BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 I could be your crush (poppy)

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MessageSujet: I could be your crush (poppy)   I could be your crush (poppy) EmptyMer 28 Oct - 16:15
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2005 | @poppy tsai-keegan


Le briseur de sorts pensait s’amuser, ce soir - un ancien collègue de Gringotts l’a invité à participer à cette soirée, que pour mieux lui poser un lapin environ cinq (5) minutes après son arrivée. Une urgence, qu’il a prétendu, le laissant en compagnie d’une cousine un peu trop gloussante, qu’il a fui dès que possible. Regret de ne pas avoir invité Gloria.

Ambros est occupé à siffler son champagne, écoutant d’une oreille et d’un ensemble de mimiques polies et faussement intéressées la discussion de la cousine qui l’a malheureusement retrouvé, lorsque son attention est attirée par une silhouette menue. Aussitôt, il fausse compagnie à la sorcière afin de rejoindre ladite silhouette, reconnue, raide et droite comme la justice tout juste à côté d’un des bars. Un endroit stratégique, pour celle qui est aussi prise dans une discussion qu’il ne se gêne pas pour interrompre (c’est probablement chiant) : « Poppy Tsai, ça alors ! », que s’exclame le briseur de sorts en voyant son visage rond figé dans une expression de déplaisir et de malaise. Palpable, le malaise, d’ailleurs, alors qu’elle lui fait l’effet d’un poisson hors de l’eau, prise au coeur de cette réception. C’est que si lui a appris à les supporter, voire à en apprécier certaines, il partage bien souvent ces même sentiments de ne pas être tout à fait à sa place, ni tout à fait confortable. Lui sait seulement, bien simplement, généralement mieux les cacher. Les exploiter à son avantage, alors qu’il repart de chaque bal, gala, réception, orgie avec un nouveau contrat en poche, un contact avantageux, une promesse à rappeler lorsque le moment sera opportun.

La main droite flotte au niveau de la taille de la sorcière, sans s’y poser, et il ne se penche pas pour une bise qui serait malvenue. Être ami (ou quoi que ce soit) avec Poppy est une valse calculée de gestes qui ne se font pas, de mots qui ne se disent pas, et surtout, de patience. Bien heureux, alors, que le Slytherin en ait à revendre lorsqu’il est question de défis… et peut-être, tout simplement, de Poppy. « Ça fait longtemps », le mensonge coule sur sa langue, partagé, alors que ça ne fait absolument pas longtemps. Il est revenu de Russie il y a tout juste une semaine, d’un mois de vadrouille dans l’arrière-pays, petite expédition presque reposante à base de babushkas charmées par le bleu cobalt de ses yeux (bien sûr) et de petits démons malveillants qui ont décidé d’envahir un petit village rural, s’installant dans chaque maison, puits, grange et moindre botte de foin. Le voyage lui a fait faire un crochet par St Pétersbourg, où il n’a pas manqué d’aller claquer la bise (vraiment, cette fois) à sa froide et douce Feodora, au détour d’un de ses matchs (évidemment victorieux).
Il n’empêche que cinq semaines, ce n’est pas du tout longtemps, et qu’il lui suffit de regarder Poppy pour avoir le souvenir (relativement récent, donc) de leurs dernières étreintes en tête. Pas que cela non plus. Sans doute même qu’elle sait très bien à quoi il pense, à l’instant T, des étincelles dans ses prunelles.

Un sourire malin étire son visage bronzé, sous les taches de rousseur devenues multitude, alors qu’il se penche légèrement vers l’Oubliator et lui pose une question dont il ne doute aucunement des fondements : « Qui te force à être ici ? Qu’as-tu fait pour mériter cette torture ? » C’est très probablement la personne qu’il a interrompue et Ambros s’en fout très sincèrement.
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2005 | @ambros o'neill


