BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (gluttrath) shallows

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MessageSujet: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyLun 26 Avr - 21:58
T’as passé deux bonnes heures à t’écorcher les yeux à la lueur d’une espèce de chandelle rageante, pas même foutue d’éclairer correctement les pages de ton grimoire corné et vieillot. C’est pas faute d’avoir tenté un lumos entre tes doigts, ce qui s’avérait être plus emmerdant qu’autre chose, toi qui préfères avoir tes deux palmes sur ce que tu dévores.
Bref : t’as pas réussi à te concentrer plus de vingt minutes à tout casser, Rayane a fait un bruit pas possible, à tel point que tu t’es demandé s’il était pas en train de se faire égorger par son pitbull français, Didier. C’est que la dernière fois que tu leur as parlé dans la langue de Molière, ils t’ont regardé d’un drôle d’air — parce que tu parles le créole plus qu’un français métropolitain, comme ces précieux aiment dire. C’est vrai qu’en attendant, eux, quand ils parlent, on ne les comprend même pas. C’est déjà difficile de supporter leur présence, alors déchiffrer leur langage verlan étrange, très peu pour toi. Tu te demandes parfois qu’est-ce qui a foiré dans l’ascendance Flamel pour que deux personnages aux antipodes, Philomène et Rayane, soient à ce point différents.
Enfin, c’est pas trop ce genre de questions que tu t’es posée lorsque tu t’es levée d’un bond, dans ta robe de chambre trop soyeuse pour ton niveau de vie actuel, à brailler après Rayane dans le couloir pour qu’il « ferme sa gueule ». Suivi d’une porte qui claque si fort que tu en fais trembler le mur qui tient les appartements privés du BITE.

Un rituel moins alchimique que le reste, mais on ne peut plus habituel. Il n’y a pas une journée qui passe sans que tu aies à beugler au moins une fois sur ce pauvre idiot plus bruyant qu’un troupeau de goélands. Lui ou un autre, d’ailleurs. C’est qu’à force de rester dans ces locaux, ne pouvant sortir qu’auprès des moldus et à des occasions bien précises, tu commences à te faire plus que des noeuds au cerveau. Garder une rejetonne de harpie entre quatre murs, une bien mauvaise idée.

Tu te terres finalement sous tes deux couvertures — l’une lestée, l’autre pas — et verrouille magiquement la serrure de ta chambre. À force d’avoir dormi dans des motels américains pourris, t’as vite prit le pli. Et les fenêtres aussi, tant qu’à faire : mais les fenêtres, ça, c’était avant. Tu comptais pas tant que ça à finir cataloguée paranoïaque en plus du reste, même si aucun regard ne pouvait venir te chercher jusque là.

En théorie.

Même si ça commençait à faire son chemin, ça aussi…

Engloutie dans un puits sans fond, tu t’endors.

Je me lève.
Sans m’étirer, je me lève, je balaie d’un geste les deux couvertures, inutiles, chieuses d'inutiles, et je me lève encore plus haut. Il n’est pas si tard le soir. Je m’approche d’un fragment de miroir que la beauté a caché derrière des lanières de cuir d'alligator du Bayou. Elle en a jamais vu des alligators du Bayou, moi si ; c’est moi qui sait tout. Je nous regarde et je souris, idiote qu’elle est, elle ne sait même pas sourire comme ça, quand moi je le fais si bien, si beau. Pauvresse. Sans idéaux, la pauvresse. Petite chienne sans laisse. Sors de là, je m’en vais.
J’ai les pieds nus pour danser, j’ai envie de mettre mon plus beau collier, alors je vais le chercher. C’est celui qu’elle mettait pendant ses rituels, avant. Un collier avec des os gravés. Normalement ils ne sont pas gravés mais c’est elle qui a voulu les graver, quelle putain d’idée.
J’ai mis le collier.
Je déverrouille la porte d’un geste, c’est agréable cette magie fluide qui s’échappe. Je sens quelqu’un qui me regarde dans mon dos, je lui souris sans un mot. Encore un gamin perdu sur le Chemin. T’attendras ton tour.

Le couloir n’est pas si froid que ça. Je marche. Ça fait du bien de marcher, mes jambes n’existent plus dans ce monde, c’est un corps et j’en profite, juré. Ju-ré. La lumière, là-bas ? Éteinte, c’est mal. Deux, quatre, six. Sixième porte, j’ai les ongles sang vernis qui glissent le long du bois qui crisse un peu. C’est pas fort, il dort. Le bois dort. La belle dormant aussi. Qui dort dedans ?
J’entre.
Il fait noir, je ne vois rien.
Je me glisse à l’intérieur telle une murène. Une murène reine. J’ai le droit d’être ici, j’ai envie d’être avec lui.
Je fais quelques pas de biais, sans refermer la porte derrière moi. Les cheveux trop longs qu’elle a. On va s’assoir.
Au bout du lit je m’assois, dans le noir.
Je veux le voir.
Je veux le voir.
Ce soir je veux le voir.
Rien qu’à moi.


