sos d'un terrien en détresse (fenrir et baruch)

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L’arrière des oreilles qui la grattait était certainement la sensation la plus désagréable qu’elle avait subi et qu’elle continuait de supporter depuis sa transformation. Dans son véritable aspect ou non, elle ne cessait de passer ses ongles ridiculement longs et limés dans sa touffe de cheveux peroxydée afin de se soulager comme elle le pouvait. Qu’il était épouvantable d’être une princesse coincée dans cette pilosité désastreuse. Hoshi avait cru, un instant, lorsqu’elle avait semi-accepté sa condition de louve, qu’elle garderait sa peau pâle et ses micro-jupes pour laisser passer une queue touffue et des oreilles pointues, dignes des hentais les plus prodigieux. Cependant, son aspect chétif l’avait quelque peu déconcertée, voire même déprimée si bien qu’elle était allée se plaindre dans la caravane enfumée de fish qui, une énième clope au bec, l’avait envoyée quérir son papa pour des soucis aussi superflus. Fenrir était compréhensif : ou du moins il savait bien imité la personne à l’écoute, peut-être était-ce parce qu’il hochait sans cesse la tête quand la petite greyback lui déballait ses problèmes existentiels de maquillage foutu les soirs de pleine lune ou de son gros manque de bandes pour s’épiler (il y avait des soucis que la magie ne pouvaient pas régler). Un geste de la tête, comme les petits chiens en plastique sur la banquette arrière des voitures pendant 5 minutes, et la gamine repartait jouasse, ne prenant définitivement pas conscience que le monde ne tournait pas autour de ses soucis d’acné ou de mascara non waterproof.

Le dernier en date qui morflait de sa superficialité était son handler. Jakob était un homme plutôt brut de décoffrage aux premiers abords, mais hoshi, de sa naïveté contagieuse, avait presque fait naître de la sympathie à son égard. Pour faire bref Jakob était son psy ; un psy à 90% silencieux et soupirant mais son regard désolé ne trompait pas la jeune femme : il ressentait de l’empathie.
Quoi de mieux que de partir en missions constamment pour rajouter une couche à ses interrogations. Malheureusement, concernant le principal problème, la solution n’était guère en la possession du handler, ni de personne d’ailleurs ; la plupart des loups n’assumant pas leur appartenance à la meute. Où était donc passé papa ? Depuis qu’il l’avait laissée à la Values Brigade, la gamine n’avait pas eu de nouvelles concrètes. Tout le monde le disait mort, mais la coréenne était convaincue de la fausseté de l’information. Elle l’aurait senti – comme elle aime à le croire. C’est lui qui m’a mordue, je dois certainement savoir immédiatement quand il est en danger ou quand il est blessé. Et, pour ne pas trop changer, elle ne ressentait rien pouvant être utile à sa réponse.

Elle avait posé plusieurs fois la question à Jakob : s’il avait aperçu un homme à la nuque grasse et à la transpiration facile, mais ça ne lui avait rien rappelé. Pourtant , quand elle eut prononcé le nom de Fenrir, son handler avait confirmé les rumeurs de son trépas. Hoshi préféra alors lui rire au nez comme une peste se moquerait d’un rouquin. Cette facette d’elle était la plus détestable ; et l’homme avait plusieurs fois prié qu’on lui débarrasse de cette chanteuse de pacotille qui lui cassait les oreilles à chaque mission pour passer le temps : mais on lui avait sifflé que la louve avait bien plus de valeur vivante que morte et ce, surtout si elle se tenait tranquille.

Hoshi avait pourtant eu un contact rapide, pas plus tard qu’hier : un gars de la meute ou certainement un sympathisant que papounet avait choisi était venu la trouver pour lui transmettre un message clair : se rendre à l’endroit X à telle heure et il s’occupera du reste. Affectée à une traque de moyenne importance et non loin du point de rendez-vous, la louve avait serré fort ses bracelets en plastique avant d’accompagner, seule, Jakob dans sa propre embuscade.
Ils étaient là, penauds, tous les deux, la fillette qui serrait les dents pour ne pas moucheter que le sorcier allait bientôt se trouver dans une galère noire et retenant quelques pouffements immatures face à son éternel confiance en lui et à ses airs revêches. Elle se demandait également si l’alpha allait la sauver seul ou accompagné, et si c’était le cas qui allait être l’heureux élu – Baruch a intérêt de ramener sa trogne de vampire sinon ça va pas l’faire pensait l’ex chanteuse, les sens à vif pour ne rien louper.

Cependant, plusieurs heures de marche la firent petit à petit perdre espoir, si bien qu’elle commença à répandre son venin sur Fenrir auprès du handler, une nouvelle fois désespéré par son radotage, crisant comme une ado sans pour autant vendre la mèche.
Finalement le pas de trop la fit soudainement ralentir ; l’odeur de la brute lui emplit le museau et un sourire édenté s’empara de sa figure de poupon. Papa ?! Qu’elle ne put retenir.

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sos d’un terrien en détresse

@Hoshi Greyback + @Baruch Moran

« Et… je peux faire semblant que c’est une vision de l’au-delà ? Ta projection astrale qui demande à Hoshi de la retrouver pour lui partager tes dernières volont- » Tu attrapes Philby par le collet, intimidant, l’oeil vitreux vissé dans le sien, agité par les miasmes de Perlimpimpin qui flottait encore dans son organisme. « Tu lui racontes c’que tu veux, mon grand, du moment qu’elle pige qu’elle doit nous retrouver là-bas. »
Pour faire simple, depuis que tu avais levé le camp de la Brigade des Moeurs, tu avais chargé quelques uns de tes loups de passer le relais, dans un sens comme dans un autre, t’informant ainsi des déplacements des Hounds surveillés de près par leur sorcier. L’idée était de les libérer à la première occasion, afin qu’ils puissent te rejoindre à la NSFW.

Tu ne commençais pas par Hoshi par hasard ; elle faisait partie des loups les plus jeunes, et donc de ceux qui avaient encore besoin de toi (oui, ça faisait déjà quatre ans qu’elle avait vu sa pilosité redoubler d’intensité, et pourtant, elle se comportait toujours comme un louveteau de la dernière lune). Mais surtout, tu pouvais l’intégrer tranquillement à la NSFW sans que Numa, ni Savage ne se doute de quoi que ce soit. Après tout, tu avais averti le grand gourou que tu avais des enfants à charge ; aussi, tu comptais bien l’introduire à la plus inoffensive de ta meute, histoire qu’il se dise que ceux qui allaient suivre étaient du même acabit.
Une stratégie efficace ? Tu en étais persuadé…

De fait, tu ignorais ce que cet imbécile de Philby avait pu raconter à la petite. Aussi, tu faisais le pied de grue au fin fond des Highlands, sans être certain qu’elle allait se pointer. C’était pas tous les jours faciles de travailler avec cette bande de bras cassés ! Fish aurait été plus fiable, mais elle refusait de se mouiller tant qu’elle était prisonnière de son handler, afin de ne courir aucun risque si on venait à l’interroger. Ça, c’est ce qu’on appelait de la stratégie. « Je te parie mon oeil restant que Philby lui a raconté de la merde… » que tu grommelles à l’intention de Baruch, inhabituellement pessimiste.
Vous aviez convenu qu’il t’accompagnerait, histoire d’être sûr que tu ne profiterais pas de l’occasion pour te casser de la NSFW, quand bien même, certains de ses adhérents paieraient cher pour que tu ne reviennes jamais.

L’inquiétude fronce ton regard cauchemardesque et dresse les poils de ton dos, alors que vous évoluez précautionneusement dans les bois, tous les sens en alerte. C’est qu’il s’agissait de la petite Miss Chiwa ! Tu l’avais déjà laissé trop longtemps sans surveillance à ton goût ! A la Brigade, tu étais constamment en train de jeter des regards torves à son flegmatique Handler, dans la crainte qu’il ne profite d’elle. Tu vas même pour casser du sucre sur son dos lorsque le parfum acidulé si caractéristique de ta gamine n’encombre l’air, comme une épaisse chape de fumée rose bonbon.

Le duo de la Brigade apparaît dans vos champs de vision affuté. Vous accélérez le pas. Malheureusement, votre couverture saute lorsque le « Papa ! » couiné par Hoshi ne te vrille les tympans. « Mais quelle idiote ! » que tu craches, en bondissant dans la direction du sorcier qui avait fait volte-face, la baguette en joue.
Un sortilège fuse, que tu esquives lourdement ; il rebondit sur l’arbre derrière toi et ricoche sur ton bras gauche, l’immobilisant comme s’il était changé en pierre. « Et merde… Baruch ! Par la gauche ! » que tu aboies à ton fidèle compagnon, afin qu’il mette le handler hors d’état de nuire.
Tu ne lui avais donné au préalable qu’une seule consigne : ne pas le tuer sur-le-champ…

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Cette excursion dans les Highlands est la bienvenue alors que l’atmosphère au campement de la NSFW est de plus en plus électrique, à l’approche du prochain gros coup. Avant ledit grand coup, Fenrir et lui ont planifié un plus petit coup - disons, un coup d’importance modeste avec retombées immédiates. Quelque chose d’honnête, somme toute, afin de sortir la délicate Hoshi des griffes de la Values Brigade et de la ramener dans le giron de son alpha aux chicots luisants. Une expédition à laquelle Baruch participe avec à la fois le chapeau de chaperon et celui de camarade.

Le vampire sait que la lycanthrope n’est pas tout à fait sans défense, sous ses airs juvéniles et innocents, mais il vaut quand même mieux être deux pour s’occuper de son Handler ombrageux. Deux maudits d’expérience dans ce domaine. Puis, leurs deux espèces sont séculairement ennemies (une sombre affaire de malédictions qui ne peuvent pas se côtoyer, voyez-vous), mais force est de constater que sur un terrain, celles-ci savent très bien se compléter. La Values Brigade en preuve. Ainsi, c’est sans sembler trop incommodé par le fumet dégueulasse de Fenrir (des années d’expérience) que Baruch a traîné sa meilleure chemise usée dans une autre partie des Highlands, afin de prendre en embuscade le duo formé d’Hoshi et de Jakob.
« Refuser un repas à un homme affamé, c’est de la torture », qu’il a d’ailleurs protesté lorsque l’alpha lui a sommé de ne pas tuer trop rapidement le Handler, et donc du même coup de ne pas le vider de son sang séance tenante. Ce n’est pas comme s’il comptait le ramener dans sa meute, celui-là aussi, si ?!

Baruch n’a pas la narine aussi fine que Fenrir, mais il sait parfaitement repérer le parfum de la magie dans l’air, annonciateur de la présence de deux sorciers. Un regard équivoque échange entre lui et le lycanthrope. Quel dommage que leur approche discrète soit mise à mal par la demoiselle en détresse en question… Le Papa ?! de Hoshi ne lui échappe pas non plus et un grognement de désespoir passe ses lèvres, en même temps qu’il se frappe le front de la paume.

Pas davantage le temps de s'appesantir sur la bêtise de la jeunette que les deux comparses sont séparés d’un sort qui fuse en leur direction. Renvoyé à l’expéditeur par le vampire, qui s’impose par la gauche au Handler. Le sort passe bien proche de la tête de Jakob, sans le toucher, et a l’avantage de ramener l’attention sur lui et non pas sur Fenrir. Néanmoins, la miss Chiwa est un obstacle dans l’attaque. Majeur, même. Du genre que si un sort se perd accidentellement, c’est Baruch qui va rejoindre le sommeil éternel vingt ans plus tôt que prévu ; et que si son Handler décide de la sacrifier, c’est aussi très mal barré. « Hoshi ! Un sort le rate de peu, ne rate pas l’arbre derrière lequel le vampire se planque. Le bois craque et brûle, dans son dos, et il risque un oeil brun vers le duo. Écarte-toi de lui ! » Le ferait-il ? La sacrifier, comme ça, sans pitié ? Jakob n’est pas Daithe, n’est pas aussi cruel que feue sa propre Handler, mais il n’en reste pas moins au service de la Values Brigade. Et il sait très bien ce qu’on leur enseigne : que les Hounds sont expendables.

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@FENRIR GREYBACK + @BARUCH MORAN

Elle avait réussi à rendre la situation chaotique en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ; et la réaction de Jakob ne se fit pas attendre, tout comme celle de la jeune femme toute excitée par la vision qui lui perçait les mirettes : son papa adoré se tenait là droit devant elle et en plus il était accompagné du prince charmant parfait. Les deux phénomènes ne semblaient pas aussi satisfaits de la voir, puisqu’ils se carapataient déjà pour en finir au plus vite avec le handler. Arborant sa meilleure moue boudeuse sans prendre encore conscience du danger et du merdier véritable dans laquelle elle s’était fourrée en hurlant son excitation, hoshi tenta de faire un pas vers la lisière de la forêt afin de rejoindre ses sauveteurs.
Ce fut naturellement sans compter sur le sorcier dans son dos qui pressa, de sa cruelle baguette, sur le glyphe de la gamine qui sembla immobilisée presqu’instantanément. La douleur aigüe ne se priva pas de crisper la louve qui sentit ses genoux se fléchir dans une position loin d’être naturelle. Un grognement passa ses lèvres bombées alors que son regard dévisageait avec colère l’homme qui avait pris le dessus sur elle. Si elle avait pu, elle lui aurait sauté au cou pour le supplier de la laisser en vie, ne comprenant pas, après tout ce qu’ils avaient (ou plutôt ce que la greyback avait) partagé en termes de problèmes et de secrets, comment ils avaient pu en arriver là. Mais un brin de fierté et de dignité persistaient toujours chez hoshi qui se contenta de courber l’échine, à demi-étourdie.

L’œil attentif néanmoins à son entourage et ne perdant rien de son sens de la comédie, la coréenne fixa son intention sur le compère que son père avait choisi pour cette mission, laissant alors le plaisir à l’alpha de tenter de prendre le handler par surprise. Toutefois, elle se méfiait : jakob était un type malin et elle ne croyait certainement pas que son numéro de souffrance exagérée le ferait tomber dans le panneau. Pourtant, il ne se préoccupa bientôt plus de la gamine qui s’écroula en chouinant contre la jambe du sorcier.
Un croche-patte aurait été ici la solution la plus fiable et la plus efficace, pourtant hoshi ne pouvait pas s’empêcher de jouer aux demoiselles en détresse tout en maintenant, volontairement, un poids handicapant sur le pied de son nouvel ennemi pour qu’il ne puisse pas se déplacer aussi habilement qu’il l’aurait souhaité. Un silence, puis un regard discret vers fenrir avant de capter baruch, laissant le loup disparaître dans la plus grande discrétion.
Rictus qu’elle dissimula pour ne pas éveiller quelque soupçon, et pourtant une chose était claire : revoir un visage aussi paternel mettait un terme à toutes ces rumeurs et ces craintes qui avaient chuchoté que le grand greyback avait cassé sa pipe (bien que la jeune femme n’avait jamais cru en ces conneries, elle se trouvait dès lors soulagée de voir qu’elle avait eu raison de démentir tout l’espoir de ces profanes).

Les fesses siliconées de la poupée n’étaient, cependant, pas encore en sécurité mais elle comptait bien sur l’aide de ses chevaliers servants en galère pour la sortir de ce pétrin insurmontable.
Hoshi à terre : elle ne représentait plus un danger pour les sortilèges un peu trop prétentieux. Dès lors, il y avait remise en jeu.

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sos d’un terrien en détresse

@Hoshi Greyback + @Baruch Moran

tw : physical violence
Pour le combat à distance, tu n’étais pas l’atout le plus indispensable. Il faut dire que tu n’utilisais ta baguette qu’à de très rares occasions. Aussi, le reste du temps, quand ton adversaire n’était pas à portée de griffes et de crocs, tu préférais laisser un duelliste plus zélé mené la danse. Et ça tombe bien, parce que le répertoire de sortilèges de Baruch semblait plus fourni que le tien.
Traînant ton bras immobilisé, tu fais le grand tour, laissant juste le temps à ton vampire préféré d’entamer un échange de sorts pas si cordial avec le Handler. Tu ne lâches pas Hoshi des yeux. Tu prends peur lorsque tu la vois ployer l’échine, craignant qu’elle ne se soit pris un dommage collatéral, ou pire encore, que son Handler ait titillé la glyphe dans son cou.
C’est que, tu possédais encore la tienne, et elle t’arrachait de temps à un autre un frisson, à l’idée que, si ton Handler n’était pas en train de pourrir six pieds sous terre, il aurait pu faire tout bonnement ce qu’il voulait de toi. Quelle injustice. Autant dire que tu avais mis Wyvern, la doc, au four et au moulin pour qu’elle trouve un moyen de t’en débarrasser.

Cependant, loin de succomber, la petite louve ne perd pas le nord et tu comprends bien vite son petit numéro. Tu es fier d’elle, et qu’elle sache mettre en pratique le moindre de ses atouts, même s’il s’agissait de celui d’être un véritable boulet. « Ça c’est ma gamine ! » que tu chantonnes, ravi, en bifurquant pour foncer droit dans le dos du Handler qui ne savait déjà plus où donner de la tête entre la bimbo à ses pieds, et le vampire occupant sa baguette et son champ de vision.

Tu vises le bras armé de Jakob et d’un bond dont on ne te serait plus cru capable, tu plantes toutes les griffes de ton bras encore valide dans la fabrique de son habit, jusque dans sa chair. Puis, dans un élan de zèle, tu lui tords le bras, dont l’os cède dans un craquement lugubre. Jakob pousse un cri et lâche sa baguette. Enfin, faisant peser de tout ton poids sur son dos, tu le fais basculer par terre, et l’immobilises, le genou planté dans le haut de son dos, le coude pressé contre l’arrière de son crâne pour lui faire bouffer de la feuille morte. « Baruch, sa baguette ! » Tu jettes un oeil au regard effaré du Handler qui a pas encore totalement compris ce qui lui arrivait. « Et bien, et bien, on dirait bien que le vent à tourner » tu ricanes, lèves la tête et renifles l’air. « et le vent me rapporte que ça va un peu puer pour toi… » « C’est quoi ces conneries ? Un loup et un vampire ? On se croirait au début d’une mauvaise blague… » siffle Jakob qui avait réussi à tourner un peu la tête pour pas s’étouffer dans la gadoue. « Ah bon ? » Tu lèves la tête vers tes deux comparses. « Vous la connaissez, vous, cette blague ? » Tu fais mine de réfléchir, avant que ton visage ne s’éclaire. « Ah mais si ! C’est pas celle où le Handler crève, à la fin ? » Tu échanges un regard complice avec Baruch. « Ça te dit quelque chose, Moran ? Rappelle-moi comment il y passe, le mec ? C’est le vampire ou… » Et cette fois-ci, ton regard pétrifiant pèse sur Hoshi. « ...ou le p’tit loup qui lui tord le cou ? »

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La louvette se fait d’une aide aussi surprenante qu’utile, au cours de cette embuscade qui tourne en leur faveur alors que le vampire s’occupe de garder l’attention du Handler, immobilisé par le gracieux boulet serré contre ses jambes, tandis que le Greyback père trace son chemin jusqu’à pouvoir lui sauter dessus. Le sorcier ne se fait pas prier pour retirer sa baguette à Jakob qui, la gueule dans les feuilles et le bras cassé dans le dos, a bien moins fière allure. Un sort n'a pas manqué de le toucher et il éteint maladroitement son manteau en feu, grimaçant sous la morsure des flammes sur son épiderme sensible. Il se rapproche ensuite de la jeune louve, jetée plus loin dans l’élan de son père pour immobiliser le Handler, et l’aide à se lever du sol humide où elle est traîne encore, les quatre fers en l’air. « Comment vas-tu, Hoshi ? Il ne t’a pas fait mal ? » Elle ne semble pas blessée, tout juste un peu salie de boue et égratignée par les branches, mais rien de majeur (enfin, on parle quand même de Miss Chiwa : une trace de boue sur la joue est potentiellement un drame majeur).

Fenrir est en pleine discussion, si on peut appeler ça ainsi, avec Jakob, qui n’est apparemment décidé à claquer sans avoir dit son dernier mot. À l’adresse de son compère, il adresse d’abord un haussement d’épaules, n’ayant pas trop suivi la prémisse de cette histoire de blague. « Ah mais si ! C’est pas celle où le Handler crève, à la fin ? Oui, oui, je crois que je vois de quelle blague, que marche volontiers le vampire, le sourire sur ses lèvres étiré en une expression peu rassurante. Prêt à s’engager dans la combine du lycanthrope, qu’importe leurs natures ennemies. Il y a aussi bien longtemps qu’il ne se soucie pas vraiment de tout ça. Ça te dit quelque chose, Moran ? Rappelle-moi comment il y passe, le mec ? C’est le vampire ou ...ou le p’tit loup qui lui tord le cou ? Oh, tough call, Greyback », que répond le vampire, comme un instant vraiment préoccupé par la fin de cette fabuleuse blague. Le sang qui s’échappe de la blessure de Jakob lui donne faim, mais encore une fois, il n’est pas celui qui mène cette danse. Toutefois, puisqu’on lui demande son avis… Il fouille dans ses poches et en sort une Mornille, qu’il fait danser sur ses jointures. « Jakob… pile ou face ? Je ne vois pas ce que ça va changer, que crache le concerné, les feuilles humides volant devant sa bouche. Certes, il va quand même crever à la fin, mais s’il ne veut même pas jouer… rabat-joie, va. Il mérite bien de crever. Que de mauvaise foi devant la possibilité de prendre en main son destin, réplique le vampire, sans se laisser démonter par l’attitude négative du Handler. Allez… face, tu choisis comment ça se termine. Pile… c’est Hoshi. »

La pièce s’élève dans les airs d’un geste du pouce, tournoie contre les rayons épars de soleil qui traversent la forêt, et inévitablement, retombe. Au lieu de rattraper la pièce pour la plaquer contre sa main, d’en révéler la face avec un brin de suspense, il laisse plutôt la Mornille tomber au sol, tout juste à côté de la figure de Jakob. Celui-ci relève péniblement la tête, de quelques centimètres, les prunelles peinant à faire le focus sur la pièce de monnaie. Sur le dragon de la face pile, qui semble lui rugir au nez. « Mon option préférée », qu’exulte l’homme en récupérant la Mornille, avant de poser ses yeux sombres sur la jeune femme. Le sort en a décidé ainsi, et ce sera à elle de décider ce qu’elle fait de cet homme qui a tout le pouvoir sur elle.
Il espère qu’elle sera tout sauf clémente.

Spoiler:

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@FENRIR GREYBACK + @BARUCH MORAN

Propulsée loin du danger imminent, hoshi en profita pour devenir, l’espace de quelques minutes, la spectatrice de la violente scène de supplice qui se présentait devant elle. Une grimace sous le craquement des os, les ongles enfoncées dans la terre pour dissimuler sa légère terreur ressentie lorsqu’elle voyait son père en action morbide. La gamine connaissait presque toutes les facettes de fenrir pourtant, elle peinait toujours à se dire que la cruauté était le principal attribut de l’alpha (bien que parfois cela soit utile pour ne pas qu’elle se fasse embêter par un aventureux insouciant). La vue de baruch qui arriva vers elle dissipa son inconfort et, agrippant la main du vampire, elle se redressa, replaçant sa jupette à l’endroit et remontant sans élégance ses collants troués avant de souffler ce connard a failli abuser de mon glyphe, et il m’a niqué une paire de collants toute neuve !. Époussetant son manteau, elle avança doucement vers le responsable de ses soucis majeurs, retardant volontairement le moment où elle devra se confronter à son ancien handler de qui elle s’était légèrement entichée du fait de ses nombreuses confidences. et toi ça va ? ça pue le cramé par ici. plaisanta hoshi afin de paraître toujours confiante.

Elle ne put y échapper : la voilà en face de jakob qui avait toujours fier allure bien que blessé et traîné dans la boue. Les sarcasmes de ses compères la firent grimacer et la petite s’obligea un sourire avant de lever ses yeux légèrement humides vers son père. La scène paraissait surréaliste et, baruch, remettant le destin du handler au hasard, lança la fameuse pièce en l’air. La greyback ferma ses mirettes l’espace d’un instant, priant pour ne pas être l’heureuse élue dans cette magouille. Un couinement de surprise quand elle inspecta le résultat : bingo.
Hoshi s’accroupit vers jakob qui, dans un sourire plutôt satisfait, planta ses pupilles dans les siennes comme espérant lui faire passer un message. Un déglutit de trop permit à l’homme à terre d’espérer s’en sortir. La minette posa, d’une tendresse suspecte, ses mains sur les joues de l’homme et bientôt dans ses cheveux, le fixant sans dire un mot. Ce dernier tenta alors allons hoshi. J’ai toujours assuré ta sécurité à la VB. Et puis n’oublie pas tout ce que tu m’as dit à propos de la meute, de tes envies, de tes peu’…. Un coup sec, un craquement, la tête sans vie dégoulinante sur le côté gauche du corps, le cou de travers.
La louve se redressa finalement, la gorge serrée par son geste coupable tentant de se convaincre en silence qu’elle venait d’assurer sa sécurité et sa liberté par un mouvement rapide et habile. ça c’est pour mes collants. mentit la jeune femme. Jakob s’était condamné tout seul en manquant de la déshabiller de toutes ses pensées personnelles qu’elle avait d’ailleurs eu tort de lui révéler.

Reprenant peu à peu ses esprits, les joues rosées firent leur grand retour sur ce visage étonnamment pâle. Elle se tourna vers baruch et fenrir qu’elle emprisonna en se jetant dans leurs bras, retrouvant son comportement naturellement niais et maladroit. vous êtes mes héros ! qu’elle fit exprès de dire d’une voix immature et exagérée. Hoshi devait dissiper les suspicions possibles et retrouva dès lors son sourire et ses mimiques : elle avait besoin d’un certain temps pour accepter son geste et passer à autre chose, néanmoins, elle allait retrouver la meute et ça n’avait pas de prix.

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@Hoshi Greyback + @Baruch Moran

Une fois encore, ton camarade vampire ne te déçoit pas. Non content de rebondir sur ta petite blague, il l’a fait même aller plus loin que tu ne l’avais espéré. Il ajoute à votre petit jeu sordide une part de hasard, à croire qu’il avait fait partie de la meute depuis ses tendres débuts. L’organisation n’était pas de mise dans votre tentaculaire famille, de fait, les tirages au sort faisaient partie intégrante de certaines responsabilités au sein de la meute ; du genre, qui allait devoir sortir Satan, ou donner à manger à Wyvern.

Tu manques d’assommer Jakob pour de bon lorsqu’il se montre peu amène à prendre les paris sur l’issue de votre petit jeu. Il en faut davantage pour entamer l’enthousiasme de Baruch qui lance la pièce en l’air. Tu n’as jamais su distinguer pile et face, aussi, le suspens est à son maximum. Tu espérais que le vampire serait assez roublard pour fausser le résultat et obliger Hoshi à régler son compte à son handler.
Pour une fois, la chance est de votre côté. Tu t’esclaffes bruyamment tandis que la jeune femme se met en branle, s’accroupissant aux côtés de Jakob. Tu te tais aussitôt qu’il cherche à gagner sa pitié, tendant l’oreille et tous tes sens en alerte, afin de percevoir si son discours atteignait ta petite louve.
C’est qu’il avait l’air de savoir où viser, pour ne pas dire que tu n’aurais pas fait mieux. A tel point que sa manœuvre finit par se retourner contre lui ; sans doute ennuyée par ce discours trop long pour la cervelle de chihuahua de miss Chiwa, elle lui coupe le sifflet pour l'éternité.

Tu t’es redressé sous le coup de la surprise. Tu t’attendais presque à ce qu’elle s’encombre de plus d’états d’âme… Tu n’es pas peu fier, au contraire, à voir comme tu étais resté pendu à chacun de ses gestes, dans la crainte qu’elle refuse de s’exécuter au dernier moment. Mais il faut croire que tu l’as bien élevé dans les codes Greyback les plus purs… Enfin, c’est ce que tu croyais, puisque tu n’avais pas relevé la précipitation de son geste qui avait interrompu des révélations croustillantes…

Tu mets le zeste de frissons sur l’émotion de l’acte perpétré, puisque la jeune femme finit par faire volte-face et se jeter sur vous. Tu lui caresses le haut du crâne et y déposes même un bécot goût cigarette froide. « Bien joué, ma grande » la félicites-tu, lui frottant les épaules pour la réchauffer. Tu éviteras de lui révéler tout de suite que ses ennuis ne faisaient que commencer, et que se débarrasser de son handler était la partie la plus facile de son départ de la brigade. « Bon Baruch, t’as besoin de réserve ? » Tu désignes de ton menton poilu le cadavre encore tiède. « On peut te laisser quelques minutes pour qu’tu ponctionnes, mais après, ‘faut qu’on s’casse. »

Tu es bien vite passé à autre chose, car ils vous restaient encore beaucoup à faire. Hoshi n’était que la première de ta longue liste de loups à arracher à la Brigade, afin d’asseoir ton pouvoir sur une NSFW que tu pensais encore en état de fonctionner, à l’époque, ignorant son déclin imminent comme tu mettais sur le compte du froid les sueurs froides de Hoshi.

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Il est loin d’imaginer la pression triple qu’a Hoshi, en cet instant - la sienne, celle du père et celle du Handler, d’un Jakob qui compte sur sa faiblesse pour s’en sortir, sur un instant de doute pour retourner la situation à son avantage. Alors que son salut, son seul espoir de mort qui ne soit pas une boucherie douloureuse, repose en la jeune femme. Qu’il n’oublie pas que son chemin se termine ici, maintenant.

Le craquement glauque le fait sursauter.
Net. Efficace.
Presque décevant.

Ses prunelles posées avec insistance sur le visage d’Hoshi, à l’entente de son excuse un brin bidon. Il ne la remet toutefois pas en question, tout comme il n’émet pas de commentaires à propos des sous-entendus de Jakob. Probablement un peu déformés par la position, la boue dans sa bouche, l’instant, l’urgence… et très sincèrement, les affaires des Greyback concernent les Greyback. Hors de question de s’immiscer dans les querelles lupines pour ce qui est sans doute du bluff d’un condamné. Baruch accueille l’étreinte surprise de la louve avec un rire et lui assure, avant que le paternel lui dépose un baiser fier sur le crâne, « Je vais t’aider avec tes collants. » C’est la moindre des choses que de prêter un peu de sa magie pour pallier au drame vestimentaire.

« Bon Baruch, t’as besoin de réserve ? Il suit le geste de Fenrir vers le cadavre encore chaud. On peut te laisser quelques minutes pour qu’tu ponctionnes, mais après, ‘faut qu’on s’casse. C’est toujours moins amusant comme ça », que se plaint le vampire, pour la forme, sans non plus davantage se faire prier. C’est que le repas ne l’attendra pas. Il s’agenouille,attrape le poignet du sorcier et y plante les crocs, profitant des précieux derniers instants où le sang y circule pour y boire autant que faire se peut et calmer son appétit, apaiser la brûlure des flammes qui ont mangé ses vêtements. Jakob n’a pas le sang le plus répugnant du lot et la magie qui y coule comble le vide laissé par le sang fade de moldu dont Baruch se contente trop souvent, afin de ne pas se faire trop insistant auprès de ses camarades hybrides. Sans jamais rater de regarder le cou blanc d’Aoife avec envie, à bien trop d’occasions.

Les lèvres tamponnées du coin de son mouchoir, comme on termine un fin repas - ou qu’on le laisse en plan. Fenrir l’a dit, ils n’ont que quelques minutes, avant de partir et de semer le doute sur le chemin de leur fuite, écarter les pistes. Le corps du Handler sera retrouvé, leurs odeurs respectives flairées. Il ne faut pas tenter davantage le diable et la Values Brigade en traînant dans le coin. Un signe aux deux lycanthropes et ils transplanent de concert loin de la forêt et du cadavre de Jakob.

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