BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €


 

 a little bit trashed, a little bit wasted

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
a little bit trashed, a little bit wasted
mai 2007 | @piotr shklyarov


La pleine lune a eu lieu il y a quatre jours à peine et comme à chaque fois, le sorcier est out pour deux à trois jours, selon la sévérité de la transformation. More like four, cette fois, alors qu’il est largement passé seize heures, sans que la silhouette ait bougé du lit depuis le début de la journée. Ou à peine, le temps de passer aux toilettes, de s’engloutir une potion de sommeil, de retourner dormir, le corps vissé sur la fonction pilote automatique.
Même Salamanca est levée, c’est dire, laissant un vide froid entre ses draps de coton égyptien sous prétexte d’obligations professionnelles. Ses geignements piteux lui ont attiré quelques caresses supplémentaires, et un retard de plus pour Sal à la galerie de son oncle, mais la brune est malgré tout partie. À quoi bon se forcer à se réveiller, si ce n’est même pas pour partager la compagnie de sa meilleure amie ? Il attendra le soir, lorsque ses forces seront revenues et que la belle le réveillera en lui offrant un café serré, un rail, un baiser.

Plongé profondément dans le sommeil artificiel et lourd causé par la potion avalée plus tôt, Ivan ne réagit pas lorsque la cloche de la porte d’entrée résonne ; ni lorsque celle-ci s’ouvre sur un homme brun, élégamment vêtu, à l’inénarrable attaché-case. Un des rares personnages autorisés à pénétrer dans la demeure de Chelsea, qu’importe les ordres d’Ivan à ce sujet. C’est qu’on ne refuse rien au tsar russe et qu’on le craint bien plus que la loque blonde qui dort toute la journée, depuis quatre damnés jours. « Il dort encore », intime le garde du corps au sorcier, qui avance sans s’arrêter dans la demeure à la décoration outrancière typique des goûts tapageurs et exagérés des successifs maîtres des lieux. Tout ce qui peut sauver un tant soit peu le cul d’Ivan à cet instant (en supposant que quoi que ce soit peut le sauver) est que pour une fois, la maison n’est pas dans un bordel si terrible. Enfin… disons que c’est propre, au moins, puisque l’employé de ménage est passé la veille, profitant que le maître des lieux soit KO pour ne pas le croiser. Pour le désordre, par contre, il vaut mieux que celui qui s’est invité lui-même ne s’y attarde pas trop, entre le salon qui semble accueillir toute la garde-robe d’Ivan et Sal, et la cuisine qui accumule les preuves de livraisons de restos. Seul le piano à queue trône sur son estrade, intouché et immaculé, jalousement protégé de sorts divers pour que rien ne vienne rayer le précieux bois. Ou même que quelqu’un d’autre ait l’audace de se poser sur son banc verni, les limites magiques tracées et élaborées avec plus de soin que tout ce qu’Ivan entretient à l’égard du reste du monde.

« Je peux aller le réveiller », assure encore Maksim, alors que Piotr poursuit son chemin dans la maison, jusqu’en bas des escaliers qui mènent aux étages supérieures, dont la chambre d’Ivan. « Ou je vous en laisse le plaisir ? » Le sourire qui étire les traits du garde du corps n’a rien d’innocent. Tout de vicieux.
Revenir en haut Aller en bas
Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
Date d'inscription : 01/08/2020
Messages : 231
Crédit : exe (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). alicia ostriker & mary oliver (quotes).
Âge : quarante-sept ans (13/07).
Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
tw: homophobic slur

Piotr compte bien faire bonne impression pour son premier acte de présence au "Syndicat" et même si les festivités ne commencent que dans une heure, il n'apprécie pas trop le retard de dix minutes que le jeune star est déjà en train de prendre. Il est doté d'une patience rare, surtout pour un homme de sa trempe, mais il reconnait vite un retard d'une absence - surtout venant d'un Lebedev, Ivan Sr ayant bien des qualités mais pas celle de la ponctualité. Pas le temps de tergiverser et de laisser durer le supplice pour asséner au gamin une bonne leçon une fois qu'il pointera le bout de son nez; Piotr transplane sans attendre, direction la fastueuse maison où le petit tsar a pris résidence et où il a dîné une fois (pas deux) peu après son arrivée.
Au moins, l'endroit est décoré avec goût, trouve-t-il, même si c'est toujours aussi désagréable de mettre les chaussures dans le bordel des autres - surtout quand lesdites chaussures ont été cirées ce matin-même.

"C'est quand même pas possible de vivre comme ça... - Je peux aller le réveiller. » Occupé à rouspéter en donnant un coup de pied dans un ramassis de fringues, Piotr finit par soupirer et par se tourner vers l'armoire à glace qui sert de garde du corps à Ivan Ivanovitch. « Ou je vous en laisse le plaisir ? » Bon, au moins, Piotr est content de savoir que tous ces bouffons ne sont pas en train de se pâmer face au petit prince. "Je vais y aller, va préparer du café et un rail de coke." Une pause. "Ou deux."

