BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Padma Patil
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Ernie et Padma
Ces dernières semaines, le jeudi après-midi est devenu l’un de ces moments préférés. Celui de sa thérapie. Pour la plupart des gens, il s’agit d’un moment d’anxiété, à fuir, difficile, mais pour Padma, c’est celui de la délivrance. Celui qui lui permet peu à peu de se retrouver, de sourire honnêtement. Elle en a mis du temps avant de se convaincre que c’est la chose à faire pour arriver à se défaire de ses peurs qui l’empêchent d’avancer, parfois même de vivre. Ses peurs qui lui font perdre tous ces moyens et qui ressortent à toutes heures du jour et de la nuit. Ses peurs qui l’empêchent de vaquer à ses occupations convenablement, qui l’empêchent de faire confiance à quiconque et qui ne font que l’envelopper jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus en sortir. Elle a été près de dix dans cette noirceur, à un fantôme qui erre et qui survie à peine. Près de dix ans à penser qu’elle pourrait s’en sortir seule, qu’il fallait seulement laisser le temps passer pour que tout s’arrange. Grave erreur. Chaque jour, elle s’est juste plus enfoncée. La voyant partout. Au coin de cette rue, derrière cette porte, sur ce toit, dans ce tableau. Padma ne peut pas l’éviter. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, mais elle ne doit pas sauter une seule séance, sinon la rechute est inévitable. Elle a dû annuler, il y a deux semaines, et elle en a payé les frais. Les cauchemars se sont faits plus violents que jamais. Elle ne peut pas se permettre de régresser. Elle a besoin de cette thérapie. Elle a besoin d’Ernie.

Son ancien collègue préfet y est pour beaucoup dans cette amélioration. Si au départ, Padma a été réticente à se confier et à raconter les pires moments de sa vie à une personne proche, ce n’est plus le cas désormais. Son ami est tout désigné pour encaisser ses horribles histoires. Il s’est toujours sentit plus faible, pourtant ça prend toute une force pour entendre les secrets les plus sombres de ses clients, sans jugements. Il pose toujours les bonnes questions, parfois percutantes qui l’ébranlent, qui la mettent en colère, qui l’obligent à chercher au plus profond de son être la réponse. Plus d’une fois, elle a voulu quitter et tout arrêter, plus d’une fois elle lui en a voulu, mais au final, il a toujours raison. Elle sort toujours de son bureau secouée, mais en meilleure condition qu’à son arrivée. Elle est fière de ce qu’elle a accomplie sur elle. Elle croit qu’elle est sur la bonne voie.

Comme tous les jeudis, Padma quitte le travail plus tôt avec l’accord –surprenant- de Rosemary. Même si elle lui fait des gros yeux désapprobateurs chaque fois que son apprentie passe la porte, la patronne n’a rien à dire sur le travail de la Patil qui fait de nombreuses heures supplémentaires. Padma passe la porte du bureau du psychomage Macmillan et se retrouve dans la salle d’attente. Elle se présente à la porte ornée d’un grand hibou. Patil, Padma. J’ai rendez-vous à seize heures. dit-elle à l’oiseau qui fait office de secrétaire. Une aile se décolle de la porte et lui indique d’aller s’asseoir. Ce qu’elle fait en lissant sa jupe. Même si ces séances lui font le plus grand bien, l’ancienne serdaigle est toujours un peu nerveuse. Elle ne sait pas les sujets qu’Ernest va aborder et la façon dont il le fera. C’est toujours différent, c’est toujours déstabilisant. Elle sait que ça lui fera du bien, même si ça doit d’abord lui faire mal. La porte s’ouvre et un homme dans la trentaine sort de la pièce. Elle se redresse, attendant son tour. Une dizaine de minutes plus tard, l’hibou l’invite à entrer. Elle se lève et prend une grande respiration, prête pour une nouvelle séance. "Salut Ernie." dit-elle d’une voix douce à l'ancien préfet. Sans attendre l’invitation de l’homme, elle s’allonge sur le long banc, à présent habituée et à l’aise de s’y installer.
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mai 2007 — bureau d'ernie
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Cela faisait maintenant deux semaines qu’Ernest avait vingt-sept ans et une semaine qu’il avait été mis en contact avec l’Ordre. Les deux informations, étrangement, se mélangeaient et se mêlaient pour ne devenir qu’une même angoisse étalée sur des journées entières. Il avait passé son anniversaire à stresser pour l’Ordre et maintenant il passait ses jours à stresser pour l’Ordre. Pour ce qu’il était en train de faire et de devenir, avec l’aide plus ou moins volontaire de ses amies. Le plus étrange était peut-être d’avoir plus ou moins l’impression de contrôler la situation. À travers ses efforts de discrétion, ses rapports codés, ses magouilles éternelles pour échapper à sa femme il avait l’impression, quelque part, qu’il ne se débrouillait pas si mal. Il savait relativement ce qu’il essayait de faire et où il souhaitait aller, contrairement à toute la période où il avait officiellement fait partie de l’Ordre et où aucune de ses missions n’avait eu de sens. On lui avait dit, plusieurs fois, que c’était parce qu’il participait à quelque chose de plus grand que lui qu’il ne pouvait pas appréhender.
Il apprenait maintenant combien il bénéficiait bien plus de savoir dans quoi il se retrouvait et ce qu’il risquait. Chaque jeudi soir, quand il retrouvait Alden Harris, il avait l’impression de voir son futur.
Malheureusement pour lui telles charges venaient aussi avec de lourdes responsabilités. C’était Justin qui lui avait dit cela, une fois, avec beaucoup de sérieux, l’air de citer un grand penseur moldu. Ça avait longtemps tourné dans la tête d’Ernie, et maintenant il y repensait de nouveau en attendant que Padma arrive à son bureau. Malgré la douleur, il faisait les cent pas dans la pièce, un rythme de trois pas : ses deux jambes et sa canne, qui ne le quittait plus.
Il n’avait pas envie de laisser partir Padma, de la décevoir non plus, il n’avait pas envie de revivre avec elle ce que Hannah et lui avaient pu traverser. Il se demandait si elle s’était sentie ainsi, en lui annonçant qu’elle retournait à l’Ordre. Si elle avait attendu son jugement (qu’elle avait reçu) et ses suppliques d’abandonner son projet (elle y avait eu droit aussi). S’était-elle sentie aussi sûre que lui en cet instant ? Sûre de sa décision mais terrifiée de décevoir quelqu’un ?

Peu avant le rendez-vous, Ernest sorti sa pensieve pour retrouver absolument tous les souvenirs qu’il avait pu conserver de Padma. Pour ce qu’il allait lui proposer il fallait que tout soit là. Il sortit aussi toutes ses notes, aussi codées et évasives soient-elles. Pas qu’il la laisserait les lire mais, à sa demande, il les brûlerait sans sourciller.
Le plus étrange était peut-être de la voir entrer comme si de rien n’était. De la sentir tellement plus à l’aise et plus enjouée que les premières semaines. De savoir qu’il avait été utile, au moins un peu, pour qu’elle se sente mieux. Alors qu’elle s’installait il se laissa lui-même tomber sur son fauteuil. D’une voix très basse, presque un murmure, il répondit :
Bonjour Padma.
Un instant, il n’ajouta rien. Il vécut pendant ces quelques secondes dans une autre réalité où il allait lui demander comment elle allait et si elle avait quelque chose qu’elle voulait aborder, comme à leur habitude. Il pourrait encore faire cela. Mais Ernest était impossible quand il avait pris une décision, et que ce soit en criant, en pleurant, qu’il y aille à reculons ou en se cachant les yeux, il était moralement obligé d’aller au bout de sa décision.
Redresse-toi, Padma, s’il te plait, lâcha-t-il finalement d’une voix qui n’était déjà plus celle du psychomage. Il y a quelque chose dont je voudrais te parler…
Ses mains étaient nerveuses sur la canne qu’il n’avait pas lâché, ses pouces passant encore et encore sur les runes protectrices qui y étaient gravées. Il ne savait pas comment aborder le sujet, il ne savait pas comment lui faire comprendre le plus doucement possible. En cherchant à se souvenir comment Hannah l’avait fait, il ne voyait que du vide. Ernest n’était pas quelqu’un de très délicat, quand il parlait. La subtilité n’était pas sa grande qualité et on l’avait même de nombreuses fois critiqué pour sa trop grande franchise.
Je ne pense plus qu’il soit sûr, ou sage, que nous continuons à nous voir de la sorte, déclara-t-il finalement avec solennité, guettant déjà sa réaction à cette simple annonce.

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Padma Patil
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Ernie et Padma
Le bureau d’Ernie a quelque chose de rassurant pour Padma. Il ressemble à son locataire. Organisé, professionnel, propre, droit et sans fioritures. Aucun parchemin ne dépasse ou ne traîne, les plumes et les encriers sont bien alignés sur la table. Tout est rangé dans les classeurs et les bibliothèques. Rien de superflu. Rien d’intime et de personnel. Rien pour déranger l’œil lors des consultations. Cela démontre que le psychomage s’intéresse à ce que ses patients racontent et que le reste à peu d’importance. Et Ernie n’a jamais été quelqu’un de très coloré ou d’extravertie, ça aurait juré si son bureau avait été un cafouillis. Ça peut paraître froid et impersonnel, mais ça plait à la jeune femme. Ça la met en confiance. À travers les séances, il lui est devenu familier. Revoir les mêmes objets, les mêmes meubles, les mêmes décorations au mur, les mêmes livres à leur place semaine après semaine ont aidé à la mettre à l’aise, à la réconforter. Lorsqu’elle parle d’un sujet plus difficile et qui la chamboule, elle porte son regard sur un espèce d’œuf argenté qui trône sur la cinquième étagère d’une bibliothèque entre deux livres bruns et de bonne épaisseur. Elle n’a aucune idée de la provenance ou de la signification de cet œuf, elle n’a jamais osé le demander au spécialiste, mais l’objet lui sert d’ancre quand elle sent qu’elle va craquer.

En se couchant sur le canapé allongé, elle s’installe confortablement, jette un coup d’œil à la bibliothèque, rassurée d’y voir l’œuf, toujours au même endroit bien posé sur son socle. Elle entend qu’il se laisse glisser sur son siège tout près d’elle et lui renvoie ses salutations dans un murmure. Elle ferme les yeux et attends la question habituelle de départ « comment vas-tu aujourd’hui? », mais celle-ci n’arrive pas. Un silence s’installe et Padma commence à se poser des questions. Il y a une rupture dans leur routine qui dérange la belle. Elle ne dit toutefois rien, il a peut-être un truc à noter avant de commencer la séance. Elle se détend avant de vite se raidir lorsque l’homme ouvre la bouche pour lui dire de se redresser. Elle s’exécute et se tourne vers lui, bien droite, interloquée. Tout va bien, Ernie? Elle l’observe et remarque rapidement son visage dur et fermé. Son ton l’est tout autant. Je t’écoute. Elle penche la tête sur le côté en lissant sa jupe, un réflexe qu’elle a dès qu’elle est nerveuse. Pendant quelque seconde, elle a l’impression que les rôles sont inversés. Elle le sent agité alors que quelque chose le tracasse. Elle se tient prête à accueillir sa confidence. Elle lui sourit pour l’inviter à poursuivre, mais elle le perd bien assez vite. "Quoi?" Sort subitement de sa bouche. Elle ne comprend pas pourquoi il veut mettre fin à leurs séances. "Pourquoi? J’ai fait ou dit quelque chose de mal? Ou peut-être que tu crois que je n’ai plus besoin de toi? Ou parce que tu te sens plus à l’aise de m’aider?" Elle s’est levée et fait les cent pas. Elle essaie de garder son calme. Elle n’est pas du genre à exploser, mais ça l’affecte. Plus que’elle ne l’aurait cru. Elle imagine déjà un tas de raison. Il ne peut pas juste arrêter comme ça. Elle a besoin de ces séances, ses conseils, ses idées, ses recommandations. Elle a besoin de lui. Il ne peut pas mettre un frein à leurs rencontres, juste quand elle commence à voir la lumière au bout du tunnel. Elle se rassoit lourdement sur le canapé, le cœur serré, les larmes qui montent, mais qu’elle retient avec force. Pas question de craquer. Elle relève ses yeux piteux vers son ami. "Pourquoi Ernie? Pourquoi me laisses-tu tomber?
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Pour quelqu’un d’angoissé et à la panique facile, Ernest avait bien du mal à gérer celle des autres. Bien qu’il puisse comprendre il se trouvait souvent déboussolé par les expressions vives d’émotion et il n’était certainement pas bien doué pour rassurer les gens. Dans le cadre de son travail, oui, face à des personnes à qui il ne tenait pas personnellement, à qui il ne devait rien prouver sinon son professionnalisme, des gens qu’il traitait par la logique et par ses études. Mais Padma, malgré tous ses efforts, ne correspondait par à ces catégories. Et bien sûr elle ne pouvait pas aller voir quelqu’un d’autre mais, tout de même, quel manque d’éthique que de traiter ainsi une amie si proche… (Et si proche d’Hannah, par-dessus le marché.) Il avait le même problème avec Alden Harris et, vraiment, il n’était pas vraiment doué pour se défaire de ce genre de situation.
Alors, non, il n’était pas prêt pour les brusques et multiples questions qui vinrent l’assaillir après sa déclaration que, lui, avait jugé parfaitement calme et raisonnée. Ce n’était pas censé se passer comme cela. Padma était censée prendre la chose avec calme et sérénité, écouter l’histoire d’Ernie, le comprendre, le pardonner et l’absoudre, et ne pas… Quoi ? Faire preuve de faiblesse comme lui-même le faisait si souvent ?
Il se mordit la lèvre en comprenant sa propre stupidité alors qu’il la voyait faire les cent pas dans la pièce. Un exploit bien au-delà de ses propres capacités physiques. Un autre que lui se serait sûrement levé pour la rejoindre, l’attraper, la rassurer de quelques gestes mais lui craignait le ridicule de se ramasser la figure en essayant de l’atteindre puis celui, encore plus cuisant, de lui faire la course lentement et piteusement à travers son propre bureau.
Il resta donc à sa place en essayant de faire le tri dans toutes ces questions pour choisir celle qui devait être répondre en priorité.
Il se laisse avoir par la dernière d’entre elle, posée avec une voix pitoyable et une supplique dans les yeux qui le prit complètement au dépourvu.
Mais… Mais je… bafouille-t-il un instant, déboussolé, avant de se reprendre d’un raclement de gorge. Il cligne des yeux plusieurs fois et compose finalement une phrase correction. Padma, tu n’as rien fait de mal, ce n’est pas ta faute, je te le promets. Respire, par pitié, c’est moi qui… c’est moi qui ai fait quelque chose. Et c’est pour te protéger que ça doit s’arrêter.
Il n’a même pas conscience que si son bureau avait été sous écoute, on aurait pu imaginer une autre discussion se dérouler. Heureusement pour lui, Ernest n’a pas eu assez d’amantes, pas eu assez de relation amoureuse, pour imaginer qu’on puisse l’imaginer avec quelqu’un ou se défendre de quitter l’autre pour la protéger. Il est uniquement concentré sur sa mission et son objectif, et sur la meilleure façon qu’il pourrait en venir à son aveu. Finalement, il sort brusquement, pour qu’elle cesse d’imaginer des scénarios dont il ne doute pas de l’absurdité, pour avoir les mêmes en situation de panique :
Je ne suis plus une valeure sûre, Padma, je suis compromis enfin… Je vais me compromettre, d’une certaine manière… Je ne peux plus rester les bras croisés devant ce qu’il se passe dehors, Padma, je dois agir.
Il ne parvient pas à le dire clairement, à dire ouverture que c’est fini d’être un couard et un lâche, de se cacher dans les ombres en espérant éviter à sa femme. Il veut prendre en main son existence et pour cela il doit résister. Même si c’est de façon petite et ridicule, même si ça ne mène finalement à rien…
Et je sais que tu ne veux rien avoir avec tout ça alors je pense… Je pense qu’il serait imprudent de continuer ces séances. Voilà.
Ce n’est pas tout du tout, c’est loin d’être fini mais rien que cela ne sera peut-être pas la chose la plus facile à faire accepter à sa patiente et amie.

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Padma Patil
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Ernie et Padma
Padma a du mal à croire ce qu’elle entend. Pourquoi quand tout commence à mieux aller pour elle, tout doit s’effondrer? Pourquoi a-t-elle l’impression que quand elle fait un pas en avant, elle recule de trois? Elle veut être compréhensive et accepter sans faire de cas, mais ça la prend directement au cœur. Ça la touche, ça la dépasse. Elle se pose une multitude de questions, qu’elle mentionne à voix haute à son ami. Elle cherche à comprendre pourquoi il a changé d’avis. Elle est énervée. Elle marche dans le bureau du psychomage pour faire disparaitre la tension libérée. Et tout à coup, elle se sent perdue. Elle s’effondre sur la chaise qui a été le témoin de nombreuses confidences et sur laquelle elle s’est sentit si bien, si en sécurité. Ça n’arrivera plus désormais. Elle lève des yeux implorants vers l’homme qui semble plus paniqué qu’elle par sa réaction soudaine. D’une petite voix, elle lui demande pourquoi il l’abandonne et elle sent qu’elle le prend au dépourvu. Il bafouille et cherche ses mots avant de lui avouer qu’elle n’a rien à se reprocher et que c’est lui qui a quelque chose à se reprocher. Pire, que c’est pour la protéger. Ses yeux s’écartent. Elle en est encore plus dans le flou. "Me protéger? Qu’est-ce que tu veux dire par là?" Qu’elle demande, la voix cassée. Elle cherche une raison valable, mais franchement, rien ne lui vient. Elle essaie de se remémorer ce qu’elle a pu dire qui pourrait le rendre mal à l’aise, ou qui aurait l’incriminer, ou leur faire du tort. Elle en vient à penser qu’il se fiche d’elle. De quoi pourrait-il la protéger? Sans rien enlever à son ami, il n’est pas en très bonne position pour protéger qui que ce soit. Elle n’est même pas certaine qu’il sache se protéger lui-même. Alors elle?

Ernest reprend la parole, mais c’est toujours aussi incompréhensible pour elle. Compromis? Il va se compromettre? Elle comprend qu’il parle de la situation et du gouvernement, mais quel est le rapport avec elle et leurs séances? Elle n’est que sorcière sans histoire, ou presque. Elle est une citoyenne modèle qui reste dans les rangs et qui ne fait rien pour attirer l’attention sur elle. Elle ne fait aucun pas de travers. Elle reste droite, elle fait ce qu’on attend d’elle, elle ne parle pas à n’importe qui, elle est discrète. Elle est un fantôme qui erre, qui se fond dans le paysage et qui ne fait qu’un avec l’air. Qu’est-ce qui pourrait déranger et qui l’empêcherait de continuer à l’aider? "Mais de quoi parles-tu? " Elle se lève et s’avance vers le poufsouffle. Plus énervée qu’elle ne le devrait, mais sa patience est à fleur de peau. Elle aimerait qu’il lui dise clairement les choses, au lieu de faire des détours. Essayer de contourner pour essayer de minimiser les choses n’aident en rien. Elle sait qu’elle réagit trop vivement. Ce n’est pas le premier, ni le dernier des docteurs à mettre fin à des consultations pour x raisons, mais ça la fait paniquer de voir que toutes ses améliorations et son travail sur elle sera à recommencer. Aura-t-elle la force d’aller consulter ailleurs, raconter à nouveau les moments marquants et horribles qu’elle a vécu, parler de sa sœur, de son père, de ses amis pour une deuxième fois? Elle en doute. Si elle a été aussi à l’aise, c’est parce qu’Ernie était un ami et qu’il la connaissait déjà. Elle n’a pas le courage de s’ouvrir et de se confier à un inconnu. "Tu parles de l’Ordre? Je croyais que tu ne voulais plus y être mêlé. Quand as-tu changé d’avis? Qu’est-ce que ça va t’apporter? " Son ton est tranchant. Il n’y a plus de tristesse dans sa voix, il y a juste de l’énervement. Elle agit égoïstement et elle essaie de le mettre au pied du mur, le faire changer d’avis. Il ne peut pas la laisser tomber, pas quand elle se remet à peine à faire confiance aux autres et à faire de nouvelles rencontres. C’est injuste.

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Padma ne prenait vraiment pas l’annonce de la façon qu’Ernest aurait pu espérer. Vraiment, on pouvait anticiper une situation autant qu’on le désirait, en imaginer tout les scénarios, s’y préparer devant son miroir, cela ne sauvait pas de la catastrophe. Car c’était une catastrophe, ou ce qu’Ernest définissait comme telle. Il ne savait pas s’il s’exprimait si mal que ça, s’il parlait vraiment de façon si complexe, si nuancée, ni secrète qu’elle ne pouvait pas comprendre à demi-mots ce qu’elle cherchait à lui dire.
Cela faisait des années qu’Ernest n’était plus sur earnest que cela, et parvenir à le faire parler franchement était une véritable odyssée qui se heurtait à de nombreuses escales et obstacles. Ernest se trouait de secrets, son intériorité se complexifiait dans des labyrinthes sinueux où il peinait lui-même à se retrouver.
La chose était d’autant plus complexe avec Padma, quand il ne savait plus s’il devait se comporter en tant que thérapeute ou en tant qu’ami. La limite était floue, les logiques mélangées et il ne savait pas, non plus, qui de l’amie et qui de la patiente était le plus blessée parce qu’il lui annonçait.
En tout cas, les questions pleuvaient et il ne savait pas comment y répondre.

Pire encore, les accusations et une sorte de violence, violence d’animal blessé qui cherche à se défendre et qu’il ne savait comment confronter. Il la voyait s’animer et s’énerver comme si son bureau était une cage et lui, immobile, ne bronchait pas. Il tentait de faire sens de la situation et tentait de rester calme, avant tout. Il était venu avec cette résolution, cet impératif : il devait être doux avec Padma, lui faire comprendre doucement et calmement. Encore, il tentait de trouver le meilleur moyen de lui faire entendre raison.
Peu importait que ses questions et que ses accusations lui fassent mal.
Dans cette situation, Ernest acceptait presque avec plaisir la punition qui lui tombait dessus.
Oui, je parle de l’Ordre. Enfin, je ne vais pas les rejoindre mais je vais faire… ce que je peux de mon côté.
Padma semblait se moquer des dits efforts, de ces tentatives maladroites de faire sens de ses propres convictions. Elle demandait ce qu’il allait en tirer et il n’en savait rien. En tout honnêteté, il n’en avait aucune idée. Chaque nuit il s’imaginait repéré, enfermé, torturé, rendu aussi imbécile que son maître et cette simple idée suffisait à l’empêcher de trouver le sommeil des heures durant.
C’était… il y a quelques semaines, je suis désolé de ne pas t’en avoir parlé avant, je voulais être sûr de moi.
Ce qu’il était, malgré ce que semblait espérer Padma.
Je ne peux plus rester sans rien faire Padma, je dois agir, je dois faire… quelque chose pour aider… Ou au moins pour arrêter de les aider à faire ce qu’ils font. Je suis désolé, vraiment désolé de ce que cela implique pour toi.
Et malgré la colère qu’elle lui envoyait, il tenta encore une fois de l’adoucir :
S’il te plait, essaye de me comprendre. Il y a trop de gens qui ont besoin de moi.
Même si cela signifiait qu’il ne pourrait plus être là pour elle.
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Padma Patil
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Ernie et Padma
Elle n’aime pas ressentir cette colère envers Ernest. Si elle panique, c’est seulement parce qu’elle a peur. Peur de régresser, peur de se retrouver seule, peur de ne plus être capable de remonter, peur de devoir tout recommencer. Elle est très égoïste dans sa réaction. Elle agit comme une enfant gâtée et ça ne lui ressemble pas. Elle n’aime pas ça. Cette hystérie soudaine lui est inconnue et ça la dérange qu’elle sorte pour une telle raison et envers son ami. Ernie n’a rien à se reprocher. Il a été un psychomage exemplaire, toujours à l’écoute. Il lui a donné plusieurs conseils qui lui ont permis de voir la lumière au bout du tunnel. Padma doit s’accrocher à ça et penser à tout le bien qu’il lui a fait, mais le sentiment d’abandon est fort, autant que celui de trahison. Elle pensait qu’il était loin de tout ça, de l’Ordre, des confrontations, de la guerre. Elle pensait qu’ils étaient sur la même longueur d’onde et que tous les deux ne souhaitaient pas y être mêlés. Elle ne comprend pas ce volteface soudain. Elle voudrait qu’il soit encore avec elle, mais malheureusement, ce n’est pas elle qui choisit. Elle devrait même être heureuse pour lui et lui démontrer son soutien au lieu de lui faire la gueule.

Même si elle trouve cet abandon injuste, elle sait qu’elle doit se calmer. Elle doit le laisser lui expliquer ce choix surprenant. La belle doit prendre sur elle. Tout ne tourne pas autour d’elle. "Tu ne me dois rien Ernest. Je suis désolée." Après avoir vociférer des choses regrettables et utiliser un ton réprobateur, la furie s’endort. Padma prend une bonne respiration et tourne le dos au garçon. Ça lui fait mal de le reconnaître, mais même s’ils ont pu se rapprocher ces derniers mois avec les séances, elle doit accepter sa décision. Un silence lourd tombe alors faisant contraste avec la tempête lâchée quelques minutes auparavant. Elle retourne sur son banc et relève la tête prête à l’écouter. Bien sûr, elle veut comprendre et connaître les intentions du MacMillan. Alors qu’il s’explique maladroitement, la Patil s’en veut d’avoir lancé ses inquiétudes sur lui. Elle le sent mal à l’aise, voire coupable de vouloir tenter de faire quelque chose pour aider les résistants et freiner le gouvernement. Ce n’est pas son intention et elle trouve sa cause louable et courageuse. Elle, elle n’ose pas encore enfreindre la moindre règle de peur de recevoir des remontrances. Elle le fixe, hoche la tête pour lui démontrer qu’elle comprend finalement. Elle ne sait pas si elle est d’accord avec lui. Elle ne sait pas s’il va changer quoi que ce soit au régime instauré, elle ne sait pas s’il y a tant de gens qui ont besoin de lui, mais elle sait qu’elle ne doit pas se mettre au travers de son chemin. C’est l’amie et non la patiente qui doit prendre le dessus. "Ton choix est fait. Même si je retourne tout le bureau à l’envers, ça ne te fera pas changer d’avis? " Un coin de ses lèvres se lève, signe qu’elle s’est résignée et qu’elle fait la paix. "Ça va me manquer. Tu vas me manquer." Elle jette un regard à la ronde au bureau du spécialiste, un endroit rassurant qui savait la mettre à l’aise. Elle s’est habituée à le voir toutes les semaines et c’était un moment qu’elle attendait avec impatience. Elle appréhende déjà la suite, parce que tout n’est pas régler dans sa vie. Elle n’est pas en paix avec son passé. Elle sait déjà que les prochaines nuits seront agitées et que sa nervosité va revenir en force, mais ce n’est pas la faute d’Ernest, c’est la sienne. Elle doit essayer de trouver la force de travailler en solo. "Alors? C’est tout? On se serre la main et c’est fini? " Mais, une idée affreuse lui traverse l’esprit. "Et que fais-tu de tout ce que j’ai pu te raconter sur l’ordre ou sur le gouvernement? Si tu te fais prendre? "


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mai 2007 — bureau d'ernie
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Malgré les apparences de calme qu’Ernie pouvait présenter, malgré ses phrases construites et sa distance apparente, il ne gérait pas très bien les conflits. Surtout ceux, effusifs, qui remplissaient son bureau de cris et de plaintes. Des années de pratique n’avaient pas réussi à le faire s’habituer aux expressions d’émotion pures, brutes, sans aucun filtre poli ou enrobement pudique. Il n’était pas capable de ce genre de choses, lui-même, tout se retrouvait enfermé en lui, et ressortait tordu, étrange, comme macéré. Il pouvait bien facilement se retrouver à jalouser Padma, la clarté avec laquelle elle ressentait ses émotions et pouvait les transmettre, et la grâce avec laquelle elle s’en remettait.
À la voir revenir vers lui, bien plus calme, il se demandait quelle force pouvait être demandée pour faire cela. Après avoir été autant en détresse, que lui avait-il fallu ravaler pour accepter ensuite sa décision ?
L’affection qu’il ressentait pour son amie, grandissante, n’aidait en rien la situation et la discussion qui était loin, bien loin d’être terminée.

Toi aussi, tu vas me manquer, répond-il très sérieusement, presque sévèrement, avec cette profondeur dans la voix de celui qui sait, sait ce qu’il va se passer. Ce qu’il va demander d’elle et ce qu’il va perdre dans le processus.
Elle regarde le bureau et lui, la regarde elle. Chacun s’accroche un instant à ce qu’il va perdre. Essaye d’imprimer dans sa mémoire quelque chose qu’il va pourtant perdre. Ah, un instant, il hésiterait, il lui dirait au revoir, reprendrait ses notes, ses souvenirs, leurs moments étranges passés ensemble. Bêtement, il se mit à imaginer qu’elle ne demanderait rien et qu’il pourrait la laisser partir comme ça, en restant sur des adieux doux-amers.
Malheureusement pour lui, Padma n’était pas si bête que cela et quand il sentot l’inquiétude dans sa voix, il comprit qu’il n’avait pas le choix.
Non, ce n’est pas fini, répond-il d’une voix étranglée, en évitant à présent son regard pour regarder les notes posées sur la table.
Courage Ernie, tu peux le faire.
Ses mains nerveuses vont vers la pile, la serrent, la lève pour la tapoter sur la table afin que tout soit bien aligné, même si la pile était déjà parfaite. Ça le détend un instant, un instant seulement.
J’ai considéré ce problème et j’ai une proposition à te faire, à ce sujet… Si je me fais prendre et que… qu’ils me…
Prennent ma tête comme ils l’ont prise à Alden Harris.
S’ils accident à mes souvenirs.
Il déglutit difficilement, relève les yeux mais se retrouve à fixer l’épaule de Padma plutôt que de l’affronter directement.
Déjà, nous pourrions burler mes notes. Et ensuite tu… Enfin je me dis que tu voudrais peut-être effacer mes souvenirs.
Il se tendit rien qu’à l’idée, comme on anticipe une opération ou un choc qu’on sent approcher.
Que je ne me souvienne plus de t’avoir traitée, mais que tu en gardes les bénéfices, sans risque. Après tout, personne ne sait ce qu’il s’est passé ici, à part nous.
Ce serait comme s’il ne s’était rien passé et, au moins, il ne porterait plus cette culpabilité-là sur ses épaules.
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Padma Patil
VOLDEMORT SYMPATHISER
Padma Patil
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Ernie et Padma
Ce n’est déjà pas évident de dire au revoir à ses séances et au psychomage, c’est encore plus horrible de penser à ce qui peut lui arriver s’il doit arriver quelque chose à Ernest et que toutes les confidences, tous les secrets, toute sa vie soient creusées et révélées. Elle qui a toujours tout fait pour en savoir le moins possible sur les activités de l’ordre. Certes, elle n’est pas celle qui détient le plus d’informations et aux yeux du gouvernement, elle n’est probablement pas celle dont il faut se méfier le plus, elle n’est pas non plus une pièce bien importante de l’échiquier, elle est loin d’être connue ou d’être une menace, mais sa sœur jumelle est une fugitive et il est facile de faire le lien et de croire qu’elles se voient toujours en secret. Padma vit toujours dans la peur intense qu’on lui tombe dessus et qu’on la torture à nouveau. Elle ne sait pas si cette peur constante et continuelle est justifiée ou si elle exagère, mais ça la bloque littéralement. Ses pensées sont égoïstes et elle ne pense qu’à elle dans les circonstances. Elle pense aux conséquences sur elle et ses proches. Bien sûr, elle n’espère que le bien pour son ami. Elle veut qu’il réussisse ses projets. Elle veut qu’il change les choses, qu’il les fasse avancer, mais elle doit aussi penser à tous les risques que leur séparation professionnelle engendre. Ils n’ont pas le temps de se morfondre, ils doivent trouver une solution.

Il semble qu’Ernest y aille déjà réfléchie. La serdaigle n’est pas vraiment surprise. Il pense toujours à tout. Elle tend l’oreille, prête à l’écouter et à tout faire pour régler leur problème. Ce qu’il propose la laisse toutefois sans voix. Ses yeux clignotent plusieurs fois pour laisser le temps à son cerveau de digérer l’information. Au départ, ça lui semble complètement exagéré et elle secoue la tête. "Il y a sûrement un autre moyen. " murmure-t-elle pour elle-même. Au fond d’elle, Pad sait que c’est la seule solution. La plus sûre. Il ne peut pas y avoir de demi-mesure. Les mangemorts ne rigolent pas avec les traitres ou les complices. Mais, c’est si drastique. Irréversible. Elle ne veut pas qu’Ernest l’oubli. Elle veut continuer à faire partie de ses souvenirs. Elle ne veut pas devenir une inconnue pour lui. Elle ne veut pas être la seule à se rappeler leurs conversations dans ce bureau ou lorsqu’ils prenaient le thé des lâches à Poudlard. Ça la rend aussitôt triste de savoir que ça se termine comme ça. Elle sait que c’est pour le mieux. C’est pour la protéger, mais elle aurait aimé avoir d’autres options. "Tu as raison. C’est ce qu’il faut faire. Mais, ça me brise le cœur." Sa voix tremble. Padma est émotive. Elle n’a pas eu le temps de se préparer à dire adieu à l’un de ses alliés. À son ami. Elle fixe Ernie, les yeux humides de chagrin, mais aussi de compréhension. Ça ne sert à rien de refuser. Ou même d’attendre. Ça ne fait que repousser l’échéancier. "Merci pour tout Ernie. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait." Elle lui sourit avec sincérité, une boule dans l’estomac. "Je te souhaite le meilleur." Elle soupire et prend sa baguette entre ses doigts moites. "Mais, essaie de faire attention à toi, d’accord?" Elle rit tristement. Elle sait bien qu’il ne fera rien d’irréfléchie et qu’il ne fera pas exprès de se mettre en danger. Elle espère vraiment qu’il comprenne combien elle tient à lui et qu’elle ne lui souhaite que le meilleur. Surtout qu’il n’oublie pas comment il a pu l’aider et l’a faite avancer. "Ça ne sert à rien de tarder. Tu es prêt?"



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mai 2007 — bureau d'ernie
The man with a clear conscience probably has a poor memory.