"Rien qu'à moi."

C'est ce que je dis en regardant en lui comme une ogresse.
Yeux vitreux, bientôt il les verra. Il les voit. !
Lève-toi avec moi, petit rat.
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Ephraim Guterman
VOLDEMORT SYMPATHISER
Ephraim Guterman
Date d'inscription : 17/11/2020
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Crédit : ultraviolences (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). donna tartt & v.e. schwab (quotes).
Âge : vingt-cinq ans (21/06).
Occupation : rentier (parasite), alchimiste, donneur de leçons.
Allégeance : ses frères, l'alchimie, la vie après la mort.
Particularité : maître alchimiste, il pratique aussi la magie runique (niveau intermédiaire).
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyLun 26 Avr - 22:26
Ephraim n'aime pas ne pas dormir à la maison. Ce n'est pas qu'il a peur que quoique ce soit arrive à ses frères, mais simplement qu'il préfère largement faire le tour de la propriété, mettre Salomon au lit, vérifier une dernière fois que Felix va bien, et enfermer Chayim dans sa cage lui-même avant d'aller se coucher dans sa chambre bien protégée et bardée de runes et de sortilèges. Cette fois-ci, perdu dans ses études et ses idées, il a rapidement adressé un hibou à Ariel pour lui demander de s'occuper de tout ça (en ayant la vague idée que plutôt que d'enfermer son chien à double-tour, son frère préférera l'inviter dans son lit... une mauvaise habitude qu'il lui pardonne. Le moindre réconfort que peut s'octrôyer son frère lui fait plaisir).

Il comprend bien l'attrait de Django pour son fameux appartement londonien, même si il se doute que lui et son cher frère ne partagent pas les mêmes conditions de vie: de ce qu'il en sait, Django habite dans un énorme duplex luxueux et outrageusement décoré, alors que lui doit se contenter d'une couchette étroite et grinçante comme seul lit. Il a dormi sur bien pire et même si son dos se rappelera à lui le lendemain, il n'a même pas la présence d'esprit de se plaindre. Peu lui importe quand il est épuisé, et Ephraim se laisse tomber sur son unique oreiller avec une énorme et poisseuse lourdeur, s'enfonçant dans un sommeil plat, sans rêve ni aspérité. Comme lui au final.

Plus tard, il se détestera de ne pas s'être réveillé au premier bruit, et de ne pas avoir entendu Suzanne s'immiscer dans sa chambre. Il aura peur, l'estomac noué, l'esprit voilé de la paranoïa semblant intrinsèque à la profession d'alchimiste. Déconcerté et perdu dans l'obscurité, Ephraim se redresse d'un bond en entendant quelques mots dans le noir, sa poitrine se soulevant d'un souffle court et paniqué, ses doigts se refermant sur sa baguette sous l'oreiller. Il est à peine rassuré de voir l'une de ses colocataires d'infortune assise au bout de son lit, le regardant avec une intensité toute caractéristique mais étrange - il y a quelque chose de différent au regard brûlant que Suzane laisse glisser sur lui ce soir, et Ephraim ne sait pas comment réagir.

Avec les mois, il a bien compris qu'elle ne voulait pas de lui, et de peu de gens de manière générale - il a été plutôt déçu des quelques rebuffades qu'il s'est pris dans le nez, trouvant celle surnommée Wrath aussi captivante qu'une merveilleuse potentielle addition à son extensif tableau de chasse. Mais Ephraim ne trouve dans le consentement un réel plaisir que parce qu'il sait si bien accepter les refus, et il a su s'y tenir jusqu'à maintenant.

Du coup, il se demande bien ce qu'elle fait là, assise sur son lit, peu vêtue, au milieu de la nuit. "Je n'ai pas entendu ce que tu as dit," souffle-t-il d'une voix éraillée lui ressemblant guère. Sa main glisse le long de son lit pour allumer la lampe de chevet, mais il suspend son geste et finit par se raviser et par s'immobiliser. Il n'a pas retiré sa prothèse en allant dormir et il a légèrement mal au dos et à l'épaule alors qu'il s'assied lentement sur son séant, ses yeux pâles fouillant les ombres tirées sur les traits de l'alchimiste pour essayer d'y déceler son intention. "Quelque chose ne va pas?" demande-t-il à tout hasard, précautionneux, un étrange mauvais pressentiment lui dévalant la colonne en une sueur froide.
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyLun 26 Avr - 23:10
C’est qu’il n’allume pas le rat. Le rat sans laboratoire. Dans le noir.
Je ne bouge pas parce que j’en ai pas envie. Il attend quoi pour se réveiller ? Même pas des yeux qui brillent dans la nuit. De quelle couleur ils sont déjà ? Couleur de la pluie. La pluie qui mouille la chemise de nuit.
Il fait un peu froid ici. Je pense que c’est ma faute. La belle dort et moi je vis. Je souris. À lui.
"Je n’ai pas entendu ce que tu as dit." C’est la peur à lui. Tu dormiras mieux demain. Comme l’enfant, tu attends. Chacun son tour, petit rat.
À moi.

