BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.
Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !
Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
i wondered at him, so wise and so foolish, to have lived with me all these months and not know that the worst storms break inside a man.
tw: crude language
Anthony claque la porte derrière lui et Cormac tressaille. Il échange un regard avec Michael et sent ses joues rougir - de confusion, de honte, de peur. "Michael, wait--" Mais trop tard, déjà Michael s'échappe et s'en va sans regarder derrière lui, à la poursuite de son meilleur ami.
"Shit, fuck, fuck, fuck." Il ne jure pas tant que ça, Cormac, du moins bien moins que certaines personnes qu'il connait. Mais en cet instant précis, aucun autre mot ne lui vient. Il plonge ses mains dans ses cheveux, les serre à s'en faire mal au crâne, fait les cent pas en essayant de calmer les battements effrenés de son coeur. C'est sorti tout seul, il n'a pas fait exprès... des fois, ses mots lui échappent et quittent sa bouche sans passer par la case cerveau, et il se fait passer pour un gros con aux yeux de ses amis. C'est arrivé dix fois, cent fois, un nombre innombrable de fois. Mais là c'est pire que tout. Il vient de outer Anthony. Devant Michael, en plus de tout. Il est vraiment le dernier des connards, et il doit s'asseoir pour se calmer un peu, son visage plongé dans ses mains. Il n'a jamais eu de problème avec l'homosexualité d'Anthony, découverte par hasard, ou celle de quiconque, au contraire. Lui et Anthony en ont rarement parlé, toujours en l'absence de Michael bien entendu, et il a vite été clair qu'il préférait garder ça pour lui. Ça incluant aussi apparemment ses sentiments pour Michael...
"Fuck." Il aimerait avoir le courage de se réfugier auprès de Riley mais il peut déjà imaginer ce qu'elle en pensera; pareil pour Dennis. Susan, peut-être? Non, même elle le jugerait... et elle aurait raison. Il a fait une connerie, mais quelle putain de connerie! Quelques minutes après lui, il finit par emboîter le pas à Michael, quittant le salon pour sortir de la maison et balayer la rue des yeux. Personne. "Shit, fuck... Michael? Michael!" Il reconnait la silhouette de son ami et quitte le perron pour se précipiter vers lui, le rejoignant en quelques grandes enjambées. "Did you find him? Where did he go?" Même si Anthony a besoin d'espace et de temps, Cormac ne pense pas qu'il devrait être seul... Il est inquiet pour Anthony, redoutant ce qu'il pourrait faire... déjà qu'ils ont toujours eu une relation difficile, inégale, il vient de perdre sa confiance pour toujours - Cormac en est convaincu. "We need to go get him."
Porte qui claquait, son étonnement habituel aux oreilles de Michael désormais, tout comme le sujet de la discorde très peu innovant ; ce qui sortait de l’ordinaire c’était le résultat de la dispute et à ça le brun n’était pas préparé, en témoignait son air stupéfait lorsque les mots s’échappèrent de la bouche de Cormac. A propos d’Anthony, il pouvait tout entendre, en fait il pensait déjà tout savoir et pourtant Cormac disposait d’une information que Michael n’avait pas et ça ne faisait pas sens dans la tête du brun. Il aurait dû être au courant, la dispute n’aurait pas dû prendre une tournure de grande révélation et alors Anthony n’aurait pas disparu dans la nature ; d’ailleurs Michael se serait peut-être senti moins con et moins mis à l’écart.
Anthony avait disparu, un tour de la maison poussé jusqu’à la rue n’avait rien donné, Michael se retrouvait les bras ballants à attendre comme si son ami allait réapparaître instantanément ; la vérité c’était qu’il n’y comptait pas trop, pas comme s’il n’avait pas une idée très claire du temps qu’il fallait généralement à Anthony pour se calmer. « Shit, fuck... Michael? Michael! » Il se tourna vers la maison d’où provenait la voix, suivit des yeux Cormac tandis qu’il le rejoignait. Michael, il n’avait pas encore décidé s’il allait lui en vouloir pour avoir été au mis au courant avant lui, ou parce qu’il avait merdé et blessé Anthony en même temps ; l’autre option consistait en se montrer compréhensif comme il savait si bien (ou du moins essayait si bien) de le faire. Et Cormac avait au moins le bon sens d’avoir l’air préoccupé. « Did you find him? Where did he go? » Le brun fronça les sourcils, brusquement irrité. « Seriously mate ? Do you see him ? Do you think I’ll be there if I knew ? » rétorqua-t-il, l’air passablement contrarié. Il dévisagea Cormac, se demandant au passage ce qui l’avait rendu plus fiable aux yeux d’Anthony que lui, parce que Michael était absolument certain de sa capacité à la fermer sur les secrets de ses amis. « We need to go get him, » il opina, « yeah - » ses prunelles convergèrent de nouveau vers Cormac. Un instant de réflexion et finalement, il doutait de la pertinence de remettre le brun sous le nez d’Anthony si tôt après la dispute. « But we won’t find him before he wants us to, » et le forcer à revenir n’aller rien arranger, « he’s gonna come back, » reprit-il après un dernier coup d’oeil dans la rue. Pas comme si l’un d’entre eux avait quelque part d’autre où aller.
« Seriously mate ? Do you see him ? Do you think I’ll be there if I knew ? » L'irritation de Michael pique aussitôt Cormac qui fronce les sourcils, comme si il n'était pas assez énervé comme ça. Son angoisse à l'idée qu'Anthony soit parti est un instant ravalée, mais Cormac passe son énervement sur autre chose, se disant peut-être (à raison) qu'il a d'autres chats à fouetter qu'un Michael contrarié et vexé.
L'idée d'aller chercher Anthony semble somptueuse, mais Cormac ne saurait même pas par où commencer. Il sent le regard de Michael sur lui et tourne à son tour ses yeux clairs vers son ami, renvoyant un regard plein de questions. Cormac a l'impression de bouillonner de l'intérieur, il se sent mal et mal à l'aise, un malaise profond qu'il ne comprend pas et sur lequel il a du mal à mettre le moindre mot. Il a fait une énorme connerie, ce qui n'est pas nouveau, ni si rare que ça. Mais ça le bouffe, littéralement, il a l'impression que le sol va finir par s'ouvrir et par l'avaler tout entier, une punition divine à hauteur de son crime. Lui et Anthony n'ont jamais été proches, mais tout de même.
« But we won’t find him before he wants us to, he’s gonna come back. » Cormac hésite, jette un regard incertain à la rue, et tout aussi confus en direction de Michael. "I..." Il n'est pas sûr, s'en mordille la lèvre anxieusement. Michael le connait mieux que personne, ceci dit, Anthony est son meilleur ami. "I mean, are you sure? I just... fuck." Cormac se passe une main dans les cheveux, puis sur le visage, espérant en chasser les rougeurs coupables qui s'y sont réveillées depuis le départ d'Anthony. "I really fucked this one up, didn't I?" Il rit nerveusement, la question rhétorique réveillant des angoisses iréelles et déraisonnées. Maintenant, Anthony va le détester, et Michael aussi, et il va être renvoyé de Sheffield, et de l'Ordre, et offert en pâture au Gouvernement et à son père. Et il va être abandonné, et seul, et même Susan va lui tourner le dos, et personne ne voudra plus jamais être son ami parce que, vraiment, personne n'aurait dû être son ami dès le départ: il a une propension bien connue à tout ruiner.
"Shit," ponctue-t-il la fin de ses pensées, tirant un peu sur ses cheveux avant de les relâcher, ses bras retombant le long de son corps. "I mean, we could- we could- I don't know, isn't there a fucking spell or something to find him, I mean- fuck." Il a besoin de temps et d'espace, peut-être, mais Cormac est bien trop angoissé à cette idée pour penser qu'elle est véritablement acceptable: il a toujours été plus adepte du forcing que du laisser-aller. Il regarde Michael, puis il a honte de croiser son regard, alors il finit par retourner à l'intérieur de la maison en trombe. "I'm going to call Susan," décide-t-il d'un ton sombre, parce que son amie a toujours les bonnes solutions et les bonnes réponses aux interrogations les plus compliquées.
Cormac avait l’air sincèrement paniqué, Michael était à peine mieux, visualisant déjà le chaos qui régnerait dans la maison quand Anthony allait rentrer et voir Cormac. Ce n’était encore pas aujourd’hui qu’il y aurait paix et calme à Sheffield, en plus le plus âgé communiquait son anxiété à Michael qui se sentit obligé de suivre son regard dans la rue absolument vide de la présence d’Anthony. « I…I mean, are you sure? I just... fuck, » yeah, fuck. « Yeah, yes I’m sure, » c’était faux, il n’était pas sûr, il raisonnait juste parce que son ami ne pouvait pas aller bien loin ni découcher trop longtemps puisqu’il n’avait techniquement pas d’autre endroit que la maison pour l’accueillir. Alors il reviendrait, c’était évident. « I really fucked this one up, didn't I? » Michael haussa fugacement les sourcils, lèvres pincées en une moue parfaitement explicite. Il ne voyait qu’un seul avantage à cet immense bordel, c’est qu’au moins maintenant il savait que son meilleur ami était gay quand l’information lui avait échappé pendant (beaucoup) trop d’années. « Yeah well you have at least a few hours to find out what to say when he's going to come back, » dit-il, air vaguement compatissant. Il savait bien que Cormac parlait trop, réfléchissait trop peu et n’avait sans doute voulu blesser personne, il n’arrivait juste pas à passer outre cette jalousie infondée qui s’épanouissait depuis qu’il avait compris que Cormac avait eu le droit de savoir ce qu’Anthony n’avait jamais voulu lui dire à lui. « Shit. » Les prunelles sombres de Michael scrutèrent Cormac ; clairement ça le faisait chier de voir son ami comme ça, il lui aurait bien assuré que c’était ok et qu’Anthony pardonnerait, or c’était un peu trop s’avancer et il avait soudainement l’impression de ne plus être capable de prédire les réactions de son meilleur ami maintenant qu’il savait que celui-ci lui avait caché quelque chose d’aussi gros pendant aussi longtemps. « I mean, we could- we could- I don't know, isn't there a fucking spell or something to find him, I mean- fuck. » Michael aurait définitivement penché pour cette option là si ça n’avait pas été la pire idée du siècle que d’aller chercher Anthony avec Cormac, alors il secoua la tête. « Man, I don’t think he wants to be found right now, » expliqua-t-il, et étrangement son excuse fonctionna bien mieux qu’il ne l’avait prévu, Cormac abandonnant toute idée de recherche pour filer vers la maison. Michael lui emboîta le pas, un peu surpris par la facilité avec laquelle il l’avait convaincu – peut-être que Cormac n’avait pas si envie de se retrouver face à Anthony finalement – entendant un vague « I'm going to call Susan » qui lui fit hausser les épaules. « Okay, » dit-il, doutant vraiment que quiconque puisse apporter au brun les réponses qu’il attendait. Michael se dirigea vers la cuisine, ne sachant définitivement pas quoi faire de sa peau en attendant de pouvoir parler à Anthony ; il trouva de la pizza, froide, déjà entamée, qui ferait clairement l'affaire pour l'occuper, alors il se tourna vers Cormac. « Pizza ? » demanda-t-il, boîte à la main.
« Man, I don’t think he wants to be found right now. » Cormac comprend cette explication et ce ressenti - parce que ça l'atteint lui aussi, lorsqu'il veut passer des heures à marcher et à se balader et à se perdre au sein de la ville ou, à l'époque, dans la forêt qui entourait leur camp. Cormac aime beaucoup ses amis, mais il aime aussi beaucoup passer de temps dans sa tête, à réfléchir et retourner chaque situation dans tous les sens dans ses pensées. Il comprend très bien pourquoi Anthony préfère faire le tri de ses émotions tout seul, et il comprend aussi qu'il ait besoin d'espace, de temps, et de silence. Mais il se rend compte que c'est bien difficile de l'accepter lorsqu'on est de l'autre côté de la barrière, celui qui veut atteindre l'autre, lui faire comprendre que tout va bien.
Putain, il est vraiment trop con.
Cormac se jette à l'intérieur et scanne aussitôt son environnement pour son téléphone fourni par l'Ordre. Il déteste ce truc, il trouve ça tellement pas intuitif, malgré toutes les heures que Michael a passé à lui montrer toutes les fonctionnalités de l'objet. Cormac l'utilise simplement pour envoyer un texto occasionel, ou pour décrocher quand on l'appelle - c'est à peu près tout. « Pizza ? - Uh?!" Cormac tourne brusquement la tête vers Michael, surpris parce qu'il est en train de dire, jetant un regard noir au carton de pizza froide, une institution à Sheffield. "Pizza?! Seriously?!" Il se sent frustré et énervé, il se sent con et tout petit, et il a envie d'arracher les beaux yeux noirs de Michael, et son calme olympien comme d'habitude. Il ignore d'où sort tout ce fiel et cette violence, mais il a l'impression que les vannes viennent d'exploser et que tout en sort rapidement: "are you serious right now? Do you really think this is the time to just- to just chill out? Anthony is out there, Merlin knows where, he could be found out, or hunted down, or worse! And I'm sure that he's upset, and that he's feeling sad, and lonely, and misunderstood, and he's supposed to be YOUR BEST FRIEND!" Le rugissement qui lui échappe ne lui ressemble pas, et il s'avance vers Michael comme si il avait envie de lui écraser le poing dans la mâchoire, comme si tout cela était de sa faute. "Why the hell are you acting so calm and placid? Your best friend ran out and you just want to eat pizza hoping he'll come home? Fucking hell, Michael." Il renifle, méprisant, habité d'une noirceur stupide et violente qui va plus bien loin que d'ordinaire, comme si il était sous l'emprise d'un sort. "Maybe if you were not such a shitty friend he would have told you years ago about his secret."
La pizza froide, c’était la meilleure idée qu’il aurait pu avoir là tout de suite quand tout était bordélique, qu’Anthony était parti et que Cormac s’agitait sans but, ce qui stressait Michael, ce qui n’aidait absolument pas à arranger quoique ce soit. Le brun attrapa une part de pizza, posa la boîte qui semblait attirer toutes les foudres de Cormac, « pizza?! Seriously?! » Michael haussa les épaules, mordant dans sa part, n’ayant définitivement rien de mieux à faire depuis qu’il avait décidé que Cormac avait besoin d’une nourrice pour l’empêcher de faire n’importe quoi. « Yeah, » rétorqua-t-il, soutenant le regard furieux de son ami sans ciller bien que le brusque changement de comportement de Cormac venait de lui faire froncer les sourcils. « are you serious right now? Do you really think this is the time to just- to just chill out? Anthony is out there, Merlin knows where, he could be found out, or hunted down, or worse! And I'm sure that he's upset, and that he's feeling sad, and lonely, and misunderstood, and he's supposed to be YOUR BEST FRIEND! » Michael se redressa alors que Cormac se rapprochait trop brusquement pour qu’il ne se demande pas un instant s’il n’allait pas le frapper. « What’s your fucking problem ? » siffla-t-il, défiant son ami du regard. C’était marrant que Cormac, seul responsable de la disparition et de la contrariété d'Anthony ainsi que d’absolument toute la situation actuelle, lui reproche à lui de ne pas se comporter comme un fucking lunatic. « Why the hell are you acting so calm and placid? Your best friend ran out and you just want to eat pizza hoping he'll come home? Fucking hell, Michael. » Une nouvelle vague de culpabilité vint le heurter, lui faisant serrer la mâchoire à s'en faire grincer les dents. « He wouldn’t have run out if you weren’t such an asshole, » rétorqua-t-il, le ton plus tranchant qu’il ne l’avait jamais été avec Cormac. « This is all your fault man, he trusted you, you just had to keep your mouth shut and you even failed that, now I’m definitely sure he doesn’t want to see your face again so yes, we’re staying here eating fucking pizza until he comes back, » reprit-il, prunelles sombres vissées à celles de Cormac, voix dégoulinant de reproches. Son ami qui haussait le ton sur lui, ça lui laissait toutes les occasions qu’il voulait pour exprimer la jalousie qui le dévorait depuis qu’il savait qu’Anthony s’était confié à Cormac plutôt qu’à lui, comme si Cormac n’était pas le plus apte d’eux deux à l’ouvrir exactement quand il ne fallait pas, quitte à trahir les secrets dont Michael n’avait même pas idée. D’ailleurs il ne pouvait décemment pas reprocher à Anthony son silence, se sentant largement responsable de celui-ci, mais Cormac et son coup de sang étaient le prétexte idéal pour lui faire cracher son venin. « Maybe if you were not such a shitty friend he would have told you years ago about his secret. » Les mots faisaient écho à ce que Michael se répétait en boucle depuis le départ d’Anthony, donnant encore plus de relief au sentiment d’avoir été mis à l’écart qu’il ressentait depuis tout à l’heure. « Fuck you ! » cracha-t-il. « He didn't tell me but I would never have outed him like that ! » s'écria-t-il, préférant renvoyer la faute au visage de Cormac plutôt que d'admettre que celui-ci avait définitivement raison.
« He wouldn’t have run out if you weren’t such an asshole. » Cormac est estomaqué, même si quelque part, il sait que Michael a raison. Mais se l'entendre dire est désagréable, et lui donne envie de frapper quelque chose. « This is all your fault man, he trusted you, you just had to keep your mouth shut and you even failed that, now I’m definitely sure he doesn’t want to see your face again so yes, we’re staying here eating fucking pizza until he comes back. » Lui et Michael ne se sont jamais parlés comme ça, avec tellement de virulence et de mépris dans leurs voix. Cormac sait que ça ne sert à rien de s'exciter, et il essaye peut-être de calmer le jeu avec une dernière insulte - au moins ne la crie-t-elle pas, celle-là, espérant peut-être que Michael sera suffisamment blessé pour le laisser tranquille et tourner court à cette conversation trop violente pour eux.
Il a toujours aimé Michael, même si ils n'ont jamais partagé le même lien que lui et Anthony. Il l'a toujours respecté, supporté, admiré aussi parfois, Michael étant un bien meilleur sorcier et duelliste que lui. Il lui mettrait sa vie entre les mains sans hésiter une seule seconde.
En cet instant précis, il a envie de lui envoyer son poing dans la gueule. « Fuck you ! » Cormac fait un pas de plus dans sa direction, se dressant face à lui jusqu'à ce qu'ils soient nez-à-nez. "Fuck you. - He didn't tell me but I would never have outed him like that ! » Cormac éclate d'un petit rire vicieux, mais sans joie aucune. "He didn't tell you," reprend Cormac comme si il n'avait rien dit, ignorant sa dernière remarque qui lui torpille le coeur et les entrailles avec force, "because your best friend doesn't trust you. Because you're a coward who left his dad behind to die alone and because you're nothing but a pathethic little piece of shit who Anthony thought was too thick to understand that he liked boys." Cormac réalise qu'il n'a qu'une envie: que Michael le rejoigne dans son énervement, qu'ils se mettent sur la gueule, se battent. Il a envie de le faire craquer tout comme lui est en train de se fissurer devant lui, faisant ressortir un Cormac iréel et violent, cruel alors que lui ne l'a jamais été avant, de toute sa vie. "That he liked you," insiste-t-il, brisant un autre secret, quoiqu'implicite, confié par Anthony entre les lignes.
Cormac lui prenait tellement la tête sur l’instant qu’il nourrissait des envies de meurtre, ce qui n’arrivait jamais du moins jamais de manière aussi virulente, mais d’habitude Cormac et lui ne haussaient pas le ton à ce point. C’était presque surprenant, pour un peu Michael se poserait trois secondes et se dirait que ça n’allait pas du tout. Pour un peu. Entre le sentiment d’avoir été mis à l’écart pendant combien – 15 ans ? par Anthony, le départ sans un mot pour lui de ce dernier, Cormac qui le regardait comme si c’était lui qui avait merdé et maintenant se rapprochait dangereusement, ça faisait beaucoup trop de provocation, beaucoup trop de pression, il allait l’éclater. « Fuck you. » Michael serra la mâchoire, prunelles sombres rivées à celles plus claires de son ami qu’il n’avait jamais autant eu envie d’étriper ; et son ricanement … « He didn’t tell you because your best friend doesn't trust you – Shut the fuck up, » gronda-t-il, poings serrés. « Because you're a coward who left his dad behind to die alone and because you're nothing but a pathethic little piece of shit who Anthony thought was too thick to understand that he liked boys. »
La poigne de Michael se referma sur le col de Cormac qu’il bouscula sans préavis, le poussant contre le meuble le plus proche. You're a coward who left his dad behind to die alone, who Anthony thought was too thick to understand that he liked boys. La colère tourbillonnait dans son esprit au poing qu’il dû faire un effort pour ne pas abattre son poing sur la belle gueule de Cormac, « shut the fuck up ! » répéta-t-il plus haut, pupilles fusillant sur place le sorcier. Il le lâcha non sans l’avoir bousculé une fois de plus au passage, s’écarta d’un pas, songea à battre en retraite parce que merde, il avait passé l’âge de s’écharper avec Cormac qui ne savait pas fermer sa gueule, d’ailleurs il allait le faire, le laisser là comme le con qu’il était et aller attendre Anthony au haut, parce qu’Anthony reviendrait, c’était certain. « That he liked you, » The fuck ? Le regard assassin braqué sur Cormac passa de la surprise à l’incompréhension alors que les sourcils déjà passablement froncés de Michael se froissaient un peu plus. « What the fuck are you saying ? » de la merde très probablement, et le brun n’aurait même pas dû y donner crédit, d’ailleurs voilà, il faisait comme comme s’il n’avait rien entendu, secouant la tête comme si Cormac venait de sortir la dernière des âneries. « You really have a problem man, » cracha-t-il ; et la contrariété était remontée d’un cran, et il assassinait une fois de plus Cormac par la pensée quoique le dévisageant d'un air qui frôlait le dédaigneux.
Les yeux de Michael n'ont jamais été aussi noirs et tempétueux, et Cormac ne s'est jamais senti aussi rageur face à lui, aussi violent; il a envie qu'il le frappe, qu'ils se battent, qu'ils s'énervent et qu'ils hurlent. Il a envie de laisser sortir cette violence qu'il vient de réveiller en lui par lui-même, en disant une connerie devant Michael et Anthony et en regardant ce dernier se tirer sans un regard en arrière. Cormac ne sat pas gérer ce sentiment intense de culpabilité, cette impression constante d'insuffisance lui remontant dans la poitrine comme un ballon de baudruche sur le point d'exploser.
« What the fuck are you saying ? » Michael recule en secouant la tête, comme pour en chasser les pensées que vient d'y répandre Cormac - et celui-ci regrette instantanément, se mordant les lèvres jusqu'à sentir le goût ferreux du sang se répandre sur sa langue et dans sa bouche. « You really have a problem man. » You're my fucking problem, a-t-il envie de dire mais à la place, Cormac le laisse faire quelques pas en arrière, le dardant d'un regard sombre. "Fuck you, Michael." Ils ont passé l'âge de se voler dans les plumes comme ça, de s'engueuler et de se battre pour des conneries du genre. Ils sont sensés faire front uni face aux Mangemorts, ils ne peuvent pas se permettre de s'entretuer, de craqueler face à la pression, pas comme ça, jamais.
Et le pire dans tout ça, c'est que ce n'est pas de la faute d'Anthony - c'est de sa faute à lui. C'est toujours de sa faute à lui, d'une manière ou d'une autre. Il aurait préféré ne jamais apprendre ce secret, qu'Anthony lui assure que c'était faux, rester dans l'ignorance la plus totale. Parce que, déjà, il s'en fout; et parce que, ensuite, ils se retrouvent là, à se battre et à s'énerver et à se disputer pour quelque chose de stupide qui ne devrait même pas avoir tant d'importance (ou du moins, qui n'en a aucune aux yeux de Cormac). Cormac fulmine, Cormac s'épuise, Cormac se déteste et il n'a qu'une envie: quitter cette maison qui fait bourdonner son crâne d'une douleur désagréable, et ne jamais revenir.
"Fuck you," ponctue-t-il encore une fois, avant de le bousculer en entrechoquant son épaule contre la sienne en le dépassant, prenant la fuite comme toujours; sur les traces d'Anthony, il marche d'un pas rapide et raide jusqu'à la porte d'entrée et disparaît dans la nuit, bouillonnant de colère et de haine envers lui-même.
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