BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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shaula çelik
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Il n’a pas fallu plus de quinze minutes pour embobiner le réceptionniste - c’est, après tout, la spécialité de Quon. D’après ses propres dires, il serait capable de vendre une paire de lunettes à un aveugle; alors s’infiltrer sans invitation ou autorisation dans les longs couloirs austères de la LAAW, plus précisément dans ceux du College of Stargazing and Space Structure, c'est facile. Il doit réprimer l’envie de s’attarder dans le hall d’accueil à l’imposant dôme animé, représentant le ciel nocturne, chaque étoile et chaque planète flottant paresseusement au-dessus de la tête des étudiants et des professeurs.
Il est bien difficile de ne pas passer tout le trajet avec la bouche grande ouverte et la mâchoire traînant au sol, mais Quon se concentre sans mal sur les yeux de Shaula, qui le poursuivent mentalement depuis la première fois qu'il les a croisés. C'est en s'imaginant ses prunelles vertes et mordorées qu'il parvient à ne pas se perdre, après avoir posé quelques questions à un élève à l'air distrait pour confirmer les dires du réceptionniste.

Le cours a déjà commencé, et quelques têtes se tournent vers lui alors qu'il se renforgne et cherche une place de disponible, ses yeux finissant bien vite par s'égarer vers l'unique silhouette encore debout, tout en bas de l'amphithéâtre. Même à cette distance, Quon se perd dans les yeux de Shaula pendant quelques instants, qu'il passe immobile et rigide, estomaqué par ce spectacle saisissant.
Malheureusement, il n'est pas le dernier retardataire, et une silhouette lui murmure des excuses en le poussant légèrement sur le côté après s'être glissé dans son dos par la porte menant au couloir. Quon se remet en marche en papillonnant des yeux, s'approchant d'un banc quasi-désert et s'asseyant sur une fesse à son extrémité, ses yeux rivés sur la professeure.

Il entend vaguement ce qu'elle est en train de dire, mais la plupart des mots lui passent très loin au-dessus de la tête, les termes parfois scientifiques ayant du mal à être décortiqués par son esprit néophyte. Mais peu importe, parce que même à travers le peu qui est compréhensible pour lui, Quon se retrouve bercé par les mots de Shaula, sa voix égale et assurée qui explique à ses élèves des choses lointaines et incroyables et magiques.
Quon ne voit pas le temps passer. Il n'a jamais été dans une véritable salle de classe avant, partageant parfois une salle d'études avec Bao et Feng quand ils étaient plus jeunes et que Wei les tannait pour leur mettre au moins deux-trois choses dans le crâne. Même à l'époque, Quon guettait l'horloge accrochée au-dessus de la porte avec impatience, ne pensant qu'au moment où il aurait fini de travailler pour se tirer faire autre chose - tout comme Bao, il n'a jamais été du genre à rester des heures assis, le cul sur une chaise, à attendre que les choses se fassent toutes seules.
Mais là, c'est différent. Il ignore si un sortilège de sérieux et de quiétude a été apposé sur l'amphithéâtre, ou si c'est simplement le style d'enseignement de Shaula, autrement différent des critiques sévères et blessantes de Wei: les cinquante-cinq minutes passent en un éclair, et Quon cligne des yeux d'un air abruti quand tous les élèves se lèvent d'un même mouvement au son strident de la cloche.

Il reste assis, s'attirant quelques regards curieux de la part des étudiants remontant les marches pour quitter l'amphithéâtre. Heureusement, aucun autre ne rentre et au bout de quelques minutes, il est seul dans la pièce, avec seulement Shaula au pied des marches qui rassemble ses affaires.
Quon se relève en réprimant une grimace et commence à descendre précautionneusement - même si il a à peu près convaincu sa famille qu'il était de retour à la normale, son flanc lui fait mal quand il descend chaque marche, bien plus que quand il les monte. La douleur se répand un peu dans sa poitrine, comme une poncture irradiant de sa blessure encore vive, mais il sourit en s'approchant et en pouvant enfin, dévisager Shaula en plus de ses beaux yeux tandis qu'il se rapproche. "That was a fantastic lecture," dit-il lentement en se plantant sur la dernière marche, sans la rejoindre sur la petite estrade. "I apologise for coming without warning, but I think our conversation has rekindled my relationship with the stars. What better place is there to learn about it?" Il fait un vague mouvement de la main en direction des rangs s'élevant autour d'eux. "Am I bothering you?" demande-t-il après une courte pause, reposant ses yeux sur elle, prêt à la laisser vaquer à ses occupations au besoin, quoique déchiré à cette simple idée.
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quon wang
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Elle avait l'habitude d'être désarçonnée, en public, avec son frère : Lesath visait, par ses remarques vives, avec une justesse remarquable – il était la personne qui la connaissait le mieux au monde, par le biais de leurs magies jumelles et de leur existence commune, un duo d'inséparables qui se suivait d'un bout à l'autre du monde. Aussi passait-elle aisément les questions de ses étudiants et les remarques des Britanniques, lorsque Lesath leur obtenait un ticket à une soirée mondaine.
Voir Quon se faufiler à l'arrière de l'amphithéâtre, en revanche, alors qu'elle venait de débuter son cours, était une image saisissante qui la fit buter sur son exemple significatif (car il n'y avait jamais de hasard) : "... compared... compared to Altair."

Elle reprit son souffle, son regard sur lui une brève seconde, avant de détourner les yeux pour reprendre le fil de ses pensées, puis le fil de son cours, d'une voix calme habituelle.

Elle avait su qu'ils se recroiseraient, quand bien même Mengwu lui avait donné rendez-vous hors du casino. Le pressentiment l'avait suivi, flottant autour d'elle comme un parfum fantôme, et Shaula avait cru voir, dans les imbrications complexes du zairja, le dessin complexe des iris de Quon qui l'avait frappé lors du premier regard qu'ils avaient échangé.
Qu'il vienne la trouver au sein de la LAAW n'était pas une surprise ; ce n'était que le déroulement logique du fil invisible qui les liait, la simple volonté des étoiles qui se faisait, au-delà de leur compréhension de mortels.

Ses yeux évitèrent de croiser les siens, de peur de se faire happer de nouveau, et si elle ne pouvait ignorer sa présence, cette dernière n'était pas une entrave – ni à son cours, ni au cours de son existence. Quon était là parce qu'il le devait ; et Shaula réprima la question du pourquoi tandis qu'elle décortiquait pour ses élèves le concept des étoiles appariées, retournant à la compagnie familière des astres.

Elle annonça la fin du cours, et se détourna de l'amphithéâtre en effervescence pour effacer le tableau d'un mouvement de baguette, et entreprendre de rassembler ses affaires, sans jeter de coup d'oeil à la silhouette de Quon, car elle savait qu'il se trouvait, immobile, en bout de rang. On vint lui poser une question, et après une brève explication, l'étudiant fila, entraînant avec lui le regard de Shaula qui, cette fois, accrocha celui de Quon, descendant les marches à sa rencontre.

"That was a fantastic lecture", fit-il en s'arrêtant sur la dernière marche. "Thank you, Quon", répondit-elle en refermant son sac d'un bref coup de baguette, usant de son prénom en guise de salutation, ses yeux sur lui dans l'attente de la suite. "I apologise for coming without warning, but I think our conversation has rekindled my relationship with the stars. What better place is there to learn about it?" Shaula ne dit rien, se contentant de l'observer en retour – c'était comme ce moment où il lui avait proposé de lui montrer les machines, au casino. Il y avait une impression de faux, ou de trop – et Shaula craignait, en même temps qu'elle espérait (tout serait plus simple, si Lesath avait raison) que ce fut lui, le véritable Quon. Celui qui parlait beaucoup, écoutait peu, cherchait une chose bien précise, qu'elle ne pouvait lui donner, en venant la voir. "Am I bothering you?" Il se tut ; sans rien d'autre, sans reprendre, et Shaula put sentir ses craintes (ou ses espérances) flancher devant la réalisation qu'au-delà de la politesse, il attendait sincèrement sa réponse. "No you're not." Elle plaça ses deux mains sur son sac, une fois sa baguette rangée, et le regarda une autre seconde. "Is there something?" Car si vouloir en apprendre plus sur les étoiles, ce sujet fascinant qui dictait sa route, lui semblait parfaitement naturel, il y avait autre chose ; comme cet autre chose indicible, invisible, la fois où il l'avait prévenue que Mengwu serait en retard.
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Entendre son prénom s’enrouler autour de la langue de Shaula envoie une nuée de frissons le long de l’échine de Quon - c’est la première fois qu’elle l’appelle ainsi, et cela provoque un petit sourire chez Quon qui imagine déjà que ce n’est pas la dernière fois. Malgré la gravité de sa visite, et l’intensité presque étourdissante qui s’est répandue dans son corps dès qu’il a croisé le regard vert de Shaula et s’est approché, c’est plus fort que lui: glisse de ses lèvres une amorce stupide. Même si elle n’a rien à voir avec ses icebreakers habituels et outrageux, qui font rougir et mouiller les filles - du moins, d’après Zhang qui lui a tout appris.

Ce n’est pas du tout le genre de conversation qu’il veut avoir avec Shaula. Il veut lui parler des étoiles ou, mieux, il veut qu’elle lui parle des étoiles. Au final, il s’en fiche, qu’ils parlent ou non: il veut pouvoir se noyer dans ses yeux verts, s’y abandonner complètement, et qu’elle en fasse de même dans son regard à lui. Il veut découvrir son sourire, et l’écouter rire, et la toucher, juste un peu, vérifier si elle aussi frissonne à l’idée de leurs peaux qui s'effleurent. Il veut… que veut-il exactement? Il sait toujours ce qu’il veut des filles, généralement un soulagement sexuel et temporaire, un peu d’attention, quelques rires. Il est sorti avec quelques jeunes femmes rencontrées en soirée, parfois pendant des mois. La plupart de ses histoires se sont finies sur une note amère, et une ou deux fois sur un coeur brisé bien vite réparé à coups de soirées folles avec Zhang. Quon aime bien séduire, voir qu’il fait son effet sur d’autres, considérant tout ça comme un jeu exaltant dont il connaît les règles presque par coeur grâce à son frère.

