BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
-26%
Le deal à ne pas rater :
Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil Unlimited ...
249.99 € 339.99 €
Voir le deal


 

 heal your shrinking soul (johannes)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
heal your shrinking soul (johannes) Empty
Fin mars 2007 Baruch n’en a parlé à personne.

La réflexion s’est sans doute vue sur son visage dès le moment où Perseus et lui sont arrivés à Sweet River. Plus forte à chaque jour qui passe, apparente sur ses traits dédaigneux, sur le jugement lisible dans ses yeux sombres, dans ses mots hautains. Dans les déconvenues de ses propositions, dans l’isolement forcé, dans les confrontations sanglantes, dans la haine palpable au coeur de Sweet River, gonflant et palpitant comme un organe à part entière. Il devrait être satisfait d’avoir un toit pour le protéger, au contraire de tant de membres de l’Ordre qui font du camping sauvage dans tous les coins du Royaume-Uni, mais tous savent que ces toits ne sont pas vraiment leur protection. Ils sont celle des autres. De nouvelles prisons où ils sont parqués, indifféremment de leurs origines, de leurs anciennes allégeances, de leurs moeurs. Lui-même n’a jamais été guère territorial, élevé dans sa longévité surnaturelle à considérer le monde entier comme son terrain de jeu, mais maintenant qu’il doit partager une même maison avec dix autres personnes…

Un élancement au niveau de sa nuque le fait serrer les crocs, machinalement caresser le glyphe dont la magie pulse sous ses doigts. La fraîcheur de son toucher, un soulagement bref.
Maintenant qu’il y a ça, aussi, qui exacerbe ses instincts, ceux domptés et apprivoisés depuis si longtemps.

Baruch n’en a parlé à personne, mais il est certain que tout le monde sait.
Maintenant plus que jamais.

Il a rassemblé ses quelques affaires en un paquetage allégé. Vêtements, livres, maigres effets personnels. Ils n’ont pas de rations de sang à libre disposition et il devra donc faire sans, pour le moment (un autre détail qui l’agace prodigieusement). Baruch sait, comprend la nécessité du rationnement, qu’ils n’ont pas des ressources, mais ça aussi, ça titille sa patience et ses instincts. Alimente la faim perpétuelle qu’il couve, qui se fait d’autant plus prégnante maintenant. Il ne reste au vampire qu’à faire ses adieux. Il a pensé à partir sans rien dire, lâchement, laissant aux autres le loisir d’imaginer les raisons de son départ, mais le Moran n’est guère de cette trempe.
La nuit est belle, au coeur du mois de mars, claire sous la lune qui s’arrondit peu à peu. La semaine prochaine, elle sera pleine. L’air est froid, humide, typique des highlands écossais, mais le vampire n’en ressent guère les frissons. The perks of being dead, dira-t-on. C’est non loin de la ferme qu’il trouve Johannes, sa haute silhouette reconnaissable entre toutes. Une salutation d’un signe de tête, d’un geste vague de la main. « As-tu quelques instants à m’accorder, Johannes ? » Son accent si souvent prétentieux adoucit, pour cet homme qu’il apprécie grandement.
Revenir en haut Aller en bas
Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
heal your shrinking soul (johannes) Empty

heal your shrinking soul
Baruch & Johannes

▬ Le vampire avait terminé sa lettre mensuel pour son frère, la nuit n'était pas encore tombée, mais il comptait de faire une course rapide dans un village moldu, profitant d'un rendez-vous avec un contact pour lui remettre le courrier. Johannes n'attendait plus de réponses d'Elias depuis quelques mois, il continuait à lui écrire parce qu'il ne voulait pas que son frère le pense... Mort. La voix de son benjamin résonnait encore dans son esprit, lui déclarant exactement cela, qu'il était mort à ses yeux. Pourtant, Johannes était bien là, il respirait, il avait un cœur qui battait encore, même si les battements était beaucoup plus lent, il se mouvait, il avait une conscience même si parfois une petite voix se mêler à ses pensées l'encourageant à se concentrer sur le sang qui circulait dans les carotides des humains et sorciers autour de lui. Il était un vampire, mais il ne pensait pas avoir changé, en tout cas il faisait tout pour ne pas changer, il voulait rester l'homme qu'il était, même si sa transformation et le traitement subit après celle-ci avait eu un impact. Qu'il le veuille ou non, coincé pendant longtemps dans un engrenage de sentiments entre la colère et la dépression, la peur de céder à la faim, l'envie de céder à la faim. Il avait longtemps lutté contre ce qu'il était devenu, ces derniers mois, il essayait d'arrêter, changeant son approche, bien que c'était plus difficile à dire qu'à faire. Lui qui avait toujours été inquiet de ce que les autres pensaient de lui, il devait accepter de tourner une page et que c'était à lui de tenter de changer les mentalités, mais que ça serait sans aucun doute un combat de tous les jours.

Voulait-il se battre tout le reste de sa vie néanmoins, autant contre sa nature que les préjugés ? Il n'en était pas certain et si depuis plusieurs mois, il s'était rapproché de Baruch et ils avaient discuté, il avait encore du chemin à parcourir avant de pouvoir complètement lâcher prise. De plus, il s'inquiétait plus de l'état de Baruch et le traitement de ces compagnons de Sweet River, que de lui.

