BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 flesh and bone (sourire)

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MessageSujet: flesh and bone (sourire)   flesh and bone (sourire) EmptyLun 24 Aoû - 11:55
flesh and bone
« Butter ? » Tu fourrages avec tes mains pleines d’échardes dans un buisson, travaillant le ton de ta voix pour ne pas sembler trop agressif. Visiblement, Butter n’était pas là non plus. Ta dernière « mordue » avait disparu depuis bientôt une heure, et, malgré ton sourire de façade, tu commençais lentement mais sûrement à baliser. C’est que, depuis que sa morsure avait guéri, la petite ne s’était pas faite prier pour se mettre à gambader dans tous les sens, l’essence de dictame traçant comme une petite chaussette en argent autour de sa cheville meurtrie. Elle passait son temps à vous glisser entre les pattes, d’ailleurs, d’où son surnom fort à propos.

« Butter ! » Tu mets un peu moins les formes, cette fois-ci. Parce que là, c’était clairement pas le moment de jouer à cache-cache. La meute (du moins, la partie qui n’était pas engagée de force à la Brigade) était sur le départ. Depuis des années, maintenant, vous restiez nomades, parcourant l’île entière de long en large à bord de caravanes. La plupart du temps, vous exécutiez un bout de voyage avec des moldus, afin d’atténuer l’atmosphère magique (il n’était pas rare qu’une sorcière isolée se fonde dans leur décor pour jouer au diseuse de bonne aventure ; c’est ce que faisait Lydia d’ailleurs), et pour les quelques fois où vous ne débarrassiez pas le plancher à temps, ils faisaient office de garde-manger. Bon, et plus généralement, les gens du voyage étaient de très bonne compagnie, surtout quand vous fricotiez avec les forains.

Ainsi, ta meute était relativement à l’abri, toujours en mouvement. Ce qui n’était apparemment pas au goût de Butter qui n’avait pas arrêté de vous expliquer qu’elle s’était fait des amis dans la forêt avoisinante. Et ce qu’elle avait voulu vous faire comprendre par là, c’est qu’elle ne comptait pas se séparer d’eux.
Une simple lubie enfantine ne t’aurait pas plus étonné que ça. Après tout, les gamins que tu récupérais venait de vivre un véritable traumatisme ; aussi, il fallait bien qu’ils aillent se réfugier quelque part dans leur tête. Le problème, c’est que, si ses amis étaient bien de chair et d'os, c’était soit des centaures, soit des rebelles… Et tu sais pas sur lequel des deux tu préférais qu’elle tombe.

Au détour d’un bosquet, tu débusques un long bâton avec lequel tu continues de passer en revue tous les recoins et les terriers dans lesquels un format miniature pourrait se dissimuler. Quelques jurons s’échappent de ton gosier, trahissant ta nervosité grandissante, et avec elle, la colère qui ronflait constamment derrière ton prétendu sourire affable.
Ton ouïe affinée par la lycanthropie saisit soudain un bruit de pas, léger, attentif. En quelques foulées lourdes, tu te vautres derrière un arbre, la couleur crasseuse de ton manteau permettant de camoufler ton épaisse silhouette dépassant du tronc trop rachitique.

Une odeur de magie, et peut-être même un maigre filet de peur. Lorsque les pas sont proches, tu allonges un pas de côté, très lent, afin de ne pas effrayer Butter. Armé de ton bâton, mais surtout de tes crocs souriants, tu es rodé au discours rassurant, afin de ramener la petite sans avoir à utiliser la force (généralement, ils ne s’en remettaient pas)... « T’es pas Butter… » que tu constates, finement, en découvrant la jeune femme, certes menue, mais plus blonde (et plus propre) que l’intrépide Butter.
Tu lâches aussitôt ton bâton d’une main que tu lèves, paume ouverte, pour signaler que tu n’avais pas de baguette, contrairement à l’inconnue. « Sauf si Butter est une Métamorphomage qui s’ignore… » que tu tentes, douteux, le regard plissé.
En temps normal, tu n’aurais pas fait tant de manières, et aurais attaqué la jeune femme sans hésitation. Le problème c’est qu’avec la chance que tu as, cette inconnue figurait parmi les innombrables copains de la forêt de ta petite fugitive et savait donc où tu pouvais la trouver…
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Susan était à peine rétablie de sa petite rencontre avec Dante, qu'on l'envoyait déjà en mission. Que l'on ne s'y méprenne pas, c'est elle qui l'a demandé. A quoi bon rester ici à ne rien faire ? Depuis l'attaque de la planque qu'elle avait en charge, elle ne cesse de chercher les responsables. Elle a peu d'informations, mais chaque mission est la bienvenue, sait-on jamais qu'elle tombe sur cette fameuse Diana. La chance lui sourira peut-être aujourd'hui, qui sait ? C'est peu probable, parce que la chance n'est pas vraiment de leur côté la majorité du temps, mais rêver un peu n'est pas un crime. C'est accompagnée de deux autres membres du cercle 5, qu'elle transplane en direction d'une forêt perdue quelque part en Angleterre. Ils n'ont pas grand chose à faire, surveiller un peu ce qui se passe, tuer quelques rafleurs s'ils en trouvent, ramener des provisions aussi. Assez banale en soit. Pour couvrir plus de terrain, les trois sorciers décident de se séparer le temps d'une petite heure. S'il y a la moindre chose, ils s'enverront un sms via leurs téléphones, ou ils crieront (au pire).