Piotr contourne soigneusement tous les obstacles sur son chemin pour arriver jusqu'à la porte de la chambre d'Ivan, désignée par le garde du corps. Il soupire profondément, se passe une main sur le visage. C'est pas Mikhail ou son futur fils (quand Feodora cèdera enfin) qui filera comme ça, ça, c'est sûr.
Sa main retombe, il l'observe pendant un instant, caresse rapidement sa chevalière avant de soupirer et d'attraper sa baguette. La porte est ouverte d'un sortilège explosif et Piotr voit une silhouette tressauter dans un énorme lit, enseveli sous une montagne de couvertures. "BONJOUR P'TIT CON!" La baguette vire dans sa main et la silhouette du gamin, aussitôt, se retrouve collée au plafond; et puis la gravité retrouve ses droits, et il atterrit de nouveau sur le matelas dans un bruit sourd. Piotr s'avance à grands pas et saute sur le bord du lit pour donner un coup de pied dans les côtes du jeune homme. "BONJOUR!" répète-t-il, fort. "Bah alors, tu dors? Espèce de petit fils de pute." Nouveau coup de pied, puis un autre sort pour le faire tomber parterre, sautant à terre avec ses pieds de part et d'autre d'Ivan. Mais il se nourrit pas, ou quoi? "Sais-tu quel jour on est, aujourd'hui, Ivan Ivanovitch? Regarde-moi quand je te parle." Il pose un genou à terre et se penche, posant son attaché-case à proximité et attrapant une poignée de cheveux blonds dans une main pour le forcer à le regarder. "Peux-tu deviner combien de temps tu m'as fait attendre? Connais-tu la valeur de mes honoraires, tsarevitch?" Il le relâche durement, s'époussète les mains comme si il s'était sali dans la crinière du gamin, reprend sa mallette. Il a été trop gentil avec lui, trop souriant, trop paternaliste peut-être. Le regard qu'il pose sur Ivan, loin de la curiosité intéressée habituelle, ou l'amusement manifeste, est dur. "C'est du beau, tout ça. T'as fait la fête hier et tu crois que tu peux te désister de toutes tes responsabilités comme une tapette, comme ça? Allez, lève-toi avant que je m'énerve. On y va."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
Le bruit d’explosion le fait sursauter, mais avant que sa main puisse se rendre à sa baguette, en réflexe instinctif plus qu’en réelle réflexion, Ivan se retrouve littéralement soulevé de son lit. Son dos frappe durement le plafond, puis sa face pas moins durement le matelas de première qualité, dans un manège qui lui coupe le souffle, le tout sur fond d’une voix masculine qui gueule et se rapproche furieusement. Le Russe essaie de s’extirper des couvertures, de fuir à l’opposé de Piotr, mais celui-ci est plus rapide (et surtout environ 400% pas en sur-sur-sur-lendemain de pleine lune) et l’expédie au sol à coups de pied et de sorts. « Sais-tu quel jour on est, aujourd'hui, Ivan Ivanovitch? Regarde-moi quand je te parle. » Un grognement de douleur s’échappe de ses dents serrée lorsque son parrain l’attrape par sa crinière en bataille, fixant son regard vert et vaseux dans ses iris bleu glacier, où la haine ne fait pas que couver, mais carrément éclore. « Peux-tu deviner combien de temps tu m'as fait attendre? Connais-tu la valeur de mes honoraires, tsarevitch? Rien à f… »

Il se mord presque la langue lorsque l’autre le lâche, sa tête cognant contre le plancher de bois verni. Les insultes ne lui font rien vraiment, alors qu’il a été élevé à les encaisser autant qu’à les dire, ponctuant ses phrases de jurons homophobes et racistes sans distinction. Ce qui l’énerve, c’est que Piotr soit chez lui, dans sa chambre, à lui faire la leçon.

Le genou remonte brusquement et s’écrase direct dans les couilles de Piotr, pliant en deux l’homme d’affaires sous la force du coup bien placé. Un second coup le cueille dans le ventre pour l’écarter d’au-dessus de lui, l’expédie au sol dans un bruit mat. « MERDE ! », qu’il gueule de sa voix enrouée, gratifiant son parrain d’un dernier coup pour la forme avant de se relever aussi vivement qu’un diable dans une boîte, attrapant sa baguette sur la table de chevet pour parer une potentielle contre-contre-attaque. C’est que l’homme est vicieux et que les scrupules ne sont pas ce qui le bercent, alors il vaut mieux se méfier. « Putain, mais ça va pas, une main sur son nez pour vérifier qu’il n’est pas cassé (son beau visage, merde), l’autre qui fourrage vaguement dans ses cheveux comme pour en secouer la poigne mauvaise de son parrain (d’où il le touche, sérieux), t’es complètement cinglé. » Le coeur se débat dans sa poitrine, du réveil violent qui laisse ses flancs et son scalp douloureux. Putain de merde.

Sur un fauteuil de sa chambre, il attrape le peignoir en soie assorti à son pantalon de pyjama, le passe sur ses épaules sans le refermer, sans quitter Piotr du regard. Il peut pas croire qu’il a échangé un réveil de rêve avec Sal contre ça. Le pas de son garde du corps, il l’entend arriver bien avant que l’homme soit derrière lui, mais il se retient de se retourner avant que ce soit crédible qu’il l’ait entendu. Dans sa main, une tasse de café dont s’échappe une vapeur blanche qui fleure bon le scotch (et le fait que Maks se sent quand même un peu coupable d’avoir désobéi, même si fondamentalement satisfait). « Maksim, j’avais dit de pas le laisser entrer. Le tsar… Je l’emmerde, le tsar », gronde le blond en arrachant la tasse de café corsé des mains du garde du corps, pour en prendre une gorgée brûlante qui lui arrache les papilles et la langue, jusqu’à l’oesophage. Ça ne va pas aider le mal de tête carabiné qu’il va se coltiner aujourd’hui, alors qu’il n’a pas pu compléter son beauty sleep de 80 putain d’heures, mais s’il veut fonctionner un tant soit peu, autant s’enquiller ce qu’il peut de caféine. De coke, aussi, mais il suppute que le garde du corps a tout préparé à ce sujet à l’étage au-dessous, histoire de le motiver (forcer) à s’habiller. Habile.