« Sérieusement ? » Le regard de son frère avait répondu à sa question : une supplique silencieuse qui lui tira un soupir, tandis qu'elle entreprenait de se masser les paupières. « Je sais que tu n'es pas là pour longtemps, mais me traîner à une de ces soirées... » « Ce n'est pas traîner si je te demande d'abord, non ? » Poppy ouvrit un œil, et l'ourlet de sa lèvre tiqua légèrement. « … S'il-te-plaît ? J'ai besoin de toi, pour cette fois. » Peter lui adressa un sourire faussement engageant, qu'elle couva d'un œil peu convaincu – les vingt-huit ans de son petit frère étaient gommés par cette expression d'expectative, qui sous son regard de grande sœur, lui rappelait leur enfance, quand il venait se pendre à sa cape pour lui demander un service. Peu de choses avaient changé, en vingt ans ; et elle se redressa d'inconfort dans son siège, détournant le regard en fronçant les sourcils. « Tu m'agaces. » Peitao sourit de plus belle : dans le langage de sa sœur, c'était un oui.

Tout ça pour ne pas y aller seul – Poppy se chargea bien vite d'oublier sa peine en les postant près du bar, et de la batterie de bouteilles de coûteux Firewhisky et autres liqueurs ambrées qui trouvèrent leur éclat dans les yeux de la sorcière. C'était une soirée d'inauguration comme elle les détestait, bourrée de Sangs Purs et de sorciers tout juste mêlés ; un comble, d'y avoir échappé toutes ces années aux visites de Thomas, pour mieux s'y faire coincer par son propre frère. « Je te revaudrai ça », lui fit ce dernier en la poussant gentiment du coude, avant de lui offrir un hors d'oeuvre en gage de paix – elle sirotait déjà un verre de whisky, et Poppy se contenta de hausser les épaules en prenant la nourriture offerte, qu'elle engloutit alors que son frère se tournait de nouveau vers le sorcier à sa gauche. « Poppy Tsai, ça alors ! » Oh. Oh – le regard de Poppy bifurqua en direction de la voix chantante, qu'elle aurait reconnue entre des centaines d'autres, et elle croisa le regard vert d'Ambros O'Neill. « Ambros », le salua-t-elle alors qu'il se greffait à leur trio, où la conversation fut interrompue par son arrivée flamboyante, tout sourire, sa peau dorée par sa dernière escapade en date – Poppy balaya le tout d'un regard avant de s'ancrer dans ses yeux clairs.

Il l'avait recontactée une semaine auparavant, à son retour de Russie ; une simple note qu'elle avait pliée pour la mettre de côté. Ils ne se devaient rien, tous les deux, et avaient la liberté de se contacter lorsqu'ils le désiraient, comme des adultes responsables, détachés. Poppy lui répondait, de fait, rarement dans la foulée. « Ça fait longtemps. »  Elle lui adressa un regard éloquent, un bras croisé sur sa poitrine, détaillant ses traits brunis par le voyage en réprimant un sourire en coin ; parfois, Ambros lui rappelait Travis, par son goût du jeu et cet air de dire que quoi qu'il dise ou qu'il fasse, rien n'était si grave que ça. « Qui te force à être ici ? Qu'as-tu fait pour mériter cette torture ? » « Mon frère, Peter », répondit-elle à voix haute, en tournant la tête vers ce dernier, qui les observait derrière son verre de champagne aux côtés de cet autre sorcier dont Poppy n'avait pas retenu le nom. « Ambros. » « O'Neill. »

Le sourire de Peitao fleurit sur ses lèvres, tandis qu'il lui présentait sa paume ouverte, les yeux pétillants devant cette rencontre inattendue. « J'ai beaucoup entendu parler de vous. Ou lu à propos de vous, comme tout le monde », corrigea-t-il au plus grand soulagement de sa sœur – elle n'avait, bien entendu, parlé d'Ambros à personne de la famille, et n'avait pas exactement prévu de lui présenter non plus cette dernière. « Je ne savais pas que vous vous connaissiez. » Il eut un coup d'oeil pour Poppy, qui abaissa son verre de whisky devant le regard inquisiteur de son frère – elle pouvait y lire un intérêt notable, plus en rapport avec les artefacts précieux qu'Ambros pouvait ramener de ses périples (un intérêt commun à tous les Tsai-Liang) qu'avec la relation qu'ils pouvaient entretenir, elle et lui. « Tu es en train de faire fuir ta conversation », et elle indiqua du menton le sorcier qui s'était détourné d'eux, arrachant un « oups » à Peter, qui s'empressa de le rattraper, verre à la main. « La famille. » Poppy l'excusa d'un début de roulement d'yeux significatif, qui la fit reposer le regard sur l'Irlandais, en fin de course, assurée qu'il comprendrait avec sa propre fratrie. « Alors, la Russie ? Qu'est-ce que tu en ramènes ? » Et elle croisa un bras sur sa poitrine, en prenant une nouvelle gorgée de ce whisky étonnamment doux – et pétillant, un comble qui manquait de lui arracher une grimace, à chaque fois qu'elle y trempait les lèvres.
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« Mon frère, Peter. » Oh ! Le briseur de sorts se tourne juste assez pour regarder le frère en question, qui lui tend la main au moment des présentations, que lui-même accompagne d’un « Tsai » enjoué alors qu’il serre fermement la poigne offerte. Aucune excuse, ni gêne, encore, de cette interruption que d’aucun qualifierait de grossière, mais qui colle très certainement au personnage. Une brève réflexion - celle que Peter a le même regard intelligent que sa soeur aînée, et qu’il s’entendrait tout aussi bien avec lui qu’avec la soeur aînée (peut-être juste un peu moins bibliquement). « J'ai beaucoup entendu parler de vous. Ou lu à propos de vous, comme tout le monde. De quoi lui faire plaisir, et de l’empêcher de justesse de tourner un regard intrigué vers Poppy. Je ne savais pas que vous vous connaissiez. Vieilles connaissances de Slytherin », que le O'Neill balaie simplement, comme si tout se résumait à cela. Ce n’est pas un mensonge, somme toute, puisque les racines sont véritablement là - ce n’est pas non plus tout à fait la vérité.

Le frère Tsai les quitte en quelques secondes, alors que sa compagnie part sans lui, laissant les deux amis seuls. Dont la brune peut-être un peu moins tendue, alors qu’Ambros espère être une conversation un peu plus agréable. « La famille. Je ne te le fais pas dire », répond-il avec compassion. Il comprend bien trop, même, et peut seulement être heureux que ses adelphes évitent soigneusement toutes ces réceptions.

« Alors, la Russie ? Qu'est-ce que tu en ramènes ? Un carnet d’adresses de babushkas qui ont toutes une fille à me présenter, pour le jeu, sa main glisse dans ses boucles auburn, sans qu’il retienne un autre rire, et un œuf de Fabergé à ouvrir. Il se penche un peu vers Poppy, l'œil brillant, redevenu sérieux. Un vrai. Magique. » Excitation palpable. Un des rares œufs de Fabergé enchantés, ceux dont la copie moldue n’est qu’une pâle imitation de ce que sa création sorcière recèle, dans la délicatesse des sortilèges qui les rendent si recherchés et si dangereux. « Je suis sous menace, si je ne le ramène pas en Russie d’ici un mois je crois que tout le Parti se lance à ma chasse et mon seul espoir sera de mourir du premier coup, mais quand tu verras cette merveille, Poppy… » La langue a fourché, sans qu’il s’en rende compte - quand tu verras cette merveille, et non pas si tu vois cette merveille. Une certitude qui a pris place dans ses mots, dans l’enthousiasme qu’il lui partage, autant que sa passion. Pour les objets rares et étranges, les magies anciennes, les défis, ce qui résiste et le force à sortir de sa zone de confort, ce qui l’agace et le force à toujours se surpasser. Ses yeux bleus tombent sur le verre entre les doigts de la sorcière. « Allez, on échange », qu’il lui propose en tendant sa coupe de champagne, qui semble infiniment meilleur que l’espèce de whisky pétillant (pourquoi une telle horreur ? tous ses ancêtres doivent se retourner dans leur tombe) qu’elle sirote avec moult grimaces. Prêt à se sacrifier et à voir mourir un peu de sa nationalité irlandaise à la première gorgée.
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2005 | @ambros o'neill
« Un carnet d’adresses de babushkas qui ont toutes une fille à me présenter, Poppy put lire la flatterie apparente dans la gestuelle d'Ambros, visiblement ravi d'être dans le viseur des Russes, et un œuf de Fabergé à ouvrir. » Les yeux de Poppy s'arrondirent sous la nouvelle, et elle manqua d'oublier un instant qu'elle tenait son verre de whisky blasphème entre les doigts, sous la surprise. « Un vrai. Magique. » « Mais non ? » souffla-t-elle, ses pupilles brillant d'un intérêt sensible à l'évocation de cet artefact bien trop pression – désormais en possession d'Ambros. Cet Ambros, qu'elle connaissait depuis quelques temps plus qu'intimement, qui se glissait hors de son lit au moindre signe d'inconfort de sa part, qui paraissait si désinvolte, enivré de sa renommée de chasseur d'antiquités (à juste titre), et qui avait mis la main sur un œuf de Fabergé magique, que Poppy n'aurait jamais cru voir qu'en photographie, dans ses magazines spécialisés.