Les cheveux attachés en une queue de cheval, on pouvait encore bien distinguer le coquard autour de son œil. Il était passé par toutes les couleurs, mais commençait enfin à s'estomper vraiment. Une chance. Les mains dans les poches de son sweat rouge, Susan marche d'un pas lent. Le calme règne, et elle pourrait presque entendre des oiseaux chanter. Cela fut de courte durée, puisqu'elle vit une silhouette féminine passer à toute vitesse non loin d'elle. Son sang ne fait qu'un tour. ─ Attends! Elle dit ça, comme si la gamine allait vraiment s'arrêter. Stupide. Susan se met à courir dans sa direction, mais elle la perd rapidement de vue. Elle ignore qui cela peut être. Elle ne sait pas si elle préfère croiser le chemin de Diana ou sauver quelqu'un et la ramener avec elle au manoir. ─ Fait chier. Un soupir s'extirpe de ses lèvres, alors qu'elle continue à s'aventurer dans la forêt. Elle s'est un peu éloignée de son périmètre et doit faire marche arrière. Susan ne remarque pas la silhouette épaisse et ragoutante qui l'observe au détour d'un bosquet. Le silence, qui s'était de nouveau installé, est interrompu, encore. La sorcière sursaute, lorsque cette chose s'adresse à elle. Il n'est pas du tout la fillette qu'elle a vue tout à l'heure. A en juger par l'odeur, et par son physique, il a surtout l'air d'être son ennemi plutôt que son allié.
Susan fronce son regard, lorsqu'il lève les mains. Il ne semble pas vouloir l'attaquer, mais on ne sait jamais. Sa main tient fermement sa baguette dans la poche de son sweat à capuche. Elle passe en revue le look de l'homme. Son instinct lui dit qu'il n'est pas normal. ─ Non, je ne suis pas cette Butter. Et vous, qui êtes-vous ? Elle se tient à distance raisonnable de l'étranger, juste au cas où. D'un rapide coup d’œil, elle remarque qu'il est seul. Mais il est bien trop énorme pour qu'elle arrive à s'en débarrasser seule. Plus elle le regarde, plus elle a le sentiment qu'il n'est qu'à moitié humain. Elle n'arrive pas à se rappeler, mais il ne lui est pas si inconnu que ça. C'est sur le bout de sa langue.
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flesh and bone
Une fois n’est pas coutume, la jeune femme ne te balance pas de sortilège à la figure, aussitôt qu’elle te voit. Mieux encore, elle n’a pas l’air particulièrement terrifiée à l’idée de se trouver à quelques mètres de Fenrir Greyback. Tu en viens à supposer qu’elle ne t’a pas reconnu. Loin d’en prendre ombrage, tu te demandes si tu n’en profiterais pas pour lui demander de t’aider à retrouver Butter. Ainsi, tu finirais bien par savoir si elle faisait partie ou non des amis secrets de la petite fille.

« Et vous, qui êtes-vous ? » Sans effectuer le moindre mouvement dans sa direction, tu courbes légèrement l’échine, comme si tu ressentais soudain le poids de la fatigue des années. Tu rentres les épaules, tournes légèrement la tête pour lui dissimuler le tatouage marron sur ta joue que l’on pouvait confondre avec de la boue, à cette distance. « Moi ? Je suis le papa inquiet de Butter… » Ton sourire désolé tremble un peu. Du pouce, tu désignes la lisière de la forêt par-dessus ton épaule. « On est une troupe de sorciers forains » Toujours noyer les mensonges dans un bouillon de vérité. « Et Butter a disparu alors qu’on allait partir en tournée… »

Poussant encore plus loin la comédie, tu t'assois brusquement sur une vieille souche d’arbre, accusant une prétendue fatigue à force de courir dans tous les sens à la recherche de ton enfant. Tu soupires, les bras ballants, l’une de tes mains trempant même dans une flaque de boue. « C’est pas possible… On détourne le regard quelques secondes, et ils s’évaporent ! » que tu te plains, levant les yeux vers la cime des arbres. « Surtout en cette sombre période… » Bah quoi, c’est vrai, tu ne faisais plus partie de la bande à Big V, à présent ; tu étais sans aucun doute autant en fuite que cette jeune femme. Pas encore la trentaine, l’ourlet du pantalon boueux et déjà rodée à la traque en plein air, il ne faisait aucun doute qu’elle était une fugitive. Dommage pour les Mangemorts que tu ne sois plus en service.

