BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €


 

 when the party's over (fenrir)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
when the party's over
A l’horizon, le ciel se voile d’orange, se fond dans un camaïeu flamboyant, véritable incendie qui embrase la canopée. Et excite avec lui ses espoirs d’en voir plusieurs, des couchers de soleil comme celui-ci, loin du campement des Greyback. Déjà presque une journée qu’elle s’est faite la malle, soit bien plus de temps que les deux fois précédentes. C’est déjà une petite victoire en soi, comme un record que l’on bat à chaque fois. Malgré les échecs, la détermination ne s’effrite pas une seule fois. Elle est mue par l’instinct de l’animal sauvage que l’on cherche à mettre en cage, mais qui jamais ne cesse de montrer les crocs, qui ne s’incline pas une seule fois, refuse toute reddition. Dans son ventre gronde une faim terrible, une soif de liberté qui ébranle toutes les chaines dont l’on cherche à la faire prisonnière. Elle hurle et gémit, se débat et garde les yeux bien trop alertes, cherche la moindre occasion pour se faire la malle. Sans vraiment se soucier de la honte qui s’ensuit, de la punition qui la récompense chaque fois. Elle y croit encore, à un ailleurs. Se complait dans cette illusion, se réconforte à chaque nouveau pas qu’elle fait sans jamais être rattrapée.

Elle n’a pas l’air de grand-chose, pourtant, vêtue des fripes qu’on lui a toujours filé, cantonnée à ce rôle de vagabonde sans le sou. S’aventurer aux frontières de l’humanité est un grand pas, une fierté qu’elle se fait à elle-même, en empoignant les quelques sous récoltés par-ci par-là, puis surtout dans les caisses de la meute. Elle compte ses pièces sans savoir qu’en faire, sans être sûre d’avoir assez. Surement pas pour se payer une bagnole, ou un quelconque moyen de locomotion indépendant. Et après une multitude d’essais infructueux de stop sur la route quasi déserte qu’elle a fini par rejoindre à force de déambulation, elle a abandonné cette idée là aussi, s’est contentée de longer ce ruban de bitume, de suivre les panneaux en espérant trouver une ville au bout du chemin et, surtout, de quoi se tirer de la région le plus vite possible. Elle marche d’un bon pas, ne souffre aucun repos, voit le paysage évoluer peu à peu, sent les prémices de la civilisation. Quelques maisons parfois, bientôt un premier restaurant égaré sur le bord de la route. Les panneaux se font plus nombreux, à l’instar des bâtiments. Et lorsqu’enfin un trottoir se discerne, elle se sent tenir le bon fil entre ses doigts crochu.

Elle ne paie pas de mine, mais ne se préoccupe guère de ce que l’on pourrait penser d’elle, couve d’un regard noir les impertinents, se fait une place au guichet pour découvrir qu’il existe bien un bus, dans cette foutue région, et qu’il passe même dans une heure. La dame de l’autre côté du bureau l’observe d’un drôle d’air, semblant se demander d’où peut bien sortir pareille fille, au vu de son allure déplorable, et il n’y a que devant elle qu’elle ose afficher un air penaud. Après tout, c’est elle qui tient la clé de sa délivrance. Mais on finit bien par lui restituer un ticket, acheté avec son maigre butin – n’en déplaise à Fenrir, qui n’avait qu’à mieux cacher ses économies. Le reste est dilapidé dans de quoi se nourrir, puisqu’elle peut se le permettre, et elle se fait même le plaisir de se saisir d’un sachet de friandises dont elle ne semble pas avoir vu la couleur depuis bien trop longtemps. Un paquet de cigarettes s’échoue avec le reste de son butin sur le comptoir de la petite supérette du coin, et elle empoche ses trouvailles, presque rassurée. Mais rien ne vient dénouer le nœud dans son estomac, l’appréhension qui guette. Il lui semble qu’il y a un espoir, qu’elle parviendra à s’en sortir, cette fois-ci. Que peut-être elle saura se défaire des griffes de la meute Greyback. Pourtant, l’angoisse ne la quitte pas et elle se retrouve à jeter des coups d’œil par-dessus son épaule plutôt deux fois qu’une, toujours sur le qui-vive. A avoir bien trop peur de s’autoriser un réel espoir, comme si le destin pouvait la détromper trop vite, lui faire amèrement regretter une prise de confiance comme celle-ci.

Ne reste que l’attente, et elle tue le temps comme elle peut, dévore les sandwichs qu’elle a acheté, se sustente avec ce qu’elle a, avaler bonbon sur bonbon en observant la grisaille. Dans chacun de ses gestes, il y a un terrible besoin d’agir, de surtout s’empêcher de trop réfléchir, de penser à un après. Parce qu’elle n’a aucune foutu idée de ce qu’elle devrait faire, d’où elle voudrait aller. S’est contentée de prendre la première destination venue, le bus qui passait en premier, pour se tirer le plus vite possible, surtout. Elle refuse de penser au reste, à un possible futur, si elle parvient à s’en sortir. Parce qu’elle n’a aucune foutue idée de comment les choses s’agenceront, et qu’elle refuse de se faire de faux espoirs pour être tout aussi vite déçue après. Il y a cette appréhension qui la guette, à l’arrêt de bus désert, à la tombée de la nuit, alors qu’elle s’allume une cigarette, prend une première bouffée de nicotine, la jambe tremblante. La nuit dévore le monde, étend son lourd manteau ; les lampadaires s’allument un à un, la bercent d’une lueur nébuleuse, laisse le reste du monde dans l’ombre, à la merci de mille yeux nyctalopes. Elle est seule sur son banc, sans savoir si elle aurait préféré le brouhaha d’une autre présence, ou si au contraire cette tranquillité lui est appréciable. L’un dans l’autre, rien ne l’aurait empêché de trop réfléchir, de craindre le pire. Sans montre, sans portable, elle n’est bonne qu’à estimer le temps qui passe, et à espérer qu’il passe rapidement ; elle lui en serait grès. Mais elle se doute qu’il n’est pas décidé à se conformer à ses attentes.
@Fenrir Greyback
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
when the party's over
tw : physical violence
« Fenrir ?
- Hm. Tu ne détaches pas ton regard transparent du morceau de miroir. La lame de ton couteau râpe lentement contre tes bajoues. Oui, Fenrir Greyback se rase, et oui, ça repousse aussitôt.
- Fenrir, c’est Rena, elle s’est encore barrée.
- Qui ça ?
- Rena ! Heu… Firefly, là… Philby déglutit lorsqu’il voit une goutte de sang rouler sur la lame.  
- J’vais finir par lui casser une patte à celle-là » Dans un grondement bougon, tu te mets en branle. Tout l’intérieur de la caravane semble s’affaisser lorsque tu te lèves de ta chaise, et tu aurais pu percer un trou dans la table rien qu’en y écrasant ton mégot. Tu jettes la lame dans l’évier, essuies le reste de mousse à raser avec un coin de torchon.
Tu te frayes un chemin dans la fumée qui stagne sous le plafond bas, et suit Philby dehors.
« Ça fait combien de temps ?
- Bah, on vient d’s’en rendre compte mais, il paraît qu’elle s’est pas pointée ni au p’tit déj, ni à midi…
- Et genre, vous, quelqu’un qui mange pas de la journée, ça vous en touche une sans remuer l’autre ?
- Bah j’sais pas, elle était peut-être au régime… ? hasarde Philby, de plus en plus ratatiné sur lui-même.
- Toi, tu vas faire un régime à base de ta propre langue si tu m’ressors encore une fois des excuses pareilles ! »