Mais il ne sait pas ce qu’il veut de Shaula. Pas exactement. Il sait simplement qu’il aime son regard, et aimerait pouvoir s’y perdre indéfiniment. Qu’il aime comment elle prononce son prénom, et qu’il aime aussi la manière qu’elle a de parler: posée, réfléchie, intelligente. Il sait qu’il a véritablement aimé l’entendre donner son cours, et il sait aussi qu’il aime le regard qu’elle pose en retour sur lui, la tranquillité qui émane d’elle, et qui éveille un calme similaire chez lui.

Il sait qu’il a failli mourir et que l’idée d’être arraché à la vie de Shaula est intolérable pour lui.

No you’re not,” répond-t-elle quand il lui demande si il la dérange. Il espère que ce n’est pas une simple formule guindée de politesse. “Is there something? - Yes there is,” répond-t-il, avant de descendre la dernière marche le séparant de l’estrade, avec une légère grimace, sans pourtant s’avancer vers elle. Pas besoin, quand leurs yeux sont liés. Il a l’impression de n’avoir jamais été plus proche d’elle, au milieu du silence quasi-religieux régnant sur l’amphithéâtre désert: en tendant l’oreille, pourtant, il peut entendre la clameur lointaine des pas des étudiants dans les couloirs, se rendant à leurs cours suivants. Et la ville, au-dehors, des conversations professorales, autour d’eux, les battements sourds de son coeur, dans sa poitrine.
Et le regard de Shaula, toujours, un puit sans fond dans lequel il ne sait que se noyer.

I almost died.” Prononcer ces trois mots à haute voix est étrange. Pourquoi est-ce que le frère d’un responsable de la sécurité du MCC (il imagine que Mengwu s’est présenté ainsi) aurait été en danger mortel récemment? Mais Quon ne veut pas, non, ne peut pas mentir quand il est confronté à ces yeux, et à elle. Les mensonges sont pour les autres, tout comme le masque qui s’effrite en laissant apparaître une légère grimace. Il a failli mourir et pourtant même à sa famille il n’a rien dit, préférant leur dire qu’il se sentait en pleine forme, que Song avait bien fait son travail, et que, vraiment, ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’il se retrouvait dans cet état. Et puis t’as raison, Zhang, c’est que dalle, y’a que les bouffons qui se plaignent d’avoir peur de mourir. Et t’inquiète, Bao, je m’en serai sorti quoiqu’il arrive, je suis plus solide que ça. Et bien sûr, Mengwu, je fais attention, mais je te jure, je me sens au top. Et bien entendu que tout va bien, Chen, pourquoi ça n’irait pas, on est des gangsters ou pas?

Quon sent son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine, l’idée de mourir sans avoir revu Shaula pesant encore lourdement sur sa conscience. “And I realised that I couldn’t bear the idea of dying before seeing you again.” Il s’approche d’un pas, cette fois, mais s’arrête avant de pencher légèrement la tête, un sourire fin mais hésitant sur les lèvres. “And now that I’m seeing you,” rajoute-t-il d’une voix douce, laissant enfin ses yeux glisser sur le reste de son visage, détailler ses vêtements, la regarder réellement pour la première fois, “I know that I can’t bear the possibility of not seeing you again at all. Do you think it's strange?
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quon wang
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“Yes there is.“ Shaula put voir la grimace traverser le visage de Quon, tandis qu'il descendait la dernière marche de l'amphithéâtre ; elle retint son souffle en sentant venir une onde de force, depuis cette ombre fulgurante qui venait de passer sur ses traits toujours si étrangement familiers. “I almost died.“ Il n'y eut pas de surprise, encore, ni de choc – almost died, une occurrence commune, ridicule au milieu de l'immensité du ciel. “And I realised that I couldn’t bear the idea of dying before seeing you again.” Il s'avança d'un pas, comme la dernière fois, pour s'arrêter de la même façon ; à une distance respectueuse, un fin sourire aux lèvres – ses yeux brillants rivés dans les siens. A une différence près, cette fois – maintenant qu'il avait mentionné son accident, elle pouvait voir comme une lueur nouvelle sur lui, qu'elle balaya du regard à la nouvelle, comme si Quon avait mué, troquant son ancienne peau contre une autre, scintillant légèrement sous les lumières de l'estrade. “And now that I’m seeing you,” elle sentit ses joues chauffer, sous le regard qu'il lui adressait (pas de gêne d'être ainsi regardée, mais parce qu'il semblait la voir, aussi bien que Lesath, quand elle connaissait l'un depuis trente ans, et l'autre depuis moins de deux semaines), “I know that I can’t bear the possibility of not seeing you again at all. Do you think it's strange?” Shaula sentit un mot dévaler sa langue et buter contre ses lèvres closes juste à temps – un no unique, une impulsion soudaine qu'elle ravala avec difficulté, troublée par la réalisation qu'elle avait failli parler avec une précipitation qui lui ressemblait peu, et par celle qu'elle ne trouvait rien d'étrange à ces sentiments équivoques, brutaux, qui auraient dû paraître déplacés à ses yeux clairs.

C'était étrange, cette sensation de plénitude accolée à l'emballement exalté de son cœur ; comme si elle savait que ce moment arriverait un jour, sans en avoir connu le cadre exact, une donnée secondaire face aux émotions placides et intenses sous sa peau.

“I... wouldn't know“, répondit-elle avec un regard d'excuse, inclinant légèrement la tête en rompant le léger silence, sa propre voix lui semblant assourdissante sur ce dialogue muet entre leurs deux regards. C'était une façon de se soustraire à la puissance étourdissante qui les prenait en tenaille, semblant les pousser l'un à l'autre sans qu'ils puissent y faire quoi que ce soit ; et Shaula refusait de lâcher la main de Lesath en se laissant aller aveuglément au sourire doux de Quon. “We call strange a lot of things we don't understand.“ Un sourire flottait sur ses lèvres – une ombre embarrassée d'être, contrainte par les liens qui la retenait à son frère, mais qui néanmoins ne pouvait ignorer ce qui se dévoilait à ses yeux.

“Are you alright?“ Reprenant pied à la matérialité de ce monde où ils étaient faits de chair et de sang, elle coula un bref regard sur son torse, ses jambes, un papillonnement léger et calme comme pour déceler les blessures cachées sous sa peau avant de revenir à ses yeux : “do you want to sit?“ Il y avait l'embarras du choix, entre les rangées de bancs vides et le parc attenant à la faculté des étoiles.
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Sans même qu'elle ait besoin de la dire à haute voix, Quon connait déjà la réponse de Shaula. Non. Il le lit dans ses yeux infinis, dans son visage qu'il connait déjà par coeur, dans ce lien fort et irrépressible qui les relie - invisible mais tangible, inattendu mais existant bel et bien. La magie fait partie de leurs vies à tous les deux et pourtant, Quon n'a jamais rien ressenti de similaire, et il est réticent à associer ça avec la magie qu'il sait lier et défaire avec sa baguette. C'est plus puissant, plus profond encore que tout ce que Wei et autres instructeurs de magie lui ont appris. C'est quelque chose qui l'attrape aux tripes et le détache du reste du monde. Et pourtant, Quon a l'impression qu'il vient d'ouvrir les yeux, que le monde était auparavant flou, ouaté, fade sans qu'il ne s'en rende compte. Et que c'est seulement au contact visuel de Shaula qu'il vient de révéler sa véritable consistance. Sa véritable valeur.

I... wouldn't know.“ Quon réalise seulement qu'un léger silence s'était installé quand elle parle et le brise, le faisant cligner des yeux avant qu'un sourire désabusé ne vienne s'installer sur sa bouche. “We call strange a lot of things we don't understand.“ Il hoche la tête posément, sans la lâcher du regard. Oui, ce lien est seulement étrange parce qu'il ne le comprend pas... du moins, ce lien devrait lui paraître étrange mais la vérité est toute autre. Tout lui semble naturel et instinctif, une évidence agréable et rassurante. "That's true." Quon a toujours su ce qu'il ferait de sa vie, peu désireux de dévier du chemin tracé par Wei pour chacun de ses enfants, et rencontrer quelqu'un comme Shaula devrait sans doute le terrifier: elle a renversé tout ce qu'il pensait savoir du monde, et il sait déjà qu'elle va continuer de chambouler son existence tant que ses yeux existeront dans sa vie. Mais non, à la place, il a l'impression que quelque chose s'est réfugié dans sa poitrine, la douce réassurance que ça va aller, qu'ils étaient faits pour se rencontrer et se regarder comme ils le font présentément.

Are you alright?“ Quon devrait se fendre d'un sourire et la rassurer, comme il le fait si bien, mais à la place lui offre une expression circonspecte. "I have been better," relativise-t-il lentement. “Do you want to sit?“ La perspective de s'asseoir ensemble - il devine l'invitation en filigrane - allume une lueur dans son regard. "That would be nice." Il a peur d'aller trop vite, de s'imposer, de la déranger - que ce soit par sa simple présence ou par son regard, qu'il a du mal à détacher d'elle. Quon hésite et puis, avec un petit sourire amusé, remonte d'une marche pour prendre place au bout du premier rang, en se demandant si elle va le rejoindre et lui demander de se décaler - improbable -, s'installer de l'autre côté du passage des marches sur le banc d'à côté, à un mètre de lui - inespéré -, ou simplement rester debout.
Il soupire légèrement, sa main venant appuyer sur son ventre quand il étend sa jambe devant lui, sentant une vague de fatigue nerveuse l'envahir - le contre-coup du fait qu'il force depuis des jours, et de l'intensité du regard de Shaula.

"Strange or not," reprend-t-il d'une voix posée, "this is how I feel. I ran a high fever for a few days, and I was stumbling upon my own thoughts, trapped in delirious dreams, unable to see it through. When I woke up, all that I could think about was your eyes." On dirait presque les tentatives malheureuses et maladroites d'un Roméo énamouré ayant lu un peu trop de poésie, essayant de séduire quelqu'un plus con que lui; il n'en est rien. Quon est mortellement sérieux, et plutôt factuel. "I needed to see you again. And I needed to tell you. That's why I'm here. For you." Quon la regarde un instant, sans rien dire, tranquille. "Have you ever felt something quite like that before?" Il ne lui demande même pas si elle ressent la même chose; c'est, pour lui, une évidence.
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quon wang
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Il y avait une honnêteté chez Quon déroutante par sa bienveillance, quand la franchise de Lesath, brutale, s'écrasait lourdement sur son cœur en dépit de ses bonnes intentions ; dans le regard du sorcier et dans son sourire, elle pouvait lire une gentillesse douce qui s'approchait dangereusement de la tendresse – c'était la limite qu'elle ne pouvait franchir, retenue à ses propres réserves, et à laquelle elle ne savait opposer qu'un embarras léger, masquant l'emballement secret de son coeur.

Elle s'assit sur le bord du banc à l'opposé de celui où se trouvait Quon, et le regarda s'étendre et s'installer avec une aise qu'elle lui enviait, droite sur son siège, ses deux mains croisées sur la table, ses doigts entremêlés nerveusement les uns aux autres. "Strange or not, this is how I feel." Shaula cilla légèrement au-devant de cette assurance, faisant légèrement vaciller l'équilibre doux, fragile, qui s'était instauré entre leurs regards. "I ran a high fever for a few days, and I was stumbling upon my own thoughts, trapped in delirious dreams, unable to see it through. When I woke up, all that I could think about was your eyes." Shaula se sentit rougir – c'était une chose de vouloir la voir, et une autre de penser à ses yeux ; la différence entre une simple envie et un sentiment plus profond et puissant, qu'elle pouvait voir dans la lueur brillant dans le regard de Quon.

Elle pouvait voir la vague immense qui se profilait à l'horizon, et qu'elle tentait vaguement d'endiguer, appelant au calme des yeux de Quon – dans ces dernier néanmoins, l'étincelle prenait vie avec une force nouvelle, alimentée par les mots fervents du sorcier. "I needed to see you again. And I needed to tell you. That's why I'm here. For you." See you, tell you – for you.. Une onde fraîche glissa le long de la peau de Shaula ; elle se sentait entraînée par son enthousiasme et ses certitudes malgré elle. Pour elle ? Elle ne lui avait rien demandé, constata-t-elle en se repliant derrière ses barrières, durant le bref silence qu'elle peinait à trouver plaisant. "Have you ever felt something quite like that before?" Shaula le regard d'un air interdit, une brève seconde, avant de baisser prestement les yeux sur ses mains blanches, son cœur battant rapidement dans sa poitrine.

C'était trop, une onde l'emportant au large, pour laquelle elle n'avait su se préparer au préalable – on la retenait encore au rivage, ses pieds embourbés dans le sable trempés, s'enfonçant encore et encore aux mots de Quon. "I'm sorry, I didn't quite expect this." Un sourire gêné vint pincer ses lèvres, ses yeux s'attardant sur ses doigts grattant légèrement la peau autour de ses ongles courts. "I'm sorry you were in pain", fit-elle après un instant de silence, et son regard, rappelé au sien, remonta jusqu'à ses yeux noirs.

Elle s'y sentit plongée de nouveau, lavée de cet embarras poisseux qui de trop nombreuses fois avait pesé jusqu'à faire rompre l'attraction qui l'appelait à un autre ; ce qui les liait était trop ancien et trop profond, se rendit-elle compte, pour être brisé d'une simple rebuffade. "I don't know a lot about you." Ses propres mots avaient filé sans son accord, et elle sentit son souffle s'accélérer devant tout le sens qu'ils prenaient ainsi, à voix haute : elle le connaissait d'avant et d'ensuite, de ce pressentiment dépassant leurs êtres, sans connaître néanmoins le Quon du présent, dans ce corps et dans ce monde – Lesath lui avait appris à se méfier juste assez de ses propres réflexes (de ses propres instincts), dont celui d'ignorer la réalité de ce monde matérialisé sous leurs yeux.

Elle se tut, à la fois pour s'empêcher de parler encore, et à la fois pour l'entendre, son regard dans le sien, toujours, en dépit de la gêne et de la crainte de découvrir que son honnêteté n'était, au final, pas si bienveillante qu'elle voulait le croire.
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Shaula baisse les yeux, et Quon comprend en un éclair - comme si il la connaissait déjà comme le dos de sa main - qu'il est allé trop loin, trop fort, emporté par l'intensité de ces sentiments qui s'agitent dans sa poitrine et dans son crâne. Cela ne lui ressemble pas vraiment, habitué qu'il est à mesurer ses passions et ses envies pour ne pas être trop déçu à la fin du compte, et habitué aussi à se calquer sur le comportement des autres pour informer le sien, mais l'idée que lui et Shaula ne soient pas sur la même longueur d'onde ne l'a même pas effleuré. L'embarras monte comme une vague insurmontable, alors qu'il baisse lui aussi les yeux pour regarder ses mains sur ses genoux, avec elle. "I'm sorry, I didn't quite expect this." Les yeux de Quon voyagent de nouveau vers son visage, où s'étire un sourire gêné et crispé qui en provoque un sur son visage à lui aussi. "I'm sorry you were in pain." Il penche la tête sur le côté, inspirant lentement et aussi discrètement que possible, pour expier ce coup au coeur qu'il vient de se prendre comme un débutant jeté dans le ring. "I feel better now," répond-t-il alors qu'elle affronte de nouveau son regard, après un court moment de silence.

Quon sent la légère tension qui s'installée dans sa silhouette la quitter progressivement, alors qu'il se force à se détendre. Elle n'est pas en train de s'enfuir à toutes jambes, se rassure-t-il lentement, et elle n'est pas non plus en train de le regarder avec crainte ou avec dégoût: non, Shaula le regarde comme avant, intensément et entièrement, se plongeant autant dans son regard que lui dans le sien. "I don't know a lot about you." Il cligne des yeux, surpris. Il ne sait pas grand-chose d'elle non plus, mais peine à imaginer quoique ce soit qu'il ne saurait apprécier, admirer, aimer: c'est comme si que rien de ce qu'elle pourrait faire, dans le futur, serait insupportable pour lui. Il ne sait pas grand-chose à propos d'elle, et pourtant il la connait: cette certitude est ancrée profondément en lui, lui fait ouvrir les yeux sur la personne qu'il a en face de lui de manière inédite. Quon s'est toujours considéré plutôt réceptif et empathe, lisant chez les autres leurs émotions et envies afin de s'y calquer et d'y répondre pour ne pas attirer l'attention et s'attirer leurs faveurs. C'est pour ça qu'il est redoutable, dans ce qu'il fait et dans le milieu dans lequel il évolue, se faisant rapidement une idée précise et exacte des gens qu'il rencontre au gré de ses deals. Mais cet instinct-là est différent. Il la connait, entièrement, pour une raison inexplicable autrement que par la profondeur de son regard vert dans lequel il aimerait se noyer.

Il veut lui dire que tout est là, chez lui, à la surface de sa peau, surtout pour elle: qu'elle peut tout lui demander, qu'il ne lui mentira jamais, qu'il n'a rien à cacher - des mensonges qu'il a servis à d'autres filles avant elle, mais qui deviennent vérités face à Shaula. Mais si l'écueil a été outrepassé, le doute demeure, alors il se contente de poser sa mâchoire contre sa paume, son coude calé sur la rangée de tables à côté de lui. "Do you want to know more about me?" demande-t-il donc, simplement, pas à pas comme un démineur sur son champ de mines. I want to know everything about you, hésite-t-il à renchérir, avant de repousser l'idée et cette phrase. "You can ask me anything."
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quon wang
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De nouveau braqué sur Quon, le regard de Shaula suivit son geste, sa mâchoire venant se loger dans sa paume tandis que la surprise disparaissait de ses traits, laissant place à ce calme apaisant, dans ses yeux qu'elle n'avait pas quitté des siens. "Do you want to know more about me?" Shaula, qui avait tu son souffle sous la tension légère, happé par son observation muette, retrouva un semblant de respiration en se retrouvant doucement ramenée à la réalité (ou l'illusion de leur première véritable interaction, loin des regards – Shaula avait l'impression que leur réalité se trouvait ailleurs) : cet instant où l'enthousiasme de Quon venait de s'écraser contre sa réserve, telle une vague impétueuse s'écrasant contre un rocher, avant de laisser place à des ondes placides, plus mesurées.

Shaula avait été élevée selon les volontés de son père, de son grand-père, et de son frère : les trois figures de son existence avaient dominé ses propres envies, que la sorcière avait pris, ainsi, l'habitude de taire jusqu'à les étouffer, mue par ce devoir envers Lesath. Elle voulait (et pouvait) certaines choses, salvatrices, comme consulter son zairja ou voir Mengwu – son frère n'était ni un tortionnaire, ni un bourreau exigeant que sa sœur réponde au moindre de ses désirs. Peu de monde comprenait réellement la teneur de leur relation ; peu de monde comprenait que Shaula avait autant besoin de lui qu'il pouvait avoir besoin d'elle, et les jumeaux avaient veillé à ne laisser personne l'occasion de compter autant que leur autre moitié.
Et maintenant, il y avait Quon, qui lui demandait si elle voulait le connaître.

Oui, bien sûr que oui – l'évidence la frappa avec un relent de honte, face à la facilité avec laquelle elle souhaitait s'ouvrir à lui. Une fois de plus, la réponse lui resta coincée dans la gorge, effrayante par sa puissance, ce oui capable d'abattre les barrières qu'elle gardait érigée entre elle et lui (pour se protéger, pour les protéger, lui et elle, et cet éclat d'étoile précieux qui brillait dans leurs regards). "You can ask me anything."

Shaula le regarda en silence, passant lentement d'une pupille à l'autre, avant de détourner le regard, submergée par toutes ces questions qu'il lui donnait l'autorisation de poser. Elle pouvait tout lui demander, comme elle avait pu en avoir la confirmation étourdissante dans ses yeux sincères, prêts à répondre aux siens : son parcours, son présent, sa date et son lieu de naissance – elle aurait pu le mettre à nu de quelques calculs, dépecé de son enveloppe matérielle par la vérité brute de son thème astral, et la perspective manqua d'apporter une rougeur nouvelle sur sa peau blanche.

Elle releva finalement les yeux vers lui (il ne s'était passé qu'une demi-seconde, mais le temps semblait durer un éternité, hors de son regard), son choix porté sur une question précise, qui la taraudait désormais qu'ils se revoyaient, comme si elle détenait la première clé de cette porte aux verrous multiples qu'elle cherchait à ouvrir. "What happened with the juice?" Shaula garda son regard dans le sien, en ignorant la réprimande des trois personnalités qui avaient dominé sa vie. You're playing too smart. "I didn't see a fly in it." Elle esquissa un très léger sourire, à la fois pour chasser la gêne liée à cet événement maladroit, et pour s'excuser de porter sa première question sur quelque chose qui, au premier abord, avait peu à voir avec lui – quant au contraire, la réponse avait tout à voir avec Quon et aux premiers pas pour apprendre à le connaître tel qu'il était, sous cette enveloppe-ci.
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Quon regarde calmement Shaula le dévisager, puis détourner le regard. Il ne se prive pas pour la fouiller des yeux, comme si lui n’avait pas besoin de lui poser des questions pour la lire et la comprendre, et en apprendre plus à son propos: il s’abîme volontiers dans sa contemplation de son visage aux traits fins, laissant rapidement ses yeux embrasser ses longs cheveux bouclés. Quon aimerait avoir tout le temps du monde pour la regarder, pour apprendre le moindre des détails de son visage et de son corps, s’inventer explorateur de l’éclat des yeux de Shaula. Il est agité de deux sentiments différents et contraires. La douce conviction qu’elle fait partie de sa vie, une pensée si simple qu’il garde dans le revers de son coeur qui a failli mourir et ne jamais la revoir: Quon n’a que trop rarement été plus sûr de quoique ce soit dans sa vie, ça lui apparaît comme une évidence, malgré leurs vies différentes et presque opposés. Et pourtant, en même temps, il sent une angoisse vertigineuse lui tirailler l’estomac, lui retourner les tripes. Il peut déjà imaginer le jugement dans les yeux de Zhang, le heurt dans ceux de Mengwu, l’incompréhension chez ses autres frère et soeur. Et surtout, sent encore à la surface de sa peau l’écueil présenté par Shaula, qui enfonce dans son coeur un doute persistant que, peut-être, ce qu’il ne ressent n’appartient qu’à lui.

Les orbes claires de Shaula reviennent dans les siennes et Quon sent une secousse dans sa respiration, coupée court. Il lui semble tellement impossible que l’intensité de ses sentiments ne soit pas mutuelle. Tellement impossible. Tellement triste. "What happened with the juice?" Il s’attendait à beaucoup de questions profondes et inattendues, intenses comme le regard de Shaula, et importantes comme leur moindre échange, et cligne des yeux en l’entendant. "I didn't see a fly in it." Elle sourit légèrement, et Quon sent son coeur s’accélérer en souriant en réponse. “Oh.” Il rit un peu nerveusement, détournant les yeux sous la vague d’embarras qui l’assaille. Il se passe une main dans les cheveux, tire un peu dessus par mécanisme - il se rend seulement compte qu’il ne les a même pas gominés ce matin, comme il le fait habituellement, trop obnubilé à l’idée d’aller voir Shaula pour s’inquiéter de son apparence. Ca aussi, ça ne lui ressemble pas tant que ça. Rien ne lui ressemble vraiment, dans ces interactions importantes et sincères, intenses et sérieuses - autant de mots qui lui ressemblent peu.

Quon se passe la langue sur les lèvres, hésitant, avant de se confronter de nouveau au déluge de sentiments que provoquent les yeux de Shaula. Il a peur, tellement peur de lui dire la vérité (il n’envisage même pas de lui mentir, l’inverse même de sa tendance habituelle dans ce genre de situation) et que son opinion de lui change. Et pourtant, cette fois, quand il croise son regard, il sent un étrange calme l’envahir. Cette sérénité se répand dans son torse, soulève ses pensées comme pour les ramener sur une rive tranquille. Peut-être qu’elle ne ressent pas ce qu’il ressent. Cette pensée le rend infiniment triste, mais pas plus que l’idée que ses yeux n’existent plus dans sa vie. Il lui doit toute la vérité, même au prix que leur relation en reste là. Du moment qu’elle continue d’exister même en marge de sa vie, même auprès de Mengwu… Le coeur de Quon se serre dans sa poitrine, sa bouche toujours étirée d’un léger sourire, comme si il ne redoutait pas, déjà, sa réaction. “It’s a little one-sided game between my brother and I,” explique-t-il lentement, sans cacher quoique ce soit de la vérité. “Well, between my siblings and I really. I have a tendency to prank them, you see, especially when they least expect it. I assumed the juice would be Mengwu’s and had slipped a hiccough sweet in it.” Son sourire prend des teintes piteuses et incertaines, embarrassées. “It’s a little candy that gives the hiccups to whoever eats it. I thought it would be funny.” Et clairement, ça ne l’aurait pas été, pas devant Shaula du moins. Ses yeux se voilent puis se baissent, honteux - encore plus que si sa farce avait été mise à jour ou que Mengwu l’aurait réprimandé en bonne et due forme. Quon s’excuse rarement de ses blagues vaseuses, et encore moins avant autant de sincérité: “I’m very sorry. It was in bad taste.
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quon wang
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“Oh.“ Shaula garda ses yeux sur lui, quand bien même il détourna les siens avec un rire gêné, et quand bien même l'embarras cuisant de leur première rencontre lui revenait encore parfois en tête ; en silence elle observa ses doigts fins glisser dans ses cheveux lisses, les traits doux de son visage, la réflexion qu'elle pouvait lire jusque dans son regard échappant au sien, attendant patiemment une réponse à sa question.
Puis Quon raccrocha son regard, sans se départir de son sourire embarrassé. “It’s a little one-sided game between my brother and I. Well, between my siblings and I really.“ Un jeu ? Shaula, qui n'avait connu qu'un sérieux austère avec son frère, l'écouta avec attention. “I have a tendency to prank them, you see, especially when they least expect it. I assumed the juice would be Mengwu’s and had slipped a hiccough sweet in it. It’s a little candy that gives the hiccups to whoever eats it. I thought it would be funny.” Oh.

Une lueur de compréhension éclaira ses yeux clairs, tandis qu'elle détaillait de nouveau le visage de Quon, offert lorsqu'il baissa de nouveau les yeux comme un enfant pris en faute – une plaisanterie entre deux frères, sensiblement innocente en dépit de leurs âges (si Shaula ne lui avait pas demandé le sien, elle pouvait lire sur ses traits que quelques années le séparaient de Mengwu, et donc d'elle).
Immature, aurait commenté Lesath avec un reniflement dédaigneux ; Shaula avait, elle, un tout autre regard sur le sujet, et la sincérité factuelle de Quon rendait honneur à sa promesse. La preuve qu'elle pouvait en effet lui demander ce qu'elle voulait – anything.

Quelque chose remua légèrement au creux de sa poitrine, comme un souffle d'air frais, à cette perspective. “I’m very sorry. It was in bad taste.” Un léger sourire fila sur les lèvres de Shaula, face à l'embarras véritable de Quon. “It's alright, you apologised plenty already.“ En dépit de l'interruption brutale de son frère – Shaula se redressa légèrement sur le banc, dénouant légèrement ses doigts pour relâcher la tension dans ses phalanges. “And I'm sorry, too, for the way my brother talked to you.“ Suite à l'incident du jus de fruit, et dès son introduction, auprès des jumeaux ; Lesath ne s'embarrassait ni des politesses, ni du regard des autres – une qualité formidable, que Shaula lui enviait et qui parfois se transformait, en public, en un défaut abrupt et impoli. “He can appear rather... curt, sometimes.“ Et un sourire d'excuse para ses lèvres, ses yeux rivés sur lui – elle n'avait pas détourné le regard depuis de longues secondes, l'observant discrètement, happée par ce calme qu'il diluait par sa voix tranquille et rassurante, détendant ses nerfs tendus face à cette situation inconnue qui n'avait, pour elle non plus, rien d'étrange.

Elle avait envie de le connaître, sans oser totalement le faire – poser des questions personnelles lui semblait indiscret, dans ces conditions, quand bien même ils s'étaient déjà croisés ailleurs, avant, sur un autre plan ; quand bien même Quon, elle pouvait le lire dans ces yeux noirs qui manquaient de faire rater un battement à son cœur, lui aurait répondu avec la même sincérité brute, une authenticité qui l'arrimait à lui, en dépit de la nervosité qui parcourait encore son corps, habitué à se protéger de l'extérieur.
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