BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 kazar ⊹ ready to start.

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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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MessageSujet: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyMar 29 Sep - 11:57
izar zherdev
Memories are dangerous things. You turn them over and over, until you know every touch and corner, but still you’ll find an edge to cut you.
Basil est perdu, Caesar demeure convaincu. Cela fait des semaines qu'il n'a pas énoncé cet état de fait à voix haute... après tout, avec qui pourrait-il en parler? Ce n'est certainement pas avec Benjamin, ou avec Celyn, qu'il va tenter d'aborder le sujet - sa petite soeur Jeong-Hui n'existe même pas dans le royaume des possibilités. Son cousin, son frère, sa soeur, ils pourraient tout aussi bien faire partie d'une autre famille que ça ne ferait aucune différence à ses yeux. Caesar est seul, et surtout il est le seul en mesure de retrouver Basil. Et il le retrouvera. Bien entendu qu'il le retrouvera, il ne peut en être autrement. Basil doit l'attendre quelque part, effrayé, seul et fatigué, et Caesar doit venir le chercher.
Le manoir est toujours interdit d'accès, la magie habitant les environs et les restes fumants de leur maison étant encore considérée trop dangereuse - et peu importe le nombre de lettres qu'il envoie au Ministère, il n'a toujours pas le droit d'y aller sous aucun prétexte. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais après avoir été ramené chez Benjamin par la peau du cou par deux brigadiers différents, Caesar a appris sa leçon.

Il ignore véritablement ce qu'il s'immisce dans l'ancien atelier de Roser Lights, trop tôt pour que ce soit complètement indécent, mais suffisamment tard pour que ce soit légèrement impoli. Il n'a même pas écrit pour prévenir de son arrivée, à croire que lui-même ignorait où il allait quand il a transplané en dehors de sa chambre il y a une heure, marchant le long de Diagon Alley en train de fermer en se passant une main dans les cheveux. Caesar a failli faire un détour par son atelier personnel, pour tromper l'ennui, faire comme si ses mains étaient capables d'autre chose que de trembler ces temps-ci. Il aimerait être en mesure de créer, de faire quelque chose, mais chaque jour est un problème pour lui, chaque moment où il se pose pour dessiner, peindre, sculpter, une épreuve insurmontable.
Caesar se passe une main sur le visage et dans les cheveux, avançant dans l'atelier à pas de loup. Il arrange la mèche qui lui tombe sur le front et le col de sa chemise, espérant vainement calmer les palpitations qui agitent ses mains de frissons incontrôlables. Il hésite à les enfoncer dans les poches de son pantalon mais s'arrête net dans ses gestes quand, en entrant dans la salle principale de l'atelier, il voit une silhouette assise. Il ne sait pas trop à voir quiconque, du moins pensait-il, et rencontrer le regard asymétrique d'Izar a à ses yeux un air de destin.

"Hey, I wanted to see you," ment-il rapidement. Ses pieds l'ont mené là par hasard et, Caesar le comprend désormais, ils l'ont mené à sa clef pour trouver Basil. Il connait Izar depuis des années et pourtant il ne demeure rien d'autre qu'un étranger, un inconnu quasiment, pour lui. Et pourtant, il est là pour lui ce soir - une vague de chaleur se répand dans la poitrine de Caesar à cette idée. "Can we talk?" Caesar pince des lèvres. Avoir été évincé de Rosier Lights et devoir s'y glisser en intrus est désagréable, surtout quand il voit qu'Izar, lui, y travaille encore. Mais aujourd'hui, il n'est pas là pour réparer son ego blessé.
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Memories are dangerous things. You turn them over and over, until you know every touch and corner, but still you’ll find an edge to cut you.
L’atelier Rosier Lights est calme - presque silence en suspension, qui flotte là, dans l’air, à l’instar de ces particules à peine perceptibles dont on ne sait si elles sont poussières ou lumière - un peu des deux, peut-être. Un air de magie dans les rayons tamisés qui percent l’obscurité.
L’atelier Rosier Lights est calme - déserté par la compagnie depuis déjà un moment qu’Izar ne quantifie pas. Assis seul au centre de la pièce, il chuchote en de lentes expirations. L’éclat pâle du tilleul argenté dans la main dessine sans répit des arabesques complexes autour d’un élément de décor, y liant, y tissant peut-être les bribes d’une réalité faite de corps spectraux, nés d’une idée et d’une litanie de murmures pour s’offrir aux regards ravis, affamés de spectaculaire.

S’il est important de suivre les indications scéniques de la compagnie, de les laisser s’habituer aux illusions qu’il façonne, Izar préfère travailler lorsqu’il se retrouve seul. L’agitation et les distractions peu propices à la création et aux altérations des illusions - un mot mal choisi, une formulation douteuse, une image trop imprécises, et ce qu’il veut projeter s’en retrouvera bancal et imparfait, si l’illusion prend même vie. Magie de subtilité et de précision, le diable dans les détails une expression antonymique, qui n’y a pas sa place et ne l’aura jamais.