La lune était belle ce soir, le ciel complètement dégagé et si le vampire était revenu au village, il avait pris le temps avant de prendre la direction de chez lui. Johannes levait la tête lorsqu'il se rendait compte que le vampire venait dans sa direction, ils se saluaient d'un signe de tête, le vampire rangeant la cigarette qu'il s'apprêtait à allumer. « Pour toi, toujours. » Le vampire était fatigué, alors que la soirée ne venait que commencer, mais il avait assez de force pour feindre un semblant de sourire, même si ces derniers temps les choses étaient plus difficiles. Il n'allait pas nier que les tensions au sein de Sweet River commençait à l'affecter, certainement un peu plus depuis que Baruch avait débarqué et pas manqué de faire par de son insatisfaction et déception. Un sentiment que Johannes pouvait comprendre, depuis son arrivée, depuis qu'il était devenu et plus le temps passé, plus il réalisait que la seule raison qu'il restait pour l'Ordre était les liens affectifs qu'il avait avec certains membres, mais il se rendait bien compte qu'au fil des deux dernières années cela n'était plus suffisant. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
heal your shrinking soul (johannes) Empty
Le vampirisme va bien mal, au Runcorn, alors que cette nature si précieuse à Baruch a été imposée à son camarade. Il lui a parlé, à demi-mot, de ce frère qui ne lui parle plus ; de ce métier qu’on lui interdit d’exercer, au Fawkes Learning Center ; de ceux qui se détournent et des regards, de la confiance étiolée envers celui qui n’a point choisi son sort. Puis, il y a ce que Johannes n’a point évoqué, mais que le Moran connaît bien, de sa propre expérience tumultueuse et de ce qui. Les instincts irrépressibles, cette impression de sombrer, de se perdre, cet acharnement à ne pas devenir un autre, un étranger pour soi-même. Tous les mots doux, toutes ses tentatives pour le rassurer, toutes les discussions philosophiques, ne peuvent rien faire contre l’esprit qui se torture et se bute, contre le changement si lent à apprivoiser.

« Pour toi, toujours. » Le sourire de l’ancien Auror ne remonte pas jusqu’à ses yeux et le vampire baisse la tête, presque gêné de venir gâcher encore davantage une humeur qui ne semble pas être au beau fixe. « Ne t’empêche point de fumer pour moi, mon cher. Ses yeux sombres et étroits remontent, brillent un peu dans la lumière de la lune, au-dessus d’un sourire. Seulement si tu consens à partager. » Pour une fois qu’il n’a pas à craindre de contaminer quelqu’un avec sa salive maudite, au détour d’une clope ou d’un joint partagé par mégarde…
Ils pourraient marcher au coeur du village constitué de bric et de broc qu’est Sweet River, mais l’érudit ne supporte plus l’endroit. Surtout, il veut profiter de ces derniers instants avec son ami, à la lumière de cet astre bienfaiteur. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? J’ai une bien triste nouvelle à t’annoncer, mon ami, débute le Moran, et ce n’est pas le coeur gai que je prononce ces mots, je te prie de me croire. » Son expression, peinée, alors que le sourire précédemment esquissé se fane sur ses lèvres. Sa main vient frotter sa nuque, encore une fois le glyphe qui semble chauffer sous ses doigts froids, dans l’espoir d’en apaiser la douleur. La gêne, palpable, alors qu’il ne sait point de quel côté aborder le sujet. Il est habituellement si bavard, si articulé, le discours travaillé par des centaines d’années de vie ; et à l’instant, rien ne lui vient.

S’il avait rencontré Johannes alors que celui-ci était déjà vampire, Baruch est certain que son coeur aurait tout à fait chaviré, qu’il ne se serait pas retenu à la nature humaine de l’homme. Quelle ironie de seulement l’avoir revu à Sweet River, toutes ces années après leur aventure, ces heures partagées. D’être ce qu’il est maintenant.

« Je pars. Arracher le pansement d’un seul coup. Demain matin. »
Revenir en haut Aller en bas
Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
heal your shrinking soul (johannes) Empty

heal your shrinking soul
Baruch & Johannes

▬ Le vampire hésitait à ressortir la cigarette en question après l'invitation de Baruch à ne pas se priver, et l'offre de partager. C'était tentant, mais Johannes se ravisa pour le moment, il ne doutait pas qu'il ressorte le paquet. Ses mains plongeaient dans les poches de sa veste, pour cacher le stresse, la frustration, même si avec le vampire devant lui, il n'avait pas à faire tout cela. Il pouvait arrêter de prétendre qu'il n'avait pas changé, qu'il était toujours aussi chaleureux et souriant, alors qu'a l'intérieur tout bouillonnait. Il avait un mauvais pressentiment, parce que Baruch n'avait pas sa légèreté, ce calme qui le caractérisait, même si Johannes savait qu'il n'était qu'apparent, dans les meilleurs jours du vampire, quand le glyphe dans sa nuque ne déclenchait pas ses instincts les plus primaires. Si Johannes vivait mal le vampirisme, Baruch lui avait subi un autre type de transformation entre les mains du gouvernement. Le genre qui ne donnait pas envie à l'ancien auror de prendre le risque de se faire attraper, il choisira la mort, si la fuite la prochaine fois ne serait pas possible. Il aurait voulu aider son camarade, mais il n'avait pas les connaissances nécessaire et la hiérarchie de l'Ordre avait bloqué toute possibilité pour Baruch de tenter de faire des recherches sur le glyphe dont il était devenu la victime. Une fois de plus, l'Ordre avait abandonné un membre, certes, ce n'était pas une priorité, mais empêcher Baruch de faire ses recherches de son coté était aberrant pour Johannes.

Les mots de Baruch confirmaient ses craintes alors que son sourire s'effaçait définitivement de ses lèvres. C'était le moment que le vampire avait redouté, le moment qu'il aurait voulu repousser d'un coup de baguette magique aussi facilement qu'il pouvait lancer un expelliarmus. Un soupir soulevait sa poitrine, alors qu'il regardait son interlocuteur chercher ses mots, essayant de le rassurer, conscient que ce qui allait suivre n'allait pas plaire à Johannes. Johannes lui était conscient que c'était tout aussi difficile pour lui de le dire. Même pour Baruch, lui qui était si bavard, qui avait toujours les mots, mais pas ce soir et l'ancien auror avait presque envie de lui dire que ce n'était pas la peine d'en dire plus. Il avait compris. Il avait tout dis. Et finalement, c'était presque un soulagement qu'il n'y ait pas de discours interminable, ni de philosophie. Johannes lui en aurait certainement mis une, parce qu'il n'y avait rien à dire. Rien à justifier. Parce que tous les deux savaient très bien que c'était inévitable, surtout depuis ce qui s'était passé avec Perseus. Mais il n'avait pas non plus envie d'interrompre son ami qui ne savait plus vraiment où se mettre et finalement, Baruch finissait par le dire. Johannes l'entendit. Johannes se surprit à sentir son cœur plonger au fond de sa cage thoracique. Il fronça les sourcils, confus, plus par sa réaction que les mots de Baruch.

C'était difficile, à accepter, à digérer. Le vampire pensait qu'il était prêt, parce qu'il avait fait le pari silencieux que son camarade partirait plus tôt et il se demandait bien ce qui le retenait, lui, ici, parce qu'il avait toutes les raisons de partir. Johannes n'était pas surpris, il comprenait aussi, mais c'était plus douloureux qu'il l'aurait cru. L'arrivée de Baruch avait ouvert un horizon pour le vampire, qui avait eu du mal à parler avec les autres vampires de son état, alors les retrouvailles avec le vampire, Johannes avait eu l'impression de retrouver un vieil un ami, quelqu'un qui pouvait comprendre parce qu'il avait vécu la transformation. Quelqu'un que l'auror savait n'irait pas avec le dos de la cuillère pour le ménager, mais qui l'avait connu avant pour comprendre la détresse dans laquelle il se trouvait. La rencontre avec Perseus aussi, qui avait accepté de lui parler des Graymalkin, de Fergus, que Baruch connaissait. Dans un autre monde, dans d'autres circonstance, peut-être qu'il aurait mieux vécu sa transformation, peut-être qu'il aurait pu rire de ce hasard et du sens de l'humour de l'univers.

Il l'emmerdait l'univers ce soir.

Johannes ressortait le paquet de cigarettes, en la glissant entre ses lèvres, l'allumant calmement. Bien entendu, il était loin d'être calme, mais il se soucierait de ses états d'âmes plus tard. Un nuage de fumée s'envolait et il hochait la tête, se détachant de la barrière, « Alright, disait-il sans s'étendre sur le sujet, lui non plus n'ayant pas les mots, qu'est-ce que tu veux faire de ta dernière soirée ? » Demandait-il, regardant Baruch par-dessus son épaule un sourire amusé sur ses lèvres alors qu'il s'éloignait de la ferme, lui faisant signe de le suivre. Ils n'allaient pas rester ici, pour se morfondre ou débattre sur cette décision, Johannes préférait qu'ils aillent quelque part, boire un coup pour la forme dans un pub moldus d'un village au fin fonds des Highlands. N'importe quoi pour sortir de l'environnement étouffant du petit village dans lequel ils se trouvaient actuellement. « Une envie particulière ? » Ajoutait-il, se tournant de nouveau vers Baruch pour lui faire face, tendant sa cigarette au vampire. Let's just get out of here.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
heal your shrinking soul (johannes) Empty
À quoi s’attend-il, en disant ces mots ? En confrontant Johannes à cette inéluctable réalité devant lequel il le place, en ne lui offrant qu’une décision prise, sans appel, sans négociation possible. En formulant ce plan qui a longuement germé dans son esprit, jusqu’à fleurir dans cette seconde fuite, alors que Baruch sait bien qu’il ne sera pas davantage à sa place hors de Sweet River. Sa véritable place perdue avec l’exil de son clan.
Il s’attend peut-être à ce silence confus et pourtant résigné, celui d’un homme qui savait déjà.
Il ne sait pas si c’est ce qu’il veut.
Ce dont il a besoin.

Le vampire ressort son paquet de cigarettes, s’en allume une dans un calme exemplaire. Il trouve un certain réconfort, sans doute, dans cette tranquille résignation, sans que pourtant il en tire une réelle satisfaction. « Alright, qu'est-ce que tu veux faire de ta dernière soirée ? La ferme s’éloigne, derrière eux, autant que les maisons disparates qui composent la planque de Sweet River. Un clapier qu’il quittera sans se retourner, dans quelques heures. Une envie particulière ? »

Baruch prend volontiers la cigarette tendue, en savoure la bouffée qu’il en tire pensivement, réfléchissant à une activité appropriée pour cette dernière nuit en la compagnie du Runcorn. Merlin seul sait quand, si, ils se reverront, et dans quelles circonstances. S’il réussit ce qu’il s’apprête à entreprendre… elles ne seront pas heureuses, ces circonstances. « Il y a un pub, à Golspie, dit-il après quelques secondes, rendant la cigarette à son propriétaire, où je n’ai pas mis les pieds depuis longtemps, surtout pas en aussi bonne compagnie. » Les petits villages perdus des côtes des Highlands, les 1300 âmes à la louche, le seul pub de l’endroit ou à peu près, l’odeur du limon et le vent de la mer du Nord plein leurs poumons. Il vit déjà une existence de criminel recherché et l’avenir ne sera guère plus glorieux, dès le lendemain matin. Autant profiter de cette dernière nuit, oui, aux côtés d’un ami, pendant que la douleur est douce et que le poison, l’amertume, a un goût si délicieux. « La bière y est abondante et peu chère, et surtout, le calme est maître. Nous pourrons boire sur la plage, si le coeur nous en dit. » Il y a du romantisme, dans sa proposition, au moins autant que dans son âme partagée entre le savoir et les sentiments. Dans son sourire pour l’ancien Auror aux yeux si tendres et si tristes, alors qu’il tente d’enterrer les remous d’autres sentiments, d’autres tourments, au fond de lui. Au moins quelques instants, quelques heures encore.

« Tu auras le choix de la seconde partie de la nuit, Johannes. Penses-y et surprends-moi. » Un sourcil haussé, le questionnement silencieux, entendu. C’est sa dernière soirée, donc il peut décider de ne rien décider. Une main tendue, autant pour l’assentiment que pour le transplanage à venir, sur ces lieux où il n’a pas posé le pied depuis bien longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
heal your shrinking soul (johannes) Empty

heal your shrinking soul
Baruch & Johannes

▬  Baruch prenait la cigarette qu'il lui offrait, c'était déjà ça. Johannes lui laissait le temps de réfléchir sur ce qu'il voulait faire à sa proposition. Pour une voix qu'il n'était pas de garde, il en était heureux, il voulait bien que le vampire ait choisi ce soir-là pour cette raison, au moins il aurait pensé à le ménager un peu. L'ancien auror lui ravalait la colère qui bourdonnait, rejoignant le reste des émotions que la nouvelle semblait réveiller, lui retournant les tripes. S'il n'était pas un vampire, peut-être qu'il finirait par se créer un truc néfaste à force de mettre en bouteille ses émotions. Il était immunisé au moins physiquement, mentalement, il savait qu'il allait finir par péter à la figure de quelqu'un, pourvu que ce soit son frère, au moins la colère serait en partit justifiée. Parce que si son frère l'avait accepté, peut-être qu'il ne le vivrait pas aussi mal d'être dans cet état, peut-être qu'il pourrait avancer. Johannes voudrait bien d'être capable d'agir en égoïste, s'occuper de sa personne, mais il avait toujours choisi de mettre son bien-être après celui des autres et ce n'était pas en quelques mois que les choses pourraient changer. Bien qu'il sentait bien qu'il allait devoir se ménager s'il voulait tenir la distance. Pour quoi ? Là, c'était un tout autre débat.

La voix de Baruch le sortait de ses pensées, le regard se posant sur la main qui lui rendait la cigarette, qu'il prenait pour la glisser entre ses lèvres qui esquissait un léger sourire aux mots de son interlocuteur. Le vampire n'avait peut-être pas les mots au sujet de son départ, mais il n'avait pas perdu l'art du compliment, réchauffant le cœur de Johannes. Lui qui avait des doutes de sa bonne compagnie, évitant les personnes qu'il aimait parce qu'il avait l'impression de dire la même chose depuis trois ans, incapable d'avancer, de voir le bout de ce merdier. Baruch lui promet de la bière qui coule à flots, au prix qui devait certainement refléter la qualité connaissant les goûts de son interlocuteur. Il lui promet le calme, ce qu'il a certainement besoin, qu'il avait besoin et plus, alors que Baruch lui parle de déguster la bière sur la plage. Le sourire de Johannes s'étire un peu plus, « C'est parfait. »  Il écrasait la cigarette contre son talon, le mégot disparaissant entre ses doigts, alors que le vampire rajoute une close à cette soirée. Johannes, relève les yeux vers Baruch, haussant un sourcil avant qu'un éclat de rire s'échappait de ses lèvres.

« J'y penserais. » Ce n'était pas une promesse, même si dans l'arrière de sa tête les rouages commençaient à tourner, alors qu'il attrapait la main que Baruch lui tendait. C'était une invitation à lâcher prise et il la prendrait sans hésiter, même s'il se demandait s'il pouvait réellement surprendre un homme qui avait tout vu et tout fait.

Les deux sorciers apparaissaient dans une ruelle de la ville, l'air marin les accueillants, une véritable bouffée d'oxygène pour Johannes qui libérait la main de Baruch pour la glisser de nouveau dans sa veste, regardant autour de lui, un frisson d'excitation heureux d'être ailleurs. Les moldus avait vraiment de bien jolies villes, ils n'avaient rien à envier aux sorciers et Johannes trouvait même qu'ils étaient bien chanceux de ne pas être véritablement au courant de ce qui se tramait dans leur pays. S'il n'était pas un criminel recherché avec une conscience, peut-être que Johannes aurait pu se trouver un coin en Ireland, un manoir, un village où il pourrait croquer quelques âmes et de venir le Dracula de la région. Cette pensée le faisait sourire de nouveau, alors qu'il jetait un coup d'œil autour de lui, marchant au côté du vampire. « Golspie, disait le sorcier son regard se posant de nouveau vers Baruch, pour quelle occasion es-tu venu ici pour la dernière fois ? » Demandait-il alors qu'ils se dirigeait vers leur première destination, le fameux pub qui, comme l'avait promis Baruch, était au coin d'une ruelle, donnant presque sur la plage.

Une fois à l'intérieur, les deux hommes prenaient la direction du comptoir. Johannes ne se formalisant pas du regard de la poignée de clients présent, habitué d'attirer le regard à cause de sa taille. Son attention, elle était sur le menu écris à la craie au-dessus du bar qui semblait avoir le même âge que Baruch, il arrêta son choix sur une bière maison. « Une pinte de Three Sheets, et je vais prendre la commande de mon ami. » Précisait-il, en sortant le porte-monnaie qui contenait un peu d'argent moldu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
heal your shrinking soul (johannes) Empty
Le court rire de Johannes éclate dans un nuage de fumée et dans une boule de chaleur au centre de son corps, tout juste avant qu’il prenne sa main et qu’en une impulsion magique, un pas, il les fasse transplaner hors de cette campagne maudite.

L’air froid et printanier, mêlé de cette odeur prégnante de sel, les accueille dès que leurs pieds se posent sur les pavés de la ruelle. Le village est aussi vieillot et petit que dans son souvenir des années 20, toujours aussi peu peuplé, surtout alors que la saison morte du tourisme règne encore sur les Highlands. « Golspie, pour quelle occasion es-tu venu ici pour la dernière fois ? Ah, ça… Son propre passé lui paraît quelquefois lointain, ou appartenant à un autre que lui. En parler ne le gêne jamais, alors que le temps force le détachement. Force un regard extérieur, sur ce monde intérieur. J’ai tenté de faire mon deuil de mon Sire en me mêlant aux moldus, aux anarchistes, puis en quittant le pays pour y rencontrer à nouveau l’amour. Mon esprit scientifique n’a pas su résister à l’attrait d’une autre approche, lorsque ma seconde épouse est retournée en Russie. Sa piquante et farouche Luba, blessée dans son ego. Un regard automatique à sa main droite, où l’alliance de leur mariage trône toujours. J’ai vécu plus de vingt ans seul à la campagne, si ce ne sont ces soirées au détour de quelques villages comme Golspie. » Un peu de nostalgie, sur ses lèvres et dans ses yeux sombres, alors qu’ils passent la porte du pub en question.

L’odeur chaude des humains, des moldus, l’enveloppe, et la faim se creuse un peu plus dans son ventre. Le regard s’égare un peu trop longtemps sur une gorge découverte, là où il peut deviner les veines palpitantes, et il salue d’un simple signe de tête celui qui le dévisage en retour. Le regard fuit, se pose sur Johannes et la large courbe de ses épaules, alors que le barman les accueille au comptoir.
La dernière fois qu’il a posé les pieds ici, il était différent. Un autre, littéralement.

« Une pinte de Three Sheets, et je vais prendre la commande de mon ami. La même chose pour moi, je vous remercie », ajoute Baruch, comme toujours poli à l’extrême, et les deux pintes glissent bien rapidement sur le comptoir, les verres encore plus froids que leurs doigts. Le vampire se promet de payer la seconde tournée. Il s’occupe de les emporter vers une table isolée, profitant pour l’instant de la quiétude du bar, des voix feutrées et de la musique presque trop basse. Les regards intrigués se détournent, comme satisfaits, lorsque les deux hommes ont leur bière en main. Les deux longues silhouettes installées sur des chaises aux craquements qui trahissent leur âge vénérable. Le nez dans l’alcool pétillant, le parfum de la chair est moins prégnant. De toute façon, ce serait un bien pauvre repas, qu’il ferait, si peu satisfaisant. Il peut encore attendre. Juste encore un peu. « À cette nuit, Johannes. Que celle-ci nous soit douce. »
Revenir en haut Aller en bas
Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
heal your shrinking soul (johannes) Empty

heal your shrinking soul
Baruch & Johannes

▬  Vingt ans seul à la campagne, aucune autre compagnie que les personnes qui vivait dans les petits villages de la région. Johannes avait levé la tête, vers le ciel et les toits avant de rentrer dans le pub, avait-il seulement vingt-ans à vivre ? Malgré son état, il redoutait toujours autant l'approche de son anniversaire, le quarantième, il serait le premier mâle de la famille Runcorn depuis la malédiction à atteindre cet âge. Et dans quel état. Il y avait l'hypothèse que cette épée de Damoclès avait déjà frappée deux ans et demi plus tôt, quand Fergus Graymalkin avait planté ses crocs dans sa gorge, avec l'intention de le saigner à mort. Johannes avait failli le laisser faire, mais l'instinct de survie avait était plus fort, celui de l'animagus qu'il était, échappant de justesse à la faucheuse, pour une existence qui, pour lui jusqu'à présent était pire que la mort. L'hypothèse se tenait. Vingt ans seul, par choix, un choix qui était tentant, dans l'état actuel des choses, mais quelque chose au fond de Johannes lui disait que Baruch aurait un millier d'arguments pour le dissuader de faire ce choix.

Et pourtant, pourquoi pas ?

Les deux pintes étaient rapidement prêtes, Johannes restait pour payer pendant que Baruch récupérait les verres. Il échange quelques mots avec le patron qui reconnaissait son accent irlandais qui pourtant avait perdu en force avec tout ce temps passé en Grande-Bretagne, accent qui ressortait quand il était en colère ou en présence de compatriotes. Le moldu lui demandait s'ils visitaient la région, le vampire répondait que c'était quelque chose comme cela, un sourire timide pour cacher ses canines. Il l'entendait, lui aussi, le sang qui coulait dans les veines de son interlocuteur et la petite voix dans sa tête, il secouait la tête. Faisant le choix d'ignorer ses instincts comme ses sentiments, il adressait un dernier regard au patron avant de rejoindre son camarade qui avait choisi une table un peu à l'écart, non loin d'une fenêtre aux joints abîmés laissant l'air frais passer dans un murmure. Il attrapait la bière entre ses mains, baissant les yeux vers celle-ci, la couleur ambrée pétillante, avant de lever la tête vers Baruch.

« À cette douce nuit. » Trinquait-il avec un léger sourire, avant de boire une longue gorgée de la bière. Il réfléchissait, de ce qu'il pouvait proposer à Baruch pour la suite, peut-être un peu trop, mais au moins, au moins il ne pensait pas au reste. Ou en tout cas pas trop. « Ça me rappelle notre première soirée, faisait-il remarquer, s'appuyant contre le dossier de sa chaise avec précaution, je crois que c'était aussi dans un petit pub, dans un quartier de Londres... » Leur première rencontre, elle, avait eu lieu quelques semaines plus tôt, Baruch avait simplement observé que Johannes se détachait du reste des personnes présent lors de cette soirée. Un compliment aux oreilles du Runcorn, assez pour poursuivre la conversation, pour accepter de rencontrer le vampire dans un autre décor, avec un autre cercle social et pourquoi pas en tête-à-tête. L'œil brillait en y repensant, son regard se perdant un instant à travers la fenêtre, avant de se reposer sur sa bière. Les sujets de conversations qu'ils avaient eues se mélangeaient avec les autres soirées et les autres nuits, Johannes se rendait compte qu'elles n'avaient pas toujours été légères. « Et il y a des choses qui ne changent pas, je suis toujours cet électron libre qui s'entête à vouloir s'accrocher à un noyau familier. » C'était vrai il y a vingt ans, c'était encore plus vrai aujourd'hui. Une réflexion qu'il se faisait à voix haute, un constat qu'il avait déjà fait, mais rarement exprimé. Sa main caressait la hanse de sa pinte, tapotant le verre du bout de son doigt, s'esclaffant lorsqu'il relevait ses yeux pour croiser le regard de Baruch. « Ignore me, je pense encore à voix haute... »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
heal your shrinking soul (johannes) Empty
Leurs pintes tintent l’une contre l’autre et dès que Johannes a prononcé ses propres voeux, Baruch se permet d’enfin savourer le liquide ambré, laissant éclater ses bulles contre sa langue et son palais, son goût prononcé de houblon lavant le goût du sang pour quelques instants. L’estomac remplit de cette nourriture qui ne lui apporte rien, à défaut de ce dont il a vraiment besoin, pour tromper un peu le corps et l’esprit. Ça lui suffit, parfois. De moins en moins, depuis la mort de la Handler, la stabilité arrachée avec le bras et la vie de Daithe.
(la brûlure vive, soudain, au souvenir de la jeune femme)

« Ça me rappelle notre première soirée, je crois que c'était aussi dans un petit pub, dans un quartier de Londres... Bien plus agréable que notre première rencontre », abonde Baruch dans un rire, l’esprit vagabondant au même endroit que celui de Johannes, entre le contexte guindé de leur première rencontre et celui plus détendu, plus vrai, de ce verre qu’il l’avait invité à prendre en sa compagnie. À ce moment-là, il avait déjà eu la réflexion d’à quel point il était dommage que l’Auror soit humain, alors qu’il pouvait seulement apprécier le calme et l’intelligence de sa conversation posée. Et ce sourire… ah, ce sourire ! Un peu plus enjoué, jadis, moins épuisé. Moins amer, surtout, soupçonne-t-il. « Et il y a des choses qui ne changent pas, je suis toujours cet électron libre qui s'entête à vouloir s'accrocher à un noyau familier. Un sourcil haussé, comme pour inviter l’homme à épiloguer sur cette pensée, mais l’autre est loin de le satisfaire, sa curiosité laissée sur sa faim. Ignore me, je pense encore à voix haute... Un tut tut de réprimande passe ses lèvres, une fois sa gorgée de bière déglutie. Tes réflexions m’intéressent, mon ami. Elles me manqueront, j’en suis certain, alors ne me les épargne pas. »

Baruch ne sait pas s’il réussira à trouver ces fameux terroristes du No Safety For Wizards, et dites-le élitiste, dites-le judgy, mais il entretient volontiers quelques a priori sur la profondeur et la philosophie des conversations qu’il entretiendra avec elleux.

« Nous ne pouvons pas tous nous réinventer à chaque deuil, je le crains bien, soupire-t-il, croisant ses deux mains sur sa nuque, les yeux relevés vers le plafond et ses anciennes poutres de bois marquées d’inscriptions diverses, gravées au canif. L’envie, soudaine, adolescente, faussement rebelle, de lui aussi y inscrire son nom. Quelque chose comme un B+J were here. L’espoir te fait rester en périphérie de ce noyau, Johannes, et nul ne peut t’en blâmer. C’est le coeur d’une rébellion. » C’est au sien, de sourire, de se faire amer, alors que la rébellion qu’il a rejoint n’est certainement pas celle qui convient à ses rêves, à ses envies, à ses capacités. Ses mains glissent dans ses cheveux sombres, les écartent de son visage, dans un léger soupir. « Je crois néanmoins aux vertus de… laisser mourir certaines parts de soi, lors du deuil, ajoute-t-il après un moment, réfléchissant aux principes inculqués par la Belle Société. Ses doigts tournent autour de sa pinte, comme pour en tirer de la musique, ses yeux détaillant le geste avec un intérêt soudain. Tu as été privé de toute possibilité de fuite vers l’avenir. » C’était tout le but de Jeremiah avec leur premier voyage dans une contrée où il ne parlait pas la langue, où il n’avait jamais mis les pieds, où il ne possédait aucun souvenir. Le sien lors du deuil de son Sire, du départ de Luba. Certaines part de lui, laissées derrière, pour embrasser ce qu’il y a devant ; et Johannes, les ailes coupées en plein vol, sans guide, sans quoi que ce soit pour l’accompagner. Baruch pose à nouveau ses prunelles sur son camarade. L'amertume fond, dans le sourire. À peine. Juste assez. « Tu ferais un excellent compagnon de fuite, j'en suis persuadé. » Cette seule, dernière, soirée, en tout gage de preuve.
Revenir en haut Aller en bas
Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
heal your shrinking soul (johannes) Empty

heal your shrinking soul
Baruch & Johannes

▬  Leur première rencontre, ni l'un, ni l'autre n'était véritablement dans un environnement qui les sieds. Johannes acceptait encore les invitations aux soirées souvent réservé à une élite, où il retrouvait des sorciers curieux, pour ne pas dire indiscret, sur son travail autant que sa vie privée. À l'époque l'auror était un bachelor difficile à harponner, en plus il venait de marier son frère à une française quelques mois auparavant. Et son frère n'était pas aussi sociable, ni populaire que lui, ce qui avait crée l'incompréhension chez certain. Baruch était venu le sortir du panier de crabes. À moins que Johannes avait voulu échapper à ces derniers en se rapprochant du vampire, qui, s'il avait était le centre des curiosités un instant, les soricers était rapidement passé à autre chose. Une indifférence quand leur curiosité était rassasiée, entre la discrimination et le mépris. Johannes avait imaginé que le vampire avait aussi envoyé une partie ballader parce qu'ils avaient des questions déplacées sur sa nature, sur ce qu'il était. L'auror, lui était plus curieux de savoir ce que le vampire avait à dire et ce qu'il pensait, même si lui aussi était curieux au sujet de son statut.

Johannes acceptait les invitations souvent par politesse, par responsabilité, une volonté de faire acte de présence. Dès son plus jeune âge, il avait pris sur lui pour redorer le blason de sa famille, de changer la réputation de cette dernière, de s'occuper de son frère et finalement, c'était une fois que ce dernier vivait sa vie, qu'il avait commencé à chercher véritablement ses marques, commençant à faire le tri, assumer certaines choses aussi. Finalement, Baruch avait tendance à apparaître lorsqu'il se retrouvait un carrefour entre la volonté d'entrer dans le moule pour plaire et celle de créer son propre moule. Le vampire d'ailleurs le reprenait immédiatement lorsqu'il se coupa dans sa réflexion, lui assurant que ses réflexions l'intéressait. Johannes avait le sentiment d'en avoir bien trop dit, pour son camarade pas assez. « Non, oubli, je ne suis pas certain où je m'en allais... » Admettait-il avec un sourire gêné, son regard retombant sur sa bière avant de prendre une gorgée salvatrice.

Baruch rebondissait tout de même sur sa réflexion, avec justesse en plus, même si Johannes n'avait pas tout dis. Il laissait échapper un léger soupir, il ne savait pas s'il voulait se réinventer, le sorcier avait plutôt tenté de concilier ce qu'il avait été avec ce qu'il était devenu. Sans succès vraiment, avec l'espoir naïf que c'était une question de volonté, mais il avait du mal à accepter son état, en partit à cause du regard des autres, de son envoi à Sweet River et le rejet de son frère. Baruch essayait de le rassurer, que c'était normal de se raccrocher, mais en même temps qu'il y avait quelque chose de bon à faire le deuil de certaines choses. Johannes n'en doutait pas, mais avait-il était simplement capable de prendre le temps de faire ses deuils. Celui de son père qui abandonna sa mère malade et petit frère, celui de sa mère quand la maladie finie par l'emporter, celui de son oncle dont le passé et la malédiction avait fini par rattraper, celui de tuteur quand son frère à atteint sa majorité, celui de sa vie d'auror quand il a quitté le ministère, celui de sorcier libre quand il a choisi de devenir un fugitif, celui de sorcier quand il a été mordu. À chaque fois, il endossé des responsabilités, à chaque fois, il avait enfoui les sentiments douloureux eux fond de lui pour garder un sourire rassurant, retenant des larmes ou des cris, réglant la paperasse ou acceptant plus de responsabilité, se plongeant dans le travail, dans des missions.

Il n'y avait qu'au sein de la Fawkes qu'il avait trouvé un sentiment d'appartenance, il avait trouvé sa place, mais c'était certainement le goût de la nouveauté et le fait qu'on lui avait arraché aussi vite après sa transformation. Comme le disait si bien Baruch, on ne lui pas donné l'option de fuir, celle de faire l'autruche, de prendre le temps d'accepter sa nouvelle condition et s'ajuster. Johannes avait perdu son statut de sorcier, son frère, son poste à la Fawkes et avait été envoyé à Sweet River en l'espace de deux jours. Il restait au sein de l'Ordre parce qu'il ne voulait pas laisser tomber plus bas ce qu'il avait l'impression d'avoir abandonné en devenant un vampire. Et pourtant, il sentait bien qu'il ne se considérait plus à sa place, malgré les mots de réconfort, qu'on lui dise le contraire, même s'il soutenait l'Ordre encore, il était misérable à Sweet River.

« Tu ferais un excellent compagnon de fuite, j'en suis persuadé. » Un sourire illuminait le visage de Johannes, un sourire sincère, qui est suivi par un éclat de rire. Il passe une main dans ses cheveux, en s'étirant pour se débarrasser de sa nervosité. « Baruch, regarde-moi, I'm a wreck. Je ferais un piètre compagnon de fuite. » Compagnon tout court. Il y avait bien une raison pour laquelle il limitait ses interactions avec les autres personnes, même s'il était le premier à apporter une oreille attentive et offrir une épaule pour pleurer. Triste constat et pauvre opinion de lui-même, pourtant son sourire ne s'effaçait pas pour autant. « Merci quand même. Parce que ça le touchait, je suis content de passer un moment avec toi, loin de tout. » Il prenait une nouvelle gorgée de sa bière, avant de se redressait, s'appuyant sur ses coudes. « Tu sais, parfois je voudrais trouver la force et le courage pour lâcher ce noyau, pour partir... » Les courageux allaient à Gryffondor, lui, il était un loyal Poussouffle. Johannes ne voulait pas laisser tomber ces amis sous prétexte qu'il avait besoin de temps pour se remettre de sa transformation et les changements qu'il avait subi. Et de toute façon son départ serait mal vécu, ce qui n'arrangerait pas ses problèmes. Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait, mais elle n'avait jamais été assez grande pour fait un saut dans le vide. « Mais dans mon état où veux-tu que j'aille ? » Tout plaquer pour faire le tour du monde en solitaire, peut-être ? Un sac à dos sur l'épaule, laissant l'Angleterre s'embraser derrière lui. Il pensait en être tout simplement incapable, alors qu'il terminait sa bière. S'il arrivait quoi que ce soit, il vivrait avec sa culpabilité toute sa vie et plus de trois cent ans, c'était long.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
heal your shrinking soul (johannes) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

heal your shrinking soul (johannes)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés