BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (herbram) and so we go back to the remedy

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T’as encore passé une nuit de merde.

Avec des sueurs de merde.

À cause d’un cauchemar de merde.

T’arrives même plus à les compter tellement ils te bourrinent le crâne chaque nuit qui daigne tomber sur cette île de malheur. Celui-là t’es resté longtemps, toute la matinée même, où t’as peiné à bouffer la seule chose d’à peu près comestible - des restes de riz - de la platée générale de la veille. Les loups bouffent pour quinze, c’est pas une légende, et l’approche de la pleine lune n’arrange rien. Des fois t’as l’impression d’en être un toi aussi, tellement t’es sur les nerfs à cette période-là, même si en réalité, t’es sur les nerfs tout le temps depuis ces deux derniers mois.
Y a quelque chose en toi qui te grignote les entrailles et qui ne demande qu’à sortir, sinon te dévorer de l’intérieur. Le manque est terrible. Le manque est terrible, c’est clair, tu te serais même dit que c’est normal, mais t’as le manque d’un putain de rafiot qui te fait des scènes jusque dans tes sphères oniriques, et ça te hante. Ça te hante, ça te draine, ça te fout les nerfs : ça doit être ça, et c’est sans compter le merdier dans lequel vous baignez depuis des années maintenant.

Quand dans ta tête tu te dis que tu veux tous les tuer, quand dans tes tripes ça pulse de la même envie morbide, tu te dégoûtes, parce que c’est comme s’ils avaient réussi, quelque part. Comme s’ils avaient gagné sur toi, et t’as pas envie de devenir comme ces mages noirs dénués de principes et d’humanité.

Tu te refuses de devenir comme eux. Alors tu te défends comme les autres, c’est sûr, mais tu te revois parfois déborder, de rage, de trop de choses à la fois, excédé. Y a des matins comme ça, t’aimerais te recoucher, mais c’est pas plus agréable dans tes pseudo-quartiers.

Alors à peine dix heures du matin passées, t’as eu la bonne idée d’aller te taper une marche, sans savoir si on t’avait préparé des petits pièges runiques en avant-première des prochaines Battues. Tout ce que tu sais c’est que t’as besoin de t’éloigner du camp, c’est qu’à force de rien dire, on finit par éponger tout ce qu’il y a autour, et c’est pas fameux à voir chez toi.

Tu t’es foutu là une bonne heure, peut-être plus, et ça t’a déjà bien calmé. Moroz a réussi à te retrouver, tu lui as pas dit d’aller se faire foutre, mais en fait si, tu lui as quand même dit, et elle a comprit. T’es pas si loin que ça de toute façon, mais suffisamment pour ne pas entendre le brouhaha des discussions ou les blagues vaseuses de certains (dont tu ferais mieux de rêver à empaler sur des pics en bois plutôt que de rêver de choses qui ne t’arriveront jamais, comme revoir ton mari ou ton gosse).
Ça te fait du bien d’entendre le son des vagues au large même si t’es pas foutu d’avoir de quoi te tirer de là. T’es pas sûr, mais au moins tu t’en convaincs, parce qu’il faut bien se raccrocher à quelque chose d’autre que des lubies de bagnards.

C’est quand tu te décides à te lever pour retourner au camp - c’est que tu commences à avoir la dalle maintenant - que tu sens une présence dans ton dos, tu paries que c’est celui auquel tu penses, et c’est après un soupir nasal que tu vrilles du regard dans la direction où il se trouve, à l’ombre des grands arbres qui peuplent Gracefield. C’est qu’il a une chance inouïe d’avoir un temps nuageux en prime, ça doit lui faire un bien fou à ses yeux sensibles d’hémovore. Hein ? Bien sûr que t'es content pour lui, même si ça transpire pas de tes pores, c'est toujours mieux que de le voir griller au soleil.

T’es bien obligé de lui passer devant, et même à côté, pour rejoindre le camp, alors tu remontes dans sa direction, sans dire un mot, en concentrant ton attention sur ton horizon personnel et non sur lui, dans un premier temps. Tu lui jettes un regard bref quand tu t’apprêtes à le dépasser — et c’est qu’à en voir sa gueule, t’es pas le seul à crever la faim. Mais au lieu de t’arrêter comme quelqu’un de bien élevé, tu continues de marcher comme si tu n’avais rien vu.

I chose to not see. Peut-être pas la meilleure stratégie quand en face, Slughorn jouit d’une arme sans pareille contre toi — la parole. Et la parole d’un de tes miraculés, en prime. Le pire du lot à n’en pas douter.  
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herbert slughorn
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Âge : La trentaine approche, bien qu'il ne vieillisse plus autant (9 septembre 1977)
Occupation : survivant professionnel à chaque fois que la cloche sonne le début de la chasse, protecteur lors des nuits de pleine lune
Allégeance : Sa personne. lui aussi. Sa deuxième mère. les souvenirs des slughorn, les résistants de Gracefield. Personne et tout le monde à la fois.
Particularité : vampire
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TW : (Blood) addiction

Il a toujours faim maintenant. Et dire qu'il fut une époque où il pensait crever la dalle dans sa minuscule cachette, avoir touché le fond, souffrir le martyr à tourner en rond seul avec ses pensées incessantes, s'étouffer dans le silence opressant. Il ne connaissait pas Gracefield, il ne connaissait pas les Battues. Il ne connaissait rien. Ni la peur qui le prend aux tripes quand résonnent les cloches - même après presque un an - ni la sensation de n'être jamais rassasié, ni l'absence des caresses délicates qui réchauffent la peau autant que le coeur. Le manque fait partie de lui. Il se nourrit des regards gênés que lui envoie Gabriel et de ces longs silences qu'ils tissent à deux. Il s'abreuve de ses doigts tremblants qui ne peuvent plus créer, de son esprit qui jamais ne s'arrête sans pouvoir inventer.

Et de cette sève carmine dont Herbert ne peut plus se passer.
Qu'il n'a plus le droit d'approcher.

il n'a plus que des brides de souvenirs fiévreux sans cesse à l'orée de sa psyché ; le goût salé qui s'enroule sur sa langue, le liquide coulant dans sa gorge, la blessure qui se referme, cette puissance comme une décharge électrique et magnétique dans l'ensemble de son corps. Il se souvient encore I'm invincible, nothing wrong can defeat me. et pour celui qui voyait déjà la vie défiler sous ses yeux, ce fut une nouvelle renaissance, la lumière d'un phare qui transperce les ténèbres nuageuses d'une tempête, une flambée foudroyante d'un feu nouveau dans le liquide de la vie. C'était tout. C'était trop. Et tellement pas assez.

Presque huit mois. Sept mois vingt-cinq jours, et .... deux heures. Il devrait être sevré, Herbert devrait être capable de laisser de côté cette obsession, mais la tentation subsiste, elle le suit partout, quand Bullstrong est là et quand il ne l'est pas. Le jour et la nuit. Dans la cohue des Battues et dans le calme qui les suit et les précède. Il l'entend dans le tempo ralenti de son myocarde, il en voit les traces sur la pâleur extrême de sa peau. Même Gabriel ne peut calmer cette envie, ce besoin, ce manque. Même toutes les occupations - limitées il faut bien l'avouer sur cette île - du monde ne peuvent enterrer cette pensée bien longtemps. More, he just needs more. One more time, one more taste. Just one and then he'll never ask again.

Ses yeux le suivent souvent, le réceptacle interdit de son délire, indépendants de sa volonté, ils se posent, l'observent, à l'affût d'un assentiment, d'une ouverture, d'une faille. Ses crocs le démangent - si cela est possible - et brûlent de se planter dans la chair engageante de celui qui ne l'est pas. Comme maintenant, il le sent plus qu'il ne le voit à la lumière du jour, cette magie qui n'appartient qu'à lui et vers laquelle il est irrémédiablement attiré. bloody merlin, he doesn't want to be like that. He hates that. Pourtant, son corps s'avance vers cet être qui ne veut clairement rien avoir à faire avec lui. Et même quand Tristram l'ignore, et même quand il le dépasse, Herbert le suit. "Hey, hey, hey. Long time no see. Were you enjoying a little bit of nice and quiet?" Il cale son rythme sur celui du solitaire, et le noie dans un flot ininterrompu de banalités, tout pour apaiser les palpitations de ses veines, et parce qu'il tente de croire autant qu'il se sent faible de céder. "It can be crowded in here. Have you missed me? You know if you want to spend time with me, you just have to ask, don't be shy." Il lui sourit, passe une main dans ses cheveux qui ont bien poussé depuis son arrivée ici, à l'intérieur, il tremble, assoiffé de sang, le sien, affaibli par le soleil - heureusement bien caché derrière de gros nuages gris - tiraillé entre ce qu'il devrait faire, rester loin, et cette obsession lancinante tapie dans l'ombre de son esprit. "And really, people say I'm a hoot, if you're feeling blue I can lift your mood in a heartbeat." And you can give me some of your blood, hurle l'ombre tapie en lui,  qui le ronge et le dévore.
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T’aurais beau essayer n’importe quoi d’à peu près diplomate, il te collerait quand même, Slughorn. T’as vraiment pas envie d’en arriver jusqu’aux mains, vraiment, mais des fois, c’est que ça te démange vraiment, et même si t’as pas été jusqu’à le frapper sans détours, y a quand même quelque chose en toi qui gronde. Et qui s’impatiente. Et qui regrette ? Non, pas de regrets. Si tu regrettes de l’avoir sauvé ce jour-là, c’est que t’as définitivement atteint la limite, que t’as fini par te faire gober par les préceptes Mangemorts, et que Tristram Bullstrong n’est plus. Tu peux pas regretter d’avoir sauvé la couenne à ce jeune vampire, quoi que ça puisse inclure aujourd’hui comme conséquences. Notamment parce qu'il t'a sauvé la peau juste après. C'était du 50/50, simple, basique. Et ça aurait dû s'arrêter là.

Mais ça n’empêche que ça te fait quand même bien chier de te le coltiner et que parfois, faut se le dire, tu lui souhaites la mort.

Surtout ces jours où tu racles le fond, et où t’es même pas capable de trouver un tant soit peu de sérénité à l’intérieur de toi.

On est un de ces jours.

« Hey, hey, hey. Long time no see. Were you enjoying a little bit of nice and quiet? » not enough, penses-tu si fort que tu t’en ferais mal au crâne. Le son de sa voix t’irrite presque autant que le gong des Battues, ce même qui sonne le glas de bien des âmes incarnées ici. Et il ne s’arrête pas, mister bouclettes, il t’abreuve de choses inutiles et qui ne font que combler un vide pourtant agréable pour toi. Tu ne t’arrêtes pas de marcher pour autant, et tu ne lui adresses pas un seul regard, « It can be crowded in here. Have you missed me? You know if you want to spend time with me, you just have to ask, don’t be shy. » y a une chaleur caractéristique qui commence à envahir ton thorax alors que tu serres les mâchoires en silence. T’inspires un bon bol d’air, mais malheureusement, il ne t’apporte pas l’air frais du large ou l’humidité des arbres, le genre de trucs qui te calmerait. Y a bien que le parfum naturel d’Herbert qui veut bien s’imposer en premier plan, et c’est d’autant plus rageant. « And really, people say I’m a hoot, if you’re feeling blue I can lift your mood in a heartbeat… — Shut up, » lui craches-tu au nez alors que tu t’arrêtes un instant, le cœur pulsant de colère à peine ravalée — et t’es persuadé qu’il le sent, ça aussi. T’es pas un vampire mais t’es persuadé que ce cœur qui cogne, il l’entend aussi bien que ta voix. Tu lui as planté tes yeux clairs dans les siens, et tu feins absolument pas ces émotions qui te traversent et menacent de te flamber tout entier.

« Go dtachtar le d’anáil thú*, » baragouines-tu dans ta barbe en secouant la tête, les lèvres pincées sous l’agacement. T’as l’impression qu’il cherche encore le contact avec ce que t’imagines être un demi-pas dans ta direction, et tu le défies de t’approcher encore plus près. « Fuck. OFF !, » tonnes-tu, c’est que t’as vraiment pas la patience aujourd’hui, vraiment pas, et t’espères vite trouver son pote pour qu’il le nourrisse. Toi aussi t’as la dalle et t’es sur les nerfs, et surtout, t’as pas envie de lui sauter dessus alors que vous étiez tous les deux nerveux comme des passereaux affamés par l’hiver.

Tu comprends pas, même si tu comprends pourquoi, mais tu peux pas, tu te dis qu’il finira par se calmer un jour, que cette espèce d’addiction malsaine finira par s’apaiser, à force de le sevrer. Mais ça fait un moment déjà qu’il est sevré et que ça ne s’arrête pas. C’est qu’il te fait presque de la peine, le gamin, quand t’arrêtes de penser deux minutes à la façon dont tu voudrais lui décrocher la mâchoire inférieure de sa supérieure.

« If you want to lunch, ask your goddamn friend again… »
What’s his name again?
Can’t remember.
I don’t care.

C’est les seuls mots à peu près cordiaux que tu lui alignes avant de reprendre ta marche vers le campement, pourtant persuadé que ça n’allait pas s’arrêter là. Ça ne peut pas s’arrêter là, quand il est dans cet état-là. T’es triste pour lui, t’es triste pour toi, mais plus que ça, t’es pompé et démoralisé. Qu’on lui trouve un autre descendant d’êtres de l’eau à vider, c’est tout ce que tu lui souhaites. Ou mieux, qu’il se mette à un autre régime, ça lui irait bien. T'as juste besoin d'avoir la paix.


you may choke on your breath*
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herbert slughorn
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Gabriel lui a répété encore et encore et encore que cette histoire allait mal finir, qu’il allait le retrouver un jour étendu raide mort dans un coin de la forêt, qu’à force de trop tirer sur la corde sensible du triton, il allait finir par se faire étriper. Il se méprise Herbert. Parce qu’il voit la douleur dans le regard de Gabriel face à cette possibilité, parce qu’il se sent faible de ne pas savoir comment résister à l’appel hypnotique de l’être de l’eau. Parce qu’il est minable dans son approche, désespéré dans ses propos enjoués. Ensorcelé. Addicté.