« Y’a pas de “on” y va, Piotr, lance Ivan au Russe par-dessus son épaule, alors qu’il sort de la chambre pour se diriger au premier étage, le pas lourd et lent dans l’escalier, comme si on l’envoyait à l’abattoir et non pas faire son job. Je t’ai pas invité à m’accompagner. » Il l’a peut-être fait, en fait, pour se débarrasser de lui, une fois, pour le faire taire d’une quelconque promesse fantôme, et comme chaque fois, Ivan aurait mieux fait de surveiller sa langue au lieu de dire une connerie.
Revenir en haut Aller en bas
Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
Date d'inscription : 01/08/2020
Messages : 231
Crédit : exe (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). alicia ostriker & mary oliver (quotes).
Âge : quarante-sept ans (13/07).
Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
La mallette s'échappe de la poigne pourtant ferme de Piotr quand le gamin lui envoie un coup dans les billes; il s'étrangle en se pliant en deux, et l'épaule de Piotr fait rencontre avec le plancher dans un bruit sourd. La douleur irradiant de son entrejambe le fait un peu couiner, d'autant plus quand le petit con lui assène un autre coup en se relevant. Bien trop occupé à se masser ses bijoux de famille - Piotr ne peut pas s'empêcher de se dire que Feodora serait ravie d'apprendre qu'il est devenu stérile après un coup aux burnes -, il pense à peine à déjà contre-attaquer, se roulant sur lui-même pour jeter sur Ivan un regard où brille un rare éclat de colère.
Piotr convoque dans son esprit le visage d'Ivan Sr et il se demande comment il pourrait lui expliquer la mort tragique, mais nécessaire, de son fils.

Piotr se relève lentement, sans quitter le gamin du regard - déjà Ivan se détourne et, avec un léger grognement, son parrain se relève après avoir ramassé baguette et mallette. Il ne parle pas, se contentant de l'observer attraper un peignoir, continuant de faire quelques calculs dans sa tête. Il est le troisième-né, il en a deux en remplacement et de ce que Piotr en sait, il a sous les yeux le pire de la portée. Il pense aussi à Dieu, et au fait de tuer son propre filleul, et met vite ces considérations sur le côté.
Piotr reste immobile et crispé quelques instants de plus avant de se détendre tout d'un coup et de sourire en secouant la tête. "Pas mal," commente-t-il, tant pour lui-même que pour le prince. Peut-être que le gamin n'est pas complètement la fiotte inutile qu'il pensait et peut-être qu'il peut lui laisser le bénéfice du doute. La baguette se glisse dans la main qui tient la mallette et Piotr passe une main sur ses cheveux gominés pour les remettre en place avant de s'essuyer le bout des mains sur son pantalon de costume.

Il regarde l'armoire à glace réapparaître avec un café corsé et Ivan s'en emparer. Il attend que le prince prenne une gorgée et lui adresse la parole, lui emboîtant le pas (avec une grimace terrible) à une distance précautionneuse. « Y’a pas de “on” y va, Piotr. » Un soupir. Tout dans les muscles, rien dans la tête. « Je t’ai pas invité à m’accompagner. » Piotr et Maksim échangent un regard. Piotr lui adresse un sourire désolé; Maksim hoche la tête.
Piotr jette un regard à la silhouette d'Ivan devant lui. Il est jeune, Piotr imagine qu'il est beau, il a tout pour lui. Lui qui a dû se hisser à là où il est aujourd'hui ressent un mélange d'envie et de mépris envers la situation d'Ivan Ivanovitch, et se fait la réflexion qu'il ne sera jamais sa propre personne.

"Je crains que tu te méprennes, Ivan," soupire-t-il en continuant de le suivre. "Tu as peut-être l'impression que tout ceci t'appartient. En réalité, tout ceci appartient à ton père parce que toi, tu n'es rien. Et si je suis ici, ce n'est pas par égard pour toi, mais pour lui." Il secoue la tête et sa baguette, en même temps. La tasse de café va s'exploser contre un mur lourdement décoré, et cette fois Ivan se retrouve la tête à l'envers, pendu par le pied au plafond; sa baguette, elle aussi, est éjectée tout aussi vite et se retrouve dans la main libre de Piotr qui a posé sa mallette à l'instant. "Tu m'impressionnes," admet-t-il en se rapprochant de lui, avant de signer un rapide Silencio dans les airs pour s'épargner les insultes et autres réflexions stupides du gamin, si jamais il se sent bavard. "Regarde-toi. Tu as tout pour toi et tu n'en fais rien." Il secoue la tête. "Je vais t'expliquer comment on va procéder. Maksim va te refaire un café, tu vas le boire sans te plaindre, te faire un ou deux rails, et andale! Nous irons au Syndicat et tu me montreras le pétrin dans lequel tu t'es mis ces derniers mois." Il arque les sourcils. "J'espère que tu n'ignores pas que tes hommes ont rapporté chacun de tes échecs et chacune de tes décisions stupides à ton père. Je suis là pour t'aider, que tu le veuilles ou non, et je serai véritablement désolé d'avoir à dire à ton cher père que son fils est un incapable qui ferait mieux d'être ramené à Moscou. Et alors là, crois moi, adios la coke et les putes, il te mettra au boulot." Il lui sourit et lève sa baguette en direction de son joli visage. "Je t'aide, je rends ton père heureux, tu restes tranquille sur ton trône de pacotille. Qu'en penses-tu?" Il appuie le bout de sa baguette sur ses lèvres et fait disparaître le sortilège de silence. "Attention," l'arrête-t-il quand le jeune prince ouvre la bouche. "Il n'y a qu'une seule bonne réponse. Ma patience a beau être aussi solide que mes couilles, elle a tout de même une fin."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
TW : racisme

Il savait qu’il n’aurait pas dû le lâcher du regard. Il savait, il savait, il l’a quand même fait, et le voilà bien arrangé.
C’est pour des trucs pareils que Valeri lui répète qu’il est un chasseur à chier (et encore, s’il savait) : sa tendance à crier victoire trop vite lui joue des sales tours.