Le murmure s’immobilise. La baguette se tait.
Fantôme qui s’étiole et disparaît.

Izar observe le décor qu’il a fini d’enchanter, l’air peut-être un peu distrait maintenant qu’il a fini. Du beau travail, une œuvre en elle-même qu’il n’a plus qu’à laisser s’échapper d’un sort, d’un murmure bien choisi. Assurément, le travail qu’il a réalisé pour Rosier Light lui a été bénéfique - un entraînement de plus, à grande échelle, lui permettant d’expérimenter tant sur les résultats de ses illusions sur des spectateurs surpris, que sur les interactions possibles avec le reste de la compagnie, comment se glisser hors de la possible résistance que certains ont pu développer.
L’atmosphère a changé, pourtant, dans l’atelier. Derrière les rideaux tirés, une autre tragédie s’est jouée - le deuil porté pour les Rosier, pour Basil décédé avec d’autres membres dans sa famille dans l’incendie de leur manoir. Ca ne les a pas empêché d’évincer Caesar, un peu plus tard - rudesse un peu mesquine, un tour de ce que certains pourraient appeler le destin mais qui ne l’est pas, comme si la perte de son jumeau n’était pas déjà assez cruelle.
Izar ne l’a jamais porté dans son coeur, Caesar, inimitié qui remonte aux bancs de Poudlard et aux brimades lancées à Zoya, mais qui s’est ternie, un peu tarie peut-être, avec le temps. Assez pour travailler ensemble, sans vraiment se connaître, pas totalement inconnus mais indifférents. Assez pour compatir un peu, tout de même, à ce qu’il traverse.
Assez pour avoir adressé aux jumeaux cette lettre vague et anonyme, de la vision floue, incomplète, qu’il a un jour eu en frôlant Caesar.


Étouffé, le bruit de la porte à l’autre bout de l’atelier. Juste assez perceptible pour que, habitué à garder ses sens à l’affût par son entraînement d’Ombre, il le remarque.
S’il reste à sa place, les réflexes prennent le pas. Les doigts se resserrent un peu sur la baguette, le mouvement infime, aux aguets - personne n’était censé passer ce soir, il en est certain. Il ne pense pas qu’on vienne s’en prendre à lui ici, Izar, mais la prudence a toujours été de mise pour les Strugatsky, et donc pour lui.

La silhouette entre dans son champ de vision sans chercher à se faire discret. Les regards se croisent, l’oeil calme. « Rosier, » il le salue, pas vraiment surpris de se trouver face au sujet de ses pensées. L’habitude peut-être de ce genre de coïncidences, s’il n’a jamais cru en elles.
La tête s’incline un peu sur la gauche. Il l’observe. Un temps de latence, suspendu dans l’atmosphère sourde de l’atelier endormi. Il se plaît à laisser le temps filer, Izar, et il sait que ces décrochés détachés peuvent parfois mettre mal à l’aise. Curieuse chose que le temps, trompeuse dans cette linéarité à laquelle on croit sans la ressentir, et qui n’est pas. « Did you, now, » vient la réponse, placide, rhétorique. Il note les lèvres pincées de Caesar, son air peut-être un peu perturbé, à moins qu’il n’extrapole.  Immobile presque, si ce n’est qu’il s’adosse davantage contre le dossier de sa chaise, sans le lâcher du regard. « Isn’t this what we’re doing already? » La voix est douce, à peine plus qu’un murmure qui flotte délicatement dans l’espace, dans le temps qui les sépare encore.
« We can talk, yes. » Peut-être qu’à vrai dire, il est un peu curieux, Izar, de savoir ce que le Rosier, privé de son autre lui, peut bien lui vouloir. Il se penche en avant, juste un peu, l’oeil unique toujours rivé sur lui, la voix toujours trop douce, un velours d’ombres mouvantes et invisibles. « What do you want, Caesar? »
L’impression, presque, qu’il pourrait lui offrir tout ce qu’il aurait pu vouloir - l’entrée d’une cour des miracles bien réelle.
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Taliesin de Briancourt
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Le silence que lui rend Izar est déroutant, dérangeant même quand il s’étire. Caesar a l’habitude de troubler et de remplir tels silences, qui lui font l’effet de profondes failles déplaisantes et maladroites: il est un animal social, créé pour plaire et être aimé, pour accueillir l’attention et s’y réfugier confortablement.
Mais Izar a un regard particulier, qui réveille en Caesar une peur lancinante. Il se souvient comme si c’était hier de la missive que lui et Basil ont reçu, et qu’ils ont décortiqué ensemble sans comprendre, Caesar finissant par reconnaître l’écriture nerveuse de l’Ombre russe, comparable aux autres documents qu’ils ont étudié ensemble pendant leurs études partagées.
Et depuis, cette peur, ce noeud dans cet estomac, quand les prédictions déclarées stupides sont devenues réalité.
Et ce regard, toujours. Asymétrique et inégal, gênant, presqu’inhumain; Caesar ne sait pas quoi en faire, de ce regard, ayant envie de lui arracher sa prunelle opaque ou de s’enfuir en courant dans l’autre sens en le sentant le parcourir de cet air indifférent et distant. « Did you, now. » Un frisson dévale le long de la colonne de Caesar - Izar lui parle comme si il l’attendait, comme si Caesar lui-même savait ce qu’il cherchait exactement en venant ce soir à l’atelier loué par les soins de Roser Lights. « Isn’t this what we’re doing already? » Caesar grimace. Le ton calme d’Izar se faufile sous sa peau, et sa rhétorique lui rappelle le genre de réflexion que pouvait lui faire sa grande soeur Eun-Ji, pour le forcer à s’exprimer correctement. « We can talk, yes. » Du soulagement, en rafale, entre deux vagues de malaise. « What do you want, Caesar? »

