BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Tiefe Wasser sind nicht still
« Et beh, t’as encore fait fort, ce soir, vieille carne ! » Tu déboules dans les vestiaires improvisées et miteuses de la salle de combat enterrée sous le FDD. Tu aurais pu mettre ta patte à couper que c’est là que tu trouverais celui que tu cherchais. C’est que Fritz était connu en tant qu’âme damnée de l’établissement douteux, aussi bien là-haut qu’ici-bas, où il mettait ses poings et sa tête dure au service de parieurs avisés.
Tu avais donc couru le risque de te rendre à Londres, t’arrangeant une entrée confortable et discrète en échange de quelques nouvelles appétissantes susurrées à l’oreille du patron. Tu as assisté sans mot dire aux combats de Fritz, les yeux luisants dans la pénombre, les narines reniflant à grandes inspirations les fortes odeurs de sang et de sueur. C’est là que tu aurais dû crécher, après ton départ précipité de la Brigade, que tu te prends à penser. Tu aurais passé tes journées à roupiller, et tes nuits à casser des têtes. De quoi te faire regretter de te peler le cul dans le camp scout des autres terreurs des bacs à sable de la NSFW.

Et pourtant, c’était bien pour lui donner envie de vous rejoindre que t’étais venu jouer la pompom girl de Fritz ce soir. Initialement, tu n’avais prévu de recruter que ta meute, mais réflexion faite, on n’était jamais à court d’un représentant d’une autre espèce. Tu comptais déjà le fringant Baruch dans tes comparses ; un triton d’Outre-Rhin ne pouvait pas faire de mal. Il allait pouvoir prendre l’air !
Tu lui boxes machinalement l’épaule, lui tournant autour comme un rôdeur. « Y’en a pas un pour te faire mordre la poussière ; j’crois que t’as fait le tour, nan ? » que tu demandes, l’air de rien. Depuis le temps, le triton devait avoir vu passer tous les hybrides possibles et imaginables du pays. Et, s’il était encore là, c’est qu’aucun n’avait réussi à complètement le mettre à mal… Raison de plus pour aller voir ailleurs ; « T’as pas comme l’impression de tourner en rond dans ton bocal, des fois ? »

Un pied sur une chaise, le coude appuyé sur le genou, tu t’es soudain immobilisé, les yeux rivés sur lui, avec toute l’attention d’un gouffre, rendant ainsi le sérieux de ta question presque palpable. Tu espérais le prendre au dépourvu, en n’y allant pas par quatre chemins ; pour une fois. « Bon j’dis pas, c’est toujours mieux que ton ancienne situation mais… j’sais pas, ça manque un peu de la bonne odeur de plat qui s’mange froid… de vengeance, tout ça… » Et de commencer à faire genre tu reluques tes ongles noirs, allant même jusqu’à les curer du pouce, l’air de rien. Tu laisses passer un silence, plombant, le temps que l’information fasse son chemin dans la caboche de ton comparse marin. Puis, une fois que tu es quasiment sûr d’avoir planté une première graine, tu te remets en branle, ton sourire défiguré fendant en deux ta barbe grise et brune. « Bon, on s’casserait pas d’ici » Une fois encore, ce silence qui sème le doute ; un regard en coin, bleu, extralucide « pour aller boire un verre ? » que tu lui fais croire, puisque tu avais des plans un tant soit peu différents de prévus, pour lui, maintenant qu’il était bien échauffé.
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Tiefe Wasser sind nicht still
Ça fait bien longtemps que tu n’entends même plus la clameur de ces parieurs sadiques et avides de fric et de sang. Encore plus longtemps que tu ne distingues même plus leur visage à travers cette foule, qui te semble chaque jour un peu plus étrangère. Oui c’est vrai qu’au début, la curiosité t’avait poussé à les observer de temps à autre, parce que tu te demandais bien qui pouvait être tordu au point d’assister à ce genre de spectacle, où la violence n’avait d’égale que la démesure des sommes misées. Et puis au fil du temps, tout cela t’était devenu bien égal. Il n’y avait plus que toi et tes poings qui comptaient. Plus que l’enjeu, la victoire qui ne pouvait t’échapper des mains. Fier d’une imposante carcasse et d’un sens aiguisé de la baston, tu n’avais pas perdu le moindre combat depuis que tu avais trouvé refuge au Filet du Diable. On pouvait pas dire que tu sois fier de ce que tu étais devenu, mais il était bien loin le marin droit dans ses bottes, qui avait un jour refusé de se salir les mains pour l’Alberich.

Un dernier uppercut bien placé, une mâchoire qui craque, et voilà que ton dernier adversaire du jour vient lamentablement mordre la poussière qui jonche le sol. Passablement las de ces conneries, tu ne t’éternises pas sur le ring, à quoi bon, les applaudissements d’un tel public ne représentent rien à tes yeux. Arrivé au vestiaire, tu entreprends d’éponger le sang qui s’écoule des quelques plaies ouvertes sur ton torse. Avant même que tu n’aies le temps de t’engouffrer sous la douche, une odeur pestilentielle vient se frayer un chemin jusqu’à tes narines. Une odeur si tenace, qu’il te serait impossible de la confondre avec une autre. Nul besoin alors de te retourner pour savoir que la voix qui venait de te complimenter appartenait au loup-garou le plus crasseux du pays. « Y a même plus moyen de se doucher tranquille, sans que les groupies ne débarquent. Quoique vu l’odeur que tu dégages, je te proposerais bien de m’y accompagner. » T’espérais bien que Fenrir ne soit pas suffisamment con pour prendre tes moqueries pour des avances. T’avais juste envie de te payer sa tête, rien de plus. « Non j’ai pas encore fait le tour. Je te rappelle, que tu m’as toujours pas donné l’occasion de t’en coller une. » Mais s’il continuait à te tambouriner l’épaule pour on ne sait quelle raison, il y aurait alors des chances pour qu’il apprenne à connaître ton meilleur revers. Tu ne sais pas bien pourquoi il est là à te tourner autour, mais étant donné qu’il est la seule personne que tu puisses encore considérer comme un pote, tu le laisses faire son show. Et pour être tout à fait honnête, ses paroles attisent finalement ta curiosité. Bien sûr que tu tournes en rond dans ce trou à rats débauchés. Jouer les larbins pour le compte de l’Alberich ça t’insupporte, mais pour l’instant t’as pas d’autre choix. T’as besoin d’un toit, et des relations d’Engel von Bäume. Sans lui, pas moyen de te frayer un chemin jusqu’à ta cible ultime. La seule que tu ne pourras jamais affronter dans les sous-sol du Filet du Diable. Fenrir touche la corde sensible lorsqu’il parle de vengeance, et il en a probablement très bien conscience. Mais lorsque le loup-garou parlait de plat qui se mangeait froid, il y avait de fortes chances que cela soit autant au sens propre qu’au figuré du terme. Cependant, on ne pouvait pas vraiment dire que tu avais beaucoup mieux à faire que de traîner ta carcasse aux côtés de la sienne. Tu le dévisages un instant, un sourcil arqué témoignant de ta suspicion. « C’est quoi le rapport entre boire un verre et assouvir ses désirs de vengeance ? N’essaie même pas de me faire bouffer de la chair humaine, Greyback. » Disons que c’était ta façon un peu bourrue d’accepter l’invitation d’un ami aussi bien intentionné que Fenrir.
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tw : propos cannibales
Contrairement à l’invitation à prendre une douche que tu avais décliné d’un sourire brun et vorace, tu tends déjà un peu plus l’oreille lorsque Fritz sous-entend qu’il se mettrait bien sur la tronche contre toi. Il faut dire que de tous les gaillards un peu robustes que tu avais croisé, il était de loin celui qui aurait pu éventuellement rivaliser avec toi sur la balance. S’il était désormais bien plus entraîné au combat rapproché, pour ta part, tu jouissais des capacités physiques supérieures offertes par ta lycanthropie. Aussi, c’est un ricanement enchanté que tu lui sers en guise de réponse, te tortillant un peu, comme s’il venait de te proposer un rencard.

Le triton marine dans tes paroles ambiguës, et n’en ressort rien de plus concluant que ce que tu as pu sous-entendre. « C’est quoi le rapport entre boire un verre et assouvir ses désirs de vengeance ? N’essaie même pas de me faire bouffer de la chair humaine, Greyback. » Tu ricanes ; l’idée ne t’avait jamais traversé l’esprit mais ne te déplaît pas. Après tout, contrairement aux vampires, un triton pouvait survivre à la morsure d’un loup… et Fritz en ferait un très beau spécimen… Tu restes silencieux un instant, songeant à cette perspective, avant de briser le suspens. « Oh, tout de suite ! Je veux seulement te changer un peu d’air, autour d’un remontant ! » récites-tu, jovial. Tu ramènes vers toi la chaise sur laquelle tu étais appuyé, et t’assois à califourchon. D’un signe de la main, tu le congédies. « Mais t’allais te laver ; allez, file ! J’t’expliquerai après la suite du programme ! » siffles-tu, complètement imperméable à l’idée que ça puisse être nécessaire de se laver en cet instant. C’est que, même couvert de sang et de sueur, Fritz paraissait plus propre que toi.  

Tu continues de te curer machinalement les ongles en attendant qu’il ait fini. Dans le camp Greyback, les douches se faisaient une fois par semaine, à grands renforts d’aguamenti balancés en pleine tronche. Les enfants les plus jeunes en raffolaient, les plus vieux, un peu moins. Si ça ne tenait qu’à toi, la routine de ton pote aurait été plus expéditive.
Mais si c’est ce qu’il faut pour le rallier à ta cause, alors tu attendrais.
Finalement, le triton fait de nouveau surface. « J’ai bien cru que tu allais crécher dans ta baignoire » te moques-tu en te levant lourdement de ta chaise. « Tu sais ce qui est bon comme rince-gueule ? » Tu renfiles ton énorme manteau que tu avais laissé tomber en trépignant d’impatience, à cause de la chaleur de la pièce qui embuait ton oeil aveugle. Le germain devait en connaître un rayon en alcool, mais tu es quasiment certain qu’il ne penserait pas à ta réponse à toi. « Le vin de messe ! » Et, sans prévenir, tu l’agrippes par l’épaule et vous transplanez hors du lupanar.

« Je disais donc » Vous déboulez comme deux gros sacs hors de la ville, dans une ruelle paumée aboutissant sur la place d’un village encore plus paumé. Dans votre ligne de mire, une petite église moldue biscornue. « Y’a longtemps, avec Fish, on s’est retrouvé à passer la nuit dans une bicoque du genre » Tu désignes le bâtiment religieux. « Et comme on voulait réchauffer un peu l’ambiance, on a commencé à fouiller dans le presbyture, et on est tombé sur la réserve personnelle de l’abbé… et j’te promets que l’animal se mettait bien ! » Le nez en l’air et les yeux mi-clos, tu as tout bonnement l’air de te rejouer la scène. « Même que son pinard se mariait particulièrement bien avec sa bidoche » Tu as rouvert les yeux, le sourire en suspens comme le silence que tu laisses planer, le temps de voir si Fritz gobait ton bobard… s’il s’en agissait vraiment d’un.

« Allez, et après, promis, j’te raconte tout ce que j’ai à t’raconter ! » Tu es déjà en train de t’approcher de la place du village, déserte. « Tout passe mieux quand on est imbibé du sang de Jésus ! »


Dernière édition par Fenrir Greyback le Jeu 15 Oct - 18:33, édité 1 fois
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Tiefe Wasser sind nicht still
Si tu ne te laissais plus vraiment surprendre par les bizarreries comportementales de Fenrir Greyback, tu ne pus retenir ta surprise lorsqu’il t’incita à aller prendre ta douche. A dire vrai, tu te serais plutôt attendu à ce qu’il te dise que tu étais très bien ainsi couvert de sang et de sueur et que tu n’avais nullement besoin de t’apprêter plus que nécessaire pour votre petite sortie. Néanmoins, tu jugeas bon de disparaître de l’autre côté des vestiaires avant qu’il ne change d’avis et t’attire dans ses filets sans plus attendre. Lorsque tu reviens propre comme un sou neuf, tu t’étonnes de le voir toujours assis sur la même chaise, presque comme s’il n’avait pas bougé et s’était tenu à carreaux, pour une fois. « Je croyais qu’on avait dépassé le stade des jeux de mots vaseux sur les selkies. » A bien y réfléchir, il aurait certainement mieux valu que tu crèches dans ta baignoire, oui. Parce que soyons honnêtes, partir en virée avec Fenrir ne s’avérait jamais être une brillante idée. Tu ne sais pas si c’est lié à ton niveau d’anglais manifestement perfectible ou plutôt aux conneries débitées par le loup-garou, mais tout d’un coup, t’as l’impression de ne plus rien comprendre. Du vin de messe ? Qu’est-ce qu’il raconte encore ? Pas le temps de lui poser la moindre question, Fenrir affiche ce sourire carnassier qui lui est propre et il t’embarque alors dans son sillage. Le voyage ne dure pas bien longtemps, une dizaine de secondes tout au plus et vous vous retrouvez au beau milieu du bled le plus paumé de Grande-Bretagne. C’était pas exactement ce que tu t’étais imaginé lorsqu’il t’avait proposé de boire un verre mais tout compte fait, c’était peut-être mieux ainsi quand on était un duo d’hybrides recherchés par le gouvernement. L’ongle noirâtre de l’index du loup-garou se pose finalement sur une petite église à quelques mètres de là. Tu écoutes son récit sans grand enthousiasme et te retiens de lever les yeux au ciel lorsqu’il évoque une nouvelle fois ses préférences alimentaires. « Y a pas de doute, t’es un vrai gourmet, Greyback. » Tu ne remettais même plus en doute ses allégations, venant de Fenrir, tout te paraissait possible, surtout lorsque les détails étaient particulièrement sordides. Planté au beau milieu de la place d’un village dont tu ignorais l’emplacement exact, tu n’avais pas vraiment d’autre choix que de suivre ton comparse dans ses déambulations nocturnes, aussi grotesques soient-elles. « T’imagines pas à quel point j’ai hâte que tu me confesses tes péchés. » Là voilà de nouveau cette manie emplie de sarcasme d’accepter les propositions de Fenrir à demi-mot. C’aurait été trop d’honneur que de le conforter dans l’idée qu’il était le roi des bons plans. « C’est laquelle de tes louves, Fish, déjà ? Celle que t’as casée au Ministère ou bien celle que tu rêves de te taper mais qui as trop de classe pour toi ? » Faut dire que tu perdais le fil avec tous les louveteaux que Fenrir avait semés dans son sillage depuis qu’il était… eh bien depuis qu’il était devenu Greyback. Le village était parfaitement désert à cette heure-ci et tu espérais sincèrement que l’église le serait également. Tu n’avais nullement l’envie de voir Fenrir se débarrasser d’un innocent moldu à sa façon. Entrant dans le lieu de culte par la petite porte arrière, tu emboîtes le pas à ton compagnon. Le silence de mort qui règne sur les lieux n’est troublé que par la lourdeur de vos pas monstrueux sur les dalles de pierre. « Tu renifles quelque chose d’intéressant ? »
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« T’imagines pas à quel point j’ai hâte que tu me confesses tes péchés. » « Ooh, tu sais, la notion de péché, ça va, ça vient » Tu tournes sur toi-même au beau milieu de la place du village, peu soucieux de savoir si quelqu’un allait vous voir. Après tout, dans la pénombre, vous aviez simplement l’air de deux clochards finissant leur soirée avec une petite guinguette improvisée. « Si je n’m’abuse, les actes d'anthropophagie sont légions dans leur petit bouquin sacré, là » Entendre un tel mot sortir de ta bouche relève de l’évidence pure ou du miracle. A moins que ça ne soit l’allusion aux textes bibliques que tu n’avais pas lu, puisque tu ne savais pas lire, contrairement à Lucius Jr qui était en train d’apprendre et te déchiffrait avec plaisir tout ce qui lui tombait sous la patte. Tu continues de tournicoter jusqu’à la porte arrière de l’église, marmonnant quelques airs approximatifs, qui pouvaient s’apparenter à des chants religieux. Les gens du voyage avaient la mélodie facile.

