LES VACANCES D’ÉTÉ SE PRÉPARENT À BRIGHTON
La station balnéaire préférée des sorciers se réinvente et accueillera à partir du mois de juin près de 8 000 touristes dans une ville 100% muggle-free. De nouveaux challenges et de nouvelles opportunités pour les commerçants d’hier et de demain.

« C’était quelque chose dont on osait même pas rêver. » explique Walter Seeman, résident de Brighton depuis 1962 et propriétaire de la boutique Wondersee, boutique bien connue des visiteurs pour ses collections de poissons magiques. « L’idée de pouvoir évoluer librement dans notre ville sans avoir à gérer la présence des moldus… Je n’arrive pas à y croire. » Pour la plupart des commerçants de la station balnéaire, c’est une libération. « On sait que le partage de la ville avec les moldus dissuadait beaucoup de sorciers de venir passer leurs vacances ici. » déclare Magnus Manuskreept, gérant de la librairie locale. « C’est un bonheur de savoir que les choses vont changer. Je vois ça comme un renouveau. » La ville de Brighton était jusqu’en mars dernier historiquement mixte. Depuis toujours, les sorciers et les moldus vivent côte à côte, au point que bon nombre des boutiques sorcières étaient encastrées entre les boutiques moldues. « Les sorciers avaient du mal à nous trouver. Seul le bouche à oreille permettait à certains d’entre nous de survivre. » explique Walter Seeman.

Dans le cadre de son projet de grande séparation, le gouvernement a depuis l’année dernière inauguré ses premiers villages sorciers. « Nous voulions aller plus loin avec ce projet. » explique Fossey Faraway, chef de la division de séparation du monde moldu. « Très vite, nous avons trouvé important que la communauté sorcière puisse réinvestir des villes qui lui sont chères. » C’est un conseil spécial, constitué de représentants du gouvernement, de commerçants et de civils choisis aléatoirement qui se sont réunis au mois de février pour faire la liste des villes à envisager. C’est Brighton qui a été sélectionnée comme première ville pour l’expérience, et dés les mois de mars, des équipes du gouvernement et de cabinets privés ont été envoyées sur place pour organiser la séparation. « Ce choix nous semblait évident, à l’approche de l’été. On savait que c’était un désir des sorciers d’avoir un endroit sécurisé sur le territoire britannique, où ils auraient la certitude de ne pas croiser de moldus. » explique Faraway.

Pour les touristes qui commenceront à affluer à partir du mois prochain, la découverte de ce nouveau Brighton ne sera pas sans surprises. De nouveaux hôtels, nouveaux espaces sur les plages et des boutiques en tous genres ont remplacé les échoppes moldues et les résidences moldues. « Nous avons fait disparaître les architectures vulgaires des moldus avec l’aide de la famille Rowle. » ajoute Fossey Faraway. Au beau milieu de la ville, on retrouve également plusieurs appartements destinés à des professionnels. « Nous voulions donner à nos entreprises l’occasion de faire des séminaires ou des semaines ici, afin de travailler la journée et de profiter de la plage le soir. »

Pour Walter Seeman, l’attente est longue. « Je n’attends qu’une chose : le mois de juin. J’ai hâte de voir la ville revivre. » Avec un sourire et un oeil qui pétille d’espoir, il ajoute : « Je pense que je vais revivre avec elle, après toutes ces années. »