La question est immense, et résonne douloureusement à l’intérieur du crâne de Caesar.

Il veut une nuit de sommeil entière et satisfaisante, se réveiller sans la boule au ventre, et l’impression vertigineuse d’être encore enfermé dans un cauchemar.
Il veut sa mère, ses paroles rassurantes trouvant toujours leur chemin jusqu’à son coeur, calmant ses ardeurs et ses doutes avec facilité et confiance.
Il veut sa propre maison, un endroit où se réfugier et dormir sans avoir à esquiver son frère, sa soeur, son cousin, sa tante - un endroit où il ne se sent pas pas à sa place, méprisé et non-apprécié, non-regardé, non-aimé.
Il veut calmer un peu la pression qui entoure son crâne comme une chappe de plomb, un mélange de manque et d’envie, d’addiction et d’habitude; juste un échappatoire, un seul, auquel il refuse de céder mais dont il a cruellement besoin.
Il veut une minute pour pleurer, une marque d’affection, un regard compatissant, une journée pour dormir, un ami pour l’écouter.

Le sourire vient, imprévu mais rassurant, se hisser sur ses lèvres. Un réflexe musculaire, après tout ce temps passé à sourire en société, à prétendre et à attirer l’attention comme si il en avait besoin pour vivre. “It was you,” dit-il lentement, les mots devenant de plus en plus réels maintenant qu’ils ont été manifestés à haute voix. “You were the one to send that letter. Me and my brother received it and we paid it no mind.” Sa gorge se serre en parlant de Basil, une peur primale lui retournant les entrailles, à la pensée de son frère perdu qui n’a toujours pas retrouvé son chemin jusqu’à lui. “But you knew.” Un rien d’amertume, une accusation en filigrane. Mais il imagine que c’est l’apanage des gens comme Izar, et sans doute pour ça qu’il n’a pas signé son message.
Caesar inspire profondément. Il n’est pas là pour l’accuser de son inaction, même si il en meurt d’envie. Si Izar avait été plus sérieux, si lui et Basil y avaient, auraient-ils pu sauver Umma, Papa et Eun-Ji? Celyn serait-il toujours le même? Et lui?
Mais ces questions sont dangereuses, au sommet d’une pente glissante qui ne se terminera qu’avec une souffrance inhumaine; alors Caesar les repousse et les enterre, et décide à la place de se concentrer sur autre chose. “My brother Basil, he’s- he has disappeared, and I need to find him.” Et personne d’autre que lui ne pourra le trouver, parce qu’ils sont jumeaux, liés du ventre à la tombe. Mais il ne dirait pas non à un peu d’aide.
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyMer 21 Oct - 15:03
Il ne sait pas, Izar, ce que Caesar vient faire là. S'il n'est pas surpris, il ne s'attendait pas, contrairement peut-être à ce qu'il laisse entendre, à le voir ici, ce soir-là. L'éther a ses moyens, détours et raccourcis, et si le commun du peuple pense souvent savoir, et que les seers parmi eux sont les gardiens d'un secret qui les dépasse, immense et vaste, la réalité est quelque peu différente. Ca a peut-être du vrai, tout du moins : ils savent, effectivement, l'ignorance de tout un chacun. La leur peut-être plus grande encore, des points à la croisée de trop de fils du destin, de trop de possibilités à explorer.