Tout le monde avait donné un coup de main et vous aviez fini par retrouver sa trace. Il semblait que la jeunette se payait quelques vacances -avec ton fric, en plus, tu avais failli éborgner Philby quand il t’avait tendu la vieille boîte en ferraille forcée et vide.
Firefly ne payait rien pour attendre.

Le vieux bus de campagne arrive, brinquebalant. Il s’arrête devant la jeune fille dans un sifflement éreinté. Le chauffeur, la casquette vissée sur son crâne, enclenche l’ouverture des portes. D’un grognement, il signifie à la jeune fille de se dépêcher de grimper, parce qu’il n’avait pas que ça à faire.
Les portes se referment, le moteur ronfle. Le bus se met à rouler au ralenti, le temps que la jeunette ne valide son billet. La flopée de marches est poisseuse, l’air dans l’habitacle nauséabond et ferreux.
« Vot’ ticket, s’i-ou-plaît… » qu’il marmonne, sans lui accorder un regard.

En étudiant son parcours, vous vous étiez répartis les potentiels points de passage de Firefly. Chacun avait fouillé dans son coin et, finalement, presque une heure auparavant, on l’avait repéré faisant le pied de grue à un arrêt de bus en mangeant des friandises. Au départ, tu avais simplement prévu de lui tomber sur le poil, quitte à entamer une délicieuse course poursuite où elle n’aurait eu aucune chance. Et puis, en cours de route, la frustration grimpante, tu avais réfléchi à tous les coups bas et foireux au détour desquels tu aurais pu la cueillir. C’était même allé si loin que Chip, qui d’habitude, disait Amen à chacune de tes décisions, commençait à émettre des doutes.

Finalement, ton idée de génie avait vu le jour lorsque votre course croisa celle du bus de campagne qui roulait tranquillement jusqu’à son prochain arrêt. Ni une ni deux, les quelques loups qui t’accompagnaient se sont jetés sur le véhicule. A bord, il n’y avait que trois clampins en plus du chauffeur, et les betas en ont fait peu cas. Les pauvres bougres n’ont pas compris ce qui leur arrivait. Il en a été de même pour le chauffeur ; c’est un miracle que vous n’ayez pas fini dans le fossé.
« Tu sais conduire ce tas de ferraille ? La main de Balls triture lentement le volant.
- Hé, quand j’aurais b’soin d’toi pour me torcher le cul, j’te sonnerai ; j’te laisse ma place d’alpha, tant qu’j’y suis ?
- Nan, mais c’est juste que-
- Sortez d’là, vous autres ; vous m’collez au train, au cas où elle essaye de déguerpir quand on arrive » ordonnes-tu en passant la chemise et la casquette assortie du chauffeur finissant de se gargariser dans son propre sang. Tu le tires un peu plus loin dans l’allée centrale, histoire qu’il ne dépasse pas quand les portes s’ouvriront.
Finalement, après avoir calé trois fois de suite en quelques mètres, tu avais laissé la place de chauffeur à Balls qui a eu du mal à cacher son contentement. Affalé à la deuxième rangée, côté couloir, tu rongeais ton frein, à défaut des orteils de l’ancien chauffeur.  

Une fois en règle, Rena va pour faire quelque pas dans l’allée lorsque tu lui agrippes le bras, juché sur ton assise. « Bah alors, tu crois aller où comme ça ?? »


Dernière édition par Fenrir Greyback le Ven 13 Nov - 22:58, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
L’attente s’éternise, les minutes s’alanguissent sans qu’elle n’ait les moyens d’en mesurer l’écoulement. Il ne lui reste bientôt rien d’autre que ses cigarettes ; la nourriture est bien trop vite écoulée à son goût. Elle tape du pieds sur un rythme qu’elle seule devine, agitée, jamais sereine. Le moindre bruit la fait se retourner violemment, scruter les ombres, chercher un sens à cette mascarade. Seule la nicotine lui autorise un minimum de repos, de détente, la rassure un chouïa. La peur se noue dans ses entrailles, viscérale, s’agrippe à sa gorge, tente de remonter, de grimper, plante ses griffes pour trouver une prise. Ce n’est pas la première fois qu’elle fuit, pas la première fois qu’elle s’y essaie. Mais quelque part, il y a le terrible besoin de s’en sortir, de trouver le moyen d’enfin se faire la malle. De ne pas se retrouver coincée à vie dans cette meute, à se coltiner ces monstres, à s’acclimater à une famille dont elle n’a jamais voulu, et ne voudra jamais. C’est viscéral, ça la prend aux tripes, ce rejet des Greyback. Ça ne s’explique pas, tout lui débecte, la dégoute. Rien ne lui plait. Elle est condamnée, lui semble-t-il, et elle a beau se débattre, la fatalité la rattrape toujours. Mais pas cette fois. Elle est mue par l’énergie du désespoir, se berce peut-être de trop d’espoir.

Les phares de l’autobus qui percent dans la nuit la font se lever d’un bond, trop impatiente de se tirer le plus loin possible. S’arrête devant elle, l’air presque fatigué. Le conducteur est terriblement fuyant, ne lui accorde surtout aucun regard, la casquette enfoncée sur la tête, la fait monter d’un grognement, referme déjà les portes derrière elle, repart sans un mot de plus, ne finit par lui demander son ticket qu’une fois les premières vitesses de passées. Pourtant, il n’a pas l’air de bien s’y intéresser, le jette dans un coin, sans rien vérifier. Surement une mauvaise journée, pour justifier son attitude. Mais il y a un drôle de pressentiment qui la guette, lui fait recourber les doigts sur la hanse de son sac, les serrer un peu trop fort. Le genre d’intuition qui crie au danger, une vague impression de familiarité, sans pour autant réussir à mettre le doigt sur ce qui flanche. Ou l’odeur, peut-être, l’odeur qui lui agresse les narines. Et lorsqu’enfin elle reconnait le drôle d’arome qui perce par-dessus les effluves malodorants, il est trop tard pour faire demi-tour. La trainée de sang dans l’allée trahit les malheurs du chauffeur, mais avant qu’elle ne puisse se retourner, se jeter contre la porte, bus en marche ou non, c’est la poigne de Fenrir qui s’abat sur son bras. Brusque douche froide. Elle est glacée d’effroi, suffoque – autant de terreur qu’à cause de sa la puanteur. « Lâche. Moi. De. Suite. » Sa voix siffle, se pose sur chaque mot, articule bien, histoire de faire entrer son intention dans le crâne du vieux loup, de lui enfoncer à coups de marteau s’il le faut. Elle a encore bien du mal à lui reconnaitre son autorité d’alpha, ses droits de créateur. Il n’est ni plus ni moins qu’un inconnu qui s’arroge des droits sur sa vie, la lui a arrachée sans ne rien donner en retour, la cantonne à un nouveau statut qu’elle n’a jamais demandé. Mais il ose lui donner des ordres, venir la chercher même lorsqu’elle est déjà loin. Et c’est peut-être bien la seule chose qui les rattache vraiment, d’être aussi borné l’un que l’autre.

Elle n’obtiendra aucune aide de qui que ce soit, aujourd’hui comme demain. Elle est seule face à Fenrir, alors qu’il est sûrement accompagné d’un loup déguisé en chauffeur – après réflexion, elle comprend mieux l’impression de familiarité qui l’a traversé. Et elle ne doute pas que d’autres membres de la meute rodent non loin. Il a toujours su s’entourer, sans qu’elle ne comprenne bien pourquoi ses enfants gardent cette loyauté envers lui. Se sent terriblement seule dans sa lutte, sans pour autant réussir à s’avouer vaincue. La mine revêche, les yeux bercés d’éclairs, elle s’agite, tire sur son bras, tente de se défaire de la poigne du vieux loup, quand bien même il ne compte sûrement pas la laisser filer aussi facilement. « Loin de toi. » Elle crache, hargneuse, plonge ses yeux noirs dans ceux de Fenrir. Mais ce n’est pas la compassion qu’elle cherche dans son regard, une lueur de pitié ou d’empathie. Seulement quelque chose à piétiner pour se faire entendre, une prise sur laquelle tirer. « Très loin de toi. » Comme si la répétition pouvait suffire pour lui faire entendre raison. Comme s’il suffisait d’hausser le ton, de lui cracher dessus, de jouer aux plus méchants des loups. Parce qu’à ce jeu-là, elle ne gagnera jamais. Il a démontré depuis longtemps qu’il n’a pas raflé sa place d’alpha par pure chance. Mais cette hiérarchie lui est bien nébuleuse, à Rena, et même si le loup qui gronde au fond de sa poitrine a le réflexe de toujours faire le dos rond, ployer l’échine, elle préfère mille fois relever le menton. « Maintenant, lâche-moi. » Louvette enragée, elle tente de se défaire de son emprise, ne cesse jamais de tirer sur son bras, le cœur affolé, prêt à lui éclater la poitrine, alors même qu’elle lutte pour rester calme, lui opposer une froideur mortifère. « Ça te sert à quoi de me retenir, hein ? De me courir après ? » Elle est encore dominée par la raison, Rena. Cherche des arguments, l’humain derrière le loup, sans parvenir à se faire à l’idée qu’il ne reste plus qu’un monstre, et qu’elle finira bien tôt ou tard à lui ressembler. Cette issue la révulse, lui donne un peu plus la force de se débattre, d’hurler contre le monde entier, terrifiée à l’idée d’en arriver là. « C’est à toi que tu causes de la peine. » Elle ne comprend pas. Ne comprend pas cette logique qui pousse Fenrir à dicter ses choix, à l’obliger ainsi. A ne surtout pas lui laisser de marge de manœuvre et faire entendre sa voix. Se tord et se contorsionne pour chercher une prise, un point faible sur lequel appuyer, en vain. Ils ne reconnaissent que la force, la violence. Ceux qui savent écraser le reste du monde sur leur passage. Et elle peine à se tailler une place dans cet univers, Rena, mais fait au moins l’effort d’essayer, de ne pas s’avouer vaincue de sitôt.

@Fenrir Greyback
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
when the party's over
Tu es profondément déçu. Tu pensais qu’elle avait fini par se faire à l’idée que ça ne servait  à rien de s’enfuir, qu’il fallait mieux t’écouter. Évidemment que c’était un risque, de mordre une personne avec des idées déjà très nettes sur sa situation. Elle n’était pas malléable, la jeune Rena, elle avait dû en voir beaucoup pour quelqu’un de son âge. Mais tu avais quand même voulu tenter le coup ; parce qu’elle t’avait tapé dans l'œil, lors de la descente de la Brigade. Comme pour tous les autres, d’ailleurs, enfin comme pour beaucoup d’autres, si on ne comptait pas les quelques accidents de parcours.
Aussi, tu refuses d’admettre qu’elle en faisait partie. Tu refusais d’admettre que ça avait été une erreur, et une erreur très conne, de mordre une jeune femme convertie à la cause de l’Ordre jusqu’aux moustaches. Auquel cas, Fish te le rappelerait pour le restant de tes jours… A vrai dire, même si tu ne l’admettais pas, elle se ferait une joie de mettre les pieds dans le plat, juste pour voir passer en boucle sur ton visage buriné, cet air pathétique et déçu.

Firefly essaye davantage de se débattre ; presque d’une pichenette, tu la pousses au fond d’un siège, côté fenêtre, et lui bloques le passage en t’installant à côté, côté couloir.
« Lâche. Moi. De. Suite. » siffle-t-elle, les pupilles secouées de braise.
Aussi, si la jeune femme s’attendait à ce que tu la menaces, à ce que tu uses de la force pour l’obliger à revenir, que tu lui casses une patte ou deux pour l’empêcher de bouger (l’idée t’avait plus d’une fois traversé l’esprit), tu n’en fais rien.
Elle respire bruyamment, l'œil glaçant, les membres tendus, recroquevillés contre elle-même, illustrant la lutte en elle, entre l’humaine encore fière et le loup, essayant tant bien que mal de se soumettre à son alpha. Une telle vigueur est toujours surprenante mais pas si rare que ça. Après quelques mois, presque quelques années, son loup était encore jeune, pas assez assumé, et il ne faisait pas encore le poids, hormis à la pleine lune, face à cette jeunette à la volonté de fer.
D’habitude, tu te contentais de les plier à ta volonté comme un strong man plierait une barre de fer pour le spectacle, mais avec elle, il fallait prendre le contrepied. Elle cherchait le conflit, elle cherchait à te prouver qu’elle avait raison de te prendre pour un monstre et donc de te fuir. Elle refusait d’admettre que désormais, tu étais son père.

Tu ne t’exécutes pas avant de lui avoir arraché sa baguette des mains. Tu la fais rouler vers l’avant du bus, aux pieds de Balls qui s’est remis en route. Là, enfin, tu lèves les mains en signe de reddition. « J’suis très déçu, Firefly. » bougonnes-tu à l’instar d’un vieillard qu’on refuse de visiter pour Noël parce que c’est chiant chez lui et que ça pue la dinde cuite à l’eau.
Même si ton énorme dos lui fait toujours barrage, ton attitude change, s’adapte à la situation. Plus elle est en tension, plus tu détends tes bras et tes épaules, arrondis ton dos, affales ton visage. Les sourcils plissés, tu as vraiment l’air en souci, peiné par sa mauvaise langue.
« Ça te sert à quoi de me retenir, hein ? De me courir après ?
- Je fais ça pour toi, tu sais… Le début de la rengaine, tu entends de là les yeux de Balls rouler dans leurs orbites. Il connaissait ce refrain par cœur. Tu te masses l’arcade sourcilière, embêté. Je sais ; j’pourrais pas te retenir. J’t’ai pas appelé comme ça pour rien… T’en as là-dedans, et t’as pas l’air de vouloir t’arrêter… Mais j’veux t’épargner ça ; l’après, quand tu seras toute seule- »

Si ta main s’agrippe sur le repose-tête du siège avant, c’est par inquiétude. Ton regard se perd un peu dans un coin de ton champ de vision, encore large de ses deux yeux. « Les loups… c’est pas fait pour vivre tout seul. Et à force de multiplier les conneries, la petite ne s’était pas attiré les amours de beaucoup de Greyback. Surtout quand on savait d’où tu l’avais dégoté. Tu vas souffrir, Firefly ; tes pleines lunes vont être cauchemardesques, et plus personne ne voudra de toi. Qu’on s’étonne pas, après, si un loup solitaire veuille créer une meute à tout prix. Tu ne t’en vantais que quand c’était à propos, mais tu n’avais jamais connu ton alpha ; aussi, les pleines lunes qui ont suivi ta morsure ont été la pire chose au monde. Tu ne souhaitais ça à personne, pas même à tes enfants ingrats. Tu n’as plus que nous, Firefly ; et si tu restes pas pour moi, fais-le au moins pour toi ; pour t’épargner toute cette souffrance qui t’attend dehors… »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
C’est viscéral, cette foutue réaction qui te mord les tripes, te dévore le cœur, alors que tu te retrouves là, coincée entre la paroi et l’immense silhouette de Fenrir. Il annihile toute possibilité de retraite, te met dos au mur, sans autre possibilité de t’échapper. T’as plus qu’à le regarder droit dans les yeux et attendre sa vieille rengaine pour te faire à l’idée qu’t’es foutue. Baguette arrachée, jetée plus loin, surplombée par le monstre, t’as plus qu’à l’écouter patiemment, ronger ton frein, alors même que t’as plus qu’une seule envie, bondir, te carapater, t’éloigner le plus vite possible. La frustration enfle, précipite le malheur, le rythme effréné de ce traitre de cœur – qu’il doit sûrement entendre. La rancœur gonfle tes poumons, et tu t’en mords la langue, de peur de déjà déverser trop de bile, de griller toutes tes cartouches. Tu le sais bien, qu’il ne t’écoutera pas, ne t’écoutera jamais. T’auras beau hurler et te débattre ; il n’a que lui et lui seul comme seul maitre. Pourtant, s’il n’était pas aussi pesant, envahissant, ne te faisait pas suffoquer de la sorte, il en paraitrait presque attentionné, pauvre vieux gâteux déçu par ses petits enfants, qui ne cherchaient qu’à bien faire et se voit bien mal récompensé. T’aurais bien aimé t’y tromper, l’espace d’un instant, te perdre dans quelques mots traitres pour mieux le suivre. Te noyer dans ses promesses, la protection qu’il offre, cercle vicieux qui ne trouvera de solutions. Mais chaque mot réveille une once de rébellion, et tu dois te faire violence pour ne pas bondir, te débattre, t’échapper par tous les moyens, quand bien même tu y laisserais des plumes. Il croit peut-être encore trouver le bon moyen de t’atteindre, mais ne fait jamais que t’irriter un peu plus par son attitude paternaliste. « Joue pas à ça. » T’as le souffle court, les yeux enragé, et tu peines encore à te concentrer, à bannir son odeur infecte, te délester de sa présence oppressante. Difficile de t’imposer, en telle position de faiblesse, acculée comme tu l’es. Et pourtant, tu brilles par tes essais, au moins, feint au moins la possibilité de t’en sortir. « Commence pas à feindre l’empathie et l’envie de me venir en aide. Je sais que c’est faux. » Et t’es sûrement pas la seule. Finalement, doit bien y avoir que lui pour croire encore en cette mascarade. « Tu trompes personne. »

Drôle de voir à quel point t’es capable de relever le menton, de rester aussi droite et sûre de toi, alors même qu’intérieurement, tu trembles d’effroi. T’es terrorisée. La louve jappe et couine dans un coin, n’a bien qu’une envie, suivre la voix de son alpha, retrouver sa meute – quand bien même l’idiote d’humaine s’en est bien souvent attiré le courroux. Il est p’t’être là le problème. Tu fais trop souvent taire l’animal au détriment de ta raison, pour chercher encore à te raccrocher à ce que t’as pu connaitre. La transition serait sûrement plus douce, si tu choisissais seulement de t’en remettre à la louve. « Prends pas cet air désolé. Ça te réussit pas d’jouer les bons pères précautionneux. C’est pas moi qu’tu veux épargner. C’est ton amour-propre, tes décisions à la con, et ta fierté. » T’es p’t’être trop dur, trop franche, tape là où tu peux bien taper, dans la moindre cible apparente, sans te soucier des retombées. Alors pourtant que tu devrais t’y attarder, attacher un peu d’importance à ta propre survie, peut-être, pour ne pas subir le courroux de l’alpha. Mais ce n’est pas aujourd’hui qu’on t’apprendra un chouïa de bon sens. « La vérité, c’est qu’tu penses qu’à ta sale gueule, ce qui te fait plaisir à toi, ce qui est bon pour toi. Pas pour nous. » Bien la première fois qu’t’englobe le reste de la meute dans tes propos. Faut croire que la fureur t’en fais dire un peu trop. « T’sais quand les enfants veulent pas écouter, ça sert à rien de juste leur faire obstacle parce que toi, t’as déjà enduré les épreuves dans lesquelles ils sont en train de foncer tête la première. On s’en fout d’apprendre de ton expérience. Je peux le vivre moi-même pour me faire un avis. » Tu brandis ton indépendance comme un bouclier, ton jeune âge qui te prémuni encore des pires expériences, parait-il – encore que tu te trouves déjà bien farcie, de ce côté-là. Mais tu doutes encore de recevoir de réelles réponses, pas de sa part. Il ne te concédera jamais un pouce de terrain. « Parce que c’est ça, hein. Pour en parler comme ça, ça a bien dû t’arriver, d’être seul. » Tu n’sais pas bien ce qui te pousses encore à chercher un semblant d’humanité dans son regard. Comme s’il y avait vraiment un espoir d’être entendue, de pactiser avec le vieux loup qui tient plus du monstre caché dans le placard que de la gentille peluche. C’est à en croire que t’es suicidaire, pour ainsi continuer de causer, plutôt que de t’aplatir comme il serait plus judicieux de le faire. « Laisse-moi faire mes propres expériences, voir comment j’m’en tire en solitaire. Et p’t’être que je reviendrais la queue entre les jambes, parce que ouais c’est un cauchemar. » Tu joues bien le même jeu que lui, à chercher à lui donner raison, en un sens, retourner les cartes vers lui. Il ne doit attendre que ça, te défaire, te prouver à quel point tu n’es qu’une idiote inconsciente, et que rien de bon ne ressortira de tes fureurs. « Et là. Seulement là, tu pourras ricaner et dire que tu m’l’avais bien dit. »

@Fenrir Greyback
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
when the party's over
« Parce que c’est ça, hein. Pour en parler comme ça, ça a bien dû t’arriver, d’être seul. »
Heureusement, tu tournes le dos à Balls, il ne peut donc pas voir que sa remarque te touche. Ce n’est pas flagrant, mais le souvenir douloureux que ça réveille rend ton regard trouble, papillonnant, et tes lèvres tremblantes. Tu restes silencieux un moment, comme si tu revivais ses années de calvaire où, sans la protection de ton alpha, tu avais été sous le joug de ta mère qui te manipulait sans vergogne. Et puis, au fur et à mesure, tes dents cessent de claquer et tu retrousses les lèvres comme les babines d’un chien qui grogne. « Hé oui, c’est c’qui m’est arrivé… j’ai pas connu mon Alpha, tu sais… » Tu secoues la tête pour appuyer ton propos. « Mais c’est pas vraiment un secret pour qui que ce soit » Tu désignes Balls d’un vague mouvement de tête. « J’veux dire… j’en serais pas là où j’en suis, si j’avais eu un Alpha digne de ce nom… »

Tu te penches davantage vers elle, les deux bras agrippés aux repose-têtes de ta place et du siège avant. Tu baisses volontairement la voix. « Mais puisque tu sembles l’avoir trouvé toute seule, j’vais te dire un truc qu’ils savent pas tous… » Un petit signe de l’index pour lui sommer de s’approcher -même s’il est peu probable qu’elle joue le jeu, premièrement parce qu’elle était bien remontée contre toi, et deuxièmement parce que tu n’avais pas l’haleine la plus agréable du troupeau. « J’ai pas connu mon Alpha… en revanche, j’ai réussi à retrouver sa trace… » Tu appuies ton regard dans le sien, veillant à ce qu’elle s’imagine bien la gueule que pouvait avoir l’Alpha de Fenrir Greyback. Encore plus grand, plus gros, plus puant, plus terrifiant. Un régal pour les sens. « C’était à la pleine lune, évidemment, nos sens sont tellement plus efficaces… » Tu renifles l’air autour de vous, autour d’elle et au-dessus de sa tête, pour t’en imprégner, même si tu avais réussi à suivre sa trace sur des kilomètres ; c’est qu’elle n’avait pas fait grand-chose pour la masquer. C’est pas comme si elle vous avait senti arriver non plus. Non, vraiment, cette petite muselait encore beaucoup trop son loup et se détournait donc d’un potentiel inégalé. Qui sait, elle avait peut-être même ce qu’il fallait pour devenir Alpha… « Il m’a reconnu lui aussi, mais il a rien pu faire quand j’lui ai sauté dessus pour le bouffer »

Et bah ça. Pour un Alpha qui redoutait tant que chacun de ses loups ne prennent sa place, il ne fallait pas s’étonner d’un retournement de situation pareil. Qu’à cela ne tienne, tu espérais que ce petit secret n’allait pas tomber dans l’oreille d’une sourde (pour peu qu’il soit vrai). Qui sait, la perspective de pouvoir un jour te renverser la ferait-elle rester ? Ou l’idée était-elle encore plus vicieuse que ça ?
Il faut dire qu’ils n’avaient pas été nombreux, à cette époque, à fuir la meute.
Le souvenir du départ de Valentine est encore brûlant dans ta tête, et amer dans ta bouche. Tu n’avais rien vu venir, elle qui avait toujours été irréprochable ; chiante, mais irréprochable. A force de se plaindre, tu n’avais pas fait attention au jour où elle a mis ses menaces à exécution. Un an après, tu continuais encore à la chercher, mais c’était plus difficile. Contrairement à Firefly, Valentine avait on ne peut mieux préparé son départ… A croire qu’elle avait bénéficié de complices. L’avantage, avec Firefly, c’est qu’elle faisait ça toute seule comme une grande -et que, donc, elle ne le faisait pas très bien.

« Laisse-moi faire mes propres expériences, voir comment j’m’en tire en solitaire. Et p’t’être que je reviendrais la queue entre les jambes, parce que ouais c’est un cauchemar. » Tu pouffes de rire. Et beh, encore une qui allait pouvoir se vanter d’avoir inventé l’eau chaude ! Histoire de ne pas la vexer, plus que tu la sidères déjà, tu essayes de masquer ton rire en quinte de toux, ce qui, pour être honnête, n’arrange en rien les choses. « Oui alors non, si tu pars faire tes « propres expériences », tu n’as surtout pas intérêt à revenir ! » plaisantes-tu en te redressant, rompant momentanément la connexion de vos deux regards. Tu hausses la voix, comme si tu voulais faire passer le message à la bande de macchabées jonchant le plancher du véhicule. « Parce que si tu reviens, tu peux être certaine que… que tu finiras comme eux » Tu désignes les cadavres malodorants d’un bref mouvement du chef. « Mais en morceaux plus petits encore… hm, et sur une assiette, certainement, pour les plus maniérés… » Tu hoches la tête, plutôt sûr de toi, avant de revenir à elle, après avoir rompu la vision de ce potentiel repas. Le détachement avec lequel tu en parles est à glacer le sang. Tu finis par relâcher volontairement ta position, lui offrant un espace restreint mais présent, pour la laisser passer. « Alors on fait quoi ? Tu veux toujours tenter ta chance ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
C’est un fil tendu qui vous relie encore, un élastique qui menace bien de claquer à chaque instant. Un geste de trop, et c’est le monde entier qui part en vrille et vous entraine à sa suite. Vous êtes là, face à face, et quand bien même tu joues les fières et les inconscientes, tu sais bien que ta vie ne tient qu’à un fil face à Fenrir. Minuscule, négligeable. Vulnérable. Il doit bien le savoir, pour agir ainsi, suggérer la familiarité et la confidence, alors même que tu n’as qu’à se plier devant lui, tout libre-arbitre fracassé par son influence pesante. Les babines retroussées, il perd encore un peu de son animosité, sans pourtant te permettre de baisser ta garde. Il aurait tôt fait de te rattraper et d’abattre ses griffes sur ta pauvre carcasse, si tu t’abaisses à un chouïa de confiance envers lui. Alors à la place, tu cherches encore à te reculer, t’aplatir contre le dossier du siège – si c’est encore possible – à mesure qu’il s’avance, prend l’ascendant de sa lourde carcasse qui te surplombe, à te souffler son haleine au visage pour initier une proximité malaisante. Le frisson menace de couvrir ton épiderme, mais tu trouves encore le moyen de te contenir, la pupille ravagée par la rage qui cherche à combattre la terreur que l’alpha t’inspire. Et il ne tente surtout pas de rassurer la panique qui flirte avec ton esprit, bien au contraire. Chaque nouvelle carte de défaussée vient aggraver la peur qu’il inspire, te décrédibilise un peu plus pour que la confiance déserte ta conscience, et qu’il n’y ait plus qu’à s’en remettre à lui et à lui seul. Tu ne tentes pas même d’imaginer la gueule que peut avoir l’alpha de ton alpha – le tien te suffit déjà amplement – mais tu reconnais bien que tu ne rivaliseras jamais avec ce combat de titan. Le chemin aurait dû se faire dans ton esprit il y a bien longtemps. Tu n’as aucune chance. Ta colère musèle encore les tremblements compulsifs générés par la peur, mais t’as tout d’un lapin effrayé plus que d’un loup, alors qu’il renifle sa proie, instaure le bon contexte pour faire frémir les plus apeurés. La menace tangue, implicite, mais bien perceptible. Il ne ferait qu’une bouchée de toi, et pourtant, il doit bien craindre que la même chose lui arrive, un jour ou l’autre. Qu’un de ses enfants le dévore. Les prendre si jeunes et malléables n’est pas un acte innocent, il s’attache leur loyauté, trouve bien le moyen d’implanter ses propres convictions dans leur crâne pour espérer ne jamais faire face à ce genre de revirement de situation.

Il ne trompe pas, quoi qu’il fasse. Tu te méfie tant que la moquerie ne t’échappe pas, te pique un peu plus, à le voir tenter de la camoufler sous une toux anodine. Qui croit-il tromper ? Il est bien le premier à s’embourber dans ses mensonges. Mais c’est toi qui en pâtis, à ainsi frissonner de la menace. La peur se fait plus tangible, gratte le fond de ta gorge, mais encore une fois, tu parviens à ne pas t’esquiver, ne surtout pas baisser le regard, ni jeter un coup d’œil aux cadavres qui jonchent le sol du bus. Mieux vaut ne pas perdre de vue le monstre. Qui sait ce qu’il pourrait faire dans l’intervalle. « C’est une menace ? » que tu siffles, babines retroussées, presque prête à bondir et te battre, ce qui signerait purement et simplement ta fin. Tu n’es pas de taille à ressortir vivante d’une telle confrontation. Mais à l’entendre, c’est bien dans cette direction que vous vous êtes jetés, sans que tu ne sois sûre de vraiment vouloir attraper la patte velue qu’il te tend pour entamer le voyage de retour. « Si j’joue pas le jeu, j’finis dévorée ? » T’aimerais bien t’apitoyer sur ton sort. Hurler contre le destin, le monde qui te punit ainsi – pour rien – et t’a fait tomber dans la gueule du loup sans pouvoir espérer trouver une sortie satisfaisante. Mais tu connais trop bien la chanson, il ne ferait qu’en rire, à te voir supplier et appeler à son empathie, se contenterait de se détourner une nouvelle fois, prêt à mordre au premier pas de travers. « Très fin, comme manière d’asseoir ton pouvoir. » Tu te contentes de ta propre bravoure puérile, qui ne fera jamais que t’apporter ennui sur ennui. Tu filtres à la limite de la décence, chaque fois, prête à te faire dévorer si une mouche déplaisante le piquait. « Ça t’apporte quoi, de me garder près de toi ? Me parle pas de ma survie ou de ma protection, c’est qu’du bullshit. » Il a déjà tenté de te bassiner de cette manière, n’a fait qu’exciter ta hargne à ainsi jouer d’une hypocrisie qui te révulse. « Toi, qu’est-ce que t’en tires, pour y attacher tant d’importance. Pour absolument vouloir bouffer le premier contrevenant. » C’est p’t’être juste un trip d’ego, mater les plus têtus, démontrer une nouvelle fois qui est l’alpha. « C’est ton kiffe, une armée de loupiots qui te suivent bien aveuglement ? Nous garder sous ta coupe, qu’on n’ait pas soudain l’envie de te chasser et d’te bouffer. C’est quoi, ça, t’as peur qu’on suive tes pas ? Qu’on t’bouffe à notre tour ? » Ce n’est pas seulement l’inconscience que tu frises. T’outrepasses les limites sans te soucier des conséquences, la rage excitée par les menaces qu’il fait planer sur toi sans s’embarrasser de subtilité. Pauvres têtes trop buttées pour vraiment parvenir à un terrain d’entente, vous ne faites qu’escalader la tension, cracher à la gueule l’un de l’autre en espérant encore qu’il y aura un inconscient pour s’aplatir. Mais ça n’arrivera pas, pas avant que tu n’aies mordus la poussière. Personne n’est dupe, ce ne sera pas une surprise ; vous le savez bien, comme cette pauvre histoire prendra fin.

@Fenrir Greyback
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
when the party's over
« C’est une menace ?
- C’est pas une menace, c'est un conseil... » réponds-tu, un peu las, tout en te massant lourdement l'arcade sourcilière. Rien n'y faisait, même en restant calme, elle continuait de rester sur ses gardes, toutes griffes dehors, à ne pas croire un seul mot qui sortait de ta bouche. Tu commençais à te demander si tu avais déjà eu à faire à plus récalcitrant que cette enfant ingrate. Tu te dis même que tu es un bon père, persuadé que bon nombre d'alphas auraient déjà lâché l'affaire. Toi, en revanche, tu t'obstinais, aveuglément ou non selon les avis, à continuer de la traquer, de la ramener à la maison, en veillant d'une oreille distraite jusqu'à la prochaine fugue. Tu t'acharnais de la sorte, parce qu'au fond de toi, tu redoutais le moment où vous arriveriez trop tard, et où elle aurait déjà disparu. C'était toujours un pot-pourri compliqué d'émotions, quand un loup décidait de te tourner le dos ; ça te vexait, bien sûr, ça te rendait triste, ça tapait bien dans les couilles de ta fierté et de ton amour, pour eux, ton amour-propre. Firefly avait vu juste, en soi, tu le faisais pour toi ; mais avant tout, tu préférais dire que tu le faisais pour elle.

« C’est pas toi contre moi, tu sais, 'faut arrêter de penser ça. Tu t'affales momentanément dans le fond de ton siège, te composant une attitude plus lâche, plus résignée, presque peinée. J'veux te garder près de moi parce que je t'aime. Je sais que c'est pas ce que t'as envie d'entendre, que tu préférerais que je te déteste et que je te menace. Tu préférerais que je te maltraite, que je t'enchaine et te mette une muselière, que je te laisse mourir de faim dans une cage. Mais je le ferai pas parce que je tiens à toi. Et que cet amour s'explique pas, parce que tu es ma fille, à présent. On demande pas à un parent pourquoi il se préoccupe du sort de son enfant ; pourquoi il est envahissant, pourquoi il le couve. Dans un mouvement fort, bien que peu élégant, tu t'attrapes la panse. C'est dans nos tripes, ça s'explique pas. » Et de fait, tu ne fournirais pas non plus d'explication concrète à pourquoi tu en venais à dévorer tes petits. En soi, les escapades de Firefly avaient eu lieu avant l'incident qui marqua Balls pour le reste de son existence. Aussi, s'il y en avait un qui avait souffert du pouvoir lui montant à la tête, il s'agissait d'Oz, que tu avais simplement buté, sans aller jusqu'à le dévorer...

« Pourquoi j'aurais peur de vous ? J'ai pas peur que vous preniez ma place, parce que je vous fais confiance, tant que vous croyez en moi. » Le bluff est réel, sur ce coup-là. La situation de la meute était bien plus complexe, en réalité, mais tu te gardes bien de lui expliquer l'étendue du problème, puisque toi-même, tu refusais d'y faire face. C'est que le départ de Valentine avait soulevé beaucoup de questions auxquelles tu n'avais jamais répondu sincèrement (quand tu t'encombrais de répondre, tout court).

« Hé, Balls, tu lèves le bras pour faire signe au loup au volant du véhicule qui devine ton mouvement dans son rétroviseur. Tu claques deux-trois fois des doigts. Arrête-toi, là. » Dans une manœuvre un peu rude, Balls gare grossièrement le bus sur le bas-côté, embourbant sûrement les roues dans la gadoue. Les pognes fermement agrippées aux repose-têtes, tu attends que le véhicule soit complètement immobile pour te mettre de nouveau en branle.
Dans un concert de grondements et de grincements, tu te lèves de ta place, et t'extraies jusque dans l'allée centrale du bus, libérant un semblant de passage pour Firefly.
« Pour ma part, tout est dit, ma grande... Tu époussètes ton manteau crasseux. A toi de faire un choix, maintenant : rester avec ta famille, ou tenter ta chance dans la nature. »

Bien entendu, tu ne lui laissais pas réellement le choix. En effet, quand le bus s'était arrêté, les loups qui vous escortaient vous avaient rattrapés et rôdaient à présent aux alentours. Firefly les sentait peut-être, mais il en fallait sûrement plus pour la faire reculer, si elle choisissait de partir en balade. Ce qu'elle ignorait, en revanche, c'est que si elle s'obstinait et foutait un pied en dehors de ce bus, ils avaient pour consigne de la mettre hors d'état de nuire avant de la ramener au camp, une fois encore.

« Tu voudras que j'fasse passer un message à Fish ? » Tu avais remarqué que, malgré sa propension à vouloir vous fuir et à refuser tout contact avec le reste de la meute, Firefly était inévitablement tombée à un moment ou à un autre sur Fish. Et c'était bien connu, personne résistait à Fish. Tous les mômes finissaient par se laisser avoir, que ce soit à la suite d'un soliloque bourré dont elle avait le secret, ou après des moments, plus silencieux, passés dans son giron, sans même que les petits s'aperçoivent à quel point sa présence pouvait les calmer. Avec toi, ça se percutait, genre ça passe ou ça casse ; s'il y en avait qui te vénérait, d'autres avaient toujours aussi peur de toi qu'au premier jour. Un peu de culpabilité en plus ne pouvait pas lui faire de mal.


Dernière édition par Fenrir Greyback le Sam 1 Mai - 12:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
La culpabilisation poussée à son paroxysme. La manipulation a la peau dure, refuse de se détacher en lambeaux comme tu l’aurais aimé. Fenrir maintient le masque, refuse de se défaire de ce visage qu’il s’est imposé au fil des ans : celui d’un père protecteur et aimant. Il se fourvoie lui-même, finalement, ment au monde entier, mais se trompe en premier, à ne pas déceler qu’il s’est embourbé dans un système malsain, que chaque mot qui sort de sa bouche le prouve, qu’il est complètement à côté du sujet, menace de déraper et de glisser au fond du ravin. Il s’est imposé ses propres œillères, ne voit plus que le bout de son nez. Mais le piège se referme quand même. Parce qu’au fond, il a raison. Tu préférerais qu’il te déteste, qu’il te donne une bonne raison de lui vouer le même sentiment. Que rien ne viendrait t’entacher de culpabilité. A la place, il est si retord qu’il vient tordre la réalité pour se positionner à son avantage, assez pour tout vous faire remettre en question et le placer sur un piédestal. Et quoique tu dises, il finira par avoir raison. Il a de l’expérience, le vieux loup, plus que toi. Les a sûrement tous entendu, tes arguments, est préparé à parer le moindre faux pas de ta part. Il t’englue dans le miel, parasite ta conscience et le peu de résistance qu’il te reste encore, agite ton instinct de survie et la louve au fond de toi qui ne demande que sa meute, et rien d’autre. Tu t’étonnes encore qu’il ne s’embarrasse que de mots, ne cherche pas encore à imposer sa volonté par sa seule voix d’alpha. Après tout, il le pourrait. Le devrait peut-être, s’il voulait vraiment te faire taire. Mais il semble y avoir encore une volonté de discuter, de triompher sans tricher. Drôle de bête que t’as dégoté-là, Rena, que tu te refuses à comprendre ; c’est une cause perdue depuis une éternité, au moins.

« Parce qu’ils croient tous en toi ? » C’est un mensonge, ou de la naïveté ? Sûrement qu’il vogue dans un étrange entre deux, se trompe autant que le monde le trompe. Tu n’aurais jamais placé une once de confiance en lui, pas plus qu’en ses autres louveteaux, et tu t’étonnes encore qu’ils puissent encore y penser. Au fond, ça te dérange. T’es comme hors de ce monde, exclue de ta propre faute. Peut-être que si tu acceptais, rien qu’une fois, de te réconcilier avec ta nature et cette famille, tu saurais te regarder dans le miroir, profiter de la vie qu’il te reste. C’est sur cette voie qu’il veut te mener, lui aussi. Il ne te veut aucun mal, voyons. Le sarcasme dégouline dans ton cœur, mais l’idée est là, se plante dans ta cage thoracique et y creuse un trou profond, à la manière des roues qui crissent contre le sol, s’embourbent sur le bas-côté. La tension se réinstaure, t’agrippe les muscles. Sur le qui-vive, tu attends, sans savoir bien à quoi mènera la suite de l’histoire. Sinon rien de bon. L’allée qui se dégage, la sortie que l’on t’offre ne te dit rien de bon. Bien au contraire. C’est cousu de fils rouge, et partout brille la notion de danger. La moindre initiative de Fenrir t’effraie, surtout lorsqu’il prononce les mots que tu aurais rêvé d’entendre, à te proposer la fuite. « C’est quoi c’t’ultimatum, hein ? Après tous ces grands discours, on me laisse le choix ? » Ça sent le coup fourré. Comme le moindre geste de l’alpha, finalement. Tu ne te méfieras jamais assez. Et pourtant, tu te lèves à ton tour, crispée, garde toujours un œil sur lui, jette parfois un regard furtif vers Balls. « Si j’fous une patte dehors, je finis la tête arrachée, c’est ça ? » Il ne te laissera pas partir. Jamais. Il n’a jamais laissé le choix à qui que ce soit, et tu ne seras sûrement pas la première. Et pourtant, tu t’avances, jusqu’à te pencher en avant, humer l’extérieur, à deux doigts de sauter à bas du bus, prête à glisser et te précipiter en dehors, fuir avant qu’il ne te rattrape.

Mais toujours, il faut qu’il cherche à t’influencer, tire sur les dernières cordes qu’il lui reste pour te rattacher à lui. Le nom de Fish te fout un coup, mais ramène plus ta rage que ta culpabilité. « Tu veux lui dire quoi ? Bisous, je me suis tirée, j’espère que t’iras bien ? » Tu hurles contre ta propre peine, de voir qu’on s’imagine encore que tu y es vraiment rattachée à cette meute et ses membres, qu’on cherche encore à tirer dans ton cœur pour te faire culpabiliser. « Je sais pas ce que tu t’imagines, mais j’vais pas rester pour elle. » Ni pour personne. La louve a été muselée, ne reste que l’humaine qui cherche sa propre individualité, et à survivre, quand bien même il lui faudrait saccager le peu qui l’entoure pour arriver à ses fins. Un animal aux abois est le plus dangereux, conduit aux pires fatalités, dans son désespoir. Et elle a beau sentir les loups qui rodent autour, deviner qu’il y en aura toujours pour l’observer de leurs grands yeux qui luisent sous la lune, elle sait aussi bien que la nuit est traitresse. La laisseront-ils vraiment passer, comme le promet Fenrir ? Ou n’est-ce qu’un piège de plus qui se refermera sur elle ? Quelque part, elle ne s’abaisse plus à croire en rien, se condamne en s’élançant hors du bus, sans plus jeter un dernier regard en arrière, prête à s’élancer, tout ça pour se jeter dans la gueule du loup.

@Fenrir Greyback
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
when the party's over (fenrir) Empty
« Parce qu’ils croient tous en toi ? qu'elle demande. Pour quelqu'un qui cherchait à se tailler, elle posait un peu trop de questions. Elle attendait sans aucun doute le moment opportun, essayait sûrement d'endormir ta méfiance. Debout, la dominant de toute ta masse, tu hausses les épaules dans un grincement de cuir abimé.
- Si t'avais accepté de t'intégrer un peu et de discuter avec eux, t'aurais eu l'occas de leur demander, t'sais... » Au lieu d'attendre qu'elle te prenne par surprise pour s'échapper, tu lui offrais une issue, trop grossière, trop facile. Mais, étrangement, c'est quand tu faisais le moins preuve de subtilité que tu étais le plus efficace... Ou bien quand tu devançais les plans compliqués de tes petits loups, leur montrant ainsi que, si t'avais l'air de pas savoir compter jusqu'à plus de dix, tu avais accumulé de l'expérience, en termes de manipulation.

« C’est quoi c’t’ultimatum, hein ? Après tous ces grands discours, on me laisse le choix ? Si j’fous une patte dehors, je finis la tête arrachée, c’est ça ? Tu tires une tronche incrédule, là encore.
- J'pourrais t'répondre n'importe quoi que tu voudrais vérifier par toi-même, donc... »
Tu la sens tendre vers la sortie ; son regard vif, farouche, irrémédiablement attiré par la porte. Et ça commence doucement à te faire bien chier. Parce que malgré ta patience, tes p'tits discours doucereux qui, jusque là, avaient eu raison des plus téméraires, rien n'y faisait. Une fois encore, tu allais devoir avoir recours à la force, à la menace et à la violence. Même quand tu évoques Fish, ton arme ultime, Firefly a l'air de s'en foutre comme de sa dernière chaussette sale. Autant ça te dérange pas qu'on s'en foute, de toi, mais qu'on se foute de Fish, c'est une autre histoire.

Bah, si la sorcière qui subsiste en elle veut rien savoir ; alors tu te chargerais d'écraser la louve de Firefly. L'humaine suivra.
Pour le moment, c'est le chemin de la sortie qu'elle emprunte. Dans son dos, tu lèves les yeux au ciel, tes griffes attaquant le tissu des sièges auxquels tu es agrippé, de frustration. Here we go again. Elle sort du bus, en deux enjambées, tu remontes l'allée centrale jusqu'à la porte. Balls a quitté la place du chauffeur et vous sortez tous les deux. Il attend tes instructions et d'un hochement du menton, tu le lances à sa poursuite, lui et les autres.
Ils ne mettent qu'une poignée de secondes, de minutes à la rattraper et lui mettre la main dessus. Elle ne fait pas le poids, bien entendu, et tu te presses même pas pour les retrouver, ennuyé à l'avance du spectacle de la gamine immobilisée par ses frères et sœurs.

« T'es contente de toi ? ronchonnes-tu, en t'accroupissant à sa hauteur, puisque Chip et Paperbag la maintenaient clouée au sol, les baguettes collées à son visage. T'as eu ce que tu voulais ; la violence, les menaces. Sens-toi libre de nous haïr autant que tu veux... Tu lui caresses un peu les cheveux, une lueur de déception traversant ton regard gris. Elle a reçu un coup à la tempe ; c'est que les Greyback font un usage assez limité de leurs baguettes. Allez, on rentre. Faut que Wyvern te rafistole ça. »

fin du rp
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
when the party's over (fenrir) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

when the party's over (fenrir)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés