BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptySam 8 Aoû - 23:51
Maxwell y songeait parfois… C’était des moments brefs, presque perdus dans les heures de concentration et de stress qu’elle accumulait en tant qu’Edmund Grant au Ministère. De courtes minutes au milieu de certaines journées, lorsqu’elle n’était pas occupé à scruter chaque allées et venues de Flint, à abattre un travail pour lequel elle n’avait jamais véritablement été formée (elle avait bien eu un atelier travail de bureau durant son stage de réinsertion, mais elle avait plus passé le temps à menacer Beth avec l’agrafeuse-dragon qu’à écouter ce qui se passait) ou à s’angoisser quand quelqu’un la regardait d’un peu trop près (et si aujourd’hui quelque chose était de travers, le nez trop court, les yeux trop grands, les cheveux pas assez fins ?).
Elle y pensait, quand son chemin calibré l’amenait parfois à croiser le chemin de Lance Farrow, le responsable du bureau de recensement des nés-moldus. Il ne la remarquait même pas, évidemment, mais elle le fixait parfois, peut-être trop longtemps, et se rappelait du papier qu’il lui avait autrefois fourré dans sa main. Presque rien d’écrit dessus, juste un contact, juste le contact qui a lui a permis de sauver son père et son petit-frère.
Elle n’avait jamais eu l’occasion, évidemment, de le remercier. Lance travaillait pour le gouvernement, et le gouvernement voulait la tuer : elle ne pouvait pas simplement aller le voir, lui glisser un merci et repartir comme si de rien n’était.
Et dans tous ce marasme où, pour simplifier les choses, Maxwell considérait comme coupable n’importe quelle personne qui avait un lien, même ténu, avec l’État, Lance était l’exception. Celui qu’elle n’irait pas tuer.
Si elle comptait correctement (et c’était le cas) elle avait lui devait deux dettes de vie.
Alors elle y pensait, quand elle voyait sa silhouette disparaître au bout d’un couloir. Le contacter. Prudemment, bien sûr, elle n’était pas stupide.
Mais toujours elle renonçait. Ce n’était jamais le bon moment, jamais opportun, toujours trop dangereux. Jouer au poker pouvait être amusant si ce n’était pas sa propre vie qu’on mettait en jeu, alors elle ne n’actait jamais rien. Se contentait, pendant quelques secondes, de rappeler les souvenirs de l’époque où elle était bien forcée de lui coller au train, à lui et à Myrthild, et où elle cherchait toujours la bonne occasion pour dire une ou faire une connerie (comme détraquer la machine à copie qui avait craché des monceaux de parchemin avant que quelqu’un de la maintenance ne se décide à arrêter le carnage).

L’idée lui vint d’abord au QG de la PAPA, quand une sœur née-moldue comme elle évoqua l’idée de débarquer aux camps Thickness avec des mitraillettes. C’était davantage une blague qu’autre chose, mais l’idée fit son petit bonhomme de chemin dans l’esprit de Max.
Le surlendemain, elle était au Ministère et passa un instant aux toilettes, s’enferma dans une cabine pour prendre une nouvelle apparence. Rien de trop changeant par rapport à Grant auquel elle était habituée : une autre couleur de cheveux et une longueur aux oreilles, plus grand et carré (elle dut lancer un sort à ses vêtements pour qu’ils suivent la transformation) un nez plus aplati et des oreilles décollés. Si on pouvait deviner le modèle original derrière ce Picasso, elle doutait que quelqu’un prenne assez garde à elle pour ça.
Avant d’aller jusqu’au bureau de Lance, devant lequel on l’arrêta : oui vous désirez ? Et tout le tutti-quanti auquel elle s’était habituée : « J’ai un message à remettre à M. Farrow.Je lui donnerai. » On lui tend la main et elle hésite un instant avant de remettre la petite missive, pliée et scellée magiquement par un sort que n’importe quel novice pouvait brisé, c’était juste pour la forme. « Cela ne concerne personne d’autre que lui.J’entends bien, je lui dirais que vous êtes passé monsieur… » Question piège. Dans la panique elle en balbutia : « Smith…Smith.Smith Smith ?Mes parents ne m’ont jamais désiré. » Et sur cette remarque qui laissa son interlocuteur assez perturbé pour qu’elle puisse tirer sa révérence, elle s’éloigna sans s’attarder.
Sur le papier, un message obscur : une petite main noire un peu gauche avec à côté quelques mots griffonnés : nous avons à parler affaire. En dessous un horaire et une adresse dans le Londres moldu. Sans signature bien sûr.
Qu’est-ce qu’elle aurait pu mettre ? Maxwell la sauterelle ? Restons sérieux. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il vienne vraiment. Et seul.




À l’heure dite, Maxwell se trouvait sur le lieu de rendez-vous, un endroit assez passant de la ville — dans une tentative naïve de se sentir en sécurité, comme si une bande de Mangemorts refuseraient de l’attaquer en pleine rue sous prétexte que des moldus étaient présents. Elle portait ses vêtements habituels, un vieux jean et sa veste en cuir qui commençait à s’élimer ; ses traits n’étaient cependant pas encore les siens. Elle se ressemblait bien plus que lorsqu’elle était Grant ; une jeune femme d’environ son âge, les cheveux longs et bruns, le nez plus long et les yeux sombres. Rien qui ne soit difficile à tenir.
Machinalement, en attendant sur le banc indiqué dans la petite missive (elle avait dû virer un couple de vieux qui avaient décidé de se poser là pour nourrir les écureuils du parc voisin), elle passait sa main dans ses longs cheveux et les tressait, le détressait, les tressait jusqu’à ce que machinalement elle ne les fasse devenir bouclé dans un moment d’inattention.
Puis elle se répétait, le cœur battant, qu’elle n’attendrait pas plus d’un quart d’heure, et qu’elle partirait.
Qu’elle fuirait s’il n’était pas seul.
Qu’elle transplanerait au moindre signe suspect.
Se le répétait pour être certaine de s’y tenir, parce qu’une fois devant Farrow elle ne se faisait pas confiance.


