BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 but as we go we lose everyone, somehow (LOTHAN #2)

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Il a bien essayé de t’en faire sortir quelques unes, de paroles. Mais il n’a pas réussi.

Samuel, c’est le seul à avoir essayé, cette nuit-là, à deux jours précédant la pleine lune. Elle que tu sens plus fortement que jamais, sans doute parce que tu n’as pas daigné te restreindre face à ces pulsions qui ne te ressemblent pas, mais qui font pour autant partie de toi. Tu te revois mordre à pleines dents l'avant-bras de Moon, de toutes tes forces. Tu te revois aspiré dans un tourbillon de violence indescriptible. I told you. Tu ressens bien son amertume malgré le fait qu’il ait insisté deux fois pour te soigner davantage, et sans la comprendre, tu penses l’entendre, elle fait écho à tes propres passions. I warned you. Ton cerveau s’est mit définitivement sur off au moment où il a procédé au premier et au seul acte de médicomagie sur ta personne. Du reste, rien n’est sorti de tes lèvres, si ce n’est des vieux grognements qui, tu t’en persuades encore, ne sont pas à toi. Tu ne saisis pas encore bien mais une chose est sûre, tu sais pourquoi on appelle ça une malédiction.

« I’ll leave you there then. » c’est ça, Shah, va-t-en. C’est la seule chose que tu as réussi à lui faire comprendre, tes deux yeux trop clairs braqués sur lui comme deux phares éteints. T’as déjà moins mal, et t’es foutrement frustré. T’es contre le plus gros arbre qui habille le campement et dès que les derniers regards disparaissent, que les dernières lumières s’éteignent, tu te tires ta carcasse, petit à petit, labeur difficile et pénible qui te demandera de longues et interminables minutes, jusqu’à un autre arbre, placé non loin du loch qui borde la zone.

Sur ton chemin, Argos t’a rejoint.

« Leave me alone, » expires-tu à son attention alors que tu tentes à nouveau de te mettre sur tes jambes, avec succès, pour continuer de marcher. Mais l’animal ne te lâche pas, et il te suivra jusqu’au tronc contre lequel tu te reposeras. T’as froid. Et sa morsure, intensifiée par l’humidité ambiante, renforce tes tremblements nerveux. Ça fait des jours, des semaines, des mois, des années que tu danses sur un fil les yeux bandés. Et ce soir-là, tu as l’impression qu’on t’a ôté le bandeau — ça fait mal, de se brûler les rétines. Ça fait mal de voir que plus rien ne sera comme avant, définitivement, de voir derrière ces saloperies que t'as pu commettre, conditionné à haïr et à détruire.

Parce que tu n’es plus Logan Yaxley.

C’est évident.

Il y a une douleur qui te prend à la gorge, émotionnelle, qui se loge là, et tu la réprimes de toutes tes forces, tu ne sais pas d’où elle vient, tu ne l’aimes pas — t’as honte, encore une fois, mais ça finit par sortir, et tu crèves ce nœud dans un sanglot discret mais déchirant.

Argos force le contact et se presse contre toi, et aussi étrange que cela puisse paraître, tu ne le repousses pas. Tu passes ton bras autour de son flanc, lui-même contre le tien, avant qu’il ne se laisse reposer à terre à son tour. Tu passes de longues minutes à rester comme ça, avec l’impression que l’animal boit ton désespoir pour te soulager d’un poids. Il te réchauffe par sa présence, et c’est tout naturellement que tu finis, après deux bonnes heures, totalement contre lui, une partie de ton visage contre ses poils tiédis par ton souffle et ton contact.

***

Et t’as pas dormi.

T’es resté comme ça, confortablement embrumé, à décuver de trop de choses à la fois, les yeux rougis par la fatigue. T’as bien essayé de te reposer un peu les paupières, la respiration lente d’Argos pour t’emporter et te guider vers un sommeil quelconque, mais tu n’as pas réussi. Ou alors tu ne t’en rappelles pas. Ou alors tu ne l’as pas senti… ou alors, ça n’est jamais arrivé. Tu ne sais pas.