De ta main sale, tu t’essuies la joue, y écrasant une larme pas encore tombée, et recouvrant ainsi généreusement ta joue marquée du triangle brun des loups. « Je n’ai pas envie que ma petite tombe entre de mauvaises mains… »
Tu sembles enfin réaliser que tu n’étais pas seul. « Mais toi, tu l’aurais peut-être croisé ? » Une lueur scintille dans ton oeil gris. « Une petite fille pas plus haute que ça, » Tu te relèves avec difficulté, afin d’estimer la taille de la gamine, ta main s’élevant jusqu’en haut de ta cuisse « les cheveux bruns, sur les épaules, et des mèches blanches, sur le côté » dus, cela va sans dire, au choc qu’elle a subi lorsque tu l’as mordue. « On irait plus vite, si on la cherchait à deux, tu crois pas ? »
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Elle n'arrête pas de froncer son regard, incapable de remettre un nom sur le vieillard face à elle. Il a l'air familier pourtant, comme si elle l'avait déjà vu quelque part, mais où ? Elle n'avait pas encore la réponse à cette question. Tant, qu'elle ne s'en rappelle pas, elle restera méfiante. Susan a appris, au fil des années, qu'il ne fallait pas faire confiance facilement, et encore moins à un inconnu rencontré dans les bois. L'histoire a des faux airs de conte pour enfants, qui tourne mal. Sa baguette jamais loin, elle garde une distance correcte et demande naturellement qui il est. Elle se doute bien, qu'il ne dira peut-être pas la vérité, mais elle jugera peut-être bon de soit l'aider, soit l'envoyer six pieds sous terre. L'homme semble être plus vieux qu'elle ne le pensait. Son corps en a certainement vu. Elle se demande même s'il ne serait pas, lui aussi, un fugitif abîmé par les années passées à fuir et à sauver sa propre peau. Si seulement elle savait.
L'homme commence alors un discours sur sa fille perdue. Il a l'air véritablement peiné de l'avoir égarée. Elle tique néanmoins sur son histoire de forains. Elle n'a jamais entendu parler de forains dans le monde magique, cela voudrait peut-être dire qu'il est un moldu, mais elle n'y croit pas vraiment. Il y a une certaine aura magique qui émane de lui. Elle ne saurait pas dire comment elle sent ça, c'est juste un pressentiment. En tout cas, il semble très convaincant. Elle en vient même à avoir de l'empathie pour lui. Si seulement elle savait.

Le vieillard parle de période sombre, il n'est donc finalement pas un moldu. Son intuition était bonne, mais elle continue de ne pas vraiment comprendre quelle vie il peut bien mener, surtout dans un coin aussi reculé, où il n'y a pas vraiment de villes pouvant servir à des forains. Susan sait très bien de quelle gamine il parle, elle l'a vue tout à l'heure, courant, et elle n'avait pas l'air de se sentir très bien. Si l'enfant cherchait vraiment son père, elle se serait arrêtée quand la blonde l'avait interpellée. Cette histoire lui paraît bien louche, et tout lui crie de faire marche arrière, et de transplaner le plus loin possible, mais elle reste, évidemment. Susan a un mouvement de recul, lorsqu'il se lève. Il la toise facilement, et il pourrait la balayer d'un revers de la main, même s'il semble âgé et mal en point, toujours se méfier de l'eau qui dort. Si seulement elle savait.
─ Butter, c'est ça hein ? Je crois bien avoir vu une gamine courir un peu plus loin, mais elle ne semblait pas à la recherche d'un membre de sa famille, si vous voulez mon avis. Elle se doute bien, qu'il n'en avait rien à faire de l'opinion d'une gamine d'à peine trente ans. ─ Je n'ai pas trouvé ce qui m'intéressait, alors je suppose que je peux vous aider un peu. Je veux juste voir votre avant-bras d'abord. Toujours à plusieurs mètres de lui, elle préfère être certaine qu'il ne soit pas l'un des leurs. Il pourrait être un métamorphomage, mais la probabilité est mince. Et s'il est sur la défense, elle sera fixée.
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MessageSujet: Re: flesh and bone (sourire)   flesh and bone (sourire) EmptyDim 27 Sep - 14:24
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Ton échine se redresse, ton regard s’affûte aussitôt que la jeune femme affirme avoir vu une enfant gambader dans le coin. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de Butter, ça ne courait pas les rues, ce genre de rencontre dans les bois. Ta respiration s’accélère et tu renifles l’air, à la recherche de la moindre effluve susceptible de te mener à ta fille. Tu te ravises un peu brusquement, en te rappelant que tu venais tout juste de cacher ta marque de loup-garou ; il ne fallait donc pas que tu te mettes à renifler dans tous les sens, comme un chien de chasse. Tu fais donc semblant de prendre une grande inspiration, afin de lâcher un soupir de soulagement, te penchant en avant, une main appuyée sur ta cuisse, l’autre dans le bas de ton dos, comme s’il avait été endolori d’un lumbago. « Ah, t’imagines même pas à quel point ça me rassure. J’étais même pas sûr qu’elle se soit pas barrée complètement ailleurs… Ça court vite, ces p’tites choses… » Quant au fait que Butter, elle, n’avait pas l’air de te chercher, c’est une autre histoire. C’est que, généralement, tu ne cherchais pas à connaître leur avis sur la question ; c’est bien pour ça que tu les choisissais trop jeune, le temps de les modeler à ton image…

La jeune femme en face de toi pourrait presque faire partie de ton immense famille… « Oh bah non, sa famille, elle est certainement pas là ; on est dans les champs à côté, là » que tu désignes d’un vague geste de la tête. Quant à sa famille d’avant, si elle voulait les retrouver, il allait falloir creuser dans leur jardin, voire même t’ouvrir le bide, bien que tu les aies digéré depuis longtemps déjà. Tu fais exprès de ne pas comprendre ce qu’insinuait la méfiante Susan. « Nan, nan, depuis quelques temps, elle est persuadée de s’être trouvé des copains au fond de la forêt ; c’est eux qu’elle cherche… » Tu te redresses, hausses une épaule. « J’pensais que t’en faisais partie, d’ailleurs… »

« Mon avant-bras ? » répètes-tu, circonspect. Tu feins être un poil trop long à la détente, alors qu’en vérité, tu dégustes, pour une fois, l’avantage de t’être vu refuser des tas de fois le droit de porter la marque. C’est qu’à une époque, tu te déguisais même en Mangemort, peignant maladroitement la marque des Ténèbres sur ton avant-bras. Mais ça, c’était avant que tu en ais ras les cheveux gras qu’on te prenne pour un moins que rien.
Aussi, c’est un avant-bras vierge que tu lui tends, incrusté seulement de la crasse habituelle et de quelques écorchures. « Je vois que j’ai à faire à une connaisseuse… » que tu ricanes en rabattant finalement ta manche.
Un mouvement de tête en direction de son bras à elle, comme s’il s’agissait d’un jeu. « Et toi ? Fais voir ton bras ? »
Bien entendu, tu t’en fiches de ce qu’elle va te montrer, et tu mettrais ton dernier oeil fonctionnel à crever qu’elle n’a rien sur le bras que des cicatrices de ses précédentes mésaventures. « Allez, on se met au boulot, la nuit va finir par tomber… » Tu t’approches d’elle, et la dépasses sans tenter quoi que ce soit de suspect. « Tu viens de par là, non ? » Puis, quand tu es certain qu’elle te suit, même si elle maintient une distance de sécurité. « Ça t’arrive souvent de voir des mômes courir dans les bois sans essayer de les rattraper ? Elle aurait pu être en danger, tu sais... » Tu te passeras bien de révéler que le plus grand danger, actuellement, c’était toi, hein…
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Susan écoute toujours son instinct, en principe. Là, il lui crie de fuir le plus loin possible de cet étrange personnage. Tout en lui inspire la méfiance. Il n'y a pas une seule once, qui lui indique de rester là. Pourtant, elle n'était pas encore partie. Quelque chose lui dit aussi, qu'il pourrait lui être utile, d'une certaine façon. Elle n'a pas encore bien trouvé laquelle. Il faut dire, qu'il fait froid dans le dos ce type. Son histoire de fille perdue, elle n'y croit qu'à moitié. C'est d'ailleurs bien pour ça, qu'elle reste vague sur cette gamine. Susan n'a pas envie de la mettre en danger inutilement. L'homme finit par se lever, et elle recule instinctivement. Il lui glace le sang. Elle déglutit. ─ Je comprends, en effet. Elle reste vague, comme depuis le début de cette conversation. Cette rencontre dans les bois a tout d'un film d'horreur. Elle en a vu assez pour le savoir. La gamine fronce son regard. Il a vraiment l'air d'un vieillard qui se traîne.
Elle croise ses bras contre sa poitrine, et écoute son récit à dormir debout. Il se contredit dans ses dires. Au début, il lui a dit être le père de Butter, et à présent, il parle de sa famille, comme si il n'en faisait pas parti. Elle n'a sans doute pas l'air, mais elle plutôt intelligente. Susan n'a peut être pas été répartie à Serdaigle, cela ne retire en rien sa capacité à analyser. Ce vieil homme est en train de la rouler dans la farine. Mais, elle sent, qu'elle ne doit pas trop le contredire. Il n'a pas l'air de vouloir la lâcher d'une semelle, pour le moment. ─ Je vois. Je ne fais pas partie de ses amis non. Mais, elle n'avait pas vraiment l'air de courir en direction de quelqu'un, mais plutôt de fuir quelque chose. Susan hausse ses épaules. ─ Enfin pour ce que j'en sais moi. Avoir l'air plus bête, qu'elle n'y parait, c'est toujours la meilleure parade.
Evidemment, elle finit par lui demander de montrer son avant-bras. Ils savent très bien tous les deux de quoi il en retourne. Il a beau faire semblant de ne pas comprendre, elle n'y croit pas une seconde, mais elle lui fait son plus beau sourire. Il tire sa manche crasseuse, et après s'être un peu avancée, elle remarque qu'il n'y a rien. Cela ne veut pas dire, qu'il n'est pas un rafleur, mais il n'est déjà pas un mangemort, c'est bien. Cela veut dire, qu'il a peut-être des capacités magiques moindres, ça sera un avantage, si jamais. ─ On est jamais trop prudent par les temps qui courent. Elle hausse ses sourcils et étouffe un rire, quand il lui pose la même question. Elle lui montre donc son avant-bras, vierge de toute marque (mais pas de cicatrices), évidemment, avant de remettre correctement la manche de son sweat.

Le vieillard finit par se rapprocher d'elle, prétextant que la nuit allait tomber, et qu'il faut se dépêcher. Susan aquiesce, d'autant plus que la lune doit être pleine ce soir. Elle ne sous entend pas que des lycanthropes puissent se trouver ici, mais encore une fois, on ne sait jamais. Lorsqu'il la dépasse, elle a un haut le coeur, mais heureusement elle arrive à le cacher. ─ Ouais, je viens de ce côté. La gamine est sûrement déjà loin, et elle compte bien faire traîner ça en longueur, jusqu'à pouvoir transplaner loin d'ici.  Pour le moment, Susan se tient à distance. ─ Je vous trouve bien culotté. Ce n'est pas moi, qui vient de perdre mon enfant dans les bois, si je peux me permettre. Et même si j'avais voulu l'aider, je n'aurais pas pu. Elle allait bien trop vite pour moi. Plus j'y pense, et plus je me dis, qu'elle devait fuir quelqu'un. Etrange, non ?
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MessageSujet: Re: flesh and bone (sourire)   flesh and bone (sourire) EmptyJeu 22 Oct - 10:18
flesh and bone
Tu entends le coeur de Susan qui pulse avec fièvre, comme un oiseau récupéré sur le bord de la route. Tu perçois son souffle, contrôlé, comme si elle comptait les secondes entre chaque inspiration. Elle a peur, elle refuse de le montrer, tandis que toi, en face, tu essayes de ne pas l’effrayer. Mais disons que t’avais pas un physique à ton avantage (tu n’en revenais toujours pas qu’elle ne t’ait pas reconnu, d’ailleurs), et que les ombres des arbres qui s’étiraient, à l’approche de la nuit, ne rendaient pas le cadre plus rassurant.

Bien entendu, elle ne présente pas la marque des Ténèbres, mais tu t’y attendais, et c’est à peine si tu jettes un oeil sur sa peau de lait, au risque que la tentation soit grande et que tu y plantes les crocs.
Tu marches devant elle, tous tes efforts concentrés dans la lourdeur de tes pas, que tu essayes d’alléger. Vous remontez le chemin emprunté par la jeune femme. Tu te déplaces avec une facilité déconcertante, malgré la pénombre grandissante, et de temps à autre, tu te rappelles que tu dois faire semblant de moins bien y voir. « Plus j'y pense, et plus je me dis, qu'elle devait fuir quelqu'un. Etrange, non ? » Tu rentres la tête dans les épaules, comme si elle venait de crier trop fort. La revoilà avec ses théories alambiquées. Tu serres les mâchoires, tes narines palpitent, et tu contiens avec grande difficulté l'irrépressible envie de lui sauter à la gorge, tant cette impudence t’exaspère. Il ne fallait pas qu’elle prenne peur et qu’elle se fasse la malle. Le problème, avec les fugitifs, c’est qu’ils avaient le transplanage facile.
A la place, tu te tournes vers elle, silencieux, et demandes simplement : « Tu nous ferais pas un peu de lumière avec ta baguette, dis ? » Certain de pouvoir ainsi détourner le sujet, tu fourrages dans tes poches sans fond, et en extirpes un bout de bois cassé en deux. « J’ai la vue qui baisse, et si ça c’est pas ma baguette, tu peux être sûre qu’elle doit être dans un état aussi piteux… »

« Tu veux que je te dise ce qu’elle fuit, la petite ? » Tu refourgues le bout de bois dans ta poche (on sait jamais, s’il s’agissait réellement de ta baguette). « Elle fuit notre mode de vie. » Tu tâtonnes dans les buissons. « C’est pas évident d’être toujours sur la route, pour un môme, parce que ça lui apprend pas à avoir d’attaches… » Sans vergogne, tu fourres ton bras jusqu’à l’épaule dans des terriers ou des souches d’arbre creuses. « Et la petite Butter, elle a besoin de savoir qu’elle est rattachée à quelque chose » Une bestiole te mord les doigts, tu extirpes ton bras brusquement, ravalant un juron en plaquant ton doigt éraflé contre ta bouche pour panser la plaie. « Même si ce quelque chose, bah c’est des amis imaginaires dans la forêt. » Tu essuies le doigt contre ton pantalon et lèves le nez vers la cime des arbres, espérant que la gamine n’ait pas eu la riche idée de faire de la grimpette. Tu saisis le tronc de l’arbre à deux mains et le secoues. « Donc t’as peut-être raison, au final ; elle fuit sa vie » tu hoches la tête, les sourcils peinés. « Mais c’est pas une raison pour que je l’abandonne dans la nature ! »

Quelques pommes de pin tombent des branches. Tu soupires, lassé, les épaules voûtées et les mains dans les poches. Cette fois-ci, à l’instar d’un magicien ou un clown, c’est une flasque en métal que tu brandis. Tu la secoues doucement, un air farceur sur la face, comme si tu la mettais au défi de deviner quel alcool douteux et passé elle contenait. « Un petit remontant s’impose » En vérité, il s’agissait de potion tue-loup. Tu en promenais avec toi, malgré tout, même si tu détestais en boire. A tes yeux, il n’y avait rien de pire que de taire le loup avec lequel tu cohabitais, et l’interdire de faire surface à la pleine lune relevait d’une mutilation. Mais, aujourd’hui, à titre exceptionnel, tu en ferais usage, afin de pouvoir continuer tes recherches armé de ta conscience sorcière. Même si ça aurait décuplé encore un peu plus tes sens, tant que la jeune résistante ne t’avait pas faussé compagnie, tu ne pouvais pas courir le risque de te transformer. « J’t’en propose pas, hein, ça t’assomme un Sombral, cette bibine et- » Tu bascules la tête en arrière pour en boire une rasade. « … » Sauf que rien ne s’écoule du goulot. « … Et puis j’t’en propose pas parce que y’en a plus, ah ! » La plaisanterie sonne faux, à entendre ta voix qui s’écrase au fond de ta gorge. Une mauvaise blague, sans doute, l’un de tes ahuris de loups qui a dû vouloir te couper les vivres, pensant qu’il s’agissait effectivement d’alcool… Ah, les cons !

Les mains tremblantes (qu’on pouvait mettre sur le compte de l’alcoolisme), tu ranges la flasque dans ta poche, essayant de contenir les frissons et la fièvre qui allaient bientôt monter, avec la pleine lune dans le ciel. Et, comme un malheur n’arrive pas seul, des feuilles mortes bruissent à quelques mètres de vous. Tu lèves la tête, cherchant dans la pénombre la provenance du bruit. Effectivement, un peu plus loin, un corps d’enfant, ramassé sur lui-même. Et le souffle rauque de Butter qui, bien plus sensible que toi à l’imminence de cette première lune, entamait les fièvres de sa transformation.


Dernière édition par Fenrir Greyback le Lun 26 Oct - 22:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: flesh and bone (sourire)   flesh and bone (sourire) EmptyDim 25 Oct - 22:34
Susan essaye de tout mettre en oeuvre, pour ne pas trop se mettre en danger. Pourtant, elle va droit dans la gueule du loup, et ça, elle l'ignore bien. Pourtant, son instinct, lui criant de partir, ne faiblit pas. Et, elle a toujours cette sensation de le connaître, de l'avoir vu quelque part. Il a presque l'air familier. Elle balaye cette idée. Un homme pareil, avec une telle odeur et cet accoutrement, elle n'aurait jamais pu l'oublier. Il y a bien quelqu'un, qui a cette réputation, mais non, cela lui semble impossible. Il n'avait aucune marque sur son avant-bras, et un sympathisant de Voldemort depuis des décennies doit forcément l'avoir.
Le vieillard esquive sa question, et lui demande d'utiliser sa baguette pour éclairer la forêt, qui commence à s'assombrir. Elle se pince la lèvre, mais finit par s'exécuter. ─ Lumos. Un filet de lumière se met à briller au bout de sa baguette magique. Tenue fermement dans sa main, elle est prête à l'utiliser pour toute autre chose, si cela s'avère nécessaire. ─ Drôle de façon de prendre soin de sa baguette. Elle regarde du coup de l'oeil le morceau cassé, qu'il finit par ranger dans sa poche. Quel sorcier s'en ficherait de l'état de sa  baguette, ou pire, ne saurait pas ce qu'il en est vraiment ? Elle n'en connaît pas vraiment, encore moins, parmi ceux qui mènent clairement une vie de fugitif. Susan garde ça à l'esprit, essayant de se persuade, qu'il pratique peut-être la magie sans baguette, bien que sa dégaine indique l'inverse. Ne jamais sous-estimer personne.
Elle finit par reprendre son chemin, gardant toujours une bonne distance avec cet homme, dont elle ignore vraiment le prénom. Il se décide à lui parler de sa fille, encore. Cette gamine, qui ne semblait pas du tout chercher son père, mais plutôt vouloir être le plus loin possible de lui. Et, il n'y a pas trente-six explications possibles pour ça. Elle avait peur. Susan hausse des épaules, lorsqu'il lui demande si elle voulait savoir. Elle essaye d'être la plus détachée possible, même si son tempérament reprend souvent le dessus. Leur mode de vie ? Elle arque un sourcil, se demandant bien pourquoi. Il continue de déverser ses explications, tout en cherchant dans les buissons autour d'eux. Susan fait mine de fouiller aussi, mais elle n'y met que très peu d'entrain. ─ Hm, se contente-t-elle, de glisser de temps en temps. Susan a des mimiques de dégoût, face au manque de bonnes manières du vieillard. Elle aussi, est une fugitive, mais elle garde un minimum de... bienséance ? ─ Si elle fuit sa vie, c'est peut-être, qu'elle devrait être ailleurs. Je sais pas moi, à l'école peut-être ? Enfin, pour ce que j'en sais. Je suis pas parent. Elle hausse des épaules, nonchalante.

Après avoir passé plusieurs minutes à ratisser les environs en vain, il finit par s'arrêter. Susan est soulagée. Elle n'a pas envie de passer sa nuit ici, surtout pas alors que la lune semble être pleine. Et le voilà, qui attrape une flasque, avant de la boire goulument. Susan le regarde, un brin estomaquée. Cet homme est vraiment un sacré personnage. Il est supposé être dévasté sans sa fille, et le voilà en train de boire de l'alcool. Vraiment, ça n'est pas le père de l'année. Le spectacle est presque grotesque, entre une gamine arrivée de nul part, et un vieillard tenant à peine debout, buvant Merlin ne sait quoi. ─ C'est aimable de votre part. Mais, effectivement, je préfère rester maitresse de moi-même, surtout si l'on doit continuer à chercher votre fille dans la nuit. Oui, au cas où vous auriez oublié, que c'était ça, votre but premier. Sa baguette pointée en direction de l'homme pour l'éclairer, et surtout observer, qu'il ne fasse rien de bizarre, en considérant que sa personne entière ne l'était déjà pas, évidemment. Susan remarque ses mains tremblantes, lorsqu'il range la flasque. Rien d'étonnant vu son supposé âge. ─ On ferait mieux de reprendre, si on ne veut p(..) Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, que des bruits se font entendre, relativement proches d'eux. Elle n'est pas certaine, ça pourrait être un tour de son imagination après tout. ─ Vous avez entendu ça ? Vu l'expression qu'il a depuis quelques minutes, elle était sûre que oui. Sa baguette illumine, à présent, un chemin un peu plus loin. Elle décide de s'avancer, et des sanglots se font entendre, de plus en plus fort. Rapidement, elle aperçoit la gamine recroquevillée sur elle-même, en pleurs. Heureusement, le vieillard est à quelques mètres de là, le temps qu'il se déplace. ─ Est-ce que .. ça va ? Butter c'est ça ? Je vais t'aider, t'en fais pas. Elle fait un pas de plus en direction de l'enfant, mais elle s'arrête net, quand celle-ci tourne son visage vers elle. Les yeux de Butter ont pris une drôle de couleur, pas humaine. Susan déglutit. Un cri, qui lui retourne l'estomac, sort de la bouche de la gamine. Elle souffre. Elle a les yeux étranges. La lune les éclaire. Et enfin, ça fait tilt. ─ Putain. Elle se transforme. Et, si c'est la fille de cet homme. Il en est un aussi. Susan essaye de prendre une grande inspiration et de rester calme, mais cela est difficile. Des feuilles craquent derrière elle, et elle se retourne, pointant sa baguette sur le vieillard désormais à côté d'elles. Elle alterne, entre le regarder et regarder la gamine. ─ Elle souffre. Vous saviez. J'aurais du vous demander votre joue et non votre avant-bras. Vous allez l'aider, et après je m'en vais. J'hésiterais pas à lancer un sort si vous m'attaquez.
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flesh and bone
Il est rare de choper une émotion sincère sur ta face de vieux clown calculateur. Tu arborais toujours d’affreux sourires de façade, des haussements de sourcils faussement crédules, des papillonnements de paupières d’incompréhension. Tu jouais toujours au plus con, parce qu’il fallait croire qu’en ce bas monde, l’intellect allait de paire avec l’hygiène corporelle. Tu jouais toujours au vieillard affable et benêt, qui se fait balader par l’élite sorcière, par la jeunesse ou par la Brigade. Personne ne savait ce que tu pensais, et personne n’avait vraiment envie de le savoir.

Pourtant, en cette seconde fatidique, c’était bien une stupeur sincère, une peur profonde qui tordait et tendait tes traits rabougris. Alors que la jeune femme se précipitait sur l’enfant à terre, tu restais, prostré, immobile, les bras ballants et le coeur lourd. Le coeur lourd de voir ton petit môme se tordre de douleur. La vision troublée par tes propres fièvres, tu avances lentement, les pieds traînant dans les feuilles mortes. Tu vas pour poser un genou à terre, accablé, par la transformation et par le chagrin, mais la jeune rebelle t’accueille avec sa baguette armée. Tu ouvres les mains, un grognement roulant du fond de ta gorge. La sueur perle sur ton front et tes sourcils broussailleux. « Tu crois vraiment que j’suis en état, là ? »

Tu essuies une goutte et par la même occasion, la terre qui avait séché sur ta joue, révélant le triangle brun gravé dans ta peau grise. « Voilà, ça va, t’es contente maintenant ? » Tu finis par faire fi de sa baguette, incapable de rester debout plus longtemps, et tombes à genoux sur le parterre de feuilles. La transformation de la petite est plus virulente que la tienne. Cependant, tu n’étais plus habitué à devoir lutter vainement contre le loup qui te dévorait les entrailles. D’habitude, tu le laissais exploser sans vergogne, splendide et féroce, pour passer une pure nuit au côté de ta famille.
Des poils, plus nombreux, plus drus, recouvrent le dos de tes mains que tu passes sous le corps secoué de sanglots de l’enfant. « Butter… Butter, c’est papa… » que tu chantonnes d’une voix douce.

Sauf que, comme Susan l’avait senti, l’enfant, presque autant que de cet étrange phénomène qui semble lui briser le squelette, a beaucoup trop peur de toi. En ouvrant un oeil gonflé de larmes, elle se met à se débattre et à hurler. Se dégageant de ta prise, elle s’écrase contre le ventre de Susan, comme si elle souhaitait s’y fondre. Déconcerté, tu remontes tes manches, tends les bras vers elle. « Mais Butter, c’est moi ! Regarde, moi aussi j’suis comme toi ! » Sauf que Butter veut rien savoir. Du peu de syllabes qu’elle puisse encore prononcer, elle gémit d’incompréhensibles paroles, s’agrippant avec ses petits ongles aux habits de Susan. « Walk with me my little child, to the forest of denial » que tu te mets à chanter, d’une voix douce, doublée d’un grondement de cauchemar à mesure que le loup se fraye un chemin dans tes tripes. « Speak with me my only mind, walk with me until the time, » Mais rien n’y fait, elle ne t’écoute même plus. « And make the forest turn to w- »

Ça va pas. Ça va pas. Il ne faut pas qu’elle se comporte comme ça. Tu pensais que ça allait mieux, depuis l’histoire de la forêt enchantée. Tu pensais qu’elle avait arrêté de pleurer la nuit. « Butter… » que tu siffles plus fermement, entre tes dents qui s’allongent, s’allongent, se multiplient et s’allongent. « Rends-la-moi. » que tu ordonnes d’une voix sourde à la jeune femme. « Elle a besoin de moi… » Ta main tendue se crispe, les griffes en sortent dans un craquement lugubre. « Sauf si tu veux qu’elle fasse de toi sa nouvelle maman... » que tu souffles, t’écrasant au sol, les coudes ployant sous ton poids, un rictus carnassier fendant ta figure méconnaissable.
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MessageSujet: Re: flesh and bone (sourire)   flesh and bone (sourire) EmptyMer 28 Oct - 22:36
Susan est en mauvaise posture. Il faut croire, que ces dernières semaines, elle n'a fait, que se mettre dans des positions délicates. Les récentes missions ne sont définitivement pas les plus simples. Mais, celle-ci devait être facile. Après tout, il ne s'agissait que de faire un peu de repérage dans les lieux. La mauvaise idée avait été de se séparer. Susan espère, que les autres vont bien, et qu'ils n'ont pas croisés des hybrides, comme elle. Actuellement en compagnie de deux loup-garous, elle se demande bien comment elle va se sortir de ce bourbier. Malgré la dangerosité de la gamine recroquevillée, elle ne peut pas la laisser seule ici, seule avec cet autre monstre, qui ne semble pas lui vouloir autant de bien que ça. Encore plus méfiante face au soit-disant vieillard (quel comédien), Susan reste proche de l'enfant, au cas où. Elle surveille de temps en temps, qu'elle ne soit pas encore complètement transformée. Même si cela lui coûte de le dire, il n'y a que lui, qui puisse aider Butter. Elle ne pourra pas ramener une louve transformée avec elle, sans se faire déchiqueter en lambeaux. Mais, la savoir seule avec son bourreau lui donne des frissons.
Tout ce qu'elle trouve à faire, c'est de l'engueuler. Susan panique, et quand elle panique, elle perd ses moyens. Elle s'énerve sur lui, pour qu'il fasse quelque chose, sans penser, que lui aussi est impacté par la pleine lune. Evidemment, s'il est son créateur. Drôle de vision de la paternité, au passage. Elle râle entre ses dents, quand il lui dit ne pas vraiment être en état. Il aurait dû anticipé, réfléchir à ça avant. Il finit par révéler son triangle brun. Un autre frisson la parcourt. ─ Oui, se contente-t-elle de lui répondre. Il aurait dû lui dire dès le début. Il avait bien remarqué, qu'elle n'était pas une brigadière pour le gouvernement. D'ailleurs, s'il est marqué, il est fort probable, qu'il travaille pour eux. Nouvelle raison de se méfier.

Susan assiste, impuissante, à la douleur du vieillard. Genoux à terre, il a l'air mal en point, même s'il garde encore forme humaine. Une bonne chose, pense-t-elle. Toutefois, elle remarque ses mains prendre une autre forme, pas vraiment humaine. Elle a un haut le coeur. Le loup-garou se rapproche d'elles, et Susan a un mouvement instinctif de recul. Elle fronce son regard, en l'entendant parler à sa "fille". Surveillant toujours de très près l'homme, elle maintient sa baguette, toujours lumineuse, prête à lancer le premier sort, qui lui passe par la tête. La sorcière essaye de se rappeler de ses entraînements avec Faye, des réflexes, qu'elle avait acquis. C'est la première fois, qu'elle se retrouve réellement confrontée à un lycanthrope. En plus, ils sont deux. Butter ne semble pas apprécier les remarques de son "père", et elle se débat. Ses hurlements manquent de lui percer un tympan. Par réflexe, elle pose ses mains sur ses oreilles. La gamine finit par se réfugier contre sa poitrine. Susan l'entoure d'un bras. Sa main libre lui caresse le dos. Susan regarde l'homme, puis la fillette, puis l'homme, et ainsi de suite. Elle déglutit, lorsqu'il remonte sa manche. Son bras est velu, bien plus, que ce qu'elle ne pensait. Lui aussi, est en train de se transformer. Lentement certes, mais son contrôle ne suffira pas. Susan caresse les cheveux de Butter, pour essayer de la calmer un peu. Elle peut sentir son rythme cardiaque s'affoler. A dire vrai, elle ne sait plus, si elle entend celui de la gamine ou le sien.
Soudainement, l'homme se met à chanter. Cela n'a visiblement pas l'effet escompté. Surprenant, n'est-ce-pas. Un rayon lunaire vient les éclairer brièvement. A cet instant, le visage du vieillard est un peu plus éclaire que tout à l'heure, et débarrassé de sa boue, il a des traits bien plus familiers. Elle déglutit, fronce son regard et essaye de contrôler sa respiration. Non. Ca ne peut pas être lui. Impossible. Il est un partisan de Voldemort, il a sûrement la marque ou peut-être pas. Que ferait-il ici après tout ? Non, ça n'est pas lui. Susan ne peut pas se retrouver en face de Fenrir Greyback, celui-là même, qui a participé à l'assassinat d'Amelia. Son corps se raidit. Il est connu comme le loup blanc. Il ne ressemble à aucun autre physiquement. Elle a comme un flash. L'idée même de se faire attraper par le gouvernement tourne en boucle dans son esprit. Elle l'entend à peine, quand il lui demande de lui rendre la gamine. Son visage se transforme à son tour. La poufsouffle déglutit encore, alors que ses yeux sont rivés sur ses griffes. ─ Elle n'a pas besoin d'un monstre comme vous, Fenrir. Elle prend une grande inspiration. ─ C'est malpoli de ne pas se présenter. Alors, je vais le faire à mon tour; Susan. Susan Bones. Malheureusement, leurs petites retrouvailles sont vite interrompues par les grognements de Butter. Elle commence à avoir un duvet un peu partout. Son corps est déjà plus allongé et plus grand, qu'il y a cinq minutes. ─ Si elle n'était pas là, je vous aurais déjà tué. Comment l'aider ? Je ne la laisserais pas seule avec vous. Vous lui avez déjà assez fait de dégâts comme ça.
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