BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 But for now it's time to run (moon)

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But for now it's time to run
La cavalcade semble ne jamais vouloir cesser. Elle court, elle court, comme elle n’a jamais couru. Elle aurait préféré voler, fendre l’air, filer dans les cieux. Mais à la place, elle est cantonnée au sol et sa course est bien moins aisée. Il lui faut rivaliser d’ingéniosité pour s’aiguiller sur ce terrain qu’elle connait encore bien mal, slalomer entre les arbres, s’accroupir derrière les moindres rochers pour espérer se dissimuler. Les cris ne cessent jamais et le danger est partout. Elle est bien mal armée dans ce nouvel univers, ne connait pas encore assez ses coutumes, les meilleures techniques pour survivre dans cet environnement hostile. Se contente de faire ce qu’elle peut, de suivre son instinct, le loup qui hurle en elle et la porte plus loin que n’importe quel humain. Elle trace son chemin seule, craint trop les regards lourds qui s’échangent entre les condamnés. A bien saisir les alliances qui se nouent, les rivalités qui se créent, sans oser y prendre part. Les lycanthropes ont beau la jauger et l’inviter, elle a cette méfiance qui s’est formée au fil des années et refuse de la quitter, ce mauvais pressentiment à l’entente du mot meute, ou même d’un semblant de groupe. Eternelle outsider, elle préfère encore sa solitude, pour le moment, n’est pas prête à risquer sa peau dans une entreprise plus dangereuse. Au moins, elle est sûre de pouvoir compter sur elle-même. Se joue des quelques aides qu’on lui offre, des mains qu’on lui tend, profite encore de l’accalmie accordée aux nouveaux arrivés. Elle n’a d’autres ennemis que les sorciers qui s’acharnent sur les prisonniers, joue seule sa vie aux battues.

Mais les trois sons de cloches qui annoncent le début des battues résonnent déjà dans ses os, macabres, lui tirent des frissons. Elle a tôt fait d’endosser les vilaines habitudes, de comprendre les leçons apprises à force de coups. N’a guère attendu pour entamer sa fuite, s’est retrouvée là, déjà loin du camp qu’on leur a alloué. Maigre pitance, faut dire. Rien n’est bien rassurant, pas même le semblant d’abri qu’on leur offre, et elle préfère encore être là, au-dehors. A courir, frémir de peur à chaque bruit, ne jamais oser trop s’avancer. Louve discrète, prédateur passé proie, elle se joue des ombres et des dénivelés, du moindre abri que le terrain lui offre. Presque rassurée par ce début de partie, par sa capacité à se débrouiller, pour ses deuxièmes battues.

Avant qu’on ne la détrompe, ne lui fasse ravaler son optimisme. Elle les perçoit bien avant qu’ils ne soient sur elle, forte de ses sens affutés, mais ils ont pour eux leur magie, trop cruelles, et elle est soudain bien vulnérable, face aux sorciers. Ne lui reste que la fuite, lorsqu’elle se décide une énième fois à pousser sur ses jambes, une course effrénée, poursuivie par les rires et menaces des ennemis qui se glissent dans son sillage. Elle doit se faire violence pour ne pas seulement courir, au risque de tomber sur d’autres sorciers, toujours écouter son environnement, rester à l’affut. Dérape dans la terre meuble, aperçoit l’eau qui brille, au loin, entre des branches, entend les vagues se briser sur la plage. Entame un violent dérapage pour changer de direction, en percevant d’autres approches face à elle. Dévale un talus, le cœur galopant, sans craindre la chute lorsqu’elle saute, se réceptionne d’un roulé-boulé maitrisé avant de tout aussi vite bondir sur ses jambes. Elle ne perd jamais un instant, refuse de se laisser surprendre, se contente d’agir, de suivre ce foutu instinct de survie qui ne semble pas lui faire défaut.

C’est un sort qui la surprend, lui entaille la peau, fait déjà couler le sang, agite son odorat, la fait frissonner. La douleur est là, palpitante, mais elle l’ignore sans mal, ne se fit à rien d’autre que le besoin de fuir, ou de s’abriter. Et elle croit déceler son salut dans un abri, alors que les voix s’estompent, s’éloignent. Elle se réfugie là, décèle trop tard la respiration sifflante qui l’accueille dans cette cachette improvisée. « Oh fuck. » Mais elle reconnait facilement un visage qui – elle le pense – n’est qu’ami. Moon s’est suffisamment préoccupée d’elle pour éveiller la suspicion, mais elle a vite appris que son aide n’était pas si inutile que ça. Déjà calée près de la jeune femme, elle ne cherche pas la politesse, pas dans cette situation, aux aguets, tous ses sens alertes. « On est pas safe là. » Elles ne le seront jamais. Rapidement, elle vérifie l’état de sa blessure, seulement superficielle pour son plus grand bonheur. Une simple piqure de rappel. Qui pourraient n’être que le prologue à pire, bien pire, si elles se font attraper. « Faut bouger. » Ils ne sont pas loin, trop près, et elle en frissonne, déteste en savoir autant, percevoir aussi bien le danger. Sans savoir s’ils peuvent être aussi clairvoyants qu’elle. Tous les coups sont permis et ils ont bien tout ce qui leur manque : la magie. « Ils vont nous trouver. » Ça donne inéluctable, dans sa bouche. Elle ressasse sa rage, déjà prêt à bondir, jette un coup d’œil à sa compagne d’infortune, pressée par le danger qui rode, et ne cessera jamais de roder. Plus préoccupée qu’elle ne voudrait se l’avouer.