La tête en bas, les pans de son peignoir en soie lui retombant en pleine gueule, désarmé et muet, Ivan peut seulement accumuler la colère et la rancoeur contre l’homme que son père a pensé bon de nommer son parrain. Si ses joues ne devenaient pas déjà rouges du sang accumulé dans son visage, elles le seraient de l’humiliation que le Russe lui colle en le réprimandant comme un gamin. Il n’est peut-être pas le tsar à la tête de toutes les branches de la Bratva, mais il n’en reste pas moins un tsar. Et son père lui fait confiance. Sinon, il ne l’aurait pas envoyé ici ; et il sait très bien que Piotr n’est pas ici pour lui. Venir le faire chier en prétendant que c’est au nom d’Ivan Sr, c’est tout juste un bonus, dans la vie de ce chien increvable de Shklyarov. La seule chose dont il pourrait être reconnaissant est qu'il ne lui foute pas cette honte devant tout le reste du Syndicat, ou juste de la Bratva (sauf Maksim, mais celui-là sait à quoi s'en tenir). Pourrait, s'il n'avait pas seulement envie de lui cracher à la gueule. Ses bras croisés sur son torse, les poings serrés à en avoir mal. « Attention, la bouche refermée, la méfiance encore jusqu’aux yeux, Il n'y a qu'une seule bonne réponse. Ma patience a beau être aussi solide que mes couilles, elle a tout de même une fin. Tu me laisses m’habiller, ou le Syndicat a besoin de voir mon cul ? », qu’il grince entre ses dents blanches. La réponse n’est peut-être pas exactement celle qu’attendait Piotr, mais elle semble être dans la bonne ligne de pensée, puisque le sortilège cesse et que le sorcier s’écrase au sol. Son visage protégé de justesse pour éviter le fameux nez cassé craint un peu plus tôt. Ça fait beaucoup d’action, à peine réveillé, et Ivan s’autorise à rester quelques secondes étendu avant de se relever. De récupérer sa baguette, tendue par Piotr, et de résister à l’envie de la lui enfouir dans la narine jusqu’à venir chatouiller le neurone bavard qui y règne en maître.

Dans la cuisine, Maksim s’occupe du second café, qu’il espère encore plus fort en scotch. Limite, juste lui faire réchauffer le scotch devrait suffire. Le garde du corps n’est pas payé pour faire nounou et barista, mais a bien compris que la partie autres tâches connexes de sa description de boulot était très variable, selon l’humeur d’Ivan père et d’Ivan fils. Sur le comptoir, un miroir à main ouvragé repose, deux rails de coke nettement tracés sur sa surface réfléchissante, un billet de 2000 roubles russes étroitement roulé juste à côté. Les lignes blanches sont rapidement aspirées, respirées, les deux narines successivement mises à contribution pour ce petit-déjeuner du champion. Café-coke : explosion du cerveau garantie. Le blond se pince le nez, refusant d’éternuer et de gaspiller serait-ce un grain de la précieuse poudre blanche, au prix que ça coûte de consommer ce machin ici, alors que le pays a eu la bonne idée d’interdire la consommation de drogues. Bon pour la Bratva ; mauvais pour son cul imprudent. Lorsqu’il est sûr et certain de ne pas renvoyer la cocaïne d’où il n’a sniffée, son vague arrière-goût amer engourdissant agréablement sa gorge, il va marcher dans le walk-in qui leur sert aussi de salon. Faudrait qu’ils pensent à ranger un peu. Demain.

« Tu vas détester ça », prévient-il à l’attention de son parrain, alors qu’il pige dans ses vêtements un tracksuit blanc intégral. La couleur ne fait pas honneur à son teint blafard de l’hiver anglais et des pleines lunes exténuantes, mais ça a justement l’intérêt de détourner l’attention dudit teint. Un sortilège de Glamour et il sera bien plus frais - et si possible, une petite excursion d’une semaine ou deux au Portugal, cet été. Même s’il pressent déjà la missive laconique et pleine de sous-entendus chiants que le paternel ne manquera pas de lui faire parvenir, sur fond de les vacances, les absences, gnagnagna. « Ils ne prennent pas de coke pendant les réunions, un monticule de vêtements viré pour pêcher une paire de baskets aussi blancs que le tracksuit, et y’a plein de… y’a une invasion de Chinetoques, déjà, qui parlent une langue dont il n’y a rien à comprendre et le regardent toujours avec leurs petits yeux de rats, et dans un autre gang, des Vélanes. » Ça, ça lui tire un bruit de dégoût, alors qu’il attrape chaussettes et boxers d’une dernière pile, entre deux robes de satin de Sal. Il a pensé que c’était une blague, d’abord, une autre sorte d’initiation ; une façon de lui proposer une chasse, sinon, ou de lui souhaiter la bienvenue. Même pas. Putain, il en dégueulerait, s’il n’avait pas peur de tacher ses fringues.