"Je n’ai pas entendu ce que tu as dit." Je lui dis.
"On a pas entendu ce que tu as dit." Que je lui redis.
C’est pas fini.

"Quelque chose ne va pas?"
Silence.
Secondes qui passent aussi lentement que mon souffle trop froid.

"Je vais bien. Et toi ?"
Il n’a pas l’air d’aller bien, pas très serein. Je penche la tête un peu sur le côté, peut-être qu’avec un peu de volonté, je vais réussir à le voir dans le noir. Pourquoi n’allume t-il pas ? Idiot de rat.
J’ai la voix qui lézarde, tiède, mais la peau et le souffle gelés.
Elle dort loin ma beauté.

"Tu ne vas pas bien ?"
Rien à foutre. Tu ne vas pas bien ? Crève, j’en ai rien à foutre.
Au moins la voix, à moi la voix, elle dit : hé, je m’inquiète pour toi, raconte-moi.
Alors que moi je m’en tape. Crève (lui) encore un peu plus chaque jour. J’ai bien envie de te prendre la main et t’emmener toi aussi. De l’autre côté… du Bayou.
Il ne bouge pas. Moi non plus je ne bouge pas. Pas encore. Il n’est pas encore tout à fait froid.


"Tu dors seul ce soir… et plus bas, comme une double expiration trop rapide pour être réelle comme toi, rat. Plus fort, encore. Pourquoi ?"

Penchée un peu en avant, j’ai osé. J’ai appuyé le mot, parce que pourquoi. Pourquoi jamais là ? Sans personne dans les bras. Même pas moi.
D’un mouvement des doigts, j’allume sa lampe de chevet.
Je suis là. Tu me vois.
Je me redresse un peu. Je le regarde et je ne cille pas.
Je lui souris. On ne lui sourit pas à celui-là, de rat.
Son nom,

"Guter…man ?"
Tu le connais pas tant que ça, ce rat. T’en veux pas.
Moi je te dis : pourquoi pas ?
Pourquoi pas toi.

"Tu n’as pas froid, Guterman ?"
J’ai mis ce joli collier pour toi.
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Ephraim Guterman
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Âge : vingt-cinq ans (21/06).
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Allégeance : ses frères, l'alchimie, la vie après la mort.
Particularité : maître alchimiste, il pratique aussi la magie runique (niveau intermédiaire).
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyLun 26 Avr - 23:37
Suzanne se répète. Suzanne ne fait pas de sens. Ephraim, dans un élan très peu caractéristique, blâme ça sur son manque de sommeil et sur sa soudaine vague d'inquiétude à l'idée d'avoir été réveillé sans s'y attendre en plein milieu de la nuit. Il sent son coeur se réveiller, son coeur se mettre en marche, ses poumons souffler, son estomac se retourner. Quand a-t-il mangé pour la dernière fois? Ses pensées sont encore un peu confuses, s'accrochent au sommeil, essayent d'y retourner. Oui, c'est pour ça que Suzanne agit de manière étrange. Il n'y a pas d'autre explication.

Un silence. Les gens n'aiment pas le silence, Ephraim l'a appris à ses dépens. Lui, ça ne le dérange pas. Au contraire, il préfère les gens qui réfléchissent à leurs réponses même aux questions les plus banales, aux gens qui ouvrent la bouche sans hésiter.

Wrath a toujours fait partie de cette deuxième catégorie.

"Je vais bien. Et toi ?" Elle penche la tête sur le côté et, en miroir, lui aussi, rendu curieux. Sa voix a une texture étrange. Ni rauque, ni basse, ni vibrante - juste étrange, comme une fausse note d'un piano pas tout à fait accordé. "Tu ne vas pas bien ? - Je vais bien." Ephraim lève sa main faite de chair, après avoir relâché sa baguette, pour la passer le long de sa mâchoire mal rasée, puis dans ses cheveux, les soulevant légèrement comme si ça allait l'aider à se réveiller. Ses doigts crissent à la surface de son crâne, y lézardent des traits de douleurs qui mettent son cerveau en marche. Ses yeux pâles essayent de percer l'obscurité, de comprendre la situation. Sont-ils seuls? La porte est fermée. A-t-elle changé d'avis? Ce n'est pas vraiment son genre.

Et pourquoi n'arrête-t-elle pas de le regarder ainsi? "Tu dors seul ce soir… rat." Ephraim cligne des yeux lentement, sans comprendre. "Pourquoi ? - Je... J'ai beaucoup de travail." Ephraim n'est pas vraiment un homme à hésiter, ou qui est facilement désarçonné. Suzanne est quelqu'un de prévisible, si ce n'est agréable. Il la connait et parfois même, il la comprend.

La personne qu'il a devant les yeux est une autre. Se révèle-t-elle seulement la nuit, dans le noir?

