How the turntables - Johannes

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12 mai 2007
How the turntables
Felicitations, tu vas bientôt toucher le fond, c'est bien.

Un claquement sourd, et les deux apparaissent. L’un a les mains dans les poches, l’autre déjà la clope aux lèvres. Quand elle l’allume, ça met en avant ses cernes. « C’est ici ? » Qu'avaient disparu Hoshi et son Handler. « C’est par là. » Les mentons se lèvent, les narines se dilatent. Fish crapote. « Rien » « Alors, on marche. » Le cadet suit l’aînée. Ils se caillent, alors, pour tromper le froid une flasque fait l’aller-retour entre eux. En temps normal, ils échangeraient quelques mots, quelques paroles pour tromper l’ennui. Pas de la poésie non plus, mais toujours plus que ce silence pesant.

Ils s’enfoncent dans la forêt.

« Tu sais qu’elle a probablement rien, pas vrai ? » Toujours aucune odeur dans l’air, sauf celle de la connerie de Chip. « Hoshi l’a probablement rejoint » « Hoshi l’a probablement rejoint.. » « De la même manière que Fenrir t'as contacté et que t’as refusé, sauf qu’elle, elle a accepté » « Et alors ? » Et ses yeux ronds là, mi-étonnés mi-effrayés, bouche en cœur – rouquin. Il balbutie tandis qu’elle lui prend des mains ce qui reste de chaleur liquide. « On va juste supposer qu’elle est vivante Chip ? En sécurité, dans les pattes de papounet ? » « .. Oui ? » « Alors pourquoi t’es venu m’aider à la chercher ? »

Après quarante ans passés à se côtoyer, y’a des questions auxquelles on répond plus. Pas besoin pour Chip de cacher le fait qu’il espérait y trouver aux côtés de la jeune fille son pater adoré. Pas besoin pour Fish elle, de ravaler sa nervosité. Qu’elle soit avec où sans l’Alpha, la fille à papa était en danger. En tout cas, c’était ce qu’elle était en train de se persuader. Ce qu’elle lui rétorquait à chaque « On a bientôt fini ? » où « On peut rentrer ? ». Plus occupé à se les geler qu’à chercher.

Éventuellement, il resta qu’elle. Plus rien à boire, et la nuit était avancée. Derrière elle, les mégots l’empêchaient de tourner en rond – ah, déjà passée par là – et occupaient ses mains, sa gueule, son esprit. Sans y croire, Fish suivait l’odeur d’un sorcier qui lui semblait familière. Parce que ça la faisait chier de rentrer sans rien. Parce que ça la faisait chier d’imaginer les deux loups ensemble, elle pensa que c’était peut-être le Handler d’Hoshi, disparu avec elle. Même si c’était pas son odeur – elle était en train de s’en persuader. Main dans la poche, baguette dans la main, l’odeur mena à une silhouette qui, Fish le savait, avait également senti sa présence.

Elle laissa un sifflement passer entre ses dents de devant.

« Oï ! » A pas saccadés, elle se rapproche du sorcier. Une main tendue, paume ouverte, mais l’autre toujours sur sa baguette. « Jakob ? » bien sûr que c’était pas le Handler disparu. « Oh bordel.. » Fish se stoppa.

C’était mieux que Jakob.

« Johannes »

Sa langue passa sur les dents qui s’alignaient désormais en un joli sourire.

« T’en fait pas bad boy, j’ai pas mes menottes ce soir »

Elle sorti tout de même sa baguette à la vue de l’homme, pour poser le contexte. Avant de s’approcher, encore un peu, juste un peu, les narines dilatées. « .. Je pensais jamais être dans cette position, avec toi » Clin d’œil, depuis sa petite taille en direction du géant. « Et j’vais pas te mentir : ça me plaît bien. »

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Don't get mad when I pull a you on you.

Bruissement dans les feuilles d’un chêne, le corbeau venait de se glisser au milieu des feuillages pour se poser sur une branche. L’animal aux yeux inhabituellement clair pour son espèce adulte observait les environs dans l’obscurité avant de se déplacer de branche en branche. Des bruits interpellant le volatile qui s’éclipse aussitôt pour aller se poser dans un autre arbre, toujours à couvert. Un petit croassement agacé lui échappait, puis il reprenait son ballet, s’installant sur une branche qui lui permettait d’observer le passage. Et finalement, une personne se détachait de l’ombre, sortant sa baguette pour laisser quelques éclairs jaillir de celle-ci. Le corbeau alors partait en piqué sur le sol pour laisser place à Johannes dont la carrure amortissait l’atterrissage contrôlé. Show off. Marmmonait Elias, alors que les deux frères échangeaient une étreinte, encore timide et maladroite, mais c’était déjà un bond dans leur relation. Et pendant qu’il renouait les liens avec son frère, Johannes lui perdait ceux qui l’attachait à l’Ordre, ce malgré ses nouvelles responsabilités aux côtés de McGonagall. La conversation entre les deux frères fut brève, ils n’étaient pas vraiment là pour prendre des nouvelles, et dans un dernier souffle, l’alchimiste prévenait l’ainé qu’il avait vu des sorciers de la VB dans les environs avant de s’éclipser dans un craquement sonore.