Le malaise de Caesar se perçoit, la grimace pas dissimulée pour répondre à son accueil. Taraudé - y a presque quelque chose de satisfaisant à ça, à instiller le trouble de la sorte ; il devrait pas apprécier, n'en retire rien, l'âme du Rosier déjà suffisamment tourmentée. Alors il ravale cette sensation qu'il ne devrait pas avoir, Izar, l'enterre plus profond pour se centrer sur la curiosité, sur la raison qui pousse Caesar a vouloir lui parler.
L'acceptation semble un soulagement, la question peut-être un autre problème dans la foule des possibilités. A-t-il seulement conscience de tout ce qu'il pourrait lui offrir ? Ou tout du moins, lui vendre - les Golden Wands pas du genre à travailler pour rien, le profit toujours en vue, qu'il soit tintant ou d'un ordre moins concret.

L'oeil suit la courbe que trace son sourire, l'étudie sans y croire. Les façades, les habitudes de société, il en a trop vu pour y croire sans ciller, malgré l'impureté du sang mêlé.
L'explication vient ensuite. Ah. There it is. Un indice laissé dans la lettre qu'il avait envoyé à la hâte aux jumeaux, perturbé de n'être certain de la marche à suivre, pas assez proche d'eux pour faire passer la vision avant toute prudence, pour chercher à éclaircir le brouillard noir et rougeoyant, et tout faire pour leur éviter le malheur ; trop pour ne pas s'inquiéter un peu, pour ne pas vouloir les prévenir de la Damoclès qui a tout de même fini par leur tomber sur la tête.
Caesar ne peut pas savoir.
Personne ne doit.

L'air se fait platement perplexe, comme si Izar n'était pas certain de vouloir s'enquérir de ce qu'il ne comprend pas. La tête s'incline sur le côté, la question silencieuse.
La voix du Rosier s'étrangle un peu sur les émotions, trop brutes, trop crues encore sûrement, qui le traversent. Izar ne peut que deviner la douleur, que percevoir la touche d'amertume qui teinte ses mots.
Vent fantomatique, le spectre maigre d'un remords qui le traverse et déjà a disparu. Il a prévenu, ils sont ceux qui n'ont pas cru.
Les paupières clignent devant le mort et la prunelle, cillent une fois unique et un peu lente. « I don't know what you're talking about. » Le secret dans la nuance, dans le mélange subtil. Plat mais pas désintéressé, juste ce qu'il faut de détachement et de perplexité. Il ne pousse pas plus loin. N'essaye pas de se perdre à la création de fausses preuves pour le dédouaner davantage et qui ne feraient que renforcer la certitude de son implication. Ce ne sont que des affirmations dans le vent.

Il n'offre que ce silence qui ne l'est jamais vraiment, trop plein des bruissements des soies du temps, des murmures en bruits blancs, peignant la toile invisible d'un présent déjà près de s'étioler. Il attend que Caesar en vienne aux faits, à la raison de sa présence ici, face à lui.
Il ne peut pas dire qu'il s'attendait à ça, Izar. A la douce certitude de la vie de son jumeau, semble-t-il. Le double sens de la disparition un masque, peut-être, de l'incertitude, de cette réalité à laquelle il ne veut croire.
S'il reste silencieux, cette fois, ce n'est pas parce qu'il attend, pas non plus un tour pour le déstabiliser. Il l'observe, l'oeil marqué d'une curiosité sincère. « He... disappeared? » Intrigué de deviner Caesar aussi persuadé, de refuser ainsi de laisser partir son autre moitié. « What makes you think so? » Il comprend, il suppose, sans le faire entièrement - la mort une réalité avec laquelle il entretient un rapport trop particulier, violente et délicate à la fois, antithèse qu'il voit comme n'étant pas toujours une fin en soit.

« So you want me to help you find him. » Inutile de jouer à l'idiot qui n'a pas compris l'évidence, même s'il se demande, brièvement, pourquoi il ne cherche pas l'aide de ses proches. « And you think i can because what- you think i sent you a letter? » Un sourcil s'arque, vaguement ironique sous son air inquisiteur.
Appuié contre le dossier, il persiste pourtant à le regarder, à l'étudier dans son entièreté, de haut en bas, puis son visage encore, comme s'il y cherchait quelque chose. Comme un soupir, il se lève finalement ; s'approche, les doigts distraits sur le bois clair de la baguette. « Even if i could help, Caesar, it wouldn't be all for free. I gather you know that. »



Dernière édition par Izar Zherdev le Sam 31 Oct - 0:46, édité 1 fois
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Taliesin de Briancourt
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyJeu 29 Oct - 19:43
« I don't know what you're talking about. » Caesar doit se faire violence pour museler la colère sourde qui se réveille en lui en entendant Izar parler ainsi d’un ton trop détaché pour un sujet si important et violent. Cette émotion ne lui ressemble pas du tout: si il connaît la frustration, le désir et l’inspiration par coeur, la colère et la rage n'ont jamais fait partie de l'éventail de sentiments offerts à lui, trop violents, trop intenses aussi peut-être.
La seule chose qui aurait jamais pu réveiller ça, chez lui, c'est Basil.
Ou son absence.

