Hermione a encore du mal à se faire au lieu. C’est encore trop vide ici, ça n’a pas encore eu le temps de trouver une âme. Pourtant, ça ne manque pas de bruit, et surtout pas d’affaires en tous genre : ce qu’il leur restait a été rapatrié dans différentes planques au moment de la prise de Wolverhampton. Le Manoir Saint James n’a pas échappé au lot de tous les endroits dans lesquels ils se sont réfugiés : on a empilé autant de choses que possible dans les pièces, en attendant de pouvoir trouver une place à chaque chose, que ce soit ici ou ailleurs. C’est encore un sacré bazar dans les pièces principales - peut-être qu’au fond, ils n’osent pas étaler leurs affaires parce qu’ils ont peur que la malchance s’abatte sur leur nouveau refuge comme elle l’a fait sur l’ancien. Au moins, si tout est facile d’accès, il sera facile de tout embarquer du premier coup en cas de départ précipité.

Hermione partage sa chambre avec Ginny et Luna, comme avant - mais elles sont mieux installées qu’elles l’étaient à Wolverhampton. Ce manoir ressemble vraiment à une maison. Après tout, c’en était une, c’en est une. Ça va lui faire bizarre, à Hermione, de s’habituer à revivre dans un endroit qui ressemble à une maison, avec un vrai dortoir comme à l’époque. Sur le long terme, ça leur fera probablement du bien à tous, d’être moins les uns sur les autres qu’à Wolverhampton, mais pour l’instant, Hermione a juste l’impression que tout est trop vide et pas assez vivant pour être pleinement à l’aise. Quelques mois sont passés depuis le drame, mais tous ont du mal à s’en remettre. C’est de loin l’une des choses les plus choquantes et horribles qu’elle ait vécu depuis qu’elle est entrée dans l’Ordre, et les images la réveillent encore la nuit. Alors elle se réfugie auprès de ses plus vieux camarades : ses livres. Quand les insomnies persistent ou quand elle se sent mal à l’aise dans ce grand manoir, elle trouve du réconfort dans les pages parcheminées de ses (trop) nombreux ouvrages, qui ont d’ailleurs été miraculeusement sauvés grâce au fait qu’elle les garde précieusement rangés dans son sac magiquement amélioré à chaque heure de la journée - même maintenant.

La chasse aux horcruxes a bien évidemment été ralentie par les événements récents, mais Hermione continue à chercher des indices dans ses lectures, incapable de prendre du recul. Un jour sans progrès dans ses recherches lui semble être un jour perdu. Un jour sans passer une ou deux heures à parfaire ses runes lui semble être du temps parti en poussières. C’est obsessionnel. L’autre jour, elle a prétendu qu’elle se couchait en même temps que ses deux colocataires, parce que Ginny ne supportait plus de la voir le nez dans les livres, et elle attendu que la rousse s’endorme pour quitter son lit et descendre avaler trois chapitres de son livre sur les traditions magiques russes. Oui, c’est probablement vain, ces lectures. Mais Hermione cherche des signaux faibles, le moindre indice, n’importe quoi. Après tout, qui dit que Voldemort n’est pas allé chercher des sortilèges, des artefacts, des rituels à l’autre bout du monde ? S’ils savent tout ce qu’il y a à savoir, il ne pourra pas les surprendre.
C’est ce qu’elle tente d’accomplir : tout savoir, au point qu’on ne puisse plus jamais la surprendre.

Et c’est pour ça qu’après des semaines de réflexion, elle se pointe devant le - nouveau - bureau de Sirius un soir d’avril, quelques heures avant le dîner. La porte est entrouverte, alors elle ne se gêne pas pour la pousser. « Hey. » Elle observe autour d’elle, et a un mini choc. « Wow. When did you... » Les sourcils haussés, elle observe les différents tableaux qui habillent les murs, et les coupures de journaux que Sirius est en train de trier. « I like what you’ve done with the place. » dit-elle, finalement. « Need some help with that? The others want me to play Wizard Chess, I need to find an excuse. » Elle grimace. Ce n’est pas totalement faux : Ginny et Ron continuent de la tanner pour qu’elle se réessaie au jeu sorcier, quand bien même elle leur assure qu’elle n’y trouvera aucun intérêt ou plaisir. Mais une excuse, elle en a surtout besoin d’une pour rester là avec Sirius, parce qu’elle a vraiment besoin de lui demander quelque chose.