Tu ne sais pas et quand l’aube se lève, il y a comme une drôle d’émotion qui naît au creux de tes entrailles, quand tu vois ce soleil grimper par-dessus les montagnes. Une émotion que tu ne réprimes pas, pour une fois, mais que tu ne comprends pas pour autant. T’as pas envie d’être là. T’as envie d’être nulle part, à vrai dire. Il n’y a plus personne pour toi où que tu ailles, ni avenir qui suive.

Tu n’as plus qu’un choix à faire.

Mais pas maintenant.

T’entends des bruits de pas, tu sens même l’odeur d’Herrera qui te remonte jusqu’aux narines par la brise légère qui se lève déjà. Mais tu ne le regardes pas : t’as les yeux perdus dans le vague, ou dans le creux de celle-ci, tu ne sais pas. Y a quelque chose de profondément éteint en toi, quelque chose qui ressemble de près ou de loin à la fatigue de l’âme, celle que tu ne peux cacher à qui que ce soit, tant elle te pèse depuis ce soir-là. T’as même l’espoir fantasque qu’il ne vienne pas pour toi. Le premier à lui apporter de l’attention c’est Argos, qui lève les oreilles en le regardant. Et toi, las, tu ne bouges pas, la moitié du visage et tes cheveux d’encre encore contre le pelage du loup-moitié-garou.

Peut-être que c'est vraiment toi, ces grognements, finalement.

Peut-être même que tu n'as plus besoin de porter de masque.

(I don't know who I am anymore.)

La pensée te fauche comme un éclair de lucidité dans ta nuit noire de l'âme.

Un choix, c’est ça.

Celui qui scellera tout et rien à la fois.
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logan yaxley
February 2007 - Highlands
La nuit avait été courte, rude, blanche, un tourbillon d'émotions brutales qui avait secoué Ethan de longues heures, pétrifié dans les bras de Noam. Il avait à peine senti les caresses rassurantes dans son dos, les larmes mouillées de son meilleur ami dans ses cheveux, les yeux ouverts, brûlants, dans le noir : Simon était en vie, avait l'air d'être en vie, et Ethan l'avait répété dans son crâne, à haute voix, brouillée par les pleurs et l'incompréhension qui lui déchirait le coeur. Il n'y avait aucune réponse immédiate, aucune logique apparente, et pourtant tout semblait faire sens au-delà du mur qui obstruait pour l'instant leur vision.
Il y avait un au-delà, et Ethan avait quitté l'étreinte de Noam, essuyé ses yeux embrumés, pour reprendre ses recherches de ses yeux fatigués, brûlant d'un besoin de comprendre pouvait se trouver Simon.
Simon était vivant.

Il se heurta à l'aube avec une morosité qui ne lui ressemblait pas, les yeux bouffis de larmes et des écrits déchiffrés au travers de ses lunettes correctrices – il avait passé en revue tous les contacts, toutes les pistes, et son esprit avait fourmillé d'expectative en se disant que quelqu'un quelque part saurait.
Mais il n'y avait que Rafaela – et Elliott avait disparu, et ne répondait pas à ses appels. La tension avait instauré ses membres ; l'attente d'un retour des jumeaux insoutenable.

Il se glissa hors de la tente de Noam, profitant des ronflements épuisés de ce dernier, et inspira à grandes goulées l'air frais de ce jour nouveau – une tache noire obscurcissant sa vue, après qu'il se fut frotté ses paupières rouges. Ce n'était pas la première aube noire qu'il traversait ; la dernière remontait à Wolverhampton, et force était de constater qu'avec les années, il avait oublié, en s'enfonçant dans leur quotidien relativement calme, qu'en guerre tout et n'importe quoi pouvait leur arriver.

Ses pas le guidèrent dans l'air glacial de février, la morsure du froid un rappel qu'il était vivant, aussi vivant que Simon – aussi vivant que Yaxley, dont la silhouette ramassée lui apparut, blottie contre celle, massive, d'Argos.
Yaxley.

C'était une très mauvaise idée : il était épuisé, à bout de nerfs, et Logan n'avait jamais rien lâché que des bribes indéchiffrables, ravalées aussitôt qu'Ethan cherchait à en savoir plus.
Une très, très mauvaise idée – la frustration qui grondait depuis des mois avait explosé en de lourdes larmes, et Ethan pouvait sentir la colère, une ombre menaçante dans son regard clair, rivé sur l'amas des deux corps.
Une étrange bouffée d'inquiétude s'abattit sur lui, rentrant violemment dans les sentiments viscéraux qui le rongeaient (ou auraient dû, au moins). "Are you alive?" Son souffle anxieux se cristallisa à même l'air, une moitié de reproche que le glapissement d'Argos assouplit tout juste – Ethan lui donna une rapide caresse, toisant Logan de sa hauteur. "I don't understand." Les voilà, les vrais reproches : il put sentir la tristesse lui briser la gorge, un parfum de trahison traînant dans ses veines.
C'est qu'il s'était fait avoir par les rares sourires, et l'oreille faussement attentive de Logan – il lui avait raconté ses malheurs (certains), et partagé avec lui de vieux souvenirs, dont il s'était rendu compte de la préciosité en les énonçant. "Why didn't you say anything?" Why couldn't you – il ignora sensiblement la voix au fond de son crâne, celle qui disait savoir. "What's stopping you?" Ce quelque chose que son insistance, que la patience de Sam, que les coups de Sohan n'avaient su tirer de lui.
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tw: depression, suicide thoughts

La main qui passe dans ta vision périphérique pour flatter la tête d’Argos n’existe pas.
« Are you alive? » fait même la voix. La voix que tu ne veux pas entendre mais qui est bien là. Sadly. Ton regard glacial, vitreux, a sur sa surface un voile qui brille aux pâles lueurs de l’aube. Pourquoi fallait-il qu’il soit venu à toi ? Pourquoi fallait-il que tu aies à partager ce moment-là aussi ? S’il te demande si tu es vivant ? Non, c’est évident. Yaxley est en train de pourrir, de se dévorer les dernières chairs, à vif, pour mieux les re-vomir par la suite. S’en délester, comme les dernières purges d’un animal devenu trop vieux pour perdurer. Pour quelle finalité, tu l’ignores. Ton esprit ne souhaite pas te montrer un tant soit peu de ces phares, ta seule direction étant pour le moment l’affliction.

Les doigts pris dans les poils d’Argos se referment peu à peu sur eux-mêmes, glissant contre le pelage que tu n’emprisonnes pas. Tes mâchoires se tendent alors que dans le vide béant qui siège sous tes côtes, un feu brûlant te lèche les organes, jusqu’à la surface de ta peau qui se fait traverser par une vague de chaleur succincte mais manifeste. Are you alive? fait l’écho de la voix d’Herrera. Are you alive? ça se répète, se cogne, s’effrite même entre tes tempes, élimant les derniers restes de ton assise, de ta fierté, de ton identité. Tu as du mal à le supporter à tes côtés, tant de mal à l’accueillir. Juste là. À te regarder.

« I don’t understand. » Me neither. I don't know what’s going on. I don’t know who I am. What I'm supposed to be, say, or… to feel. I’m just… tired. So fucking tired. T’as mal au crâne de n’avoir pas dormi, d’avoir bu, de t’être prit de la violence dans le visage, d’avoir commencé à imploser. Tu le laisses parler. Ne dis rien. Ne lorgne pas une seule fois dans sa direction, ton regard figé, à demi-mort, à peine visible puisque bas. Ta joue est toujours contre le pelage d’Argos, le noir de tes cheveux aussi — une petite blague dont tu te rappelles encore comme si c’était hier, qui en a fait sourire beaucoup sauf toi. Qu’est-ce que ta pauvre sœur aurait prédit aujourd’hui ? Tes mains étaient encore là, bien en place, gelées et presque douloureuses, mais là. « Why didn’t you say anything? » les mots viennent comme des parasites. Sa voix, elle, te semble trop forte alors qu’il ne te colle pas à l’oreille, ni à la carcasse.

Encore une fois, il trouve le moyen de ne pas t’écouter. Ça fait tant et tant de fois répétées. Pour rien.
Loin de te dédouaner, tu ne peux simplement pas. Tu ne peux plus. C’est à un homme d’argile auquel Ethan s’adresse; un homme sans visage, sans âme, seulement animé par d’indescriptibles passions; presque, si ce n’est fondamentalement primaires.
Qu’est-ce que tu veux toi ?
De moi ?
Pourquoi ?
Pourquoi encore une fois ?
Pourquoi comme ça ?
Où est Samuel quand il pourrait parler à ta place, lui redire ce qu’il sait déjà ?
Tu ne sais pas.
Tu ne veux pas savoir.
Tu n’as jamais pu lui dire parce qu’un sortilège te l’empêche.
Comment aurais-tu pu lui dire ? Et quant bien même. Tu ne réalises pas que tu t'es pris d'affection pour Herrera, que t'as fini par changer d'avis, que t'es plus le même, que t'as compris. Mais qu’aurais-tu pu faire pour ramener ses proches ? Rien. Toi, seul, tu n’aurais rien pu faire, sinon le mettre dans cet état dont il ne semble toujours pas se remettre. Il n’a pas idée. Il n’a vraiment pas idée d’où il met les pieds.

Mais de tout ça, là, t'en penses rien. T'es juste trop fatigué. Déconnecté. L'esprit en stase, presque léthargique. Seule l'horreur subsiste.

« What’s stopping you? » tu fermes les yeux sous la colère, comme pour endormir ces émotions qui grondent et ne demandent qu’à sortir sous la plus traître et grossière des façons. Pas devant lui. Tu ne peux pas pleurer devant lui.
Alors tu le laisses parler, te faisant mal aux doigts à force de les serrer sur eux-mêmes. Tes articulations sur ta peau trop pâle bleuissent presque. Ton pouls qui va trop vite, tu as l’impression qu’il te nargue, lui aussi. Wake up, Logan. Est-ce la voix de Shanti ? Se réveiller du cauchemar, qu’est-ce que tu ne ferais pas pour ça. T’as bien essayé une fois, et deux visages se sont penchés sur toi. Tu leur en veux encore pour ça, même si tu as enterré cet événement dans un coin de ton esprit. Le déni, profond, le seul qui t’a permit de survivre. Maintenant, c’est fini. Fini les mensonges. Fini les masques. Fini Yaxley. Fini. À jamais.

« Go away… » poses-tu farouchement, d’une voix caverneuse, animale, déchirante — une voix qui ne ressemble pas à Logan Yaxley ; à peine de ce qu’il en reste. Va t-en Yaxley, sale monstre. Va t-en de là.

Les membres réchauffés par l’adrénaline qui pulse, encore, toujours, c’est le cas depuis l’altercation avec Sohan, tu es en mode survie, et plus que jamais, ton instinct te dit de te défendre. C'est pas fini, que ton être tout entier répète, assiégé de partout, c'est pas fini, il n'y a pas de repos, il n'y en a plus depuis longtemps, alors prépare-toi, ça recommencera. Ton instinct qui t’inciterait à lui sauter dessus, ton corps qui te donnerait cette énergie inespérée, s’il le fallait. Tout ça pour survivre. Ton esprit, lui, frôle l’abandon total à ce stade. La lune morte portera bien son nom une fois qu’elle viendra à toi, tu le souhaites en tout cas.

« …or kill me » craches-tu en rouvrant les yeux, des yeux qui laissent échapper de l’humidité, ces récalcitrantes renfermant plus de rage que tu n’en as jamais éprouvé auparavant. À deux doigts de laisser sortir quelque chose de plus consistant, de plus hargneux. Ça se sent, tu en trembles imperceptiblement. Les quelques secondes, pourtant courtes, semblent interminables pour ton esprit qui s’embrase, et tu te redresses brusquement, l’œil injecté de sang. Pour la première fois, tu hurles. Animal. L’œil sauvage, des mèches noires encore accrochées à ton front. Emporté dans la douleur, dans l’excès émotionnel que tu ressens. Lune haute. « FUCK OFF! » t'en tuerais presque ce fantôme-là, avec les dents, qu'il finisse enfin de te hanter.
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logan yaxley
February 2007 - Highlands
« Go away… » La voix gronda, menaçante, faisant se hérisser sur les bras d'Ethan une ligne de poils, par instinct ; comme un grognement de bête (de loup) remontant des abysses, amenant avec lui une peur ancestrale, trop humaine, qui traçait un peu plus la limite entre Logan et lui. « …or kill me… » Les paupières de Yaxley s'ouvrirent, dévoilant les deux iris perçants qui allèrent se ficher droit dans les yeux rougis d'Ethan.

Quelque chose menaçait ; quelque chose explosa soudain dans l'air, une détonation soudaine contre le cœur du sorcier. « FUCK OFF! » Le cri de Logan résonna à même l'aube, dans le camp déserté par le reste des Avengers. Argos couina, devant la puissance de cette voix animale, et Ethan se rendit compte du battement furieux de son cœur, secoué par cette énergie éclatante qui s'écrasait contre lui. La hargne, la fatigue, la lassitude terrible qui étreignait les épaules de Yaxley – s'il n'avait jamais été doté d'une grande empathie, Ethan pouvait sentir ces émotions comme si elles étaient les siennes, projetées dans la voix impérieuse de Logan.

Mais Ethan avait reçu, avec cette photo maladroite et floue, un élan nouveau – un souffle de vie insufflé à même sa peau, que les morsures morbides de Yaxley ne parvenaient à enrayer complètement. "No." Il le toisa de toute sa hauteur, serra les mâchoires, lâcha ensuite : "Stop with your I want to die shit, we don't have time for this anymore." C'était injuste, terrible, probablement une erreur que d'arracher à Logan, suintant le mal-être depuis les premiers jours, ces pensées morbides de force. Mais Ethan n'avait pas la patience, la douceur, le charme tendre de Sam qui semblait faire tant d'effet sur Yaxley ; Ethan ne dessinait sur les traits du Halfer qu'un rictus moqueur, n'attirait à lui que deux yeux glacés, loin des ondes apaisées par la présence du vampire. "Something did stop you right? You can't tell us, even if you'd like to."

Dans les yeux de Logan, Ethan se raccrochait désespérément à cette hypothèse – il ne pouvait en être autrement, n'est-ce pas ? Personne n'était aussi cruel pour cacher ouvertement cette vérité-là, n'est-ce pas ? Il s'accroupit devant lui, passa une main dans ses cheveux sans se soucier de se décoiffer (un peu plus, un peu moins, peu importait après cette nuit difficile et douloureuse)."Simon's there, whatever that bloody place is, and his dad... Do you know him, them? Have you been there?" ajouta-t-il en fouillant à même les yeux perçants de Yaxley, ses doigts se refermant sur son épaule – le geste fébrile, demandeur, s'agrippant à lui comme aux dernières miettes de cet espoir qui venait de renaître, durant la nuit. Just give us, give me something.

Please.
"Have you?" Et sa voix cette fois teintée d'un désespoir lancinant, une supplique douce picotant sa gorge, tandis qu'il clignait des yeux devant la nouvelle vague d'humidité qui menaçait.
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tw: depression, suicide thoughts

Pire que de t’insulter en retour, il refuse.

Et comme si cela ne suffisait pas, il s’engage sur une pente glissante peu après, et insiste.

Sans doute se plaît-il à imaginer une personne en pleine possession de ses moyens et de ses capacités de raisonnement habituelles, là, juste en face de lui, si ce n’est plus bas encore. Or tu es bien loin d’être dans ton état normal, et si normal est un terme qui ne te sert plus comme qualificatif depuis bientôt un an, il est toutefois bon de le relever à nouveau : tu n’es plus toi-même, et de loin. Tu traverses une crise existentielle, flirte avec les traumatismes passés et ceux révélés à vif sous la violence de tes pairs — et même de la tienne. Et si Herrera t’a vu dans bien des états, celui-là est encore comparable à un chapitre d’un livre au marque page sanglant. Vous n’êtes décidément pas sur la même longueur d’onde, et tu n’aurais de toute façon pas été apte à recevoir en cet instant, même si tu l’avais été.

« Stop with your I want to die shit, we don’t have time for this anymore.You don’t want me to die? After all I’ve done??? » sur tes traits glacés dans une expression mi-sauvage, mi-défiante, l’air faussement surpris parce qu’il te sert en guise de petit déjeuner. Tu le crois pas, pas un seul instant. Comme tu ne crois pas à ses faux airs d'adulte responsable, alors que jusqu'à hier soir, ses seules préoccupations étaient de trotter autour du camp et se faire dérouiller salement par Harris. « You. Stop with your I want to save Yaxley shit. Tu lui en veux toujours de l'avoir fait, comme tu t'en veux d'utiliser ce patronyme pour te qualifier. You can’t SAVE EVERYONE. Not even YOURSELF from- -Something did stop you right? You can’t tell us, even if you’d like to. » ses mots te clouent le bec, net, alors que vos yeux humides ne cessent de se boire et chercher quelque chose à en tirer.
Tu te fous de moi ?
Tu te fous de moi.
Tu veux une médaille, Herrera ?
Ça fait des mois que je me tue à te le faire comprendre. Sobre et saoul. Souriant ou fuyant. C’est quoi qui t’empêchait d’y croire avant ?
« Fuck you. » grommelles-tu entre tes dents, tu n’as pas envie de répondre, mais il faudrait être la moitié d’un con pour ne pas se rendre compte qu’il tape juste, Herrera. T’aurais rien pu leur dire, t’as jamais réussi de toute façon, sauf par des détours, et ces détours-là étaient déjà beaucoup trop pour ceux que tu t’étais promis de ne pas trahir, fut un temps.

« Simon’s there, whatever that bloody place is, and his dad… Rien à foutre de tes vieux potes. Do you know him, them? J’ai une gueule à connaître quelqu’un, là ? À y piger quelque chose ? Ouvre tes yeux pour une fois et arrête de t’acharner. Have you been there ? » qu’est-ce qu’il n’a pas comprit ? Pourquoi réessaie t-il ? Pourquoi ne te croit-il pas lorsque tes lèvres se sont scellées, ton regard s’est baissé, un peu plus tôt ? La colère remonte alors qu’elle s’était échouée dans le creux de la vague une minute plus tôt. T’as compris, enfin, de quoi il veut parler. T’as compris et c’est pas ce que t’as fait de mieux jusque là. Bien sûr que Simon est aux Battues.

Et bien sûr que le geste qu’il fait vers toi te pique, te brûle ; alors tu te dégages d’un coup de bras avant qu’il ne te pose sa main sur ton épaule, vif et agressif. « DON’T TOUCH ME! » aboies-tu alors qu’il ajoute dans un dernier et vain espoir, « Have you? » et tu le pousses instinctivement en déportant ton poids sur lui pour le faire tomber en arrière, chose aisée puisqu’il s’était accroupit.

Tu ne cherches pas à lui faire plus de mal, une de tes mains lui maintient son bras et l’autre s’agrippe seulement à son haut, si fort que tes doigts semblent s’être enfoncés dans sa chair à lui dans une griffure. « STOP THIS. » tu veux pas, tu veux pas être comme ça, alors tu le relâches presque aussitôt, le temps de ces secondes où tu réalises ce que tu viens de faire — et tu n’arrives même pas à te relever pour t’éloigner, non, tu glisses lassement sur un de ses flancs pour t’assoir sur le sol.
Argos se met à grogner un peu alors que tu sens monter en toi une vague d’émotion irrécupérable, indomptable. Tu te prends la tête entre tes doigts, ils serrent quelques mèches de tes cheveux, fort, tu tires, tes muscles se tendent, et tu ramènes une de tes jambes à toi pour laisser ton front reposer sur ton genou, incapable de contenir ce sanglot de rage, de tout à la fois.
Tu peux pas l’aider. Toi non plus, tu peux même pas t’aider toi-même. Tu ne fais que te battre, en permanence. Et en silence.

« Stop all this shit. » fulmines-tu dans un murmure grogné fortement.

Stop this or I’ll make stop that by myself, I swear.
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logan yaxley
February 2007 - Highlands
tw: mention de tentative de suicide (graphique)

Logan dégagea sa main avant qu'il ne puisse même le toucher (le saisir, l'atteindre, lui sortir du corps ces secrets qui y étaient enterrés). « DON’T TOUCH ME! » Et alors qu'il insistait encore, ignorant les rebuffades du Halfer et ces souvenirs de rejet encore fermement ancrés en lui (il ne savait pas ce qui était le pire : qu'il parte d'un de ces rires froids dont il l'avait servi, au début, ou qu'il aboie avec une virulence brute, un symptôme d'une souffrance qu'Ethan n'avait pu que constater durant un an de colocation forcée), Logan le repoussa d'un geste sec, et Ethan bascula en arrière pour se retrouver sur les fesses, se retenant au sol humide avec maladresse, le souffle court, son regard dans celui de Logan, qui brûlait d'une lueur farouche.

Les ongles de Logan s'enfonçaient dans son cou, à travers la chemise qu'il tordait entre ses doigts fébriles – « STOP THIS. » Il y eut un éclair de crainte, dans le regard d'Ethan, la peur que les bracelets runiques ne préviennent, au final, des agressions physiques ; la peur des premiers temps ensemble, où Ethan ne dormait que d'un œil, en alerte avec la présence de Yaxley ; la peur de le retrouver de nouveau en plein après-midi, les poignets en sang et le regard hagard. You don't want me to die? After all that I've done?
Of course not.

"Fuck off", souffla Ethan – et au même moment la prise de Yaxley se relâcha, lui rendant son souffle, le battement plus régulier de son cœur. Ethan se redressa en déglutissant difficilement, s'asseyant en s'éloignant tout juste de Yaxley ; pour se remettre du choc, faire face à Logan, une paume massant son cou tandis que le Halfer se prenait la tête entre ses mains, nerveux, à vif, poussant un sanglot qui déchira le cœur d'Ethan sans sa permission.

Les coups, les cris, le regard de Logan juste avant que Sohan ne le frappe ; tout lui revint en tête dans une cacophonie confuse, à travers le brouillard des larmes et du choc douloureux qui s'était abattu sur lui la veille.
« Stop all this shit. » Ethan laissa retomber sa main, son regard balayant un instant le sol, avant que sa paume ne vienne presser de nouveau son visage engourdi par la peine, la fatigue, les restes sensibles d'une gueule de bois dont il se serait bien passé pour arroser cette couche de désespoir las, d'autant plus douloureux qu'il lui était familier, après des années de recherches infructueuses. "I don't want to fight you", lâcha-t-il en abandonnant sa paupière et son sourcil rougis par cette nuit infernale, et l'aube qui, visiblement, ne s'annonçait pas plus clémente envers lui. Stop with your I want to save Yaxley shit. "You think you're the only one having a hard time, don't you?" Ses sourcils se froncèrent, son regard bleu rivé sur la silhouette ramassée de Logan – putain de Sang-Pur privilégié qui les encombrait depuis qu'il avait été clair qu'il ne leur lâcherait rien. Ethan sentait une bile hargneuse lui remonter dans la bouche, dévastant sur son passage les longs mois d'un lien fragile, où avaient frappé d'inopinés moments de complicité. "I'm so tired, I wish this would all stop too," soupira-t-il en détournant le regard, ravalant difficilement la poussée de haine qui lui brûlait l'oesophage. "Don't say shit then, it doesn't matter." Et il se releva maladroitement, son corps une masse lourde qui semblait s'appesantir au fil des secondes, sous les couinements inquiets d'Argos ; ils se débrouilleraient d'eux-mêmes, puisque Logan ne voulait pas comprendre qu'il faisait, quelque part, partie d'eux désormais.
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« I don’t want to fight you. » I don’t want either. Ça paraît évident — tu ne te serais pas arrêté, sinon. Tu lui aurais griffé le visage, y aurait mit les dents, l’aurait arraché, mais tu ne peux pas. Tu ne peux pas succomber à cette part de toi qui s’enrage et qui se déracine. Tu ne peux pas, pas maintenant, pas comme ça. Tu te dis même que ça ferait plaisir à Sohan, de te voir ainsi transformé, d’apparaître sous ton vrai jour, laid et triste. Laid, triste, en colère. Détestable. « You think you’re the only one having a hard time, don’t you? » Non. Non, tu ne penses pas ça. Tu ne penses pas ça mais ça met du baume au cœur à Herrera de le penser, pour mieux gérer sa frustration de n’avoir qu’un mur sans réponses face à lui. Lui qui insiste face à un mur certes, mais un mur abîmé — pas plus tard que la veille encore, il était à terre, face à tous, agressé sans aucune forme de procès.

Et la seule personne à qui on vient chercher des poux de si bon matin, c’est toi. Pas Sohan.

Ça a toujours été comme ça, faut croire ; c’est que cette violence-là, tu la mérites, et leur non-réaction ne peut aller qu’en ce sens. Seul Anthony s’est interposé, Samuel t’a réceptionné. Tu es encore surpris par ce geste, mais Rogers est de ces âmes braves qui t’ont fait de l’ombre pendant longtemps. Que tu as enviées, aussi, quelque part. T’as toujours envié Tony pour sa gentillesse, son intégrité, sa bravoure, son apparente simplicité. Autant de choses qui chez toi ne sont jamais apparues, alors que tout deux vous n’aviez pas de parents, pas de figures attentionnées. Peut-être que le mal qui court en toi est transmis par ton sang et rien d’autre, par ton héritage. Peut-être même que tu n’aurais pas pu y échapper, même si tu avais essayé. Même si t’essayais encore.

Tu crois rien à ce stade. Tu crois rien, tu subis juste. Tu fulmines. T’es en colère contre toi, contre les autres qui ne comprennent pas. C’est mieux de se dire que tu ne vas pas si mal, que tu te relèveras. T’es pas sûr d’y arriver. Tu sais pourtant au fond qu'il le faudra, au moins une dernière fois.

« I’m so tired, I wish this would all stop too, » tu le détestes. Tu le détestes si fort, en cet instant. Herrera le frustré, l’aveuglé, qui crache sa bile sur un homme à terre - ou bien la moitié d’un homme, - et s’étonne que ce dernier lui ferme la porte. Tes doigts se tordent dans la pression que tu fais subir à ton épaule.

Tu te sens trahi. La nuit dernière, c’est bien ça qui s’est produit. À te faire miroiter que tu es des leur, tu n’en as récolté que les fleurs du mal, qui irradient encore ton visage trop pâle.

« Don’t say shit then, it doesn’t matter. » Tu entends Argos qui couine lorsque Herrera se relève à côté de toi. Tu n’as pas relevé la tête, tu ne le supporterais pas. Tu as les mâchoires comprimées, la colère te bouffant les entrailles, bouillante et douloureuse. Il ferait mieux de partir, et tout de suite. Tu n’es pas capable d’entendre quoi que ce soit d’autre de sa part en cet instant, tu ne lui as d’ailleurs pas fait miroiter un seul moment que tu étais ouvert au dialogue. Ethan a forcé, il se rétractera. L’animal te renifle un peu la tête, te donne un coup de museau, pour te faire réagir. « Fuck off. » Craches-tu en guise d’ultime conclusion à votre échange.

L’un reste, insistant pour se presser contre toi, s’assied, cherche le contact auquel tu ne réagis pas. Tu le supportes davantage que celui du sorcier.

L’autre en revanche… tu espères qu’il disparaisse, et vite.
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