peace beneath the city (alicia)

peace beneath the city

Lorsqu’elles arrivèrent au niveau de la rue principale, le soleil brillait déjà haut dans le ciel, chauffant ainsi les pierres qui pavaient le sol. L’arrivé de l’été faisait plaisir à voir, et donnait un charme sans pareil à ce petit village à l’aspect si bucolique. Habituellement réputé pour son calme, l’endroit grouillait aujourd’hui de visiteurs, vêtus de tenues plus loufoques les unes que les autres. Bien que les sorciers aient toujours apprécié les vêtements hauts en couleur, ils s’étaient, pour la plupart, largement surpassés pour fêter le solstice d’été. Cachée derrière de large lunettes de soleil turquoises, Jules, s’engouffra dans le cœur de l’ambiance, où une multitude de stands s’agglutinaient les uns sur les autres. Comme l’avait promis Alicia, le village profitait de cette fête pour mettre à l’honneur le quidditch ; sport préféré de tout bon sorcier. Malgré son statut de joueuse professionnelle, la gardienne des Rowdy Ravens n’avait jamais entendu parler de cet événement et sans Alicia, elle serait sûrement passée à côté d’une bonne occasion de s’amuser.

Journaliste sportive et amie de longue date, elle se devait de couvrir l’événement et comme ce dernier se trouvait au Pays de Galles, elle avait naturellement pensé à inviter Jules qui vivaient dans le coin. A cause des obligations professionnelles de l’une et l’autre, cela faisait un moment que les deux amies n’avaient pas passé un peu de temps ensemble, si bien qu’au moment où la métisse avait débarqué au beau milieu de son salon pour lui proposer une sortie entre copine, la blonde s’était empressée de la suivre, en enfilant le premier t-shirt propre qui lui tomba sous la main. Un peu déçue de ne pas avoir pensé à mettre le t-shirt de son équipe, Jules se contenta de sourire à chaque fois qu’elle voyait l’emblème de Rowdy Ravens sur un goodies. « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde dans un tel trou paumé ! » Non seulement, la population magique était au rendez-vous, mais en plus l’ambiance dégageait quelque chose de très estivale qui rendait automatiquement de bonne humeur.

Un peu plus loin dans la veine principale du village, un groupe de vieux sorciers jouaient de la musique, accompagnés de quelques enfants qui dansaient en rond devant eux. Cette petite scène lui arracha un sourire, tandis qu’elle s’attarda devant un stand, très populaire, qui proposait de la bière au beurre en pression. « Je te prends un verre Alicia ? » Sans vraiment attendre de réponse, elle passa sa commande, avant de prendre la direction d’une petite table en terrasse. Une fois assise, elle leva son verre pour trinquer, avant de se désalter. « Bon alors, tu penses avoir de quoi faire un bon article ? » Ce reportage restait la principale raison de leur venues ici, et une fois qu’elles auraient fini leurs bières, il faudra bien s’atteler à la tâche. En attendant, elles avaient largement le temps de papoter, une activité dans laquelle elles excellaient l’une comme l’autre. « Ça fait plaisir de voir que le quidditch peut encore amener autant de bonne humeur aux gens. » Loin de se considérer comme une super-héroïne, Jules éprouvait un certain sentiment de bien-être à l’idée de pouvoir participer d’une manière ou d’une autre à ce genre de petits moments de joie. Les temps était durs et chacun tentait de faire face aux quotidiens à sa manière. Si le quidditch pouvait apporter un peu de bonheur ou de plaisir à certains, alors elle était ravie de grimper sur son balai chaque matin pour l’entraînement.

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jules doherty

pays de galles, juin 2007

Alicia, en général, n'embarque personne avec elle quand elle a des reportages à faire. Elle aime bien la liberté de mouvements, de décision que lui laisse le fait de venir seule et de rester seule. Cela lui permet également d'engager la conversation avec n'importe quel passant ou n'importe quel responsable, sans avoir à présenter ceux qui l'accompagnent. Elle a toujours apprécié le fait de se plonger, seule, au milieu de la foule, dans une nouvelle ambiance. Elle en profite, même, parfois, pour passer du temps avec elle-même, comme on dit. Elle aime prendre une chambre d'hôtel sur le lieu de l'événement et s'éloigner de la frénésie londonienne.