Ernest s’était attendu à sa résistance de Padma. Tout comme il s’était attendu à ce qu’elle résiste à la fin du traitement, à ce qu’elle critique les risques qu’il prenait, la vie qu’il reprenait, il savait qu’elle n’apprécierait pas de devoir lui effacer la mémoire. Et lui non plus n’appréciait pas de lui demander cela. Il n’aimait pas que ce soit elle qui le fasse, qui doive arracher d’elle-même cette relation qu’il rompait de son propre accord et sans lui laisser le choix. En même temps, s’il pouvait techniquement s’effacer des souvenirs (ce ne serait pas la première fois) il voulait que Padma puisse s’assurer elle-même qu’il ne restait rien. Si elle le faisait, si elle était celle qui effectuait le sortilège alors elle n’aurait aucun doute.
Ernest était assez stressé, paniqué, à frôler la paranoïa pour savoir que quand ces doutes commençaient à s’infiltrer il n’y avait pas moyen de les en déloger. Il voulait les éviter au maximum à son amie, alors il insista le temps qu’elle se décide :
Il y en a sûrement d’autres mais aucun n’est aussi sûr, les serments inviolables peuvent être détruits, les fidelitas peuvent être trompés, les souvenirs ne peuvent pas revenir.
Il le savait, c’était son métier. Il le savait, c’était sa croisade avec Alden, le deuil qu’il devait faire, l’immense frustration de toutes ses recherches, ses tentatives, ses efforts. On ne ramenait pas les souvenirs. On pouvait ramener le calme, la concentration, les capacités mentales mais les souvenirs ? Quand il s’agissait du Professeur Harris, il n’y avait plus que lui pour les conserver. Tout comme il ne resterait plus que Padma pour garder vivantes ces heures passées ensemble.
Je ne souffrirai pas, rajouta-t-il encore pour la convaincre, avant qu’elle ne cède.
Ne lui arrache un sourire triste. Ne le fasse hocher la tête. Lui aussi cela lui faisait bien mal au cœur et il savait que, même les souvenirs partis, il garderait cette tristesse au moins toute cette journée, sinon la journée suivante. Comme quelque chose qui resterait et qui lui pèserait le cœur. Les remerciement qui suivirent cependant, qu’il refusa d’un geste tremblant de la tête, il ne les emporterait pas. Il avait résolu, pourtant, de ne pas se laisser avoir par les émotions, ce n’était pas juste de sa part, lui qui infligeait tout cela à Padma, la forçait à la solitude et à perdre un ami, il n’avait pas le droit de se laisser aller. Malgré ses mains contractées il ne put cacher l’émotion dans sa voix quand il répondit :
Je ferai de mon mieux, mentit-il tout en sachant que, comme souvent, il ne saurait pas prendre soin de lui-même, ou l’oublierait. Toi aussi, prends soin de toi Padma, et peut-être quand tout ça… quand tout ira mieux on pourra se retrouver.
Il tenta de sourire mais cela devait plus ressembler à une grimace qu’à autre chose. Lui-même ne croyait pas à la fin de cette guerre, à sortir de ce régime totalitaire pour permettre à tous de vivre libres. Il n’y croyait pas mais il ne pouvait que faire de son mieux pour, un peu, au moins un peu alléger le poids sur certaines épaules. Et rendre à des proches les compagnons dont on avait pris l’âme.
Cela faisait juste du bien de le dire.
Prêt quand tu l’es, répondit-il finalement lorsqu’elle sembla se préparer à lancer le sort.
Il prit une profonde inspiration. Ferma les yeux. Tenta, vainement, de détendre ses épaules. S’accrocha à sa canne. Avant de sombrer, cependant, il précisa :
N’oublie pas de prendre le dossier avant que j’émerge. Brûle-le dès que tu le pourras.
Il ne vit qu’un flash de lumière à travers ses paupières quand elle passa à l’acte.

Il avait dû s’endormir, se dit-il en émergeant finalement sur le fauteuil de son bureau. Et il avait dû faire un mauvais rêve car il avait une étrange nausée et une terrible tristesse dans le cœur. Un peu perdu, comme souvent après une sieste, il eut le réflexe de chercher un dossier sur la table basse, qu’il ne trouva pas. Il manquait quelque chose, cependant, il en était persuadé mais ne parvenait pas à trouver quoi. Que faisait-il là ? Quelle heure était-il ? Combien de temps avait-il dormi ? Il chercha l’heure, qui lui indiqua qu’il avait beaucoup, beaucoup trop dormi. Il allait rentrer en retard et Emilia ne serait pas contente. Encore perturbé, cependant, il vérifia son agenda qui n’avait pas de rendez-vous pour le dernier créneau. Et il manquait quelque chose, il était sûr qu’il manquait quelque chose. Il essaya de se souvenir de ce dont il avait rêvé, sans succès, tout était un terrible brouillard.
Son agenda aussi, d’ailleurs, se floutait étrangement comme s’il allait avoir une crise. En levant la main à son visage brûlant, il se rendit compte qu’il était mouillé. Il pleurait.
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