Sirius ne dort plus. Ca fait des années qu’il peine à fermer les yeux de toute façon - depuis Azkaban - et qu’il n’y a que dans la peau de Padfoot qu’il arrive à dormir quelques heures. Les rêves d’un chien sont bien plus simples, il n’y a que sous cette forme que les cauchemars ne le pourchassent pas et surtout, Sirius n’est plus capable de fermer les yeux sans savoir que ses instincts canins prendront le dessus en cas d’attaque. Ouïe et odorat décuplés sont deux atouts dont il est désormais incapable de se passer s’il veut pouvoir grappiller quelques heures de sommeil.
Mais même ça n’est plus suffisant, désormais. Plus depuis l’attaque qu’ils ont subie à Wolverhampton. Il a beau savoir qu’ils ont pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour protéger Saint James, la paranoïa s’est installée et Sirius passe ses nuits à se réveiller en sursaut, paniqué et tremblant.

Alors autant ne pas dormir et faire quelque chose de productif.

Dobby est venu déposer un plateau avec des sandwiches sur un coin pas trop encombré de son bureau, aux alentours de midi. Il n’y a même pas touché, il n’avait pas faim. La pièce est un bordel sans nom et pourtant, il n’a même pas sorti toutes ses affaires du sac enchanté par Hermione et qui trône encore dans un coin du bureau. Les ouvrages sur l’alchimie qu’il a réussi à sauver du 12 Square Grimmauld avant qu’ils ne perdent le manoir sont toujours rangés au fond du sac, il n’a pas eu le temps d’en ouvrir un seul depuis qu’ils sont arrivés ici.

Ils se sont laissés aller à penser qu’ils étaient en sécurité et ça leur a encore coûté des vies. Sirius se sent stupide, il a l’impression d’avoir encore abandonné ceux qui comptaient sur lui, d’avoir encore échoué.

Il a l’impression de n’avoir fait que ça, ces vingt dernières années. Échouer. James et Lily sont morts parce qu’il a pris une mauvaise décision. Il a laissé Peter s’enfuir au lieu de l’étriper comme ce sale rat le méritait. Il n’a pas réussi à sauver Harry des griffes de Malfoy. Il n’a pas réussi à le trouver et à le tirer de là. Il a envoyé des gens à une mort certaine, des gosses - Lavender, sweet Lavender qu’il a encouragée, qu’il a poussée à aller combattre et qui n’est jamais revenue. Les horcruxes qu’ils n’ont toujours pas réussi à tous détruire après toutes ces années. Remus qui souffre à chaque pleine lune parce que Sirius a laissé sa colère et sa douleur prendre le dessus sur la raison. L’attaque sur Wolverhampton.

Sirius enchaîne les défaites. Et il essaye, Merlin il essaye de rester debout malgré tout, mais ça devient de plus en plus difficile, de plus en plus pénible.

“Hey.” Plongé dans ses pensées, il n’a pas entendu que quelqu’un était entré et Sirius sursaute, fait volte-face, pour se figer lorsqu’il reconnaît la jeune femme qui se tient devant lui.

“Wow. When did you…” completely lose your mind? Ca fait une paire d’années, maintenant, et quand il pense à la facilité avec laquelle il a sombré, Sirius se dit parfois qu’il n’a jamais vraiment été sain d’esprit. “I like what you’ve done with the place,” dit finalement Hermione et Black grimace. La pièce a tout du reflet d'un esprit dérangé, d'un homme désespéré, mais il apprécie l'effort qu'elle fait pour tenter de le réconforter.

“Need some help with that? The others want me to play Wizard Chess, I need to find an excuse.”

C’est sa proposition qui sonne comme une excuse, mais Sirius lui adresse quand même un mince sourire, à peine visible.

“I’m not sure any of this makes sense, it barely does to me,” admet-il avec un soupir, “It’s useless, all of this is useless, I just needed to-- do something.”

Sirius laisse tomber les coupures de journaux sur son bureau et s’assoit sur la chaise qui trône devant. D’un geste souple, il tire sa baguette de sa poche et métamorphose une vieille pile de livres en une seconde chaise, avant de la faire léviter à côté de lui et de faire signe à Hermione de le rejoindre.

“But if you really want to, of course you can stay,” dit-il et il espère lui faire comprendre qu’elle n’a pas besoin de se trouver une excuse pour venir lui parler. Il s’en veut toujours lorsque la pensée lui traverse l’esprit, parce qu’il ne devrait plus faire cette erreur - elle lui a coûté Harry, après tout - mais Hermione lui rappelle tant Lily par bien des aspects qu’il est aussi douloureux que plaisant d’échanger avec elle. Il ne se laisse pas rattraper par la nostalgie, mais parfois, ces petites visions du passé sont son seul réconfort et Sirius ne peut pas s’empêcher de s’en nourrir avidement.

“I’m not sure any of this makes sense, it barely does to me,” Hermione secoue la tête. “It’s useless, all of this is useless, I just needed to-- do something.” Il finit par abandonner le tri des coupures de journaux et par s’asseoir. Elle n’aime pas trop l’idée d’avoir dérangé Sirius alors qu’il était concentré sur tout ça, mais se console en se disant que ça ne peut que lui faire du bien, de faire une petite pause… Même s’il y a toujours un risque que sa demande le mette en colère. Hermione a peur qu’il se braque. Elle a peur qu’il lui dise qu’elle est complètement inconsciente, qu’il lui demande d’arrêter de vouloir voir trop loin, trop fort. Elle s’est préparée à l’éventualité qu’il se mette en colère, mais très franchement, elle préfère qu’il soit fâché quelques temps que regretter de n’avoir jamais tenté.

Il lui fabrique une chaise avec quelques livres, en un geste élégant, et elle prend place à ses côtés sans hésiter. “But if you really want to, of course you can stay,” “Thanks” Ses yeux glissent de nouveau vers les coupure de journaux -- les mots que Sirius a prononcés il y a quelques secondes résonnant toujours dans son esprit. “It’s not useless, you know it.” Elle prend l’un des articles dans sa main, caresse la texture parcheminée du journal. Il y a également des journaux moldus dans le tas, avec des articles qui relatent des événements étranges qui ont eu lieu aux quatre coins du pays. Ils rassemblent toutes les informations possibles, sur tout et n’importe quoi. “It doesn’t make sense now…” Elle lâche la coupure et s’installe plus confortablement dans la chaise, ramenant une de ses jambes contre sa poitrine. “But it will someday, maybe.” Et elle le pense sincèrement. Elle ne dit pas ça seulement pour rassurer Sirius. “We need to do all this. It’s important.” ajoute-t-elle, comme pour lui rappeler de nouveau que chaque pas est un pas de plus vers de potentielles réponses, de potentielles solutions. S’ils ne croient pas à ça, alors autant abandonner (certains l’ont fait) (some people move on, but not us.).

Un petit silence passe, pendant lequel Hermione tente de trouver le meilleur moyen d’évoquer le sujet épineux qu’elle veut mettre sur le tapis. “There is… actually something I have to ask you.” commence-t-elle finalement, en triturant le revers du gros gilet qu’elle a sur les épaules (cette maison est bien trop froide, malgré les cheminées aux quatre coins du manoir). “It’s just a… suggestion, a… proposition. I won’t be mad if you say no.” Faux. Bien sûr qu’elle sera un peu en colère s’il dit non. Elle ne le montrera pas, par fierté, mais bien sûr qu’elle sera vexée. Parce qu’Hermione estime qu’elle est capable, qu’elle est à la hauteur. Elle estime qu’elle a la détermination, qu’elle a suffisamment vu de choses pour comprendre les complexités et dangers d’un nouvel art magique. Elle estime également que sa demande est légitime, que Sirius peut la comprendre, après tout ce qu’ils ont vécu ensemble.
Mais bon, elle n’est pas une Black. Et l’alchimie est une tradition familiale, aux secrets bien gardés, à l’apprentissage spécifique. Même s’il l’estime suffisamment mature et intelligente pour apprendre cet art complexe, Sirius pourrait refuser de la former parce qu’elle n’est pas de sa famille, elle n’est pas l’héritière à laquelle il avait pensé. Et bien sûr que ça la vexerait, mais elle ne pourrait rien faire contre ça. Et d’une certaine manière, elle pourrait le comprendre.

Elle prend une grande inspiration. “I’ve been thinking about it for a very long time. It’s not just a whim.” dit-elle avant même de poser sa question, histoire de bien montrer à Sirius qu’elle a posé les pour et les contre, qu’elle ne vient pas le voir juste sur un coup de tête. “I would like you to teach me alchemy.” Elle a l’impression qu’un drôle de poids lui tombe sur les épaules dés qu’elle a fini de prononcer les mots. C’est probablement la peur de la réaction de Sirius. Alors qu’elle évitait un peu son regard jusqu’à maintenant, elle finit par relever les yeux vers le Black, avec la peur d’y trouver une expression horrifiée ou offensée.  

“It’s not useless, you know it.” Sirius esquisse un maigre sourire. Il apprécie qu’elle tente de le réconforter et de le rassurer, même s’il peine de plus en plus à croire que ce qu’il fait est bien utile. “It doesn’t make sense now… But it will someday, maybe. We need to do all this. It’s important.” Il hoche la tête, parce qu’il n’a pas envie de débattre et encore moins de lui faire part des pensées sombres qui le torturent ces derniers temps. Hermione a suffisamment de choses à gérer sans qu’il en rajoute une couche, et il doute qu’elle soit venue ici pour l’entendre gémir sur leur manque d’efficacité, son sentiment de ne servir à rien, qu’ils piétinent ou pire encore, qu’ils reculent. Alors il garde tout ça pour lui, même s’il ne doute pas une seule seconde que ça se reflète sur son visage, dans le désordre de cette pièce.
“There is… actually something I have to ask you,” dit-elle alors et Sirius reporte son attention sur elle. “Sure,” l’encourage-t-il, un peu curieux. “It’s just a… suggestion, a… proposition. I won’t be mad if you say no.” Ses sourcils se froncent un peu, il n’a pas l’habitude qu’elle se montre aussi hésitante, presque trop prudente dans sa façon de dire les choses. “I’ve been thinking about it for a very long time. It’s not just a whim. I would like you to teach me alchemy.” Oh.

Sirius laisse échapper le souffle qu’il retenait jusqu’à présent. Il ne s’attendait pas à ça. A une mission un peu trop risquée, un autre plan un peu trop fou pour mettre la main sur un Horcruxe. Mais définitivement pas à ce que Hermione lui demande de lui enseigner l’alchimie.

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui demande un jour de lui enseigner quoi que ce soit, pour être tout à fait honnête. Hermione est studieuse et avide de connaissances, mais Sirius ne pensait pas qu’elle se tournerait un jour vers lui. Il faut dire que si l’alchimie l’intéresse vraiment, elle n’a pas tellement le choix en matière d’enseignants, mais tout de même, le Black est surpris.

Il n’a jamais enseigné l’alchimie à qui que ce soit. C’est un art que son père, puis son oncle lui ont transmis, qu’il a pratiqué encore et encore. Mais il n’a jamais essayé de le transmettre à qui que ce soit d’autre. Peut-être parce que les paroles d’Orion Black résonnent encore dans sa tête, à chaque fois qu’il y pense.

One day, you’ll teach your own children. A l’époque, il n’y avait pas prêté attention. Plus tard, Sirius se fichait pas mal de ce que pouvait bien dire son père et il n’était pas comme James et Lily, l’idée de se marier aussi jeune et de fonder une famille ne l’intéressait pas. Sirius voulait voyager, découvrir le monde, s’amuser, faire l’opposé de ce que ses parents attendaient de l’héritier de la famille Black. Sirius était avide de liberté et se marier et faire des enfants lui donnait l’impression de s’enchaîner à vie au même endroit, aux mêmes personnes. Et puis il y a eu Azkaban et Sirius a dû tirer un trait sur sa liberté, mais aussi sur l’idée que peut-être, un jour, il aurait quelqu’un à qui transmettre ce qu’il savait.
Une fois dehors, il a pensé à Harry. Bien sûr qu’il a pensé à Harry. Sirius se voyait encore moins fonder une famille après Azkaban, mais l’idée de vivre avec son filleul, de prendre soin de lui et peut-être un jour, de faire de lui l’héritier du savoir des Blacks était séduisante. Il l’a gardée pour lui en se disant qu’il avait le temps, que Harry avait suffisamment de choses à gérer pour l’instant et qu’ils pourraient penser à cela plus tard.

Ils n’ont pas eu le temps.

Et ils ne l’auront peut-être jamais. Sirius ne veut pas penser ainsi, mais il doit le faire, pas vrai ? Même s’il refuse de croire que Harry soit mort, il doit tout de même penser à l’éventualité que peut-être, il ne reverra jamais son filleul.

L’alchimie est le seul héritage des Blacks dont il est fier. La seule chose positive qui le lie aux quelques membres de sa famille auxquels il peut penser avec affection. Il ne veut pas transmettre les valeurs de la famille Black, parce qu’elles n’ont rien de valeurs et Sirius préfère oublier tout ce qu’on lui a enseigné, tout ce qu’on a voulu lui faire penser. Mais l’alchimie est une chose complètement différente. L’alchimie, c’est son oncle Alphard. C’est ce qui lui a permis de tenir le coup à Azkaban, de ne pas devenir complètement fou. C’est son arme la plus puissante. Et Sirius a beau cracher sur tout ce qui représente les Blacks, les connaissances accumulées par sa famille en ce qui concerne l’alchimie sont précieuses et les voir perdues à tout jamais serait une tragédie.

Il avait pensé les transmettre à Harry, mais Harry n’est pas là, et rien ne l’oblige à n’avoir qu’un seul élève. Il pourra toujours enseigner ce qu’il sait à son filleul, lorsqu’ils le retrouveront et s’il est intéressé, mais garder ses connaissances pour lui en attendant ce jour, c’est prendre le risque d’être tué avant d’avoir pu les transmettre à qui que ce soit. Et si jamais il n'est plus là pour enseigner l'alchimie à Harry, alors Hermione pourra toujours le faire à sa place.

Et il ne pourrait pas rêver d’une meilleure personne qu’Hermione Granger pour assimiler et transmettre tout ce qu'il a à lui apprendre.

“I-- I’ve never had the chance to become a proper Magister,” commence-t-il, un peu hésitant. “There’s a test, a whole ceremony, a lot of Pureblood nonsense,” dit-il avec un petit sourire avant de passer une main dans ses cheveux trop longs. “But I guess I do meet the requirements to teach alchemy.” Sirius fronce les sourcils. “It’s a lot of work, but you already know that, and it’s not something you’re afraid of. You also know how dangerous it can be, so I don’t need to remind you.” C’est l’avantage d’avoir Hermione en face de lui. Il ne doute pas une seule seconde qu’elle a longtemps réfléchi et que si elle est là aujourd’hui, c’est parce qu’elle est sûre de sa décision. Son regard se baisse sur ses mains alors qu’il trace le cercle qui se trouve sur le dos de la gauche du bout de ses doigts. “It’s-- it’s precious, to me,” admet-il avant de pincer un peu les lèvres. “So I would be honored to have a brilliant witch such as you as my student,” dit-il enfin en relevant les yeux vers elle. “Why, though?” demande-t-il tout de même, parce qu’il ne peut s’empêcher d’être curieux.