrais voir le reste de ta saison d’Elementary ou pas? » et quand tu passes ta main sur sa surface dans un mouvement caractéristique aux produits stimagiques de la BCBC, l’initialisation se fait. Prochaine étape, récupérer ta baguette pour pouvoir te servir de ce nouveau jouet, mais Thema pourrait aussi bien t’y aider car elle n’en a pas besoin. Semblant absorbé par l’engin, plus beau et plus compact que ce que tu avais jusque là, une pensée te traverse et avec elle, te déforme le visage dans une expression mi-terrorisée, mi-surprise. Dramatique.
« Attends, ça veut dire… ça veut dire que tu vas pouvoir voir ma sale tête? En direct? Me dit pas qu’il y a une fonction zoom sur les points noirs, sinon je… » tu ne parviens pas à terminer ta phrase, c’est qu’allongé comme ça, ce n’est pas fort simple d’oxygéner correctement ton cerveau ; mais t’es dans une position que tu apprécies, alors t’y reste, et tu te cloues le bec le temps de reprendre un peu d’air.
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CARDIFF, 7 juin 2007 || @Ariel Guterman
Un clin d’œil accueille la promesse d’Ariel de te rendre la pareille et, silencieusement, secrètement, tu espères qu’il n’aura jamais à t’apporter sous le manteau des substances illicites. Parce que bon, ça voudrait dire que tu n’avais pas réussi à faire ce que tu t’étais promis de tenter : te débarrasser de toutes ces merdes pour aller mieux, de façon durable. Tu gardes le mystère sur ce que contient la boîte que tu as mis dans ses mains et un immense sourire innocent éclaire ton visage alors qu’il émet sa première hypothèse : « Si c’est une canne magique télescopique, je t’assure que tu vas repasser par la fenêtre - Bon ben je vais y aller, hein ! », ris-tu en faisant mine de t’écarter de quelques pas, guettant avidement sa réaction lorsque le paquet sera défait. Tu précises tes projets machiavéliques maintenant qu’il contemple l’objet et tu te réjouis profondément de la mine qu’il affiche, rassurée d’avoir tapé dans le mille. Ouvrant les bras pour le réceptionner alors qu’il s’avance vers toi sans sa canne, il y a quelque chose de tout à fait naturel dans ces gestes qui trahissent une amitié bien ancrée, sincère, nécessaire entre vous deux. Tu sais qu’il n’a pas besoin de toi, qu’il a sa canne, qu’il est autonome, mais tu sais aussi qu’il ne prendra jamais mal le fait que tu serres un peu plus fort tes bras lorsqu’il t’enlace sans support supplémentaire, parce que ça n’a rien de pitié quelconque. Et puis bon, tu ris encore quand il te traite de vieille bique, tu bêles même brièvement dans son oreille pour ponctuer l’échange.

Forcément, Manu entre dans la danse en ouvrant le bec à ce moment trop mignon pour ne pas être interrompu et heureusement qu’Ariel le calme parce qu’un petit Silencio informulé serait parti sinon. « Ça tombe bien j’t’ai prévu un truc aussi - Ah bon? » l’interroges-tu, surprise. C’est pas comme si c’était ton anniversaire bientôt, alors tu n’attendais pas grand chose de ton meilleur ami. « Non, je déconne, j’ai vraiment rien prévu, j’ai été occupé toute la matinée et j’ai sorti la tête de l’eau y a quoi? Une demi-heure? - Aaah? » S’il avait sorti la tête de l’eau une demi-heure plus tôt, il y avait une chance qu’il ait pensé à quelque chose de simple, mais de diablement efficace. « Je suis un ami en carton, vraiment - Mais nooooon ! », protestes-tu, histoire de le rassurer un peu alors qu’il a l’air un peu penaud. Il s’écarte et tu restes là, les bras ballants, un peu désemparée, mais te doutant qu’il y a baleine sous gravillon dans sa comédie.

Pour autant, lorsqu’il attire à lui, d’un endroit que tu n’as pas repéré, une boîte à cloche, tes yeux s’éclairent d’une lueur de compréhension soudaine alors que ton sourire est immense de nouveau et que tu t’approches du bureau lorsqu’il t’invite à déclocher alors qu’il va s’allonger sur son lit : « Est-ce que c’est ce que je crois ? », tu demandes, avant de déclocher sans vraiment attendre une confirmation. Si bien que tandis qu’il enchaîne en parlant du fait qu’il va avoir besoin d’être guidé par tes connaissances profondes, toi, tu soulèves la cloche et te voilà à glousser de plaisir et limite à battre des mains en reconnaissant le glaçage miroir au chocolat et les motifs moirés de la mousse de ce formidable hérisson comme les pâtissiers magiques l’appellent. Et te voilà à couiner de bonheur un petit : « Oh ouiii-hihi ! »
Franchement, il te connaît trop bien. Tu reviens à Ariel qui te regarde et tu te rapproches de lui pour t’asseoir sur le lit à côté de lui, tes pieds toujours nus sur sa couette. « … J’pourrais voir le reste de ta saison d’Elementary ou pas? - On est encore en cours de tournage. Ça devrait sortir à l’automne, la suite de la saison ! Mais ohlala, faudra que je te raconte, y en a qui sont vraiment débiles dans le casting, ugh ! » Ton regard dévie brièvement vers le gâteau qui vous attend sagement, mais avant de pouvoir le déguster pendant un visionage, il faut quand même mettre en route l’iKrys6 et c’est pas une mince affaire ! D’un geste de la main nonchalant, tu attires à toi le gâteau et tu fais apparaître deux cuillères de nulle part : l’ensemble se pose tranquillement au pied du lit, histoire d’attendre sagement que vous ayez réglé cette mise en route. Tu divulgues des informations à Ariel et tu en profites pour attirer aussi à toi la boîte, pour en tirer la notice et être sûre de ce que vous faites. C’est que tu n’es pas installatrice professionnelle d’iKrys alors autant être certaine et ne pas faire de connerie. Et Ariel rebondit finalement sur quelque chose d’annoncé plus tôt : « Attends, ça veut dire… ça veut dire que tu vas pouvoir voir ma sale tête? En direct? Me dit pas qu’il y a une fonction zoom sur les points noirs, sinon je…  - Hé ouiiii ! Enfin, oui, on va pouvoir se voir, mais je crois pas qu’on peut zoomer… Attends je regarde… » Tu t’empares de nouveau de la notice et tu déroules le parchemin pour tenter d’y trouver une fonction de ce type, en vain. « Mh, on dirait que non… » Et d’enchaîner, en regardant Ariel, toujours allongé sur le lit, d’un air faussement déçu : « Ahlala, quel dommage ! »