Elle se penche et Ephraim retient sa respiration, enivré par le soudain parfum qui l'entoure. Le sommeil n'est qu'une illusion lointaine, désormais. Un mouvement et la lumière s'allume. Il lui faut quelques secondes pour s'habituer à la vive lumière, quelques secondes où il garde ses yeux plissés pour mieux la discerner, si proche de lui et si inatteignable à la fois. Les yeux de Suzanne n'ont jamais été aussi profonds, deux puits sans fond qui anéantissent l'inquiétude grignotant l'arrière du crâne de l'alchimiste - n'existent plus que ces deux gemmes hypnotisantes, cette voix chaude envoûtante, cette odeur suave charmante. Elle sourit. Quand a-t-il vu Suzanne sourire pour la dernière fois? "Guter…man ?" Elle éprouve le nom sur sa langue comme si il était nouveau, il fait tourner dans sa bouche comme une nourriture étrangère, un nouveau bonbon. "Tu n’as pas froid, Guterman ? - Non." Ephraim laisse retomber sa main sur le matelas, quittant ses cheveux, et elle se faufile rapidement à la surface du drap jusqu'à Suzanne. Il hésite et puis touche son poignet, et sa main remonte le long de son bras d'une caresse assurée et rapide, aussi légère qu'une plume. "Mais toi oui, apparemment." Il y a un doute, dans le fond de sa voix, et ça non plus ça ne lui ressemble pas. Ses doigts grimpent jusqu'à son épaule, cherchent sa peau. "Tu peux m'appeler Ephraim, tu sais." Makayla préfère son sobriquet ridicule. Ephraim n'aime pas les surnoms.

Suzanne s'appelle Suzanne, tout simplement. Et pourtant, penchant un peu la tête sur le côté, sans cesser de la toucher, il demande: "et toi, comment devrais-je t'appeler?"
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyMar 27 Avr - 11:16

"Je vais bien." Je répète.
"J’ai beaucoup de travail." Je suis sûr qu’il ment, il nous voudra bien.
Il n’a pas froid quand je le regarde. Je le veux froid sous mes doigts. Ne l’est-il pas déjà ?
J’expire l’air froid par mes narines, la machine elle est abîmée. Elle n’a vraiment pas envie Suzie.

"Mais toi oui, apparemment."
"Non."
Fait l’écho.
Acéré l’écho.
J’ai pas froid.
C’est moi qui décide.
D’accepter ou non cette main qui glisse sur sa peau.
C’est vrai qu’il est tiède, lui. Pourtant il est mort dedans. Quel drôle d’oiseau.
Elle voyage loin sa main. Je la suis des yeux. Yeux de hyènes.
Limites bien respectées, c’est moi le roi ici. C’est moi le roi en elle.

"Tu peux m’appeler Ephraim, tu sais."
"Ephraim le petit ogre."
À mi-voix.
Et-
Qu’est-ce que c’est que ça ?
Ça brûle.
Juste là, sous la côte. Sur le bras.
En bas aussi. C’est normal, ça.
Le reste pas.
Je fronce les sourcils. J’ai mal.
POURQUOI j’ai mal ???

"Et toi, comment devrais-je t’appeler?"
"ARRÊTE de me faire MAL."
Craché, craché, presque… juré.
C’est à lui que je le dis, à moins que ce soit elle qui se réveille ?
Je ne veux pas d’un corps qui brûle, qui m’élance, qui me restreigne.
Le roi (moi) a bien choisi, alors c’est le rat (lui) qui fait du mal (à nous).

"Chair morte."
L’insulte s’échappe et l’attaque aussi vite qu’un tir de sarbacane.
Je lui prends le poignet pour me défaire, puis je me lève encore plus haut. Je me lève sur son lit. J’ai encore mal ici. Je m’accroupis. Sur le lit, une jambe sur deux, l’autre est genou contre matelas. Y’a notre accent, fort, très fort l’accent, qui s’aiguise encore : elle parle pas comme ça, la murène à plumes.

"T’es aussi mort qu’un cadavre."
Je suis de plus en plus penchée, à chaque confidence.
Dans mes yeux, le danger.

"Manger les autres te rendra pas la vie."
On rit et on baragouine dans un dialecte mi-créole mi-inintelligible, ces gens n’y comprendraient rien. Nos secrets sont secrets. L’autre côté est à nous (et à moi).
"Manger des livres non plus."
Lui le livre tiède aujourd’hui. Il n’y a rien dans ses petits yeux de rat.
Rien d’autre que la gourmandise.
Je vais chercher son visage en le pinçant entre mes doigts.
Je m’en rapproche, bête curieuse. Elle n’a vraiment pas envie de ça, Suzie.
Pourtant ça va mieux dis. Un peu. J'ai moins mal par ici…

"T’es mort, vraiment, bientôt."
On rit plus fort encore. Est-ce qu’il nous veut encore ?
Il y a quelque chose de mort, aussi, là. Je retire mes doigts manucurés de son visage habillé d'une barbe nuit. Mes yeux vont s’échouer sur son bras — ce qu’il en reste. Celui-là aussi il l’a mangé.