Dernière édition par Seonag Maxwell le Lun 10 Aoû - 18:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyDim 9 Aoû - 5:56
En bientôt 30 années de service au Ministère, presque toujours dans le même service et le même département, Lance a parfait un art incroyable : celui d’avoir l’air splendidement occupé, ceci en ne faisant absolument rien. Il est le premier à avoir des pauses-café à rallonge et des heures de repas prétextes à des réunions inexistantes. Une méthode peaufinée à son désagréable changement forcé de département. Surtout maintenant qu’il a des subordonnés (parce qu’on a en plus eu l’idée saugrenue de le nommer chef de quelque chose) qu’il n’a guère de scrupules à laisser à eux-mêmes.

Le courrier qui lui est destiné arrive donc généralement quand il est absent. Pas qu’il s’en soucie vraiment non plus. Lorsqu’il revient à son poste, après une scandaleusement longue heure de pause où il a claqué la moitié d’un paquet de clopes comme le laisse deviner l’étouffant fumet qui le suit, Lance affecte encore cet air embêté de l’homme très occupé à ne pas déranger. « M. Smith a laissé message pour vous, Farrow. Mmm. » Il ne regarde même pas la lettre qu’on lui tend, la jette négligemment sur son bureau sans la lire, forcé de se pencher véritablement sur les dossiers de ses employés. Quel scandale, travailler pour être payé.
Une heure passe avant qu’il se souvienne de la lettre. Peut-être urgente. Sans doute pas. Si ça avait été Roy Flint qui était venu déposer cette lettre pour lui, son collègue n’aurait pas été aussi détendu (et lui non plus). Puis… c’est l’heure d’une autre pause, non ?

Le parchemin décacheté d’un coup de baguette. La main noire tracée maladroitement le fait replier la missive aussitôt, sans même lire les mots tracés. Le coeur qui bat plus rapidement, soudain. Une chaleur embêtée dans sa moustache. Le sorcier se lève et se dirige à l’accueil du bureau, là où il a récupéré la missive. « Qui a laissé ça, déjà ? M. Smith. Smith Smith. Lance est tellement soufflé par la réponse (sérieuse) de son collègue qu’il reste interdit pendant de longues secondes, ne sachant absolument pas quoi répondre, Sauf peut-être : ... qui ? »




Dans ses quelques affaires moldues gardées dans les Black Friars de son gang, Lance a pêché un jeans (hautement inconfortable) et une chemise de flanelle au motif plaid brun (pas sa couleur), plus un manteau qui a définitivement vu de meilleurs jours (une taille trop petit : il ne l’a pas fermé). Au milieu de la foule londonienne, il passe parfaitement inaperçu. Un moldu comme les autres.

Il a détruit la missive, une fois celle-ci lue loin des yeux curieux des autres travailleurs du Ministère. Un mystère. Il n’est habituellement pas celui contacté pour les affaires des Black Hands. Plus maintenant : privilège de sa position. Ce sont habituellement leurs Pinkies, qui relaient les demandes d’aide anonymes, les contacts récoltés d’un côté de l’autre.
Cette personne sait dans quoi il trempe.
Elle est donc de confiance.
Peut-être que oui. Peut-être que non.

Sur le banc désigné par les quelques mots laconiques gravés dans sa mémoire, une silhouette féminine, anonyme, solitaire, qui tressaille alors qu’il s’installe à l’autre bout du banc. Il y a quelque chose d’étrangement familier dans les traits de l’inconnue, de ce qu’il capte dans un regard de biais, mais rien qui lui dise franchement quelque chose. Il ne la connaît pas, mais… il y a bien quelque chose qui l’agace, le titille, sans qu’il réussisse à mettre le doigt dessus. De la poche de son manteau, il sort son paquet de clopes, s’en colle une entre les lèvres et l’allume d’une flamme au-dessus de son pouce, après quelques secondes d’hésitation. Il a oublié le briquet moldu. Bien sûr. Le silence, encore, le temps de voir si la brune va partir, s’il attend quelqu’un d’autre. Finalement, le silence est rompu par sa voix bourrue : « Smith Smith ?, dit-il d’entrée de jeu, sans regarder davantage la jeune femme, ses yeux bleus fixés sur le parc et les passants. C’est tout ce que t’as trouvé ? »
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyDim 9 Aoû - 18:27
Maxwell y était allée comme on se pointait à la pêche le dimanche : à l’aveugle et avec beaucoup d’espoir. Elle n’avait foncièrement aucune idée de ce que Lance faisait avec les Black Hands, ce n’était pas comme si les passeurs qui s’étaient chargés de l’extradition de Sean et Fingal en Irlande lui avaient balancé les informations sur leur gang autour d’un petit thé. Elle se doutait juste que si Farrow avait été en mesure de lui donner cette information, à cette époque où le vent tournait dans le mauvais sens pour les nés-moldus et leur famille, c’est qu’il n’était pas totalement innocent dans les trafics maffieux de cette organisation.
Maintenant s’il lavait les toilettes du boss ou bien s’il donnait des ordres à des rookies, franchement elle n’en avait aucune idée.
Elle essayait d’imaginer le Lance Farrow qu’elle avait connu au Ministère, le genre bougon et un peu mal dégrossi (ce qui avait fait que Maxwell n’avait pas décrété immédiatement que ce n’était qu’un con) qui considérait presque les vieux morceaux de sandwich qui traînaient dans son tiroir comme des amis proches. Pas le genre de type qu’on imaginait vraiment dans un gang. Mais Maxwell était bien placée pour savoir que les apparences étaient souvent trompeuses. Il ne devait pas penser, au Ministère, que le petit Grant rêvait chaque nuit d’égorger son directeur de département.

Elle grommelait contre ses cheveux qui se bouclaient alors qu’elle les triturait nerveusement en se disant que ses sœurs de la PAPA ne seraient pas du tout contentes d’apprendre ce qu’elle était en train de faire. Risquer de s’exposer pour tenter de récupérer des armes moldues un petit peu trafiquées ? (C’était ce que la rumeur racontait sur le travail des Black Hand) Elles trouveraient ça idiot, et tout à fait dispensable. C’était aussi pour cela qu’elle ne leur avait pas dit.
Il y avait quelque chose de personnel dans cette histoire, on n’allait pas se mentir.
C’était peut-être justement parce que c’était personnel qu’elle n’avait pas de véritable plan et qu’elle attendait là, sur le banc, juste à se répéter qu’elle fuira à la moindre prémisse d’entourloupe. Quant à révéler son identité ou non…
Elle sursauta en voyant un homme s’installer sur le banc et tourna à demi la tête vers lui pour l’observer — c’était bien Lance, ou tout du moins quelqu’un qui avait l’apparence de l’employé du Ministère. Dans des fringues qui auraient beaucoup fait rire ses parents s’il s’était un jour présenté comme ça à la maison. (Se rappeler de l’enthousiasme avec lequel sa mère lui demandait durant ses années de stage des nouvelles de Monsieur Farrow et Madame Travers qui étaient si sympathiques — parce que sa mère trouvait visiblement n’importe quel sorcier sympathique — lui fit un petit pincement au cœur.) Elle avait cependant encore un léger doute, alimenté par une paranoïa de survie et parce qu’elle savait mieux que personne à quel point c’était facile d’usurper l’identité de quelqu’un, lorsqu’elle le vit sortir une clope (classic… elle avait entendu parlé de son séjour à l’hôpital pour cause d’abus de substance, pas par lui évidemment mais par des pairs qui ne manquaient jamais une occasion de se moquer gentiment du bougre) et allumer la dite cigarette du bout de son doigt.
Elle expira. C’était lui. Elle n’avait pas croisé nombre de sorcier capable de ce petit tour de passe-passe.
Elle ramena un peu ses cheveux sur ses épaules, en continuant de les tordre méthodiquement, pour ça que la plupart du temps elle se raccourcissait les cheveux elle avait beaucoup trop cette manie de vouloir les emberlificoter dans tous les sens.
Elle ne sut d’abord pas quoi dire, tenta deux ou trois formulations pseudo-professionnelle dans sa tête, du genre : Alors vous avez reçu mon invitation ?, ou Je vois que vous êtes ponctuel, j’apprécie ça, ou bien encore Tiens, tiens, tiens, Monsieur Farrow, comme on se retrouve… (bref des choses qu’elle tirait des films de gangster qu’elle avait pu mater jeune) mais n’eut même pas le temps d’envisager de dire ces conneries à haute voix que Lance prit la parole. « Smith Smith ? » Ah. Oui, clairement elle n’avait pas brillé à ce moment-là. Babylonius Blackwood serait limite mieux passé, il lui faudrait vraiment une courte liste de prénom et nom à apprendre par cœur. « C’est tout ce que t’as trouvé ? » Elle se tourna un peu plus pour le regarder, et pas seulement en coin. Lui regardait devant lui. Elle tentait de voir, de comprendre s’il savait, s’il se doutait de quelque chose ou bien si lui aussi il allait à la pêche sans trop savoir quel type de poisson il allait ferrer.
« J’ai paniqué ok ? » Sa voix n’était pas bien éloignée de la sienne, sans son accent écossais cependant qu’elle avait appris à perdre après l’école sous prétexte que ça la grillait bien trop facilement. « J’savais pas qu’il fallait un livret de famille pour laisser un mot sur ton bureau Farrow. » Elle avait l’impression que dans le temps c’était bien plus facilement accessible. Puis encore un bref silence avant qu’elle ne reprenne : « J’aurais p’tet bien besoin de ressources mais je ne sais pas si je peux te faire confiance. » Savait-il ? Devait-elle se montrer ? Il l’avait aidé, mais c’était il y avait dix ans et c’était connu que les mentalités changeaient. On racontait même que certains récalcitrants se faisaient choper et rééduquer pour devenir de parfait petit soldat du gouvernement.
Même si elle doutait qu’on puisse parvenir à rééduquer quoi que ce soit chez Lance.
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyDim 9 Aoû - 23:35
« J’ai paniqué ok ? » Cette voix… d’où la connaît-il ? Sa mémoire cherche et fouille en vain dans les inflexions de l’inconnue, dans ce visage qui l’agace sans qu’il sache ce qu’il y trouve de familier, s’entête à deviner où il a bien pu voir cette femme. Il l’a sur le bout de la langue, qu’il lui semble, mais il n’ose pas encore tourner la tête pour regarder franchement la jeune femme. Il se contente d’un petit rire devant ce qui trahit l’inexpérience de la brune à ses côtés, tirant patiemment sur sa cigarette sans sembler davantage troublé par cette conversation à demi-mots. L’avantage et le désavantage d’être chez les moldus.  « J’savais pas qu’il fallait un livret de famille pour laisser un mot sur ton bureau Farrow. Le département de la Justice m… de la Justice, est frileux », commente-t-il en retenant de justesse le mot magique qu’il a failli ajouter, par habitude, suite au mot justice. Qu’est-ce qu’il venait tout juste de se dire, à propos du monde moldu, mh ?

Un court silence, avant que l’inconnue reprenne : « J’aurais p’tet bien besoin de ressources mais je ne sais pas si je peux te faire confiance. » Des ressources. Mmh. Enfin Lance regarde son interlocutrice mystère - le sentiment de doute plus fort encore. Un.e métamorphomage ? Myrthild pourrait certainement le lui dire, mais il ne traîne pas sa meilleure amie dans sa poche afin de l’aider à débusquer chaque métamorphomage du coin. Du Polynectar ? Possible aussi, bien plus difficile à discerner quand on ne connaît pas l'initiale personne à l'apparence empruntée. Métamorphoses humaines soigneusement appliquées ? Une option qui suppose de bonnes capacités magiques, encore là, mais pourrait expliquer ce déjà vu puissant. Il la connaît, il est certain, il y a quelque chose de trop flagrant dans ce visage qu’il est pourtant incapable de replacer. Ah, ses jeunes années de filature et d’observation sont définitivement derrière lui…
La voix grave est pragmatique, dans sa concision : « Si tu sais c’que je fais, c’est que je t’ai déjà assez fait confiance pour que tu le saches. » Ou que c’est Marlon Travers sous Polynectar. Ce qui n’est pas aussi improbable que vous pouvez l’imaginer. Myrthild a le don d’entraîner les hommes de sa vie dans ce genre de mascarade ridicule (lui y compris). Il se penche un peu vers elle, le regard malin dans son sourire au demi-sourire entendu : « Ou que t’aies déjà été assez dans la merde pour avoir besoin de… ressources. »

À elle de lui dire, d’une façon ou d’une autre, qui elle est vraiment sous ce visage factice, ces traits connus et inconnus tout à la fois. Un indice pour le mettre sur la piste, au moins, afin d'apaiser son cerveau en quête d'épiphanie. Le Farrow se redresse et se rapproche un peu de la sorcière, gardant toujours une distance respectable. Plutôt, prudente. La veste trop petite, une simple façon de dissimuler la baguette gardée dans sa main bien plus que de s’assurer de ne pas mourir de froid et d’humidité dans le printemps londonien. Toujours pas à l’abri d’une arnaque d’un quelconque représentant du gouvernement (pas Marlon Travers). « Alors, Smith Smith. De quelles ressources parle-t-on ? »
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyLun 10 Aoû - 8:09
S’il rit de son manque d’originalité (voire de crédibilité ce qui était bien plus grave) en matière de prénom — c’était une bonne chose sans doute qu’elle ne veuille pas d’enfant — elle sourit à son tour lorsqu’elle l’entend buter sur le nom du Département, en se reprenant à deux doigts de dire littéralement le mot magique. S’il y avait bien un proverbe de gros sorcier "de souche" qu’elle avait chopé, c’était bien que les moldus étaient aveugles (les enfants moins que les adultes cependant, mais qui écoutait les enfants ?) et Maxwell avait de nombreuses fois raconté des pans complets de sa vie à Poudlard dans les bus d’Édimbourg sans jamais tenter de se faire discrète. Après Max n’était peut-être pas un modèle à suivre question secret magique étant donné le nombre de temps qu’elle avait passé au bureau des services des usages abusifs de la magie.
Finalement elle lui dit bien le fond du problème ; tout tenait à la confiance qu’elle pouvait ou non porter à Lance. Bien sûr il n’y avait pas de vraie bonne réponse franche à ce genre de question : il fallait tourner autour du pot, jauger, prendre une inspiration et plonger. « Si tu sais c’que je fais, c’est que je t’ai déjà assez fait confiance pour que tu le saches. » Le truc c’est qu’elle ne savait pas précisément ce qu’il faisait mais de toute évidence pour parler ainsi, ce n’était définitivement pas le récurage des toilettes au QG des Black Hand (eh ben eh ben, m’sieur Lance !… comme qui dirait la jeune version d’elle-même). Ah si elle savait, alors qu’elle hésitait à se révéler entièrement, qu’il allait jusqu’à imaginer qu’elle pouvait être Marlon Travers, elle en aurait perdu toute sa concentration sous l’effet du choc. Mais fort heureusement la légilimancie était quelque chose d’inaccessible pour la métamorphomage. Elle le regarda se pencher un petit peu, pour se rapprocher, et sent encore plus distinctement l’odeur classique de clope qui annonçait dans le temps l’arrivée de Lance dans le bureau (il avait dû en fumer au moins trois ou quatre paquets le jour où on l’a annoncé la prohibition de toutes ces petites choses). « Ou que t’aies déjà été assez dans la merde pour avoir besoin de… ressources.Ça me ressemble plus ouais, » fit-elle simplement, alors qu’il se rapprochait encore un peu.

Maxwell, elle, ne tenait pas sa baguette et se tenait plutôt prête à transplaner si la situation devenait trop tendue. Mais Farrow ne lui donnait pas l’impression de vouloir la prendre en traître, ce qui était déjà une très bonne chose. « Alors, Smith Smith. De quelles ressources parle-t-on ?Ay j’en verrais jamais la fin de ce Smith Smith… » soupira Maxwell en passant encore une fois la main dans ses cheveux comme pour en tester les boucles et vérifier qu’elle ne les lissait pas malencontreusement. « J’ai cru comprendre que vous pouviez fournir des armes, » commença-t-elle, sans trop savoir comment est-ce qu’on évoquait ce genre de choses. Ah autant elle savait aborder les gens lorsque ça avait trait à la PAPA, mais dès qu’on sortait de ça, c’était une autre paire de manche. « Genre des armes trafiquées, trucs dans le genre. Des armes moldues, » précisa-t-elle ensuite comme si Lance n’était pas au courant de ce que son propre gang proposait.
Avant de prendre une inspiration et finalement de lancer l’hameçon, pour filer la métaphore de la pêche : « J’ai eu besoin d’aide en effet, il y a dix ans. Et c’est toi qui me l’a fournie, sans même que je te demande. Mais en dix ans les gens ont le temps de changer. » Clairement dix ans ça faisait long lorsqu’on vivait sous une tyrannie. « Et vu où tu bosses, vu le gouvernement, et vu tes relations… » Les Travers, disons-le carrément. « … bref disons que j’ai des raisons de croire que je risque un peu gros en me dévoilant. » Même si c’était ce qu’elle faisait. Mine de rien. Au moins un peu.
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyLun 10 Aoû - 19:23
La jeune femme est définitivement plus nerveuse que lui, triturant ses cheveux dans tous les sens. Ça aussi, ça lui rappelle quelqu’un. Une pièce de plus dans ce casse-tête incertain où les morceaux refusent de s’emboîter. « J’ai cru comprendre que vous pouviez fournir des armes. Genre des armes trafiquées, trucs dans le genre. Des armes moldues. Tes contacts sont bons. » Qu’elle sache au moins qu’elle s’adresse à la bonne personne pour la bonne chose. Les Black Hands n’ont commencé qu’il y a peu à publiciser davantage cette partie de leurs activités, après une cinquantaine d’années de recherche et développement en la matière. Un gros risque, dans le régime actuel, mais le principe d’un gang criminel est l’illégalité. Autant ne pas faire semblant.

« J’ai eu besoin d’aide en effet, il y a dix ans. Et c’est toi qui me l’a fournie, sans même que je te demande. Mais en dix ans les gens ont le temps de changer. » Il ne peut pas en vouloir à quiconque de le penser… bref, de penser qu’il fait exactement ce qu’il soit, soit de collaborer à ce régime horrible. Pour une seconde fois, alors qu’il a déjà vécu et travaillé sous la première montée de Voldemort, jadis. Le Farrow ne peut pas en vouloir à qui que ce soit, puisque c’est exactement le but de l’exercice. Un exercice de plus en plus difficile, même, pour le quasi quinquagénaire qui affecte si bien d’être au-dessus de tout cela. « Et vu où tu bosses, vu le gouvernement, et vu tes relations… (si elle savait les véritables allégeances de Myrthild, si elle savait tout ce que sa meilleure amie lui a révélé à l’automne) … bref disons que j’ai des raisons de croire que je risque un peu gros en me dévoilant. »

Lance reste silencieux anormalement longtemps, ses yeux clairs fixés dans ceux de l’inconnue, comme pour tenter de lire la vérité dans ceux-ci. Donner de l’aide sans qu’on lui demande. Il y a dix ans. La prise de pouvoir du Lord et le recensement des nés-moldus, alors que le département des accidents et catastrophes magiques prenait des allures de plus en plus sombres. Il y a dix ans. À qui a-t-il donné de l’aide sans qu’on lui demande ? Avec les Black Hands, de surcroît ? Un précipice semble se creuser dans son ventre alors que ses yeux s’écarquillent, l’épiphanie tant attendue enfin graciée.
Au moins dix ans qu’il ne l’a pas vue, si c’est vraiment elle. Pas depuis ce simple morceau de parchemin passé discrètement, pas depuis ce conseil à demi-mot de se servir de ce contact pour se protéger. Aucune nouvelle, que l’espoir que la sorcière ait bien quitté le territoire (tout en sachant très bien que cette petite conne ingérable avait un talent indéniable pour aller chercher les ennuis, sur une base volontaire). Rien qui puisse lui donner un quelconque indice qu’elle soit vivante, ou morte, ou pire.
Il a été si lent à comprendre, mais tout lui semble évident, alors que les traits de l’inconnue deviennent familiers, que les erreurs volontaires ne peuvent plus cacher ce qu’il reconnaît sans mal.

Il tire si fort sur sa cigarette qu’il s’étouffe presque sur la fumée, mais le fumeur invétéré en a vu d’autres. Il ne peut pas empêcher sa voix de se casser un peu lorsqu’il prononce, bien trop doucement : « Sean ? »
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyLun 10 Aoû - 21:18
Finalement c’est le silence. Un silence tout relatif dans cette partie de Londres où on entendait les pas des anglais pressés, les roues des poussettes, les cris des enfants et ceux, plus exaspérés, des parents. Mais dans la tête de Maxwell, c’est le vide — ou tout au plus un bourdonnement dans le creux de ses oreilles qui lui prenait le crâne. Et dans ce silence elle semblait entendre sa propre respiration avec une acuité décuplée. Ses propres battements de cœur.
Lance la regardait vraiment, maintenant. Dans les yeux. Et Max devait faire un effort pour ne pas détourner le regard — rien que pour vérifier qu’aucune silhouette encapée ne venait vers eux. Mais personne ne paraissait surgir, alors qu’ils se jaugeaient du regard et qu’elle se demandait si elle en avait dit assez pour qu’il comprenne — comme si jouer aux charades étaient plus sûr que de directement révéler son identité quand on attendait de toute manière le même résultat ; il y avait quelque chose de trop évidemment risqué à simplement décliner son identité et à juste attendre la sentence. Même si maintenant qu’elle le voyait, avec son manteau trop court et son éternelle clope aux lèvres, Maxwell se rendait compte qu’elle ne pourrait pas partir sans avoir pu vérifier les intentions de Farrow à son propos. Ou à propos des gens comme elle, au sang pas assez net.
Puis une réaction, il en toussa presque sur sa clope avant d’ouvrir la bouche et cette fois pas simplement pour se moquer de son manque d’imagination en patronyme — rien que ça, se disait Maxwell, aurait dû le mettre sur la piste, mais Lance devait connaître beaucoup d’imbécile. Non, ce ne fut rien qu’une syllabe.  

Elle était tellement habituée à ce que personne n’utilise son prénom qu’elle ne pensait d’abord qu’à son père. Son vrai père. Celui qui attendait quelque part en France qu’elle ne revienne pour leur dire que la guerre était terminée. Qui attendait peut-être qu’elle envoie une lettre, rien qu’un mot pour le rassurer — mais Maxwell n’était pas du genre à envoyer des cartes postales pour avertir les autres qu’elle était toujours en vie. Le prénom et les souvenirs qu’il ramenait la fit presque frissonner et cette fois elle cilla, baissa légèrement la tête pour laisser les cheveux noirs dissimulés un instant son visage.
Dans une expiration mal-assurée elle détendit son visage et reprit rapidement ses véritables traits. Puis elle se redressa lentement pour lui faire face, alors que ses cheveux quittaient leur teinte sombre pour reprendre leur couleur habituelle, se lisser et se raccourcir.
Maintenant il n’y avait plus de retour en arrière possible. Elle battit des cils en le regardant, avait ramené sa main à son jean pour venir attraper le manche de sa baguette au cas où. Avant de lancer un nouveau regard autour d’elle, rapide. Aucun des moldus n’avaient remarqué la brusque transformation physique de la jeune femme du banc — personne n’avait le temps de regarder les jeunes femmes sur les bancs enfin ! Et elle n’entendait aucun craquement de transplanage, ne voyait rien se rapprocher.
Puis elle inspira un peu difficilement, devant Lance, avant de souffler d’une petite voix à son tour. Pas assurée, presque perdue — mais c’était si facile d’être perdue dans ce que ce monde était devenu pour les gens comme elle : « Alors… est-ce que je vais avoir des problèmes ? Encore ? » En référence à toutes les bêtises qu’elle avait pu accumulée sous sa garde et celle de Myrthild. En référence à tous les problèmes qui la suivait depuis la montée au pouvoir de Voldemort. Et si elle tenait sa baguette, elle n’était pas certaine à cent pour cent de pouvoir la dégainer devant Lance.
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyMar 11 Aoû - 5:00
Il a frappé juste.
Ça fait presque mal.

Lance ne sursaute plus lorsqu’un.e Métamorphomage change de visage, habitué aux simagrées de Myrthild, à ses essais, erreurs, lorsqu’elle se cherche un visage pour le bien de leurs rencontres liées aux Black Hands. À cet instant, il est même très concentré sur les cheveux qui reprennent ces teintes blondes, châtaines, qu’il connaît tant ; les yeux redevenus verts ; le nez plus court ; le visage qui, détail infime par détail infime, se fait celui de Seonag. Une Seonag qui a changé, vieilli, en dix années, mais qui en même temps est bien la même. Bien la même peste impossible, toujours à la recherche du pire plan dans lequel se lancer à corps perdu, comme intimement appelée par la catastrophe. Et dans cette figure connue, des yeux à l’expression si hésitante, si perdue. Une voix bien trop petite, pour la lionne féroce dont il se souvient. « Alors… est-ce que je vais avoir des problèmes ? Encore ? Il aimerait lui dire que non. Qu’elle n’aura pas de problèmes, que tout ça, c’est fini, comme quand elle a terminé sa série de stages et sa réinsertion. À la place, sa moustache laisse deviner un petit sourire : Le jour où tu n’auras pas de problèmes, je vais vraiment m’inquiéter. »

Le sorcier réduit tout à fait la distance entre eux et naturellement, ouvre ses bras et les entoure autour de la silhouette de Max, dans une étreinte chaleureuse. Il est de nature plus réservée, habituellement, du genre à emmerde Myrthild pour lui signifier qu’il tient à elle sans avoir à l’exprimer clairement, mais alors qu’il retrouve la née-moldue, il n’est pas question pour Lance de se retenir.
Elle lui a manqué, Max. Il a eu peur pour elle. Et tenter d’endormir ses inquiétudes en retirant leur baguette à des nés-moldus, en faisant des visites de leurs domiciles pour vérifier que ceux-ci sont bien dociles, en appuyant leurs dossiers d’emploi minables, ça ne fonctionne pas.

Il a à peine l’âge d’être un très jeune père, pour Max, mais l’ancienneté de leur relation le rend quand même ridiculement protecteur et attaché à elle. Surtout en ce moment ! Et qu’elle a trouvé une façon de s’infiltrer au Ministère pour venir lui porter ce message, par Helga ! (il est bien loin d’imaginer tout son plan) Lance veut lui demander comment elle va, ce qu’elle veut, vraiment, mais tout ce qu’il réussit à dire est une enfilade de propos paternels (voire paternalistes) patentés : « Tu manges assez, là-bas, et pas que de la merde ? (il s’en fout d’où) Tu dors pas dehors, j’espère ? Tu vas attraper la putain de mort. (manquerait plus que ça, faire la révolution et mourir d’un rhume - ce serait bien le genre de cette emmerdeuse, tiens) Tu peux pas juste rentrer au Ministère avec un nom aussi débile, pour un truc aussi débile. (si elle se faisait choper, il ne s’en remettrait pas) Et tu sais te servir de ça, d’une arme moldue ? » La suspicion dans son regard bleu, alors qu’il s’écarte enfin de Max après cette étreinte étouffante parfum cendrier. Faudrait pas aussi qu’elle s’arrange pour se trancher une artère, ou se tirer littéralement dans le pied. Ça aussi, ce serait mourir vachement connement.
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyMar 11 Aoû - 7:57
Elle crut le voir sourire, sous son épaisse moustache, lorsqu’elle posa sa question ; pas le genre de sourire tordu qu’elle pouvait voir certains jours sur les visages de personnes (souvent marquées) qui passaient par son département au Ministère, pas le genre de sourire qui lui intimait l’ordre de fuir. Puis sa voix, avec son ton un peu rauque de fumeur, qui lui répond : « Le jour où tu n’auras pas de problèmes, je vais vraiment m’inquiéter. » Elle eut à son tour un sourire, un peu soulagé d’abord devant la bienveillance des mots, avant de le voir se rapprocher.
C’était la seconde où il fallait faire son choix et lancer le dé. Maxwell lâcha sa baguette lorsqu’elle laissa le sorcier la prendre dans ses bras, craignit un instant seulement de sentir en même temps que l’étreinte la brusque sensation d’un transplanage forcé mais, lorsque rien d’autre que ne vint que cette odeur caractéristique de cigarette que Maxwell avait appris à associer à Lance au fur et à mesure du temps, elle se détendit et à tour et ramena également ses bras contre lui. Pendant un moment elle se contenta de profiter de la présence de Lance, qui même s’il l’avait bien fait chier avec Myrthild de temps en temps (de long en large) avait finalement toujours représenté l’unique chose à peu près stable pour elle dans le monde sorcier. De profiter de l’étreinte qui la protégeait au moins un peu de l’extérieur, de pouvoir reposer sa tête contre lui et respirer son odeur. C’était la première fois depuis longtemps, si on ne comptait pas les adelphes de la PAPA, qu’elle serrait quelqu’un dans ses bras (sans compter les quelques étreintes sous couvertures qu’elle avait dû partager histoire de faire avancer le mic-mac, mais clairement rien qui ne vaille en sensation de sécurité ce qu’elle ressentait là).

Et alors qu’elle était encore contre lui, la voix de Lance lui parvint, distinctement, avec une volée de questions : est-ce qu’elle mangeait assez ? Oui, sans doute. Objectivement lorsqu’elle ne rentrait pas au QG certains jours, elle se nourrissait principalement de bonbons et chips mais est-ce que Lance Farrow pouvait vraiment lui faire une remarque à ce sujet ? Non, elle ne dormait pas dans la rue, elle avait même deux appartements à son nom (pas vraiment son nom certes, mais celui des identités qu’elle usurpait donc c’était tout comme. Mais elle n’avait pas le temps de répondre hormis des hochements de tête bref et surtout un rire un entre nervosité et amusement de se faire traiter comme une vieille ado qui rentrerait d’une fugue — c’est que ça lui avait manqué tout ça, ça la ramenait à des jours plus simples où son seul problème était les petites embrouilles judiciaires liées à son don, et non pas les grandes angoisses liées à son statut de sang.
« Tu peux pas juste rentrer au Ministère avec un nom aussi débile, pour un truc aussi débile. » Il ne savait pas, Lance, qu’elle rentrait de façon tri-hebdomadaire au Ministère et qu’elle l’y croisait même de temps en temps. Et ce n’était peut-être pas le moment de lui dire, déjà parce qu’il risquait de s’étouffer, et ensuite parce que ça serait un peu trop le mettre en danger que de lui donner ce genre d’informations. Et la mettre en danger elle par la même occasion. Mais cette fois elle trouva juste le temps de s’indigner un peu, sans trop bouger encore : « C’était pas débile de vouloir te voir ! » Bon le prénom et le nom, si, foutrement idiot, mais en règle générale elle se débrouillait mieux que ça. Puis, avec la dernière question presqu’incongrue, il s’écarta. Peut-être qu’on respirait un peu mieux lorsqu’on n’était pas collé à lui mais Max s’y serait bien réfugié de nouveau. Ses yeux brillaient un peu maintenant quand elle le regardait avant d’avoir un rire qui détendit encore plus son visage : « T’inquiète pas pour tout ça, je vais bien. Je dors pas dehors, j’ai même un super lit, un chien et un chat, et je mange mes épinards. » Maintenant qu’elle ne craignait plus de voir une patrouille de la BPM débarquer, c’était beaucoup plus simple de se laisser aller, comme un contre-coup après la période de stress du début de leur rencontre. « Je réussis toujours à me démerder de toute manière, » rajouta-t-elle en passant sa main dans ses cheveux pour totalement les écarter de son visage. « Regarde, j’ai été au Ministère et j’en suis ressortie, pas mal quand même non ? » Les vieilles habitudes, de vouloir un peu impressionner Lance ou Myrthild, souvent en faisant des bêtises, n’étaient jamais bien loin. « Et pour le nom je ferais plus attention la prochaine fois. J’ai été prise par surprise aussi, le seul truc qui me venait c’était Kingsley Lestrange, c’était encore plus grillé comme combinaison. Quant aux armes… c’est pas bien compliqué non ? » Elle imita un pistolet en repliant le petit-doigt et l’annuaire pour tendre le majeur et l’index de sa main droite, avant de mettre sa main gauche sur les doigts repliés pour faire mine d’appuyer sur la gâchette : « Pan ! Hey, j’ai fait des parties de Wild guns avec mon frère sur la Super Nes, je vois à peu près comment ça marche. » Même si elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de toucher une vraie arme, Sean et Moira n’ayant jamais été adeptes de ce genre de choses, sauf lorsqu’il s’agissait de pistolet à eau. Elle parlait beaucoup, et assez vite, comme s'il n'y avait pas assez de temps pour toutes les choses qu'elle aurait voulu dire.
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MessageSujet: Re: Bother figure [Lawell]   Bother figure [Lawell] EmptyMar 11 Aoû - 18:29
L’entendre rire le rassure, bien plus que l’assurance qu’elle mange ses épinards (gros doute) et ne dorme pas dans la rue, qu’elle n’est pas toute seule, dans cet enfer. Il ne veut pas poser trop de questions, ne veut pas savoir avec qui elle traîne, ne veut pas trop en savoir. Pour la protéger autant que se protéger. Puis, sans nul doute que s’il savait tout, il ne serait définitivement pas rassuré. « Et pour le nom je ferais plus attention la prochaine fois. J’ai été prise par surprise aussi, le seul truc qui me venait c’était Kingsley Lestrange, c’était encore plus grillé comme combinaison. Quant aux armes… c’est pas bien compliqué non ? » Kings… » Un petit gloussement amusé, à imaginer la tête de son collègue s’il avait entendu ce nom-là. Il écrase au sol sa cigarette, fumée en un temps record, en mimant un petit Kingsley Lestrange silencieux sur ses lèvres. Quand il va raconter ça à M… non, quand il ne pourra pas raconter ça à Myrthild.

La blonde s’agite à propos des armes, du doute (légitime, merci) émis par le Farrow à propos de sa maîtrise de celles-ci. « Pan ! Hey, j’ai fait des parties de Wild guns avec mon frère sur la Super Nes, je vois à peu près comment ça marche. » Lance n’a aucune idée de ce que peut bien être une Super Nes, ou Wild guns, mais il est très sceptique à l’idée que ça puisse être comme une véritable arme à feu. Ne serait-ce que parce qu’il est persuadé que Moira et Sean Maxwell n’auraient pas acheté quoi que ce soit dans le genre à leur fille aînée, déjà tout à fait capable de trouver les problèmes sans y adjoindre une autre arme que sa baguette magique. Ses yeux se plissent encore un peu plus, la suspicion toujours forte, mais il sait aussi que si elle ne sait pas tirer, ce n’est pas son problème, ni celui des Black Hands. Il n’est pas là pour en plus fournir des cours de tir. « Qu’est-ce que t’as besoin ? Il va avoir besoin de plus de détails, pour évaluer ce qu’ils pourront fournir. Et qu’est-ce que t’as à offrir en retour ? » Il sort une seconde cigarette de son paquet, en propose une à la sorcière, l’expression redevenue sérieuse, alors qu’ils ne sont pas là pour des retrouvailles touchantes. Ils sont là pour parler affaires et il a besoin de savoir si le jeu en vaut la chandelle.
Les Black Hands sont aussi neutres que possible dans cette guerre et ses membres tenus de garder leurs allégeances discrètes, pour ne pas nuire au gang, et s’il doit se retrouver à vendre des armes à l’un des camps, Lance veut vérifier que ça vaut le coup. Et que ça ne leur retombera pas sur le nez.

Du pouce, il allume sa seconde cigarette, le parfum à la fois âcre et sucré des Black Jealousy flottant autour d’eux. « C’est pas que pour me voir, que t’es venue au Ministère, et c’est pas de la charité que t’es venue chercher non plus. » Max ignore ce qu’il fait exactement pour les Black Hands, ne sait pas qu’il n’est pas uniquement une petite main noire et sale en quête de quelques Gallions pour arrondir ses fins de mois, mais presque au sommet de la hiérarchie d’un des plus anciens gangs britanniques. Elle doit bien savoir, néanmoins, que les ressources qu’elle demande ne sont pas gratuites.
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