« C’est laquelle de tes louves, Fish, déjà ? Celle que t’as casée au Ministère ou bien celle que tu rêves de te taper mais qui as trop de classe pour toi ? » Tu t’excites sur la porte arrière, te servant de ta baguette, non pas pour lancer un sort, mais pour crocheter la serrure. Concentré sur ta manipulation de voyou, tu réponds en grommelant. « Figure-toi que j’en ai casé un paquet au Ministère, des loups… Quant à la deuxième option… » Vautré contre la porte, l’oreille collée aux planches, tu t’acharnes, la voix étouffée par l’effort et la concentration. « … j’vois vraiment pas de quoi tu parles ! » Tu finis par arracher ta baguette au trou de la serrure, décidant de t’y prendre cette fois-ci par la méthode la plus efficace : la force brute. Tu recules de quelques pas pour une meilleure prise d’élan. « Fish, c’est ma seconde. » Et de te jeter sur la porte qui cède dans un craquement des plus discrets… « Dans tous les sens du terme ; » Une main dans le bas du dos, tu tends l’autre bras, deux doigts brandis sous le nez de Fritz « la deuxième que j’ai mordue ; et la deuxième dans la hiérarchie… » Une confidence des plus révolutionnaires, quand on sait que ton successeur officiel était Chip, un incapable de première. « Mais ça, elle le sait pas » tu te tapotes la tempe.

Vous déambulez dans le transept, au coeur de l’église, rôdant dans l’espace exigu entre les bancs. « Et y’a un autre truc qu’elle sait pas » et que tu comptes bien révéler à lui, d’abord. « Tiens, souvent, ils rangent le vin de messe dans une petite boîte, là, derrière l’autel » tu le contournes et, après plusieurs coups de poing et un coup de patte pour la faire céder, tu ouvres la petite trappe. « J’leur ai pas encore dit, mais j’ai rejoint la troupe de terroristes, là, ceux qu’ont fait péter toute une famille de sang-pur, y’a quelques mois… » Enfournant ton bras dans le tabernacle, tu espérais que Fritz se tenait un peu au courant des faits divers, même dans son petit monde. « Et j’compte bien y ramener tous les copains- ah, bordel, y’a rien dans ce tiroir… » Tu te tournes vers lui, le regard vitreux vissé dans le sien. « Ça m’paraît tout de même un moyen plus direct de faire payer les guignols qui t’ont mis en cage, tu crois pas ? »

Sautant du cocatrix à l’âne, tu avances dans l’une des ailes du bâtiment. « A moins que ce soit dans leur fourbi, là, la sacristie... » La porte cède facilement, vu l’état de la bâtisse. La pièce est exiguë et il y a moins de résonance que dans la nef. Tu hausses un peu la voix, le temps qu’il te rejoigne ; on t’entend fouiller partout. « Ils ont besoin de main-d’oeuvre, c’est quasi que des p’tits jeunes là-dedans, et j’me suis dit qu’un vieux qu’en a bavé comme toi, ça leur servira -ah ça y est, elle est là, la vinasse ! ça leur servira d’exemple ! » Non parce que, à une exception près (Fritz), on ne recrutait pas un être de l’eau pour sa force ou sa ténacité… c’était comme foutre une vélane à la tête du bouzin, ou pire encore, un halfer.

Tu reviens vers lui, lui tendant deux bouteilles, un calice et même une boîte pleine d'hosties -ça éponge. C’était plutôt un phénomène rare que tu n’empruntes pas douze mille chemins biscornues pour montrer où tu voulais en venir ; une impatience mal dissimulée, sans doute. « Alors, t’es partant ? »
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C’était bien la première fois que Fenrir sortait un truc que tu ne comprenais pas. Faut dire que généralement, il s’exprimait plutôt simplement, du moins assez pauvrement pour que toi et ton frêle niveau d’anglais parveniez à vous en tirer sans trop de difficultés. Mais bon avec un peu de jugeote et au vu de tout ce que tu savais déjà à son sujet, tu n’eus pas trop de mal à comprendre qu’il faisait une fois de plus référence à son régime alimentaire lorsqu’il évoquait l’anthropophagie. Haussant alors les épaules avec indifférence, tu ne cherchas pas à remettre en cause la véracité de ses propos, de toute manière, tu n’y connaissais absolument rien en matière de religion. C’est d’un air mi-amusé mi-exaspéré que tu l’observas s’exciter sur la serrure de la porte à l’aide… de sa baguette magique. Là où un alohomora aurait certainement fait l’affaire, et ce dans le silence, le loup-garou préféra user de sa force de colosse pour enfoncer la porte qui alla se fracasser sur le sol. Le bruit de l’impact se répercuta ensuite en écho entre les hauts murs de l’église. « Je dois avouer que ton style si délicat et discret est vraiment remarquable. Je te jure, je suis sous le charme. » Un rire à la fois rauque mais aussi teinté d’une légère pointe d’amusement s’échappa d’entre tes lippes. Tu l’aurais bien charrié encore un peu à propos de Fish, mais t’en savais pas suffisamment sur leur relation pour être certain que tes suppositions étaient véritablement fondées. Alors tu laissas tomber l’affaire pour l’instant et tu te mis à déambuler le long de l’allée. Pendant que Fenrir fouillait la nef, toi tu étais occupé à faire barboter tes mains dans le bénitier à l’entrée de l’église. Le contact de l’eau sur ta peau avait ce pouvoir de t’apaiser et de te faire oublier tes craintes d’alerter tout le village avec vos conneries. « J’leur ai pas encore dit, mais j’ai rejoint la troupe de terroristes, là, ceux qu’ont fait péter toute une famille de sang-pur, y’a quelques mois… » Tu cesses immédiatement tes clapotis et remets lentement les mains dans tes poches. Ton regard perplexe se reporte sur Fenrir. A travers l’obscurité, tu tentes de parvenir à déchiffrer la moindre expression sur son visage qui te confirmerait qu’il ne s’agit là que de l’une de ses stupides plaisanteries. Mais étrangement, tu as l’impression que le loup-garou est on ne peut plus sérieux. A mesure qu’il poursuit ses confidences, tu prends conscience de ce qu’il semble avoir derrière la tête. Et tu n’es pas encore tout à fait sûr de ce que tu penses de toute cette histoire. Bien évidemment que tu avais entendu parler de ce groupe d’hybrides terroristes, que personne au gouvernement ne semblait en mesure de mettre hors d’état de nuire. Et en un sens tu pouvais essayer de comprendre leurs motivations, cette colère sourde et profonde qui les animait au point de commettre des meurtres en série. Mais ce que suggérait Greyback allait bien au-delà de la simple approbation d’actes criminels. « Fenrir… » Son prénom sonna comme un soupir. Mais avant même que tu n’aies le temps d’en dire plus, le loup se déroba et prit la direction de la pièce voisine. Laissant échapper un juron dans ta langue natale, tu finis tout de même par te résoudre à le rejoindre d’un pas trainant. Tu ignores ce qui te surprend le plus dans tout ça, que Fenrir veuille que tu fasses la garderie à des mômes assoiffés de sang ou qu’il ait véritablement fini par trouver à picoler dans cette vieille bâtisse. Tu observes ses trouvailles un bref instant avant de relever les yeux vers lui. « J’ai passé l’âge de jouer les babysitters pour des ados en pleine crise de rébellion. Si tu rêves vraiment d’une vie de couple à la campagne avec tes petits et moi, dis-le clairement, ça ira plus vite. » Tu tentes une raillerie pour détourner son attention du véritable sujet. Mais tu sais pertinemment que tes efforts pour lui faire lâcher prise seront vains. « Je sais pas si t’as remarqué, mais j’ai pas de meute, je suis un loup solitaire. J’ai pas envie de me battre pour la cause des autres. J’ai qu’un seul homme sur ma liste et sa famille ne m’intéresse pas. » Ton regard se perd un instant dans le vide mais tu luttes pour ne pas laisser les souvenirs et les traumatismes t’envahir. Tu te rapproches de Fenrir, une fois encore, tu tentes de déchiffrer ses véritables intentions. « Qu’est-ce que tu attends au juste de cette organisation ? Tu veux tous les rallier à ta meute, c’est ça ? Sérieusement, Fenrir, t’as jamais eu besoin de ce genre de conneries pour vivre comme tu l’entends. J’ai du mal à comprendre ce qui te motive à mendier pour ces gosses. »
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Tu t’affales sur le banc des premières rangées, juste en face de l’autel, étalant tes victuailles avec satisfaction. La perplexité de ton camarade ne semble en rien entamer ton enthousiasme. Tu marmonnes on ne sait quel chant liturgique, en prêtant une oreille toutefois attentive à ses préoccupations. Tu débouches une première bouteille, y colles le pif pour en renifler le contenu. Ça sentait plus le vinaigre qu’autre chose mais tu savais t’en contenter ; les grands crus de Cook, le cuisinier attitré de la meute, étaient trop bien protégés pour que tu te risques à y fourrer le museau, contrairement à Fish qui n’avait pas peur de la mort.

Le poisson avait l’air aussi pessimiste que tu n’étais enjaillé à l’idée qu’il rejoigne la danse. Pour tout avouer, tu te serais attendu à un peu plus d’entrain de sa part. C’est que, sur le ring, le bougre pouvait se montrer passionné. Le souci, c’est qu’il avait son plan en tête, et que, de fait, il se refusait à voir plus grand. Et toi, tu adorais avoir les yeux plus gros que le ventre.
Tu remplis une coupe de vin, la lui tends pour l’appâter jusqu’à toi. « C’est pas pour maintenant, la retraite, mon vieux » que tu ricanes à la perspective d’une vie de famille avec lui. « Mais j’peux t’assurer que le jour où mon médecin m’dit de tout lâcher pour me barrer sous les tropiques, tu seras le premier averti » Et d’ici à ce que Wyvern, la médecin et bouchère en question, ne t’accorde du répit, tu pouvais toujours te brosser (et du poil, tu en avais). Tu bois une première gorgée de ton propre godet, ravales une grimace « Ouh, il est quand même meilleur quand on est déjà ivre, hinhin » Puis, de nouveau à l’attention de ton camarade. « Hé, tu parles déjà comme un loup » Tu ne savais plus exactement ce qu’il advenait d’un triton qui se faisait mordre pas un loup… Jusqu’à preuve du contraire, c’était seulement les vampires dans lesquels tu pouvais pas planter les crocs -quel dommage ! Pour le temps que tu passais à reluquer la couenne de Sienna ou de Baruch…

Fritz parvient quand même à piquer ta fierté. Tu fronces la tronche, montres les crocs. « Hé, que les choses soient bien claires ; il est pas question que « j’mendie » pour eux. » Tu mimes les guillemets, tu as vu Cook le faire, tu sais pas pourquoi, tu trouves que ça marche bien pour insister sur un mot. « J’ai bossé pour ce gouvernement pourri pendant près de trente ans ; alors crois-moi que j’sais c’que c’est d’faire le larbin. » que tu siffles, mauvais. « Alors j’comprends que t’aies d’autres plans en tête, mon ami, mais crois-moi, cette fois, c’est différent » A t’entendre, on dirait presque que tu prends la défense de ce cher Numa ; à croire que la Vélane avait fini par te taper dans l’oeil (et le bon). « Eux aussi, ils ont un plan ; j’dis pas qu’ils s’y prennent toujours bien, mais au moins, ils agissent, et leur but me fait pas grincer des dents… Alors si j’peux en profiter pour me tailler une part là-dedans, j’y vais sans moufter. Ils ont un nom, ils font parler d’eux, c’est tout ce dont j’ai besoin » Tu te voyais déjà t’installer dans la tente de Numa, avec ou sans lui… C’était pas risqué pour un loup de mordre une Vélane, de toute façon… Tu portes un toast à ton impeccable plan, avant d’aborder la question qui fâche. « Parce que, de toi à moi, l’ami, t’en es où, dans ta petite vendetta perso ? Tu crois pas qu’il serait temps de faire appel aux copains, histoire qu’on te file un coup de main ? » C’est qu’il roulait sa bosse depuis un bout de temps au Filet du Diable, à présent, et tu savais absolument pas ce qu’il attendait pour aller faire la peau à l’aîné des Travers. C’est pas comme s’il avait encore quelque chose à perdre.
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Cela fait bien longtemps que tu as arrêté de t’apitoyer sur la médiocrité de ton existence. Regarder Fenrir exhiber ses victuailles comme un pauvre hère qui fait l’étalage du peu de choses en sa possession ne t’émeut même pas. Dans cette société-là c’était bien à de telles bassesses que des gens comme lui et toi étiez désormais réduits. Le semblant de confort et la sédentarité que tu avais trouvés au Filet du Diable t’avaient condamné à une sorte de fatalisme duquel tu étais petit à petit devenu le prisonnier. C’est à peine s’il subsistait encore en toi la moindre envie de s’en sortir, le moindre désir de combattre en dehors de la routine offerte sur le ring. Un peu plus et tu en aurais presque oublié pourquoi tu étais toujours en train de croupir dans ce pays merdique plutôt que de rentrer chez toi, auprès de ta pauvre mère. Quelque part, Fenrir avait raison de rire de toi et de te rappeler que l’âge de tirer sa révérence était encore loin. Peut-être que son intervention était même ce déclic dont tu avais besoin pour te remettre en selle, pour te remémorer ces désirs de vengeance pour lesquels tu avais accepté de trahir ta morale en travaillant pour le compte de l’Alberich. Mais pour l’heure, tu avais besoin de plus d’arguments pour te convaincre de quitter le peu que tu avais. En attendant que le loup ne dévoile tous ses charmes, tu saisis la coupe de vin et la vide d’un trait. Plutôt dégueulasse son breuvage, mais tu veux bien croire que le goût s’améliore au fil des dégustations. Tu arques un sourcil en signe de ton étonnement lorsqu’il prétexte que tu parles déjà comme un loup. « Calme-toi Greyback, je te laisserai pas me transformer en l’une de tes boules de poils. Contrairement à toi, je suis pas le monstre dont j’ai l’air. » Tu accompagnes ces paroles d’une vigoureuse tape sur son épaule comme pour lui signifier qu’il s’agissait là d’une simple boutade. Bien que tu étais persuadé qu’il serait plutôt flatté d’être considéré comme un monstre. On avait toujours imaginé que ta carrure de colosse abritait une véritable brute, prête à terroriser quiconque s’approcherait d’un peu trop près. Tu avais dû finir par t’habituer à ce genre de considérations, auxquelles tu avais été confronté dès ton arrivée à Zauberbaumen.
Lorsque tu mentionnes finalement son implication auprès de la NSFW, tu remarques que tes paroles semblent l’avoir quelque peu blessé. Tu ne comprends pas bien la gestuelle qui accompagne la réitération du verbe mendier, mais tu saisis que c’est cette partie-là de ta réponse qui paraît avoir piqué sa fierté au vif. Tu te ressers une coupe de vin alors qu’il évoque les trois décennies passer à trimer pour le gouvernement britannique. Ta captivité à toi, elle avait été traumatisante, et sordide aussi, mais elle n’avait duré qu’un tiers de sa servitude à lui. Tu ne peux pas imaginer ce qu’il serait advenu si tu étais demeuré plus longtemps entre les mains de Travers. Mais peut-être qu’aujourd’hui, c’est toi qui te retrouverais à sa place, tâchant de vanter les mérites d’une bande d’opprimés prêts à en découdre. Si tu l’écoutes de plus en plus attentivement, tu n’as pas très envie de lui laisser percevoir ta curiosité grandissante, il ne faudrait pas qu’il se fasse des idées quant à tes intentions. Aussi, tu farfouilles dans ses trouvailles et en extirpes une feuille d’hostie que tu trempes nonchalamment dans la coupe de vin. T’as déjà vu ça dans des films moldus et t’as toujours eu envie de savoir à quoi ça avait goût. Mais lorsque Fenrir en vient à aborder ta petite vengeance personnelle, tu recraches brusquement ce qui te semblait être devenu du papier toilette. « Vraiment dégueulasse ce truc, verdammt ! » que tu t’empresses d’ajouter avant que le loup ne remarque qu’il avait frappé là où cela faisait mal. Qui aurait cru que deux gaillards comme vous puissent finalement être doués d’autant de sensibilité ? C’était un sérieux coup de bas de sa part et t’aurais bien eu envie de lui dire d’aller se faire voir, mais t’avais passé l’âge de refuser de voir la vérité en face. « Je t’ai rarement vu aussi convaincu de quelque chose. T’es sûr que t’es pas sous impero ? Sérieusement, en quoi est-ce que tes gosses là sont si différents de l’Ordre ? » Les phénix avaient bien des hybrides dans leurs rangs, non ? Ou alors la politique du venez comme vous êtes était-elle révolue ? Et puis, t’étais pas certain que les Rosier et les Travers jouent véritablement dans la même cour. T’avais jamais croisé aucun des défunts, mais tu connaissais suffisamment Louis pour savoir qu’il ne pouvait exister pire ordure en ce bas monde. « C’est sympa que tu t’inquiètes pour mes soucis persos, et t’as sûrement raison, je suis un peu rouillé en ce moment. Mais de là à massacrer des gens qui ne m’ont rien fait pour me remettre dans le bain, je sais pas trop, ça me paraît aussi extrême que les actes de ceux que vous combattez. » Et pourtant, tu laisses Fenrir et ses idées gagner du terrain. Le fait est que tu n’es plus tout à fait aussi fermé qu’au départ…

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tw : ça parle de trucs gores
Un charmant rire s’échappe du fouillis de ta barbe crasseuse. « J’ai la peau trop dure pour les impero » Tu toques sur ton crâne pour lui prouver à quel point il était dur. La vérité était sûrement moins reluisante, puisque le Lord n’avait même pas eu besoin de te mettre sous Impero pour que tu le suives aussi longtemps… Ou alors, jusque là, tu ne t’en étais pas rendu compte…
Tu ne t’es pas départi de ton insupportable sourire, comme si tu allais lui raconter une bonne blague. « Nan mais j’t’explique ; avant, ces mômes, ils étaient dans l’Ordre, mais apparemment, ils sont pas mieux qu’le Ministère, en c’qui concerne leur politique d’intégration… » Tu hausses les sourcils, à l’instar d’un bon et agaçant « je vous avais prévenu ! ».

En revanche, ton visage finit par se refermer, ton regard, pétillant, se fige dans le marbre de tes yeux clairs. « S’ils t’ont rien fait, ça veut pas dire qu’ils te feront jamais rien. » que tu invectives, resserrant ta poigne sur ta coupe. « C’est ça que t’as pas l’air de vouloir comprendre : personne n’a jamais rien fait. » A voir tes narines qui palpitent et tes dents qui se découvrent peu à peu, on dirait que tu essayes de contenir une rage grondante, comme une bête tapie au fond d’un puits.
Tu relâches finalement un peu de pression, il s’agirait pas que ça se finisse en bagarre, il ne t’avait rien fait, après tout, et avait même le droit à des explications. Tu te masses les sourcils, te lèves lourdement pour commencer à aller et venir lentement entre le coeur de l’église et le banc où vous étiez installés.
« Y’avait une troupe de gens du voyage qui squattaient les environs d’cette bourgade, un temps... » Ta voix sourde résonne jusqu’au plafond haut de l’édifice, faisant trembler doucement les vitraux. « Rien de tentaculaire, une famille tout au plus » Tu t’arrêtes un instant, comme si tu pouvais les imaginer et les revoir devant toi, comme s’ils étaient assis juste à côté de Fritz. « Et bah au lieu de leur foutre la paix et de leur laisser un bout de champ, les gens d’ce village les ont coursés hors de leur territoire ; » Tu hausses les épaules, « Bah, après tout, ils devaient avoir leurs raisons ? Je sais pas, les mecs faisaient trop de bruit, le chien chiait partout… » Tu cherches d’autres explications saugrenues. « Sauf que, dans la précipitation, le daron a fait une embardée » De nouveau, ton regard, comme une lame, tranchant dans la chair de ton interlocuteur. « La caravane a fini dans le fossé, le môme dans le pare-brise. »

Tu fais peser un blanc lourd comme une cathédrale, comme un tombeau. Tu t’es arrêté près de l’autel, au bord duquel tu t’appuies, comme pour reprendre ton souffle, sans plus avoir le courage de regarder ton comparse. « Tu sais pourquoi je sais ça ? » Tu tournes la tête, l’air anéanti et las. « Parce que le Ministère a dépêché des brigadiers là-bas… » Tu fais mine qu’on te dépose un petit corps dans les bras. « Figure-toi qu’le marmot qu’avait un bout dans la caravane, un autre bout dehors, c’était un p’tit né-moldu… un p’tit sorcier »
Tu te remets enfin en branle, assourdissant un tant l'acoustique d’un long soupir. « Alors, oui, j’pourrais me réjouir, parce que si ça s’trouve, ce p’tit môme aurait fini chasseur de loups… Mais t’imagines que, si des moldus sont capables de se faire ça entre eux… alors j’imagine même pas les exactions sorcières sur des gens comme nous qu’ils considèrent plus bas qu’terre… » Peut-être que tes yeux s’humidifient, parce que peut-être que tu imagines tous les plus petits de la meute, les mômes braillards, finissant entre les pattes du Ministère, à ces étages auxquels personne n’avait accès, hormis les moins scrupuleux…

« Si tu veux pas me croire : demande-le lui directement » Tu avais fait quelques pas en arrière, et d’un geste presque théâtral (tu avais appris des meilleurs, après avoir été le hound de Boris), tu ouvres la porte gauche du confessionnal, dans lequel un petit homme râblé était saucissonné. Du sang séché coagulait sous l’une de ses tempes, comme s’il avait reçu un coup. Et, il devait s’estimer heureux que, de ta part, il n’en ait reçu qu’un. Comme s’il ne pesait pas plus qu’une grappe de raisins, tu l’attrapes par le col et le jettes hors de sa cachette. « Il est grand temps de faire un peu de ménage, tu crois pas ? »


Dernière édition par Fenrir Greyback le Mer 11 Nov - 21:26, édité 1 fois
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Tiefe Wasser sind nicht still
Ce que Greyback semble avoir du mal à intégrer c’est que toi t’as pas toujours été le mauvais gars qui colle des raclées dans un sous-sol miteux. Ouais c’est peut-être ce à quoi t’en étais réduit aujourd’hui, mais t’avais passé la majeure partie de ta vie à être quelqu’un d’autre, quelqu’un de presque fréquentable. Mais parce que t’avais pas spécialement envie de le contrarier, tu le laissas continuer sa petite histoire, tout en te resservant une coupe de vin. Peut-être que la propagande passerait mieux avec un coup de rouge de plus dans le nez. Au final, ça ne t’étonnait pas beaucoup que l’Ordre ne se soit pas vu décerner la médaille de l’intégration des hybrides. T’avais toujours refusé de prendre parti pour l’un ou l’autre des deux camps qui se faisaient la guerre depuis des décennies parce que tu avais bien conscience que c’était avant tout une lutte d’égo entre sorciers. La résistance avait bien essayé de se réapproprier l’oppression des hybrides, mais ce n’est pas pour autant qu’elle avait gagné ta sympathie. L’existence même de la NSFW était la preuve par excellence de l’échec le plus cuisant de l’Ordre du Phénix. Tu vois bien que ta réticence agace Fenrir, qui commencerait presque à sortir les crocs. Mais c’était plus fort que toi, tu ne pouvais pas lui tomber dans les bras comme ça, sans raison. S’il s’était lavé, à la rigueur, mais là comme ça non. Et puis le voilà qui se lève de sa démarche balourde et qu’il commence à te conter une histoire. Il te rappelait quelque peu ce père noël qui passait tous les ans dans ton école primaire moldue, avec sa voix grave et profonde et sa stature gargantuesque. Sauf que le conte de Fenrir n’avait rien de drôle ou de réconfortant. Le drame de ce père responsable bien malgré lui de la mort de son fils faisait écho à tes propres traumatismes. Tu t’étais reproché un nombre incalculable de fois d’avoir été à l’origine de la perte tragique de ton selkie de paternel. Si seulement t’avais été plus vigilant, jamais vous ne seriez montés sur ce foutu bateau… Tu eus alors la vague impression que ton cœur se resserrait à l’intérieur de ta poitrine. Tu détournas subitement le regard comme pour chasser ces fantômes du passé qui étaient brusquement venus embrumer tes pupilles d’acier. Tu te demandais qui était cette pauvre famille, tu songeas même un instant qu’il aurait pu s’agir du père et du frère de Fenrir, après tout, tu ne savais pas grand-chose sur ses origines. Mais sa prochaine réplique balaya tes questionnements comme l’air marin aurait essuyé tes larmes si elles avaient coulé. C’est sûr qu’il avait dû en voir des affaires pas jolies jolies durant tout le temps où il avait larbiné pour le compte du Ministère. Tu l’aurais bien gratifié d’une tape compatissante sur l’épaule, mais il s’était déjà éloigné en direction de ce que tu crus reconnaître comme étant le confessionnal de la petite paroisse. Et c’est sous ton regard désabusé qu’il en extirpa nonchalamment un petit homme saucissonné de la tête aux pieds. « Putain Fenrir qu’est-ce que c’est que ça ?! » Ta question était on ne peut plus rhétorique et pourtant l’effroi qui déformait ton visage était bien réel. Tu te levas d’un bond et te rapprochas précautionneusement des deux hommes, ne sachant trop ce que Fenrir comptait faire de lui. « C’est pour ça que tu m’as fait venir jusqu’ici ? Ta petite visite était préméditée de A à Z ? » Tu le savais roublard mais jamais tu ne l’aurais cru aussi stratège. Comme quoi, rien ne te servait de leçon à toi, tu te fiais encore et toujours aux foutues apparences. Tu reportas finalement ton attention sur la proie du loup, et tu te surpris à imaginer un instant la tête de Louis Travers vissée sur sa carcasse malmenée. Les relents de haine qui remontaient le long de ton gosier étaient profonds et particulièrement bien palpables. Et cet homme face à toi avait lui aussi à sa manière détruit des vies, une famille qui n’avait pourtant rien demandé de tout cela. « Quel rôle a-t-il joué exactement dans cette histoire ? » Tu pouvais bien te l’imaginer mais tu voulais l’entendre de tes propres oreilles. Ta voix avait pris des accents plus rauques, comme si les sons qui s’échappaient d’entre tes lèvres t’irritaient la gorge. Malgré toutes tes belles valeurs que tu t’escrimais à porter à bout de bras après toutes ces années, tu n’en demeurais pas moins un demi-selkie, un être doué d’une sensibilité à ne pas négliger. Et le drame que Fenrir venait de décrire avait inévitablement trouvé un écho dans ton esprit, c’était comme si tu avais absorbé la douleur de cette famille endeuillée pour la lier à la tienne. « Quels sont tes plans pour lui, Fenrir ? »

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