C'est qu'on n'étudiait pas la magie noire et ses rituels sans développer une sensibilité certaine aux artefacts en tout genre – et Ambros savait très exactement ce qu'il était en train de déclencher, chez elle, pour avoir conversé avec Poppy durant des heures au sujet d'objets anciens, introuvables, puissants, légendaires, un catalogue d'artefacts qu'ils avaient passé en revue de leurs connaissances respectives et communes. « Je suis sous menace, si je ne le ramène pas en Russie d’ici un mois je crois que tout le Parti se lance à ma chasse et mon seul espoir sera de mourir du premier coup, mais quand tu verras cette merveille, Poppy… »

Un frisson d'expectative fondit sur sa nuque, et Poppy pinça les lèvres sous la promesse contenu dans ce silence – qu'Ambros brisa de nouveau d'un ton autrement plus jovial, coupant court à cette conversation tandis que son regard bleu chutait sur son verre. « Allez, on échange. » Elle n'appréciait qu'occasionnellement le champagne, auquel elle préférait sensiblement le (vrai) whisky et les conversations sur un œuf mythique qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir effleurer de sa vie ; aussi pour y revenir, elle coupa court à cet échange de politesse, et prit le verre tendu en mettant le sien entre les doigts d'Ambros. « Il est chez toi ? » Elle n'avait pas relâché son verre, son regard planté dans celui du briseur de sort. « Allons-y. » Son frère s'était visiblement trouvé de la compagnie, et en bon Tsai-Liang, il ne pourrait que comprendre l'empressement de sa sœur – quand bien même l'excuse de l'oeuf pouvait paraître surréelle, masquant un tout autre motif à faire faux bond à cette soirée ennuyante, elle était convaincue qu'il la croirait.
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La sorcière s’immobilise dans l’échange de verre - son regard fixé dans le sien, sans qu’Ambros puisse (ou veuille) y échapper. « Il est chez toi ? Un signe de tête positif - pour une fois qu’il a l’esquisse d’un chez lui, au Royaume-Uni. Allons-y. » Ambros en aurait presque mal aux joues tellement le sourire qui lui vient est large, soudain - et comme il se rend compte que c’est exactement ce qu’il espérait que Poppy lui demande. Ou lui ordonne, les deux options lui conviennent parfaitement. « Rendez-vous à l’entrée dans cinq minutes », qu’il glisse à son oreille, emportant avec lui le verre de whisky pétillant (pour ensuite mieux le verser dans une plante décorative - ce sera toujours mieux que de boire quelque chose d’aussi impie). Juste le temps qu’elle dise au revoir à son frère et que lui… fasse autre chose.