"Guterman il pourrit."
Comme un cochon en plein soleil tu pourris. Ça sent mauvais ici.
Le travail de Guterman (lui) c’est manger, moi aussi j’aime manger.
J’aimerais bien qu’on mange ensemble.
On le maintient à distance malgré la proximité, j’ai envie de m’amuser. J’ai mal, c’est sa faute, alors je veux rire. Et si… on jouait ?

"Si tu réussis à répondre à timtim…"
On va chercher le fond de ses yeux océan. L'index en évidence pour attirer son attention.
Puis le doigt, là, qui frôle mes lèvres.

"Mes lèvres sont à toi."
Et rien d’autre pour ce soir.
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Ephraim Guterman
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Âge : vingt-cinq ans (21/06).
Occupation : rentier (parasite), alchimiste, donneur de leçons.
Allégeance : ses frères, l'alchimie, la vie après la mort.
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyMar 27 Avr - 12:55
"ARRÊTE de me faire MAL." La main d'Ephraim s'arrête brusquement, mais il n'a pas le temps de la retirer que Suzanne lui attrape le poignet. "Chair morte." Il ne bouge pas et l'observe alors qu'elle se redresse, se lève à moitié. Il n'essaye pas de récupérer ni sa main ni son bras, et l'étudie silencieusement de ses yeux clairs, n'osant pas les détourner du regard infiniment sombre de Suzanne - même en voyant les pans de ses vêtements révéler plus de chair que jamais auparavant devant lui, même en ayant envie de regarder de plus près le collier hypnotique qui repose sur ses clavicules. Quel étrange personnage. Il n'a jamais su sur quel pied se tenir face à elle, et c'est encore plus vrai que jamais ce soir.

"T’es aussi mort qu’un cadavre." Sa voix change, son accent aussi - Ephraim a du mal à suivre, n'y étant pas habitué, et encore moins dans sa bouche à elle. Elle s'approche, hypnotique, magnifique. Il ne comprend pas la suite, mais il n'a pas besoin d'entendre les mots qu'elle prononce pour sentir, de nouveau, un frisson désagréable lui dévaler l'échine. La peur n'est pas un sentiment auquel il est habitué, et il peut compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où il a véritablement ressenti quelque chose y ressemblant. L'une des premières fois, c'était avec Madame Adeline, à Bâton-Rouge, juste avant le rituel vaudou qui a failli lui coûter la vie. C'était il y a des années, mais même Ephraim peut admettre souffrir encore des cauchemars éthérés qui l'ont poursuivi pendant des nuits et des jours entiers, à souffrir entre deux excès de fièvre, sans comprendre les réponses apportées par les esprits.

Sont-ils revenus le hanter ce soir?

Suzanne s'approche d'autant plus, tend une main qu'elle pose sur sa joue, qu'elle pince sans douceur. Ephraim ne bouge pas, fasciné comme le serait une souris face à un serpent aux yeux hypnotiques. Il a peur, mais son estomac se tord aussi de quelque chose d'autre - mélange de désir et d'appréhension, quelque chose qu'il connait bien. "T’es mort, vraiment, bientôt." Ça, il l'entend et le comprend, et Suzanne rit, et Ephraim blêmit légèrement. Il n'a pas peur de la mort, mais il a peur de ses effets. Comment ses frères survivraient-ils sans lui?

Ses doigts relâchent son visage et les yeux d'Ephraim clignent lentement, alors qu'il réalise que plutôt d'être froide comme il y a quelques secondes, Suzanne est brûlante. "Guterman il pourrit." Wrath attire et repousse, comme toujours, un jeu éternel qu'Ephraim n'a jamais pu observer que de loin, sans vraiment le comprendre. "Tu n'es pas très sympathique, ce soir," murmure-t-il sans pour autant paraître offensé - juste curieux, et peut-être un peu inquiet de son état. Ce ne serait pas la première fois qu'un alchimiste du BITE se pointe dans sa chambre en pleine nuit en train d'halluciner ou sous les effets de la drogue, même si c'est généralement Leopold qui est l'usual suspect...

"Si tu réussis à répondre à timtim…" Les cheveux d'Ephraim se hérissent et ses lèvres se pincent. Il n'a jamais su dire non à un challenge, et il sait parfaitement de quoi elle parle. Il aime particulièrement les énigmes et les devinettes. Le doigt de Suzanne frôle ses lèvres, puis se posent sur les siennes. "Mes lèvres sont à toi." Les yeux d'Ephraim s'assombrissent, en étudiant cette bouche pulpeuse ainsi offerte. "D'accord," convient-il sans se presser. Il se redresse un peu mieux sur son séant, s'assied les jambes croisées face à elle. Sa chemise lui colle un peu à la peau mais qu'importe, tout inconfort est moindre et rapidement oublié lorsque l'on peut se perdre dans les yeux profondes de Suzanne et ses mots plus étranges encore. Quelqu'un d'autre aurait sans doute demandé ce qu'il risquerait à ne pas parvenir à trouver la réponse à sa devinette - mais Ephraim n'y pense même pas. Échouer n'est pas une option.

Il pose ses mains sur ses genoux, redresse le dos en le faisant craquer. Une main de chair, une main de machine; une main froide, une main chaude, qu'il regarde tour à tour avant de relever les yeux vers Suzanne. "Je ne parle pas créole," lui rappelle-t-il d'une voix étrangement douce. Il connait quelques mots pour avoir passé quelques mois à Bâton-Rouge - même si il doute que ce soit le même créole que Suzanne parle elle-même -, et un peu de patwa après une longue excursion en Jamaïque lors de son escapade à Cuba, mais il serait bien incapable d'y dévouer une conversation entière. Peut-être devrait-il s'y consacrer. "Dis moi." Une pointe d'impatience se faufile dans sa voix; ses yeux, quant à eux, ont rarement aussi brillé que ce soir.
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyMar 27 Avr - 15:42
Le glouton s’assied et se prépare. Je vais l’aider ce soir ? Elle veut pas.
Il va voir.
Je suis ses gestes et je détaille ses petits cheveux ébouriffés, ce petit point noir oublié. Il n’a pas peur. Il ne sait pas qu’on a déjà tous gagné. Sinon à quoi bon jouer ?
D’accord qu’il a dit l’alchimiste Guterman. Guterman qui parle pas créole, là. Je pensais qu’il savait parler à Suzanne et à ses amis oubliés. Guterman a une nouvelle fièvre. Personne pour le pousser dans l’eau du Bayou cette fois. Il s’étouffera comme le petit-fils de ta manman, pas noyé, pas noyé, juste étranglé sous la lune. On est froid sous la lune. La fièvre, elle, ne passe jamais.
Je brûle fort et ça fait mal, c’est ta faute encore à toi ?

Je ne parle pas créole, alors démerde-toi petit rat, Dis moi.
On ne le quitte pas de nos yeux noirs - on en a pas assez de le regarder, celui-là. Combien de temps qu’il rêve de toi ? De ça ? Tu sais pas, moi je sais. Je sais tout ça. Il va mourir, bientôt, vraiment bientôt, Ephraim le petit ogre a besoin d’amis. S’il mange avec moi, ce sera mon ami… peut-être ?
Silence silence, j’aime bien le regarder sans rien dire, pendant qu’elle dort encore, alors qu’elle nous rêve. Ça la dégoûte, eh, elle vomira plus tard, ce soir elle doit boire, chacun son tour, pouffe.
Il patiente comme un petit soldat. Garde à vous (à moi).
Enfin après deux minutes (trois ???) je frappe. Trois fois. Contre le bois de sa petite table. Lentement. Fermement. Avec une intensité toute mesurée, presque mystique. Mes cheveux (à elle) reposent sur une de ses jambes un instant, je me suis penché pour frapper. Et je me suis relevée, en garde. À vous.
Je dis la phrase en créole. Il ne comprend pas le créole.
Il ne comprend pas et je le vois. Alors je ris. Fort, ça fait désordre là.
Je pince mes lèvres une nouvelle fois dans le silence de la murène.
De la murène aux yeux de hyène.
Pas de sortilège.

"Une innocente au milieu de deux assassins."
Mes mots découpés, mes lèvres scindant mon visage au kriss.
Je le dévore déjà.

"Qui je suis, alors ?"
À moi qu’il est bientôt, là.
C’est moi qui décide et si les règles n’en sont pas, alors c’est comme ça.
L’océan de Guterman est profond. Demain soir j’aimerais te voir (toi) plonger là (en moi). Va réussir, t’as le droit. Réussir rater c’est loi : y’en a pas. Loi c’est moi.
Maintenant parle.
Parle avant qu’on redevienne froid.
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Ephraim Guterman
VOLDEMORT SYMPATHISER
Ephraim Guterman
Date d'inscription : 17/11/2020
Messages : 197
Crédit : ultraviolences (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). donna tartt & v.e. schwab (quotes).
Âge : vingt-cinq ans (21/06).
Occupation : rentier (parasite), alchimiste, donneur de leçons.
Allégeance : ses frères, l'alchimie, la vie après la mort.
Particularité : maître alchimiste, il pratique aussi la magie runique (niveau intermédiaire).
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyMar 27 Avr - 18:44
Un long silence s'étire, et Ephraim en attend patiemment la fin avec une appréhension grandissante, qui prend son estomac en tenaille et fait remonter le long de sa colonne vertébrale un frisson délicieux d'expectative. Au bout de quelques minutes, le serpent se redresse et frappe, sans prévenir, et Ephraim sursaute malgré lui en la regardant faire, les narines envahies par son parfum. Ils ne se touchent pas mais presque, il sent simplement ses cheveux chatouiller le peau nue de sa cuisse, ravivant une nouvelle fois ce feu grandissant dans son bas-ventre.

Il ne fait pas de commentaire quand Suzanne (mais est-ce vraiment Suzanne? désormais le doute plane, parce que jamais, jamais, jamais elle ne l'a approché ainsi) se redresse brusquement et lui délivre la devinette, en créole. Ephraim essaye vainement de déchiffrer ce qu'elle vient de dire avec le peu de français qu'il connait, pensant naïvement que ça y ressemblera, en vain - son visage s'affaisse alors qu'il réalise qu'il va devoir s'avouer vaincu. Mais Suzanne se met à rire, trop fort et trop longtemps, avant de lui révéler le timtim en anglais: "Une innocente au milieu de deux assassins."

Les pensées d'Ephraim se mettent à tournoyer à toute vitesse dans son crâne. Une innocente au milieu de deux assassins. "Qui je suis, alors ?" Certainement pas Suzanne, mais qu'importe en cet instant précis. Ce n'est qu'un jeu, si ça se trouve c'est comme ça qu'elle aime le sexe - Ephraim est bien content de l'exaucer si c'est ça, et lui aussi saurait s'y amuser. Ses yeux pâles indifférents se voilent alors qu'il se plonge dans ses réflexions, les rouages de son esprit faisant du temps supplémentaire pour cette nuit.

Finalement, il cligne des yeux et sourit paresseusement. "La mienne n'est pas innocente," dit-il simplement, ses yeux pétillants d'un feu triomphal et joueur. "Loin de ça, même." Ephraim tire lentement la langue à son adresse, la fait glisser le long de sa lèvre inférieure, avant de tendre les lèvres d'un air comique. "Je crois que tu me dois un baiser," lui laisse-t-il entendre sagement, sans pour autant bouger de là où il est, lui laissant tout le bénéfice de faire le premier pas - après tout, il a bien compris qu'elle savait s'improviser cheffe d'orchestre aux moments les plus opportuns, et qu'il valait mieux lui laisser toutes les choses en main au risque de se faire brûler les doigts.
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyMar 27 Avr - 20:01
Le petit ogre a mangé le bon livre, il a trouvé la réponse à timtim.
Ce serait pas très bien d’arrêter de jouer maintenant. Il a l’air si fier de lui et moi j’ai envie de le manger aussi.

La mienne n’est pas innocente. Il veut jouer ici avec nous. Les morceaux du kayiman pulsent de magie. On regarde ses yeux, ses lèvres, sa langue. Loin de ça, même. Il parle comme un vieillard, lui, quel ennui. J’aimerais bien voir tout son corps là, tout son corps gravé à l’encre de nuit.
Guterman tend les lèvres comme un petit enfant gourmand. Il me fait rire. Alors je souris. J’aime bien ce petit rat cette fois. Demain peut-être pas?

Je crois que tu me dois un baiser.
Je crois que tu me dois un baiser, répété.
Nos prunelles aimantées je me rapproche. J’ai les genoux joints devant ses tibias croisés. Le vêtement souple se dérobe un peu, vraiment un peu. La peau brûle.
La peau brûle et le souffle glace.
J’ai mal, oublie ça.
Je sens le cœur qui bat, là. C’est le mien tout ça.
Il bat trop fort, pourquoi ?
Je reste là à quelques centimètres et le regarde. Il a des nuances de gris dans son œil droit.
Nos nez se frôlent. Ça chatouille.
Mais j’ai encore mal…
Alors je vais lui attraper les lèvres comme un piège glacé.
Sa peau a une saveur étrange. La nôtre est épicée.
J’ai bien envie d’y rester…
Ma côte, ma mâchoire qui se serre et…
Suzanne ??????


** Tu fermes les yeux un instant et fronce les sourcils, comme si un coup de marteau s’était logé sur ta tempe. Tu te réveilles, littéralement, encore embrumée par un sommeil qui n’en était pas un, perdant brièvement l’équilibre. Tu te rattrapes à la première chose qui te passe sous le nez - la cuisse de ce quelqu’un que tu n’as pas encore vraiment détecté, ni même nommé. Ton autre paume est sur ta tempe, t’as l’impression de t’être levée d’une mauvaise sieste et de t’être levée trop vite. Vraiment trop vite.

T’entends finalement une voix, tu sens un parfum naturel qui te rappelle et… ça te prend peut-être trois secondes, mais ces trois secondes-là sont fatidiques. Tu relèves la tête et tu fais face à l’impensable : Ephraim. Avec toi. Dans ta chambre, ou ce que tu crois être ta chambre. Tu te défais de toute prise même fantasmée et bondis en arrière, comme un chat dont on aurait trahi la fragile confiance.

« SORS D’ICI ! DÉGAGE !!!! » hurles-tu à son attention, pas même foutue de tenir droite sur tes jambes qui flagellent — pourquoi est-ce que t’as si mal, et pourquoi t’es si fatiguée ? Pourquoi est-ce qu’il est LÀ ??? « Qu’est-ce que tu FOUS dans MA ch- » au moment où tu vas pour lui dire la fin de ta phrase, tu remarques des bibelots qui ne t’appartiennent pas. Dans un élan de panique que tu ne contrôles pas, tu balaies le contenu de son bureau pour tout foutre en l’air par terre, un râle de colère arraché de sous tes côtes douloureuses.

Il y a une part de toi qui se sent vulnérable, à cet instant, et tu as horreur de ça. Tu vas chercher ses yeux, te tenant au premier mur qui te tend les bras, des jurons plein les dents.

« Tu m’as droguée ???? » T’es à deux doigts d’imploser. À deux doigts de lui dire des insanités qu’aucune saine magie ne saurait arrêter. « QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT ??? »
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Ephraim Guterman
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MessageSujet: Re: (gluttrath) shallows   (gluttrath) shallows EmptyLun 24 Mai - 15:51
tw: mention d'automutilation

"Je crois que tu me dois un baiser." Ephraim sent quelque chose de désagréable lui dévaler le dos - pendant un instant, il a cru entendre sa propre voix dans la bouche de Suzanne. Il ne bouge pas et n'en dit rien, l'observe s'approcher lentement et posément, ses yeux clairs glissant sur sa peau qui est découverte légèrement par son mouvement et ses vêtements s'échancrant pour la révéler. Elle est belle. Elle prend son temps, leurs nez s'effleurent et Ephraim garde les yeux ouverts, pas fou au point de s'offrir tout entier à Wrath jusqu'à ce qu'elle vienne embrasser ses lèvres - un baiser vorace et violence, brûlant et glacé, qui remplit Ephraim d'un feu avide. Il a envie de poser ses mains partout sur Suzanne mais il ne bouge pas, attendant plutôt de la suivre, si bien qu'il rouvre les yeux posément en la sentant se détacher brusquement après un sursaut.

Un silence. Ephraim fronce les sourcils. "Suzanne?" appelle-t-il en voyant l'air affligé qu'elle porte, le froncement de ses sourcils et la main qu'elle lève à sa tempe comme si sa tête lui faisait soudainement mal. Il ouvre la bouche pour lui demander ce qu'il ne va pas mais hésite. Une main se tourne vers elle, s'approche pour effleurer son coude, espérer la ramener à l'instant présent.

Les yeux de Suzanne s'ouvrent brusquement, et elle saute en arrière comme un animal sauvage. Ephraim reste immobile, mais une nouvelle tension vient infester ses muscles et lui faire carrer les épaules, son regard clair se voilant d'une lueur de méfiance à cette réaction violente. « SORS D’ICI ! DÉGAGE !!!! » Elle recule encore, sort du lit, et Ephraim fronce les sourcils. "Pardon." La question tombe légèrement à plat, non pas qu'il soit en train de s'excuser, et il a l'air légèrement... confus, ce qui ne lui ressemble pas vraiment et lui donne simplement l'air de quelqu'un s'étant trompé de quai en arrivant à la gare. « Qu’est-ce que tu FOUS dans MA ch- » Suzanne s'agite comme un poulet dont on aurait coupé la tête, et le visage d'Ephraim s'affaissent en la voyant renverser d'un mouvement de bras le contenu de son bureau - son encre, ses plumes, ainsi que tous les objets bien rangés qu'il a ramené de tous ses voyages. "Arrête." Ephraim a une voix lisse et fade, où il insuffle de la chaleur face aux gens qui en ont besoin, et qu'il garde neutre la plupart du temps. Pour la première fois depuis longtemps, son ton est plus glacial que son regard, et ce dernier ne quitte pas Suzanne. Il n'aime pas quand on touche à ses affaires - ses objets comme ses frères.

Il se lève lentement alors qu'elle continue de reculer dans un coin, accrochée au mur comme si elle craignait tomber. "Calme-toi. - Tu m’as droguée ????  QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT ??? - Calme-toi, Suzanne." Sa voix n'a rien de rassurant ou de sécurisant, aussi métallique que la prothèse accrochée à son épaule, son regard la dévisageant avec une solidité anormale et intense. "C'est toi qui est venue dans ma chambre. Calme-toi. Tu es au BITE, à Londres. C'est moi, Ephraim. Je ne te veux aucun mal." Il serre les mâchoires et s'avance encore, ses bras gardés le long du corps. Son torse nu révèle sa peau ravagée, les tatouages et gravures alchimiques ancrées à même sa chair, hypnotiques dans le clair-obscur de la pièce. Ephraim n'aime pas cette vulnérabilité, mais il aime encore moins la lueur affolée dans le fond du regard de Suzanne. "De quoi te souviens-tu?" Il l'observe posément. "Tu voulais jouer. Un timtim. Tu te souviens?"
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