TEA TIME
daphne greengrass et benjamin rosier
« Je reviens d'ici une heure. » annonce Benjamin à son assistant en posant sa plume dans son étui.
« Entendu. Mais euh... Vous savez que.. » Le jeune Rosier soupire déjà.
« Je sais. Mon oncle va encore râler devant mon bureau vide s'il passe par ici. » Il se lève et enfile son grand manteau noir.
« Mais mon oncle râle pour tout. Et c'est toujours moi le directeur de cette entreprise. » « Bien sûr. » Il sait que son assistant n'aime pas beaucoup son oncle, et c'est toujours avec un peu d'appréhension qu'il voit Benjamin partir. Pas étonnant : Aloysius ne peut s'empêcher d'être désagréable avec lui, surtout quand Benjamin n'est pas là. Ben n'aime pas particulièrement laisser son assistant à la merci de son oncle mais... Il a quelque chose d'important à faire. Certes, son oncle estimerait probablement qu'aller prendre le thé chez Daphne Greengrass n'est pas
important, que c'est une perte de temps. Mais il faut savoir faire du temps pour ses amis, et ça, c'est probablement quelque chose qui échappe à Aloysius, qui ne doit pas avoir beaucoup de vrais amis. (Ben se demande même s'il en a, honnêtement.) Il y a deux ans, Benjamin avait encore des scrupules à faire des choses qui pourraient ne pas plaire à son oncle : il avait tout juste été promu directeur de Rosier Events et avait peur de faire des faux pas qui pourraient lui mettre à dos celui qui était censé l'accompagner dans la difficile tâche qu'est gérer une entreprise à tout juste vingt-quatre ans. Aujourd'hui... C'est différent. Ben est plus confiant qu'avant, et surtout, il a compris que son oncle et lui avaient une vision
bien différente de l'entreprise familiale. Alors peu à peu, Benjamin entreprend de transformer les choses à son image, quand bien même Aloysius se plaît à détruire ce qu'il tente de construire en étant un sombre connard avec les employés. Mais avec le temps (et la vieillesse qui guette son oncle), Benjamin a bon espoir de faire de Rosier Events ce qu'il souhaite, et ça passe notamment par être là pour ceux qu'il aime. Après tout, ses proches sont aussi ses meilleurs clients.
C'est l'elfe de maison de Daphne qu'il accueille - et Benjamin suppose donc que son amie s'est perdue dans ses serres. Ça le fait sourire : s'il y a bien une chose en laquelle Daphne semble trouver du réconfort, c'est ses plantes. Comme il en a l'habitude, Ben laisse sa chienne Kate dehors : elle apprécie de prendre un peu l'air dans le jardin de Greengrass, et de toute manière, il vaut mieux qu'elle ne se retrouve pas nez à nez avec le chat de Daphne, qu'elle n'aime pas beaucoup (elle n'aime pas les chats en général... surtout celui de Blaise). L'elfe l'entraîne jusqu'au Solarium et Daphne ne met pas longtemps à le rejoindre. Il la salue d'un petit sourire tandis qu'elle commence à leur servir du thé.
« Je suis contente de te voir Benjamin. J'espère que tu excusera ma tenue, je n'ai pas vu le temps passer dans les serres... et j'espère ne pas t'avoir fait trop attendre non plus. » Il ne peut pas s'empêcher de lever les yeux au ciel.
« Tu es toujours élégante quelle que soit ta tenue. Cesse de te dévaloriser. » répond-t-il naturellement et sincèrement.
« Puck ! Descend ! Vilain chat! » Le félin a failli mettre une patte dans le beurre... Super.
« Je suis désolée... je crois que je lui donne de mauvaise habitude à force de le gâter... Il était à … à elle avant. » Encore une chose qu'Astoria a laissé derrière elle, et que Daphne a dû récupérer. Benjamin n'aime pas trop ça : c'est un énième élément qui lui rappelle que sa soeur n'est plus là, un élément dont elle doit en plus s'occuper quotidiennement.
« Ne t'inquiètes pas, vous allez apprendre à vous apprivoiser, avec Puck. Il faut juste laisser le temps de l'adaptation. » tente-t-il de la rassurer.
« Tu sais, le serpent de mon père est toujours chez nous, mais depuis sa disparition, on a appris à vivre avec lui. Il faut juste du temps. » L'animal-lié de son père n'est de toute manière pas très dérangeant : à la mort de son maître, il a commencé à s'éteindre, tout doucement - il n'en a probablement plus pour longtemps. C'est la triste réalité de l'animixing.
« Je peux piquer des scones ? » demande-t-il finalement.
« Je ne viens que pour ça de toute manière, manger. J'espère que tu le sais. » taquine-t-il son ancienne camarade de Serpentard avec un sourire en coin.
« Qu'est-ce que tu as fait, aujourd'hui ? » Il sait qu'elle est probablement restée chez elle, comme tous les jours... Mais ce sont les petites choses du quotidien qui font qu'on reprend goût à la vie, alors il ne manque jamais de lui poser la question.