BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Hécate & Sonny

« We're killin' strangers, so we don't kill the ones that we love »
Il ne lui avait jamais évoqué ces pensées-là. Celles en particulier où jaillissaient sa jalousie comme sa rancoeur. Ca l'éclaboussait de partout, saisissait ses tripes puis, curieusement, escamotait sa langue. La vision des mains de cet autre sur sa peau étranglait la tolérance toute relative de Sonny et attisait sa possessivité. C'est que le loup aurait aimé être celui qui la toucha pour la première fois. Monceaux de phallocratie mal placée, réflexes mécaniques de normes sociales surannées – surtout envers les femmes. Ce passé fantôme s'accrochait parfois à ses regrets mais s'élimait toujours au rythme de Sa voix, de Ses caresses comme de Ses sourires. Qu'importait au final puisque Hécate était revenue pour lui ; le prénom de Ezra faisait office de linceul sur ses lèvres. Aux yeux de Sonny, l'ancien amant n'était rien. Mais sa jalousie, elle, rugissait en ses tripes et le sommait de s'élever au-dessus de l'ombre de ce fiancé non-désiré. « Salut. » Ni la pluie battante de laquelle il s'était protégé sous un barnum de fortune, ni la grise monotonie des passants n'étaient parvenus à l'arracher de sa léthargie. Sonny releva les yeux sur une femme à la démarche chaloupée. La trentaine, arborant un air confiant comme un maquillage superflu. Le concerné fit claquer sa langue contre son palais, signe d'irritation passagère. Ignora l'inconnue, tira avec peine sur sa cigarette. L'humidité faisait tomber sa moiteur et sa mollesse contre l'asphalte, battant le bitume telle une sourde litanie. « Tu m'allumes ? » Elle souriait, insolente. Roulait sa cigarette entre les lèvres, se dandinait d'un pied sur l'autre. Empestait la moldue mouillée. Sonny fronça le nez de mépris, courroucé que l'on vienne ainsi perturber sa tranquille léthargie. Ne rien faire, s'adosser à un mur et toiser la pluie battante en espérant ne pas choper la crève. Il y avait toujours un con pour venir troubler vos non-projets. Ainsi et toujours mutique, la bête érigea en ses pensées un jeu mortifère ; si elle parvenait à ouvrir une nouvelle fois sa gueule de nymphette, il s'emploierait à la faire taire ce soir. Les probabilités que l'inconsciente ne l'apostrophe encore étaient moindres ; en dépit de son jeu séducteur, le dédain affiché de Sonny ne put que la faire fuir. Elle persista, suicidaire. « Bon. Au fait, je m'appelle Carla. » Elle dégoisa ses inepties, lui conta son travail de serveuse et sa perplexité à le voir si solitaire et pensif en ce jour de pluie. Son soliloque eut pour effet d'ourler les lèves du concerné ; il avait gagné. Et, comme il tendit un briquet à sa prétendue proie, déploya soudain une affabilité lascive : « Et t'habites où, Carla ? » Ce n'était rien. De se choisir une proie, sentir l'excitation quant aux fantasmes refoulés bientôt concrétisés. Se dire que cette moldue ne sera qu'une autre expérimentation, une dépouille parmi tant d'autres, objet de ses envies funestes. Ce qui était grandiose, c'était ce sentiment de toute puissance. Plus encore, c'était la perspective d'offrir à Hécate sa première fois. Excitation sordide, effervescence sexuelle.

***

Elle s'est tellement épanchée avec son ton faussement débonnaire et ses grandes effusions, qu'il aurait presque pu s'en vouloir de demeurer aussi perfide. Mais Sonny ne se sent ni coupable ni hagard. C'est une sensation qu'il connaît à peine ; celle de la quiétude. Il a du mépris pour elle, de la façon qu'elle avait de se livrer si aisément ; son prénom, son travail, le numéro de sa rue puis de sa porte d'immeuble. Sa manière de glousser quand il lui proposa de venir aux alentours de minuit. L'heure des sorcières, avait-elle répliqué. Pauvre conne. Mais Sonny s'en délecte parce qu'il la trouve insupportable et qu'il compte bien mettre un terme à sa connerie. La perspective est réjouissante, alors il file au Greenlight. Le videur lui octroie un sale regard, de ceux qui animent les racistes, les homophobes ou les misogynes. Avec cette volonté pleine de vous foudroyer sur place, sans ne pouvoir rien y faire. C'est risible. Sonny passe la porte sans encombres car, s'il n'a ni les fringues bourgeoises sur son dos, ni la bienséance en étendard, il demeure un Hound. Pas que son statut soit des plus classes ; on ne se presse pas autour de lui comme les groupies s'époumonant face aux mangemorts. Mais on s'en méfie, et ça arrange bien ses affaires. Supportable pour personne, surtout pas par les nantis, Sonny déambule dans le bar affublé d'une confiance insolente. C'est qu'il peut bien exhiber sa fierté ; la jolie blonde jouant du piano ce soir, elle est à lui. Pas au public amouraché de sa musique, pas même au gars crachant sa pécune pour qu'elle honore son bar. A lui. Sonny n'est même pas certain que, dans une certaine mesure, Hécate puisse être maîtresse d'elle-même. Non pas que l'idée le dérange, mais il la dévore tant et si bien – des yeux, comme dans son lit – qu'il se questionne parfois sur cette étrange anthropophagie spirituelle qui les anime.

Elle a la grâce que lui n'aura jamais. Et lorsqu'elle joue, les anges tombent à ses pieds. Littéralement. Sonny a vu une cliente frémir avec tant d'intensité que dans sa volonté d'endosser maladroitement son manteau, son regard tout entier porté vers la pianiste, elle a coudoyé un chérubin de bois alors fêlé dans la chute. Le loup avise la scène et s'en amuse ; la femme est confuse, le serveur la rassure. Comme si ce bibelot kitsch allait leur manquer. Faute de goût impardonnable. Puis, lorsque Sonny relève les yeux vers la beauté transcendante de Hécate, il sait que lui, n'ornerait jamais son salon d'un chérubin de bois. Il a du goût, c'est indéniable. L'assemblée se lève, applaudit l'artiste. Sonny s'y emploie avec langueur, glane en son esprit quelques fantasmes libidineux ayant pour pièce de fond les coulisses de l'artiste. Mais ses autres desseins le démangent, aussi attend-il patiemment à la sortie du bar que sa belle ne s'échappe à son tour. Dès lors que la silhouette lumineuse s'extirpe du ventre du Greenlight, l'amant l'attrape par le bras d'une tendresse ne supposant nullement la violence de ces propos futurs. Il l'embrasse ; ses lèvres framboise l'avaient manqué. Puis susurre à son oreille : « Tu m'as dit que tu voulais apprendre. Ce soir, c'est l'occasion. » Sonny lorgne sa montre, frémit d'excitation sordide. « Elle nous attend. Elle habite à deux pas d'ici, à Wharton Street. »  Son regard se strie d'un éclat enfiévré. Il susurre sa trouvaille, murmure à sa belle la route vers la potence. Il a l'appétence d'un loup que la disette tourne à la démence.
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Sonny & Hécate

« We are the lions in a world of lambs »


Quelques boucles blondes tombent le long de son dos dénudée. Nuée de parfum dans les cheveux. Kyrielle d’éclats de diamants dans ses yeux céruléens. Sans un mot,  elle ajuste la bretelle de sa robe sur son épaule nue et passe un doigt sur la pulpe de ses lèvres pour estomper l’excès de rouge de sa bouche grenat. Un trait noir au dessus des paupières, elle a l’allure de ces beautés intemporelle des années 50. Le tissu velouté se froisse sur ses reins, révélant la courbe délicate de son échine. Étoffe purpuracé jurant avec la pâleur de sa peau, elle lisse de quelques gestes soigneux le satin de sa robe. Son regard se pose sur le miroir et percute son reflet. Elle arbore cette moue insolente, clame silencieusement une impertinence presque féroce. Déité fignolée à son comble dans la silhouette gracile sculptée de volupté qu’elle révèle sans vraiment s’en rendre compte : Archétype même de la provocation ingénue, qui ne l’est pas tant. Hecate c’est ça : un visage chaste, des desseins sulfureux. Inaccessible créature dysfonctionnelle, elle fait pourtant la réputation du Greenlight depuis quelques mois. Il y a ces hommes qui recherchent sa compagnie, se heurtant à son indifférence véhémente : ne peuvent plus que fantasmer ses courbes au travers de pensées impudiques.  Il y a ces femmes qui se surprennent à envier la manière qu’elle a d’hypnotiser la salle au travers des notes de musiques et d’un charme déviant que même leur mari ne peuvent récuser.