Il vous faut encore une dizaine de minutes pour paramétrer la projection de la boule de cristal (sur le plafond de la chambre de ton ami, ce qui vous permet donc d’être totalement allongés sur son lit pour regarder les séries sorcières), le son (plutôt correct et pas défectueux du tout) et tout un tas de choses reloues. Commençant à zapper pour essayer de décider ce que vous voulez regarder, tu pestes un peu contre l’abonnement de la BCBC qui est quand même hors de prix, et tu laisses échapper un petit cri de surprise quand tu constates qu’Amortension USA est désormais accessible. « Envie de te moquer des candidats de réalité crystal ? », suggères-tu sans pour autant préciser que la face de Purville te donne des boutons. « Sinon, t’es à jour, dans Reign ? J’ai pas eu le temps de regarder la dernière saison… » Et puis bon, il va falloir vous attaquer au gâteau à un moment, hein, et pour ça, il faut quand même avoir un sujet sympa.
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L'engouement de Thema te fait sourire jusqu'aux oreilles, comme d'habitude, et ce petit rien qui fait fait germer un début de sensation de faim. C'est que le gâteau que tu lui as choisi est toujours son préféré, et que tu comptes bien y goûter aussi à ton tour. Votre synergie te fait toujours du bien, à vrai dire, car une fois ensemble, vous avez l'air de deux gamins papillonnant à chaque coin de pièce, incapables de balancer moins d'une dizaine de mots dans vos phrases. En réalité, t'as beau être tanné par ta journée, avec un soupçon de mal de tête qui pointe, tu te sentais re-énergisé à son contact, comme si tu retrouvais une part de toi dont on t'aurait privé. "On est encore en cours de tournage. Ça devrait sortir à l'automne, la suite de la saison !À L'AUTOMNE ? (c'est que ça te paraît loin, ces choses-là, mais tu y penseras quand tu devras fêter les morts en les liftant un peu)(tu tousses un peu fort, t'as un peu trop braillé) — Mais ohlala, faudra que je te raconte, y en a qui sont vraiment débiles dans le casting, ugh !Faut que tu me racontes aussi les gens que t'as pecho, je suis plus rien moi" c'est que t'aurais bien besoin d'un iKrys intégré aussi dans ton cerveau, rien que pour être au courant de toutes les aventures de ta meilleure amie. C'est qu'en plus de tout ça, entre le gâteau et le cadeau, vous n'alliez pas pouvoir ne pas commérer, ni même oublier le thème le plus crucial de vos entrevues : votre vie sentimentale.

Le nez dans ton nouvel appareil, elle dans sa notice, vous finissez quand même par l'allumer, et elle t'informe même que la fonction zoom n'est pas encore disponible. "Même les moldus savent faire ça avec leurs appareils photo! Sérieux!" râles-tu un peu, comme un boomer que tu n'es pas. Le boomer, c'est Ben, tout le monde le dit, et toi qui a beau être passé le premier, tu n'as que des mèches blanches-argentées sur ton crâne pour en témoigner. "Bon," du coup tu te redresses un peu, puis tu vas rapprocher ton visage du sien, en louchant sur ses yeux. "Du coup, j'ai pas de points noirs biche de mon coeur?" on remarque que tu passes de la bique à la biche — et c'est que si c'est le cas, va falloir qu'elle lui fasse sa skincare routine, et inversement. Tu te mets à pouffer comme un cochon et tu dégaines l'iKrys entre vous, et tu appuies là où tu n'aurais pas dû. Clic! Photo.

"Woa! C'est rapide ce truc" tu t'extasies deux minutes et tu vois apparaître la tête de ton amie sur l'écran magique. Tu te retiens à peine de rire au fond de ta gorge, ce dernier finissant par éclater. Tu lui montres ta photo. "Ça c'est du zoom à l'ancienne bébé, avec ça tu vas pouvoir choper qui tu veux" la taquinerie passée, tu finis par déposer ton nouveau jouet sur ta table de nuit, et tu vas chercher un morceau de gâteau pour lui donner en priorité. Quand elle le réceptionne, tu souris encore, et ta respiration n'est pas super ; mais tu t'adaptes, dira t-on. Y'a encore Ernie qui traverse tes pensées. "Ça va comment toi sinon ?" de manière un peu plus sérieuse, cette fois.
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