@Moon Shadow
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tw : sang

La cloche a sonné. Ce bruit résonne dans sa tête, jour et nuit. Tant, et si bien, que parfois, elle a l'impression de l'entendre vraiment, alors qu'il n'en est rien. Même si les Battues n'ont lieu qu'une fois par mois (en théorie), la peur est constante. Moon n'a jamais connu ça, cette instabilité constante. Elle était une star, fut un temps. Temps, qui lui paraît si lointain. Elle se souvient à peine de son ancien appartement. Tout ce dont elle se rappelle, c'est quand elle travaillait pour les Walsh, puis sa fuite, la vie rudimentaire au sein de l'Ordre et la capture. Elle ignore depuis quand elle est sur cette maudite île. Au début, elle faisait des bâtons sur un muret, pour ne pas perdre la notion du temps. Faye lui a dit, qu'elle finirait par abandonner, et c'est bien ce qu'elle a fini par faire. Elle croit, qu'elle est là depuis cinq ans ou peut être six ? Elle se demande, ce que fait Andrés. Est-ce qu'il se souvient d'elle ? Parce que, elle, se souvient à peine de lui. Il n'y a que son nom, qui trotte dans sa tête, comme celui de Raf. Parfois, Moon essaye de se rappeler des éléments de sa vie d'avant. Elle se force à trouver le nom de ses parents, sa maison à Poudlard, sa tenue préféré, les paroles de ses chansons. Il n'y a que ça, qui reste encore un peu dans sa tête. Elle chante parfois, ses tubes planétaires. Jamais bien longtemps, parce que ça lui fait mal. Elle chante, pour se rassurer, qu'elle n'a pas encore tout perdu, qu'ils ne lui ont pas encore tout pris. Moon est incapable de savoir à quoi elle ressemble, et elle s'en fiche maintenant. Cela aurait été impensable au début. Tout, ce qu'il lui reste à présent, c'est ce vide constant. Elle a l'impression d'avoir perdu la tête, depuis qu'elle est ici. Herbert a bien réussi à lui trouver quelques plantes, qui remplacent sa poudre magique. Ils ont aussi une espèce de liqueur infâme, mais qui fait l'affaire. Sur cette île, Moon a fini par trouver une famille, un semblant de vie. Ce qu'elle avait avant, a fini par ne plus vraiment lui manquer. Elle a oublié, ce que c'est, que d'avoir tout ce qu'elle veut, d'être dans un confort indécent, de vivre sans penser aux conséquences. Elle a oublié tout ça. Maintenant, la née moldue ne pense qu'à sa survie.

Aujourd'hui sera plus compliqué, que hier. Parce que, la cloche a bel et bien retentit, cette fois. Ce n'était pas son esprit. Tout est allé vite, comme d'habitude. Ils ont tous commencé à prendre la fuite. Même si Faye lui a appris des techniques de défense, Moon est loin d'être capable de prendre à parti un sorcier, encore moins alors, qu'ils ont tous une baguette, et elle non. D'abord aux côtés de Herbert, ils ont finit par être séparés. Evidemment, tout était fait exprès. Ils s'amusent plus, lorsqu'il s'agit d'une chasse privée. Elle court, jusqu'à en perdre son souffle. Elle connaît les moindres recoins, où elle peut se cacher, mais eux aussi. En essayant d'éviter un sort, Moon tombe sur une pierre, et s'entaille le genou. Elle passe sa main dessus, et celle-ci devient vite rouge écarlate. Une grimace de douleur déforme son visage. Elle essuie sa paume contre sa chemise, lui servant de veste. Celle-ci, déjà tâchées de part et d'autre, devient à son tour écarlate. A l'aide d'un tronc d'arbre, elle arrive à se relever. Elle sait, que si elle reste là, elle finira par mourir ou pire. Au loin, elle aperçoit la petite cabane de la forêt. Moon la connaît bien, pour y avoir passer pas mal de temps pendant les Battues. Elle pousse la porte, et s'assoit rapidement contre un des murs. Le souffle coupé, elle essaye de reprendre sa respiration. Elle attrape une petite fiole, se trouvant dans sa poche, et verse une partie du contenu sur sa plaie. C'est un désinfectant, qu'elle a reçu un jour grâce à un donateur. Moon entoure son genou d'un morceau de tissu trouvé là, pour éviter, que ça ne saigne de trop. Peu de temps après, la porte s'ouvre, et tous ses sens sont en alerte. Impossible de sortir autrement que par la porte, sauf peut-être par la fenêtre sur le côté gauche. Mille et un plans se bousculent dans sa tête. Finalement, c'est la silhouette de Rena, qui apparaît, et un soulagement s'empare d'elle. La louve s'empresse de venir à ses côtés. ─ On ne pourra pas rester là éternellement c'est sur. Surtout, s'ils te suivent. Moon râle entre ses dents, alors que Rena lui parle, comme si elle avait passé des années sur cette île. ─ Montre moi ta plaie. Je vais y mettre un peu de désinfectant. Après ça, on peut réfléchir à un plan pour s'en sortir. Sans plus attendre, elle attrape le bras de la louve, et vient verser quelques gouttes du remède dessus. Elle arrache un morceau de tissu, de la tenue de Rena, et fait un bandage de fortune. ─ Voilà, c'est déjà mieux. Elle s'essuie les mains sur sa chemise, encore. ─ Ils étaient combien à te poursuivre ? Il faut évaluer leur nombre. J'en avait deux à mes trousses.
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Les barrières tombent, en pareilles heures sombres. Ne reste que la franchise et le plus simple des instincts : la survie. On ne s’embarrasse guère de politesse, une certaine familiarité nait des pires dangers dont l’on s’en sort ensemble. Elle ne pose pas de questions, Moon, ne cherche pas à enrichir la conversation de quelques mondanités, va droit au but. On aurait pu penser qu’il en serait tout autre d’une ancienne star planétaire, d’une chanteuse internationale. Rena le pensait. Et c’est soudain étrange de se retrouver en pareille situation avec elle, de ne même pas reconnaitre la jeune femme loin de la lumière des projecteurs. De parvenir à compter un tant soit peu sur elle, de se joindre à elle dans une quête pour la survie. De lui reconnaitre une expérience et des connaissances qu’elle n’a pas, elle. Elle remballe sa fierté, Rena, au moins pour un temps, hoche la tête et suit le mouvement, lui accorde un brin de confiance, pour cette occasion. Encaisse les reproches sans chercher à se défendre. Elles ont autre chose à faire que se prendre la tête. Si elles survivent cette fois-ci, elles auront bien tout le loisir d’en reparler plus tard. Alors elle se tait, tend diligemment son bras, hausse un sourcil, sans réussir à vraiment s’amuser au vu de la situation. « J’suis pas sûre qu’ce soit vraiment le lieu ni le moment pour commencer à s’arracher nos vêtements, non ? » Elle a l’œillade joueuse, mais la répartie est bien vite enterrée sous le sang-froid qui prime pour jouer leur survie. Aucune des deux ne compte ruiner leurs chances.

Plus pragmatique, elle fait déjà le compte, repose l’arrière de son crâne contre le mur, fait mine de réfléchir mais, surtout, d’écouter. « Y’en a deux qui me coursaient, mais ils sont plus nombreux. » Ils ont toujours été plus nombreux, et ne cesseront jamais de l’être. Ils grouillent sur l’île, ce soir, sont partout, s’en donnent à cœur joie. S’amusent bien trop au détriment des autres. « J’imagine que les deux qui te coursaient les ont rejoints. » Ça ne fait aucun doute, aux cris qui résonnent, aux rires qui se répondent. Aux pas empressés qui vont et viennent. L’oreille tendue, elle écoute, Rena, sans être sûre de ce qu’elle perçoit. Elle n’a plus même confiance en elle-même, quand la magie s’en mêle, terriblement traîtresse. « Personne d’autre, je crois. » Elle sonde l’air, le tam-tam régulier contre la terre, les voix qui s’emmêlent, emplissent l’air. Ils sont de terribles envahisseurs, prennent possession de ce territoire, venu exterminer ceux qui y survivent tant bien que mal. Elle a encore du mal à s’acclimater à cette façon de voir le monde, à cette nouvelle réalité, se greffe au système comme elle le peut. « Quoique… p’t’être un… » Un de plus ? Ou n’est-ce qu’un énième mirage, provoqué par sa paranoïa exacerbée ? Elle n’en a aucune foutue idée, se contente de ce qu’elle perçoit, de transcrire ce qu’elle peut. « Mais c’est plus lointain. » Mais il y en a bien d’autres, des personnes plus lointaines, qui pourraient finir par les retrouver eux aussi. Elles ne seront jamais à l’abri. « C’est déjà bien assez, reste qu’à prier pour qu’ils rameutent personne d’autre. » La pire de ses craintes, de finir dans un traquenard, au milieu de bien trop de sorciers pour pouvoir espérer s’en sortir. La fin guette à chaque tournant. Et elle ne sait trop si une compagnie est vraiment un atout dans ce jeu. « Tu vas pas courir bien vite, hein ? Ou c’est superficiel ? » A aviser son genou ensanglanté, elle est déjà amochée, sans que Rena ne puisse bien évaluer son état. Et ne se sent guère l’âme d’un chevalier servant pour porter Moon en pareilles conditions. « Je fais diversion ou t’as un plan de secours ? » Après tout, c’est bien elle la plus expérimentée des deux, et elle ne doute pas que l’ancienne chanteuse ait pu se retrouver dans de pareilles situations bien avant son arrivée. Elle saura sûrement mieux la guider que ses stratégies foireuses et l’instinct du loup qui gronde en elle, ne supporte l’idée d’être une proie, préférerait mille fois jouer le rôle de prédateur. Sans comprendre que la tendance s’est inversée et que les choses ne bougeront pas avant un long moment. Réduite à jouer les lapins aux longs crocs, à se débattre contre le destin pour ne pas seulement en être le jouet.

@Moon Shadow
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tw : évocation de la mort et de la torture

La situation est critique. Moon sait, qu'ils ne meurent jamais pendant une Battue, mais ils ne sont pas épargnés. Elle se rappelle encore des crucio lancés sur elle. La douleur est plus insupportable, que la mort. Les sang-purs, qui viennent ici les traquer, prennent un plaisir non dissimulé à les torturer autant, qu'ils le peuvent. Elle se demande bien, si ces événements sont retranscrits dans toute la société sorcière ou non. C'est une question, qu'elle s'est toujours posée. Est-ce que tout le monde sait ce qu'il se passe ici ? Est-ce que l'Ordre sait ? Est-ce que tous les sorciers anglais sont au courant et ne font rien pour changer ça ? Quand on tourne en rond sur une île, on a le temps de réfléchir, et ces pensées lui donnent envie de vomir. Mais là, elle n'a pas le temps de réfléchir à ça. Elle doit sauver son cul, et celui de Rena maintenant. Cette dernière en profite pour flirter, et elle doit avouer être un peu étonnée. Elle ne pensait pas vraiment intéresser la louve, et pourtant. ─ Dans un autre contexte, je t'aurais arraché un autre vêtement, croit moi. Elle arque un sourcil, rentrant dans son jeu, avant de revenir au présent. Elles sont blessées, mais ça devrait aller, ça aurait pu être pire. En revanche, elle ignore combien sont à leurs trousses.
Rena se met à énumérer, tout en réfléchissant. Deux pour elle, deux pour Moon, plus un autre visiblement. Les sens développés de la louve sont bien utiles en ce moment critique. ─ Cinq donc... Ca va être compliqué, je préfère ne pas te mentir. Elle en avait rarement eu autant sur le dos. La cloche avait sonné, il y a quatre voire cinq heures maximum, ce qui veut dire, qu'elles ne sont pas prêtes de sortir de cette affaire. ─ Je ne pense pas, qu'ils vont ramener d'autres sorciers avec eux. Ils se concentrent sûrement sur les autres prisonniers. Elle espère, que tous vont bien. Elle pense à Herbert, Faye, Javi et les autres. Moon a toujours été une bitch égoïste, toute sa vie, mais elle a changé depuis Gracefield. Cette maudite île changerait n'importe qui de toute façon.
Rena finit par poser son regard sur le genou de la née-moldue, et lui demander si elle saura courir ou non. Si elle lui répond que non, que fera-t-elle ? Elle va la laisser là ? ─ Ce n'est qu'une égratignure. Je peux courir. Certainement moins vite que toi, mais ça ira. Elle ne prétend pas être au niveau d'une lycanthrope du tout. Mais, elle a fini par se débrouiller au fil des années. Son cardio s'est nettement amélioré. Elle partait de zéro après tout. Rena finit par lui demander, quel est son plan. Le soucis, c'est qu'elle n'en a jamais. Ca ne sert à rien ici. Chaque plan finit par foirer. ─ Tu penses vraiment, que je vais te laisser faire diversion toute seule et me casser ? Elle arque un sourcil. Il fut un temps où elle aurait fait ça, mais plus maintenant. ─ Il faut, que l'on trouve un endroit caché où on sera protégées, comme une grotte ou un truc du genre. Il y en a plusieurs dans les criques vers la plage, mais c'est à trois kilomètres au moins. Elles n'ont que cette solution-là. ─ On peut faire croire, qu'on se dirige vers le centre de l'île, mais on déviera juste avant direction la plage. Il faudra juste attendre la fin de ce cauchemar ensuite. Elle regarde Rena dans les yeux. ─ D'accord ?
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TW violence

La situation échappe à tout sens commun, et elle se retrouve bien idiote, là, terrée dans son trou, à observer Moon, à espérer qu’elle lui sorte soudain une solution miracle de son chapeau. Comme si c’était possible. Elle ne devrait pas ainsi attendre d’une autre, compter trop sur une aide qui ne lui sera sûrement guère utile, dans cette situation-là. Difficile à dire, à expliquer, ce qui la fait vraiment demeurer là, plutôt que de se tirer aussi vite que possible, comme elle a déjà pu le faire tant de fois. Elle connait si bien l’art de la fuite, s’en est fait une spécialité. Un peu dure à manier, lorsque l’on est enfermé sur une île, et que rien ni personne ne pourra vraiment l’en sortir. Il n’y a rien pour se sauver, ici. Ils sont tous condamnés. « Bon, un peu d’optimisme, hein. » Elle n’y croit pas elle-même, doit se faire violence pour ignorer les paroles de sa compagne d’infortune comme ses propres pensées. Se concentrer sur l’extérieur, percevoir le monde qui bruisse autour d’elle, plutôt que de se confondre dans sa terreur. « Ça nous tuera pas d’y croire. » Qu’on peut y arriver. Qu’on peut s’en sortir. Qu’on reverra la lumière du jour. Ses yeux se détournent d’eux-mêmes, refusent de trop s’égarer dans ceux de Moon, de peur de ne pouvoir soutenir le mensonge. L’extérieur est plus confortable, alors qu’elle cherche le moindre signe de vie, traduit les sensations qui remontent jusqu’à elle, ces myriades de bruits, ses sens décuplés qui sont bien son principal atout en cette situation. « Attends mon signal. » Tapie dans l’ombre, prête à bondir, elle écoute attentivement, interprète le moindre signe pour deviner les mouvements de leurs prédateurs. Espère ne pas se tromper, l’espère très fort, sans pouvoir vraiment se faire confiance. Jamais complètement. « Go ! » Elle lui laisse à peine le temps de réagir, s’empare déjà de son bras pour la tirer vers elle, se relève d’un mouvement brusque, déjà sur le qui-vive, les yeux braqués sur le dos du dernier sorcier qui vient de passer, à chercher dans le coin. La tentative de contournement est maladroite, elle ne se fait guère d’illusions sur ses tentatives de réussite, mais réussit au moins à s’éloigner un minimum avant que l’alerte ne soit donné, qu’un regard ne s’égare sur elle, finisse par les repérer. « Cours ! » L’ordre est impérieux, ne lui laisse surtout pas le choix. Si elle ne court pas, elles sont mortes.

Ça crève les yeux, qu’elle est plus lente, Moon. Qu’elle se débat avec sa condition humaine, ses jambes maigrelettes, son cœur si faible. Que Rena la distance facilement, trop facilement, y prête à peine attention, finalement, trop concentrée sur sa propre survie. A oublier que ses chances de s’en sortir, aussi futiles soient-elles, sont encore au-dessus de la moyenne. C’est trop tard, quand elle se retourne enfin, qu’elle se retrouve seule, au milieu des grands arbres, à espérer une aide divine. Alors qu’il n’y a personne d’autre qu’elle, qu’elle s’est perdue, et qu’elle ne peut qu’entendre, sans ne rien voir, des signes de vie, non loin, deviner la présence de Moon aux environs. « Fuck ! » Elle pourrait tout aussi bien rester là, tracer sa route, profiter de l’accalmie. Mais encore une fois, elle choisi l’insensé, tourne les talons, se précipite vers le danger, sur le qui-vive, n’ose jamais trop se découvrir, les yeux scrutant les fourrés, le moindre mouvement indiquant une présence menaçante. Avant d’enfin localiser Moon, de discerner le théâtre du drame, en contrebas. Trop peu de temps pour agir, pour vraiment réfléchir. Elle dévale la pente, maintenant un équilibre précaire, moitié courant, moitié glissant. L’adversaire a à peine le temps de se retourner, de s’apercevoir de sa présence qu’elle est déjà sur lui, use de toute sa force et de son élan pour le tacler, l’entrainer au sol. L’arme se brise dans la manœuvre, et, déjà relevée, elle ne perd pas de temps pour piétiner les restes de la baguette, les confondre avec le sol de la forêt, avant de jeter un regard furibond vers Moon. C’est étrange, ce premier réflexe qu’elle a. De détruire plutôt que de récupérer l’arme pour s’en servir, de cherche une fibre de magie au bout de ses doigts. Elle a abandonné tout espoir de magie depuis longtemps, ne se pose même plus la question, compose avec, agit, pousse Moon en avant, la presse, jette des regards alertes derrière son épaule, sans comprendre pourquoi diable la jeune femme était seule avec lui, pourquoi diable elle est retournée la chercher. « Bouge ! Bouge, bordel, Moon ! » Il y a une mince fissure dans son sang-froid, une peur qui perce dans sa voix, alors qu’elle la bouscule, la fait partir en avant, ne peut considérer l’idée de rester ici trop longtemps, à la merci du moindre danger.

@Moon Shadow
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tw : sang, torture
Moon sait pertinemment, qu'elle n'est pas douée pour la stratégie. Elle a déjà compris ça, depuis plusieurs mois voire années. Mais là, elle n'a pas le choix. Elle doit trouver une idée, pour qu'elle s'en sortent saines et sauves. Rena est loin d'être une habituée des Battues. Dans le fond, est-ce que l'on s'habitue vraiment, un jour, aux Battues ? Probablement pas. Evidemment, il y a des réflexes et des habitudes, qui voient le jour. Mais, Moon ne sera jamais familière, avec cette angoisse qui monte en elle, avec cette peur constante qui ne la quitte jamais. Elle a appris, avec le temps, à ne plus trop montrer toutes ses émotions, cela ne l'empêche pas de les ressentir pleinement. Pourtant, cette fois, c'est à elle de prendre le lead, au moins temporairement, le temps qu'elles sortent de là saines et sauves. Son plan n'est pas très élaboré, mais il devrait suffire pour cette fois. Attendre dans une crique est toujours une bonne idée. Les chasseurs ne s'aventurent pas si loin, et elles pourront les entendre venir si jamais. Le seul problème est de l'atteindre.
Ses yeux plantés dans ceux de Rena, elle l'écoute, essayer de leur donner un peu d'optimisme, un brin de lumière. Moon soupire. Elle veut y croire aussi. Elle sait, de toute évidence, qu'elle ne va pas mourir ici, pendant une Battue. Impossible pour Zabini de laisser cela se produire. En revanche, elle va morfler, et finira peut-être pas crever quelques jours plus tard d'une quelconque plaie, infligée par magie. Elle finit quand même par hocher de la tête, confirmant ainsi les propos de la louve. ─ C'est évident, que ce n'est pas notre optimisme, qui nous tuera, mais plutôt ces psychopathes dehors. Elle hausse ses sourcils, sur la fin de sa phrase. Rena a du mal à soutenir son regard, et elle ne peut pas lui en vouloir. Elles se connaissent à peine, et sont obligées de survivre ensemble, alors qu'il est plus facile de s'enfuir seul. A son tour, ses yeux vagabondent un peu partout, se posant au hasard sur une fissure dans un mur ou une flaque d'eau sur le sol.


Après avoir élaboré le plan, il faut le mettre en oeuvre. Le temps avance, et elles seront coincées comme des rats, si elles n'agissent pas. Son cœur bat la chamade. Moon déglutit. Elle regarde Rena, alors que celle-ci fronce son regard et semble chercher ou sentir quelque chose. ─ Noté, dit-elle. Moon se relève un peu, prête à courir quand le signal sera donné. Elle peut entendre le vacarme, que fait son cœur contre sa poitrine. C'est presque assourdissant, dans ce silence. Vingt-seconde sans le moindre bruit, pas même de leur respiration respective, et le signal tombe. Rena attrape son bras sans réfléchir. D'un mouvement rapide, elle se relève complètement, essayant d'ignorer ses diverses douleurs, notamment celle à son genou. Sortant rapidement de la cabane, elle pose ses yeux apeuré sur la Marsh, avant de l'entendre lui ordonner de courir. Elle prend une inspiration, avant de s'exécuter. Moon ne regarde pas derrière, ni devant elle. Elle court, jusqu'à en perdre le souffle. Elle court, malgré la douleur, qui tord son visage. Elle court, pour sauver sa maigre vie. Trop concentrée, pour ne pas s'emmêler les jambes, Moon ne remarque pas tout de suite, que Rena est déjà bien loin devant. Elle n'aperçoit même plus sa chevelure courte, et sa silhouette élancée. Elle n'a pas non plus remarqué, qu'un sorcier avait été plus malin qu'elles, et s'était déjà lancé à ses trousses. Les sortilèges fusent. Il y a des explosions autour d'elle, puis elle se sent tomber, sans avoir aucun contrôle sur ses propres jambes. Le choc sur l'herbe est rude. Elle manque de se manger un rocher en pleine figure. Soulagée, que son visage reste intact, pour le moment. ─ Tu fais moins la fière maintenant. Moon peut l'entendre, c'est mauvais signe. Malgré tout, elle réussit à se relever, mais chancelle un peu, une fois sur ses jambes. ─ On dirait, que j'ai tiré le gros lot. Il pointe sa baguette dans sa direction, et elle ne peut rien faire, sans risquer de se prendre un sort en pleine tête. ─ Tu as perdu ta voix hm ? Ce n'est pas dans tes habitudes pourtant. ─ Je (..) Le sorcier maîtrise les sortilèges informulés, de toute évidence, puisqu'il lui lacère la peau de son avant-bras, lui arrachant un cri de douleur. Automatiquement, elle pose sa main sur la plaie ensanglantée. ─ Je crois, qu'ils nous restent quelques heures d'amusement. Moon fait quelques pas en arrière, cherchant une issue de secours, mais elle n'en voit pas. Il va la laisser mourir ici, se vider de son sang probablement, mais comme cela arrivera après les Battues, il y a prescription évidemment.
Il n'a pas le temps de continuer, que quelqu'un lui saute dessus, le faisant tomber à terre. Sa baguette roule sur le sol, et est rapidement mise en morceaux par... Rena ? Moon fronce son regard, pour être sûre d'elle. Elle est à la fois étonnée, à la fois contente de la voir. C'est un move stupide pour la louve, qui pourrait être déjà très loin. Elle est revenue pour elle, pour la chercher, pour la sauver. Elle assiste impuissante à la scène, et ne réagit pas quand Rena l'ordonne de bouger. Sans réfléchir, elle frappe, d'un coup de pieds, dans l'abdomen du sorcier. Puis, elle prend la main de la Marsh, et l'entraîne avec elle. Il faut profiter, que le chasseur soit à terre, pour courir direction leur planque. ─ On y va ! Moon voit bien, que Rena se force à courir à sa vitesse, alors qu'elle pourrait déjà cavaler loin devant elle. Sur leur chemin, aucune trace d'autres sorciers fort heureusement. Après un certain moment, la plage se dessine sous leurs yeux. Moon marche devant, en direction d'une crique qu'elle connaît bien. ─ Par ici. Elles marchent un peu dans l'eau, jusqu'à s'échouer littéralement, sur le banc de sable à l'abris des regards. Moon s'assoit, puis s'allonge, et reprend son souffle. ─ Merci, finit-elle, par murmurer à la louve, sans la regarder pour autant, fixant le plafond de la grotte.
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TW sang

L’adrénaline lui coupe les jambes, l’empêche bien de réagir, de poser son attention autre part que sur ce besoin viscéral qui lui tord l’estomac, cette alerte qui gémit dans sa tête. Cours, cours, courrez tant que vous le pouvez encore. Elle ne prend même pas le temps de féliciter l’insurgée de son coup de pied bien placé – quand bien même elle en est sacrément fière – préfère se glisser à sa suite, la bousculer, la presser, la faire avancer, coûte que coûte. Il lui faut bien se forcer, pour ne pas la distancer, ne pas lui en demander trop, bien plus que ses jambes pourraient donner. Elle en serait presque à l’attraper et la porter tout le long du chemin, si cela avait pu les faire avancer plus vite. Mais à la place, elle se contente de garder sa main dans la sienne, de jeter de vifs coups d’œil autour d’elles, de rester alertes, bien trop inquiète quant à leur sort. De se laisser entrainer par Moon, la suivre aveuglément, sans bien savoir où le temps les mènera, si une patrouille ne les surprendra pas. Faut croire que la chance leur sourit, pour qu’elles fassent ainsi leur chemin sans ne croiser personne d’autre, pour qu’elles puissent ainsi se glisser sur la plage. Terriblement à découvert. L’angoisse lui vrille le cœur, mais rien ne semble trahir une autre présence dans les sous-bois alors qu’elles s’enfoncent dans l’eau, encaissent quelques vaguelettes jusqu’à se glisser à l’abri et enfin trouver refuge dans une grotte abrité des regards.

Elle a du mal à s’y faire, à l’idée qu’elles n’ont plus à courir, seraient presque en sécurité. Le pouls peine à redescendre et se calmer, encaisse l’adrénaline procurée par le danger. La rechute est dure, alors qu’elle reste là, avachie contre le mur, à reprendre son souffle, tendre l’oreille. C’est un réflexe durement acquis, de ne jamais baisser sa garde, toujours se tenir prête à réagir. « De rien. » qu’elle grogne, sans être sûre de vraiment savoir faire face à des remerciements, et à ce qui l’a vraiment agité pour agir de la sorte. Il lui en faut, du temps, pour se calmer, retrouver un semblant de conscience dans les ombres qui s’étirent autour d’elles, terriblement menaçantes. Elle a du mal à y croire, à ce semblant de confort, fixe l’horizon, l’entrée de la grotte, comme si Lord Voldemort en personne pouvait en sortir. « Tu penses qu’ils viendront pas fouiner ici ? » Trop peu expérimentée encore dans ce drôle d’exercice que sont les battues, elle tâtonne et apprend un peu plus chaque fois, sans savoir comment faire sa place dans ce monde couru de dangers. « Enfin, avec le boucan fait dans l’eau pour atteindre c’te grotte, on s’ra prévenues si y’en a qui s’avisent de débarquer. » Elle se rassure comme elle le peut, détourne le regard – mais pas les oreilles – cherche tant bien que mal une distraction en observant le profil de Moon. « Il voulait quoi ? J’ai déboulé sans essayer de comprendre ce qu’il disait. » La question brute tombe, alors même qu’elle en connait déjà bien la réponse. Ils veulent tous la même chose. Satisfaire leurs pires vices à l’abri des regards, faire couler le sang. Sang qu’elle réalise enfin, alors que son nez s’est déjà trop longtemps habitué à l’odeur, pour vraiment s’en étonner. « Putain tu saignes. » Bien sûr qu’elle saigne. Il n’y a personne pour ressortir indemne d’une battue. Ça n’existe pas, dans leur monde. « T’as encore de ton truc-là ? Ou t’as tout utilisé ? On lavera à l’eau de mer, autrement. » Toujours mieux que rien. Elle se raccroche désespérément à des solutions aussi matérielles, faciles à appréhender. Peut-être parce qu’elle a peur d’aller plus loin, de vraiment se plonger au cœur des tourments. Les battues lui ont tout arraché, jusqu’à la parole, et sa capacité de réflexion. Les prisonniers s’apitoient trop sur eux-mêmes pour qu’elle parvienne à se couler dans ce moule, quand bien même la terreur lui broie les poumons. Plus facile, d’agir, de se rendre utile, de chercher l’occupation, toujours, pour s’occuper l’esprit. Perdu pour perdu, son haut subit une nouvelle déchirure, la manche s’ajuste comme bandage. « Ça va ? » Soudain, la voix se fait plus basse, presque pudique, en cherchant à percevoir ce qui se joue vraiment, à l’intérieur. Parce qu’ils ont tous leur lot de démons qui hurlent dans la nuit.

@Moon Shadow
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tw : mention d'agression sexuelle en termes non explicites, mention de torture, sang
Au fil des années, les Battues devenaient moins difficiles. On finit par s'habituer à tout, même aux pires horreurs. C'est ce constat, qui lui donne envie de vomir. Cette chasse grandeur nature est devenue leur quotidien. Et ça la dégoûte. Quand la cloche retentit, elle ressent toujours cette vague de stress et de peur. C'est plus fort qu'elle. Pour le reste, Moon s'y est habituée. C'est triste, mais c'est la réalité. Depuis toutes ces années, elle en a vu des choses. Des choses, que beaucoup n'oseraient même pas imaginer, même dans leurs cauchemars les plus terribles.
Cette fois, elle a eu vraiment peur. Peur, que le sorcier qui la tenait, n'use de son corps contre sa volonté. Peur, qu'il lui inflige tous les pires sévices de ce monde. Peur, que son corps ne saigne. On pourrait croire, qu'avec les temps, elle se soit habituée à la douleur, mais ce n'est pas le cas. Malgré les barrières instaurées, la moindre entaille lui arrache une sensation de brûlure au creux de son ventre. Et, en ce qui concerne son mental, elle préfère ne pas y penser. Plus elle le met de côté, et mieux elle se porte. Pense-t-elle. C'est, ce qui lui a permis de rebondir aussi facilement, lorsque Rena est venue la secourir.

Rena est venue l'aider.

Cette pensée est en boucle dans son esprit, alors qu'elle court pour s'enfuir avec elle. Aucune d'elle ne dit rien, pendant leur cavale. Autant économiser ses forces, jusqu'à ce qu'elles soient en sécurité. Les grottes sont toujours une bonne idée. Si jamais, quelqu'un ose s'aventurer, elles l'entendront marcher dans l'eau, et auront le temps de réagir. Ici, elles peuvent enfin souffler un peu. Elles échangent deux mots rapidement. Chacune tente de reprendre son souffle et ses esprits. Moon déglutit. Le silence est tel, qu'il en devient presque assourdissant. Il n'y a que le bruit des vagues, et de leurs souffles entremêlés. ─ Ils viennent rarement par ici. J'ai souvent pu m'échapper vers les criques. Et puis, oui, on les entendrait de toute façon. Cela nous laisserait le temps d'aviser une stratégie. Moon finit par incliner son visage vers la droite, pour regarder Rena. Elle est belle. Même comme ça, même pendant une Battue, elle est vraiment belle. C'est une pensée un peu étrange, surtout vu le contexte, mais Moon ne veut pas la réprimer. Elle l'a toujours trouvé belle, mais tout particulièrement à cet instant. ─ Il voulait s'amuser d'une petite séance de torture, la routine. Elle feint un sourire, qui se fane rapidement. Ce n'est pas exactement ça, enfin, ça n'est pas l'histoire complète, mais nul besoin de raconter ou de ressasser ça. Moon se redresse un peu, à l'aide de ses coudes, et finit par s'asseoir en tailleur. La remarque de Rena sur son bras lui rappelle soudainement, qu'elle a été blessée. Elle l'a presque oublié. Son regard se pose sur le filet de sang, en partie séché, en partie ruisselant. Sa gorge se serre. Elle revoit le visage du sorcier, et son sourire affreux. Elle repense à la douleur lacérante, lorsque sa peau fut coupée. Son estomac se serre à son tour. ─ Oui il m'en reste un peu. Elle sort de sa sacoche, le flacon déjà utilisé plus tôt pour une autre plaie. Un cadeau d'un sponsor, bien utile à cet instant. ─ Et voilà ! Moon applique un peu du liquide sur son avant-bras, et celui lui arrache une grimace. Elle serre ses dents. Rena arrache un morceau de son haut, pour venir bander sa plaie. Et, elle lui pose cette question si difficile. Impossible d'y répondre. Ça ne va jamais vraiment, mais il y a des jours pires que d'autres. ─ On a connu mieux disons. Elle pince ses lèvres en un petit sourire. ─ Ça ira mieux, quand je me serais un peu reposée, et quand cette Battue sera terminée. Son regard dans le sien, elle n'arrive pas à s'en détacher. ─ Merci encore. C'est sincère. Sans Rena, elle n'ose pas imaginer ce qui lui serait arrivée. ─ Et toi, ça va ?
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Il n’y a que le clapotis des vagues pour bercer leurs respirations erratiques, quelques cris d’oiseaux marins. Le reste de l’île a disparu derrière la roche, avalée par l’obscurité, dans leurs dos tournés. Elles peuvent encore croire à un certain répit, se croire ailleurs, venir à rêver de plages paradisiaques, espérer une destination plus douce. S’il n’y avait pas le sang qui les macule, la peur qui pulse dans leur cœur, l’adrénaline qui vrille encore leurs tympans. Bêtes affamées, proies laissées aux abois, elles se terrent, préféreraient encore s’enfoncer dans le sol que d’avoir à sortir à l’air libre et profiter du soleil. Il n’y a rien de bon à tirer de l’extérieur. Le monde entier devient terrifiant, lorsque la traque devient omniprésente, grignote leur vie petit à petit pour mieux les dévorer entièrement, à force. Ça ne laisse pas même les os, gratte jusqu’au fond des os, et bientôt, il ne restera rien d’eux. Quand bien même ils ont parfois quelques sursauts d’espoir, s’avancent à chercher une sortie, repousser l’inéluctable, fomenter quelques stratégies pour gagner un peu plus de temps. C’est dérisoire, la façon qu’elles ont de se rassurer peu à peu, serrée l’une contre l’autre, à croire que c’est ce genre de stratagème qui les mettra à l’abri. Mais il faut bien se réconforter comme on peut, pour garder la tête hors de l’eau et ne pas se noyer.

Ils partagent quelque chose que nul autre ne pourrait comprendre, pas sans connaitre les battues à leur tour. Pourtant, nulle proximité ne s’installe vraiment, ils ne connaitront jamais qu’une seule facette de leurs comparses, le reste appartient à une autre réalité. Et les regards qui se posent sur eux sont rarement aimables, n’amènent jamais rien de bon. Elle a bien du mal à soutenir celui de Moon, préfère encore baisser les yeux, sans vraiment savoir ce qui peut se tramer dans sa tête, pour ainsi l’observer. « La routine. » qu’elle répète, la voix atone, dévorée par cette triste réalité. Elle cherche encore à se délester d’un poids, tourne et retourne les faits dans tous les sens, sans vraiment savoir comment les choses ont ainsi pu glisser sur cette pente dangereuse. « Ça me rend folle. » L’aveu est soufflé du bout des lèvres, alors pourtant qu’il n’a rien d’honteux, ni même de secret. Ils deviennent tous fous, après tout. « Ça ira pas mieux demain, ni après-demain. Ce sera seulement le même cercle vicieux. » Boucle infinie qui ne fait que les enfoncer chaque jour un peu plus, déprécier la lumière pour se noyer dans les ténèbres. « Tu dis ça, mais ça recommencera bien assez vite. » Ils le savent tous. Ils ne sont plus naïfs. Et Moon est bien plus expérimentée qu’elle à ce jeu-là, doit encore mieux le savoir. Chaque cicatrice apporte son lot de leçon ; rien ne se perd, ils peuvent tirer des enseignements des pires horreurs subies pour mieux les éviter par la suite. « Ce s’ra jamais terminé. » Elle est amère et fatiguée, presque à deux doigts d’abandonner. Et doit se faire violence pour ne pas trembler, laisser le désespoir la consumer.

Mieux vaut relever le regard, chercher une alliée au fond des prunelles de Moon, tirer un sourire de ses lèvres asséchées. C’est par automatisme qu’elle délace la corde qui ceint son poignet, l’enroule autour de ses doigts, cherchent à s’occuper les doigts pour palier à la nervosité, et cette violence qui menace chaque fois de s’expulser pour punir le destin lui-même. « Ça t’aide, d’être connue ? » Ça tombe, question indiscrète, mais qu’elle se voit mal réprimer. Faut dire qu’il y a une curiosité vicieuse là-dedans. Difficile de se retrouver confrontée à une telle personnalité sans avoir envie d’en savoir plus et chercher la petite bête. Ce n’est pas le genre de femme qu’on s’attend à croiser au détour d’une battue, Moon. « J’veux dire, pour avoir des cadeaux des sponsors, et tout ça ? » Elle cherche encore comme un moyen de se justifier, plutôt que de plonger tête la première dans sa folie. « Y’en a qui voit ta tête, se dise que c’est quand même amusant de voir une chanteuse finir aussi, et qui se décident à te soutenir, de prolonger le calvaire pour te laisser une chance de survivre un peu plus longtemps ? » C’est d’une cruauté… comme les battues entières. Ils se régalent, à les observer ainsi, se repaissent de leur désespoir, trouve un exutoire dans leur propre malheur. Mais les inconnus ne sont guère intéressants…

@Moon Shadow
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tw : langage cru
L'accalmie ne sera que de courte durée. Moon n'en doute pas une seconde. Mais, elle veut en profiter autant qu'elle le peut. Elle doit reprendre son souffle, se reposer un peu, pour continuer à se battre après. Elle n'est pas dupe. Ces Battues ne sont certainement pas terminées. Combien de temps pourront-elles rester là ? Elles n'ont pas non plus la notion du temps. Depuis combien de temps sont-elles là ? Quelle heure est-il ? Est-ce que la nuit touche à sa fin ? Trop de questions en suspens. Alors, elle profite de l'instant, et essaye d'oublier un peu les horreurs de sa vie. Être avec Rena aide. C'est mieux de ne pas être seule dans ces moments-là. Certes, elles ne se connaissent pas vraiment. C'est l'occasion d'en apprendre plus l'une sur l'autre. Moon a toujours été intriguée par la louve. Elle ne sait pas dire pourquoi. Il y a quelque chose en elle, quelque chose qui l'attire.
Après quelques secondes de silence, Rena finit par répondre à sa question. La routine. Ce triste constat. Tout ça est devenu leur quotidien. Ils sont habitués maintenant, à cette violence quotidienne, à cette souffrance sans fin. Moon déglutit, ne sachant quoi répondre, parce qu'elle sait, que Rena a raison. Impossible de la contredire. Elle pose son regard, dans celui de la brune, alors qu'elle continue à dérouler le fil de sa pensée. Oui, elle a raison. Rien n'ira mieux demain, dans une semaine ou un mois. Ils sont coincés ici, à attendre leur sentence mensuelle, à essayer de survivre. Ce constat est cynique, terrible, effroyable. Et le plus dur, c'est qu'elle ne peut pas la contredire. Elle peut à peine essayer de la rassurer, et encore. Ce cercle sans fin, elle y a aussi pensé, elle y pense encore. ─ Oui, c'est vrai. On est coincé ici pour un moment. Il faut s'accrocher au fait, que chaque Battue a une date de fin. Même si ça recommence le mois prochain, elles ne durent jamais. On vit tous au jour le jour. Impossible de faire autrement, sinon on perd l'esprit. Elle pince ses lèvres, dans une tentative vaine de réconfort. ─ Tu finiras par t'y habituer. Je sais, que c'est horrible de dire ça, mais c'est vrai. Et, ça apaise un peu le reste. Sauf quand on y réfléchit trop.
Nouveau silence. Moon observe Rena, et ses tics. La question tombe, sans qu'elle ne s'y attende. Elle n'y a d'ailleurs jamais vraiment réfléchi. Cela fait tellement longtemps, qu'elle est sûre, qu'on l'a déjà oubliée. Andrés et Raf, eux aussi, ont fini par l'oublier. Vu comment sa carrière s'est terminée, elle sait, que ses chansons ne sont plus diffusés nul part. Rena reprend, et essaye de se justifier, comme si elle venait de dire un gros mot. Moon ne s'offusque pas de si peu, pas après si longtemps, plus maintenant. Sa réflexion a une part de vérité. Elle mentirait, si elle disait, qu'elle n'y avait jamais pensé auparavant. Moon a fini par comprendre, qu'on s'en fiche bien de savoir les motivations de ses sponsors. Le principal est d'avoir des cadeaux. Dans le fond, elle aime bien se sentir privilégiée. Cela lui rappelle la belle époque, celle qui lui manque terriblement. ─ Je ne sais pas trop. Je suppose que oui. J'ignore bien les raisons, qui les poussent à m'offrir des choses. Le principal étant de recevoir ces choses. Au moins, cela facilite un peu le quotidien ici. Elle hausse des épaules. ─ Tant que je survis, le reste a peu d'importance. Elle déglutit. ─ Je n'ai rien d'autres que ça, qui m'aide pendant les Battues. Je n'ai pas de facultés décuplées comme toi, ou d'autres hybrides. Et le combat n'a jamais été mon domaine de prédilection. Elle rit. A la limite, elle aurait pu essayer de trancher quelqu'un avec ses faux ongles. ─ On finira par sortir de là Rena. Je le sens. On ne mourra pas ici. Je compte bien survivre pour me venger de ces fils de putes. Ils ne s'en sortiront pas aussi facilement. Elle refuse de les voir triompher, et si ce n'est pas grâce à l'ODP, elle trouvera un autre moyen. ─ Je suis désolée, que tu te sois retrouvées ici....
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