This pull is way stronger than his resolve.
he’s not a man of control.
he’s not completely a man anymore
.

Les insultes ne se font d’ailleurs pas attendre, c’était à prévoir. Et quand Tristram lui hurle de se taire, son clapet se referme en une fine ligne serrée. D’un coup sec. Il y a un truc qu’il ne comprend pas, parfois il se dit que si le sorcier lui demandait de le protéger de son corps lors d’une battue il obéirait sans réfléchir. Instinct du chasseur qui a trouvé sa proie et ne souhaite la partager avec personne peut-être. Illusion éphémère d’être récompensé pour sa bravoure de façade. « Go dtachtar le d’anáil thú, » ses pas s’arrêtent. Il sent tout. Les palpitations de rage de l’homme qui tente de se contenir, les battements de son coeur qui s’agitent à être si proche de l’inatteignable. This smell. It’s intoxicating, he can close his eyes and remember everything. The past, the taste, the feeling. « Fuck. OFF !, » Herbert recule, d’un tout petit pas de souris. « If you want to lunch, ask your goddamn friend again… » He’s not you, qu’il aimerait lui dire, la confession au bord des lippes. Empêchée par un semblant de self-control vacillant à mesure que s’excite sa psyché à trop sentir l’être qui lui fait face, qui le toise, qui le juge, qui le condamne. Ses doigts s’ouvrent et se referment dans le vide et un instant il contemple la possibilité folle de lui sauter dessus et de plonger ses crocs dans le cou robuste, enfin. He’s gone mad, but he’s not an animal. At least he doesn’t want to be. Sa tête s’abaisse du même coup que ses bras retombent mollement à ses côtés. “Don’t want to. That’s not the same.” il murmure, baragouine des mots et creuse sa tombe.

Dans les pires moments, il imagine que si l’autre le tuait, ce serait une libération. Il n’aurait plus à courir, plus à souffrir, plus à ressentir. Peut-être que c’est ça en fait, son masochisme, une pulsion morbide d’un fou qui n’a plus toute sa tête. Il ne serait pas le premier à hurler pour qu’on l’achève ici. Il ne serait pas le premier à demander qu’on mette fin à ses supplices.

Mais, Herbert est un non-mort qui tient trop à la vie pour oser aller jusqu’au bout de cette tragique impulsion.
he needs blood, his blood, because he wants to feel alive, and strong, he wants to be of used and used and he doesn’t know what he’s thinking what’s he’s feeling anymore. There’s too much shit in his head. Not enough life in his veins.

Don’t make that face Bullstrong. You’ll get wrinkles and this place is shitty enough already!” Son sourire revient de plus belle, ses yeux pétillants de cette malice dont il a le secret même alors qu’en son intérieur ses pensées se dissolvent dans l’acide, et que sa magie trépigne de se mêler à celle de Tristram dans une danse, dans un baiser salé. “Don’t be so grumpy, I come in peace. We can take a walk if you want? I promise I’ll be silent. Pretty please. I’m boooored.” Peut-être que Gabriel a raison, à trop tirer sur la corde, elle risque de rompre, et ce jour-là on retrouvera le corps de Slughorn, il espère que son joli minois n’en sera pas trop abimé.
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« Don’t want to. That’s not the same. » bien sûr que tu le sais, ça, mais est-ce qu’il y a au moins un de ses foutus neurones qui se connecteraient à cette éventualité ? Qu’à force de tirer sur son pote, il finirait par oublier ? Par l’oublier ? Même toi tu n’y crois pas vraiment, à vrai dire ; mais une chose est sûre, ça le ferait bien patienter. Comment a-t-il fait jusque là d’après vous ? Ce n’est pas en jouant aux osselets derrière le baraquement principal qu’il est arrivé à se retenir. D’ailleurs, peut-on vraiment parler de se retenir, lorsqu’il te court après le clair de son temps ?
Dans d’autres circonstances, tu l’applaudirais peut-être (sans les mains, cela va de soi) de ne pas s’être accroché à ta jambe depuis X temps. Clean depuis quoi ? Quatre jours ? Tu sais même pas quel jour on est, et ce n’est pas faute d’aligner des bâtons sur le mur de la piaule que vous êtes un peu trop nombreux à vous partager. T’as d’ailleurs été particulièrement irrité d’avoir à le faire ce matin-là, au lever, à repasser plusieurs fois dans cette entaille dans le bois du mur. Non, vraiment, tu saurais même pas dire quel jour vous êtes, ni même le féliciter, parce que lorsque les Battues ne sont pas là, tous les jours paraissent se ressembler. Même les nuits sont différentes, avec des rêves et cauchemars tous plus violents les uns que les autres ; pâles concurrents d’une réalité que vous vous farcissez depuis déjà trop d’années.

Mais là, t’as pas envie d’applaudir qui que ce soit, surtout pas lui — à vrai dire, tu bous tellement que tu serais en joie de le voir agoniser à tes pieds.

Et ça ne te fait pas franchement de bien de l’imaginer ainsi, ni même de te projeter. Mais les secousses émotionnelles sont trop fortes et ne font qu’empirer, à chaque mot, à chaque rictus, à chaque froissement de fringue à ses seuls mouvements. Puisque t’es repartis sur tes rails, tu t’attends à avoir un peu plus d’air, d’ailleurs vous êtes presque arrivés aux baraquements, à croire que vous ne pourriez jamais vraiment perdre votre niche de bagnards. Mais ç’aurait été bien trop facile d’imaginer qu’il ne se l’ouvre pas. Ça n’aurait pas été Slughorn s’il n’avait pas continué à te la tenir. « Don’t make that face Bullstrong. You’ll get wrinkles and this place is shitty enough already! » tu le vois sourire dans ta vue périphérique et tu es à deux, vraiment, deux misérables doigts de lui envoyer quelque chose dans la figure, au hasard, un poing ; mais tu continues de marcher, tu continues de lutter, sans le regarder, et…
« Don’t be so grumpy, I come in peace. Y a un règlement intérieur que vous avez instauré ici ?
We can take a walk if you want? Tu crois pas.
I promise I’ll be silent. Ok, c’est trop.
Pretty please. Tu t’arrêtes brutalement dans ta marche.
I’m boooored. » Et là, il est à ta hauteur. C’est trop tard.
Tu ne prends même pas le temps d’inspirer à nouveau de l’air pour contenir, parce que tu n’arrives plus à contenir quoi que ce soit. C’est trop tard. Tu pivotes légèrement et grignotes la distance qui vous sépare, vivement, profitant malgré toi du fait qu’il soit affamé pour passer sur ces réflexes vampiriques — et lui jette ton poing dans le nez, sans autre forme de procès. C’est vraiment trop tard. Tu le sens et vois basculer en arrière, chose que tu te contentes à peine de suivre, puisque tes mots filent comme la foudre sous l’orage.

« Try drink your own blood!

T’es déjà reparti.

T’es déjà reparti parce que si tu restes, tu pourrais y retourner…

Tu pourrais ne pas t’arrêter.

D’un peu plus loin et presque de dos, tu continues, poings serrés :

DICKHEAD. »

…et il pourrait bien continuer de te courir après, cette fois :

t'es plus que prêt pour ça.
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Il tombe en arrière. Projeté par la violence du coup. Herbert n'a pas même le temps de se retenir, il agite ses bras en vain dans l'air qu'il ne peut attraper et finit par toucher le sol de ses fesses, de son dos, puis de sa tête. L'impact envoie des étincelles à l'intérieur de son crâne, il voit des étoiles au milieu de ses paupières closes. C'est qu'il est brutal Tristram, c'est qu'il est faible Herbert et qu'il a faim et qu'il a une migraine, et qu'il n'était pas du tout préparé à se prendre son poing en plein visage. Ou peut-être que si. Peut-être qu'à défaut d'avoir son sang, il voudrait s'imbiber de sa rage. Comment expliquer sinon cette désinhibition, cet acharnement à vouloir le trouver, le suivre, lui parler. Il s'y accrocherait comme à une bouée s'il le pouvait, mais Bullstrong ne le laisse jamais trop approcher.

Ils ont tous raison les autres. Il va finir par mourir s'il continue à faire preuve d'autant de nonchalance feinte, d'autant d'idiotie et d'audace (mais pas celle noble des héros, il en est encore loin malgré tous ses efforts.) Le vampire ne tente pas de se relever, il reste au sol et se laisse envahir par une lassitude qui ne lui ressemblait pas autrefois. Gracefield change les âmes, Gracefield vous dévore le coeur quand il ne peut simplement vous brûler à petit feu. Même lui qui se montre inchangé, stable dans son instabilité voit les affres du temps passé dans cette prison verdoyante se graver au plus profond de son être. Ou peut-être que ça ne fait qu'exacerber des aspects de sa personnalité qui n'étaient alors que dormants. Il y pense alors qu'il est encore allongé sur le sol, qu'il entend les pas de l'autre s'éloigner, alors qu'il entend sa voix lui parvenir de plus en plus loin et que les insultes glissent sur lui comme l'eau sur une feuille.

Nothing Tristram can say will hurt him more than what he does to himself everyday.
Nothing will damage his soul who's already on the breach.


La douleur éclatante et fulgurante a apaisé sa soif. Pas complètement, pas pour longtemps. Mais durant quelques minutes, Herbert en a oublié la soif et l'obsession, il en a même oublié de se relever. C'est comme si le temps s'arrêtait de tourner, comme si sa tête s'arrêtait de carburer à toute allure. Ca fait un bien fou à son esprit qui jamais ne cesse, qui toujours l'emporte et le transporte. He wants more, he just wants more. He doesn't know what he's asking anymore.

C'est Gabriel qui finit par le retrouver, c'est Gabriel qui secoue la tête de déception, et qui l'enjoint à se reprendre. Comme toujours, c'est la main de Gabriel qui le sauve. Mais plus rien n'est comme avant entre eux. Il se fait remonter les bretelles par Gabriel, et Herbert sait que si Rhoz apprend ce qu'il s'est passé elle en fera de même. Il se sent comme un gamin, like a fucking kid who's nothing but a hindrance for everybody. Alors, il se reprend, de toutes façons c'est l'heure de manger. g r e a t. Voilà qui l'aidera à calmer les coups de massue dans son crâne, voilà qui tiendra à distance les tourments obsessionnels du vampire.

Il l'aperçoit à l'écart et décide d'aller le voir. Il aura tenu trois minutes.Félicitation. Les mains dans les poches et la tête un peu baissée, Herbert traverse les quelques mètres qui les sépare et prend la parole avant que Tristram puisse l'invectiver ou l'insulter ou se carapater. "I'm kinda sorry okay. It wasn't my intention to upset you. I guess, I just wanted to keep you company or keep myself busy and not think about you know ...." Il tapote son ventre doucement, il a toujours ce sourire sur son visage maintenant coloré d'une petite tache bleue au niveau de sa joue, pas loin du maudit triangle. Le poids d'Herbert passe d'une jambe à l'autre et il toussote, c'est qu'il ne reconnaît pas souvent ses torts Bebert. C'est qu'il fait des efforts. "And just so you know, I didn't ask for any of this. I don't want to be this way with you." Il les arrache presque de force ces mots, se racle à nouveau la gorge puis attend, un coup, des insultes, des reproches. Il attend juste autre chose que de l'indifférence. Herbert a toujours peur de disparaître quand on ne fait pas attention à lui. D'autant plus maintenant qu'il se sait perdu au milieu de nulle part, un fantôme pour sa famille, pour Fryd et pour tous les autres peut-être.
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« Trist-Shut the fuck up. » Que tu lâches d’emblée à la personne qui t’accueilles aux baraquements, écrasant la terre de ton pas d’ours en lui filant sous le nez.

Tu veux pas savoir ce qu’elle te cherche encore, quand t’en as déjà plein le dos. Là, t’as pas un poil de cul de culpabilité qui t’effleure, alors que t’as laissé le jeune vampire dans un coin de la forêt. De toute façon, c’est un vampire, et même affamé, ça se relève de ces p’tits aléas du direct. Faut quand même pas te la faire à l’envers.
Mais t’as encore envie de cogner quelqu’un ou quelque chose, y’a un truc qui pulse encore en toi, avec des goûts d’encore. Ça murmure deux-trois trucs dans ton dos alors que tu vas chercher de quoi boire, t’as besoin de ça avant d’aller te rassasier avec les autres. Javi te suit des yeux, lui, protecteur comme il est, il en aurait ptet foutu une deuxième à Slughorn. Mais t’as pas envie qu’on passe derrière toi, alors que tu sais très bien débarrasser ton plancher tout seul.

Enfin, en théorie, parce que là, la vermine s’y accroche un peu trop bien, qu’on s’le dise.

Au moins ceux qui sont là viennent pas te chercher des poux dans ton crâne rasé (un petit cadeau de Marsh pour la dernière Battue). Tu finis par t’installer, t’attrape une portion de riz un peu trop visqueuse — c’est le jeu, on va dire — et la graille en moins de deux, en reprend deux fois, parce que vous avez le droit à une deuxième portion quand le temps est merdique, et surtout quand Blaise vous met les bouchées doubles pour vous remplumer ; faudrait pas que vous creviez avant de pouvoir vous faire carboniser ou lacérer par un de ces mangemorts à la con, hein.

T’as quoi, vingt minutes de battement ? À peine, t’as pas compté. T’as à peine finit de bouffer que Herbert réapparaît, s’installe, tenant ses distances — et tu fais mine de ne pas l’avoir vu ni senti arriver. Tu t’es un peu calmé depuis, mais faut pas encore te chercher, t’en as encore sous le capot qui peut se remettre à flamber en moins de deux. T’aurais bien besoin de te taper une sieste et ne plus te réveiller, tiens.

Tu sens du mouvement, et t’es pas sûr de vouloir voir. D’entendre.

Il a tenu exactement trois putain de minutes.

Minutes ressenties : trente secondes.

« I’m kinda sorry okay. » Ok, ça commence bien. Enfin, bien, c’est un peu ironique, c’est pas le terme qu’on emploierait au vu de tes perturbations internes, là ; ni même ce regard que tu lui assènes pas encore, de peur d’avoir envie d’y enfoncer encore quelque chose dans son pauvre crâne de mouette. « It wasn’t my intention to upset you. I guess, I just wanted to keep you companyI don’t need company, grognes-tu par-dessus ses propos, sans respect aucun, — or keep myself busy and not think about you know … »

Genre, te sauter à la gorge, te vider, ce genre de trucs, ouais, t’as pigé.

Mais c’est pas comme ça qu’il va se faire des potes, et encore moins te faire rentrer dans son espèce de cercle malsain.

« And just so you know, I didn’t ask for any of this. Facile à dire, que tu te dis. Facile à dire. Mais tu captes. T’entends. Et tu l’crois. Mais facile à dire quand même. Sacré casse-couilles. I don’t want to be this way with you. »

Tu l’crois mais la seule chose que tu lui largues, c’est ce genre de mots-là.

« Shut your mouth Slughorn. » Que t’articules calmement mais fermement.

Slughorn l’insupportable. Slughorn le junkie. Slughorn le laissé pour compte, l’abandonné.

Putain, t’en as marre de les collectionner.

« Shut - Your - Goddamn - Mouth. » Que tu lui répètes, plus lentement, en levant tes clairs perçants dans sa direction. T’es assis, il est debout, il ferait mieux de se mettre à ta hauteur si tu veux pas le faire redescendre.

Tu soupires du nez. Y’a un silence bizarre, alors que y’en a d’autres qui vous regardent un peu du coin de l’œil. Tu les fusilles du regard alors qu’Herbert, lui, est silencieux. Herbert silencieux, c’est le mauvais bail. Tu laisses galoper un peu ton regard ailleurs, le temps de rassembler tes esprits, ou plutôt, te recentrer un tant soit peu. Fais pas le con Herbert. Fais pas le con Tristram.

« I know. » Que tu lui cèdes, comme le relent d’un truc non pas arraché mais raclé au fond d’un bocal. T’es allé le chercher loin celui-là, bordel de Dieu. Bien sûr que tu le sais, qu’il fait pas exprès. Mais ça l’empêche pas d’être con, de t’emmerder, bref, un peu tout ça à la fois. « Who you want to be then ? Say it. » Not a dickhead like this I suppose. Qu’il essaie d’agir autrement, t’sais pas, qu’il te fasse la conversation normalement au lieu de te noyer de bavardages sans queue ni tête, juste pour espérer avoir un morceau de ta couenne sous le croc.  

Qu’il commence par te prouver qu’il est de bonne volonté, parce que là, t’as du mal à y croire à ses sornettes. Il te promet la lune et juste après, tu lui exploses le nez. Tu peux faire ça tous les trois jours si tu veux, mais t’as pas envie d’en arriver là ; t’as pas envie d’être violent en dehors des Battues, déjà que c’est loin d’être fameux quand vous vous écorchez les genoux et vous arrachez la couenne sous les sorts de sorciers mal intentionnés.
Qu’il t’explique, ouais ; là, tu lui donnes un temps de parole précieux, parce que tu piges pas. T’y arrives pas. Tu lui cèdes tes restes d’énergie et de bon sens, qu’il en fasse bon usage, parce que t’es pas sûr de tenir longtemps comme ça maintenant. Vraiment pas.
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herbert slughorn
herbert slughorn
Date d'inscription : 23/08/2020
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Âge : La trentaine approche, bien qu'il ne vieillisse plus autant (9 septembre 1977)
Occupation : survivant professionnel à chaque fois que la cloche sonne le début de la chasse, protecteur lors des nuits de pleine lune
Allégeance : Sa personne. lui aussi. Sa deuxième mère. les souvenirs des slughorn, les résistants de Gracefield. Personne et tout le monde à la fois.
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« Shut your mouth Slughorn. » Herbert obéit, ses lèvres se referment d’un seul coup, une fine ligne serrée pour contenir les mots qui ne manqueraient pas de se déverser dans une logorrhée qui serait effectivement mal accueillie. Au moins Tristram lui répond, au moins il lui parle. Herbert n’est pas un fantôme. On le voit, on l’entend. Mais est-ce qu’on le croit ? L’on pourrait facilement penser que rien n’atteint le vampire, qu’il n’a pas conscience d’être un insupportable gamin par moment du haut de ses trentes ans - faut dire que ces trentes ans il ne les aura jamais réellement, pour toujours bloqué à cet âge où il perdit la vie pour renaître différent. « Shut - Your - Goddamn - Mouth. » I didn’t say anything, qu’il s’empêche de protester. Après le coup reçu, il ne peut se permettre de se montrer audacieux, ce serait contre-productif et même Herbert sait que parfois un silence inconfortable est préférable à mille mots futiles. C'est juste que la plupart du temps il prétend l'ignorer.

Alors, il se tait. Ses mains parlent pour lui en se déplaçant sur ses avants-bras ; et il continue ce petit jeu de jambes, en passant son poids de l’une à l’autre. Il attend, mais combien de temps avant qu’il ne craque ? Tristram le fusille du regard et ça a pour effet de le faire déglutir et tenir un peu plus longtemps. Say something by merlin! And he does. « I know. » Herbert relâche un soupir qui fait écho à celui de l’irlandais. Deux sons qui s’emmêlent comme une symphonie maladroite avant de s’évaporer dans l’air frais de cette île qui les tient prisonniers depuis trop longtemps. Peut-être que c’est cet endroit qui leur fait perdre un peu de raison à chaque jour qui passe et les sépare de la liberté. A force de tourner en rond, à force de voir sa vie défiler sous ses yeux à chaque Battue, à force d’attendre la prochaine fois qu’ils devront se battre juste dans l’espoir de ne pas périr dans d’atroces souffrances, à force à force à force, on ne sait plus bien où donner de la tête. Et la garder bien fermement posée sur ses épaules devient un combat de tous les jours. « Who you want to be then ? Say it. » C’est le moment Bebert. C’est maintenant ou jamais que tu peux te montrer honnête. Pas cette surface agaçante que tu donnes à voir aux autres, mais le vrai toi. Pourtant, il reste muet, la bouche qui s'entrouvre sans qu’aucun son n’en sorte. on lui a jamais demandé ce qu’il voulait être ; tout le monde a toujours eu son mot à dire sur la question mais jamais lui. Sa mère souhaitait qu’il soit le parfait héritier des Slughorn, son frère aurait préféré qu’il soit plus comme lui, plus comme leur mère. Gabriel aurait peut-être souhaité qu’il soit tout autre. On lui a pas demandé non plus s’il préférait mourir ou devenir un vampire et s’il n’en voudra jamais à sa Mère pour ce cadeau qu’elle lui a fait, ce n’était pas un choix. Alors, qu’est-ce qu’il veut être au juste ?

Ses épaules s’affaissent. il tourne pas autour du pot le Bullstrong à poser les grandes questions existentielles comme si Herbert avait eu le temps de se poser dernièrement pour savoir ce qu’il veut être tout au fond de lui, derrière les couches d’indifférences qu’il se pousse à déployer pour ne pas devenir fou. Il finit par s’asseoir en face de Tristram, ses mains qui se posent sur la table et sa jambe droite qui commence un petit ballet incessant sur le banc. “I don’t know. Before all this, I just wanted to be me without all this bullshit the rest of the so-called purebloods wanted. Didn’t want a wife, didn’t want to be a pawn in the war, and that was it. B-but then I died and I became ehm this and for some months it was like I was born again, and at the same time not really alive. Il pousse un autre soupir, alors que les mots sortent sans queue ni tête. Lui se comprend, mais c’est pas dit que ce soit le cas du Bullstrong. C’est pas dit qu’il l’écoute vraiment non plus. Mais bon, Tristram lui a posé une question, il ne s’attendait tout de même pas à ce qu’Herbert reste silencieux, si ? “And then here I was, in this shithole, and you saved me and I kinda lost it I guess. I think that for the first time in my life, I don’t want to just be. I want to help, to do something. I don't want to be this useless vampire who’s addicted to some blood.” Et il finit en haussant une épaule, comme si ce qu’il venait de dire ne relevait pas d’une certaine importance. Comme s’il lui avait parlé de la pluie et du beau temps et rien de plus.
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