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 sister sister (romima)

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MessageSujet: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyMer 4 Nov - 10:30
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no lie | @Romilda Vane
26 avril 2007 | C’est la veille de la Première. T’es fébrile comme jamais, tendue comme un string, et même prendre un Atoner ne changera rien. Ta mère (enfin, ta tante, ta marraine, pas ta génitrice, mais bref) t’a proposé d’aller avec toi au Festival qui battait son plein mais un procès de dernière minute l’avait retenue au Magenmagot, alors tu étais toute seule. Vu que Corvus était occupé aujourd’hui, il t’avait promis d’être là pour demain, pour ce grand jour qui te couronnerait de succès sans doute, puisque tu tenais le haut de l’affiche de ce premier film sorcier qui serait diffusé à l’occasion de l’inauguration du premier cinéma sorcier. Tu avais tourné dans ton lit longuement, terrorisée à l’idée que demain rien ne se passe comme prévu, que le film soit un fiasco, que ta carrière soit ruinée, et puis tu avais fini par passer la tête dans la cheminée pour essayer de voir si Romilda était disponible.

Et, miracle, elle l’était.
Et en plus de ça, elle avait dû sentir ton anxiété suinter de tous tes pores, même en ne voyant que ta tête dans les braises de sa cheminée.

Oui, s’il y avait une chose dont tu ne doutais pas, c’est que tu étais sacrément bien entourée par tes ami.e.s. Enfin, tu étais consciente de cela quand tu n’étais abrutie de drogues et de médicaments. Et aujourd’hui, disons que tu avais décidé d’essayer de faire sans, et de faire confiance au rayonnement naturel de Romilda pour t’aider à avoir des idées lumineuses. Ça serait un bon jour. Il le fallait, sinon tu allais te ronger les ongles jusqu’au sang et ta manucure serait ruinée pour la grande cérémonie de demain.

Enlaçant longuement Romilda lorsque vous vous retrouvez dans le secteur du festival consacré à la reconstitution de Diagon Alley, tu lui pris ensuite le bras pour avancer avec elle vers l’entrée de l’attraction vous permettant de voir la rue si célèbre en 1650. Et déjà, tu tentais de deviner avec elle ce qui allait bien pouvoir exister...  « Do you think our robes are going to change when we start the tour ? » Ca serait superbe, que ça fasse ça.
Mais en passant le portique après avoir fait poinçonner vos billets, ton visage esquissa une moue déçue : vos tenues restaient les mêmes, rien de magique dans tout cela. Pas que ça gâchait l’expérience, mais disons que si tu avais fait cette attraction, tu aurais fait en sorte que ça soit un peu plus fou ! Parce que bon, les gens qui s’y baladaient étaient habillés comme tous les jours et ça cassait franchement l’immersion...  « A shame, really. I wonder who was in charge on this part of the festival... Surely, we could have had some better ideas. », et de couler un regard complice à ton amie d’enfance avec un clin d’œil.
Vous vous connaissiez depuis si longtemps, Romi et toi, que tu avais sincèrement l’impression d’avoir une sœur à tes côtés, toi qui n’avais jamais eu que des cousins et des cousines autour de toi aux réunions de famille, enviant un peu les fratries nombreuses, à l’instar de celle débordante des Good Bros par exemple. « Thank you, again, for being there with me. I’m so nervous I think I could produce lightnings just by touching something metallic. » Tu pressas légèrement tes doigts sur l’avant-bras de Miss Vane, toujours à tes côtés, et bras dessus bras dessous vous avanciez dans ce Diagon Alley de l’ancien temps. « Oh look! » dis-tu en l’entraînant violemment contre une vitrine où un chat se prélassait. « Merlin’s beard, they’re such mighty creatures. Can you believe my stupid toad is still alive ? Ugh, girl, I’ve been trying to lose him for more than a decade now, but the beast just won’t get lost. » Tu parlais beaucoup aujourd’hui, et c’était sans doute le stress qui faisait ça, cette espèce de regain d’énergie, de salve d’expressivité, que Romilda laissait couler sans en prendre ombrage, habituée à tes humeurs changeantes depuis quelques années. Tu semblas néanmoins t’en rendre compte, puisque tu inspires profondément avant de reprendre : « I’m sorry, Romi, I’m not a good friend, shoving you around that way. How are you? Are things okay for you? » et tu lâchais son bras pour mieux l’observer, un sourire un peu gêné sur les lèvres, l’air de t’excuser de ta brusquerie des dernières minutes.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyVen 6 Nov - 17:39
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Romilda avait (mollement) sauté sur l'occasion, sitôt qu'elle avait vu passer par la cheminée la tête de Thema. Si elle n'avait pas envie de sortir (comme souvent désormais), la perspective de se défiler à ses responsabilités au moins pendant quelques heures, auprès de sa tante, était diablement séduisante ; on la fustigerait de figurer aux absents à deux jours à peine de leur grand défilé, au MILF, mais elle pouvait bien s'octroyer une petite pause au milieu du tumulte qui la ballottait d'un bout à l'autre du festival depuis de trop longs jours.

Et puis, Thema avait une petite mine ; et se concentrer sur son mal-être, égoïstement, la distrairait peut-être un peu du sien, quand bien même Romilda rechignait à consoler – elle était plus douée pour se plaindre que pour écouter, et les malheurs des autres semblaient bien peu de choses, parfois, à côté des siens.
Du sien, plutôt.

« A shame, really. I wonder who was in charge on this part of the festival... Surely, we could have had some better ideas. » “This is so boring,“ commenta-t-elle en coulant de la même façon un regard vers Thema, ses lèvres rassemblées en une moue hautement sceptique.
Depuis toujours, Thema et elle se rejoignaient sur de nombreuses choses : le manque du goût du reste du monde, les dernières tendances de la mode, le succès de Thema, le monde du showbiz sorcier qu'elles fréquentaient toutes les deux, de près ou de loin.“They could have just chosen an era prone to good taste and all but... No, of course they went for this.“ Et Romilda eut un regard éloquent pour la devanture austère d'une échoppe à chaudrons. « Thank you, again, for being there with me. I’m so nervous I think I could produce lightnings just by touching something metallic. » “You, nervous? Girl you're a star.“ Mais la réponse de Romilda manquait d'enthousiasme – de sincérité, même. Si Romilda baignait dans le rayonnement de sa sœur de cœur avec plaisir, écopant de sa part d'attention comme il se devait, il lui manquait l'envie de la plaindre pour une banale histoire de première.
Vraiment parfois, Thema se plaignait de bien peu de choses. « Oh look! »

Romilda laissa échapper un glapissement outré en se retrouvant entraînée à sa suite. « Merlin’s beard, they’re such mighty creatures. Can you believe my stupid toad is still alive ? Ugh, girl, I’ve been trying to lose him for more than a decade now, but the beast just won’t get lost. » Romilda eut un froncement de sourcils devant ce babillement incessant, sans queue ni tête, les yeux rivés sur Thema qui, en la voyant, sembla finalement se rendre compte de son agacement. « I’m sorry, Romi, I’m not a good friend, shoving you around that way. How are you? Are things okay for you? » “No no, what's with you?“ contra-t-elle sans douceur, calant une main sur sa hanche en confrontant Thema. “Don't act like I don't know you, cause I do, and clearly there's something else than your bloody premiere.“ A laquelle elle ne pourrait même pas assister – l'occasion ratée lui rappela vicieusement les spectacles de Basil, auxquels elle n'était jamais officiellement invitée, et elle darda d'autant plus ses pupilles sur Thema, qu'elle ne lui demande pas comment elle allait, elle, dans cet état d'épuisement qui lui collait à la peau depuis de longs mois.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyLun 9 Nov - 9:34
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no lie | @Romilda Vane
Le jugement était chez vous deux comme une seconde nature et régulièrement, avant vos drames respectifs cela dit, vous vous installiez en vitrine d’un salon de thé de Diagon Alley et vous jugiez les passants et leur tenue, leurs manières, leurs sacs d’emplettes. Ce passe-temps avait pris un sort dans l’aile, néanmoins, puisque cela faisait peut-être depuis un certain temps que vous n’aviez pas refait ça.
Associer le manque d’enthousiasme de Romilda au décès des Rosier te passait par contre par dessus la tête. Tu avais vaguement compris qu’il y avait un problème lié à cela, mais trop prise dans tes histoires de tournage, dans tes interviews, dans l’ivresse de la célébrité désormais acquise, autant dire que tu n’avais pas cherché à creuser, trop occupée à te soucier de toi pour te soucier des autres.
Une habitude assez nocive mais dont tu ne te déferais pas de sitôt.

Et de sourire avec fierté lorsque ton amie d’enfance te brossa dans le sens du poil, à te rappeler ton rang dans la société. Pour aussitôt passer à autre chose, à savoir des chats si fluffy dans la vitrine de la Ménagerie Magique version 1650.
Les chats n’avaient pas l’air d’époque par contre, réflexion faite.
U g h.

Revenant de ton enthousiasme débordant (factice aussi, parce que tu essayais de paraître trop bien pour l’être vraiment), tu t’enquis de son état moral, mais la sagacité de ton amie eut raison de tes faux-semblants.
À croire qu’elle savait lire en toi comme dans un livre ouvert.
“No no, what's with you? - What?!” t’étrangles-tu alors, n’ayant pas vu venir le coup. Et de subir l’interrogatoire qui te revenait en pleine face parce que Romi n’était pas du genre à se faire enfumer sans répliquer. “Don't act like I don't know you, cause I do, and clearly there's something else than your bloody premiere.“ La gestuelle pourrait être tirée d’une série cristal, parce que te voilà à reculer la tête comme une poule vexée, à regarder de haut Miss Vane qui fait exactement la même taille que toi, et à ciller de tes yeux de biche, comme si tu ne voyais pas le problème. “What do you mean, now? I’m perfectly fine, there’s no reason to start this charade, honestly.” Un léger éclat de rire, gêné, s’échappe d’entre tes lèvres qui sont tirées dans un sourire faux. “Can’t a gal be thrilled to see cats, now?!” balbuties-tu rapidement, comme pour te donner une contenance que tu n’as absolument pas. Parce que, soyons sincères deux minutes, si tu pars dans tous les sens, si tu te passionnes pour ces chats si doux que tu admirais à travers la vitre, c’est aussi que tu es en manque cruel et que tu te maudis en silence de ne pas avoir pris un cachet avant de partir. Ça ou un petit snif de Worrynot, pour passer une bonne journée. T’as les yeux fous, la bouche sèche, l’envie qui te dévore et tu n’arrives malheureusement pas à donner le change très longtemps face à quelqu’un qui te connaît par cœur.

C’est con hein.

Peut-être que l’Atoner t’aurait fait du bien, tiens. Ça t’aurait calmée, t’aurais pas l’air de t’être pris un Tarantallegra, à ne pas tenir en place, même quand tu essaies de t’intéresser à ton amie. C’est vraiment pas ouf, ce que tu fais, en tout cas. Même pas foutue de rester plantée sur tes grandes et longues jambes, qu’il faut que tu bouges, et tu portes ta main si finement manucurée à tes lèvres, et tu commences à mordiller un ongle sans vraiment t’en rendre compte (bon, rien de grave, au pire un sort d’illusion te réarrangera tout ça demain). “I’m fine, I swear.” tu mens. Tu mens et ton sourire se fige en coin, quelque chose dans tes yeux qui te trahit pour qui te connaît. T’es une très bonne actrice, une figure montante de ta génération, mais quand t’es en manque, quand t’as pas pu prendre ce petit rien qui atténue tout ce que tu peux ressentir et t’enveloppe dans une torpeur douce et agréable, quand une partie de ton cerveau ne pense qu’au sachet de poudre que tu as planqué quelque part dans ta chambre, t’es bonne à rien et n’importe quel tocard peu observateur pourrait percer à jour ta mascarade. Et sous les billes de Romilda, tu essaies encore de paraître alors que tu ne devrais pas : “My periods must be close, it makes me fidgety, you know?
C’est fou, quand même, comment ça se retourne contre toi quand tu essaies de faire bien les choses.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyVen 13 Nov - 15:30
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“What do you mean, now? I’m perfectly fine, there’s no reason to start this charade, honestly.” Romilda fronça les sourcils devant le rire léger de Thema – si elle avait le pouvoir de flouer fans et journalistes, elle la connaissait bien trop, jusque dans les inflexions de ses rires, et l'étrangeté de ce comportement qu'elle ne constatait, de plus, pas pour la première fois. “Can’t a gal be thrilled to see cats, now?!” “You hate cats“, répliqua Romi sans en démordre, tordant pour ce faire légèrement la réalité des faits – l'important n'était pas le degré de désamour de Thema pour les chats, mais le fait qu'elle cherchait à se dépêtrer d'un mensonge qui ne lui ressemblait pas. Thema avait ses secrets, ballottée entre son héritage et son job de superstar, la forçant à moins d'honnêteté que ce à quoi Romi avait pu être habituée, par le passé. “I'm fine, I swear.” Et elle avait le culot de jurer, de la même façon qu'elle avait juré bien des années plus tôt qu'elles seraient amies pour toujours, qu'elle ne répéterait ô grand jamais les confidences de Romilda (surtout pas les plus gênantes), faisant de toutes ces promesses sacrées d'incroyables mensonges – le doux parfum de la trahison coula dans les veines de Romilda qui décroisa les bras d'un air courroucé. “My periods must be close, it makes me fidgety, you know?”
Il y avait un air de supplication, dans les grands yeux de Thema, comme une demande muette d'échapper au nez curieux (et vexé) de son amie – qu'elles se contentent de passer quelques heures ensemble, à faire comme si de rien n'était.

Seulement Romilda n'avait jamais eu la patience, ni le recul nécessaire au bon déroulement de ses relations humaines ; et elle était d'autant plus touchée par ce silence entêté que Thema, elle, refusait de se confier alors qu'elle le pouvait, un luxe dont la nature de sa relation avec Basil l'avait dépouillée. Même Thema ignorait tout de l'identité de ce copain mystère, que Romilda avait juré (une autre promesse en l'air) de lui présenter un jour. “You don't want to say? Fine. I'm not dealing with liars now, especially when they're one of my best friends.“ C'était un monde, tout de même, de se faire traîner comme un elfe d'une part et d'autre de l'attraction, alors qu'elle aurait pu... Faire d'autres trucs, certainement plus agréables que de subir les honteux mensonges de Thema.
Ce n'était pas (pas complètement, en tout cas) immature que de lui dire qu'elle n'avait pas le temps – ni de refuser de gratter, alors qu'il suffisait d'insister en se pendant au bras de sa comparse.
Comme d'ordinaire, Romilda faisait le choix d'être terriblement vexée. Il était plus simple de se couper des autres, comme elle l'avait fait avec Raf, Malachi – et comme elle le faisait désormais avec Thema, pour rien. “I'll be drinking my pumpkin juice alone then.“ Elle releva le menton vers l'actrice, en une mimique digne des scènes les plus épiques de The Bold and the Witch, et se détourna aussi sec pour emprunter le chemin du salon de thé, ouvert dans l'allée historique avec les boissons d'époque, paraissait-il.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyVen 13 Nov - 16:16
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no lie | @Romilda Vane
TW: Drogues & médocs
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T’étais là, à tenter l’excuse de la dernière chance, plus ou moins sûre que ça ne marcherait pas, que Romi verrait probablement clair dans ton jeu, mais en même temps, qu’est-ce que tu pouvais lui dire sans totalement perdre la face : non, ça ne va pas, c’est la merde, je n’ai pas pris ce petit rien qui me fait me sentir mieux et me permet de passer une journée de plus dans cette vie horrible qui est la mienne ? Jamais elle ne te prendrait au sérieux, voyons : tu étais riche et célèbre, adulée bientôt par l’ensemble du Royaume-Uni sorcier, Romilda ne comprendrait pas que tu puisses ne pas être heureuse.
(Ou peut-être comprendrait-elle ?)
(Mais il faudrait prendre le temps de lui expliquer)
(De lui parler)
Et à la place, tu préférais raconter n’importe quoi sur tes soi-disantes règles en approche, comme si tu étais dirigée par tes hormones, plutôt que par ton addiction.

Dans tous les cas, Romilda n’avait pas l’air d’avoir la patience d’attendre que tu te décides à lui dire la vérité, vu que tu étais entêtée et que tu gardais des œillères énormes pour ne pas ressentir la moindre culpabilité à te refuser à son interrogatoire. Et forcément, quand elle frappait -verbalement certes, mais quand même- ça faisait mal : “You don't want to say? Fine. I'm not dealing with liars now, especially when they're one of my best friends. - Romi, for crying out loud…” Mais elle n’attendit pas tes excuses, pas plus que tes explications, surtout que tu ne savais pas comment les formuler et n’assumais toujours pas de lui dévoiler ces difficultés que tu ressentais. Un éclat de rire amer s’échappa d’entre tes lèvres alors qu’elle te toisait et que tu étais gênée (touchée, sincèrement, mais gênée) qu’elle utilise la carte de votre proche amitié pour te foutre le nez dans ta merde et tes conneries.

Et vu que rien ne sortait de ta bouche, à part cet air dépité et mal à l’aise que tu affichais, soudainement prise en défaut et mise face à tes contradictions les plus grossières, elle décida de couper court à cette situation déplorable et prit congé : “I'll be drinking my pumpkin juice alone then. - Romiiiii…” gémis-tu alors qu’elle se détournait sèchement et commençait à s’éloigner de toi, à te tourner le dos comme tu craignais qu’elle le fasse pour de vrai un jour.
Ça ne suffit pas à l’arrêter. Et toi, en attendant, tu avais besoin de quelque chose pour continuer la journée, et il n’y avait rien dans tes poches, rien dans ton sac et putain, tu aurais dû prendre un cachet avant de sortir, tu aurais dû savoir que la seule présence de Romilda, toute proche qu’elle soit, ne suffirait pas à t’aider à garder le moral et le contrôle aujourd’hui. Un coup d’œil vers la silhouette de Romilda qui -avec ton hésitation- avait déjà mis de la distance entre elle et toi ; puis un autre vers un type qui était adossé à un mur d’époque et te regardait avec un air étrange, presque insistant.  “Well what do you want, freak?! Off with you!”, crachas-tu presque à distance, avant de te détourner de lui, d’enfoncer tes mains tremblantes dans le fond de tes poches et de te presser à la suite de Romilda pour rouvrir la porte du salon de thé d’époque alors qu’elle venait tout juste de se refermer. Ta sœur de cœur était bien là, déjà assise, et le temps que tu arrives et poses tes mains sur le dossier de la chaise face à elle, une serveuse avait apporté une carte, qu’elle dupliqua magiquement en repérant ta silhouette, avant d’ouvrir de grands yeux en reconnaissant l’actrice de sa série préférée du moment. Et tandis qu’elle commençait à balbutier quelque chose que tu n’avais pas du tout envie d’écouter, tu la coupas un peu sèchement, loin de la mine affable que ton agent t’avait toujours dit de visser à ton visage quand tu allais de par le monde, et la congédia rapidement : “Yeahyeah, look I’ll sign whatever you want, but later, ok? I just want to talk quietly with my friend here.

Mouchée, la serveuse posa les deux cartes et s’éloigna, ce qui te permit de revenir à Romilda. “Look, sis, i’m sorry okay ?” T’as l’air un peu plus sincère que tout à l’heure. Un peu plus consciente que t’as merdé, aussi. “Can I sit? I mean, people are staring and… Well I’ll sit down, ok?” Sans vraiment attendre, tu tires la chaise, te poses dessus, les bras posés sur la table, penchée vers Romilda, tu finis par soupirer longuement et lâche, tout bas, un semblant d’explication : “Alright, alright you were right… I’m not… I’m not okay.” Tu inspires un peu plus longuement, recommences à soupirer, passes une main nerveuse sur tes cheveux courts et tentes d’accrocher son regard : “I’m off my medicine…” Ton médicament… Ouais bof, quand même, à ce stade-là, les gens sensés parlent plutôt de drogue, Thema. Tu déconnes. T’as déconné. Tu déconnes encore. Et t’essaies de faire comme si c’était pas le manque qui parlait, mais juste l’absence de médoc, alors que c’est surtout ta dose qui te manque, et fait trembler ton genou droit sous la table.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptySam 14 Nov - 10:27
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Le café était de tout aussi mauvais goût que le reste ; les couleurs chamarrées qui, d'ordinaire trouvaient grâce aux yeux de Romilda, étaient agencées d'une manière désastreuse, dans un désaccord et un désordre qui acheva d'appuyer la mauvaise humeur de la sorcière. Une sorcière parée d'une robe au tissu de qualité inférieure (il suffisait d'un coup d'oeil de professionnelle pour le remarquer) l'accueillit avec un large sourire, et Romilda alla s'installer à l'une des tables du café, ruminant dans son crâne la discussion exaspérante qu'elle avait pu tenir avec Thema.
Si elle se fichait de savoir ce qui n'allait pas dans le détail (c'était une star, surveillée de près par ses fans, ses proches, le gouvernement, bien sûr qu'il y avait des bas), Romilda digérait mal le fait qu'elle la prenne pour une idiote. Elles qui se connaissaient depuis si longtemps... Romi enfonça sa joue au creux de sa paume, les sourcils légèrement froncés – une expression interdite, chez Vane, qui lui valait les remarques de son père. You'll get old soon enough, pumpkin pie, watch that frown. Et ses traits désormais prompts à se durcir ne se détendaient plus vraiment que lorsqu'elle fumait : un remède radical, imparable, dont l'idée la fit tapoter impatiemment ses ongles sur la table.

La clochette retentit pour laisser entrer Thema – sans grande surprise, car ni l'une ni l'autre n'était en réalité encline à lâcher leurs disputes aussi rapidement. Elles étaient tenaces, opiniâtres, et avaient leur fierté – et tenaient accessoirement trop l'une à l'autre pour se laisser tomber au détour d'une ennuyante reconstitution d'époque. La moue de Romilda s'accentua en la voyant approcher, ses yeux remontant jusqu'à Thema sans déloger son visage de sa paume, soutenant son regard avant que celui ne vire sur la serveuse, qui avait (bien entendu) reconnu son amie. Désintéressée soudainement, Romilda tourna la tête vers la fenêtre : bien sûr qu'elle se faisait accoster partout, urgh, on ne pouvait jamais être tranquille avec sa nouvelle célébrité. ”Yeah yeah, look I’ll sign whatever you want, but later, ok? I just want to talk quietly with my friend here.”

Les yeux de Romilda roulèrent légèrement dans leurs orbites, enfonçant plus avant son visage boudeur dans sa main. “Look, sis, i’m sorry okay ?” Les sorciers en promenade sur Diagon Alley, de l'autre côté de la fenêtre, semblaient soudain posséder un intérêt dépassant tout le reste, loin des excuses de Thema, et du cœur de Romilda que cette dernière sentait flancher face à sa sincérité soudaine. “Can I sit? I mean, people are staring and… Well I’ll sit down, ok?” Urgh – cette fois les yeux de Romilda revinrent à Thema, qu'elle observa, toujours en silence, derrière ses boucles brunes, dans l'attente d'explications qui avaient intérêt à être bonnes. “Alright, alright you were right… I’m not… I’m not okay.” On s'approchait apparemment de la vérité. Romilda baissa les yeux sur la carte que la serveuse leur avait laissées, comme parcourant le choix à leur disposition, le temps que Thema déballe ses problèmes. “I’m off my medicine…” C'était nouveau, ça ; Romilda laissa retomber sa main sur la table, et releva le regard vers Thema, dont elle détailla un instant le visage, d'un air confus. “Which medicine? Are you sick?“ Elle pouvait elle-même se retrouver particulièrement jumpy après avoir enchaîné trop de Potions de Minceur ; elle réprima un léger frisson à ce parallèle bien trop vif entre son propre remède, qui l'attendait à la maison, et celui dont Thema manquait désormais.
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyDim 22 Nov - 10:21
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no lie | @Romilda Vane
TW: Drogues & médocs
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T’aurais vraiment dû prendre un Atoner, même si t’es plus vraiment censée en prendre depuis que t’as changé de psychomage, sur décision de Selena. Au moins, ça t’aurait permis d’être à peu près en contrôle, de ne pas trop mettre la puce à l’oreille attentive de Romilda, bref, ça sera passé plus discrètement. Sauf que tu ne l’as pas fait, et que tout ce que tu trouves à donner comme explication, c’est que t’as pas pris ton médicament, et que donc t’es pas bien. Et ça, d’un coup, ça déride Romi. “Which medicine? Are you sick?“ Elle te regarde, elle a l’air un peu inquiète, et tu sens dans son regard si intense qu’elle sait ce qu’est le manque.

Elle sait que tu consommes de la merde.
Elle était avec vous, avec Django et toi, pendant les soirées. Impossible de ne pas voir.
Pour autant, tu n’es pas sûre de te souvenir qu’elle ait jamais consommé ces merdes qui te shootent, te font oublier tes tracas quotidiens, te donnent l’impression d’être une autre femme, d’avoir une vie bien plus sympathique quoiqu’un peu plus psychédélique.
Et t'es pas sûre non plus qu'elle se doute que tu es devenue salement accro à ces conneries.

Tu pourrais lui dire que tu n’as pas pris d’Atoner et que c’est ça qui te manque pour être plus zen. Elle comprendrait sans doute que tu n’es toujours pas remise de tes traumatismes des dernières années et vous passeriez probablement à un autre sujet pour ne pas rester trop longtemps appuyées sur des idées sombres et des mauvais souvenirs. Pour ne pas repenser à l’enterrement où tu avais cru que tu t’enfonçais sous terre, mais où le psychotrope atténuant tes émotions avait fait en sorte de t’éviter de hurler trop fort, de pleurer trop longtemps.
Sauf que ça serait lui mentir, et tu t’es dit, tu t'es même promis, inconsciemment, en la suivant dans ce café, que si elle voulait bien te parler, tu lui dirais vraiment la vérité, et pas une moitié seulement, pas celle qui t'arrange ou quoi.

Alors tu soupires et tu te penches vers elle, sans vraiment t’embêter à lancer un sortilège de bulle vous isolant du reste du café, redoutant de le rater tant tu étais peu concentrée sur ce que tu faisais : “I’ve been using again…” tu avoues, avec une petite moue gênée. “I know, I shouldn’t, but…” Une inspiration profonde, un soupir et puis tu conclus : “It kinda took the edge off everything, so I figured… And now I’m off the fairy powder and I feel like everything is going to crush me.” Tu te renfonces contre le dossier de ta chaise, les mains posées à plat sur la table entre vous, et tu te forces à sourire comme si tout allait bien. “So no, not sick, it’s not that… but anyway, I’m sorry, really. I didn't want to ruin your day, I swear…
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyVen 27 Nov - 21:19
sister sister
tw: mention de drogue
et de manque/sevrage


Il y avait un problème ; Romilda pouvait le lire dans l'air gêné de Thema, qui, de toutes les sorcières qu'elle pouvait connaître, pouvait être la moins gênée de ses amies – elles avaient passés des soirées à se raconter leurs encombrants secrets de polichinelle, et si Thema ne pouvait pas se targuer de connaître l'identité de Basil, elle le connaissait à travers les récits chuchotés de Romilda sur leurs sorties, leurs échanges, leurs étreintes. Un luxe qui s'était étiolé, depuis que Thema avait décroché son rôle titre ; légèrement, juste assez pour laisser assez de mou à Romilda afin de dissimuler sa relation avec un Sang-Pur, juste assez pour qu'elle ne sache plus trop ce qui se passait, au quotidien, dans la vie de Thema. De plus, cette distance arrangeait désormais Vane, qui préférait aux sorties grandioses et aux racontars la quiétude de son appartement vide, et des volutes de fumée qui lui détendaient l'esprit, entraînant avec elle le reste de ses soucis.

Romilda regarda Thema se pencher d'un air de conspiratrice avec le même froncement de sourcils, accueillant sans bouger la confession discrète de l'actrice. “I’ve been using again…” Cette fois, les yeux de Romilda s'agrandirent ; elle se pencha en avant, rencontrant la confidence de Thema à mi-chemin, ses doigts manucurés se refermant sur la table. ”What?” Elle n'était pas sûre de savoir ce qui était le pire : que Thema ait replongé ou qu'elle ait contracté une maladie grave – l'une des deux alternatives, au moins, était légale, et ne violentait pas les synapses de son amie. “I know, I shouldn’t, but… It kinda took the edge off everything, so I figured… And now I’m off the fairy powder and I feel like everything is going to crush me.”

Thema souffrait d'une lourde perte, d'un héritage lourd de conséquences, et d'une pression quotidienne, au travers de son job demandeur, compétitif, où les agents se battaient pour que leurs poulains décrochent l'affiche – c'était ce que c'était dit Romilda, la première fois qu'elle l'avait vue consommer, avec Django. Que Thema avait besoin de décompresser (même si c'était particulièrement idiot), qu'elle faisait ce qu'elle voulait – elle ne s'était pas gênée pour le lui dire, avec sa vivacité et son jugement habituels. Are you out of your mind? You're doing drugs now? Et elle avait, naïvement, cru que tout s'arrêterait une fois que Django serait hors du paysage – Romilda se rappelait avoir enlacé une Thema larmoyante, en lui disant que tout était fini, maintenant, que tout irait mieux, maintenant (qu'elle n'était plus avec ce crétin, qu'elle ne prenait plus de poudre).

Elle la regarda se redresser, rongeant l'intérieur de sa lèvre sous le choc relatif – même les émotions les plus vives s'étaient émoussées, empêtrée dans son propre mal-être qui lui faisait relativiser les explosions fugaces de l'existence. “So no, not sick, it’s not that… but anyway, I’m sorry, really. I didn't want to ruin your day, I swear…” ”You didn't ruin anything”, fit Romilda avec un soupir, calant de nouveau sa joue dans sa paume en regardant Thema. ”You knew this shit was bad for you, stupid.” Elle n'avait pas envie de lui faire la morale, pas envie de lui prendre ses sachets, pas envie de faire ce que peut-être une véritable amie aurait dû faire (l'écouter, la comprendre, lui dire qu'elle était là quoi qu'il arrive) – tout la renvoyait à sa propre consommation et à son propre malaise, grandissant secrètement dans un coin de son coeur. Ses yeux glissèrent sur la carte, considérant les options les moins grasses, avant de revenir au beau visage de Thema. ”Drinks are on me, let's get you something sweet and creamy.” Mais pas trop, tout de même – il y avait certaines priorités, qui, elles, étaient valables en toutes circonstances. "Are you off for good now?"
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyLun 28 Déc - 13:45
sister sister
no lie | @Romilda Vane
TW: Drogues & médocs
(manque & mention)

À l’instant où les aveux quittent tes lèvres, tu sais qu’un poids s’est levé. Ce à quoi tu ne t’attendais pas, par contre, c’est qu’un autre t’écrase très vite, mise face à face avec ton propre reflet, et face à tes errements narcotiques. La politique de l’autruche te convient très bien en matière de drogues et tu sais d’avance que ça va être difficile de te sortir de ce problème. Si bien que lorsqu’elle reprend et te rappelle l’évidence, tu hoches la tête sincèrement convaincue qu’elle a raison. Évidemment qu’elle a raison, parce que malgré son caractère de cochon, Romi reste de bon conseil lorsqu’elle le veut. Et puis bon, autant ne pas se voiler la face trop longtemps, son attitude à elle, vis-à-vis de ces merdes est saine, penses-tu, du moins pas comme un autre qui n’a servi qu’à t’entraîner dans une spirale dont tu te serais bien passée.

Et puis vient une offre qui confirme que Romilda reste une de tes plus proches amies, presque une sœur, puisque son attitude se fait généreuse (une rareté qu’il ne faut pas laisser passer) :”Drinks are on me, let's get you something sweet and creamy.” À cette proposition, un sourire de soulagement se peint sur tes lèvres et tu sens tes épaules se détendre. C’est bête, mais tu avais peur qu’elle te renvoie dans tes pénates sans autre forme de procès. Mais elle a l’air d’avoir compris que tu ne baratines plus et que tu es passée aux aveux. En lorgnant l’autre carte que tu ouvres face à toi, tu te passes une main sur la nuque tout en dégringolant des yeux l’interminable liste de beuvrages adaptés, qui sauront te réconforter sans flinguer ta ligne (après tout, comme Romi dit souvent, c’est pas parce qu’une robe peut être élargie magiquement pour continuer de vous aller, que vous pouvez vous laisser aller). Tu relèves pourtant les yeux de la carte vers le minois de ton amie lorsqu’elle reprend : "Are you off for good now?"

Tu scrutes ses traits, tâchant de voir s’il y a de l’inquiétude qui pointe dans ses prunelles. Le manque te dévore encore et tu sais que tout le sucre du monde contenu dans la boisson que tu choisiras ne saura pas combler ce gouffre qui maintient ta bouche sèche et tes sens en alerte. "I don’t know.” prononcent tes lèvres, avant de se pincer en un sourire gêné. Tu ne pousses pas le vice jusqu’à hausser les épaules, la colonne vertébrale toute droite, tendue vers Miss Vane. “I thought I could do this by myself, but it’s getting harder and harder…” C’est d’autant plus difficile que tu retombes dedans pour un oui ou pour un non, en ce moment. Et que ton agent est toujours très disponible pour te fournir -sous le manteau et discrètement bien sûr. “Selena doesn’t know, and I intend to keep it that way. I mean… what good would it do to me, if she were to find out, right?” Tu renifles et puis tu concèdes : “I hate lying to her, and it surely would be easier to stop if she knew and helped but… I can’t ask her for that, can I? She’s too busy working, and I’m a grown-ass woman now so I should be able to make it alone…” D’aucuns pourraient croire, de l’extérieur, que tu demandais de l’aide à Romilda. Mais tu la connaissais bien, tu te connaissais parfaitement aussi, si bien que tu savais que ça ne ferait que rendre votre amitié de longue date plus fragile et probablement plus cassante. Tu te débrouillerais seule, parce que tu ne voyais pas à qui demander, parce que tu avais ta fierté aussi, et parce qu’il devait bien avoir encore des ressources insoupçonnées, non ? “Are you ready to order?
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MessageSujet: Re: sister sister (romima)   sister sister (romima) EmptyVen 19 Fév - 10:29
sister sister
tw: mention de drogue et
jugement de a à z


"I don’t know.” Les sourcils de Romilda se froncèrent légèrement à cette réponse désespérément honnête – comment pouvait-on ne pas savoir si on était encore accro ou non ? Il n'y avait, aux yeux de Romilda, qu'un choix ou l'autre possible. “I thought I could do this by myself, but it’s getting harder and harder… Selena doesn’t know, and I intend to keep it that way. I mean… what good would it do to me, if she were to find out, right?” Les yeux de Romilda s'arrondirent légèrement à la conclusion de Thema – pour fréquenter cette dernière depuis toujours, ou presque, Romilda connaissait les rapports qu'elle entretenait avec sa tante et tutrice, solidifiés par la tragédie qui avait secoué la famille. Elle qui était incapable de mentir à sa propre mère (à l'exception, bien sûr, de Basil – elle s'était contentée de fondre en larmes dans ses bras, en prétextant une simple peine de cœur) peinait à saisir l'utilité de cacher quelque chose d'aussi lourd à la seule personne de confiance de la famille. “I hate lying to her, and it surely would be easier to stop if she knew and helped but… I can’t ask her for that, can I? She’s too busy working, and I’m a grown-ass woman now so I should be able to make it alone…” C'était stupide, complètement idiot : Romilda considéra les conclusions douteuses de Thema en se redressant au-dessus de la table, détaillant ses traits à la recherche d'un rire qui annonçait que ce n'était qu'une mauvaise blague.

Mais non : Thema était parfaitement sérieuse, comme le lui confirma le brusque changement de sujet. “Are you ready to order?” ”No, Thema, you...” Sa voix avait éclaté sur la musique tranquille du café en des accents outrés ; Romilda se pencha vers son amie, revoyant le volume de sa voix à la baisse, ses doigts se refermant sur le bord de la table, comme prête à bondir sur l'actrice pour lui faire retrouver un peu de bon sens. ”You need to get some help souffla-t-elle, incrédule face au fait que Thema envisageait sérieusement de passer outre son propre bien et de continuer à prétendre que tout allait bien – comme elle, sauf que non, Thema était addict à une drogue dure, et avait le lourd héritage des Shacklebolt sur les épaules, cela n'avait rien à voir avec elle. Du tout, vraiment. ”Of course you can tell Selena, have you heard what you just said? It would be easier, she could help, you have to tell her.” Ses mots disparurent dans un souffle ”You don't have to do it on your own”, s'entendit-elle dire, et sa gorge fut enlisée par le goût amer de l'ironie – elle posa sa main sur celle de Thema, refermant ses doigts fins sur ceux tout aussi épais de la sorcière. C'était libérateur, quelque part, de se pencher sur un malheur qui n'était pas le sien ; Romilda aurait pu, égoïstement, se prélasser dans ces belles paroles, ces propres paroles qu'elle n'appliquait surtout pas à son cas très particulier, consoler Thema, être une véritable amie, et s'enorgueillir de sa compassion généreuse, désintéressée, de cet amour qui lui aurait gonflé le cœur s'il n'avait pas été plombé par sa peine. ”I know I haven't always been the best friend there is but... I care about you babe.” Elle releva les yeux, baissés un instant en se passant une main dans ses boucles épaisses, vers Thema de nouveau. ”And you need to take care of you, or you'll collapse before you've even reached your full potential.” Et elle serait là, pour elle, semblait-elle lui dire sans néanmoins le faire ; elle doutait pouvoir être le soutien indéfectible qu'elle se targuait d'être, sur l'instant, et ne mourrait d'envie de ne faire qu'une seule chose, se retrouver seule, au lit, enveloppée dans les volutes de fumée familières.
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