Le choix de vêtements du jour calé sous un bras, il manquera que les bijoux à ajouter ensuite, il veut se diriger vers la salle de bain à l'étage, mais s’arrête dans son geste vers l'escalier. « Je peux aller pisser seul ou t’as envie de me tenir la bite, en plus de celle de mon père ? » Prendre une douche rapide, aussi, parce que passer quatre jours au lit, ça ne vous laisse pas avec le fumet le plus appétissant du monde. Ses draps en sont presque à gagner conscience et à remercier Piotr de son intervention, sans parler du nez délicat de sa compagne de débauche perpétuelle.
Revenir en haut Aller en bas
Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
Date d'inscription : 01/08/2020
Messages : 231
Crédit : exe (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). alicia ostriker & mary oliver (quotes).
Âge : quarante-sept ans (13/07).
Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
tw: racisme

« Tu me laisses m’habiller, ou le Syndicat a besoin de voir mon cul ? » Piotr offre un sourire plein de dents au petit insolent, avant de dissiper le sortilège et de le laisser atterrir à ses pieds. "Good boy," commente-t-il, en anglais, avant d'aller récupérer sa mallette et, en humant légèrement une chanson entraînante sous sa respiration, il tend à Ivan sa baguette et lui adresse un petit clin d'oeil.
Ils se rendent tous les trois dans la cuisine et Piotr est tenté de se faire lui-même un café, mais se rappelle qu'il ne fait ni confiance à Ivan ni à Maksim, peu importe les liens forts les unissant à la Bratva et à Ivan senior. Lors du dîner qu'il a mangé du bout des lèvres avec Ivan et sa copine, il a redoublé de sortilèges pour s'assurer de ne pas se faire empoisonner - une mauvaise habitude chez lui.

Il regarde le petit prince se faire ses rails et s'emparer de sa nouvelle tasse préparée par son garde du corps, avant de le suivre jusque dans le salon. « Tu vas détester ça. » Piotr pense qu'il parle de l'état de la pièce, ou même des vêtements qu'il est en train d'enfiler, et grimace légèrement. « Ils ne prennent pas de coke pendant les réunions et y’a plein de… y’a une invasion de Chinetoques, déjà, qui parlent une langue dont il n’y a rien à comprendre et le regardent toujours avec leurs petits yeux de rats, et dans un autre gang, des Vélanes. » Le grimace de Piotr s'approfondit. "Un gang de Vélanes." On aura tout entendu. C'est effectivement bien loin de l'image qu'il se faisait de ce "Syndicat" qu'il imaginait, naïvement peut-être, à l'image des rencontres de l'élite moscovite. Il regarde Ivan d'un air incertain, s'attendant à le voir se fendre d'un sourire et lui dire que, bien entendu, c'est une blague; mais non, le gamin est définitivement sérieux lorsqu'il se tourne vers lui, vêtu comme un bouffon des pieds à la tête - on ne leur apprend plus rien, à ces jeunes... « Je peux aller pisser seul ou t’as envie de me tenir la bite, en plus de celle de mon père ? » Piotr lui adresse un grand sourire: "si tu penses y arriver sans en mettre partout, vas-y. Mais n'hésite pas à m'appeller au besoin."

Il soupire un peu une fois qu'Ivan a quitté la pièce, suivi par son regard pesant et pensif. Piotr jette un regard rapide à la pièce et ne trouvant aucun surface acceptable, finit par retourner en cuisine s'asseoir à la petite table qui s'y trouve. "Je vous sers un truc? - Non, ça ira, Maksim, merci. Nous allons attendre le petit tsar puis nous nous rendrons au rendez-vous." Piotr consulte sa montre - clinquante et énorme sur son poignet - et pousse un autre petit soupir en remarquant leur retard. "Il a parlé d'un... gang de Vélanes?" Maksim grimace, mal à l'aise lui aussi à cette idée. "Il n'y a pas que des Vélanes dedans mais l'une d'elles se rend aux rendez-vous du Syndicat, oui... - Intéressant." Piotr essaye de ne pas montrer trop de sa consternation. Il aimerait bien continuer à interroger le garde du corps - il lui semble un peu plus dégourdi qu'Ivan - mais se ravise en constatant sa gêne et en le regardant se détourner pour se faire un café lui-même.

Piotr attend patiemment le retour du petit prince qui, avec un coup de peigne et une douche, a vaguement repris forme humaine - il lui semble tout de même toujours bien pâle et fatigué, le gamin. "A ton âge, je me remettais tout de même un peu mieux d'une gueule de bois," soupire-t-il en se relevant pour s'approcher de lui, résistant à l'envie de passer ses doigts dans ses cheveux trop longs à son goût. "Avant que nous nous y rendions, j'aimerais que tu me parles des Hands et de le pétrin dans lequel tu nous as fourrés avec eux." Il lui adresse un sourire encourageant. "Et parle moi de tes plans pour le futur de la Bratva, que je sache comment t'aider."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
Son parrain lui fait la grâce de le laisser aller pisser et se doucher et c’est quatre à quatre qu’Ivan se rend à l’étage afin de se ruer dans la douche, abandonnant son pyjama et son peignoir devant la porte. Insonorisant aussi la salle de bain, dès l’instant où il y entre, afin de pouvoir hurler tout son saoul et abîmer Piotr d’insultes fleuries en toute quiétude. L’eau chaude dénoue les muscles et le savon, le shampooing, redonnent au prince du crime une allure un tant soit peu vivante. Sans parler d’une odeur fraîche qu’il ne manquera pas d’enterrer sous son eau de Cologne habituelle, qu’importe que ça irrite tous ses sens lupins. Tant mieux, même, si ça peut les irriter, les annuler, les endormir.

Face au miroir embué, sa silhouette longiligne se dessine, et dans la nudité, il peut pleinement voir les longues cicatrices d’argent qui lacèrent ses deux cuisses jusqu’aux genoux, dos et face, la morsure cruelle qui pare le quadricep droit. Voir aussi la pâleur de sa peau rehaussée par les tatouages noirs qui y tranchent, les cernes bleuâtres qui règnent sur son visage épuisé, la sécheresse de sa tignasse blonde, la minceur qui menace de se faire maigreur alors que les muscles élancés du gangster tiennent à certains endroits que sur les os. Les transformations sont difficiles, pour un loup solitaire, et la rémission au moins aussi exigeante ; et son appétit, coupé par l’alcool, les drogues, les clopes, rue et rage pour que l’homme nourrisse le loup. Ou, tout simplement, nourrisse au moins l’homme.
Ivan dévisage son reflet, ce corps qu’il ne reconnaît plus tout à fait, puis les yeux bleus se détournent et l’esprit se concentre sur les tâches à venir. La main court sur sa mâchoire, évalue que le duvet châtain qui pique ses doigts convient pour l’activité du jour. Les vêtements, le parfum, les bagues, la montre (aussi clinquante que celle du Shklyarov) et le pendentif récupérés dans sa chambre, dès le moment où il sort de la salle de bain. Plus réveillé, pas seulement grâce à la coke (mais quand même, un peu) ; pas de meilleure humeur, alors qu’il a seulement envie de retourner se coucher.

À la cuisine, Piotr est encore malheureusement présent. Dire qu’il avait espoir que le bordel le chasse d’ici : toujours là pour le décevoir. « A ton âge, je me remettais tout de même un peu mieux d'une gueule de bois. Les dinosaures faisaient pas de la came aussi bonne », qu’il commente laconiquement, s’esquivant de son aîné pour aller prendre le second café diligemment préparé et gardé chaud par Maksim. Encore plus chargé en scotch, comme prévu, une caresse dans sa gorge engourdie par la coke. Pas un remerciement pour le garde du corps, à peine une oeillade vaguement reconnaissante pour celui qui est son soutien le plus précieux depuis novembre 2006, après Sal. Bien après Salamanca. « Avant que nous nous y rendions, j'aimerais que tu me parles des Hands et de le pétrin dans lequel tu nous as fourrés avec eux. (et encore ce sourire qui donne envie de casser ces belles dents blanches) Et parle moi de tes plans pour le futur de la Bratva, que je sache comment t'aider. » Toute cette bienveillance, factice ou réelle, ça le débecte autant que ça… putain, pas que le rassure, quand même pas. Le patronnage de Piotr est humiliant, au mieux, et Ivan considère ne pas avoir besoin de sa figure de vautour tournant au-dessus de sa carcasse pas même morte, mais il faut bien reconnaître que côté affaires foireuses, le Russe en a vu plus que l’homme moyen. Il est même prêt à parier que tous ces pédants des Black Hands, qui aiment à souligner qu’ils sont à la base de la création du Syndicat, n’arrivent absolument pas à la cheville de son parrain, côté magouilles.

Ivan s’appuie contre le comptoir, les deux mains nouées autour de la tasse pour en récupérer la chaleur. La voix toujours un peu rauque du réveil, puis de ses hurlements secrets dans le silence magique de la salle de bain, il accepte de répondre au moins à la première partie de sa demande : « On leur faisait des tarifs à pleurer pour les armes et Dmitri les avait encore plus baissés, avec le décret… tu sais, celui sur les objets moldus. L’homme est apparemment diplomate, maintenant : il doit bien être au courant d’une loi ou deux. Serait-ce pour les contourner. Serait-ce pour savoir lesquelles respecter en société et donner le change. On les donnait presque et j’ai pas vu une putain d’arme modifié nous revenir dans les mains non plus. J’ai suspendu le deal le temps qu’on revoit nos tarifs et nos offres. » Ça n’avait pas plû au Fist, oh non, ni à sa petite troupe de Middle Fingers hébétés. Pas à son propre numéro deux, non plus, avant qu’il lui transmette clairement le message qu’il n’était pas le chef. Une gorgée de café, un haussement des épaules, un reniflement de mépris pour le gang. « Ils sont moins chiants que les autres. Ils ressemblent à la Bratva, mais en… Anglais. »
Revenir en haut Aller en bas
Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
Date d'inscription : 01/08/2020
Messages : 231
Crédit : exe (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). alicia ostriker & mary oliver (quotes).
Âge : quarante-sept ans (13/07).
Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
Ivan se recule un peu, s'appuyant contre le comptoir derrière lui, et le sourire Piotr s'aiguise alors que lui-même fait un pas en arrière, le considérant toujours de son regard clair et amusé, portant son attaché-case devant lui pour le tenir à deux mains. Il se demande bien ce qu'il se passe dans la tête d'Ivan parce que, clairement, des choses s'y passent - mais quoi? Et comment? Dans quel monde le petit prince a-t-il cru bon de froisser les Hands et de détruire leur partenariat vieux de longues années? Piotr n'a pas envie de penser que son filleul est un imbécile fini, même si cette possbilité l'a effleuré à plusieurs reprises déjà. « On leur faisait des tarifs à pleurer pour les armes et Dmitri les avait encore plus baissés, avec le décret… tu sais, celui sur les objets moldus. » Piotr arque un sourcil, penche la tête sur le côté avant de la hocher lentement. Il ne comprend véritablement pas toute cette politique anti-moldue du Lord, qui va à l'encontre même du bon sens d'après lui. Il semble évident à Piotr que bientôt, les deux mondes se mélangeront (et il compte bien être le premier en lice pour breveter tout ce qui peut l'être quand ça arrivera). La Russie a déjà commencé dans cette voie depuis des années, seulement arrêtée par le Secret Magique International. Mais une fois que celui-ci aura sauté...

Peu importe. Au moins, les Hands aussi semblent se rendre compte des temps qui changent - un bon pont pour eux. « On les donnait presque et j’ai pas vu une putain d’arme modifié nous revenir dans les mains non plus. J’ai suspendu le deal le temps qu’on revoit nos tarifs et nos offres. - Hm..." Une main de Piotr se détache de la poignée de sa mallette pour se lever et venir caresser sa mâchoire. « Ils sont moins chiants que les autres. Ils ressemblent à la Bratva, mais en… Anglais. » Une grimace vient tordre son visage. La Bratva à la sauce britannique, non merci: si il y a quelque chose que Piotr n'aime pas chez les anglais, c'est bien leur manière de ne pas dire ce qu'ils pensent et de garder bien trop de leurs pensées pour eux. Au moins, à Moscou, on sait généralement qui veut quoi. "Je vois." Il pondère un instant, ses yeux dans le vide, avant de les reposer de nouveau sur Ivan. "Vieille école, hein? Nous allons nous excuser platement et renégocier un nouveau deal, qui sera encore moins avantageux que le précédent. Tu as fait une erreur, Ivan," dit-il d'un ton étonnament conciliant. "Si ils sont de la même trempe que la Bratva, comme tu l'as dit, cela n'arrange pas nos affaires. Imagine si un petit gang sortant de je ne sais où brisait un deal entre eux et nous sous n'importe quel prétexte? Un petit gang de pacotille sans famille ni racines ici, ayant tout juste eu l'autorisation de s'asseoir à la table où nous siégons depuis des siècles - qu'en penserais-tu? J'entends bien que ce deal n'avait pas avantageux, mais parfois le lien unissant deux partis est bien plus précieux que tout profit." Il doute, néanmoins, qu'un gamin ayant du mal à voir plus loin que le bout de son nez poudreux de coke puisse comprendre cela. "Très bien. Nous allons nous mettre les Hands dans la poche." Il sourit à cette image qu'il trouve plutôt intelligente. "Quoi d'autre? Qu'est-ce que tu veux, tsarevitch?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
D’abord, le Russe semble comprendre son chemin de pensée et la décision qu’il a prise, ce qui fait quand même un peu penser à Ivan qu’il n’a pas complètement chié dans la colle (ce qu’il ne considère pas avoir fait). Quoique le parrain est difficile à lire. Il se demande, lui aussi, ce qu’il peut bien se passer dans sa tête brune, ce qui ne cesse d’y tourner et s’affiche uniquement avec une surface lisse comme celle d’un miroir.

La grimace devrait lui mettre la puce à l’oreille. « Vieille école, hein? Nous allons nous excuser platement et renégocier un nouveau deal, qui sera encore moins avantageux que le précédent. Tu as fait une erreur, Ivan. Hein ? », qu’il croasse sans comprendre, alors qu’il s’attendait plutôt à quelque chose comme bien joué Ivan, tu as bien débusqué ces vautours d’Anglais, quelque chose dans le genre qui soulignerait son sens de la réflexion (après tout, il n’a pas mis le deal sur hold en arrivant en août, il a attendu quelques mois, ce n’était pas tout à fait un coup de tête).
Se faire reprendre deux fois en l’espace de trente minutes n’est pas spécialement quelque chose d’habituel pour Ivan depuis Koldovstoretz, et ce n’est pas un sentiment qu’il chérit spécialement non plus (ni un souvenir, d’ailleurs). Ses parents ont toujours cruellement manqué d’autorité avec lui ; ses frères ont toujours été des modèles d’emmerdes ; ses camarades de la Bratva, que bons à nourrir son ego et ses impulsions dangereuses. Le tout en pire, depuis qu’il a coiffé sa couronne. Le lycanthrope ne trouve de bon qu’à se mordre la langue avec férocité pour ne pas interrompre Piotr dans son petit exposé, qu’il croit sans doute très intelligent. Même pas pour l’empêcher de qualifier la Bratva, dans son analogie, de petit gang de pacotille (son père ne serait pas très content d’entendre ça).
Au moins, rougir, ça lui redonne des couleurs et un peu plus l’air vivant, hein, seul point bonus. Sans parler de l’alcool dans son café, qu’il goûte à peine, mais qui garde un peu trop le rose honteux sur ses joues pâles.

« Très bien. Nous allons nous mettre les Hands dans la poche. Please, avec les jeux de mots débiles, semble signifier son grognement en toute réponse à ce qu’il a déblatéré. C’est peut-être pour ça qu’il finira un jour par se tirer une balle. Quoi d'autre? Qu'est-ce que tu veux, tsarevitch? »

Impossible de lui dire que tous les plans du monde ont été brusquement mis en danger en novembre 2006. Que le plan le plus important, en ce moment, est à la fois de sauver sa peau de la Bratva et la sauver du Ministère anglais, sans compter de la sauver de potentiellement un Alpha en recherche d’un rejeton adepte des chemises en satin. Qu’il peine à voir plus loin que le bout de chaque pleine lune, que les transformations sont un calvaire, qu’il survit sur la confiance qu’il place en Salamanca et le Serment inviolable passé avec Maksim, qu’il se joue de tous les membres de son gang en tentant de faire comme si rien n’avait changé. Rien du tout.

Ce qu’il veut, c’est survivre.