Johannes s’apprêtait à faire de même, quand une odeur vint lui chatouiller les narines, mettant alors en alerte tout ses sens. Curiosité pour l’odeur familière, comme méfiance suite à l’avertissement de son frère, le sorcier décidé qu’il ne devait pas abuser, lorsqu’un éclat de voix vienne perturber le silence. « Oï ! Oh bordel… Johannes. » Sally Greyback.

Constat qui le clouait, sur place, plus par précaution que par politesse. Johannes laissait échapper un sifflement agacé, alors qu’il s’attendait à sentir la présence d’une seconde âme, celle de son handler, mais rien dans son radar de vampire. La Values Brigade n’avait donc aucune main mise sur ses membres, et bien que le sorcier savait que depuis l’existence du triangle, la VB ne devait pas de se soucier de possibles fuites. Il trouvait cela présomptueux de croire que personne ne trouverait un moyen de contrecarrer ce sort abject. Qu’elle soit seule ou accompagnée, il resterait sur ses gardes, même si le vampire avait appris à faire confiance à son instinct, que ce soit animal, celui d’ancien auror ou même de la créature qu’il était devenu. La main se resserrait sur sa propre baguette, alors qu’il se tendait un peu plus prêt à lui envoyer un sors dans la figure si elle jouait les malignes. « T’en fait pas bad boy, j’ai pas mes menottes ce soir. - C'est donc nouvelle une occasion manquée, Fish. » Répondait-il dans un croassement amusé, alors qu’il était pris d’une sensation de déjà vu, sauf que les rôles étaient inversé. Lui dans celui du fugitif, elle de la fliquette. Ah, l’univers faisait bien les choses, et si Johannes n’était pas plus superstitieux que n’importe quel sorcier, en tant que personne maudite, il avait toujours cette impression désagréable que l’on prenait un malin plaisir de lui rappeler qu’il vivait avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Le karma des hommes de sa famille n’était pas le meilleur si vous voulez connaître son avis, et les rencontres impromptues avec une ancienne adversaire, ce n’était jamais de bonne augure. Même s’ils n’avaient pas toujours été uniquement des ennemis à s’envoyer des sortilèges à tout bout de champ, mais aussi deux personnes capables d’avoir des discussions où l’un et l’autre s’utilisaient pour leurs propres intérêts. Johannes n’avait jamais oublié leur discussion au sujet de la situation de la Greyback et des hybrides en général, même s’il n’avait aucune confiance envers la louve et ça n’allait pas changer ce soir.

La louve se rapprochait de lui, et il eu un mouvement de recul, sortant à son tour sa baguette, « .. Je pensais jamais être dans cette position, avec toi. Et j’vais pas te mentir : ça me plaît bien. - Je vais donc passé pour le kill joy, mais je ne vais pas avoir le temps de rester pour discuter du bon vieux temps, de toute façon, tu semblais être à la recherche d’un certain… Jacob ? » S'hasardait-il.

Spoiler:

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« Je vais donc passer pour le kill joy, mais je ne vais pas avoir le temps de rester pour discuter du bon vieux temps, de toute façon, tu semblais être à la recherche d’un certain… Jacob ? » Elle y croyait pas trop, de le voir, et puis de leur discussion presque tranquille qui commence «Qui moi ? Nan nan, j'marche là, j'me dégourdis les pattes.. » à croire qu'ils étaient pas tous les deux dans le camp adverse, où le même, finalement, celui des parias. « Tu sais, mon Handler, à tout moment il peut débouler et.. » Sa baguette joue dans sa main et le bois tourne, elle en sent les sillons contre ses doigts; le nez levé, elle s'assure d'être seule avec le fugitif. Et elle l'était. « Tu sais c'que j'me disais hier au bureau ? J'me disais que d'nos jours, au Ministère, on se fait chier. Déjà que bon, la marque tout ça.. Mais c'est pas comme avant quoi ! Y'a plus les anciens, y'a plus toi - voilà, j'ai pensé à toi qu'était censé être décédé - et à d'autres qui sont vraiment décédés, t'sais tes autres potes là, et.. » Sa bouche pleine de dents s'arrête pas tandis qu'elle tente de retenir le vampire qui avait probablement pas confiance en elle. Au moins le sentiment était partagé. « Bref, tout ça pour dire que c'est drôle d'te voir quoi - dis, j'suis sûre que tu peux prendre un peux d'temps sur tes p'tites affaires pour causer un peu avec ta vieille amie. Non : j't'accompagne ! » Pas de question ni de proposition dans son affirmation, au cas où on capte pas, y'a le bout de sa baguette qui intime à son frenemy juré d'emboîter le pas. « J'la garde juste des fois que Jakob, erm, t'sais s'il vient alors que c'est couvre-feu.. Crois-moi quand j'te dis que j'suis loin de faire du zèle pour la VB. » Est-ce qu'elle voulait de ses nouvelles ? Non. Avec un peu de chance, ils se recroiseront dans 1 an ou 2, sauf s'il meurt avant. Ou se fait passer pour. Quand à son devoir de Hound, ça lui effleure même pas l'esprit. Plus que faire la parlotte avec le Jerry de son Tom, Fish pense qu'aux connexions possibles que Johannes peut avoir avec l'Ordre. Ça, où n'importe quoi. N'importe quel bribe de rumeur.
Elle prenait tout.
Fallait juste montrer pate blanche en premier.

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« Qui moi ? Nan nan, j'marche là, j'me dégourdis les pattes.. » Is that so. Johannes restait courtois, parce qu’il avait toujours été partisan des questions d’abord, les coups ensuite. Il n’y avait aucune raison de s’envoyer des étincelles, et par expérience, il savait que l’un et l’autre étaient capables d’avoir une conversation sans en venir aux coups. « Tu sais, mon Handler, à tout moment il peut débouler et.. » Fish, Fish, Fish. Johannes laissait échapper un soupir qui souleva sa poitrine, observant sa frenemie attendant de connaître la fin de cette phrase, pensée, éventuellement menace. Il était presque prêt à parier que la louve était celle qui sifflait pour faire venir son handler et non l’inverse. « Tu sais c'que j'me disais hier au bureau ? J'me disais que d'nos jours, au Ministère, on se fait chier. Déjà que bon, la marque tout ça.. Mais c'est pas comme avant quoi ! Y'a plus les anciens, y'a plus toi - voilà, j'ai pensé à toi qu'était censé être décédé,... » Wait what? Johannes haussait les sourcils. Fergus n’avait donc rien dit? Son Sire avait donc mentit sur son échec deux ans plus tôt, et il n’avait rien dit à Johannes non plus lors de leur confrontation au printemps. Voilà quelque chose qu'il n'aurait pas anticiper de la part du vampire, ni d'un Graymalkin, Fergus avait insisté qu'il finirait par revenir vers lui, quand il en aura assez d'être un vampire solitaire, des traitements de l'Ordre, d'être pas assez nourri au sein de la résistance, après sa première fois.

La voix de la louve le sortait de sa réflexion, comme le contact de sa baguette. « Bref, tout ça pour dire que c'est drôle d'te voir quoi - Hilarant… - dis, j'suis sûre que tu peux prendre un peux d'temps sur tes p'tites affaires pour causer un peu avec ta vieille amie. Non : j't'accompagne ! » L’accompagner, rien que cela et il n’a pas vraiment le choix, car la baguette contre ses côtes l’intimait à suivre le mouvement, Johannes emboîtant le pas, sa main toujours sur sa baguette, mais il ne tenterait rien, il n'était pas aussi bête. « J'la garde juste des fois que Jakob, erm, t'sais s'il vient alors que c'est couvre-feu.. Crois-moi quand j'te dis que j'suis loin de faire du zèle pour la VB. - C’est donc mon jour de chance, commentait le sorcier sur un ton sarcastique, les sens en alerte et le regard assombrit. Si j’avais su que j’étais officiellement mort, je t’aurais envoyé une carte pour éclairer tes journées. Non, vraiment, il était surpris que sa survie n’eût pas été communiquée, bien que ça ne changeait rien pour lui, mais ça l’amusait beaucoup. Ce qui l'amusait moins, c'était la baguette de la louve et la situation en général, alors le sorcier décide de jouer, puisqu'elle lui avait forcé la main. Dis moi, Fish, je ne te l’ai jamais fait remarquer par le passé, et je me doute que l’idée de rejoindre la VB ne venait pas de toi, mais vraiment : je pensais que Fenrir et la meute Greyback avaient un peu plus de fierté que de finir en chien de chasse pour le Lord. Il ne fallait pas le chercher quand il était de mauvaise humeur. C’est tout même ingrat de la part de ce dernier, après tout ce que vous aviez fait pour lui par le passé. » En bon auror, ou plutôt ancien auror, Johannes savait que les Greyback, comme les Graymalkin, avaient déjà soutenu le Lord lors de la première guerre sorcière, mais la tournure qu’avaient pris les choses, notamment à l’égard des hybrides avait réellement aggravé leur alliance, sans aucun doute. Enfin, si ça pouvait rassurer la louve, l’Ordre du Phénix n’était pas mieux sur le sujet, et le sorcier, maintenant devenu un vampire, ne pouvait pas cacher qu’il parlait en connaissance de cause.

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Tout se passe bien, vraiment, les années dorées de l'Ordre sont bien derrière Fish et Johannes qui se laisse kidnapper sans plus de procès - ni de raison. Il croyait probablement pas à ses bobards mais il devait bien sentir que la louve en avait rien à faire de le coffrer, le tuer, le torturer, de faire autre chose avec sa baguette que juste l'intimider un peu, pour la forme. Et parce que ça fait plaisir aussi. À l'époque, ah! ces temps qu'elle vient de narrer comme si ça lui manquait, la barbe ouais, à l'époque les rencontres entre représentants du Ministère et rebels, c'était pas pareil. Principalement parce que les rôles étaient inversés. «..mais vraiment : je pensais que Fenrir et la meute Greyback avaient un peu plus de fierté que de finir en chien de chasse pour le Lord. - Ahein - C’est tout même ingrat de la part de ce dernier, après tout ce que vous aviez fait pour lui par le passé. » Comme si elle avait pas déjà entendu le même laïus au cours des dix dernières années - c'est pratiquement elle qui l'a inventé. Relativement imperméable à l'amabilité du vampire, Fish rajoute dix mornilles pour qu'il continue de parler « J'pensais que t'avais entendu la nouvelle Josie : Fenrir a quitté la VB. » qu'elle dit, genre elle sait pourquoi, comment, et pour aller où, tout pour capter son attention, faire marcher la boîte à questions tenter d'obtenir des réponses elle rajoute « Et Miss Chiwa aussi » mais sans plus de détails parce que ça lui pince encore le coeur. De base venue dans cette forêt perdue pour la retrouver, elle annonce ça comme une bonne nouvelle pour celui qui, manifestement, n'est pas au jus des derniers fuyards de la VB. Bien, c'est que c'est pas l'Ordre qui les a chopé. Ou peut-être que si ? Nan. Renfrogné et réservé, elle comprend pas pourquoi tout ce qu'elle fait c'est le tenir à baguette portante rien de mal, la louve voudrait bien que le vampire crache autre chose que les piques habituelles. « Et puis regarde-moi, si j'avais pas de fierté, tu penses qu'on serait là à papoter ? On a un code d'honneur nous, mônsieur, on a des valeurs nous, et si qu'on l'veux, on s'tire du Ministère du jour au lendemain, parce que - parce que - pourquoi pas ! » Fish avait pas pensé à la chute de sa phrase un peu dure à justifier (parce que : elle sait pas pourquoi ils se sont tirés), mais tout est dans le théâtre, le jeu d'acteur, tout est pour le faire parler. Et plus elle attend, plus il peut totalement l'entraîner dans un guet-apens alors autant débaler tout ce qu'elle peut avant de le regretter. « Mal informé et bien loin de la vérité, à l'Ordre ou au Ministère Johannes au final, t'as pas changé » Elle le pense pas, s'en fout en vérité, mais un peu de provocation fait jamais de mal pour tirer les vers du nez, qu'il balance ce qu'il veut, n'importe quoi, Fish prend tout parce qu'elle a rien.

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« J'pensais que t'avais entendu la nouvelle Josie : Fenrir a quitté la VB. Tiens donc. Le chien avait donc brisé ses chaînes, il s’esclaffait. Laisse-moi deviner, il n’a pas aimé le triangle sur la joue ? » Et pour le coup, Johannes pouvait comprendre, il n’aimerait pas se retrouver avec le triangle rouge vif inversé qu’il avait vu sur le visage de Fergus et certains vampire de Sweet River, sur sa joue . « Et Miss Chiwa aussi. Oh, il ne la connaissait pas celle-là. - La petite dernière ? Question, car il n’avait pas la liste des personnes que Fenrir s’était fait une joie de mordre ces dernières années. Et puis regarde-moi, si j'avais pas de fierté, tu penses qu'on serait là à papoter ? Oui, au moins pour le souvenir de ce moment bien étrange où ils avaient pu s’asseoir à une table ensemble, peut-être ? Même si l’un et l’autre avaient toujours cultivé cette relation par intérêt que réelle sympathie, ils aimaient bien trop le jeu du chat et de la souris. Quant au code d'honneur des Greyback, ça le faisait doucement rigoler, il voulait bien croire que Sally en avait un, mais son Alpha, il avait plus de le mal à le croire. ...et si qu'on l'veux, on s'tire du Ministère du jour au lendemain, parce que - parce que - pourquoi pas ! » Et si c’était vrai, alors pourquoi Fish était encore ici, et pas planquée avec Fenrir et le reste de leur meute. Enfin, ça ne le regardait pas vraiment, il avait d’autres chats à fouetter que de se soucier de leur aller et venus. Par contre, il était curieux de savoir pourquoi des hybrides acceptaient d’être autant bridés, surtout quand ils semblaient bien heureux avec leur nature, bien plus que Johannes en tout cas. Patience lui avait dit Baruch, embrace it lui avait murmuré Fergus.

« Mal informé et bien loin de la vérité, à l'Ordre ou au Ministère Johannes au final, t'as pas changé. - Merci, non vraiment, c’était presque un compliment, mais ce que je sais ou ce que je ne sais pas, n’a pas vraiment d’importance. » Et s’il était honnête, ce qu’il savait, il le prenait toujours avec des pincettes, et son grain de sel. Parce que sa confiance était ébranlée, parce qu’il était plus occupé avec ses élèves que à se soucier du nombre de Greyback dans la nature. Parce que toutes les informations ne circulaient pas si certains considéraient que tout le monde n’avait pas besoin de le savoir. Parfois aussi, ça lui sortait de la tête, parce que Fenrir Greyback dans la nature ou à la VB, il restait une menace. « Je sais que ça ne t’a pas fait sauter de joie d’apprendre que Fenrir avait pris la clef des champs, encore moins quand il a embarqué sa chouchoute. Il marque une pause. Miss Chiwa ne doit pas lui être reconnaissante d’ailleurs, il pointait sa joue de sa main libre, leur tatouage doit bien les faire souffrir. » Pour avoir vu ses camarades hybrides qui avaient pu rejoindre Sweet River depuis la mise en place du tatouage obligatoire sur le visage, il savait la douleur qu’ils ressentaient était insupportable. Warren était constamment en souffrance malgré les soins et les calmants, et des membres de l’équipe scientifique de l’Ordre cherchaient une solution, sans succès pour le moment. Le genre de douleur que s’il pensait Fenrir Greyback méritait, Johannes ne la souhaitait à personne, il y avait quelque chose de pervers et malsain à user ce genre de pratique.

Une raison de plus pour ne jamais se laisser capturer vivant, il avait vu ce que ses ex avait subit entre les mains du gouvernement, que certaines de ses connaissances avaient vécu. Et il n’était pas surpris de l’horreur et des tournures que les choses pouvaient prendre. Sa famille faisait partie de cette élite sorcière qui avait laissé tomber leur masque, aussi peu subtile fut-il pour s’en donner à cœur joie. Sans aucune retenue, que ce soit par leur propos et leur avance, et Johannes était certain que plus les années sont passées, plus la parole, c’était libérée. Et le gouvernement pouvait cacher leurs experiences aux sorciers lambdas, les plus prudents se garderont d'en parler, les moins courageux se contenteront d'en nier l'existence. Il laissait échapper un soupire, haussant les épaules.

« Enfin, ne t'en fait pas, s’il est toujours dans la nature (et seulement si), il reviendra certainement vous chercher va. » Le sorcier n’avait jamais vraiment porté les Greyback dans son cœur, mais il avait compris une chose, c’était que si cette brute de Fenrir tenait d’abord à sa peau, il tenait aussi à ses louveteaux, à sa manière. Les familles dysfonctionnelles, il connaissait. « Qu’est-ce qui t’empêche de prendre la poudre d’escampette du coup ? » Ce n’était pas le premier hound à s’être échappé, avec succès, Baruch et Perseus s’étaient échappés eux aussi, non sans mal, mais certainement de la même manière: la mort de leur handler. Ce n’était pas sans risques, et puis les répercussions pourraient être pire. « Tu tiens trop à ton handler, ou quelqu’un de votre meute a déjà payé le prix de la fuite de votre alpha ? »

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