Quand enfin il crache le morceau, Izar conserve un silence qui fait monter la colère et l'impatience dans ses entrailles, le rendent fébrile de frustration et d'angoisse. « He... disappeared? » Caesar renifle, sentant un malaise se loger dans sa nuque et descendre le long de sa colonne vertébrale, en se souvenant des sourires conciliants et regards apitoyés de son cousin Benjamin lui rappelant que Basil n'est pas parti, il est mort - mais Benjamin n'y comprend rien. "Yes. - What makes you think so? » La question le pique à vif et Caesar se sent rougir. "I just know," siffle-t-il avec un peu trop de verve. Ils sont frères, jumeaux de surcroît. Bien sûr qu'il sait ce qui est arrivé à Basil, mieux que personne. Il l'aurait senti, si il était mort comme Benjamin le dit si bien. Il le saurait.

« So you want me to help you find him. » Caesar hoche la tête sous l'évidence, ses yeux fixés sur lui. « And you think i can because what- you think i sent you a letter? » Les yeux de Caesar s'étrécissent, n'appréciant pas ses petits jeux en demi-teintes: il est quelqu'un de franc, parfois trop direct, et n'aime pas avoir l'impression qu'on essaye de se jouer de lui - ce qui fonctionne pourtant si admirablement bien quand il ne s'en rend pas compte. "Yes," répond-t-il simplement, préférant ne pas s'enfoncer dans une conversation compliquée qui finirait par un refus de la part de l'illusionniste. « Even if i could help, Caesar, it wouldn't be all for free. I gather you know that. - I don't care." Ce n'est pas l'argent qui manque, chez les Rosier, ni les opportunités. Il a observé Izar se lever et s'approcher, et le regarde des pieds à la tête d'un air critique, essayant de jauger ce qu'il veut de lui. Il n'y a absolument rien qu'il ne serait pas capable de lui offrir en échange de la moindre aide pour retrouver Basil. "Name your price. But let me warn you, we Rosiers don't deal in favours and empty promises: we believe in ink and contracts." Qu'il ne pense pas pouvoir la lui faire à l'envers à l'avenir: Caesar a beau être aveugle dans sa quête, il garde toutefois une tête bien faite.

Et il a déjà été lesé par Zabini, hors de question que ça advienne de nouveau. "Name your price," se répète-t-il, les yeux posés dans les siens, s'approchant encore d'un pas. Izar le survole de quelques centimètres et Caesar redresse légèrement sa nuque, serrant les mâchoires malgré lui. "And stop playing pretend. I know you can help me."
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyJeu 12 Nov - 20:17
Même sans savoir vraiment lire Caesar, il y a chez lui un de ces quelques choses, une fracture peut-être, qui laisse filer les émotions brutes, portées trop près du coeur, trop près de la peau. A moins que ce ne soit qu'une prescience un peu exacerbée - il en a toujours douté, il voit parfois les bribes venus de temps passés ou à venir, et un certain instinct, qui s'exacerbe au contact des fantômes et de la morts dont ils ne sont que les restes, mais la voyance n'a jamais rendu personne légilimens, pas plus qu'empathe.
Certains pourraient peut-être arguer que Caesar s'est approché de la mort et de ces spectres, dont Izar perçoit le flot des murmures, froids et incessant - tissus fantomatiques mêlés aux siens, maintenant que le double a passé le voile.

Ou plutôt maintenant qu'il a disparu, selon ses dires.
Dubitatif face aux certitudes au goût d'absolu, il l'observe, toujours placide. Pas de pitié ni d'indifférence, un juste milieu attentif, curieux peut-être, de ce qui cause la conviction profonde du Rosier. Il sait assez les mystères de ce qu'on appelle le destin et de ses tours parfois sournois, Izar, pour ne pas condamner tout espoir. Si Caesar en est aussi persuadé, après tout... pourquoi pas ? Les liens qui unissent les jumeaux font partie de ces choses qui dépassent souvent la compréhension humaine - une perception de l'autre plus intime et intrinsèque, peut-être.
Et qui est-il, lui, pour affirmer ce qu'il ne sait pas ? Alors il hoche la tête, Izar, sans se soucier des joues un peu rouges ni du ton en verve de Caesar. « Ok. Let's say you know, then. » Y a dans la voix une sorte de simplicité. Comme s'il suffisait de ça pour en faire une réalité.

Passer de la croyance au concret - Izar poursuit, persiste à laisser planer le doute sur l'origine de cette lettre et son lien avec elle. Ce n'est pas contre Caesar, même si le jeu sournois ne lui déplaît pas tout à fait, mais il ne peut simplement pas confirmer son don de voyance au premier doute du premier venu, pas comme ça. Ca représente trop de risques, pas forcément violents mais de tout genre, pour prendre la question à la légère.
Pour toute réponse, la confirmation laconique de Caesar, qui persiste à rester en surface, se refuse à s’épancher en explications. Izar arque un sourcil - soit, après tout... Une pensée s’égare pour Brygida, qui n’a jamais aimé le temps perdu en paroles futiles, l’adage time is money parfaitement inculqué aux Strugatsky et ce depuis l’enfance.

Parlant de prix... Le sien n'est pas gratuit. Encore moins lorsqu'il s'agit pour lui de révéler, dans le process, un secret devenu presque plus grand que lui - la voyance et l'autre oeil, celui qui observe sans voir, sans existence physique malgré sa réalité.
Pas que ça ait l'air de déranger Caesar, si certain de pouvoir le payer qu'il le laisser nommer son prix. Risqué.

Izar sourit, sans reculer face à l'assertivité de son avancée. Confiance tranquille  lorsqu'il soutient son regard et cherche à le forcer à se dévoiler. « Oh don't worry. We Strugatskys are very much for contracts too. »  La courbe creuse les lèvres doucement, avec une lenteur un peu suave et presque délicate. Et le nom sonne, clair dans la quiétude tamisée de l'atelier - antithétique, presque, de par les ombres qu'il soulève, lourd de signification et du poids des années et de la renommée. Si Izar ne porte leur nom, il n'empêche qu'il partage la vie des héritiers depuis une enfance qui, avant eux déjà, n'avaient rien eu de tendre ; l'éducation identique, elle aussi. La Famille et ses intérêts bien avant tout, la loyauté un absolu. « I'm sure you can understand there are things that i can't let you spill everywhere, either. »
Subtile, la moue qui s'ensuit est poreuse ; assurée mais parée de faussetés. Un masque qu'il choisit de laisser perceptible. « Because you're right. I can help you. But i'm not interested in money. We already have plenty of it. » Un euphémisme. La tête s'incline un peu sur le côté, la voix toujours marquée de cette douceur éthérée qui semble le porter. « Now favours, precisely, are way more valuable to me. Though i'm sure it can easily get inked on paper too. »
La tour s'avance dans la partie déjà ébauchée. « So the choice is yours, Caesar. It all relies on what you're ready to do to find Basil. » Il veut savoir jusqu'où le Rosier est prêt à aller pour retrouver ce qui lui a été enlevé.

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Taliesin de Briancourt
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyVen 13 Nov - 12:49
« Oh don't worry. We Strugatskys are very much for contracts too. » Le sourire qui agite le visage d'Izar répond au froncement de sourcils de la part de Caesar en l'entendant s'arroger un nom qui n'est pas le sien; une violente vague de mépris s'abat sur lui, un dédain tout naturel pour celui qui pense peut-être qu'un nom fait la pureté, et que tout ce qui brille peut être doré. Il ne comprend pas très bien le lien unissant Izar aux Strugatsky, qu'il a rencontrés eux aussi à Hogwarts, et n'a jamais cherché à le comprendre. Il sait simplement que le jeune homme en face de lui n'a ni leur pureté, ni leur nom, ni leur couleur - et qu'il parle pour eux le gêne profondément, comme une enveloppe tangible recouvrant sa peau et la faisant légèrement frissonner de condescendance méprisante. « I'm sure you can understand there are things that i can't let you spill everywhere, either. » Caesar serre les poings, déjà las des entrelacs délicats des mots utilisés par Izar, ses tournures de phrase innécessairement difficiles à naviguer, mais il ne répond pas; si c'est la promesse qu'il garde le secret qu'il veut, Caesar emportera tout ce qu'il désire dans sa tombe.

Quelque chose cloche, chez Izar, en plus de cet oeli qui met toujours Caesar profondément mal à l'aise. « Because you're right. I can help you. But i'm not interested in money. We already have plenty of it. » Ce we, encore cette appartenance non-méritée qui agite toujours en lui des sentiments épris de jugement et de dédain pour ce sang-mêlé qui doit se penser tout permis. « Now favours, precisely, are way more valuable to me. Though i'm sure it can easily get inked on paper too. So the choice is yours, Caesar. It all relies on what you're ready to do to find Basil. » Caesar réprime à grand mal la colère qui se lève en lui - ce sentiment est tellement inédit pour lui, tellement inexistant d'habitude, qu'il l'étouffe et doit se faire violence pour le ravaler. "I've already asked you to name your price," se répète-t-il lentement d'une voix blanche, énonciant chaque syllabe pour bien qu'Izar l'entend, au cas où il n'aurait aussi qu'une seule oreille aussi. "Your tendancy to elude and diffuse makes me think that maybe you cannot help and you're not willing to admit it. Maybe I should talk to a real Strugatsky," ne peut-il pas s'empêcher de dire en croisant ses bras sur sa poitrine, redressant un peu le menton, "because they would understand that I do not come here to play."

Il penche légèrement la tête sur le côté, ses yeux sombres plantés dans le sien, en se demandant si il ne va pas trop loin. "I can have any contract that you'd like drafted for your convenience. To find Basil, I'm willing to do anything," insiste-t-il, sans se rendre compte qu'il roule ainsi sur le dos en lui offrant sa gorge, sans réfléchir.
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyJeu 10 Déc - 21:15
"I've already asked you to name your price," l'atelier résonne de chaque syllabe soigneusement énoncée par Caesar, appuyée par la lenteur de sa voix. L'insistance, ou la volonté de garder le contrôle sur ce mécontentement qui transparaît et dissimule peut-être davantage ? Izar ne pourrait que supposer la réponse, s'il voulait se perdre en cette hypothèse futile. Il n'en prend pas la peine, préférant suivre la réponse du Rosier et de ses insinuations, de cette menace qu'il veut faire peser au-dessus de sa tête sans pouvoir comprendre, sans savoir combien elle sonne creux à ses oreilles. Les Strugatsky le dépassent, ce qu'ils sont comme la façon dont ils fonctionnent, et c'est sans doute normal. Si les Rosiers et les Strugatsky sont toutes deux d'éminentes familles de sang-purs, il y a un monde entre eux. Non pas qu'Izar puisse juge, ou même se le permettre - place particulière et souvent incomprise un peu en retrait de tout ça, Ombre dans le sillage de Zoya - les différences sont là, nuances peut-être subtiles aux yeux du monde mais pas moins réelles.

Le souffle s'agite, saccadé, trahit la légèreté du rire dans le silence de ses entrelacs - a quiet chuckle, really. C'est doux, étrangement. Amusé mais pas vraiment moqueur, un scintillement dans l'oeil malgré la pénombre.
« Sorry, » il lui sourit. « Sure, you can go ask a 'real Strugatsky' if you please. Don't expect to have a much different answer, though. If you get one at all. » Il observe ses bras croisés et son menton levé, son visage et ses traits fins ; la résolution déterminée, inflexible même, qui anime ses yeux lorsque le sien les croise. He assesses him quietly. A little curiously, almost, maybe. Le sérieux revient, gravité plus froide, un peu plus sombre, aussi. « I don't need to help you, Caesar, you do understand that, don't you? But i can. It's all on you, and whether you accept what it takes. »

Ses yeux le confrontent, rivés au sien. Izar attend, laisse le temps qui suit les paroles de Caesar se dilater, juste de quoi laisser le silence s'insinuer. Le Rosier réalise-t-il le poids de sa demande ? Peu lui importe, vraiment, tant qu'il obtient ce qu'il veut - la liberté de la faveur. Et il y a cette sensation trop plaisante qui s'insinue, d'avoir le dessus, le pouvoir de tirer les fils à sa guise. C'est sournois et dangereux, émotion familière mais toujours tue, réprimée à l'arrière de l'esprit. « Make the contract drafted for my help against a favor of my choice. I'll review it and sign it when it's done - then, we'll have officially reached our agreement. »
La voix baisse, retrouve un peu de cette douceur, tamisée de promesses à demi-mots. « If he is anywhere, we'll find him, Caesar.  If. Keep in mind you might not like the outcome, even if you get what you hope for. » Qu'il soit mort, ou bien vivant. Il sait, Izar, que les traumas laissent généralement des marques plus violentes que ne peut l'être le point de la fin.

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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
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MessageSujet: Re: kazar ⊹ ready to start.   kazar ⊹ ready to start. EmptyJeu 17 Déc - 11:36
Caesar a la désagréable impression de se retrouver face à son frère Celyn, et il n'aime pas ça du tout. Ce n'est pas tant la carrure, la manière de s'exprimer ou même tout simplement les mots d'Izar - c'est son attitude, la même attitude qui le sortait hors de lui à Hogwarts et à la LAAW, son air vaguement condescendant qui laisse sous-entendre qu'il en sait plus qu'il ne le montre véritablement. C'est ça, et aussi l'impression de se faire prendre par le dernier des abrutis. Caesar n'est pas très bon avec les histoires financières et politiques, le monde du business n'a jamais été fait pour lui et il a toujours volontiers laissé à son frère aîné la lourde tâche de reprendre le flambeau de Rosier Events. Mais pour autant, il n'est pas stupide. Du moisn ,il ne pense pas l'être, pas complètement.

Sometimes if you let people do things to you, you’re really doing it to them. Caesar se réconforte dans cette idée, habitué aux abus émotionels et physiques, habitué à fermer les yeux sur leur violence et leur impact comme si ils n'étaient rien, de l'eau sous la pluie. « Make the contract drafted for my help against a favor of my choice. I'll review it and sign it when it's done - then, we'll have officially reached our agreement. » Les yeux de Caesar s'étrécissent. "Very well." Il sait déjà qu'il précisera dans le contract que toute faveur liée à sa famille, à Rosier Events ou à sa réputation sera impossible - hors de question de mettre en péril ce à quoi il tient le plus dans cette quête. Même si il sait que c'est la chose à faire, et la seule chose qui lui permettra d'être réuni avec Basil, Caesar ne peut pas faire payer ce prix aux autres membres de sa famille déchirée et qui continue de se déchirer. « If he is anywhere, we'll find him, Caesar. If. » Caesar serre les dents. Il n'en sait rien, il ne dit que des inepties, il ne sait pas. « Keep in mind you might not like the outcome, even if you get what you hope for. » Ce ton condescendant, encore, qui réveille une colère inhabituelle en Caesar.

Il l'étouffe sans mal, l'enfouit au fond de lui, garde ses yeux sombres vissés sur Izar. "Help me find him, and that's that." Il n'en a que faire, de ses conseils malavisés et de ses demi-promesses sans raison. Caesar secoue légèrement la tête et se met à reculer. Ses yeux embrassent le local avec une pointe de nostalgique mélancolique. Tout ça était à lui et Zabini lui a tout volé. Il n'a plus rien, rien - à part Dennis, à part une future femme, à part l'espoir trébuchant que son frère est là, quelque part, qu'il l'attend, qu'il va pouvoir le sauver. Ses yeux retombent sur son ancien camarade de classe.

Il pourrait le remercier, le supplier de l'aider, s'excuser d'avoir été odieux, méchant et cruel ces dernières années. A la place, il le toise sans mot dire pendant un court silence, l'observe. "I'll have the draft sent to you in time." Caesar déglutit, mû d'un mauvaise pressentiment, mais le ravale fièrement avant de se détourner d'un mouvement brusque et de quitter la pièce, sourcils froncés.
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Enfin l'accord. Caesar accepte ses réquisitions, le prix à laquelle Izar lui cèdera son aide. Il a la pensée furtive que la négociation lui a semblé facile - passée et déjà oubliée, peu lui importe ces détails tant qu'il obtient le bénéfice du choix ouvert. Après tout, c'est lui qui accepte de lui rendre ce service qui lui semble presque sorti de nulle part, composée, sûrement, des accords mineurs et des harmonies fragiles de l'hypothèse et, il ne sait, du désespoir ou de regrets qu'il ne peut que supposer.

Il n'est pas sans empathie à l'encontre du Rosier pourtant, Izar. Il y a quand même ce quelque chose qu'il ne nomme pas et qui l'a poussé à accepter, mélange de raisons peu discernables passée celle de l'avantage de ce qu'il gagne. Les tessons d'une douceur un peu incongrue et qui ne s'explique pas, mais qu'il exprime quand même. Une sorte de quiétude convaincue, mais peut-être pas celle espérée de l'autre côté - il ne peut offrir la certitude de la survie de Basil, pas encore, mais il peut lui donner l'assurance qu'il trouvera tout ce qu'il y a à trouver.

Il ne semble pas que Caesar le prenne de la façon dont il l'entendait. Il ne devrait pas s'en étonner, sûrement, leur relation n'a jamais été simple, deux lignes jamais sur la même page, deux ondes qui se croisent à peine et ne se rejoignent pas. Ils se supportent et se côtoient, la mésentente des années adolescentes pas encore tout à fait effacée.
Les regards se soutiennent, duel silencieux qui dure un temps et puis s'éteint. « Those were just needed cautions and garantee. Take it as you please. » S'il a accepté de l'aider, échange encadré par le contrat qui ne saurait tarder, il n'a de toutes façons pas l'intention de se mêler de ce qui ne regarde que Caesar. Izar se tait, l'observe contempler ce royaume qui était sien et celui de son frère, le studio et son atmosphère lourde de souvenirs et d'imagination. Ces pensées, ces instants dérobés ne sont qu'à lui.
Si Caesar le toise, ses yeux retombés sur lui, Izar ne lui offre rien qu'une assurance placide et silencieuse, un calme plat qui ne laisse rien paraître de ce qui se meut ou non dans les profondeurs de son esprit. Il hoche la tête, la voix basse mais indéfectible alors que le Rosier a déjà tourné les talons. « I'll wait for it. »

La porte se ferme dans un bruit lointain et tamisé, et quelques secondes s'écoulent encore au gré des pierres qui roulent et cliquètent entre ses doigts, avant qu'Izar ne retourne aux dernières vérifications de son oeuvre, avant la prochaine répétition. Il a à faire, et l'accord passé avec Caesar lui laisse un goût curieux - mystérieux, mais qu'il ne connaît que trop bien.
Sa main quitte sa poche. Ce soir, les pierres rencontreront les étoiles sur la carte, comme tant d'autre avant celui-là.


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