«  Hecate? » la femme se glisse dans la loge, apostrophe la pianiste qui relève la tête, flegme, et jauge l’intervenante avec une langueur propre. Hécate n’est pas résolue à jouer le jeu des convenances ; le devrait pourtant au milieu de tous ces petits bourgeois guindés venu là pour afficher leur aisance. Absurdité qu’elle répudie de tout son être, se refusant à intégrer ces codes comme le seul leitmotiv de sa vie. C’est avec pitié qu’elle leur octroie un certain regard ; imagine souvent une corde de bienséance autour de leur existence fade et se surprend à imaginer les étrangler avec. Plaisir fantasmagorique lui donnant l’impulsion de ne pas cracher son mépris à leur visages dès qu’elle croise leur regard. Les gens comme eux sont la raison même de son émancipation aristocratique.  Elle n’est pas là pour eux. N’est pas là pour leur bon plaisir. N’est pas asservit à leur  besoin de distraction ; ses fils de marionnettes sont rompu depuis bien longtemps désormais. Oiseau de nuit, son lit froid ne comble jamais très bien la blancheur de ses nuits lorsqu’Il n’est pas là. Et puisque les insomnies ne suffisent pas. L’absence laisse toujours des crevasse sur ses attentes. «  Tu as reçu des roses. » un soupir s’échappe entre ses lèvres. Sa mâchoire se serre. «  Je n’aime pas les roses. ». La belle se saisit du bouquet qu’elle s’empresse de laisser tomber dans la corbeille, sans prendre le temps de lire le mot laissé entre les pétales. «  je préfère les Lys. » la justification est accompagné d’un sourire mécanique. Derrière le visage affable se cache pourtant un bouillonnement irascible. Ce qui passe pour un caprice n’est rien d’autre qu’une exaspération dressée à l’encontre du beau monde.  «  Et… » la jeune femme lui tend un coffret en velours. Hecate avise l’écrin, s’en saisit non sans irritation et l’ouvre. Le collier scintille en une multitude de fragments bleutés. «  Tu as fais sensation hier soir apparemment. » la pointe de jalousie irritant la voix de la serveuse ne lui échappe pas. Hecate toise celle-ci. «  Et donc, j’imagine que ça justifie le fait qu’on tente de m’acheter avec des cailloux. ». Cette fois-ci, la pianiste n’a pu réprimer son mécontentement. Echappée d’une famille aux valeurs patriarcales exacerbée, Hecate n’est plus a même de se laisser avilir par le joug de la prééminence masculine. Objet de désir. Formes convoitées. La belle se plaît à les priver de son obédience, ce qui, parallèlement ne fait qu’accroître leur eros. Et puis, il y a Sonny : elle lui appartient, à lui, et sans aucune limites. Corps qu’il dissèque de ses mains . Coeur qu’il grignote de ses yeux. Carnivore de ses gestes dont elle use pour attiser ses sens carnassier, obsessionnel de sa présence qu’elle dissémine partout autour de lui. L’absolu qui ne saurait être révoqué par le mirage qu’elle devient dans l’esprit des autres homme. Sonny, c’est son ultime tentation, l’idée fixe tatouée dans ses pensées. La faiblesse de son orgueil et la force de ses impulsions. Elle le sait ; elle tombera pour lui, car tel est son destin. «  Le patron veut que tu le porte, Monsieur Montaigu est présent ce soir. » «  Non. ». réponse ferme. Inflexible. Si elle s’est résolue à jouer ici malgré la coquette réputation (faut dire que ça lui change des squats qu’elle eut fréquenté, et ça paie bien.), elle n’est pas pour autant disposée à se laisser attachée par les faveurs luxueuse d’une riche clientèle. «  Il ne va pas être content. » Hecate esquisse un sourire arrogant. «  Il pourra toujours me mettre à la porte, je ne suis pas une poule de luxe, encore moins la courtisane d’un de ces messieurs de bonne famille, alors il devra se contenter de ce pour quoi il me paie. » Impertinence dans une voix sucrée. Elle a cette manière bien a elle de réfuter toute bienséance sans même s’en justifier, ne craint aucun courroux, ne se soumet à aucune chaîne. Despote en habit de sainte.

La belle sort de la loge, s’assoit sur le banc face au piano et dégage sa nuque. Eclipse déjà la foule, réfugiée dans sa propre atonie, celle qui ne connaît plus ni espace ni temps. La musique s’élève. Enveloppe la salle d’un voile de quiétude. Dextérité de ses doigts sur le clavier, elle ne voit plus aucun visages autour d’elle, se concentre sur les notes qui se répercutent contre les murs et disloque l’atmosphère en particule suaves. Son univers ne connaît aucune autres lois que celle qu’elle impose en diktat musical. Ça cogne. Ça s’étiole. Ça embrasse. Et elle, se fait reine. Ses yeux bleus se relèvent alors, caressent, surplombent la foule qui n’ose respirer de peur d’éclater la bulle d’affabilité qui s’est propagée. Elle est rayonnante, ça irradie de chaque pore de sa peau cette passion qu’elle exhale. Au milieu, un regard. Elle le reconnaît parmi tous, ne s’en décrochera plus. Iris venant frôler les pupilles dilatés de Sonny, Hécate y devine des pensées interdites, s’en nourrit avec avidité pour combler les essoufflements de sa musique. Vibration entre les doigts, coeur à l’abandon ; la mélodie prend des allures lascives, dissémine une réponse impudente aux regards du Loup. La sensualité n’a de prix qu’entre les griffes du Lycan.
Vient la fin. Elle se relève, faisant fi des applaudissements et s’échappe déjà tel un courant d’air en plein été. N’est pas venue chercher une notoriété quelconque auprès de ces personnes dont elle se moque éperdument.

Elle enfile son imperméable et la voilà qui fait claquer ses talons hauts sur le macadam humide de la ruelle. Un frisson s’étale sur son derme, réponse corporelle de la morsure du froid sur sa peau. Elle réajuste alors le trench coat autour de sa poitrine et s’avance sourire aux lèvres auprès de la silhouette sombre de l’homme ; s’y jetterait bien pour se fondre contre lui au milieu de la nuit, sans aucune continence ; le manque ne la quitte pas. Jamais. Même quand il est là, le besoin létal de se l’approprier s’éparpille dans chacun de ses gestes, chacun de ses mots, chacun de ses regards ; le lécher de toute ses pulsions charnelles. «  Je t’attendais plutôt dans la loge. » sous entendu bref, provocateur, qu’elle agrémente d’un rire espiègle et d’une caresse indocile sur la joue de l’homme. Se contente pourtant de lui offrir ses lèvres vermeil en offrande aux idées qui se propagent dans son esprit. La scène pourrait être d’une banalité navrante s’il n’y avait pas ces quelques promesses obscures soufflées à son oreille.  « Tu m'as dit que tu voulais apprendre. Ce soir, c'est l'occasion. » Elle relève le menton, penche la tête sur le côté. Instincts electrisés.  « Elle nous attend. Elle habite à deux pas d'ici, à Wharton Street. »  Ébullition de ses pensées. Coeur se fracassant dans sa poitrine. Elle se remémore les premiers pas vers sa déchéance : « je veux voir. »   « dis moi ce que tu veux de moi, je te donnerais tout. ». Il n’avait pas tardé à tomber à genou face à ce dévouement délirant, s’était alimenté de sa dévotion pour l’emporter vers des territoires proscrit. Elle avait écouté sa folie meurtrière avec un calme fiévreux, avait eu tôt fait à vouloir le rejoindre sur les rivages sanguinolent. Ses idées désormais griffées de machination cinabre, elle en avait oublié la violence de tels actes. Ça l’ébranle. Attise des désirs illicites. L’enfer est pavé de bonnes intention : celui de son amour démesuré pour lui. Et après tout,  Hecate, elle ne l’a jamais autant aimé ni désiré que dans son excitation, à lui, à la vouloir près de lui. Parce que c’est elle qu’il a choisi pour s’abreuver de l’obscurité. C’est avec elle qu’il partage le secret mortel de ses instincts. Tout. Âme noircie, ailes arrachées ; l’ange est tombé entre les mains de son diable et ne s’est pourtant jamais sentie plus vivante que dans les intentions qu’il creuse pour eux. Péché amoureux. Stupre dans les veines. Les desseins ont des contours pourpres, le baptême sera écarlate, elle le sait. « Grand méchant loup. » elle murmure dans un français impeccable au creux de son oreille avec une concupiscence grisée des projets sanglants qu’il jure au travers de sa bouche affamée. «  Qui est-elle ? » Elle doit apprendre, se faire prédatrice pour mieux le suivre. L’abandon de toute équité n’a pas été difficile, si bien qu’elle ne se rend désormais plus compte de l’ignominie de la chose. Ce qui est fait par amour s’étend au-delà du bien et du mal. « Oh… c’est pas important finalement. »  Elle est persuadée qu’il reste encore une place pour eux au purgatoire. « Je te suis. » Un soupir brûlant contre son oreille, les frissons qui remue son épiderme. Et son doigt qui s’attarde sur ses lèvres, à lui. Prunelles contre Prunelles. Corps tremblant qu’elle abandonne contre son torse, contre son âme. « Je tremble un peu… Mais je n’ai pas peur, tu sais. Tant que tu es là, je me sens vivante. Il faut que tu le saches avant que... » Avant que mon âme se disloque pour ton regard. Elle rassure justifiant les frémissement de son corps qui n’ont pas du lui échapper., puis se redresse un peu, passe sa langue sur ses lèvres et soutient le regard de Sonny « Je suis prête. ».   

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Hécate & Sonny

« We're killin' strangers, so we don't kill the ones that we love »
Elle était belle, dans son insouciance criminelle. Son âme en acier trempé. N'avait pas même cillé lorsque Sonny s'était enquis d'elle, lui murmurant dans un souffle ses projets mortifères. C'est que la bête avait confiance en la dévotion d'Hécate, en ses sombres promesses, en cet amour aveugle qu'il lui miroitait en retour. Les amants transpiraient la passion assassine, se forgeaient d'une sensualité tantôt sage tantôt lugubre. Ainsi Sonny n'avait pas fait appel à la raison lorsqu'il vint la cueillir ; son discernement s'était estompé au profit d'une sombre logique qui lui était propre. Il avait toujours possédé cet esprit réfractaire, à côté de la réalité, la fonctionnalité pragmatique de ces gens privés de sollicitude. Persuadé qu'entraîner Hécate dans sa chute macabre peut tenir lieu d'âme. Il l'aime à bout portant et s'enjoint à partager avec elle ses vices les plus inavouables. Le pire, c'est qu'elle le suit les yeux fermés. Lui l'érige comme une déité, elle comme un démiurge. C'était évident, que quelque chose ne tournait pas rond dans leurs caboches d'incompris. Célébrer la mort par le stupre, c'est de la grande littérature horrifique. « Je suis prête. » « T'inquiète, ce sera facile. »  Il est vrai qu'il a choisi la proie évidente, un peu naïve, à peine méfiante. Trouvant presque tous les jours une raison d'aimer la vie, boire, s'amuser, un garçon à s'enfiler. La jeunesse comme une anémie. Sonny glisse sa main dans celle d'Hécate et l'incite à le suivre ; l'étreinte, à l'instar de son regard, est d'une tendresse infinie. Il est curieux de percevoir dans sa pupille autant d'amour que de sadisme. C'est qu'il a hâte de lui montrer ce que l'effroi peut faire au plus banal des visages. Fascinant, comme une bouche peut s'écarter lorsqu'elle hurle. Et plus il y songe, plus l'excitation s'engouffre en lui. Les fantasmes d'ébats lascifs dans une mare de rubis chaud l'émeuvent. Tendrement, la bête l'embrasse sur le front.  « C'est ici. » Sonny pointe du doigt un vieil immeuble de style victorien. La bâtisse aurait pu être cossue si les environs n'étaient pas si laids ; cette ruelle est conçue pour y vivre de nuit. La turpitude de ce quartier populaire semble être plus supportable sans lumière alentour. L'homme frémit malgré un stoïcisme glaçant ; l'impatience le gagne. Il est comme un gosse avide de faire découvrir à son élue les moindres recoins de son jardin secret. Ca le gagne comme une euphorie, mais il jugule son empressement fiévreux. Conscient que son sang-froid sera déterminant.

Les amants terribles s'engouffrent dans un couloir interminable. La moquette maculée de tâches sent la javel et l'urine ; rien qu'à ce détail, Sonny comprend qu'il a tapé dans la bonne cible. Personne n'en a rien à battre, des prolos. A part le peu de justiciers dont les moyens financiers les étranglent et les mettent à mal. Il toque à la porte, entrevoit derechef le visage lumineux de Carla dont le sourire s'affaisse à la vue de Hécate. La moldue n'est pas laide, elle a même son charme. Avec son teint hâlé et ses longs cheveux bruns ondulés. Un peu d'embonpoint qui ne ronge pas sa beauté, au contraire. « Tu m'as dit que tu jouais dans les deux camps. Alors j'ai amené une amie. » Le scélérat esquisse un pas sur le côté, lui offre à voir la beauté lunaire de Hécate. C'est qu'il use tel un diable de tous les coups de vice pour lui défoncer sa pureté ; on ne peut décemment pas refuser telle offrande. Carla acquiesce vivement, entrouvre la porte et les laisse entrer. Elle a retrouvé cette vivacité solaire, semble s'être injecté de la dopamine dans la boite crânienne. Sonny quant à lui avise les lieux non sans plisser le nez. Tout est blanc par terre, ça va en foutre de partout, quand ils vont la saigner. « Navré, on aurait du apporter un truc à boire. » Technique de manipulation psycho-cognitive. Technique d'enfoiré, ça marche tout autant. Carla se hâte d'aller chercher une bouteille de vodka et de leur servir quelques verres. Il est plus simple de jouer avec sa proie si sa conscience s'évapore. « Donc j'te présente Hécate... » Le loup s'assied, prend ses aises. Observe les alentours de son regard curieux. « C'est ta... » « Compagne, oui. » Un bref silence retentit, Sonny en profite pour poser ses cartes. La faire consentir, contre son gré. « Tu m'as dit que tu étais ouverte d'esprit, j'me suis dit que... » C'est fou, ce timbre qu'il emploie. D'une affabilité rare et hypocrite. Feindre d'en avoir quelque chose à foutre, de son bien-être. Seulement pour obtenir son aval, glisser dans sa confiance.  « Si ça te pose problème, on s'en va Carla, t'en fais pas pour ça. » La concernée secoue frénétiquement la tête. Visiblement, elle ne les a pas attendus pour entamer quelques verres. « Non pas du tout. Je ne m'attendais pas à ça, c'est vrai. Mais tu es une très belle femme, Hécate. On a du te le dire pas mal de fois. » La petite la toise non sans rougir, une réserve que Sonny ne lui connaissait pas. Il arbore alors ce sourire de loup, porte à ses lèvres un verre à la mémoire de leur hôtesse.
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Sonny & Hécate

« We are the lions in a world of lambs »

Les effluves de la liberté envahissant ses poumons. Sa respiration se sature d’une appréhension nouvelle, émoustille ses sens, parsème ses idées de nervosité.  Elle inhale et exhale au rythme de ses pas sur l’asphalte résonnant dans l’obscurité. Sourire aux lèvres, elle ne peut s’empêcher de trouver que la nuit est belle dans ce qu’elle camoufle de plus abject. Etrange reflexion qu’elle se fait : preuve irréfutable qu’elle n’est pas faite pour le monde des filles bien rangées. Et lui, il a le regard de ceux qui veulent vivre : plus fort, plus loin. C’est en le dévorant des yeux qu’elle trouve la force de ne pas trembler dans sa chute : a cet instant, elle ne doute de rien, pas même de l’innocuité de leurs actes. Elle ne se souvient plus du moment où elle a su qu’elle le suivrait n’importe où, même dans les méandres de ce que l’humanité dissimule derrière la barrière de l’éthique. C’était foutu d’avance, dès leur première rencontre ; jamais elle ne serait sortie indemne de l’emprise qu’il a toujours exercé sur elle. Attraction animale. Fascination dantesque. L’obsession comme seul mantra de ses désirs.
C’est insidieux, cette manière qu’il a de lui glisser des tentations dans ses pensées. De quelques chuchotements à son oreille : enroulé autour de ses poignets, il a la langue du diable l’incitant à croquer dans la pomme. Et c’est à grande bouchée qu’elle s’empresse d’y succomber. Le crime comme seule vertus pour épreindre son idolâtrie. Seule divinité au Parthénon de sa foi macabre. Tout ce qu’il dit à valeur de sombres évangiles, tout ce qu’il fait est dogme dans son apprentissage  cérémonial et c’est en prêcheur qu’elle s’agenouille, dévouée jusque dans la moelle. Thaumaturgie en litanie sinistre, voilà le requiem des anciens jours qui s’élève pour elle tandis qu’elle s’avance vers l’autel du sang.  

Elle relève un regard vers lui. Douceur de ses yeux en parfaite contradiction de l’âme qui s’apprête à revêtir l’uniforme du vice. Hecate sourit, frôle son cou de ses lèvres et y dépose un baiser fébrile. Toute pensée manichéenne abandonnée sur le bitume humide des rues de Londres, elle s’extasie de l’intensité de son exaltation. Les nuances sont absolues désormais. C’est dépouillée d’une quelconque moralité qui ne ferait que l’encombrer qu’elle se laisse guider vers la consécration de sa folie amoureuse. Hécate sublime la vision de Sonny de quelques fantasmes indécents, s’approprie son image d’un désir décadent.  « C'est ici. » Hecate observe la façade, pulsation frénétique dans ses veines. Point de non retour franchit. Le purgatoire dans lequel elle s’apprête à se vautrer à des allures coquettes, loin du pandémonium auquel elle s’attendait. Instinctivement, elle serre plus fort la main de Sonny, s’agrippe à sa veste avec une détermination féroce. Enthousiasme morbide, elle amorce le premier pas vers l’abîme.
Elle ne voit pas bien, le flou devant son regard bleu . Il y a ce foutu battement assourdissant dans ses oreilles qui retenti et résonne contre la paroi osseuse de son crâne. Le goût métallique de l’adrénaline dans la bouche. Et quelques frémissements sur sa nuque. Elle se contente de suivre la silhouette de Sonny, oscille entre l’ivresse et la transe.  Minuit. Heure du crime. Il frappe à la porte, et elle ouvre, ignorant que ce son n’est rien d’autre que le glas de ses funérailles à venir. D’abord elle observe la forme, penche la tête sur le côté. C’est une femme qui s’accroche à sa jeunesse pour gommer le vide qu’elle peut sentir derrière son visage halé. Ça suinte de chaque pore de sa peau qu’elle n’a jamais su se trouver, prisonnière d’une candeur presque vulgaire. Elle est quand même jolie : avec ses grands yeux noisettes sur un visage poupin encadré par des boucles brunes.  « Tu m'as dit que tu jouais dans les deux camps. Alors j'ai amené une amie. » L’expression de la jeune femme s’étire en une moue singulière. La voix de Sonny, elle, est affable. La manipulation laisse deviner la perversité du jeu, mais ne fait qu’accroître la curiosité pathologique de la jeune femme. C’est qu’elle comprend qu’il s’est servit de ses charmes pour amadouer : et que la pauvre âme s’est laissée piégée par les promesses grivoises qu’il a disséminé dans ses désirs de femme. Elle paiera cet orgueil, peu importe. Hécate dissimule autant que possible ses intentions meurtrières au travers d’un sourire rayonnant. Son timbre vibre comme des grelots lorsqu’elle chuchote «  Bonjour Carla. » Suavité dans quelques syllabes, dernières offrande avant le sacrifice. Trop angélique dans le straits de son visage pour appeler à la peur. Elle le sait, en usera ce soir. Elle entre avec lenteur dans l’appartement, fait mine de s’intéresser à la décoration : la vérité c’est que ça cogne trop dans sa tête pour qu’elle assimile quoi que ce soit autour d’elle si ce n’est les yeux affamés de Sonny posés sur elle avec la conviction certaine que cela se finira dans le sang et la luxure.  « Navré, on aurait du apporter un truc à boire. » Sonny propose. Carla dispose. Hecate s’en agacerait probablement, a la voir ainsi transie de fièvre pour son aimé, si elle ne se doutait pas que ce si joli corps finirait entre 4 planches. Hecate s’étonne de sa cruauté nouvelle et de l’absence de limite qui s’estampille dans son esprit. La demesure, elle connaît. Le goût profane pour le sang, elle l’ignorait jusqu’alors.  « Donc j'te présente Hécate... »   Hecate hoche la tête. « C'est ta... »  soulmate. Et pour elle, la main qui causera sa perte  « Compagne, oui. » La jeune femme analyse la situation. Ne sait comment réagir face au piège a loup qui se referme sur elle sans qu’elle n’en ai conscience. Il s’en amuse, d’ailleurs, son bourreau.  « Tu m'as dit que tu étais ouverte d'esprit, j'me suis dit que... » Si elle lui a toujours connu l’audace de quelques  discours osés, elle ne lui connaît beaucoup moins ces manœuvres faussement courtoises. Hecate observe, verre entre les mains qu’elle porte à ses lèvres : Sonny élime les incertitudes de la belle, exerce sur elle une attraction polie, manie le ton charmant, se joue de sa naïveté avec maîtrise. Impitoyable stratagème auquel elle ne peut se soustraire, privée peu à peu de tout ses doutes. « Si ça te pose problème, on s'en va Carla, t'en fais pas pour ça. »  Echauffée par ces traits nouveaux, Hecate passe sa langue sur ses lèvres, flanque ses yeux contre les prunelles assoiffées de Sonny. Je te vois. Je te veux. « Non pas du tout. Je ne m'attendais pas à ça, c'est vrai. Mais tu es une très belle femme, Hécate. On a du te le dire pas mal de fois. » Hecate jette un coup d’oeil à Sonny avec le besoin d’y trouver une approbation feinte. jeu nouveau pour elle,  il convient de déployer quelques subterfuges, maladroit mais efficaces. Hecate se rapproche, envahit l’espace de la demoiselle pour y semer le trouble. Un doigt délicat vint s’enrouler autour d’une boucle de ladite Carla. « Pas tant que ça tu sais. » Cruelle Bacchanale  escamoté par quelques ruses dont elle se fait stratège affirmée. «  Mais toi, tu es si jolie. Bien trop jolie pour rester seule ce soir.  » ça a le goût de l’ivresse, pique les désirs de la belle. Passion vorace qui se glisse dans ses gestes. c’est comme si elle se découvrait dans l’intégralité de ses délires. Comme si jusque là, elle avait sommeillé attendant l’heure pour elle de sortir d’une léthargie douloureuse. Désinhibée, Sonny a levé les derniers maillons de ses menottes. Son doigt glisse le long de la joue de la proie avec langueur et se penche contre son oreille tout en scrutant le visage de son aimé. Double séduction qu’elle enfile avec indécence. Manège destiné à accroître l’appétit de son loup et de rien d’autre. Il la brûle de ses iris, ça lui donne l’impulsion d’esquisser des gestes interdits. Reine de coeur, il n’y a que le Roi pour accroître la main gagnante. «  Tu ne vas pas nous mettre à la porte, n’est ce pas ? Il fait froid dehors… » Elle pose sa main sur le cou gracile de la jeune femme. «  Ici, il fait chaud. » Et puis... elle se recule, retrouve son air d'angelot. Imprime simplement quelques promesses lascives de son odeur, laisse la pauvre âme ébranlée de ses diableries. Elle se sait victorieuse avant même d’avoir mené la guerre car : on ne revient pas d’une femme comme Hecate.  


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Le regard licencieux d'Hécate, porté à son amant, était sans appel. Transpirant de non-dits qu'il ne put qu'attraper au vol, décrypter du bout de ses lèvres. Et lorsque tu le fais avec moi, surtout pas avec elle, la façon qu'ont tes reins de me faire du bien. Danser la gaillarde sur des draps propres, c'est presque trop facile. Erige-moi en ta Bàthory ; trempée dans la sueur et l'hémoglobine, je t'embrasserai de notre souillure. Et je ploierai sous toi comme un arc tendu. Sonny frémit de désir, luxure injectée dans les veines, le myocarde battant d'une pulse indécente. Endigue néanmoins ses funestes fantasmes, tient à mettre la proie à l'aise. Carla a les épaules trop lourdes de résistance, bien qu'elle s'affaisse sous les douces palabres de Hécate. Elle en avise les contours, décrypte la douceur, se dit que, probablement, une femme comme elle ne pourrait que la transcender sans craindre un quelconque danger. Cet instant de faiblesse, Sonny le remarqua. Avisant sa belle de son regard carnassier, l'enjoignant à la séduire encore. Et lui servir un autre verre, porter le sien aux lèvres et l'inciter à boire jusqu'à plus soif. Il se rapproche de l'intruse, lui aussi. Lèvres posées en un souffle dans son cou. Chaleur insufflée en son ventre, chaleur tout contre lui. Il l'attire dans son giron, son corps jeune est d'une mollesse moite. Attouchements calmes et tendres, aucun baiser ne vient pourtant sceller la séduction de la bête. Car son regard ne cesse de chercher celui de Hécate, lui fait l'amour à distance. La pénétration n'est pas la même, l'orgasme n'en est pas moins charnel. Passive, Carla s'abandonne tel un pantin. C'est alors que Sonny la pousse lentement vers Hécate ; il a ces airs de grands fauves au ventre creux. L'envie de la mordre, d'en déchiqueter la chair. Le désir, bien plus puissant, de prendre Hécate tout contre ce canapé. Deux instincts se jouent, mais c'est le plus mortifère qui triomphe. Car voilà que Sonny se lève, profite des instants désinhibés de Carla – abandonnée dans les bras d'Hécate – afin de fouiller brièvement les lieux. Le logement est étroit, l'inspection sera rapide ; la cuisine dégueule de couteaux, voilà qui leur est profitable. Les murs ne semblent pas épais ; il faudra songer à la faire taire. Ne pas trop la faire cambrer, l'égorger proprement. Sonny pousse le vice jusqu'à pénétrer la chambre, avise le lit de fortune. Seul le sommier de métal lui arrache un sourire vil ; la perspective de l'y attacher est réjouissante. T'as voulu faire la chienne, tu crèveras comme une chienne. Te dépouiller de ta peau au couteau, reluquer ce qu'il y a en-dessous.

Sonny regagne le salon non sans aviser la lune par la fenêtre. Presque ronde. Il en frémit. Ca bouillonne là-dedans, à grandes effusions. Pas foutu de conserver en lui l'entièreté de son humanité. Il tire alors le rideau, convenant que son heure est venue. Puis sans un mot ôte sa chemise, s'approche de Carla, l'invite à se lever. Elle vacille. Décalage. Parce qu'elle est le gibier, et qu'ils la traitent comme telle. Elle ne les voit pas venir, s'enjoint même à effleurer son torse. Tout se joue en silence ; les gestes, les frissons, les regards. Sonny les enjoint à le suivre dans la chambre, se saisit d'un châle posé en boule sur le sol. Quel bordel. C'est qu'ils ne vont pas aider à purifier l'espace. « Ne t'en fais pas, c'est pour le fun. » Qu'il clame, de son timbre rauque. La sensualité mordante sur le bout de la langue. Mauvais silence alentour lorsqu'il la somme de se dévêtir puis de s'allonger, mais la proie opère. Le regard de Hécate l'hypnotise. Elle sentait, pourtant, cette chose céder en elle. Cette peur saisissante grimper le long de ses flancs, mêlée à du désir. Ca semblait sale, menaçant et tiède. Mais ils semblaient corrects. Ils étaient si beaux. Elle, surtout. Ainsi Carla se laissa attacher sur le lit sans mot dire, se tortilla à peine, ourla ses lèvres rouges d'un sourire forgé par l'alcool. Pas foutue de saisir toute la force qu'il emploie pour bien nouer le châle. Et Sonny de se redresser, la toiser de son regard cannibale. Il a soudainement préféré longer le lit, rejoindre son premier amour. Ecarter des mèches de cheveux, y fouiller comme chez lui puis l'embrasser d'une passion enfiévrée. Sales pensées brusquées par l'excitation, le goût ferreux déjà en bouche. Puis susurrer à l'oreille de sa belle : « Y a ce qu'il faut dans la cuisine. » Le prendre comme un jeu et la laisser choisir. C'est qu'il n'est pas regardant sur les objets de torture, Sonny, et très imaginatif lorsque le besoin s'en fait sentir.
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Sonny & Hécate

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Elle a cette façon d’attiser la convoitise du Loup. Lui lécher les prunelles des siennes. Gangrener son esprit de pensées impudentes. Il y a ce qu’elle murmure silencieusement de ses gestes lascifs imprégnés d’une passion débridée. Chaque mouvement de son corps et un appel au stupre, un appel à la possession, de lui et seulement de lui. Le mirage qu’elle laisse miroiter devant les yeux brumeux de l’autre n’est rien de plus qu’un prétexte au fantasmes pernicieux qui creusent leurs peaux. Indicible tension qu’elle fignole de quelques souffles éraillés : elle lui adresse des vœux interdits au travers d’un regard amouraché de son image, porté à son comble par la frénésie qui fait frémir son épiderme. Toucher la peau de l’insignifiante pour laisser déferler les pulsions illicites de l’homme.  Tu es sous chaque caresses. Tu es celui qui dirige ma main. Tu es l’immuable brûlure qui  corrode mes reins, l’incendie qui m’asservit à tes désirs inavouable. L’ultime obsession de mes nuits ; je veux être la seule figure que tu revendiques lorsque tu verras flou, baigné par la perdition. Alors initie moi au vice, tatoue mon coeur de noirceur, corrompt mon âme de ton nom ensanglanté, je t’appartiens. Inhibition gravé dans sa chair, Hécate se laisse guider par les directives muette de son gourou ; émouvoir ses sens, exciter son appétit, le laisser la prendre par la pensée et jouir du plaisir qu’elle lui offre au moyen de tentations érotiques.
Elle s’applique, Hecate, gomme son manque d’expérience auprès des autres au travers le regard soutenu du Lycan. C’est qu’avec lui, il n’a jamais été question de modérer leurs instincts charnels. Un doigt sur les lèvres de la jeune beauté, Hécate l’incite à ouvrir la bouche, y déverse la liqueur transparente sur le bout de sa langue tendue. Annihiler ses dernières retenues, assouplir sa réticence et l’inciter à la voir comme la prêtresse de ses envies. Elle ne rechigne plus, s’enivre de la présence écrasante de Hécate. Faut dire qu’elle met du coeur à hypnotiser la proie : une main qui vagabonde, céleste, sur le cou, la nuque, la naissance d’une poitrine généreuse sans se glisser pour autant sous le tissu bon marché de sa robe. La galbe de sa silhouette est sujet à des expérimentation indulgente, pour ne pas effrayer la pâture, il convient d’amadouer. Capturer sa docilité. Harponner ses émois.

Elle se cambre un peu, la pauvre âme ; abandonne ses restrictions futiles allégués à une quelconque morale destiné à se donner bonne conscience. Derrière les vestiges de ses réserves, elle devine le discours informulé sciemment abjuré : J’suis pas une salope, je couche jamais le premier soir, jamais comme ça, sauf ce soir. Excuse absurde qui ne la préoccupe plus sous le joug des amants maudits. Mais si, et tu as creusé toi même ta tombe. Facétie funèbre galvanisant l’entrain fiévreux de la blonde. Ses soupirs s’étiolent lorsque Hecate froisse l’une de ses boucle entre ses doigts. Sonny les a rejoint, Hecate suce la luxure éparpillé dans ses pupilles. Touche la mais possède moi. Il  se répand en elle sans même l’effleurer, distille l’envie de lui avec férocité. Corps contre corps, celui de l’autre les séparant pourtant, la transcendance lui brûle les idées. Il y a du feu dans son ventre ; ça fait l’effet d’une jouissance métaphysique, de celle où elle hurle son nom en écho  alangui derrière la paroi de son crâne. Sonny. Encore.  
Il comprend le diable, ce qui se trame sous leur enveloppes destituées de toute probité. Alors il se lève, lui avise silencieuse de continuer à malmener les désirs de la femme de subterfuges. Elle s’empare alors de l’espace entre elles, flatte autant qu’elle minaude. Bouche carmin sur la peau souple et detrempée de l’agneau. L’autre ose même esquisser quelques caresses sur celle de Hécate. Elle flanche désormais contre sa poitrine, y recherche la chaleur de l’extase. Les mains de la blonde se perdent dans la chevelure d’ébène, elle lui relève le visage, dissèque ses yeux devenus opaques et soupire près de ses lèvres auquel elle se refuse à offrir les siennes ; offrande qu’elle ne destine qu’à son loup.

Il lui faut désagréger le temps, qu’elle ne se doute de rien de l’épée qui viendra bientôt s’abattre sur sa délicate nuque- sur laquelle quelques frissons s’étalent. Accaparer son attention quelques minutes encore et appliquer la sentence sous son derme en croix rouge : ici frapper. Ce soir est le dernier, les sacrifices aussi on droit à leur derniers souhaits avant de rejoindre les aieux. Alors elle se presse un peu plus, l’oblige à entamer une danse macabre : et dans le rôle de la défunte, elle fait du joli travail.

Lorsque Sonny revient, nul mot n’est proféré, elle sait que le moment est propice aux desseins pourpres. Ça se voit qu’il a cette hâte de l’abreuver, elle, de son univers orgiaque aux goût métallique du sang : Déesse dressée de son regard affamé. Et elle, elle se languit déjà de s’éclabousser de toutes leur inconvenances : sens propre comme sens figuré. Elles murmure quelques mots à l’oreille de la belle, anesthésiée par des promesses dont elle ignore la noirceur, ankylosé des effluves d’alcool supprimant ses soupçons. Sonny fait le reste : avec son allure de grand fauve et l’initiative contrôlée de ses gestes. Ça la foudroie, toute cette sexualité qu’il dégage ; le besoin de se greffer à lui lui dévore le bas ventre. Insidieuse libido. Bacchanale impitoyable dans  l’os. L’innocente ne peut faire autrement que de suivre le diable. La sommation est ferme mais purgée de décence lorsqu’il les appelle à  se rendre dans la chambre, non sans se saisir d’une étoffe.   « Ne t'en fais pas, c'est pour le fun. »   Regard en coin sur la jeune femme qui acquiesce, titubant dans les pas de Sonny jusqu’au lit dont elle froisse la drape.  Si L’ambition échappe totalement à leur hôtesse, Hécate, elle, démasque les contours qui se dessinent. Blasphémateur, la blonde ne peut qu’idolâtrer cet être décadent qui l’enjoint à lui appartenir sous toutes ses formes. Il attache : les liens de fortunes laisseront des traces rouges sur les poignets frêles, ça contrastera avec le hâle de sa peau.   La menace a la forme de jeux impudiques ; l’issue est fatale. Cette vision excite les sens de la belle ; c’est qu’il est sacrément beau dans la dextérité dont il fait preuve. L’aine tressaillit. Les flancs vibrent. Et lorsqu’il la rejoint pour arrimer ses lèvres aux siennes, enfiévrés, il y a tout son corps qui se ploie dans l’envie furieuse d’enrouler les cuisses autour de lui et de s’y s’enraciner profondément. L’obliger à pétrir son enveloppe de ses mains. Le laisser cueillir ses soupirs et sa jouissance. Pas encore.  « Y a ce qu'il faut dans la cuisine. »

Sa gorge est feu en fusion. Les palpitations ont redoublés. Le sang pulse plus fort, injecte de l’ocytocine dans les veines. « Maintenant ? » Ses yeux carnivore lui dicte la conduite à tenir : à cette manière qu’il a de se pourlécher les babines, Hécate sait qu’il ne pourra pas réprimer ses instincts voraces plus longtemps. Le dernier baiser avant la perdition, la voilà qui se redresse, vacille presque par ce vertige soudain et ébauche les derniers instants de la moldue. La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? 
O mort, où est ton aiguillon ? 
Quelques pas suffisent a rejoindre la cuisine.  Elle observe, s’affaire a y trouver l’instrument favorable à leur machination. Elle ne sait pas trop si couper ou lacérer diverge selon l’ustensile employé, ça doit probablement être différent que l’on utilise ou hachoir ou un opinel – est-ce que ça gicle beaucoup ?-   : Il y a la peur de mal faire, décevoir son aimé n’est pas une alternative envisageable. Sa main glisse sur les différents saignoirs : les lames sont affutées, renvoie l’image de son délire en  reflet difforme. Elle se saisit de l’un d’entre eux. Long mais très fin. Elle se surprend à penser qu’ainsi utilisé, ça doit faire de joli lambeaux de la peau : pas besoin de déchiqueter, ça peut déchirer avec lenteur, laisser le sang s’écouler sur les draps sans éclabousser la tête de lit. Il n’y aura qu’a la priver de sa voix pour l’empêcher de hurler, et le bruit de l’hémoglobine coulant sur son corps fébrile aura le tintement d’une fontaine.  Et puis enfoncé dans sa chair, la plaie n’en serait que plus mortelle. Comme du beurre. La réflexion est sordide, elle en convient, ne s’en emeut pas. Donner sa morale, son âme à Sonny est si simple qu’elle en prendrait presque peur si elle ne l’aimait pas autant.
C’est consciente de ses ténèbres qu’elle revient vers le terrain de jeu, couteau en prolongation de sa silhouette que la naïve n’est plus apte a voir dans l’encadrement de la porte, avinée. Les iris de Sonny posés sur elle frémissent d’une exaltation sauvage. Elle se penche au dessus de lui, exhale un souffle corrosif contre ses lèvres : c’est a peine si elle avise l’autre, dont les formes s’activent un peu. «  Enlève ma robe. Déchire là si tu veux. » l’invitation crépite dans sa voix : il faut amorcer le jeu machiavélique. Sa peau dévoile ses courbes féminines sur lesquelles des frissons sont venus se logés, même le rouge de ses sous-vêtements retenant une poitrine ferme ne saurait rivaliser avec la passion qui se lit désormais dans son propre regard. Qu’il la touche. qu’il la guide. En obédience à ses instincts animal, elle lui tend le couteau de ses deux mains, s’incline presque devant sa prééminence bestiale. « Fais le en premier. Montre moi comment t’appartenir. J'ai envie de toi, maintenant. »   Elle passe un doigt sur les lèvres du Loup, et relève le menton pour croiser son regard. Elle se recule légèrement, mains plaqués sur le torse nu de Sonny et envisage la proie. " Qu'est ce que vous faites?"  Elle gigote un peu, ne pourra aller bien loin cependant. Son sort est scellé sur le baiser enflammé que Hécate dévoue à son amant. Fais le pour moi, fais le pour nous. Je te suivrais jusqu'au seuil du jugement dernier

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Qui tressaille d'angoisse a déjà perdu. Mais Hécate s'était érigée en vassale, tributaire des désirs d'un loup qu'elle suivait pourtant, et de sa démarche féline pleine de malice quittait la chambre sous le regard concupiscent de l'amant. Il eut un soupir langoureux pour elle, pour le feu qu'elle allumait en lui, pour ce cœur battant les tempes et la pulse d'une luxure gagnant l'entrecuisse, pour les délires sanglants qu'elle semblait goûter. Les gémissements de la proie l'éveillèrent, lui comme son irritation. Mais parce qu'il fut attendri par la vue d'une chair blanche, coula vers la captive un regard gourmand. Sonny gagna la couche, s'allongea auprès d'elle et, joueur, vagabonda ses doigts sur la peau tannée de la soiffarde. Et quel plaisir que de lui arracher autant de frissons que d'émois, lorsqu'il savait que bientôt l'inertie gagnerait ce corps offert. C'est qu'il n'avait de hâte que de confier à Hécate les premiers sentiments de toute puissance, épuiser en elle tout le désir suscité en son sein sur un lit de rubis, se lover dans sa chaleur et dans leurs vices. Aussi lorsque sa tendre amante regagna la chambre, Sonny glissa vers elle un regard satisfait empli de passion. Sollicitée par ses avances tacites, elle vint le rejoindre et se glissa sur lui. L'arme ne fut l'objet d'aucune convoitise, seule importait la beauté de sa douce puisque ce fut carnassier qu'il se laissa porter. Pétrissant sa chair diaphane de ses mains possessives, mû par une impatience et un état second, Sonny maltraita les vêtements qu'il jugeait de trop. Cet instant bestial, Hécate le remarqua. « Enlève ma robe. Déchire là si tu veux. » Il eut un sourire pour elle, de ceux qui dévorent et assaillent, puis de ses mains empressées lui ôta ses habits. Trop ardent pour prétendre à la pudeur sentimentale, Sonny roula sur elle, la surplomba impétueusement. Prompt à lui faire l'amour dès à présent, oubliant la recluse à leurs côtés jusqu'à ce qu'elle ne fasse acte de présence. « Qu'est ce que vous faites? » Il l'ignore, ouïe fermée. Mais Carla gigote encore, braille, les interpelle. C'est haletant que Sonny se redresse et peste contre la proie, reprend ses esprits. Le loup s'est levé du lit et, dirigé par son irritation le rendant impulsif, voilà qu'il fouille dans les affaires laissées au sol de la captive demi-nue. Agacé de ne pas y trouver ce qu'il cherche, c'est sans gêne qu'il s'affaire finalement à la dévêtir d'avantage ; tire d'un coup sec le dessous de dentelle au détriment des cris de la jeune femme qu'il étouffe. Car lui enfonçant dès lors la lingerie dans sa bouche, Sonny s'affaire à la faire taire. C'est qu'elle a éveillé en lui l'insidieuse bête, celle qui s'impatiente et s'exaspère. Puis il y a les palabres d'Hécate qui résonnent encore en son crâne, étiolent son humanité, attisent ce désir de complicité morbide : « Fais le en premier. Montre moi comment t’appartenir. J'ai envie de toi, maintenant. » « Ta gueule ! » A présent il la fustige, elle, la proie, de trop geindre puisqu'elle occulte la voix de sa belle en ses esprits. Plus elle chouine, plus ça l'agace, plus elle s'enlaidit. Plus Hécate irradie.

C'est alors que Sonny la toise et dessine à ses lèvres un sourire amoureux. Lorsqu'il la regarde, il s'investit d'une sérénité alanguie. Puis d'un mouvement de la tête désignant le couteau, l'enjoint à s'en saisir. Le loup s'adresse à la blonde dans une douceur infinie. « Viens, j'vais te montrer. » D'un aplomb décomplexé, Sonny chevauche la proie à califourchon et interpelle Hécate. L'invite à faire de même de sa main tendue. Lové là, tout contre son dos, il glisse ses paumes contre les mains féminines ayant empoigné l'arme. Lui susurre à l'oreille ses conseils ; où frapper, quelle intensité et de quel angle. Lui murmure qu'il l'aime. Puis lève avec elle l'arme salvatrice sous le regard terrorisé de leur captive. Transpercer la peau, les chairs, les organes. Puis laisser crever.
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Elle n’a jamais eu de limites. Et si jusqu’alors elle bridait ses pulsions – Tant sexuelles que sentimentales, vestiges d’une obsession singulière et d’un dévouement quasi divin – pour les réserver à un seul, elle n’a pourtant jamais eu peur de franchir la frontière de la décence. C’est que son apparence est trompeuse ; Angelot caché dans ses traits, elle sait pourtant manipuler son corps comme l’instrument premier du vice, n’en utilise les mécanismes fiévreux que pour affirmer ses charmes auprès du Lycan. Séductrice affirmée en enveloppe céleste : Elle sait où laisser traîner ses doigts graciles pour troubler les pensées de quelques desseins luxurieux. Elle sait comment cambrer sa colonne vertébrale sous l’égide des mains salvatrices de  l’homme dans le seul but d’exciter ses sens autant que son éros. Elle est l’incendiaire, Hecate. Années à disgracier les autres hommes de ses faveurs sans pour autant se faire vertueuses de ses fantasmes auprès de l’éternel absent ; l’imagination n’a de mesure que dans la démesure, parait-il et justement, dans ses délires, l’expérimentation n’est pas des plus pudiques. Amour spirituel nourrit de diverses idées : de comment tordre ses courbes auprès de lui, de comment mouvoir ses hanches pour attiser la passion trop longtemps retenue. Alors, une fois l’amant retrouvé, il n’y a eu qu’a juxtaposer ses extravagances rêvées pour en faire un autel de concupiscence sur lequel laisser libre court à ce qui ne se dit pas à voix haute.  Parsemer des idées impures dans l’esprit de l’homme est devenue sa distraction favorite : parce que voir la petite étincelle qui brûle pour elle au fond de son regard c’est mieux que de la dope. Les interdits sont fait pour être franchit. Good girl gone bad. Lame laissée là, pour l’instant. La robe tombe, dévoile la silhouette sculptée par les frissons qu’il sème de ses caresses sur sa peau. Incandescente, elle n’est plus que lave en fusion quand il vient la surplomber. Ici gît les derniers remparts de congruité. Esclave, elle l’a tant voulu qu’elle ne peut plus qu’endosser l’habit de la prisonnière sous le joug du loup qui la saisit par les hanches avec convoitise. Comme le forçat à sa chaîne, pieds et poings liés. Ne réprime ni ses reins qui déjà s’activent au travers de la dentelle, électrisés par les mouvements de l’autre sur elle, ni ses doigts qui l’attirent plus fort contre sa poitrine. Elle s’agite un peu, esquisse quelques gestes osés sur le torse de l’homme. I’m yours, qu’elle chuchote lorsqu’il s’épanche sur ses lèvres pour les cueillir avec une faim de loup et une infinie tendresse tranchant avec le crime à venir.

L’autre gesticule. Appelle. S’égosille. Tire sur les liens de fortunes. La manifestation agace leur étreinte. C’est qu’elle s’apprêtait à joindre son corps au sien sans se préoccuper de la proie : trop étourdie par l’odeur qu’il a diffusé tout autour d’elle en voile de désir.  Elle excite leur courroux plus que leurs entrejambes à se mouvoir de la sorte, scelle elle même le début de sa funeste déchéance. Hecate lorgne la femme, imagine déjà repeindre sa gorge en rouge et laisser la lame disséquer se ventre qu’elle s’évertue à tordre dans sa volonté à les rejoindre – ou fuir, elle ne s’émeut pas de ses projets, elle est foutue. L’idée la grise. Etre la main gracile qui décide de son sort. Baigner ses rédemptions diaboliques de son sang, à elle.  Moire improvisée aux ciseaux d’argent, galvanisée par la vue de la vie qui palpite sous la peau de son cou ; illusion qu’elle pourra peut-être lui échapper si elle hurle assez fort sa grâce qui ne viendra jamais. Savoir que ses veines se videront en même temps que ses rêves s’effaceront de se yeux contre le baiser ensanglanté des amants, fignole une hystérie particulière dans l’esprit de la belle. Démence criminelle sordide, attisée par l’image d’un Sonny plus sauvage encore qui s’empresse de la priver de sa voix.
Hecate regarde la scène, échauffée. Il a l’art de faire naître chez elle des tentations dévastatrices ; puissantes, suprêmes, souveraines. L’éminence de leur histoire ne connaît aucune loi, aucune autres règles que celles qu’ils rédigent sur leur vanité amoureuse. C’est encore ce qu’elle comprend lorsqu’il l’invite à prendre la lame entre ses doigts. Le suivre sur ce chemin de perdition. Mordre la pomme et enrouler le serpent autour de ses poignets. Laisser le diable lui susurrer ses probations à l’oreille. C’est froid entre ses mains. L’instrument lui renvoie l’image d’une femme à la névrose   fébrile. La poupée chaste tant désirée des uns et des autres n’est plus qu’une bacchante pourpre aux  caprices enflés de cruautés. Ça l’émoustille, le loup, lorsqu’il l’interpelle. L’instigation est insidieuse, quoique euphorisante. « Viens, j'vais te montrer. »   Guidée devant l’offrande du péché, Hecate n’a de crainte que celle de décevoir son maître. Frapper la chair, remuer le couteau assez profondément pour obliger l’autre à quémander sa fin : elle saura faire. Mais il convient qu’elle excelle dans le rôle de la faucheuse, pour lui. Parce qu’ Il est Virtuose lorsqu’il manœuvre les premiers gestes de la dévote arrimé à son corps.

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Hécate & Sonny

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RAPPEL - TW : VIOLENCE, STUPRE

L'individualité de Carla n'avait plus lieu d'être. Ce corps tourmenté, cette chose moite et nerveuse, n'était plus que le réceptacle de leur allégresse macabre. Elle n'avait vécu que pour sublimer la beauté d'Hécate à travers les yeux de son amant fou. Et dans la cruauté de son geste, couteau transperçant les chairs, un regard cherchant la pupille du loup, la jeune Fitzgerald faisait sauter les dernières barrières de son humanité. Amovibles et mouvantes, depuis qu'elle avait susurré à Sonny son désir sinistre de se joindre à lui. Il l'avait regardée faire avec une admiration grandissante. Un amour tonitruant. Ses sentiments exacerbés suivaient dès lors leur pente naturelle ; converti à sa beauté lorsqu'elle vint dépecer sa victime, la concupiscence de Sonny jaillissait de concert avec l'hémoglobine. Plus elle frappait et plus ses sentiments se chevauchaient. L'envie foudroyante et malsaine de lui faire l'amour l'assaillait de toute part. Le cadavre à leurs côtés s'estompait abruptement, l'humanité de Carla n'était plus. N'avait jamais été. Chose irréelle, à peine palpable. Grossière contrefaçon d'un être humain. Hécate, elle irradiait. «  Et maintenant ?  » Elle se fondait sur lui, poitrine nue. Sonny ne put endiguer son geste lorsque, d'une sensualité dérangeante, il caressa affectueusement la joue humide et sirupeuse de sa belle ensanglantée. S'étouffa dans un soupir qu'il légua à ses lèvres, l'embrassant sans pudeur et la pressant tout contre lui.  «  Comment j’ai été ? » « Magnifique. » C'est con, comme réponse. A travers ses yeux amoureux, Hécate avait été bien plus que cela. Elle avait été transcendante, mirifique, sexuelle. Ineffable. Alors le loup s'était contenté d'un « magnifique » quand ses yeux lui criaient de le dévorer. Cannibalisme amoureux. Nullement désorienté par le liquide chaud imprégnant la couche, roulant sous ses hanches, se collant à sa peau poisseuse, il s'affaira à lui ôter son dernier vêtement quand les lèvres féminines soufflèrent sa relaxe : «  Fais moi l’amour comme si demain ne devait jamais arriver. » Et comme il était impatient de l'embrasser encore et de la pénétrer, il la malmènerait au besoin, mais toujours amoureusement. Ces mêmes mains, dures et et bouchères avec la proie, tendres et pressantes avec Hécate, s'empressèrent de s'emparer d'elle. A son tour, l'amante devint la captive. Rompue par des coups de reins lascifs, des souffles jouissifs, leurs ventres brûlants et humides de la sève de la défunte.

Ils porteraient ce nouveau lien avec une joie lugubre, conscients qu'ils avaient dès lors célébré leur amour bâti sur le socle de leur insanité.
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