Elle n'avait pas particulièrement prévu que cette fois soit différente : elle avait prévu de venir au petit matin, de prendre le temps de profiter de la fête, et de rentrer chez elle.

Mais voilà, ce matin, alors qu'elle se préparait, Alicia a su qu'elle ne pouvait affronter cette journée seule. Aujourd'hui, ça fait neuf ans qu'elle a appris la mort de Fred. Neuf ans qu'elle vit seule avec le deuil et neuf ans qu'elle ne peut partager sa peine avec personne, puisqu'officiellement, elle a trahi ses amis pour rester dans la société sorcière au lieu de les suivre à l'Ordre. Seules deux personnes savent qu'elle est toujours fidèle à l'Ordre : son père, et Kingsley Shacklebolt. Elle aurait aimé se tourner vers le premier, mais il travaille auprès de Voldemort, malgré lui. Quant au second... eh bien ce n'est pas spécialement le genre de personne vers qui on se tourne pour parler de ces choses-là.

Alors, quand elle est arrivée au Pays de Galles, Alicia a tout naturellement trouvé le chemin de la maison de Jules. Elle avait besoin de son enthousiasme, et aussi du fait qu'elle ne soit au courant de rien, pour l'Ordre, et pour Fred. L'idée de passer la journée avec quelqu'un qui ne savait rien, et qui en plus, partageait son amour du Quidditch... Ça semblait une excellente idée. Elle avait besoin d'une amie, pour surmonter cette journée. Jules est devenu un pilier de la vie d'Alicia, depuis qu'elle a perdu ses amis. Leur absence leur a permis de se rapprocher, et de devenir vraiment, vraiment amies. Elle sait que Jules l'aidera à surmonter cette journée, sans même le savoir.

La blonde ne s'attendait bien évidemment pas à la voir débarquer dans son salon de si bon matin, mais au plus grand soulagement d'Alicia, elle a été partante immédiatement pour une petite virée. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde dans un tel trou paumé ! Je suis toujours surprise aussi. Être là, dans son élément, au milieu des stands qui célèbrent le Quidditch, et avec une amie à ses côtés... C'est exactement ce dont Alicia avait besoin.

Je te prends un verre Alicia ? Alicia acquiesce avec enthousiasme, et laisse son amie aller leur chercher à boire tandis qu'elle observe tous les sorciers, habillés de manière plus farfelue les uns que les autres. Ça la fait sourire, de les voir tous bien habillés, de les voir danser. Elle bouge la tête au rythme de la musique. Elles trinquent, assises à une petite table. Bon alors, tu penses avoir de quoi faire un bon article ? L'ancienne Gryffondor balaie la foule du regard. Oui. Je pense que je vais interviewer quelques personnes, angler ça sur l'importance du Quidditch même dans les coins les plus reculés du Royaume-Uni. Elle sourit. J'espère que je vais réussir à retranscrire cette atmosphère. dit-elle avant de boire à son tour une gorgée de bière au beurre. Ça fait plaisir de voir que le quidditch peut encore amener autant de bonne humeur aux gens. N'est-ce pas ? Alicia se tourne vers son amie, cachée derrière ses grandes lunettes turquoises. Ça te fait pas quelque chose, de te dire que d'une manière, tu contribues à ça en jouant professionnellement ? À cette bonne humeur ? À détourner les gens, pendant quelques heures, de leurs problèmes ? Elle se penche vers son sac et en sort une petite figurine à l'effigie de Jules, qui se met à virevolter autour de son bras. Qu'est-ce que ça fait, d'avoir des figurines à ton effigie ? Elle rit un peu quand la figurine tourne autour de sa queue de cheval. Oui, quand je l'ai vue il FALLAIT que je l'achète. J'en ai pris une pour Oliver aussi. Elle sourit en montrant à Jules celle d'Oliver qui... clairement, ne lui ressemble pas. Ils ont complètement raté sa petite barbe. dit-elle, amusée.

peace beneath the city

@Alicia Spinnet

Même si elle n’était pas devenue joueuse de quidditch professionnelles, Alicia faisait largement partie des personnes qui mettaient ce sport à l’honneur. Passionnée par son travail, elle donnait toujours le meilleur d’elle-même pour chacun de ses articles ou reportage. A sa manière, elle continuait de vivre pour sa passion et Jules était assez bien placée pour savoir que son amie parviendra sans difficulté à retranscrire l’ambiance chaleureuse qui se dégageait de cet événement. En effet, la blonde ne ratait jamais un écrit de son amie, et pour dire vrai, elle parviendrait sûrement à reconnaître la plume d’Alicia sans la moindre difficulté. « Tu veux l’avis de ta plus grande fan ? Tu vas faire le meilleur article du monde. » Jules adressa un sourire sincère à son amie, avant de porter son regard sur la foule qui grouillait entre les différentes échoppes montées pour l’occasion. Dedans, on y trouvait un nombre incalculable d’articles de quidditch ou de goodies à la qualité parfois variable.

L’amour que portait les sorciers à ce sport faisait presque oublier la période sombre que traversait le monde magique, et cette légèreté faisait plaisir à voir. Alors qu’elle souligna le bonheur que pouvait apporter ce simple sport, Alicia s’empressa de mentionner son rôle de son amie dans tout ça. Bien sûr que ça faisait quelque chose de faire sourire les gens et de les tirer, même un court instant de leurs problèmes quotidiens. Cependant, recevoir ce genre de retour la mettait un peu mal à l’aise et elle ne savait même pas comment y réagir. Loin d’être une super-héroïne, elle avait simplement la chance de vivre de sa passion, mais n’en devenait pas pour autant un être supérieur. Elles aussi avait ses problèmes, ses regrets et ses propres démons et la seule chose qui apaisait suffisamment son cœur, c’était l’idée d’apporter un peu de légèreté dans la vie des autres.

Visiblement fière du parcours de son amie, Alicia tira de son sac une petit figurine aux couleurs des Rowdy Ravens. Rapidement, la blonde se reconnue, virevoltant sur son balai. « Tu as vraiment acheté ça ? » Amusée, elle regarda d’un peu plus près le jouet, non sans une certaine fierté. Si on lui avait dit, quelques années auparavant, qu’elle aurait des goodies à son effigie, elle n’y aurait sûrement pas cru. Consciente de sa chance, Jules espérait ne jamais décevoir ses fans. D’ailleurs, elle était très impliquée dans sa relation le public, et se voulait particulièrement proche de ce dernier. Porte parole de son équipe, régulièrement présente à des événements pour signer des autographes et réputée pour répondre à chacun des courriers de ses fans, la gardienne des Rowdy Ravens savait attirer la sympathie des autres. Cette qualité lui donnait une image et une réputation de plus en plus solide, et même si elle le faisait de très bon cœur, elle espérait aussi que cela puisse aider son père, toujours retenu à Azkaban.

Alors qu’elle regardait toujours le jouet voler autour d’elle, la brune tira de son sac la seconde, celle à l’effigie de Oliver. Un simple regard en direction de la figurine de l’ancien gryffondor l’a fit hurler de rire. « Oh mon dieu, elle est parfaite ! Je veux la même chez moi. » Si Alicia n’avait précisé qu’il s’agissait de Oliver, la gardienne ne l’aurait jamais reconnu. Pour dire vrai, il ressemblait d’avantage à un troll qu’un humain, ce qui la faisait beaucoup rire. « Faut que j’en trouve une pour Marcus, ça le fera beaucoup rire. » Avec son très récent mariage, Flint avait plus que jamais besoin de rire et Jules comptait bien lui apporter du réconfort dans cette épreuve difficile.

Une fois le fou rire passé, Jules redonna les figurines à son amie, avant de lui adresser un rapide sourire. « Toi aussi tu participes à toutes cette bonne humeur. » Journaliste et commentatrice, Alicia jouait un rôle de maître dans la diffusion de ce sport. Modeste, elle sous-estimait sûrement l’impact qu’elle pouvait avoir, si bien que Jules tenait à lui rappeler à quel point elle était géniale. « Et si tu mentionnais encore plus les Rowdy, je suis certaine que tu y participerais encore plus. » Jules ne manquait jamais aucune occasion de faire de la pub pour son équipe, même auprès de son amie qui se devait pour autant de rester le plus impartial possible.

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jules doherty

pays de galles, juin 2007

Tu veux l’avis de ta plus grande fan ? Tu vas faire le meilleur article du monde. Alicia balaie le compliment d’un geste de la main, secouant la tête devant tant d’enthousiasme. Jules n’a jamais été le genre à être avare de compliments, et ça fait du bien, d’avoir des gens comme elle près de soi. C’est ce genre de soutien qui a permis à Alicia de continuer, au quotidien, à croire en elle, en sa plume, mais aussi en sa capacité à rester dans cette société de malheur alors qu’elle avait envie de prendre ses jambes à son cou.

Sa position est une position compliquée : Alicia est une résistante convaincue, mais isolée. Elle sait que l’Ordre du Phénix est là, tout autour d’elle, qu’il y a d’autres agents-doubles, d’autres informateurs, sans qu’elle sache qui ils sont. Elle a souvent envie de croire que tous ceux qui l’entourent, que tous ceux qu’elle fréquente avec plaisir, sont sur la même longueur d’ondes qu’elle. Mais il n’y a aucun moyen de savoir. Parfois, elle passe des nuits entières à avoir peur d’apprécier quelqu’un qui ne soit finalement qu’un sympathisant convaincu du Lord, ou une personne qui soit complètement indifférente à la guerre qui est en train de se jouer. C’est compliqué, de se faire des amis sans culpabiliser à l’idée d’avoir donné son affection à quelqu’un qui soit complètement à l’encontre de ses croyances… Mais en même temps, ce sont ces liens spéciaux qu’elle crée dans la société qui lui permettent de continuer à y vivre sans devenir folle.

Elle ne sait pas où Jules se positionne - elle n’en a aucune idée et ne le saura probablement jamais vraiment. Mais les moments qu’elle passe avec elle sont toujours agréables, et lui permettent d’oublier pendant quelques heures, à chaque fois, l’étau qui se resserre chaque jour un peu plus. Alicia se raccroche à ça, en espérant ne pas se tromper.

”Tu as vraiment acheté ça ?” ”Tu penses vraiment que j’aurais pu NE PAS L’ACHETER?” s’amuse Alicia, en regardant Jules observer avec attention la figurine à son effigie qui virevolte toujours autour d’elles. ”Je ne pouvais pas passer à côté.” Tout comme pour Oliver, il était hors de question qu’elle ne s’en procure pas. Oh mon dieu, elle est parfaite ! Je veux la même chez moi. ”Il faut vraiment qu’on fasse un stock, je sens que ça pourrait nous être utile un jour…” dit Alicia, pleine de malice. ”Faut que j’en trouve une pour Marcus, ça le fera beaucoup rire.” ”Honnêtement, quand je vois ce qu’ils ont fait à la barbe d’Oliver, je m’inquiète déjà pour ce qu’ils ont fait du nez de Marcus.” déclare Alicia, un air sceptique sur le visage. ”Ça va être un carnage, je suis sûre. Après notre verre, il faut absolument qu’on cherche ça.” propose-t-elle.

”Toi aussi tu participes à toutes cette bonne humeur.” ajoute finalement Jules après qu’elles aient fini de s’extasier et de rire sur les figurines qui virevoltent autour d’elles. ”Et si tu mentionnais encore plus les Rowdy, je suis certaine que tu y participerais encore plus.” Alicia hausse les sourcils. ”Et que je perdrais mon travail au passage…” fait la journaliste, avec un petit rire. ”Figure-toi que l’autre jour, on m’a sorti des statistiques pendant la conférence de rédaction… Il se trouve qu’en pourcentages, c’est de votre équipe que je parle le plus dans mes articles, on m’a dit qu’il fallait que j’équilibre les choses pour ne pas être accusée de vouloir faire la publicité de l’équipe…” Elle lève les yeux au ciel. ”Ce n’est quand même pas de ma faute si vous êtes bons…” Elle hausse les épaules. Elle s’est toujours évertuée à rester la plus neutre possible, consciente que ses liens proches avec les Rowdy Ravens pourraient être pointés du doigt… Mais quand une équipe parvient à renaître de ses cendres, doucement mais sûrement, après tant de galères… Normal qu’on en parle. ”Je pense que leur meilleur atout, c’est plutôt tes merveilleuses apparences dans diverses soirées et conférences.” dit Alicia. ”C’est tout simple, mais ça marche. D’ailleurs je me disais, vous avez pensé à vous mettre sur les réseaux sociaux ? De plus en plus de gens parlent des applications des ondes cristal, ils disent que ça va révolutionner les choses… Il y a des groupes de musique qui commencent à avoir pas mal de fans grâce à ça.” explique-t-elle.

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@Alicia Spinnet

Jules adore les goodies. Depuis son plus jeune âge, elle adore entasser des objets parfaitement inutiles, juste parce qu’ils sont drôles, mignons ou jolis. Sa mère lui disait souvent que ces babioles prenaient juste la poussière, mais pour elle c'était son trésor. Maintenant qu’elle est adulte, elle continue sa collection d’objets sans personne pour lui grogner dessus -bien qu’elle donnerait cher pour entendre de nouveau sa mère râler. « Je ne sais pas si ça peut-être utile, mais c’est marrant. » Nouvel objectif, obtenir tous les joueurs de son équipe en figurine le plus vite possible. Elle les installera dans le couloir des vestiaires de leur stade, fière de pouvoir se moquer allègrement des représentations les plus ratées. « Il doit ressembler à Cyrano de Bergerac le pauvre. » Elle ne se moquera pas trop de Marcus, de peur qu’il ne comprenne pas vraiment le second degré dans ses boutades.

Les Rowdy sont devenus sa famille. Jules n’a jamais cherché à remplacer les siens, mais comme sa famille a volé en éclat à cause du gouvernement, elle a dû trouver des piliers pour rester la tête haute. Sans eux, Jules serait sûrement membre de l’Ordre pour donner un sens à sa vie. Si ça colle autant avec son équipe, c’est principalement grâce ou à cause de leur passif similaire et tumultueux. L'État déteste les Rowdy Ravens, mais ne peut agir trop frontalement contre eux, aux risques de recevoir les critiques du public. Pour autant, ils continuent de faire profil bas, par peur de compter de nouveaux morts dans leurs membres. La belle Alicia n’est pas une membre de l’équipe, mais si elle porte un trop d’éloges sur les Rowdy Ravens, elle risque en effet de jouer sa carrière, comme Rhys à l’époque.

« Effectivement... » Jules comprend la mesure dont doit faire preuve son amie. Tout comme elle, Alicia doit faire croire au gouvernement qu’elle est une sorcière modèle et une honnête citoyenne. Beaucoup de sorciers anglais vivent dans un mensonge, mais cela parait sûrement plus confortable que devenir un fugitif ou un cadavre du Lord.

Néanmoins, Jules ressent beaucoup de fierté à entendre que certaines personnes se sentent obligées d’effectuer des statistiques pour savoir quelle équipe est la plus présente dans la presse anglaise. Pour elle, cela prouve qu’ils reprennent leur statut d’autrefois et qu’ils renaissent de leurs cendres, tels des phénix. « Tu parles, ils sont surtout en peine parce qu’on vole la vedette à l’équipe du Lord. » La blonde ne porte pas cette équipe dans son cœur, et pourtant, elle éprouve une certaine peine envers les joueurs qui s’y trouvent. Face à la pression, ils peuvent difficilement refuser d’y entrer. Pour elle, le sport ne devrait pas être politique, parce que les sportifs ne sont pas des politiciens. Ce sont simplement des personnes qui essayent de réaliser leurs rêves, loin de complots machiavéliques.

Malheureusement, son équipe, comme toutes les autres se retrouvent plongées dans cette guerre d’opinions. Dès lors, ils doivent sans cesse trouver le moyen d’exister et de protéger leurs arrières. La solution la plus simple ; devenir les chouchous du public. Plus les sorciers aimeront leur équipe, plus elle deviendra intouchable par le gouvernement. « Les réseaux sociaux ? C’est vrai que je n’y ai pas pensé… Il faudrait que j’en parle à Meredith… Tu crois que je devrais avoir une page moi ? Tu devrais être mon agente ! » L’idée d’Alicia, aussi simple soit-elle, s’inscrit parfaitement dans leur stratégie de communication, et elle s’en veut presque de ne pas y avoir pensé plus tôt.

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