BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyMer 4 Nov - 18:27
Lucius restait, malgré tout ce que la destinée avait envie de lui envoyer à la gueule ces derniers temps, quelqu’un d’organisé et de profondément rigoureux. Éduqué dans l’optique d’être toujours compétent et surefficace — on ne s’encombrait pas de poids morts dans cette famille, jusqu’à ce qu’ils se décident visiblement à s’encombrer de sang-mêlés mais soit — il avait continué sur cette voie après que sa vie ne se fut écroulée, parce qu’il fallait bien s’accrocher à quelque chose quand tout le reste se délitait. Ce fut donc le travail pourtant bien peu intéressant et même médiocre qui reçu la pleine attention de Lucius. On l’avait envoyé dans ce bureau pour le punir, il ne s’y trompait pas, parce qu’on savait qu’il détesterait chaque seconde (c’était terriblement vrai) mais qu’il n’aurait jamais le cran de s’y opposer (ce qui était tout aussi vrai). C’était ainsi qu’on se retrouvait à s’échiner pour un travail qu’on détestait, pour un chef tout à fait méprisable, à faire tenir une partie du bureau avec ses petits bras.
Au moins cela faisait quelques temps qu’on ne l’envoyait plus à l’extérieur du Ministère, pour des missions vaseuses à tendance dangereuse. Si la disparition du Lord n’annonçait guère du bon (pour lui autant que pour les autres Mangemorts qui n’avaient apparemment aucun talent pour s’organiser) (très franchement si on lui demandait son avis, il aurait quelques petites propositions à faire, après tout c’était son domaine de travail à l’origine) (mais évidemment personne ne lui demandait son avis sur rien du tout, comme si la révélation sur son statut de sang avait fait baissé son niveau intellectuel ou pratique) au moins cet abandon lui permettait de souffler un peu. À présent, comme son fils l’ignorait, que son ex-femme jouait au même jeu, et que le Lord avait pris la poudre d’escampette sans prévenir, le peu de relation sociale qu’il avait réussi à sauver du désastre et à entretenir au cours des années, sa vie hors-emploi était tristement vide.
Pourtant, ce jour-là, malgré le néant quelque peu généralisé de son emploi du temps, il parvint à rater son réveil — problème d’étudiant un peu trop fatigué ou bien d’adulte qui avait une certaine tendance à dormir pour oublier que sa vie avait pris un très fâcheux tournant, et par arriver au Ministère avec une bonne heure de retard. Lui qui avait pris l’habitude dans ce qu’il estimait être maintenant sa première vie de marcher bien au centre des couloirs sans jamais douter qu’on se bougerait de son chemin, maintenant il avait l’habitude de raser un peu plus les murs — pour s’épargner des regards malveillants ou bien des remarques malvenues. C’était incroyable comme seulement six années pouvaient bouleverser toute une vie de manies et surtout de mépris, comme si, vraiment, son statut de sang, ou en tout cas la prise de conscience qu’il avait dû subir quant à son sang, modifiait sa valeur, son essence, ce qu’il avait toujours été finalement.
C’était bien le drame d’avoir grandi avec ce genre d’idées ; lorsqu’il se retrouvait du mauvais côté de façon aussi brusque, son esprit n’avait pas le temps ou la force de faire machine arrière et de modifier quoi que ce soit à ces croyances ancestrales. Alors on se retrouvait dans une sale situation, où on était bien obligé de se rendre compte que le sang n’avait peut-être pas autant d’importance qu’on aurait pu le croire (après tout, sa famille avait berné tout le monde depuis deux siècles, c’est que les choses n’étaient donc pas si évidente qu’on voulait le faire passer) mais avec des idées si bien rivées dans ses tripes qu’on finissait par se détester soi-même ou au moins se mépriser.
Lucius n’avait donc clairement pas besoin qu’on l’enfonce davantage. Un petit mémo que ses collègues de travail ou camarades Mangemorts n’avaient de toute évidence pas capter. Même si après toutes ces années les remarques moqueuses se faisaient plus rares qu’au commencement — on finissait par se lasser de taper toujours sur la même personne.
Il s’installa donc à son bureau, eut à peine le temps de jeter un coup d’œil à la liste des nés-moldus recensés, voir quel nom apparaissait en surbrillance (ce qui indiquait qu’il y avait quelque chose à actualiser dans le dossier) que quelqu’un venait déjà le trouver, à propos de la disparition d’un sang-de-bourbe que l’on jugeait inquiétante. Il fallait prévenir machin, puis bidule, dresser son portrait, alerter la BPM et tout le tintouin. Une heure plus tard environ il fut de nouveau tranquille, mais pour guère longtemps. Parce que c’était le moment qu’avait choisi son idiot de patron (que Lucius tentait de croiser le moins possible, ce qui n’était étrangement pas difficile comme Farrow était l’antithèse absolu d’un bourreau de travail et semblait mettre un point d’honneur à battre le record du chef le moins présent à son travail) (un la limite de l’emploi fictif vraiment) donc cet idiot de patron qui décida de cet instant pour donner de la voix : « Lucius, dans mon bureau. » Gracious Merlin… Lucius se pencha en avant, à deux doigts de poser le front sur son bureau mais préféra laisser son visage échouer dans sa main quelques instants. Ce n’était pas souvent que Farrow l’appelait, et ce n’était jamais pour des choses bien transcendantes. Lucius et Lance n’avaient rien en commun, même pas leur travail pourtant similaire, et les moments où ils étaient obligés de se faire face étaient douloureux pour l’égo et la patience de l’ancien Mangemort de l’Élite.
Pourtant il fallait bien qu’il se bouge, et il finit par se relever, après avoir pris tout de même le temps de ranger les papiers qu’il avait dû sortir récemment (il n’irait jamais se dépêcher d’aller voir Farrow, plutôt crever) avant d’aller jusqu’à son bureau. Avant même d’y être il sentait, comme dans un réflexe Pavlovien, l’odeur de la cendre imbiber ses narines et il poussa la porte avec une longue expiration. « Vous m’avez appeler Farrow ? » Avant de rajouter, un peu mesquin : « Quelque chose que vous ne comprenez pas dans un dossier ? » Au cas où il aurait décidé de faire mine de travailler, ne savait-on jamais…
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyJeu 5 Nov - 4:13
C’était à prévoir, que le Ministère de la Magie soit mis à l’envers, après l’attaque successive de Roy Flint (attaque autant que possible étouffée par le département de la Justice magique, bientôt on interdira la mention du nom du Mangemort, il en est sûr) et celle du mariage de Marlon Travers, à grand coup d’hybrides. Chaque chef de bureau et de département convoqué pour une mise au clair des protocoles de sécurité, du resserrement des mesures d’urgence et de gestion des employé.e.s, afin de prévenir de d’aussi hypothétiques qu’impossibles (bien sûr) infiltrations au sein de l’organe ministériel.

Tout un bataclan de responsabilités de plus, donc, que Lance n’est absolument pas heureux d’entendre, ni de faire respecter, mais que comme les trente dernières années, il accepte sans rechigner. Bien m’sieur, oui m’sieur, tout ce que vous voulez m’sieur, vous voulez que j’me penche un peu plus m’sieur ? et c’est dans la boîte.
Enfin, dans la boîte et toutes les vérifications, suivis et attestations qu’il a transmis à son équipe ce matin-là, sauf à une personne brillant par son absence.
Ça n’a pas été compliqué d’obtenir de la part des autres de ne pas dire au retardataire qu’il avait raté quoi que ce soit, qu’il allait s’en occuper lui-même. Comptez sur une bande de sang-mêlés amers pour vouloir mesquinement prendre leur revanche sur un homme déchu de son rang, et ricaner en secret en l’imaginant chuter encore un peu plus bas.

Ainsi, le Malfoy est très loin de savoir ce qui se trame lorsque son patron le convoque dans son bureau, d’une voix toujours aussi calme et égale qu’à l’habitude. Sans se presser, sans exiger, attendant patiemment qu’il accepte de venir montrer son visage par l’entrebâillement de la porte. « Vous m’avez appelé Farrow ? Quelque chose que vous ne comprenez pas dans un dossier ? J’ai pas encore eu le temps d’y jeter un coup d’oeil », qu’il déclare nonchalamment, comme s’il prenait le temps, n’importe quand, de regarder quoi que ce soit. De toute manière, Lucius fait un excellent travail, ça ne sert à rien d’être de mauvaise foi, et ses dossiers toujours très clairs. Tous les nés-moldus se pissent dessus lorsqu’ils apprennent qu’il est leur référent et il est méprisant avec tout le monde, mais il fait un bon boulot. Un signe de la main vers la chaise devant son bureau, recouvert de papiers en désordre, de dossiers ouverts, de plumes autoencrées à moitié vides et bien sûr, son cendrier qui ne semble jamais désemplir. « Assis-toi. » Ordre, plus que demande, malgré la politesse du ton. Les yeux clairs suivent la silhouette du Mangemort, jusqu’à ce que celui-ci ait le cul vissé sur le bois, et il referme la porte d’un autre geste de la main. Puis, de sa chemise, il sort un paquet de clopes. « Cigarette ? »

Il sait très bien que Lucius ne fume pas.

Lance ne se formalise pas de savoir si la fumée de sa cigarette le dérange (elle le dérange) avant de se l’allumer, s’assurant d’enfumer encore un peu plus son bureau. C’est que l’odeur caractéristique des Black Jealousy est collante, épaisse, et qu’au rythme qu’il fume, c’est étonnant qu’il n’ait pas davantage de problèmes de santé. Il effectue quelques ronds de fumée, pensif, le regard tourné vers le plafond, avant de revenir à son employé. « À quelle heure es-tu arrivé, ce matin, Lucius ? »


Dernière édition par Lance Farrow le Ven 13 Nov - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyVen 6 Nov - 9:50
« J’ai pas encore eu le temps d’y jeter un coup d’œil, » qu’il lui répond le type. Vraiment la médiocrité administrative (non pas la médiocrité, mais le pire du pire en réalité) à son apogée. Déjà Lucius se sentaitphysiquement malade devant le bureau de son sup-supé… supérieur (gasp) hiérarchique qui était dans un bordel qu’il jugeait innommable. Et dire que Narcissa l’avait déjà emmerder sur tous les objets qu’il accumulait et gardait, quote en désordre unquote, clairement elle ne s’était jamais approché de Lance Farrow ce qui lui aurait fait revisiter son échelle de jugement bien rapidement. Malheureusement songer à Narcissa n’était plus susceptible depuis longtemps de lui faire du bien, au lieu de ça il sentit davantage son cœur se serrer alors qu’il s’installa sur la chaise, restant poliment et surtout prudemment loin de la surface recouverte de plume, papiers et autres choses qui ne devraient pas forcément y avoir sa place. Notamment le cendrier qui agissait comme une petite bougie parfumante dans tout l’espace et qui donnait à Lucius des envie de meurtre. Tout comme le ton de Farrow, parce que si on s’habituait à faire moins le malin au fil des ans, Lucius sentait pourtant toujours ses dents grincer quand on s’adressait à lui comme s’il n’était… plus rien ?
Lui qui n’avait jamais pris attention à Farrow avait l’année fatidique s’était imaginé plusieurs fois ce qui se serait passé si ses camarades Mangemorts avaient décidé de le liquider, un jour dans l’ancien temps. Pas même parce qu’il était important, ou qu’il était sur le chemin, juste comme ça, pour l’amusement, parce qu’il fallait bien tuer quelques personnes pour maintenir le sain climat de terreur qui avait régné à l’époque. Peut-être bien qu’il avait été trop jeune, ou vraiment trop insignifiant. Quoi qu’il en soit, Lucius trouvait cela fort dommage. Il aurait sans doute préféré n’importe quoi d’autres comme N plus un que ce mec vulgaire.
Il fallait qu’il se calme, pensa-t-il, en sentant ses épaules tendues à l’extrême alors qu’il faisait face à Farrow. Et qu’il arrête de ruminer autant, avec un tel niveau de sel dans le sang il allait finir par faire du cholestérol. C’était bien le dernier truc dont il avait besoin. « Cigarette ? » Il secoua la tête dans un mouvement très bref, un sourire très crispé sur les lèvres. L’esprit entièrement tourné sur la manière la plus adaptés que l’on pourrait utiliser pour écraser un gars de son genre. Tant pis pour le sel, pour sa santé et pour le cholestérol, c’était un besoin vital pour survivre nerveusement que de s’imaginer faire taire Farrow, lui arracher sa saleté de clope de la bouche ou mieux la lui faire bouffer complètement (ça avait dû déjà lui arriver, d’avaler sa cigarette, se dit Lucius qui n’avait vraiment pas grande estime pour le bonhomme quant à sa condition intellectuelle et physique). Et il commençait également à s’impatienter sur les raisons de la… convocation ? Même s’il savait que de toute évidence Farrow n’était pas quelqu’un de rapide. Sans doute dû à son sang-mêlé ça…
Merde.
Il amena sa main devant son nez un moment, lorsque la fumée revient emplir l’espace et notamment sa gorge, avant de pincer l’arête de son nez entre le pouce et son index, comme si ce simple geste allait magiquement lui permettre d’éviter un mal de crâne. Il avait vu son père pratiquer cette stratégie de nombreuses fois durant son enfance et avait prit cette manie à la fois par mimique et par croyance. Et c’était aussi un bon moyen d’éviter de regarder le chef qui s’amusait à faire des petits ronds de fumée (« Il me fait penser à Gandalf le gris, » avait dit un jour un sang-de-bourbe qui avait eu l’heur de le croiser dans le bureau. Lucius n’avait aucune idée de qui était Randalf le gris, même si on lui assura que c’était un magicien, mais tout ce qu’il savait c’était que si Farrow lui ressemblait c’est que ça devait être un sacré tocard).
Le temps tournait au ralenti, et Lucius commença même à se racler la gorge — il avait toujours détesté l’inactivité. Sauf lorsqu’il s’agissait de moment contemplatif devant de beaux paysages, sous le manteaux des étoiles etc. mais Lance n’était pas un beau paysage qui invitait à l’introspection. Et ce fut là que le bonhomme posa enfin sa question, et posa visiblement le thème de l’entretien. Ce qui laissa pour le moins Lucius sur le cul, encore heureux qu’il était assis, sinon il aurait pu tomber : « À quelle heure es-tu arrivé, ce matin, Lucius ? » Comment ça ? Il arrivait en retard une fois et faut qu’on lui tombe dessus ? C’était trop fort. Ou bien ce n’était qu’une question innocente (maybe) parce que ça serait vraiment trop énorme que Lance Farrow lui fasse la moindre remarque sur son assiduité ou quoi que ce soit d’autres. Sang-mêlés tous les deux, peut-être, mais il y en avait tout de même un qui était bien au-dessus, et Lucius était certain que c’était lui. « Neuf heures trente ? Un peu après ? » Il n’avait pas vraiment fait attention à l’heure précise. « Après toi pour une fois, » rajouta-t-il avec une pointe de sarcasme dans son ton faussement neutre. « Si tu t’inquiètes pour le travail, j’avais de l’avance avec les heures supplémentaires de la semaine dernière, et tout est bouclé comme il faudrait. » Pour couvrir ses arrières, ça serait le pompom qu’on aille lui faire des remarques sur son travail, alors qu’il était le plus compétent du lot.
Mais visiblement le destin aimait beaucoup le piquer là où ça faisait mal, et spécifiquement par les personnes qu’ils appréciaient le moins.
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptySam 14 Nov - 2:48
L’inconfort de son vis-à-vis est palpable et le Farrow ne fait rien pour l’améliorer, ou se faire un meilleur hôte. À vrai dire, c’est qu’il y prend même un certain mesquin plaisir, à embêter le respectable Mangemort Oh, jamais de façon trop évidente, bien sûr. Jamais il ne lui manque de respect, jamais il ne l’insulte, jamais il ne montre autre chose que de la déférence pour la Marque à son bras ; et hors du bureau de recensement des nés-moldus, il n’est pas son chef, qu’un citoyen lambda qui ne demande qu’à ne pas croiser sa route. Toutefois, dans la (relative) sécurité des murs du Ministère de la Magie, où son pouvoir sur Lucius est infime, c’est très satisfaisant.
C’est profiter des failles du gouvernement, d’un rôle de fonctionnaire qu’il a épousé à merveille, de la balance étrange d’avoir des travailleurs efficaces et de multiplier la paperasse et les ennuis bureaucratiques pour empêcher quiconque de demander quoi que ce soit, c’est de comprendre que si on a nommé Lucius son subordonné et non pas son chef, ce n’est pas par erreur.

La question prend l’homme un peu au dépourvu, mais il ne le laisse pas mijoter dans l’attente d’une réponse : « Neuf heures trente ? Un peu après ? Neuf heures trente, quand même… remarquablement tard, pour Lucius. Après toi pour une fois. Ah… il l’attendait presque. Un rond de fumée, cette fois craché vers Lucius, en tout commentaire. Si tu t’inquiètes pour le travail, j’avais de l’avance avec les heures supplémentaires de la semaine dernière, et tout est bouclé comme il faudrait. Mmmm », que répond Lance, feignant un désintérêt qui n’a certainement que pour but d’irriter le Malfoy davantage. Comme s’il n’avait pas vraiment écouté sa réponse, ni pris ombrage de sa pique (méritée, alors que le Black Hand cumule l’absentéisme avec plus d’application qu’un ado rebelle). « C’est dommage, reprend-il, secouant les cendres de sa cigarette au-dessus du cendrier. Tu as manqué une réunion du service. Une seconde de flottement, avant d’ajouter : Une réunion importante à propos des nouvelles mesures de sécurité après… enfin, tu dois savoir encore mieux que moi ce qu’il s’est passé avec Mr Flint, un signe de tête pour le Mangemort, sans révéler que Lance en sait en vérité, trop de vérité, ce qu’il s’est passé avec le directeur de leur département, ainsi qu’au mariage de Mr et Mrs Travers. » Ça aussi, l’homme peut en parler d’expérience, même s’il a seulement assisté au début des festivités. Il a bien fait de ne pas s’attarder et de sortir sa nièce de ce guet-apens au premier pétard.
Sale mois pour les Mangemorts.
Ce n’est pas lui qui ira s’en plaindre.

« Vraiment, très dommage que tu n’aies pas été présent », regrette un peu plus le moustachu, la cigarette revenue entre ses lèvres. Un peu de cendres sur sa chemise, qu’il chasse du dos de la main, avant de se caler plus confortablement dans son fauteuil. L’expression calme a quelque chose de véritablement peinée. « Ça a été remarqué par le département. C’était un peu gênant, à vrai dire, de devoir expliquer… Je sais que ce n’est pas dans tes habitudes, mais ce matin, de tous les matins… y avait-il une urgence, qui pourrait excuser ça ? »
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyDim 29 Nov - 19:26
Sa maman ne lui avait jamais dit, à Lucius, qu’un jour il devrait ronger son frein devant un gars médiocre. Sa maman ne l’avait jamais préparé à encaisser des coups de cette nature-là. Sa maman ne lui avait jamais dit : là, là fiston, il faut apprendre à lâcher prise, il y a des idiots dans ce monde et parfois mieux vaut laisser couler. Non, Mme Malfoy née Montfort n’avait jamais eu cet égard là pour son rejeton. Lucius n’avait jamais pris l’habitude de laisser couler que ce soit pour son bien ou pour celui de son entourage d’ailleurs et là, maintenant, face à Lance Farrow, l’entraînement lui manquait terriblement. Rien que ce « Mmmm » distrait qu’on lui lâche d’abord comme toute réponse semblait être calibré exactement pour correspondre à ce qui l’agacera le plus au moment précis. Rien que ce son désintéressé voire lassé de la part de son… supérieur (?? Y penser le mettait hors de lui) provoquait une accélération de son rythme cardiaque extrêmement dangereuse qui conduirait un médicomage à croire qu’il finirait par faire un infarctus dans ce bureau, si les choses continuaient ainsi, à force d’avoir une tension aussi élevée.
« C’est dommage, » continua l’insupportable fonctionnaire. Et vraiment, Lucius avait parfois du mal à songer qu’il était vraiment humain et pas un peu mêlé avec une harpie ou quoi que ce soit parce qu’il avait l’impression de vivre une malédiction en constante auprès de lui. Comment ça dommage ? Il était en retard une (une !) fois et Lance j’accumule-trois-semaines-de-congé-en-combinant-mes-heures-de-retard Farrow était en train de le reprendre ? Là-dessus ? Ah, vraiment il devait faire un effort pour éviter que ses yeux ne lui sortent de la tête et aillent s’écraser sur le bureau du mêlé, à entendre des conneries pareilles… Mais heureusement le choc faisait qu’il était un peu trop figé (sa réaction préférée finalement à toute sorte d’annonces un peu trop brusques et incongrue, sa mécanique de défense face à l’absurde qui pouvait parfois s’émietter dans sa vie) pour réagir d’une façon qu’il pourrait regretter. « Tu as manqué une réunion de service. » Et là, la situation kafkaïenne s’égrène. Farrow, qui selon-lui ne serait pas capable d’épeler le mot management si un dictionnaire de l’Académie Sorcière lui dansait sous le nez, lui parla de cette fameuse réunion qu’il aurait loupé, et pour laquelle il n’avait jamais été prévenu, sur le nouveau cadre sécuritaire à appliquer. À citer Flint et Travers (limite déçu que le premier n’y soit pas totalement passé, c’était le genre de rancœur qu’il pouvait encore avoir pour certains anciens collègues qui se sentaient trop important pour daigner lui adresser la parole à présent) (et pour les seconds il n’avait pas été au mariage, trop mis à mal par ce genre de cérémonies qui lui rappelait well… ce n’était pas vraiment le moment d’être dramatique) (quoi qu’il en soit… il n’aurait jamais cru que ce genre d’aventures puissent impacter le misérable service de recensement des nés-moldus. C’était presque exaltant. Presque. Parce qu’il n’y avait rien de bien sympathique à se faire reprendre par son petit petit supérieur (petit métaphoriquement, parce que Lucius ne doutait pas qu’au corps à corps Farrow le soulevait et le foutait à la porte — quoi qu’avec tout ce qu’il fumait la forme physique ne devait plus être en accord avec sa carrure). « Vraiment, très dommage que tu n’aies pas été présent.Je comprends bien, qu’on me fasse parvenir la synthèse de ce qui a été dit et je me mettrais à jour. » Il n’allait pas quand même s’excuser pour ça. C’était une réunion, eh bien il lirait le résumé. Il y avait bien eu quelqu’un pour prendre des notes, il n’était tout de même pas le seul type un peu alerte de ce bureau ? Il doit regarder un point sur le mur du fond, dans le dos de Lance, un moment pour ne pas rouler des yeux en le voyant fumer sa clope et foutre de la cendre partout, ça le mettait dans un état de nerf… Il avait envie de sortir sa baguette, de foutre tout son bordel par terre, de tout nettoyer d’un sort et de tout ranger d’un mouvement de baguette.
Vraiment, ce mec était monstrueux.
Et la petite expression faussement attristée ou quoi que ce soit était comme un coup de grâce. Il devait jubiler, une part de Lucius refusait d’imaginer qu’il n’était pas au moins un peu content de ce qui se passait et de ce qu’il pouvait lui faire. Ugh. « Ça a été remarqué par le département. » Holy fucking… Cette fois Lucius vient passer sa main sur son visage et l’arrête devant ses yeux un instant, prend une profonde inspiration. « C’était un peu gênant, à vrai dire, de devoir expliquer… » Farrow lui parlait de gêne ? On aurait tout entendu. Lucius était littéralement en train de mourir d’embarras, d’agacement, d’humiliation, et de tension (sans exagération) et Lance je-fous-de-la-cendre-sur-mes-fringues Farrow (il avait beaucoup de second prénoms, tous très on point) lui disait que quelque chose avait été gênant. Ah. Il n’eut même pas le temps de grincer une réponse entre ses dents bien trop serrées qu’il continua, comme un détraqueur qui se nourrirait de son essence vitale. De haut de son inexpérience totale d’Azkaban, Lucius était pourtant certain que cette comparaison était appropriée. « Je sais que ce n’est pas dans tes habitudes, mais ce matins, de tous les matins… » Il poussa une longue et lente expiration, pour tenter de desserrer ses nerfs tendus, et pour éviter d’exploser et de toute simplement vouloir en coller une à Lance. « Y avait-il une urgence, qui pourrait excuser ça ? »
Une urgence ? Pour expliquer un retard ? Pour lui ? Qui n’était jamais en retard ? Il devait vraiment se justifier ? Il avait la fucking marque à son bras gauche, il avait tué des gens, manipuler des gens, trahi et œuvré pour le Lord pendant des années et là ? On lui demandait de justifier un retard matinal ? Même ses professeurs à Hogwarts ne lui avaient jamais demandé une telle chose ! « Je dormais, » finit-il par répondre, sans même essayer d’inventer une connerie, il n’avait pas douze ans, et de toute manière quelle urgence pourrait-il se dégoter ? Il ne se voyait pas expliquer à Lance la difficulté chronique qu’il avait à se tirer du lit pour aller bosser pour un sale mec qu’il n’appréciait pas. Ce n’était pas une urgence, et ça ne serait pas bon pour les relations intra-personnelles. « Je pense que c’est quelque chose qui arrive, même aux meilleurs. » Quant à savoir qui entre lui ou Farrow était ce fameux meilleur, c’était comme on voudrait l’entendre. « Pour avoir passé ma vie au Ministère, je ne pense pas que le retard d’un employé à… mon niveau, » (et wow, ay, ça faisait mal mais bon mieux valait appeler un griffon un griffon…) « … soit handicapante. » Il aurait voulu être plus salé, mais vraiment il était beaucoup trop tendu pour avoir la nonchalance nécessaire à ce genre d’exercice. Comme s’il risquait quoi que ce soit, parce qu’on ne pourrait pas le virer, mais pourtant Lucius aimait simplement bien faire les choses, aimait qu’on se rende compte qu’il faisait un bon travail et même s’il méprisait Farrow il préférerait avoir des compliments plutôt que des reproches. On ne pouvait pas lutter contre son instinct premier. « J’ai dit que je rattraperai ce qui a été dit. Et me faire reprendre comme ça, ça ressemble à de l’acharnement. Je donne des raisons d’être insatisfait ? À part ce petit écart ? »
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptySam 5 Déc - 7:37
« Je dormais. Mmmm », répond-il une nouvelle fois, sur le même ton de désintérêt feint, probablement sur la même note exacte que précédemment, ceci sans pourtant être désintéressé. Au moins le Malfoy a-t-il la grâce de ne pas lui sortir une quelconque salade qu’il se devrait d’avaler sans broncher, puisqu’il porte la Marque et que Lance n’a certainement aucun droit véritable de lui demander des comptes. Étrange chose que d’être plus haut placé que quelqu’un d’autrement plus haut placé que lui : une torsion de l’esprit qui déplaît aux deux protagonistes de cette histoire. Quoique bien davantage au blond assis devant lui, qui semble être sur le point de se décomposer au fur et à mesure de cette conversation surréelle.
Sur un bout de papier, il fait voler une plume autoencrée, qui trace un pas d’excuses en lettres nettes.

« Je pense que c’est quelque chose qui arrive, même aux meilleurs. » Lance est trop occupé à plier la note de service en origami de hibou pour répondre, ou regarder le Malfoy - pas besoin de quoi que ce soit pour comprendre de qui il parle lorsqu’il prononce le mot “meilleur”. « Pour avoir passé ma vie au Ministère, je ne pense pas que le retard d’un employé à… mon niveau… soit handicapante. » Le hibou de papier s’anime sous la baguette du sang mêlé et va se percher sur son classeur, en attendant que la porte du bureau se rouvre et qu’il puisse être envoyé à qui de droit. « J’ai dit que je rattraperai ce qui a été dit. Et me faire reprendre comme ça, ça ressemble à de l’acharnement. Je donne des raisons d’être insatisfait ? À part ce petit écart ? Non, non, Lucius, voyons, tu fais un excellent travail. Presque trop », commente-t-il avec ennui. Un autre sujet de conversation que les incroyables performances du Malfoy, qui jettent bien trop d’ombres sur ses collègues de travail et donne l’impression que le département est vraiment efficace. Alors que les nés-moldus, il faut les recenser, les gérer, les surveiller, mais ils ne demandent certainement pas autant de gestion… ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. À leur bureau, à leur niveau, on espère presque du laxisme, ou du moins, son impression. Disons, une lente efficacité.

La cigarette, déjà rendue au mégot, est écrasée dans le cendrier trop plein, aussitôt remplacée entre les lèvres du fumeur par une seconde. Allumée en une seconde d’un geste du pouce, une flamme brève qui lui permet de poursuivre l’enfumage constant de son lieu de travail. « Je te mentionne seulement ce qu’on m’a dit, à savoir que quelqu’un comme toi, avec ta réputation, ton rang, qui porte la Marque… on s’attend à beaucoup de choses, de ta part, à ce que tu projettes une certaine image du service. On a un standing à tenir. » “On” étant quelqu’un d’autre que lui. Lance, lui, ne s’attend à rien vraiment de la part de Lucius, et il se fout bien de ses retards, en vérité. Le poil flatté dans le bon sens que pour amplifier l’horreur de la chose et de la prétention des critères auxquels le bureau de recensement des nés-moldus doit correspondre. À vue de nez, il a le sentiment que l’homme devant lui va faire une crise de foie. « Je ne suis pas très important, dans tout cela. Ce n’est pas grave que je sois déçu. J’ai aussi passé ma vie au Ministère et ton retard n’est définitivement pas le pire que j’ai vécu, en trente ans. C’est une autre chose pour Mr Flint. » Ou celui, celle, qui gère le département pendant que l’homme est en convalescence et que, Lance le sait, savoure ce secret comme le meilleur des whiskys et la plus dure des drogues, il ne se remettra jamais de son sort. Ça prendra le temps qu’il faudra, mais l’issue est inévitable.

« Tu es intelligent, je suis sûr que tu comprends la position dans laquelle je suis. »
Le retour de cette expression peinée. La préférée de Lucius, il en est certain.
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyDim 20 Déc - 18:41
Lucius était en train de parler, de parler et au lieu de l’écouter correctement, Farrow faisait du pliage. Peut-être que c’était sa manière à lui de rester calme en tout temps, contre vents et marées, peut-être que Lucius devrait également se mettre à l’origami ? Mais là, en cet instant, de le voir plier sa note de service annotée par le manque flagrant d’excuse valable de la part de Lucius pour son retard, et d’en faire un joli petit hibou, il avait simplement envie de lui prendre son œuvre d’art des mains pour la déchirer en petits morceaux. À mort le hibou, d’ailleurs Lucius le suivit d’un regard noir tout en continuer d’exprimer son point de vue. Son point de vue qui n’intéressait mais alors pas du tout son interlocuteur. Et quand il réclama qu’on lui explique ce qu’il pouvait bien faire de si mal pour justifier ce qu’il vivait comme un acharnement (à part être né du mauvais côté de la barrière ?? mais bon, dire ça quand on s’appelait Lucius Malfoy c’était presque honteux…) Lance lui répondit tout simplement que olala il faisait du super travail. Ah ben ! « Presque trop.Qu’est-ce que ça veut dire ça ? » Comment pouvait-on faire du trop bon travail ? Même si c’était en effet le genre de propos qu’il pouvait imaginer dans la bouche de Farrow qui n’avait jamais dû être poussé à l’excellence par ses parents issus du trou du cul du Royaume-Uni.
Et alors qu’on le laissait comme ça, la bouche à moitié ouverte de surprise, les yeux plissés entre la colère et la méfiance, il vit Farrow finir sa clope et en rallumer une nouvelle dans la seconde. Mais Merlin, comment faisait-il pour avaler autant de cigarette sans broncher ? Sans s’écrouler et faire une petite insuffisance pulmonaire ? Lucius, en un éclair, rêva d’une scène fantasmagorique où Lance s’écroulerait la tête la première sur son bureau et où Lucius ferait mine de croire à une blague les minutes suffisantes pour le laisser mourir avant d’avertir quelqu’un. Ce fut comme un petit shot de sérotonine dans son cerveau, avant que Farrow ne rouvre la bouche, sans pour autant s’expliquer sur le concept de trop travailler (bien sûr que non) : « Je te mentionne seulement ce qu’on m’a dit, à savoir que quelqu’un comme toi, avec ta réputation, » Sa réputation ? Est-ce qu’on était en train de parler de sa réputation ? De l’actuelle ou bien de l’ancienne ? Sans doute un sale mélange des deux, comme tout ce qu’était devenue sa vie actuelle. « , ton rang, qui porte la Marque… » Instinctivement il serra le poing gauche, contracta les muscles de l’avant-bras marqué, comme le faisait si bien remarquer Farrow. Pour tout le bien que cette Marque lui avait amené… « On s’attend à beaucoup de choses, de ta part, à ce que tu projettes une certaine image du service. On a un standing à tenir.Non, c’est un gag ? » C’était vraiment la seule chose qui pouvait lui venir à l’esprit et aux lèvres. Un gros gag. Là il avait Farrow qui lui parlait de standing ? Mieux encore, du standing du bureau de recensement des nés-moldus, on aurait tout entendu vraiment ! Et que ça continue pour lui dire que ce n’était pas son problème à lui, Lance, mais que c’était plus haut que ça se jouait. C’était ubuesque, il avait eu un retard et vraiment on était en train de lui expliquer que la moitié du Ministère était déçu par son attitude et que si jamais l’Ordre parvenait à gagner du terrain ça serait de sa faute. Il en était tellement ahuri qu’il ne retrouvait rien à dire jusqu’à ce que Farrow l’achève d’un dernier coup tout juste calibré pour l’agacer au maximum. « Tu es intelligent, je suis sûr que tu comprends la position dans laquelle je suis. » Farrow n’avait certainement pas besoin de légilimancie pour saisir l’état émotionnel de Lucius, qui s’il avait pu le faire impunément, lui aurait coller une bonne claque dans sa sale gueule. Tu es intelligent, non mais ? merci bien, il aimait les compliments mais clairement pas de cette façon Merlin !
« Ce que je comprends c’est que je travaille trop, » reprit-il finalement la voix grave et toujours aussi tendue, pas vraiment prêt à faire des blagues. « Que ce bureau aurait visiblement un standing malgré la personne qui le dirige. Et que tout ça repose sur les épaules et la réputation d’un homme disgracié. Farrow… Avec tout ça je comprends pourquoi tu ne t’arrêtes jamais de fumer. » Il eut un soupir. Tenta de se détendre légèrement, sans réussir une seule seconde, il était plus proche de se choper une crampe au contraire tellement ses muscles étaient serrés et crispés. « Dis-moi, Farrow, honnêtement. Tu adores ça, non ? » Ce n’était pas simplement de la paranoïa, ou un délire de persécution, il y avait bien quelque chose. Lance avait l’air bien trop satisfait, et c’était vraiment ça qui empirait le plus les choses. Et, avec un nouveau soupir bref, il rajouta, comme un aveu : « Si on m’avait dit qu’un jour je serais dans cette situation l y a quelques années… » Il aurait certainement haussé ses sourcils si haut qu’ils seraient entrés en orbite.
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyJeu 24 Déc - 5:30
Franchement, Lance aurait dû lancer des paris au sein du bureau sur la réaction de Lucius. Les réactions, même, qui atteignent de sommets de variété encore jamais égalés, au cours de cette conversation, qui n’a jamais été aussi longue entre le patron et l’employé. Ils évitent habituellement, pour leur santé respective, de trop se côtoyer, et il est certain que le médecin de Lucius sera en accord avec cette initiative une fois qu’il lui aura diagnostiqué quatre ulcères supplémentaires. Il aurait pu se faire un bon petit pactole au passage, en plus de cette satisfaction clairement malsaine que de remettre en place un homme comme le Malfoy. Si on lui avait dit qu’il serait dans cette situation, il y a quelques années...

« Ce que je comprends c’est que je travaille trop. » Signe de tête positif. À la bonne heure, qu’il pourrait même dire. Il était temps qu’il le comprenne. « Que ce bureau aurait visiblement un standing malgré la personne qui le dirige. Et que tout ça repose sur les épaules et la réputation d’un homme disgracié. Farrow… Avec tout ça je comprends pourquoi tu ne t’arrêtes jamais de fumer. » Ça arrache un rire emboucané au sorcier. Un rire pas si faux, en plus, comme si les insultes de l’homme étaient sincèrement hilarantes. En quelque sorte, oui, puisque peu importe son opinion de lui… c’est le Farrow qui est en haut de cette hiérarchie professionnelle. Un fait incroyable au possible et pourtant bien réel. « Dis-moi, Farrow, honnêtement. Tu adores ça, non ? » Doit-il vraiment répondre ? Il se contente de hausser ses larges épaules et de laisser un sourire équivoque étirer ses lèvres, pendant un bref instant, sans se commettre à une réponse verbale. Le genre de truc très facile à retourner contre lui. « Si on m’avait dit qu’un jour je serais dans cette situation il y a quelques années… »

Voilà qui répond étrangement à sa pensée précédente.

Le criminel prend un temps et se cale un peu mieux dans son fauteuil, son attitude prenant un tournant moins… faux, peut-être. Quelque chose qui lui ressemble davantage alors que sa voix perd les accents un peu policés de sa fausse compassion, qu’un peu de sérieux s’attache à ses mots : « Je n’aime pas être chef, qu’il lance sans gêne. Sans qu’il en fasse un secret non plus. On ne lui a pas vraiment laissé le choix d’accepter ce poste. Je suis là parce que je sais comment fonctionne le Ministère et qu’on ne va pas demander à un sang pur de s’occuper des nés-moldus. Ni à quelqu’un d’important, ce que tu es encore plus que moi. » Le sourire qu’il sert à Lucius est désabusé, autour de l’éternelle cigarette qui fait autant partie de sa silhouette que ses chemises bariolées. Le disgracié est bien conscient de la raison de sa propre présence dans ce service peu palpitant, à l’importance aussi capitale pour le gouvernement que peu glamour. Ce n’est pas eux qui font la une des journaux, même pour les scandales, et lorsqu’il est question d’oublier un service quand le financement annuel est distribué… immanquablement, le bureau de recensement des nés-moldus est le vilain petit canard. « Les prochaines semaines vont être occupées, je m’attends à ce que les brigades fassent du zèle, avec cette affaire de NSFW et Merlin sait quoi d’autre. Allez savoir pourquoi, mais gâcher le mariage du chef de la Brigade de Police Magique et tuer le père de celui de la Values Brigade, ça les rend vachement chatouilleux, en fait. Ils vont nous ramener des petits nouveaux pour nos dossiers, en cherchant pour des hybrides. Arrive à l’heure, fais ton boulot et ça passera. » D’ici l’été, ces événements seront oubliés. Roy Flint sera de plus en plus mal en point, les hybrides terroristes seront sans doute arrêtés, ou dans une déroute suffisante pour prévenir des actions pendant un temps, et eux… « Et après… par Helga, Lucius, oui, tu travailles trop. Pas seulement trop, côté quantité et zèle, mais trop bien, comme précisé plus tôt. Il y a certainement de l’ironie à invoquer Helga Hufflepuff, dont la maison est connue pour ses élèves travailleurs, pour signifier à un homme qu’il devrait se retenir un peu. Un soupir, assorti de la fumée lourde des Lucky Centaurs, alors qu’il donne un… conseil ? à son subordonné. Le minimum fait très bien, pour le bureau. Même, c’est un peu à ça que tout le monde s’attend. La cendre de sa cigarette délestée dans le cendrier débordant. On ne va quand même pas tout donner pour des nés-moldus. »

Ça l’écoeure de dire cela. De prétendre quoi que ce soit à ce sujet, lui qui a passé tant d’années à rencontrer les familles des enfants nés-moldus, à leur présenter le monde magique, à accompagner leurs premiers pas dans cet univers nouveau. Il pense à Max, pour laquelle il craint le pire, et à tous ceux que les Black Hands ont aidé à quitter le pays. Il prononce toutefois ces mots avec un détachement exemplaire, mentant comme un arracheur de dent. Comme si ça ne lui faisait rien, que ça ne lui faisait pas mal.
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyJeu 7 Jan - 21:18
On n’avait jamais vraiment vanté la grande variété d’émotion de Lucius, on avait plutôt été du genre à le comparer à de la pierre qu’à de l’eau ; il n’avait jamais été expert en gymnastique faciale, petit sourire, petit haussement de sourcil, petit pincement de lèvres — il n’était pas un clown que diable. Et pourtant Farrow avait un tel talent pour faire ressortir ses émotions qu’il aurait mieux fait d’être professeur aux cours Florent plutôt que de semer de la cendre chaude sur les dossiers du Ministère et de faire perdre des centaines de gallions à la sécurité sociale anglaise avec son train de vie décadent. En plus de ses émotions, il faisait également poindre son côté comique, puisqu’à sa remarque compréhensive sur la consommation abusive de tabac Lance se mit à rire. Au moins il ne se prenait pas trop au sérieux, le pantin, c’était déjà ça de pris, songea-t-il avec amertume.
Il le regarde se caler confortablement, et envie pendant un court instant cette aisance-là. Qu’il aimerait aussi pouvoir se relâcher un peu, détendre ses muscles et desserrer sa mâchoire, mais tant qu’il était dans ce bureau et qu’il avait cette délicate et désagréable impression d’être entre les sales pattes de Farrow, il ne pouvait pas baisser la pression ne serait ce que d’une once. Même si le patron en face s’y autorisait clairement : « Je n’aime pas être chef. » Lucius n’a qu’un reniflement pseudo-amusé, à demi agacé qui lui échappe à cette remarque. Ce n’était évidemment pas une réponse directe à sa question, Farrow était hélas plus intelligent que de se permettre de lui dire en face qu’il prenait son pied à lui faire danser un métaphorique tcha-tcha-tcha à chaque conversation ; mais c’était tout de même un début de réponse. Pas de quoi amener une quelconque vague d’empathie dans le cœur de Lucius. « Je suis là parce que je sais comment fonctionne le Ministère… » Ils savaient tous les deux, en effet, comment fonctionnait le Ministère et surtout ce Ministère. Ce n’était pas sous les mandats précédents qu’on se serait permis de refouler Lucius au trente-sixième dessous — et ce n’était pas des pensées qu’il était intelligent de cultiver par ailleurs… Et Farrow avait, ô étonnement, raison. Le bureau était important, un peu comme les microbes qui aidaient à la digestion, mais n’avait pas plus de prestige que ces derniers. Loin de l’hypocrisie des premières paroles, il se retrouvait un peu plus dans ce que ce chef en carton-pâte était en train de lâcher.
Peut-être que c’était au moins un peu apaisant, d’une certaine façon, de penser que Farrow se sentait tout aussi coincé que lui dans cette position, mais il avait clairement plus d’aisance que lui à accepter son destin. Il fallait dire que la vie de ce fonctionnaire n’avait jamais dû être palpitante, là où Lucius avait d’abord connu les cimes avant de côtoyer la plèbe. Farrow rappela les récents heurts qui rendaient la situation actuelle d’autant plus électriques avant de conclure par un : « Arrive à l’heure, fais ton boulot et ça passera.Right… Je vais entendre parler de ce retard encore longtemps ? » Un retard qui venait juste d’arriver, certes, mais qui avait l’air de peser dans un quelconque dossier plus lourdement encore que toutes les autres erreurs qu’il avait pu faire dans sa vie. Une énième remontrance qui était immédiatement suivi de son paradoxe : « Et après… par Helga, Lucius, oui, tu travailles trop. » Il poussa un soupir, déjà d’entendre quelqu’un jurer par Helga qui laissait toujours une sale impression (il pouvait vaguement concevoir la gryffindor ou ravenclaw pride… mais la maison des blaireaux, vraiment ?) et ensuite parce que vraiment ce reproche lui passait au-dessus de la tête. « C’est ubuesque… » souffle-t-il tandis que Lance renchérit : « Le minimum fait très bien, pour le bureau. Même, c’est un peu à ça que tout le monde s’attend. » Bien sûr, c’était l’ambiance qu’il fallait donner, Lucius en était plus ou moins conscient, mais avec une telle quenouille à la tête du bureau c’était clairement le ton que tout le monde s’imaginait. Cependant il fallait bien abattre le travail à un moment où à un autre sinon tout risquait de couler. Il se demandait bien ce qui se passerait s’il venait à s’absenter plusieurs jours, voire semaines de suite. Ou bien était-ce simplement son désir d’être encore un peu important pour quelque chose, quelqu’un. D’être encore au moins un peu irremplaçable. « Eh bien, je tenterai, » promit-il un peu en l’air, la bouche pincée, comme s’il venait d’avaler une pinte de vinaigre périmé. Ça lui brûlait la gorge mais si c’était ce que Lance avait envie d’entendre… « On ne va quand même pas tout donner pour des nés-moldus. » Ça, pour le coup, ça le fit un peu rire. Un ricanement qui venait du fond de la gorge et qui ne dura qu’un moment. Il croisa ses mains devant lui en se penchant un petit peu en avant vers le bureau : « Je ne pense pas vraiment prendre soin d’eux lorsque je me charge de leurs dossiers. » Il avait plus l’impression de leur faire peur qu’autre chose, ce qui était ma foi bien légitime de leur part… Vu ce qu’il avait pu faire à certains de leurs semblables. « Tu m’impressionnerais presque Farrow, tu t’es si bien adapté à ta nouvelle vie. J’avais l’impression que tu étais plutôt en bon terme avec les sang-de-bourbe dont tu t’occupais, avant. » Clairement il avait mieux vécu les changements que Lucius. « Je ne jalouse pas grand-chose de ta triste vie, mais ton détachement… m’a l’air enviable. » Juste le détachement, et certainement pas l’attitude qui allait avec. C’était son maximum.
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MessageSujet: Re: Politecat [Lancius]   Politecat [Lancius] EmptyLun 25 Jan - 6:07
La simple perspective de travailler moins, de faire moins d’efforts, semble être une notion parfaitement étrangère pour le Mangemort. Douloureuse, également, comme une torture nouveau genre, spécialiement pensée par votre serviteur des Black Hands. Lance peut seulement imaginer comme toute l’éducation de l’homme est fondée sur l’idée de faire plus, faire mieux, et que le concept qu’un supérieur hiérarchique lui demande de sciemment faire moins a quelque chose de l’impossible. Voire du cauchemar. Il se dit aussi que ça ne doit pas manquer de conforter Lucius dans son idée de lui, tout en ne sachant pas que tous ses efforts, il les met ailleurs que dans cet emploi de jour. Depuis l’avènement de Lord Voldemort, surtout, et qu’à un travail qui avait du cœur et de l’humanité, il est passé à… ça. Une chance qu’il n’a jamais été du genre ambitieux, il serait bien déçu de la tournure de sa vie. « Tes efforts seront appréciés », qu’il souligne sans ironie, lorsque le blond lui confirme qu’il essayera de se plier aux exigences revues à la baisse du bureau. Moins on remarque le bureau de recensement des nés-moldus, mieux il se porte - mieux ils se portent. Le Malfoy devrait même le remercier : il fait ça pour lui.

L’homme ricane légèrement - son désagréable, peu naturel, heureusement bref, et souligne en quelques mots le paradoxe de leur travail. Celui de s’occuper des nés-moldus, sans vraiment s’en occuper. Un travail de recensement de bétail plus que de véritable soin. « Tu m’impressionnerais presque Farrow, tu t’es si bien adapté à ta nouvelle vie. J’avais l’impression que tu étais plutôt en bon terme avec les sang-de-bourbe dont tu t’occupais, avant. Je suis un homme plein de surprises », répond-il avec un air entendu, comme s’ils se partageaient une bonne blague, un quelconque humour d’initiés. Tout pour cacher ses véritables sentiments. Son cœur bat encore trop vite. Le sourire lumineux de Max collé à ses pensées, impossible à effacer, cadeau pour tout Legilimens qui oserait faire une excursion dans sa cervelle. Heureusement que Lance Farrow est la personne la moins intéressante pour ce genre d’exercice. Heureusement que personne ne se soucie vraiment de lui, de ce qu’il pense, de son avis sur la situation. Qu’on pense, comme le souligne Lucius, qu’il est détaché de tout cela. Toutes ces années de travail, à se tisser cette façade, récompensées dans les commentaires de son subordonné : « Je ne jalouse pas grand-chose de ta triste vie, mais ton détachement… m’a l’air enviable. Ne me dis pas de telles choses, Lucius, on pourrait presque croire que t’as envie qu’on devenienne amis », ajoute le sorcier, sans la moindre once de sérieux dans le sourire railleur dessiné sur sous sa moustache. Eux, amis ? Il faudrait que le monde s’effondre encore davantage, pour se rendre à de telles extrémités. Pire encore pour le Mangemort qu’un divorce forcé, qu’un sang révélé mêlé, qu’une affectation dans son service. Pire que ça, c’est probablement la mort.

Un geste de la main et la porte du bureau se rouvre, et dans le geste, le petit hibou de papier s’y engouffre et s’efforce de quitter le service à tire-d’ailes, en direction des ascenseurs. Trop rapidement pour être intercepté par l’homme qui aimerait certainement tordre le cou de l’origami afin de ne plus jamais entendre parler de ce damné retard. « C’est tout pour moi. Si t’as quelque chose à ajouter, je suis là, mais sinon, tu peux y retourner. Hestia te fera un compte-rendu de la rencontre, tu sais où la trouver. D’un tiroir, il tire un dossier neuf, à peine étoffé de quelques morceaux de parchemin, qu’il dépose devant Lucius. Un tapotement de l’ongle sur le nom. Un petit nouveau pour toi, on nous l’apporte cet après-midi. Il devrait pas trop te poser de problèmes. » On étant la BPM. Un autre né-moldu au regard vide sur lequel il ne voudra pas se poser trop de questions.

Pas alors qu’il pense à Max, à ses yeux brillants et à son grand sourire, et qu’il craint un jour de la voir assise à la place de Lucius Malfoy, le regarder avec le même air de terreur absente que tant d’autres.
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