« Que t’arrête de m’appeler Tsarevich, d’une, qu’il s’exaspère, ses sourcils clairs froncés. Venant des autres, c’est déjà assez chiant ; de l’homme qui porte le surnom de Koschiel (avec lequel il ne l’appellera jamais, autant crever), c’est borderline une déclaration de guerre. Les drogues et l’alcool, de deux. Parce qu’en plus, le prince a un plan, à quelque part dans cette tête blonde qui ne semble fonctionner qu’au chaos. Il a un plan, parce qu’il veut faire ses preuves, parce qu’Ivan Sr a confiance en lui. Est-ce pire qu'il y ait pensé, ou qu'il n'y ait pas pensé ? Tout le pays a été mis à l’eau. Y’a de quoi faire rentrer des vrais trucs. Moldus et sorciers. Et de les faire rentrer partout, vu que tout le monde en a marre. » Ils en font déjà, mais à son sens, dans un pays en presque prohibition, c’est le temps de mettre la gomme, de revendre des trucs à tous les gangs qui possèdent des clubs, des casinos, des bars de strip tease, name it, de dépasser l’engouement pour l’opium Wang et le Spitfire Warlock, de faire rentrer tout ce qui vient de la mère patrie pour remplacer les distilleries qui ont fait faillite et les stocks toujours descendants d’alcool des autres gangs. « J'pensais aussi à la techno moldue. Ce qui est mêlé à la magie. » Avoir les pieds dans les deux mondes doit bien servir, non ? Et ça, c'est avancé presqu'avec... prudence. Parce qu'il ne sait pas ce que son parrain va en penser (et qu'à quelque part, sous l'épaisse couche de mauvaise foi, peut-être, p e u t-ê t r e, tient-il son opinion en estime)(ugh).
Ivan boit ce qui reste de café brûlant, en sent à peine la chaleur dans son gosier et sur sa langue malmenée par ses dents, soudainement impatient de sortir de sa maison pour se retrouver dans un endroit où le Shklyarov ne pourra pas le faire chier. Ou moins, juste moins, vu que son existence même le fait chier. « On y va, là, t’as fini avec tes questions ? »
Revenir en haut Aller en bas
Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
Date d'inscription : 01/08/2020
Messages : 231
Crédit : exe (av). tumblr (gifs). poupoune (crackship). alicia ostriker & mary oliver (quotes).
Âge : quarante-sept ans (13/07).
Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
Voir les joues d'Ivan se colorer d'un rouge furieux réconforte Piotr dans l'idée qu'il ferait un merveilleux père et que, véritablement, Feodora devrait le voir à l'oeuvre et qu'elle s'abandonnerait enfin à lui. Clairement, lui et Ivan n'ont pas été élevés de la même manière - cela aurait fait bien longtemps qu'Anatolyi l'aurait fait taire d'un revers ou pire - et ça se voit. Piotr peut parfaitement parfaitre l'équilibre entre conciliance et sévérité, un peu comme en affaires; il ne manquera pas de caresser Ivan dans le sens du poil au tournant, histoire que son filleul ne lui en veuille pas trop tout de même.
Piotr pense qu'il l'aime bien. Il est convaincu, en tous cas, qu'il aime beaucoup son père, qu'il connait depuis des années, et il est convaincu aussi que, quand on lui a mis un petit Ivan à peine né dans les bras, il a ressenti un semblant d'attachement pour le poupon déjà insupportable et bruyant en train de lui pisser dessus.
Il l'aime bien, d'une manière distante et diffuse, mais il veut le comprendre - au moins pour savoir dans quelle direction le pousser et le mettre sur la bonne voie, pour que son père soit satisfait.

Que veut-il, donc, le petit prince? « Que t’arrête de m’appeler Tsarevich, d’une. » Il ne veut pas mettre son ego de côté, d'une. « Les drogues et l’alcool, de deux. » S'enliser dans sa vie pathétique, de deux. « Y’a de quoi faire rentrer des vrais trucs. Moldus et sorciers. Et de les faire rentrer partout, vu que tout le monde en a marre. » Et, peut-être, faire fonctionner deux neurones, de trois. Piotr penche la tête sur le côté, traduisant son intérêt d'un sourcil arqué. « J'pensais aussi à la techno moldue. Ce qui est mêlé à la magie. » Le ton nonchalant pourrait faire soupirer Piotr, mais il reste impassible, attendant la suite, déçu en comprenant qu'elle ne viendra pas. "Hm," se contente-t-il de commenter. C'est le début de l'embryon d'une idée mais au moins, il imagine que c'est quelque chose - même si c'est légèrement décevant. « On y va, là, t’as fini avec tes questions ? » Piotr lui sourit. "Allons," approuve-t-il simplement. "C'est de bonnes idées que tu as là, Ivan. Avec le climat actuel, répondre à la demande est la meilleure manière de générer un profit fiable et constant, tout en profitant de la situation trouble sans trop se mouiller. Et la technologie moldue est le futur." Il le dit depuis des années, ça, de toutes façons. Il lui offre un sourire, pas aussi grand que les précédents, mais plus chaleureux en apparence. "Je suis impressionné." Son regard s'attarde un instant sur lui avant de se détourner pour chercher Maksim, toujours caché dans un coin de la pièce. "Nous irons à trois? Très bien. J'espère que je suis bien habillé pour l'occasion..." Mais vu l'accoutrement d'Ivan, il n'a pas trop de soucis à se faire.


Dernière édition par Piotr Shklyarov le Ven 25 Sep - 19:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
a little bit trashed, a little bit wasted Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

a little bit trashed, a little bit wasted

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés