BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 PIOPH ⊹ DISMANTLED ALMOSTS.

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Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
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Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
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aphrodisia fawley
What is the world but a boxing ring
where fools and devils put up their fists?
Piotr attend patiemment en terrasse d'une brasserie française au coeur de Londres, cigarette au bec, attaché-case aux pieds. Il a envoyé un hibou à Aphrodisia le matin-même, il ne s'attend donc même pas à ce qu'elle soit à l'heure ou qu'elle pointe le bout de son nez: il sait qu'il abuse un peu, à la contacter si tard, mais il faut dire que les choses se sont enchaînées très vite depuis son arrivée officielle en Angleterre la veille. Tout d'un coup, il est devenu ambassadeur russe, il a dû poser une semaine de congés au grand choc de son équipe qui a été tellement surprise qu'ils n'ont rien dit, il a reçu environ dix télégrammes sorciers venant tout droit de Moscou et en plus de ça, et il a aussi dû gérer les caprices de Moroz, Tatarin, Tretyak et Zima, ses petits domovoy de compagnie.
Sans compter, bien entendu, les reproches incessants de sa tante par alliance Polina à propos de ladite Aphrodisia. Piotr a adoré voir son visage se parer d'un choc absolument titanesque en entendant avec qui il allait boire un coup. Vieille conne.

Il regarde avec un intérêt certain les moldus aller et venir dans les rues de Londres, fumant cigarette sur cigarette même quand l'heure du rendez-vous est passée. Piotr est quelqu'un de patient, surtout avec son invitée du jour, et il ne se lasse pas du tout du spectacle animé de la City en plein business day. A choisir, il aurait préféré inviter Aphrodisia dans un établissement sorcier, mais apparemment, les cigarettes y sont bannies. Quelle idée! Piotr trouve le "Lord" un peu obtus de priver ainsi ses chers citoyens des plaisirs les plus simples et délicieux de la vie. Beaucoup ont mené des révolutions pour bien moins.

Quand il la voit enfin, un énorme sourire vient éclore sur son visage et il se lève pour l'accueillir. "You found me!" Apparemment ravi, il éclate d'un léger rire cristallin en se penchant vers elle pour lui embrasser la joue, lui tirant ensuite une chaise pour qu'elle y prenne place. En se rasseyant en face d'elle, Piotr couvre Aphrodisia d'un regard qui brille de mille feux. Il est très, très bon pour faire penser aux gens qu'ils sont le centre de son monde et qu'ils accaparent son attention; avec Aphrodisia, ces regards intenses ont presque des airs de sincérité. "Look at you. My dear, you look magnificient." Habitué à complimenter les belles femmes, Piotr ne tarit jamais d'éloges à leur égard. Il la regarde d'un bout à l'autre, la déshabillant sans gêne de l'oeil, avant de sourire d'un air satisfait. "I'm very, very happy to see you." Il préfère nettement le cadre un peu plus idyllique de leurs diverses escapades aux quatre coins de la Terre, mais pour l'instant, Londres lui suffira. "I've heard much about you lately: the border police seemed interested in you and I. How's my son?" Un énorme sourire s'étale sur les lèvres de Piotr. Avant cela, il ne s'est jamais enquéri de la vie familiale de la Fawley, trouvant le sujet rébarbatif et insipide. Mais bon, maintenant qu'il a la confirmation que... il a déjà oublié son nom... qu'un des gamins d'Aphrodisia est le sien, autant faire mine de s'y intéresser.
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Jaqweshia McIntosh
Jaqweshia McIntosh
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piotr shklyarov
What is the world but a boxing ring
where fools and devils put up their fists?
Un hibou Shklyarov, sur les coups de onze heures. Pour le début d’après-midi. Aphrodisia a eu un semblant de sourire – le « fuck off » routinier s’est perdu au fil des années. Elle s’est renfrognée l’espace de quelques secondes, quand même, parce que l’oiseau avait suffisamment traîné pour qu’elle ait appris la nomination du nouvel ambassadeur russe par ses propres canaux. Piotr, ambassadeur – on ne lui aurait donc rien épargné. La vision du futur bureau d’ambassadeur revisité par les soins rococos du russe l’avait rapidement déridée et, griffonnant un mot de remerciement à l’attention de l’elfe de maison Fawley (personne ne fait vraiment ça, on le lui a déjà dit, c’est ressorti par l’oreille gauche), elle était partie déjeuner avec un collègue runiste de l’Euro-Glyph School. Le temps de regagner son bureau, son charmant teaching assistant lui avait déjà déposé plus de précisions sur l’adresse renseignée : Londres moldu. Ces russes. Elle avait pris ses cliques et ses claques, demandé au même assistant de revoir sa trentaine de rouleaux de parchemins corrigés pour le lendemain matin (il était décidément un peu trop benêt), et transplané loin de la LAAW dans un bruissement de cape. Comme prévu, elle était arrivée avec son quart d’heure de retard habituel – même pour Piotr, hors de question d’accourir et de risquer de défriser sa permanente.