À savoir, lorsque la sorcière le retrouve à l’entrée, après cinq minutes montre en main, voler une bouteille de champagne au bar, celle-ci soigneusement réduite et cachée dans la poche intérieure de la chic veste passée par-dessus sa chemise. Ça et, sans plus de gêne, une partie des petits fours, assiette de service comprise. Et tant pis si on prête ses manières cavalières à une éducation de sang-mêlé, ou à un simple mépris des conventions sociales, une originalité acquise au fil de ses aventures. Parlez-en bien, parlez-en mal, comme ils disent...

Tout ce qui compte, c’est de voir l’étincelle briller dans les yeux de Poppy lorsqu’elle arrive à ses côtés et qu’il prend son bras pour la faire transplaner jusque devant l’appartement de Belfast loué (et aménagé avec moult protections runiques d’ailleurs) pour tout le mois. Le temps de travailler sur ce fameux œuf et d’en percer les mystères. De le faire à deux, ce soir et cette nuit. « J’ai du vrai whisky, annonce le briseur de sorts en défaisant une à une les protections de la porte de l’appartement, et lorsque celle-ci s’ouvre sur le logis impersonnel, et ça. » L’assiette de petits fours est déposée sur le meuble de l’entrée et il sort de ses poches le champagne, dont la bouteille reprend sa taille réelle. Un coup de baguette et tout un assortiment de boules lumineuses révèle un salon où les affaires de l’Irlandais sont jetées pêle-mêle - cartes, livres, tables de traduction, courrier, boîte de ginger snaps récupérés chez ses parents, bouteilles d’alcool (au pluriel) et même quelques vêtements qui ont échappé à la chambre. Une table basse, des poufs, plaids et coussins, une bibliothèque dont il ne connaît pas les ouvrages, pour meubler le tout. Ça ressemble à un chez soi et ça n’en est pas un.

Sa main effleure la taille de Poppy. Le geste en rien accidentel, maintenant qu’ils sont dans un cadre privé, et pourtant tout en retenue. Il ne danse jamais la même danse, avec elle. « Installe-toi, sers-toi un verre. Je vais le chercher. » Un le évident. Dans la chambre, le sorcier récupère un coffre de bonne taille et d’un poids conséquent (la faute à un mince revêtement intérieur de plomb) qu’il dépose directement sur la table du salon.
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2005 | @ambros o'neill


Il ne fallait pas le lui dire deux fois : Poppy prit une dernière rasade du verre d’Ambros. Elle allait voir un véritable oeuf de Fabergé, de ses propres yeux ; son impatience nerveuse éclata en autant de petites bulles enivrantes, suivant la route du champagne au fond de sa gorge. Il y avait du bon, de fréquenter, bien que sporadiquement, un briseur de sorts comme Ambros : sa célébrité toute fraîche, et son sang magnifié par le changement des lois, lui avait sans aucun doute permis de décrocher des contrats d’une autre envergure. « Je dois y aller. » « Quoi, déjà ? » « Hm-hm, un imprévu. Je te raconterai », déclara Poppy d’un ton de comploteuse en détournant déjà le regard pour retrouver la sortie sous le regard interloqué de son frère. « Me raconter quoi ? C’est le boulot ? Tu déconnes, je ne suis là que pour… » « Promis, je t’invite demain à déjeuner. Amuse-toi bien avec hm… » Ses marmonnements rapides furent jetés avec un bref coup d’oeil inattentif à Peter et son interlocuteur ; son esprit était tout tourné vers son escapade avec Ambros. « A demain. » Et elle se faufila entre les convives, Jet sur l’épaule, sans plus de procès, troquant sans état d'âme les malheureux points de grande soeur aimante et responsable gagnés en acceptant d’accompagner son cadet contre la perspective de poser les yeux sur l’une des merveilles faites par le monde sorcier.

Ambros l’attendait avec le même sourire qu’un peu plus tôt -- celui qu’elle lui connaissait le mieux, qu’elle lui préférait quand bien même elle n’avait jamais eu (ou pris) l’occasion de lui dire. Elle retira ses cheveux coincés dans le col de sa cape, tandis qu’un fin sourire étirait ses propres lèvres ; sans un mot, ils se rejoignirent et le sorcier vint prendre son bras pour l’emmener chez lui.
Ce n’était jamais le même endroit, avait-elle constaté quand il leur arrivait de se retrouver chez Ambros (souvent, quand Thomas lui faisait l’honneur de sa visite annuelle). C’était un simple état de fait ; Poppy prenait garde à ne pas s’intéresser de trop près à la vie d’O’Neill. Ils n’étaient que de simples amis, tout juste le prolongement de bonnes connaissances - rien d’autre, vraiment. Pas de quoi lui demander autre chose que la primauté d’un coup d’oeil sur un objet précieux à en pleurer.

Ils pénétrèrent à l'intérieur de l'appartement bien gardé, où flottait la promesse délicieuse d'un bon whisky irlandais et de l'oeuf de Fabergé. « Installe-toi, sers-toi un verre. Je vais le chercher. » Après un bref hochement de tête, renvoyant le léger effleurement sur sa taille derrière ses préoccupations principales, Poppy se débarrassa prestement de sa cape, envoyant Jet brasser maladroitement l’air de ses ailes blessées jusqu’au canapé, puis de ses talons qui lui faisaient gagner sept centimètres ; soulagée de cette hauteur vertigineuse, elle glissa ses pieds dans des slippers visiblement peu utilisé par le maître (temporaire) des lieux, récupéra l’assiette de petits-fours (un atterrit dans sa bouche au passage) et rejoignit le canapé du salon.

Poppy s’assit avec un coup d’oeil autour d’elle, appréhendant les lieux tandis qu’elle reprenait un amuse-bouche, et de sa main libre, agitait sa baguette pour leur servir deux généreux verres de whisky. Dire que les médias s’arrachaient les détails de la vie privée d’un des “célibataires les plus courus du royaume”, comme l’avait mentionné Witch Weekly dans un de ses derniers numéros… Elle n’était pas certaine que la réalité d’un pull sur le fauteuil et le pêle-mêle sur la table basse soit à la hauteur de l’image glamour qu’on pouvait se faire d’Ambros O’Neill, audacieux aventurier au sourire ravageur. Tant mieux ; le vrai Ambros lui plaisait autrement plus. Comme ami, bien évidemment.

Poppy déglutit rapidement sa première gorgée de whisky, prise sans son hôte (ils n’étaient plus à ces manières près), lorsque ses yeux tombèrent sur le coffre entre les mains d’Ambros. « Par Merlin », chuchota-t-elle en reposant rapidement son verre, ses yeux suivant le chemin du coffre jusqu’à la table, devant son nez.

Elle releva les yeux vers Ambros, à grand peine. « Tu l’as déjà ouvert ? » demanda-t-elle en faisant rouler nerveusement sa baguette entre ses doigts, l’impatience l’empêchant de ciller face au regard céruléen d’Ambros, oubliant de préciser son objet véritable (le coffre ou l'oeuf lui-même), évident, avant d’ajouter : « Je peux ? » Ce coffre n’était sûrement pas sans protection, au vu de ce qu’il contenait, un vague relent de son enfance, où sa mère l’avait exercée à la complexité des runes en lui mettant entre les mains un enchevêtrement de combinaisons alambiquées, entraînant par la même son goût des mystères et des coffres à craquer.
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La curiosité de Poppy transcende ses traits si souvent égaux, aux expressions maîtrisées, jusqu’à y dessiner un visage tout autre. Quelque chose que le sang pur est toujours flatté de pouvoir apprécier, dans le confort de leurs activités privés. Des instants privilégiés où la véritable nature de cette amie ressort sans besoin d’être cachée, lissée pour l'œil public. Là où il pourrait (et certainement devrait) s’en vouloir de voler ces instants à un mari absent… Ambros n’y pense même pas. La présence fantôme de Thomas Keegan n’existe pas alors que son regard se fait (crétinement) doux, posé sur celui de la sorcière, qui, elle, n’a d’yeux que pour le coffre (et il n’en trouve pas ombrage, pour une fois, alors qu’il comprend son sentiment).

Il attrape le verre de whisky généreusement servi par l’Oubliator et en savoure la première gorgée ― enfin quelque chose de convenable. Un petit four suit le même chemin jusqu’à sa bouche, lui aussi déjà bien plus savoureux dans l’intimité. « Tu l’as déjà ouvert ? La tête légèrement penchée, en signe de questionnement ― de celui qui suit où elle veut en venir. Et qui, Merlin (justement) le garde, ne refusera pas. Je peux ? » Un autre dirait non et, en vérité, n’aurait pas emmené Poppy ici en premier lieu, aux premières loges de sa rencontre avec cet artefact. Un autre peut-être moins sensible à l’étincelle qui brille dans les yeux de la femme et aux ombres dessinées par les lumières qui flottent au-dessus de leurs têtes. Ambros O’Neill, lui, accorde plutôt sa permission avec un sourire : « Tu t’y connais davantage en coffres, je crois. » Elle est moins calée en runes que lui, ne se fait pas un travail et un devoir de les étudier pour les comprendre et les résoudre au quotidien, mais l’entreprise de sa famille a rodé sa compagne à deviner et comprendre les systèmes de sécurité, les coffres et les enchantements qui entourent les objets précieux. C’est quelque chose de pouvoir contourner une malédiction, d’annuler un maléfice périmé, de se jouer de quelques sortilèges anciens, mais ça en est une autre de pouvoir toujours simplement ouvrir une serrure. C’est l’art de Castor et Pollux, bien plus que le sien… et aussi celui de Poppy. Alors, quel mal de s’adjoindre sa compagnie et ses capacités pour une tâche telle que celle-ci ?
L’homme s’est toujours dit qu’elle ferait une décente de briseuse de sorts, si elle décidait d’à nouveau abandonner les couloirs du Ministère pour l’aventure. Un ersatz, une illusion de ce qui pourrait être, s’ils étaient collègues. « Montre-moi un peu de la magie Tsai-Liang », s’amuse le briseur de sorts, avant de se poser sur le canapé, la cuisse collée contre celle de la sorcière, sans y penser. Le regard cette fois-ci posé sur la baguette de Poppy, puis sur le coffre, qui attend seulement que l’un des deux tente de l’ouvrir.

Les inscriptions engravées dans le métal et le bois luisent dans les lueurs mouvantes, symboles variés qui s’ouvrent uniquement aux initiés. Dans sa main libre, sa propre baguette. Prête à bondir, réagir, si quelque chose devait menacer la sécurité de son amie. Contre le sol, la pointe du bois de chêne rouge trace un glyphe de protection tout juste à leurs pieds, et le sortilège informulé fait briller les runes combinées de leur propre bref éclat avant que celui-ci disparaisse et que l’air vibre d’un peu plus de magie ― au cas où. Prévenir, au lieu de guérir. « Coffre à cinq combinaisons, revêtement intérieur en plomb renforcé. Probablement aussi des glyphes de protection et suspension magique. Histoire que la magie puissante de l'œuf ne leur éclate pas à la gueule une fois le coffre ouvert. Une inspiration d’anticipation, d’excitation, une gorgée de whisky qui semble d'autant plus savoureux. C’est du sérieux. »

C'est tout autant sérieux de plancher sur l'ouverture de ce coffre, qui révèle après de très longues minutes (peut-être une heure ?) de travail combiné l'artefact précieux. Le souffle coupé de sa compagne imprévue du soir est bien doux, pour le briseur de sorts. Lui-même ne pense pas un jour avoir son content de cet œuf, dont le travail décoratif est surpassé seulement par celui magique qui en fait un objet si précieux. L'alcool a ramolli leurs corps, à défaut de leurs esprits, et les gestes plus familiers s'attardent sur un bras, une main, une cuisse, presque sans en avoir l'air. Poppy ne retournera pas dormir chez elle, cette nuit, ils le savent tous les eux, mais il ne sert à rien de se presser. Pas alors qu'en sa présence, Ambros se sent si bien, et que l'ambition qui brille dans ses yeux sombres l'attire d'autant plus.

Ils ont le temps.
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