Comme le nom le laissait présager, l’endroit est français ; Aphrodisia doit reconnaître que les moldus sont doués et qu’on se dirait presque Boulevard Saint-Germain. Ça ne vaut pas le Caire, mais ce n’est pas si terrible. You found me! I always do, dear. Piotr a l’air ravi et la bise vigoureuse – même ici, il pue la Russie. Ça lui vaut un sourire plutôt honnête de la part d’Aphrodisia, qui s’assoit sur la chaise tendue et accepte les compliments un à un d’un petit hochement de tête (les sourcils quand même un peu haussés, parce qu’elle ne peut définitivement pas s’en empêcher). Elle le saisit entre deux apostrophes réjouies. And you look… Just like you. La Fawley est moins une une machine ambulante à compliments que son comparse ; puis elle ne peut s’empêcher de noter qu’avec son accoutrement un peu trop criard, Piotr n’a pas encore dû avoir le temps de mettre la main sur un styliste britannique. Elle adoucit la remarque d’un sourire. Aux quelques occasions où elle a pu se prononcer sur ses choix de tenues, elle lui a toujours fait remarquer qu’au moins, il avait une bonne base. (Elle lui fera livrer quelques chapeaux griffés à l’occasion). I am delighted to see you too, Your Excellency. Les derniers mots sont glissés en russe, délicatement ; elle n’a plus suffisamment l’occasion de pratiquer pour pouvoir s’exprimer dignement devant le Shklyarov, mais aucune occasion n’est mauvaise pour rappeler qu’elle parle sept langues, toutes apprises à la sueur de son front (non). A Russian Ambassador out there in the Muggle world… The Ministry is going to be so pleased with you, Petrushka. Le sourire d’Aphrodisia s’agrandit (d’autant plus quand elle remarque la boîte de cigarettes moldues, sur la table – avec les récentes réformes, il faut habituellement s’aventurer loin dans Londres pour mettre la main sur un semblant de qualité). Un serveur passe ; elle désigne Piotr du menton et demande la même chose, s’il vous plaît (en français dans le texte) ; se renfrogne et finit par réclamer the same thing, please. Pas si Saint-Germain des Près que ça, finalement. Elle laisse aller son regard sur leurs voisins plus ou moins proches et se demande combien d’autres imposteurs se cachent dans leurs rangs.

I've heard much about you lately: the border police seemed interested in you and I. How's my son? C’est le premier rire franc qu’elle lui tend, celui avec la nuque qui bascule un peu vers l’arrière. Premier fuck off, Piotr, aussi. Aphrodisia n’est pas femme à contempler ses privilèges et ne se demande guère s’il est politiquement correct d’insulter un diplomate fraîchement promu. Après plus de deux décennies, elle aime à penser qu’ils sont au-dessus de ça.
Et puis l’injure, c’est plutôt de l’insolence de bonne guerre. La Fawley n’a jamais caché sa grossesse au russe et ne lui a jamais demandé quoi que ce soit. A l’image du reste de leur relation finalement, c’était comme un échange de bons procédés. Deaglan est sans doute le plus difficile des fils Fawley mais il a le mérite de ne pas ressembler à Felix. C’est ce qu’elle lui répète, presque patiemment. Deaglan’s still a disruptive factor, but he’s still not looking like Fucking Felix so we’re good. (Elle accepte le verre tendu par le serveur avec un petit sourire – incroyable que les moldus doivent faire des allers-retours à chaque commande, tout de même). And I believe he’s out there doing Quidditch, which in this family usually means people are doing great.  Aphrodisia a un petit sourire contrit, examine le breuvage qu’on vient de lui tendre et le renifle avec un semblant de suspicion. Elle ne s’étend pas plus sur la question, déjà parce que même après trente ans passés au sein de la famille Fawley elle n’a toujours pas idée de ce qu’implique vraiment le fait de faire du Quidditch (Deaglan n’est pas joueur, ça elle le sait), et puis parce que Piotr ne semble pas honnêtement appeler plus de détails non plus. Elle prend une première gorgée. Still no Shklyarov heir, uh? Tick tock, Petrushka. La Fawley a un petit rire parce qu’elle visualise très bien ce que le sortilège Van Bäume a pu donner pour quelqu’un comme Piotr. Elle se demande dans combien de pays Deaglan devrait aller fouiller si jamais il lui venait l’idée de retrouver tous ses demi-frères et sœurs, tiens. How many bastards? (Autant se renseigner à l’avance).
Elle manque de s’étouffer en entendant le dit nombre. Fuck! Maybe I should just become a Russian after all. Pause, le temps de retrouver une contenance et de s’esclaffer un peu, encore. L’interrogation qui suit lui vient logiquement. How’s your wife? Elle a du mal à se départir de ses sarcasmes, Aphrodisia, mais la question est relativement sérieuse (elle au moins a eu la chance de ne pas avoir à se marier avec quelqu’un voulant lui faire la peau au moindre écart). (Elle rit quand même un peu, puis fait doucement trinquer leurs deux verres – les mêmes crapules.)


Dernière édition par Aphrodisia Fawley le Sam 14 Nov - 20:07, édité 1 fois
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Alecto Carrow
DEATH EATER
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Piotr a parfois un peu de mal avec le fait qu'Aphrodisia soit quelqu'un de si formidablement intelligent et une femme accomplie. A ses yeux, les femmes sont plus utiles à la maison à préparer la soupe et à s'occuper des marmots; et même si ses nombreux voyages à travers le monde lui ont un peu ouvert les mirettes, Piotr reste persuadé que son amour des traditions a permis à la Russie de connaître un tel essor économique et technologique ces dix dernières années. Aphrodisia n'hésite jamais à le rappeler à l'ordre, à lui souligner ses erreurs et à le mettre dans des positions délicates à l'occasion: sur ces points-là, elle lui rappelle sa femme. Mais contrairement à Feodora, Daisy n'a pas un balai coincé dans le cul et un iceberg à la place du coeur; elle est d'autrement plus accessible pour Piotr, et plus sensible à ses charmes, à son grand plaisir. "I am delighted to see you too, Your Excellency." Le sourire de Piotr s'approfondit en l'entendant. Les nouvelles vont vite, ça ne l'étonne pas - il aurait presque été déçu qu'elle n'en entende pas parler. "A Russian Ambassador out there in the Muggle world… The Ministry is going to be so pleased with you, Petrushka." Elle est sans doute la seule personne chez qui il supporte ce surnom, en plus de feu sa mère... cet état de fait est dérangeant à examiner et il le repousse fermement. "That they are." Piotr sait très bien plaire, surtout aux gouvernements corrompus jusqu'à la moelle - il suffit de voir l'Egypte et ce que Piotr et ses amis en ont fait.

Piotr regrette encore plus amèrement un rendez-vous dans le Londres soricer en regardant Aphrodisia commander. Il aimerait la voir évoluer dans son monde, l'observer mener du bout de la baguette son entourage: ce doit être un spectacle plus que ravissant, il en est certain. Rien qu'ici, entourés de moldus incapables et stupides, Aphrodisia est reine.
Elle lui a manqué, réalise-t-il. Son rire lui a manqué, sa manière de renverser la nuque comme si elle était au cinéma. "Fuck off, Piotr." Le sourire de Piotr s'élargit, pas insulté pour un sou. Ces deux petits mots font office de ponctuation pour elle, et de foreplay pour lui. Allez savoir pourquoi. "Deaglan’s still a disruptive factor, but he’s still not looking like Fucking Felix so we’re good." Quel nom improbable... Piotr en grimacerait presque. La simple mention de l'époux de la femme en face de lui - il en a une idée rapide, ayant un jour cherché à mettre un visage sur le nom - lui fait lever les yeux au ciel. Pas très chanceux, le Felix, d'être tombé sur une femme mille fois trop bien pour lui. "And I believe he’s out there doing Quidditch, which in this family usually means people are doing great." Le Quidditch... tant de choses ne vont pas dans la vie du petit Declan. Deglan? Piotr ne s'en souvient même plus, déjà, ce qui dénote bien de son intérêt pour le mioche. Il a quel âge déjà? Pas loin de vingt ans, un truc comme ça... "Well I'm glad he's not carrying my name, then." Du Quidditch, non mais vraiment...

Ayant commandé la même chose que lui, Aphrodisia se retrouve avec un verre de kir (royal, parce que si Piotr va dans une brasserie française, c'est bien pour boire du champagne) qu'elle renifle d'un air incertain. Il attrape son propre verre pour boire avec elle - tant mieux, parce que la grimace qui traverse son visage en entendant la suite est ainsi un peu cachée par la main près de sa bouche. "Still no Shklyarov heir, uh? Tick tock, Petrushka." Source de disputes interminables avec Feodora. Le problème n'est pas tant la conception (elle se laisse faire de temps en temps), mais la convaincre de garder les gamins qui, il en est sûr, portent fruit. Piotr peut parfaitement imaginer qu'elle s'en débarrasser juste pour l'emmerder. "I'm working on it." Il ne se départit pas de son sourire, malgré le fait que la conversation réveille en lui une certaine colère sourde. Feodora et ses caprices ont cet effet-là sur lui.

"How many bastards? - Only seven." Piotr attrape son paquet de cigarettes  en ignorant Aphrodisia qui s'étouffe, bien que son amusement soit partagé. "Fuck! Maybe I should just become a Russian after all." Piotr lève les yeux au ciel, glissant une clope entre ses lèvres et attrapant ses allumettes sur la table. "I was expecting way more," admet-il avec un clin d'oeil. Il espère juste que l'Office des Portoloins n'enverra pas un hibou pour prévenir les mères de l'identité du père de leurs enfants.
Il fait crisser une allumette et elle s'allume dans un chuintement familier, lui permettant d'allumer le bout de sa cigarette. "How’s your wife?" Sujet toujours difficile, mais rarement esquivé. Piotr lève son verre avec celui d'Aphrodisia et en boit une seconde gorgée en se séparant momentanément de sa clope. "The same damn bitch as usual." L'insulte est sans chaleur, bien qu'il n'en pense pas moins. "I'm unsure if I should tell you what she tried with me last," déplore-t-il comme si son hésitation était réelle - tout pour alimenter la curiosité d'Aphrodisia, jouer à ce jeu éternel qu'ils ont de se tirer dans un sens puis de se pousser dans l'autre. "You'll laugh so much your heart might stop. Again."

Chaque faille protégée par une armure polie avec les années, Piotr est un professionel de l'humour gênant voire carrément insensible, s'y considérant lui-même plutôt indifférent. Après tout, pour un fan d'armes à feu comme on lui, on attaque à balles réelles ou pas du tout.
Il a longuement entendu parler des déboires d'Aphrodisia avec sa santé fragile, mais n'a jamais évoqué le sujet dans les rares lettres qu'ils ont échangé depuis: par politesse, déjà, par gêne aussi, un peu. La faiblesse du corps est quelque chose de terrible et qu'on ne peut pas empêcher et l'idée qu'un jour quelque chose de similaire puisse lui arriver... Piotr repousse franchement cette idée. Néanmoins, à chaque mauvaise nouvelle, il a envoyé un bouquet de fleurs au chevet de Daisy, avec une dizaine de ses homonymes au centre. Si son romantisme est au ras des pâquerettes (haha!), Piotr reste un ami attentioné. "She sent me off to the damn gulag, some underground Siberian diamond mine where I almost starved to death. She even had provided them with bloody papers saying I was some dangerous criminal. It took me two months to get out of here, and I dine with the President every Friday." Un peu plus de chaleur dans sa voix cette fois, un vague énervement. Ne pas voir le ciel pendant deux mois, devoir se battre pour la moindre miette et manquer de se faire trucider à chaque tournant, ça change un homme.
Mais bon, ça vaut bien au moins la fois où il l'a faite enfermer, prétendue hystérique, dans un sanatorium autrichien pendant des semaines. Polina avait eu du mal à la retrouver et à l'en sortir. Qu'est-ce qu'ils avaient bien baisé quand elle était revenue à la maison... "So, clearly, the usual."

Piotr secoue un peu la tête, avant de s'emparer de nouveau de son paquet de cigarettes et d'en sortir une pour la tendre à Aphrodisia, prêt à la glisser dans ses lèvres et l'allumer pour elle dans une parodie de bonnes manières. "What about yourself, madame?" Son français est aussi désastreux que l'anglais qu'il sert au reste du monde en l'absence de la Fawley. "I'm going to need a crash course on your country's shitty politics: my wife now has an hideous tattoo on her forearm and I have a feeling she won't get rid of it that easily when your little dictator falls like they all do."
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Jaqweshia McIntosh
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"Well I'm glad he's not carrying my name, then." Aphrodisia hausse le sourcil droit, légèrement ; elle ne se départit pas de son sourire (jamais avec ce vaurien), mais laisse le rotin crisser faiblement dans son dos en réajustant son assise. Légèrement penchée en avant, le verre posé, elle croise les mains et plante son regard dans celui de Piotr – mère ourse en puissance. “Careful, Piotr. It is my son we’re talking about.” Il n’y a ni menace ni offense réelle dans ses propos ; un rappel amical assorti d’un petit sourire, tout au plus. Frodi est le fruit d’une nuit avec Shklyarov et d’une de ses gamètes particulièrement vigoureuse, mais cela n’est pas suffisant pour lui garantir la moindre largesse (pas celle-là, en tous cas). “The smart one, on top of that.” La précision signale bien la faible agressivité du propos qui la précède ; elle se veut placée sous le sceau de l’ironie, même si comme toujours, elle contient sa part d’honnêteté. Smart n’est peut-être pas le mot le plus adéquat pour décrire l’avant-dernier Fawley – sneaky ou cunning ferait sans doute davantage l’affaire, mais Aphrodisia s’enorgueillit de la vivacité de son fils et sait qu’indirectement, in their very own weird way, Piotr en tirera une certaine fierté aussi. “Anyway,” (elle se ressaisit de son verre pour refermer la parenthèse de cet élan d’ego maternel) “I’m sure looking forward to see this little Shklyarov baby, then.

Imaginer Piotr avec un gosse dans les bras est particulièrement incongru, mais elle-même s’imaginait bien piteusement en mère de famille aimante à dix-huit ans – and yet. (Bon, aimante, ses deux aînés auraient peut-être quelques petites choses à y redire, mais soit.) Elle arguerait que songer à la progéniture potentielle de Feodora (qu’elle connait uniquement à travers les récits de son mari) et de Piotr est davantage préoccupant, mais quid de Felix et elle-même…
Aphrodisia se réfugie à son tour dans son verre pour dissimuler un semblant de grimace, compose en creusant davantage dans la faille qu’elle vient d’ouvrir – c’est ce qu’ils font de mieux. “I’m betting on a nice little baby girl. Blonde, sharp.” Réjouie de son phrasé, elle peut effectivement presque la voir, cette gamine du Diable : deux petites couettes presque blanches, un sourire trop rayonnant pour être honnête. Le songe lui arrache un pouffement ; elle jette un œil au russe par-dessus son verre, pourrait le bousculer en riant s’ils ne prenaient pas un plaisir mutuel à faire cas de grandes et belles (et fausses) manières. Elle se décide à la place à lui faire une faveur alors qu’il s’allume une cigarette (à la moldue, évidemment), et oriente la conversation vers un terrain plus léger, celui des bâtards. (Des lubies des sang-purs…)
Et bien sûr, il ne la déçoit pas. Elle s’étonne, il lève les yeux au ciel, en fait des caisses comme toujours. “Let us pray that not all these women come for your money, then”, qu’elle réplique placidement, éternel petit sourire vaguement amusé. Piotr a le clin d’œil un peu trop confiant – évidemment, le tacle ne se fait pas attendre. “To be fair I would, if I thought that could be of the slightest interest.” Funambule toujours sur le fil du mensonge ; elle n’est pas sans savoir que les Shklyarov sont une famille de désargentés, quoiqu’en dise Piotr, mais elle sait aussi que Petrushka n’a pas son pareil pour toujours s’en sortir relativement bien – elle n’irait sans doute pas mettre le nez dans ses deniers, en tous cas. Aphrodisia ne lui offre pas de clignement en retour, mais invite leurs verres à s’entrechoquer : intervalle de détente, semblant de complicité enracinée dans plus de vingt ans de fourberies en tous genres. Elle reprend (savoure) une gorgée, le fixe quelques instants en train de tirer sur sa cigarette avec une nonchalance et une aise si proprement lui dans ce monde qui lui demeure si étranger, à elle. Aucun doute – il est déjà comme chez lui. Le désir presque enfantin de lui rappeler qu’il n’est pas totalement en territoire conquis la reprend, mais la Fawley lui concède une dernière flatterie juste avant, regard redirigé vers la boisson rougeoyante. “But I’m assuming ambassadors are being paid big Galleons, hmm?” Opération double : complimenter son bon goût du jour (regrettablement rare), affirmer peu subtilement (si cela est nécessaire) qu’elle compte bien se faire inviter, business as usual entre eux deux.

Elle sourit pour faire passer la nouvelle pilule, frappée au nom de Dolohova. Comment éviter le sujet ? Evidemment que sous son “same damn bitch as usual", Piotr va lui confier une anecdote pas piquée des hannetons, comme disent les Français – et évidemment qu’Aphrodisia se laisse volontiers embarquer, même quand il évoque sa santé avec ses gros sabots habituels. Une exclamation mi-outrée mi-amusée lui échappe ; le coup absorbé, elle joint même les mains en un unique applaudissement et laisse filer un rire plus franc. Pas vexée pour un sou, ce qui n’est pas vraiment habituel pour elle, mais fait partie de leur contrat implicite (ils n’auraient pas survécu jusque-là sinon). “Oh, Petrushka, Petrushka…" Elle se penche à nouveau légèrement en avant, mais cette fois-ci dans une attitude plus ouverte, peut-être même plus taquine. “My heart always restarts, dorogóy. Come on, make me dream!” Le ton est volontairement exagéré, avec des aigus pseudo suppliants – une manière comme une autre de jouer le jeu, mais aussi et surtout de dissimuler sa véritable curiosité (ce n’est pas comme si sa propre vie était particulièrement palpitante au quotidien, n’est-ce pas).
Et elle l’écoute attentivement, les sourcils un peu trop haussés et l’air un peu trop préoccupé peut-être, tête posée sur ses mains croisées. "… and I dine with the President every Friday." “Wow.” Le mot est très certainement trop faible face à l’envergure du récit, mais ce n’est qu’un parmi tant d’autres – c’est à se demander comment ils sont encore en vie, sa femme et lui, après toutes ces années. Tout de même, Aphrodisia a retenu de justesse un “Boo-hoo” ; elle ne juge donc pas utile de retenir le fou-rire qui, effectivement, finit par la prendre. Ça dure peut-être une minute – il lui suffit d’un coup d’œil à l’air vaguement pincé du russe pour repartir de plus belle. Peu soucieuse d’être discrète (et peut-être d’ailleurs toujours un peu trop dans la démonstration), elle attire quelques regards en biais, mais ne daigne s’excuser ni auprès de ses voisins immédiats ni auprès de Shklyarov son calme revenu. Le serveur lui apporte un verre, qu’elle dédaigne tout autant au profit de deux grandes lichées de kir ; et ses épaules sont encore ponctuellement agitées de soubresauts rieurs quand elle reprend enfin la parole. “What. A. Woman, to be honest.” Et peut-être bien qu’elle pense honnêtement que c’est tout ce qu’il mérite, après l’avoir fait interner pour hystérie. Poor little man, what you sow you reap.
Don’t tell me you’d never been to a gulag before.” C’est clairement le premier endroit où elle ferait envoyer un mari à éconduire, mais peut-être ne saisit-elle pas toutes les finesses géopolitiques russes ; elle n’y a jamais fichu les pieds, après tout, préférant le dépaysement des chaleurs nord africaines à celui des toundras glaciales. Lui-même concède froidement qu’il n’y a finalement pas grand-chose de neuf sous le soleil ; elle a un nouveau sourire amusé. “You don’t look too bad to me. How long did it take you to bribe someone into giving you their food?” Semi-compliment, semi-attaque, toujours ; et le regard presque attendri face à un tel ramassis de bordel qui vient adoucir le tout.

Aphrodisia capture entre ses lèvres la cigarette qui lui est tendue (quel plaisir de ne pas avoir à fumer ces simulacres sorciers de pacotille !), fixe Piotr sans ciller tandis qu’il l’allume – les bonnes manières, toujours, bien sûr. Elle se laisse retomber peut-être un peu trop lourdement contre le dossier de sa chaise suite à sa question (mais apprécie ce français massacré d’un sifflement faussement admirateur), parce que comment expliquer ce qui se passe autour d’elle sans tomber dans l’ennui le plus complet ou le véritable mélodrame ? Warren, Joyce, Wyatt, Alden – et c’est sans compter Felix, presque devenu le cadet de ses soucis ? Ou cette réforme universitaire à la con, les étudiants qu’elle trouve de plus en plus mauvais et les sang-purs (les autres, bien sûr) de plus en plus cons ? Le plus sage : couper la poire en deux. Elle tire longuement sur sa cigarette, ferme les yeux pour apprécier un peu (c’est qu’il ferait presque soleil, en plus ?) “Oh, I’m afraid my life is far from being that captivating, darling. It’s just little garden parties and long-ass inheritance disputes down there, you know.” Elle a le sourire contrit, entendu, de la situation rondement résumée, tronquée juste ce qu’il faut ; parce que finalement à part donner des cours, que fait-elle si ce n’est régler l’unfinished business de son cadet et boire pour éviter de trop y penser ? Tassant son tabac au-dessus du petit cendrier préinstallé (l’avantage d’avoir choisi français, sans doute), elle reprend d’ailleurs deux grandes gorgées de sa main disponible, finissant presque son verre d’une traite – c’est que son résumé n’est pas si bien distordu que ça, finalement. Piotr ne saisira peut-être pas l’allusion et elle ne l’y aidera pas spécialement, pas pour le moment du moins ; l’idée d’évoquer son frère avec un homme qui lui est aussi radicalement opposé la déstabilise un peu, cette fois-ci. (Non pas qu’ils n’en aient jamais parlé, surtout suite à son départ en grande pompe de la VB – mais.)

Assez naturellement, la discussion dérive sur le climat politique ambiant ; Aphrodisia est soulagée de pouvoir s’esclaffer à nouveau quand son interlocuteur refuse de mâcher ses mots sur le gouvernement. Personne ne se permettrait de parler de la sorte, ici, en tous cas pas dans son cercle proche, et c’est salement dit mais presque… rafraîchissant ? “Oooooh, so she does?” (Elle parle de la marque de Feodora, et n’est pas aussi étonnée que son ton pourrait le laisser penser.) “And you don’t, of course.” (De même.) (Dolohova a-t-elle les oreilles qui sifflent quand son mari débite de telles sympathies sur le Lord ?) “Well, Felix has it too, you know.” Là c’est plus étonnant – mais c’est arrivé sitôt la mort de leur fils aîné, ils n’avaient pas vraiment le choix. Quand même, ça lui fait toujours quelque chose de voir cette horreur dépasser ponctuellement de la chemise de son époux, dans sa maison. (Qu’en aurait pensé Wyatt, par Merlin ?) “Speaks for itself, I guess.” Elle retrouve son sourire, voilé à peine quelques micro secondes, et le pointe du doigt avec un air exagérément circonspect.  “Should we speak of a dictator… when there has not really been a democracy, ever?” La démocratie, ce truc de moldus – elle n’en a sincèrement pas grand-chose à faire et sa question relève davantage du trait d’esprit narquois, sait-on jamais qu’on oublie qu’elle est une intellectuelle, lettrée, qui a voyagé, vu le monde et si, a tout de même quelques standards en géopolitique.
Elle bascule légèrement la tête pour laisser échapper un petit nuage de fumée et renforcer ce côté faussement nonchalant, pique-sans-rire.  “I mean, I’m speaking to a Russian man so…” Haussement d’épaules, son sourire diminue à peine avec la phrase qui suit. “And you’re speaking to a woman who knows nothing about politics, obviously.” Et la discussion redevient sérieuse, puisque la voilà qui reprend du terrain sur la table en y imposant un coude, celui de la main qui tient toujours la cigarette offerte. Moue ironique qui ne disparait pas pour autant (à croire qu’ils ne savent pas faire autrement) – la question, pourtant, est sincère. “So, now Piotr… why don’t you tell me the weird, dark thing that brought you here as an Ambassador and somehow convinced you to stay in this doom-ass country? Any slightly rational person would just leave, if you want my opinion.” Et Aphrodisia le fixe attentivement, parce que ça pourrait tout aussi bien être une de ses histoires débiles qu’un coup organisé de la mafia russe ou qu’un simple désir de vengeance vis-à-vis de sa femme – peut-être, sans doute, les trois à la fois. Peu importe, peu importe même s’il lui dit vraiment la vérité : à ce stade, le divertissement prime.
Preuve en est, elle ne peut pas s’empêcher d’ajouter, avec un sourire cette fois-ci redevenu très large : “Or is it all for Feodora?
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Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
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What. A. Woman, to be honest.” L'admiration qu'il peut entendre dans la voix d'Aphrodisia lui fait légèrement grincer les dents, tout simplement parce qu'elle trouve écho dans sa propre poitrine - évidemment qu'il admire lui aussi Feodora, pour sa force et sa tenacité, son pouvoir entêtant et sa détermination froide et cruelle. Il ne serait pas resté marié bien longtemps à une potiche sans caractère, malgré ce qu'il peut en dire, et ce n'est pas pour rien qu'il l'a demandée en mariage un mois seulement après l'avoir rencontrée au détour d'une soirée mondaine - rencontre qui s'était terminée en duel dans le jardin à l'arrière du manoir, une histoire pour un autre jour.

Il est difficile, même pour lui, de précisément mettre le doigt sur la relation le liant à sa femme, quelque part entre haine farouche et passion démesurée - mais il sait qu'il n'a pas besoin de se justifier devant Aphrodisia, spectratrice du premier rang de leurs frasques à l'occasion, et qui peut se targuer d'avoir toujours droit à la sincérité de Piotr lorsqu'il narre ses aventures maritales improbables et dangereuses. “Don’t tell me you’d never been to a gulag before. - Tsk, not that kind anyway," siffle-t-il avec une grimace - mais un sourire revient éclairer son visage, parce que c'est vrai qu'il n'y a rien d'extraordinaire, au final, à cette aventure. C'est toujours la même histoire: des tentatives avortées de meurtre, un faux ressentiment à cette idée, une cruauté à toutes épreuves de la part des deux partis. “You don’t look too bad to me. How long did it take you to bribe someone into giving you their food?” Il renifle de nouveau, fier peut-être de s'attirer ainsi un semi-compliment de la part de cette femme formidable: "it took me almost twelve hours, that's how hard it was," plaisante-t-il en retour avec un sourire plein de dents, rien que pour elle.

Un rare moment de tendresse, enfin, entre deux amants s'étant perdu de vue: Piotr pourrait presque s'attarder, ainsi penché vers le visage d'Aphrodisia, et laisser sa main près de sa bouche glisser jusqu'à sa mâchoire et son cou comme pour en éprouver la texture de nouveau. Il a toujours trouvé quelque chose d'enchanteur chez la Fawley, et de magnétique, l'attirant inexorablement comme un vulgaire papillon de nuit à une source de lumière. Piotr s'use dans sa contemplation du visage d'Aphrodisia, sans s'en cacher, alors qu'elle se rabat contre le dossier de sa chaise et ferme les yeux pour pleinement profiter de la cigarette, comme si c'était une ambroisie digne d'une déesse comme elle. “Oh, I’m afraid my life is far from being that captivating, darling. It’s just little garden parties and long-ass inheritance disputes down there, you know.” Il hume en réponse. Les histoires d'héritage ne le concernent que peu, pas depuis la disparition de ses cinq soeurs peu après qu'il ait mis, littéralement, le feu à l'héritage Shklyarov: voilà presque trente ans qu'il ne les a pas vues, et il s'en porte pour le mieux.

En bon russe, un rien supersitieux et sans mot dire, il tend la main et effleure le bois de la table. "I'm sure you'll figure it out, as you always do," offre-t-il à Aphrodisia, sans s'aventurer à lui proposer ses conseils: il doute qu'elle soit du genre aussi expéditive que lui dans les affaires familiales. Il se demande comment elle fait pour, après toutes ces années, encore vouer une quelconque note d'amour aux Fawleys ou aux Averys.

C'est ce genre de questions qui lui font finir son verre d'une traite, et le reposer bruyamment sur la table en cherchant un serveur du regard et lui faisant un petit signe pour lui dire de ramener la même chose. “Oooooh, so she does?” fait mine de s'étonner Aphrodisia à l'idée que Feodora puisse porter la Marque. "Plot twist, eh?" ronchonne-t-il en mâchonnant sa cigarette - sa femme ne s'arrête qu'à peu de choses pour le pouvoir, comme le reste de sa famille. “And you don’t, of course.” Grognement d'assentiment - jamais il ne se permettrait d'être la pute d'un sorcier du genre, non merci. “Well, Felix has it too, you know. - Speaks for itself. - Speaks for itself, I guess.” Piotr sourit, sa cigarette coincée entre les dents, et arrondit deux yeux d'un air surpris quand elle le pointe du doigt.

Should we speak of a dictator… when there has not really been a democracy, ever?” Il en rirait presque. "Don't drag me into a political debate, Aphrodisia: we get it, you went to university. - I mean, I’m speaking to a Russian man so… - Hey, what is that supposed to mean?!" Mais il n'y a aucune chaleur dans sa voix, aucune réelle vexation, juste un amusement éloquent - c'est vrai que de son côté de l'Europe, la démocratie n'est qu'une illusion translucide qui ne se cache qu'à peine.

Cela fait bien longtemps que Piotr a cyniquement abandonné son idéalisme estudantin, et bien longtemps qu'il a compris qu'il valait mieux s'en mettre plein les poches que de finir six pieds sous terre pour une raison n'en valant pas la peine. “And you’re speaking to a woman who knows nothing about politics, obviously. - Obviously." Il se demande si il existe véritablement des hommes qui ne prennent pas Aphrodisia au sérieux et s'arrête à l'apparence qu'elle projette, fantasque et extravagante.

Le sourire de Piotr devient carnassier quand elle se penche, presque conspiratrice - l'heure des choses sérieuses, enfin. “So, now Piotr… why don’t you tell me the weird, dark thing that brought you here as an Ambassador and somehow convinced you to stay in this doom-ass country? Any slightly rational person would just leave, if you want my opinion.” Et quand il voit le sourire s'étaler sur ses lèvres, Piotr sait qu'il ne va pas aimer la suite, mais ne fait rien pour l'interrompre: “Or is it all for Feodora?” Et de rire, fort, en secouant la tête. "Feodora is a weird, dark thing, my dear," répond-t-il simplement tout d'abord. "I have a revenge to prepare, and her ass to drag back home. Amongst other things." Il lève les yeux au ciel, comme si ce quotidien chaotique ne l'amusait pas fortement et donnait une véritable raison à sa vie.

"I didn't become Ambassador of my own volition, if you really want to know," reprend-t-il en regardant le serveur s'approcher avec deux verres de nouveau pleins, enfin. "There was a... let's say a mix-up at the border. Something about me refusing to open my precious cargo." Il jette un regard équivoque à la mallette à ses pieds, qui quitte rarement sa main, et encore plus rarement sa présence. "I asked my friend in Kremlin for a little bit of help, some diplomatic immunity of sorts, and next thing I know... well, you know how it goes." Les promotions inopinées et éclair ne sont pas rares, de là où il vient, au contraire. "Thank you, garçon." Il s'empare du nouveau verre de kir avec un petit sourire, en boit une longue gorgée. "And on top of that, there is another youngster I need to look after. My godson." Il n'explique ni son lien avec la Bratva, ni avec la mafia présente dans toutes les sphères moscovites et jusqu'au Kremlin, ce serait d'un ennuyeux sans nom. "I'm quite a busy man but you know me: I like having my plate full." Quitte à dash hors du restaurant sans payer la note.

Il observe Aphrodisia un instant. "There was something odd on my tree," révèle-t-il finalement, avec un sourire en coin de mauvais augure. "A couple of crossed off names. Now, I don't believe I've received a tearful letter from you talking about your dead brother and nephew, so I'm curious now." Si elle aussi a des cadavres dans le placard, il aimerait bien en savoir plus - et si il peut lui donner un coup de pouce en chemin, il n'hésitera pas une seule seconde.
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